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Alice Astrieud – nom de naissance : Alice Astrieud-Allouis
Née Alice Astrieud, fille d’un boulanger, elle passa sa jeunesse dans un milieu rural et montagnard. Après avoir obtenu le certificat d’études primaires, elle entra à l’école primaire supérieure de Gap en 1935, participa à la solidarité en faveur des républicains espagnols et fut admise au concours d’entrée à l’École normale d’institutrices de Gap en 1940. Suite à la suppression des écoles normales par décret du 15 août 1941, elle fut élève au lycée de jeunes filles de Gap, et obtint le baccalauréat (philosophie) en 1943. Elle débuta comme institutrice en 1944 à Chaumenq, hameau de Bréziers où elle aida la Résistance locale. Puis elle exerça à La Cluse (1947), à Chorges 1953), La Roche des Arnauds (1960) avant d’être nommée à Gap (1966). Devenue directrice de l’école de Bonneval en 1971, elle y prit sa retraite en 1978.
Mariée en avril 1976 avec Albert Allouis, agent comptable des organismes de Sécurité sociale, elle devint veuve en 1995.
Dès 1944, Alice Astrieud milita dans le Syndicat national des instituteurs (SNI) et participa aux activités du syndicat qui sortait de la clandestinité et qui devait devenir, en 1945, la principale composante de la FEN (Fédération de l’Éducation nationale). Elle siégea régulièrement dans les instances départementales du SNI de 1954 jusqu’aux années 1970, au Conseil départemental de l’enseignement primaire et au comité technique paritaire où elle lutta notamment contre la fermeture des écoles rurales. Elle participa à tous les congrès nationaux du SNI. Elle resta la secrétaire de la tendance « Unité et Action » de la section départementale de la FEN de 1958 à 1965 puis à nouveau à partir de 1970. Dans le même temps, Alice Astrieud participa à l’organisation des nombreuses actions pour la défense de l’école laïque, notamment en 1959 en faveur de la pétition contre la loi Debré. Elle collaborait aussi à la rédaction de L’Ami de l’école laïque parallèlement aux articles qu’elle composait pour le bulletin syndical, L’école haut-alpine. Retraitée, elle présida la Mutuelle Accidents Élèves (1978-1985) puis l’association des Délégués départementaux de l’Éducation nationale (1985-1993).
Adhérente au Parti communiste français depuis 1954, trésorière de la section communiste de Chorges, Alice Astrieud entra au comité fédéral en 1956 et fut régulièrement renouvelée. Alice Astrieud fut candidate du PCF aux élections pour le Conseil général dans le canton de Saint-Étienne-en-Dévoluy en 1958.
Alice Allouis-Astrieud, membre du PCF et du Mouvement de la paix, participait à l’organisation de soirées culturelles, d’expositions annuelles de travaux artistiques régionaux, du Printemps du livre à Veynes, contait pour les enfants les légendes du Dévoluy ou présentait des conférences sur l’école (« Visages de l’école publique dans les Hautes- Alpes depuis la Libération », 15 juin 2002 devant l’assemblée générale des DDEN) ou sur le Dévoluy (21 juin 2002, lors d’un stage de botanistes).
Après son décès à l’EHPAD de Gap, une soirée d’hommage fut organisée le 2 octobre 2015 par les organisations dans lesquelles elle avait milité.
Alice Allouis assuma l’intérim de la présidence de l’Institut d’études occitanes « Espaci Occitan dels Aups » et elle siégea à son conseil d’administration durant des années. Elle participait activement aux rencontres occitanes de Provence organisées dans les Alpes et maîtrisait parfaitement l’occitan vivaro-alpin, comme le montrent ces vidéos de conférences. Elle s’intéressait également aux Mystères médiévaux alpins à propos desquels elle donna une conférence lors d’un stage de l’espace occitan de GAP.
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