Azaïs, Gabriel (1805-1888)
Azaïs, Gabriel (1805-1888)
Écrivain
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Avocat à Béziers, riche propriétaire viticole, Gabriel Azaïs se consacre à la littérature et à l’étude des textes anciens. Secrétaire perpétuel de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers et majoral du Félibrige, il sera le premier à éditer le <em>Breviari d'Amor </em><span>de Matfre Ermengaud, troubadour biterrois de la fin du XIIIe siècle.<br /></span></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Forme référentielle</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Azaïs, Gabriel (1805-1888)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Rambaud (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Gabriel Azaïs naît à Béziers le 1er mai 1805. Il poursuit des études au collège Henri IV à Paris avant de revenir à Béziers où il devient avocat, puis juge auditeur à partir de 1827. Propriétaire d’un vaste domaine agricole, le Domaine de Clairac, à proximité de Béziers, il quitte la vie professionnelle pour suivre l’exploitation de son domaine. Retiré sur ses terres, il partage son temps entre ses occupations de propriétaire et l’érudition. Il meurt à Béziers dans son hôtel particulier (avenue d’Estienne d’Orves), le 14 février 1888.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Gabriel Azaïs s'intéresse à l’étude de la langue des troubadours et publie de nombreux travaux d’érudition consacrés à l’histoire locale et aux textes anciens. On lui doit la publication en 1863, du <em>Dictionnaire des idiomes languedociens </em>qui sera utilisé par Mistral dans <em>Lo Trésor dóu Félibrige</em> et l’édition du <em>Breviari d'Amor</em> de Matfre Ermengaud, troubadour biterrois de la fin du XIII<sup>e</sup> siècle (voir</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il poursuivra l’œuvre de son père Jacques Azaïs (1778-1856), fondateur en 1838, de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers dont il devient le secrétaire perpétuel. Il est élu majoral du Félibrige en 1876 et fait figure de pionnier dans l’étude des langues romanes. Paul Meyer et Frédéric Mistral viendront le consulter.</p>
Bancarel, Gilles
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2016-11-23
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Azaïs, Jacques (1778-1856)
Azaïs, Jacques (1778-1856)
Écrivain
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Avocat à Béziers, Jacques Azaïs est l'un des fondateurs en 1834 de la Société archéologique de Béziers. Il est l’instigateur en 1838 - 16 ans avant la fondation du félibrige - du Concours des langues romanes qui aura une influence considérable sur la création littéraire occitane.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Azaïs, Jacques (1778-1856)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jacques Azaïs naît à Béziers le 9 août 1778 dans une famille de juristes. Après des études au Collège de Béziers il devient avocat à Béziers en 1806, puis bâtonnier de l’ordre. En 1829, pour raisons de santé, il quitte la profession d’avocat pour se consacrer à l’histoire et à la littérature. Influencé par le renouveau pour les études historiques, il crée en 1834, avec André Boudard bibliothécaire de la ville, sur le modèle de l’ancienne Académie fondée par Dortous de Mairan (1723), la Société archéologique de Béziers. Il consacrera sa vie à cette institution qu’il présidera pendant vingt ans. Il meurt à Béziers le 20 octobre 1856.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jacques Azaïs est le fondateur de la Société archéologique et initiateur, en 1838, du premier concours en langue romane. Le prix en sera décerné tous les ans dans sa séance publique du jour de l’Ascension de 1838 à 1980. Ce concours créé 16 ans avant la fondation du félibrige par Frédéric Mistral, aura une influence considérable sur la création littéraire occitane.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Auteur de poésies languedociennes et satiriques publiées régulièrement dans l’<em>Indicateur de l’Hérault</em> (1841 à 1843), Jacques Azaïs publie également travaux d’érudition et études linguistiques dans le <em>Bulletin de la Société archéologique de Béziers</em>. </p>
Bancarel, Gilles
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2016-11-24
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Bacquié-Fonade, Marius (1854-1910)
Bacquié-Fonade, Marius (1854-1910)
Écrivain
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Félibre toulousain, Marius Bacquié-Fonade (1854-1910) est un représentant de commerce et intellectuel toulousain. Il est principalement connu pour avoir créé l'association des Toulousains de Toulouse et avoir posé les bases du Musée du Vieux Toulouse.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Bacquié-Fonade, Marius (1854-1910) (1901-1979)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Bacquié-Fonade, Pierre (nom à l'état civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Bacquié-Fonade, Louis (forme erronée du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Bacquié-Fonade, Auguste (forme erronée du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Nadofoun (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Nadal de la fount (pseudonyme)</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Marius Bacquié Fonade est également membre-fondateur de l'Escolo Moundino et rédacteur en chef de la revue <em>La Terro d'Oc</em> (1894-1933). Il devient majoral du Félibrige en 1905. <br />Il rentre d'abord en contact avec Joseph Roumanille qui lui conseille de constituer une bibliothèque sur son fonds régional. Dans le cadre de ces travaux Bacquié-Fonade s'intéresse notamment à l'œuvre d'Auguste Fourès, décédé quelques temps plus tôt, et dont il juge les écrits remarquables.<br />Ses archives ont intégré les collections du CIRDÒC en 2014.</p>
