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Officier de marine, homme politique et érudit, Henri de Pascal de Rochegude est un des précurseurs de l'étude scientifiques de la lyrique des troubadours au XIXe siècle.
Rochegude, Henri-Pascal de (forme référentielle française)
< Paschal de Rochegude, Henri de (1741-1834) (forme complète d'état-civil)
< Rochegude, Henri-Paschal de (1741-1834) (forme erronée)
< Pascal de Rochegude, Henri (1741-1834) (forme erronée)
< Pascal de Ròcaguda, Enric de (1741-1834) (forme occitane du nom)
Henri-Pascal de Rochegude naît à Albi le 18 décembre 1741. À 16 ans il entre à l’École des gardes de la marine à Rochefort. Devenu officier de marine, il participe à diverses missions notamment en Inde de 1768 à 1769 et aux îles Kerguelen en 1773. Nommé lieutenant de vaisseau en 1778, il participe à la guerre d'Indépendance américaine. Par la suite il se voit confier une mission de contrôle à Saint-Domingue de 1785 à 1787.
Il est élu député suppléant de la noblesse aux États généraux de 1789 pour la sénéchaussée de Carcassonne. À partir du 10 février 1790, il siège à la Constituante puis à la Convention en 1792.
Il est nommé contre-amiral en 1793, chargé de mission dans les ports français. Après le coup d’état du 18 brumaire an VIII (1799), il se retire à Albi à l'âge de 60 ans pour se consacrer à la rédaction de ses ouvrages et aux études sur la langue d’oc qu’il poursuivra jusqu’à son dernier jour.
Il se constitue une importante bibliothèque où les troubadours, la littérature romane et les textes anciens prennent une place importante. Il meurt à Albi le 16 mars 1834 et lègue à sa ville natale cette bibliothèque (12 400 volumes conservés aujourd’hui) qui constitue la base du fonds ancien de la bibliothèque municipale.
Henri Pascal de Rochegude est un érudit plurilingue qui maîtrise notamment le latin, l’espagnol, l’italien et le catalan en plus du français et de l’occitan. C’est sur la base de ce multilinguisme qu’il fonde son étude critique des textes des troubadours, ouvrant la voie au renouveau de l’étude scientifique de l’occitan au XIXe siècle.
C’est durant sa retraite à Albi en 1819 qu’il publie, sous l’anonymat, le Parnasse occitanien et l’Essai de Glossaire occitanien pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours, deux ouvrages fondamentaux.
Le Parnasse occitanien est une anthologie des textes des troubadours qui contient les pièces en vers patiemment recueillies et copiées dans les bibliothèques au cours de ses séjours parisiens. Si l’ouvrage se présente comme une anthologie de textes anciens, il se caractérise surtout par une approche nouvelle, rigoureuse, méthodique et surtout critique vis-à-vis des compilations antérieures.
C’est dans la droite lignée de ce travail que se place son Glossaire occitanien, lexique occitan-français où il expose sa théorie de l’origine des langues romanes, particulièrement de la langue d’oc, sa vision de l’évolution des langues et ses remarques sur l’étymologie.
L’ensemble de son œuvre publiée qui ne couvre qu’une partie de son travail de collectage, ouvre la voie à l’étude des textes et à la science naissante qui prendra le nom de philologie romane et dont François Just Marie Raynouard, l’un de ses correspondants, deviendra le chef de file.
Voir les publications de Henri-Pascal de Rochegude référencées dans
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane
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