Bertrand, Aurélien
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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Bessou, Justin (1845-1918)
Bessou, Justin (1845-1918)
Clerc ; ecclésiastique
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né à Saint-Salvadou (Aveyron) en 1845 au sein d'une famille paysanne, Justin Bessou est un prêtre du diocèse de Rodez, nommé majoral du felibrige en 1902.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Forme référentielle</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Bessou, Justin (1845-1918)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">< Besson, Justin (1845-1918) (forme occitane du nom)<br />< <span class="detail_value">Bessou, Justin-Jean</span> (1845-1918) (nom à l'état civil)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Justin Bessou naît le 30 octobre 1845 à Méjalanou (commune de Saint-Salvadou, arrondissement de Villefranche-de-Rouergue dans l’Aveyron), huitième enfant d’une famille de paysans dont un ancêtre avait été avocat de campagne. Le curé de sa paroisse lui donne les premières leçons et l’oriente vers le sacerdoce. Il part alors à Rodez au Petit Séminaire Saint-Pierre puis au Grand Séminaire avant de monter à Paris au Séminaire des Pères du Saint-Esprit (Missions étrangères). Ordonné prêtre en 1871, il est placé comme missionnaire diocésain à Vabres, puis vicaire à Saint-Geniez-d’Olt (1872-1877) et à Marcilhac (1877-1881), curé de Lebous (près de Réquista) et pendant 21 ans curé de Saint-André-de-Najac (1886-1906). À partir de janvier 1907, il vit retiré à Rodez puis à Villefranche-de-Rouergue où il meurt le 28 octobre 1918.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est à l'âge de treize ans qu’il commence à rédiger ses premiers textes occitans. En 1877, il publie son premier recueil de poésies en français : <em>Merles et fauvettes</em>, suivi en 1892 de son chef d’œuvre <em>D’al brès à la toumbo</em> qui est dédié aux paysans et à la terre du Rouergue. Ce succès sera suivi en 1902 par la publication des <em>Countes de la Tata Mannoun</em> et en 1910 des <em>Countes de l’Ouncle Janet</em>, puis en 1902 par <em>Bagateletos</em>, en 1906 par <em>Besucarietos</em> et en 1913 par <em>Soubenis et mescladis</em>. <br />Lié d’amitié avec Prosper Estieu, Antonin Perbosc et Arsène Vermenouze, il est nommé majoral du félibrige en 1902 lors de la Santo-Estelo de Béziers.</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Voir les publications de Justin Bessou référencées dans <br /><a href="http://trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?q=an:3266" target="_blank" rel="noopener">Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane</a></p>
<hr />
Bancarel, Gilles
Bertrand, Aurélien
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2017-08-07
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Boé, Jacques (1798-1864) alias « Jasmin »
Boé, Jacques (1798-1864) alias « Jasmin »
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jacques Jasmin, poète agenais, figure aux côtés du provençal Frédéric Mistral, lauréat du prix Nobel de littérature en 1904, parmi les auteurs occitans phare du XIX<sup>e</sup> siècle. Avec eux, la littérature occitane fait son entrée dans les salons parisiens et acquière une reconnaissance nouvelle. Jasmin, précurseur des Félibres, ces poètes provençaux réunis autour de Mistral, Roumanille ou Brunel pour la sauvegarde de la langue d'oc, n'appartint cependant à aucun mouvement tout comme il se refusa, en dépit de son succès, à former école autour de son œuvre et de son style. Excellent orateur, personnalité flamboyante, il reçu les hommages et la célébrité de son vivant, laissant à sa mort, une production importante et depuis lors toujours lue et rééditée.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Jasmin (1798-1864)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Boé, Jacques (nom à l'état civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Gensemin (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Jansemin (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C'est dans une famille modeste de l'Agenais que naît Jacques Jasmin, de son vrai nom Boé, le 6 mars 1798. En dépit des difficultés financières familiales, le jeune homme bénéficie d'une certaine éducation, étant placé quelques temps chez un cousin, instituteur à Agen, avant d'intégrer le séminaire de la cité. Son père, auteur en son temps de quelques charivaris accompagnant les festivités de Carnaval, peut pour sa part l'avoir familiarisé à l'écriture.<br /><br />Installé à son compte en tant que coiffeur dès ses dix-huit ans, la santé relativement florissante de son commerce lui permet de se livrer en parallèle à sa passion pour l'écriture. Dès 1822 avec <em>La fidelitat ageneso</em> (première parution dans le Journal du Lot-et-Garonne), et dès lors sans discontinuer jusqu'à la fin de sa vie, Jasmin va éditer ses différentes compositions, dont <em>Lou Charibari</em> dès 1825. Dix ans plus tard, paraît le premier tome d'une série de recueil intitulés <em>Las Papillotos</em>, initiant une forme éditoriale nouvelle des œuvres de Jasmin, ainsi qu'un tournant décisif dans la vie de leur auteur.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jasmin représente, tout particulièrement dans les zones extérieures à la culture occitane, « le Gascon », avec toutes les connotations positives comme péjoratives que cela suppose. C'est ainsi qu'il se définit d'ailleurs lui-même dans ses écrits. S'il est Gascon par son appartenance géographique à l'Aquitaine, c'est en languedocien que s'exprime et écrit. L'agenais de Jasmin est toutefois un dialecte teinté de gascon car se trouvant à la marche entre les domaines linguistiques languedocien et gascon. Rédigeant des œuvres versifiées, reposant sur le rythme et la mélodie de la langue d'oc, les compositions de Jasmin sont pensées pour être chantées, déclamées. Lui-même s'avère un incroyable orateur et ainsi, messager idéal de ses œuvres. Il entame d'ailleurs très tôt un tour de France des régions, se rendant d'un bout à l'autre de l'Occitanie pour lire ses poèmes et en assurer ainsi leur diffusion auprès d'un public qui, tout en connaissant la langue, ne la lit pas toujours.<br />L'accueil favorable du premier tome des <em>Papillotos</em> publié par Charles Nodier dans le <em>Temps</em> d'octobre 1835, hissant la prose de Jasmin au niveau d'un Pierre-Jean de Béranger ou d'un Victor Hugo, lui ouvre les portes des salons parisiens. Il y rencontre tour à tour Lamartine, Ampère, Chateaubriand... Le poète d'Agen est également reçu par le roi Louis-Philippe, l'histoire voulant qu'un court échange en occitan soit alors entamé. Les prix et récompenses se multiplient très tôt à l'adresse de Jasmin. A Toulouse, son succès est tel que le Conseil municipal le fait "fils adoptif de la ville de Toulouse" et lui décerne une branche de laurier en or. En juillet 1853, le Félibrige l'honore à son tour du titre de "Maître-ès-jeux" tandis que l'Académie française, lui décerne le prix Monthyon.<br /><br />En dépit d'un réel succès public et critique, Jasmin ne demeure pas moins aux yeux des Parisiens et selon la formule de Balzac, le "poète-perruquier" (<em>La Monographie de la Presse parisienne</em>, 1842), ne dissimulant pas une position ambigüe vis-à-vis de la langue d'oc. Pour preuve, bien que lui remettant un prix et tout en vantant la qualité de sa prose, l'Académie française, ne pu se résoudre à faire de lui un Immortel. Tout comme la pourtant toulousaine Académie des Jeux Floraux, autrefois <em>Conservatori del Gay Saber</em>, qui ne récompensait alors que les seules compositions en langue française. Seule l'Académie d'Agen, patrie du poète, déroge pour sa part à la règle en 1830, récompensant Lou tres de may, poésie occitane rédigée par Jasmin à l'occasion de l'érection d'une statue d'Henri IV dans la voisine Nérac. <br />Jasmin n'en demeure pas moins le premier témoignage d'un succès et d'une audience pour l'occitan en-dehors de ses zones de diffusion traditionnelles. Son travail en faveur d'un enrichissement de la langue d'oc et d'une inter-compréhension entre dialectes, gascon, languedocien, limousin, auvergnat, provençal, vivaro-alpin font par ailleurs de lui un éclaireur pour la littérature occitane. Il ne fit toutefois pas école, n'affichant aucune prétention hors du monde de l'écrit, et notamment vis-à-vis des idées et idéaux par la suite développés par Frédéric Mistral et les félibres. Mort en pleine gloire le 4 octobre 1864, Jasmin fut source d'inspiration et précurseur pour un grand nombre d'auteurs, annonçant par son parcours, le succès rencontré par la suite par les félibres. Mistral lui-même, alors au faît de sa gloire, salua l'agenais du titre de « <em>Lou grand poueto dòu Mièjour</em> » en 1909 à Agen, inaugurant de ces mots la statue dédiée à Jasmin par sa ville natale.<br /><br /></p>
<hr />
Juan, Sandra
Bertrand, Aurélien
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2018-01-29
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Boirac, Élie (1810-1884)
Boirac, Élie (1810-1884)
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Élie Boirac (1810-1884) sort à peine des limbes de l’oubli, demeure à la veille de voir son oeuvre publiée. Boulanger dans le village girondin de Saint-Macaire, sur la rive droite de la Garonne, à 45 kilomètres en amont de Bordeaux, il ne le quitta que pour la sous-préfecture voisine de La Réole, située à une dizaine de kilomètres, et mourut dans son village. Auteur de plusieurs dizaines de textes, dont la moitié environ en occitan, pamphlétaire redoutable et polémiste sans pitié, chansonnier, farceur, il fut aussi un militant profondément engagé dans la cause républicaine, au coeur de la Restauration, de la monarchie de Juillet et du Second Empire, ce qui lui valut pas mal d’ennemis et quelques ennuis avec l’autorité, qu’il adorait braver. Gascon de théâtre, colosse à a voix de stentor, grand amateur de conquêtes, il s’engagea dans les combats du quotidien de son village, attaqua de front ses détracteurs et parvint généralement à ses fins. Mais ses pamphlets, chansons et saynètes, restés manuscrits quoique recopiés plusieurs fois, n’ont à ce jour jamais connu les honneurs de l’édition et fut oublié presque aussitôt qu’il mourut, à l’exception d’une consécration tardive et d’ailleurs ambiguë au début des années 1930.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Boirac, Élie (1810-1884)</p>
<h2>Élements biografiques</h2>
<h3>Un poète benlèu tròp lengut (peut-être trop bavard)</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Élie Boirac naquit le 5 janvier 1810 au Pian (aujourd’hui Pian-sur-Garonne) en Gironde, commune limitrophe de Saint-Macaire, de Pierre Boirac et de Catherine Marrot. Il mourut le 28 mars 1884 à Saint-Macaire. Boirac est donc l’exact contemporain du poète-boulanger marseillais d’expression occitane Victor Gelu (1806-1885) avec lequel il est possible de lui trouver bien des traits communs. Comme le Marseillais, Boirac exerçait par tradition familiale la profession de boulanger, son père l’ayant été avant lui, dans la boutique familiale située au rez-de-chaussée d’une maison de la rue Yquem à Saint-Macaire, où une plaque commémorative (en français) a été apposée. Comme Gelu, Boirac fut un républicain convaincu. Profondément hostile à Napoléon III, Boirac fut le fondateur du Cercle républicain de Pian en 1848. Il en assura la direction en plein Second Empire de la période autoritaire, ce qui lui valut d’être condamné au bannissement de sa commune. L’anecdote raconte – transmise par tradition familiale – que Boirac « s’exila » dans la commune voisine du Pian, à une poignée de mètres de sa maison, juste de l’autre côté de la rue. L’anecdote est remarquable, et colle à ce que ses écrits nous donnent à voir de la personnalité de Boirac : un personnage truculent et brillant, maniant l’insolence et la provocation avec talent. Néanmoins, les sources identifiables par ailleurs semblent contredire sur certains aspects cette légende « boiraquienne ». En réalité, Boirac ne s’est donc pas contenté de s’exiler à deux pas de chez lui, chez ses cousins. Il s’est expatrié à La Réole, où il était domicilé en janvier ou février 1852. Il s’est par contre caché (« soustrait par la fuite ») à l’approche de la police bonapartiste, et cette « cavale » peut correspondre effectivement à l’époque où le « boulanger-poëte », comme il se qualifiait lui-même se réfugia dans la maison toute proche d’un sien parent. Il ne paraît plus devoir être inquiété, début 1852, puisque même sous surveillance de la police, il semble continuer d’être l’« agent actif de la propagande » républicaine auprès des Réolais, après l’avoir été auprès des Macariens et Piannais. Quant au Cercle républicain, fondé en mars 1848, il en fut effectivement membre et le resta tant qu’il fut autorisé par le pouvoir, mais rien ne dit qu’il l’ait dirigé.<br />D’Élie Boirac nous sont parvenus soixante-treize textes, chansons, saynètes, satires locales, poèmes, textes engagés, ainsi que plusieurs fragments, dont trente-cinq totalement ou partiellement en occitan, encore tous inédits. Retenons principalement quatre pamphlets en occitan, qui ont pour titre <em>Rencountre</em> (1842), <em>Lou Tintamarre</em> (1846), <em>Lous trotoirs de Maouhargat</em> (1865) la <em>Riguedoundene</em> et le <em>Riguedoundoun</em> (1868). Les trois premiers ont une portée strictement locale, communale, et sont moins politiques que satiriques contre des personnes nommément désignées (Boirac nommait toujours ses cibles par leurs noms).<br />Le pamphlet <em>Lou Tintamarre</em>, daté de 1846, n’est pas politique en apparence. C’est un règlement de compte que Boirac inflige à un nommé Chaigne, un habitant de Pian qui avait osé composer lui aussi des satires et notamment s’attaquer aux habitants de Saint-Macaire, dont il était pourtant originaire. Mais Boirac ne s’arrête pas à une satire locale clochemerlesque. Le texte se poursuit sous des aspects délirants d’épopée homérique ou virgilienne.<br />Boirac met en scène le combat, comme un Victor Hugo, un Tasse ou un Homère burlesque. Il déroule les phases de l’épopée de ces soldats de l’An II des coteaux macariens.<br />Dans les <em>Trotoirs de Maouhargat</em>, en 1865, Boirac évoque les aménagements urbains apportés à ce quartier de Saint-Macaire, dont le nom gascon signifie exactement « mal foutu », et qui vient à cette époque de recevoir des trottoirs, remplaçant l’ancienne chaussée boueuse à la saison des pluies.<br />Les pamphlet appelés <em>Riguedoundene </em>et<em> Riguedoundoun</em> se suivent et datent de la même année. La <em>Riguedoundene</em> est une attaque contre la fanrare locale, accusée de bonapartisme et d’agression sur l’orphéon municipal soutenu par Boirac. Le <em>Riguedoundoun</em> le chef-d’œuvre de Boirac, mais aussi sa dernière œuvre connue. Âgé de cinquante-huit ans, le « boulanger-poëte » républicain voit le Second Empire toucher à sa fin. La petite ville est toujours administrée par le bonapartiste Étienne Ferbos, qui possède dans son conseil municipal un concurrent commercial direct de Boirac en la personne du boulanger Merle. Nous ne saurions dire si son engagement politique, son talent indéniable pour l’écrit polémique gascon, dans un village sans doute encore majoritairement occitanophone, ont porté tort à son négoce. Le gérant de l’histoire s’appelle Gilaresse, et ce n’est pas le seul nom que lui attribue Boirac. Globalement, le <em>Riguedoundoun</em> s’apparente à une suite d’insultes davantage qu’à une argumentation. Boirac semble trouver dans l’exercice une jubilation langagière qui le rapproche du genre <em>recardèir</em> bordelais et du <em>Cadichoune</em> et <em>Mayan</em> de Verdié, une de ses références identifiables. L’autre chapelet qui se rencontre dans le sonore pamphlet, c’est celui des noms. Car Boirac affectionne l’évocation sonore dans le choix de ses titres : le <em>rigadondon</em>, en occitan, se rapproche de l’idée de tintamarre, de charivari. Nous sommes proches ici de l’idée du chahut carnavalesque, jubilatoire et transgressif, et du <em>riga-raga</em>, la crécelle, l’instrument des charivaris, mais aussi des marginaux et particulièrement les plus rejetés d’entre eux, les lépreux.<br />Le <em>Riguedoundoun</em> est donc avant tout un règlement de comptes, avant d’être un cri du cœur d’un républicain.<br />Boirac tout entier tient dans une anecdote révélatrice à la fois du mode de fonctionnement du boulanger-poète et de ses opinions politiques sur le Second Empire. En 1852 fut démolie à Saint-Macaire une maison forte défensive du XIII<sup>e</sup> siècle, ancienne Chambre de l’Édit du Parlement de Bordeaux, restaurée en 1600 et que l’on appelait dans le pays le Palais du Turon. A cette occasion, Boirac, qui faisait construire un mur mitoyen au chantier, y plaça dans une fiole de verre deux ou trois pièces de monnaie anciennes ramassées sur le site, et une lettre dénonçant la destruction du monument historique et fustigeant le plébiscite de Louis-Napoléon en vue d’être couronné empereur des Français. Le pamphlet accusait le prince et son oncle, le défunt empereur Napoléon I<sup>er</sup> en des termes sanglants : « (le) plus grand Dévastateur et Despote que l’Enfer ait vomi sur la Terre...». Cette fiole fut découverte en 1907, vingt-trois ans après la mort du poète-boulanger, par des maçons chargés de démolir le mur que Boirac avait fait bâtir. Une tradition locale qui nous a été transmise par ses héritiers soupçonne Boirac d’avoir caché des fioles identiques un peu partout dans Saint-Macaire, dans des caches au creux des murs où elles seraient encore.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<h3>À distance des félibres : le Gelu de la Gironde ?</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La figure d’Élie Boirac ne peut que faire penser à celle du tonitruant Gélu, lui aussi boulanger et lui aussi tribun. Comme Gelu, Boirac semble avoir possédé une très forte et remarquable personnalité s’illustra dans le pamphlet mais aussi dans la chanson. La comparaison s’arrête là, car si les œuvres du Marseillais sont bien connues, éditées et rééditées à maintes reprises, ce n’est qu’à l’état de bribes que nous sont parvenues celles de Boirac. Ce qui les unit encore, toutefois, est leur refus de s’intégrer aux mouvements de renaissance de la langue et de la culture occitanes de leur temps. Il convient cependant de signaler qu’au temps de Boirac, en Gironde et plus largement en Gascogne, aucun mouvement félibréen structuré n’existait. Si à Bordeaux, quelques figure locales comme l’abbé Arnaud Ferrand (1849-1910) et son entourage semble amorcer un rattachement aux idées félibréennes, il faudra attente la fin de la décennie 1880 et les années 1890 pour voir se dessiner l’embryon d’une école félibréenne en Lot-et-Garonne, autour de Charles Ratier, Victor Delbergé et Jasmin fils. La Gironde, elle, n’aura pas d’institution félibréenne avant le siècle suivant. Gelu connaissait les félibres et s’en méfiait. Boirac ne les a vraisemblablement pas connus, et en eût-il eu l’occasion, l’orientation idéologique de ces premiers félibres girondins se trouvait à l’opposé exact de la sienne : catholiques, de tendance royaliste et fortement antirépublicains. Boirac connaissait Jasmin au moins de réputation, l’ayant probablement entendu, et le cite à plusieurs reprises dans ses textes. Les sonorités du coiffeur agenais, son contemporain, se retrouvent parfois au détour d’un vers, mais là s’arrête le rapport entre les deux voisins de la Garonne. En revanche, Boirac puise abondamment dans l’univers bordelais de Meste Verdié (1779-1820) et de la littérature populaire <em>recardèira</em> en gascon <em>pishadèir</em>. Il reste néanmoins une figure isolée, dont l’absence d’édition de son vivant - et à ce jour - donne l’image d’un poète oublié, sans postérité. Selon l’habitude des félibres, Boirac fut toutefois célébré lors de la Félibrée de 1930 qui se tint à Saint-Macaire, et lui fut entièrement dédiée.</p>
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Escarpit, David
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2018-05-09 Aurélien Bertrand
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Boissière, Jules (1863-1897)
Boissière, Juli (1863-1897)
Écrivain
Publiciste
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Écrivain, félibre et journaliste languedocien. Militaire puis administrateur colonial au Tonkin où il réside de 1886 jusqu’à sa mort prématurée en 1897, des suites de sa consommation intense de l’opium. Il a utilisé deux langues – le français et le provençal rhodanien – comme vecteurs d’une production artistique, tant en prose qu’en vers, qui trouvera essentiellement en Indochine sa terre d’inspiration.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Boissière, Jules (1863-1897)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Boissière, Juli (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Khou-Mi (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né le 17 avril 1863 à Clermont-l’Hérault, rue Croix-Rouge, Jules Boissière effectue une brillante scolarité à Montpellier puis à Paris (classe de rhétorique supérieure au lycée Henri IV), où ses parents et sa sœur se sont installés. Particulièrement doué en langues, il commence à s’initier au journalisme en collaborant au journal radical-socialiste de Clémenceau <em>La Justice</em>. C’est à la même époque qu’il se met à fréquenter le Paris de la fin du Parnasse, des Décadents et des Symbolistes. Il n’a que vingt ans lorsqu’est publié chez Lemerre – l’éditeur parnassien par excellence – son premier recueil de poésies <em>Devant l’énigme</em> où l’on sent particulièrement l’influence de Mallarmé, l’un des auteurs qui l’accompagnera tout au long de sa brève vie.<br />Au lendemain de la défaite de 1870, de nombreux poètes continuent d’être tentés par le voyage en Orient et par le goût de l’aventure, voire de l’héroïsme… Jules Boissière, comme Rimbaud et Loti en tête de toute une génération, ne fait pas exception à la règle et se laisse aller à des rêves de départ et de lointains voyages... Pourtant, ses racines provençales ne sont jamais bien loin – comme on peut le constater à la lecture de son deuxième recueil <em>Provensa !</em> (1887) – et se retrouvent renforcées par la fréquentation des félibres parisiens du café Voltaire, parmi lesquels Alphonse Daudet, Clovis Hugues, Charles Maurras et Paul Mariéton avec lesquels il nouera des liens amenés à perdurer. Il devient très vite le secrétaire de la Société des Félibres de Paris et est invité par Valère Bernard à venir en Provence où il rencontre Frédéric Mistral. C’est sans doute l’époque de la naissance de son amour pour Thérèse Roumanille, fille du célèbre <em>primadié</em>, qui vient d’être choisie à Hyères comme nouvelle reine du Félibrige. Aimer une « reine », qui plus est fille d’un ardent polémiste royaliste, pas toujours très tolérant envers les agnostiques, n’était assurément pas chose aisée ! Le poète écrit désormais, le plus souvent sans signature, des chroniques parlementaires dans des journaux d’obédience radical-socialiste et volontiers anticléricale, tels que le quotidien héraultais <em>Le Petit Méridional</em>. C’est en 1886, pour des raisons qui demeurent encore partiellement obscures – mais qui ont sans doute un lien avec l’abandon de Louis-Edouard Boissière, père de l’auteur, du domicile conjugal et avec les difficultés financières qui s’en suivent –, qu’il prend le parti de s’expatrier et de voir du pays. Justement, le Tonkin vient d’être transformé en colonie française et l’Annam est sous protectorat français depuis 1874 : tour à tour secrétaire de Paulin-Alexandre Vial, résident général en Annam et au Tonkin, puis surtout de Paul Bert, gouverneur civil de l’Annam et du Tonkin dont il devient le commis de résidence, Jules Boissière effectue en Indochine son service militaire, combat – puisque la conquête n’est alors pas encore terminée –, apprend l’annamite et lit 3000 caractères de chinois puis devient fonctionnaire dans le corps des administrateurs. Collaborateur d’Ernest Constans, nommé en 1887 gouverneur général, il devient alors ce poète provençal en Indochine qui s’installe à Binh-Dinh puis à Qui-Nhon, visite tout le pays nouvellement conquis, <em>Calendau</em> de Mistral sous le bras et sa bibliothèque toujours prête à le suivre en brousse. Depuis le Tonkin, il ne cesse de correspondre avec l’auteur de <em>Mirèio</em> puis, plus tard, avec Mallarmé. Il écrit alors toute une œuvre poétique en provençal, recueillie et traduite post-mortem par son épouse sous le titre <em>Li Gabian</em> (Les Goëlands).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dans un premier temps, sa nostalgie de la terre de Provence prend le pas sur l’attirance pour le paysage environnant, son peuple et ses coutumes. L’écriture coloniale obéit chez lui à un lent processus de maturation qui semble parallèlement correspondre à sa progression dans l’échelle administrative et à sa rencontre avec l’opium.<br /> C’est, de fait, avec ses seuls <em>Propos d’un intoxiqué</em>, récit publié à Hanoï en 1890 – sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode – et plusieurs fois réédité, qu’il se fait un nom parmi ces écrivains de l’opiomanie en vogue à la fin du XIX<sup>e</sup> siècle.<br /> Devenu un administrateur brillant, tout auréolé de ses succès indochinois, il rentre en France pour sa première permission. Il peut désormais prétendre à la main de Thérèse Roumanille, qu’il épouse en l’église Saint-Agricol d’Avignon, le 17 avril 1891, puis ramène en Indochine l’année suivante.<br />Alors même que la vie semble lui sourire, il n’écrit curieusement plus en provençal et il faut attendre son dernier séjour en France, en 1896, pour qu’il rédige ses cinq derniers poèmes dans la langue de Mistral. Entre-temps, il est devenu en Indochine un homme d’action pour lequel l’écriture en prose devient le vecteur principal de la production littéraire. Il prend alors la direction de <em>La Revue Indochinoise</em> qui publiera, au-delà de la disparition de son fondateur, les principaux auteurs français d’Indochine. C’est l’époque où Boissière écrit certains de ses textes les plus forts et les plus influencés par sa vie d’aventurier, de soldat et de haut-fonctionnaire du Tonkin, tous publiés chez Flammarion en 1896 dans le recueil<em> Fumeurs d’Opium</em> : <em>Dans la forêt, La prise de Lang-Xi, Comédiens ambulants, Le blockhaus incendié, Les génies du mont Tân-Vien, Une âme, Journal d’un fusillé</em>. <br />Le 12 août 1897, à peine retourné à Hanoï, en qualité de vice-résident, il meurt brutalement d’une occlusion intestinale (sans doute due à sa fréquentation assidue des fumeries d’opium…). Il a 34 ans. Pour respecter sa volonté, sa dépouille n’est pas ramenée sur le sol français et il est enterré au cimetière d’Hanoï. Sur sa stèle ne figurent que son nom et ses dates de naissance et de mort.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Contrairement à ce que pourrait le laisser croire une lecture trop rapide de sa biographie, Jules Boissière demeure nostalgiquement et sensoriellement attaché, tout au long de sa brève vie, à la Provence et à la langue rhodanienne telle que codifiée par Roumanille, Mistral et leurs compagnons. Si on ne trouve pas trace dans sa production d’une expression en dialecte languedocien usité à Clermont – quoiqu’il appelle à la cultiver dans sa critique d’un ouvrage de A.P. Fleury-Geniez, <em>Histoire populaire de la ville de Clermont-L’Hérault rédigée</em>, pour La Revue Félibréenne de mars 1886 – c’est sans doute parce que chez lui, au sein d’une famille très bourgeoise, on est assez éloigné de la langue d’Oc. De fait, l’attachement à la langue provençale sera davantage le fruit d’une démarche intellectuelle – voire élitiste – et s’exprimera dès la préface de <em>Provensa !</em> (1887), son deuxième recueil de poésies, toutes écrites en français, où il écrit, non sans une nostalgie de circonstance : « Mais à courir les chemins, je me suis épris de la Terre, et surtout de notre terre à nous, l’antique Provensa dont le nom, jeté de l’Océan aux Alpes, rallia nos aïeux contre Montfort ». <br />C’est la fréquentation à Paris des félibres du café Voltaire, puis l’invitation de certains d’entre eux à venir séjourner en Provence, qui pousse Boissière à écrire en vers provençaux. Parmi ses nombreuses contributions aux divers organes officiels du Félibrige (<em>L’Armana prouvencau</em> et <em>La Revue Félibréenne</em> essentiellement), il faut relever 5 poèmes qui reparaîtront, à titre posthume, dans le recueil <em>Li Gabian</em> (1899) et dans lesquels s’exprime déjà l’inspiration provençale de l’auteur : <em>Partènço</em> où l’on trouve l’idée – empreinte d’un souffle épique – de l’exil du peuple provençal opprimé ; <em>Li Plagnun dou Tambourinaire</em> où le vieux joueur préfère rester seul, à l’écart, plutôt que de faire ou de voir danser les jeunes filles avec les étrangers venus du nord ; <em>Au Comte Gastoun De Ravousset-Bourboun</em>, aventurier provençal fusillé au Mexique en 1854, qui permet de retrouver une âme héroïque ; <em>La Campano</em> et <em>Au Païs de Prouvènço</em> qui en appellent au réveil de la jeunesse et de la Patrie provençale.<br /> Un soir de 1885, dans le cadre splendide du plateau du Cheiron (Alpes-Maritimes), il tente de créer, en compagnie d’autres félibres de la nouvelle génération, Valère Bernard, Louis Funel et Frédéric Amouretti, une fédération de la jeunesse patriote provençale : <em>Lou Roble di Jouve</em>. L’entreprise, pas vraiment encouragée par Mistral, s’arrête vite, mais on en retrouvera la trace, quelques années plus tard, dans la <em>Déclaration des jeunes félibres fédéralistes</em> du 22 février 1892 soutenue mais non signée par Boissière, alors au Tonkin.<br /> Mais c’est sans doute la période indochinoise – en particulier les années 1887-1888, puis 1896, après le dernier séjour en France – qui constitue chez lui un creuset essentiel au développement d’une sensibilité et d’une écriture occitane renouvelée. À côté de quelques pièces où s’expriment des regrets déchirants et le désir du retour (<em>I Proumiè Felibre et I jouini Felibre</em>), c’est bien une renaissance poétique que Boissière connaît sur la terre d’Annam : écrits en langue d’Oc mais prenant pour thème des sujets indochinois ou asiatiques, sans ajout d’exotisme à bon marché, certains de ses poèmes permettent alors au côté provençal de s’exprimer avec force et comptent parmi les plus beaux de l’auteur : <em>Pantai di belli fiho, Lou Bouddha, Retra de Chineso, Cementèri d’Annam, En Barquet, Souto li tourrè d’argènt, Après la bataio</em>… <br />Avec le 1er retour en Provence (1891), son vers se fait souvent plus lyrique et laisse percer l’émotion derrière le costume du troubadour – si l’on en juge par les vers de l’époque du mariage avec Thérèse Roumanille – jusqu’à créer le vers halluciné et parfois amer de 1896, année qui est également celle de la parution du recueil <em>Fumeurs d’opium</em>. La vision est désormais pénétrante, morbide et le style a pris une ampleur allant bien au-delà de tout néo-exotisme. <br />Des vers d’épithalame d’<em>A-N-Uno Rèino</em>, célébrant le retour du Prince lointain, on se retrouve ainsi avec un vers enfiévré : <em>Lou Félibre Canto</em> (<em>la roumanso à sa Réino</em>), chant d’un pur lyrisme, suivi par <em>Lou Félibre raconto</em> (<em>coume arribè que soun Cors e soun Amo, las d’avè cerca’n van l’Amour e la Muso, s’entournéron au vilage patriau, mounte se repauson de la Vido emai di Sounge</em>) et <em>Lou Félibre raconto</em> (<em>ço qu’a vist is enfèr dins la fourèst enmascarello</em>) puis, enfin, par <em>Mar e Sereno</em> (Avignon, 5 mars 1896) où le poète, las de la réalité, se berce d’imaginations et dispose désormais d’une maîtrise supérieure de son instrument. <br />Le fantastique et le symbolisme ne sont pas absents de la production poétique de cette dernière époque et d’étranges figures (de Cléopâtre à Messaline, de Salomé à la Borgia, en passant par Isabeau, Marguerite, Hélène et la Lorelei de Heine, même non directement citée…) peuplent ces vers d’où l’opium n’est sans doute guère éloigné…</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Voir les publications occitanes de Jules Boissière référencées dans <br /><a href="http://trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?q=an:5519" target="_blank" rel="noopener">Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane</a></p>
<h3>Œuvres littéraires de Jules Boissière</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Devant l’énigme, poésies</em> (1879-1883), Paris, Alphonse Lemerre, 1883 <br /><br />- <em>Propos bourguignons sur trois sonnets</em> in <em>Causeur bourguignon</em> n° 48, 9 novembre 1884 <br /><br />- <em>Provensa ! poésies</em> (1884-1885), Paris, Alphonse Lemerre, 1887 <br /><br />- <em>Le Carnet d’un soldat</em> in <em>L’Avenir du Tonkin</em>, 1889 (inséré dans <em>Fumeurs d’opium</em> sous le titre <em>Carnet d’un troupier</em>) <br /><br />- <em>Le Bonze Khou-Su</em>, Hanoï, François-Henri Schneider, 1890 (sous le pseudonyme de Jean Rodde) <br /><br />- <em>Propos d’un intoxiqué</em>, imprimerie de <em>L’Avenir du Tonkin</em>, 1890 (sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode) puis Paris, Louis Michaud, 1911(incluant <em>Le Bonze Khou-Su</em>, <em>Terre de fièvre</em>, <em>Cahier de route</em>) <br /><br />- <em>Fumeurs d’opium</em> (comprenant <em>Dans la forêt</em>, <em>La prise de Lang-Xi</em>, <em>Comédiens ambulants</em>, <em>Le blockhaus incendié</em>, <em>Les génies du mont Tan-Vien</em>, <em>Carnet d’un troupier</em>, <em>Une âme</em>. <em>Journal d’un fusillé</em>) Paris, Flammarion, 1896 <br /><br />- <em>Li Gabian</em> (Les Goélands), recueil des poésies provençales de Jules Boissière traduites littéralement en français par Mme Boissière, Avignon, Joseph Roumanille, 1899<br /><br />- <em>Lou Souto-Prefét</em>, poème inclus dans « Flourilege Prouvencau » (« Anthologie Provençale ») par J.Bourrilly, A.Esclangon et P.Fontan, Escolo de la Targo, Toulon, 1909, p.192-194<br /><br />- <em>Pèr Mounto-Davalo</em>, texte en prose inclus dans <em>L’Armana prouvençau</em> de 1889, p. 95-97 <br /><br />- <em>Li Pàuri Coumedian</em>, texte en prose inclus dans <em>L’Armana prouvençau</em> de 1897, p. 66-70. <br /><br />- <em>La Congaï</em>, poème inédit cité intégralement par Victor Le Lan in « Essai sur la littérature Indochinoise », <em>Les Cahiers Indochinois</em>, Hanoï, 1907 <br /><br />- <em>Ailes et Fumées</em>, poème inédit dédicacé à Albert de Pouvourville sur son exemplaire de <em>Fumeurs d’opium</em>, publié dans <em>La Dépêche Coloniale Illustrée</em>, 31 juillet 1909 <br /><br />- <em>Cahiers de route</em>, <em>pages inédites</em> in <em>Mercure de France</em> n° 344, mai 1911 <br /><br />- <em>L’Indo-Chine avec les français</em>, Paris, Louis Michaud, 1913<br /><br />- <em>Peno De Gabian</em> (<em>Plumes De Goéland</em>, extraits de <em>Li Gabian</em>), l’Astrado, Toulon, 1977 <br /><br />- <em>Dans la forêt et La prise de Lang-Xi</em> in <em>Indochine</em>, <em>Un rêve d’Asie</em>, Omnibus, 1995 – Réédition en 2000 <br /><br />- <em>Fumeurs d’opium</em> (comprenant <em>Comédiens ambulants</em>, <em>Les génies du mont Tan-Vien et autres nouvelles</em>), Kailash, Paris, 1993 et 2005 <br /><br />- <em>Opium</em> (textes choisis 1885-1895), Magellan et Cie, Paris, 2007</p>
<h3>Correspondances</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Correspondance Jules Boissière-Frédéric Mistral.</em> Musée bibliothèque Mistral de Maillane (série 31/44 à 31/80)<br /><br />- <em>Correspondance Jules Boissière-Stéphane Mallarmé.</em> Documents Stéphane Mallarmé III, présentés par Carl Paul Barbier, Paris, Nizet, 1971<br /><br />- <em>Correspondance Jules Boissière- Marie Louise Boissière (née Rodde)</em>, 1886-1892, Médiathèque Ceccano, Avignon (Microfiche 239, ms 6052)</p>
<h3>Collaboration de Jules Boissière à divers journaux, revues, rapports…</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Le Petit Méridional, Journal Républicain Quotidien</em> (1883-1886) <br /><br />- <em>La Justice</em> (1884-1886) <br /><br />- <em>La Revue Félibréenne</em> (1885-1898)<br /><br /> - <em>L’Armana Prouvençau</em> (1889-1897) : <em>Pèr Mounto-Davalo</em> (numéro de 1889, p. 95-97), <em>À la bèllo eisservo</em> (numéro de 1897, p. 51-52), <em>Li Pàuri Coumedian</em> (numéro de 1897, p. 66-70) Les autres textes en vers ont été recueillis dans le recueil <em>Li Gabian</em>. Les quelques contes en prose que J.Boissière écrivit pour <em>L’Armana</em> n’ont jamais été recueillis.<br /><br />- <em>La Revue Verte « Monde, littérature, beaux-arts, finance » : Au Tonkin</em> (25 novembre 1886) et <em>Poésies : La vision de Montfort </em>et<em> Village Provençal</em> (25 février 1887) <br /><br />- <em>Chimère, Revue de littérature et de critique indépendante : Ac-Koï, Tonquin</em> (n° 20, mai 1893-introuvable) <br /><br />- <em>L’Avenir du Tonkin</em> (1886-1897) : <em>Par la Brousse</em> (publié sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode), 14 mai 1890 <br /><br />- <em>Courrier d’Haïphong : Une âme, journal d’un fusillé</em> (2 mars 1893, sous le pseudonyme de Jean Robert) <br /><br />- <em>La Revue Indochinoise</em> (1893-1897) <br /><br />- <em>Le XIXème Siècle, Journal Républicain Conservateur</em> (années ?) <br /><br />- <em>L’Écho de Paris</em> (années ?) <br /><br />- <em>Le Temps</em> (années ?) <br /><br />-<em> Le Soleil</em> (années ?) <br /><br />- <em>Rapport général sur le châu de Bach-Tong</em>, Journal Officiel de l’Indochine française, 5 septembre 1889 (2ème partie Annam-Tonkin, p.666) <br /><br />- <em>Situation de l’Indochine française au commencement de 1894</em> (Rapport administratif anonyme… mais dédicacé au couple Boissière…), Hanoï, François-Henri Schneider, 1894, <em>Bulletin de l’Ecole française d’Extrême-Orient</em>, vol.13, (p.90), 1913</p>
<h3>Travaux universitaires relatifs à Jules Boissière</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Nguyen Manh Tuong, <em>L’Annam dans la littérature française-Jules Boissière</em>. Thèse complémentaire pour le doctorat en lettres (228 p.), 1 vol., Université de Montpellier, faculté des lettres, 1932 <br /><br />- Jean-Yves Casanova, <em>Estrangié pèr li viéu, estrangié pèr li mort</em> : « entre deux » du temps et de l’espace dans la poésie de Jules Boissière », <em>Amb un fil d’amistat. Mélanges offerts à Philippe Gardy</em>, Toulouse, Centre d’Étude de la Littérature Occitane, 2014, p. 267-296.</p>
<h3>Monographies, notices biographiques et articles sur Jules Boissière et son œuvre</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Charles Maurras, « La vie littéraire : deux voyageurs, M. Ouvré, M. Boissière », <em>Revue Encyclopédique</em>, 14 octobre 1896 <br /><br />- Jean Dream, « Boissière », <em>L’Avenir du Tonkin</em>, 18 août 1897 <br /><br />- René Dorsan, « Notice sur Jules Boissière », <em>La Provence illustrée</em>, 15 mai 1900 <br /><br />- Paul Mariéton, « Jules Boissière », <em>La Revue Félibréenne</em>, t. XIII, fascicule pour 1897, Paris, 1898 <br /><br />- Paul Mariéton, « Notice sur Jules Boissière », <em>La Revue Félibréenne</em>, 1907 <br /><br />- Victor Le Lan, « Essai sur la littérature Indochinoise », <em>Les Cahiers Indochinois</em>, Hanoï, 1907 <br /><br />- Albert Maybon, « Jules Boissière », <em>Revue Indochinoise</em>, 2ème semestre 1910 <br /><br />- Jean Ajalbert, préface à <em>Propos d’un intoxiqué</em>, Paris, Louis Michaud, 1911 <br /><br />- René Crayssac, « Essai sur la vie et l’œuvre de Jules Boissière », <em>Revue Indochinoise</em>, juillet-août 1912- p.24-59. <br /><br />- Eugène Pujarniscle, « La philosophie de Jules Boissière », <em>Revue Indochinoise</em>, janvier 1918- p.1 à 44. <br /><br />- Albert de Pouvourville, « L’opium » - Conférence donnée le lundi 1er juin 1908 au siège du Congrès, Comité des congrès coloniaux français (parue dans <em>Propos d’un intoxiqué</em>, Paris, Editions Zanzibar, 1995 <br /><br />- Albert de Pouvourville, <em>Chasseur de Pirates !...</em>, Aux Editeurs associés, 79 bis rue de Vaugirard, Paris, 1923.<br /><br />- Félix Bertrand, <em>Félix Gras et son œuvre (1844-1901), Li Gabian de Jules Boissière</em>, Aix-en-Provence, Les Editions du « Feu », 1935<br /><br />- Farfantello (pseudonyme d’Henriette Dibon), <em>Juli Boissière</em> in <em>Visage Felibren</em>, Edicioun dou Porto-Aigo, Aix-en-Provence, 1935 <br /><br />- Postface de Jean-Philippe Geley à <em>Fumeurs d’opium</em>, Paris, Kailash, 1993 <br /><br />- Préface d’Émilie Cappella à <em>Opium</em> (textes choisis 1885-1895), Magellan et Cie, Paris, 2007<br /><br />- Patrick Leblanc, « Jules Boissière (1863-1897). Le Malentendu », in <em>Semeurs de signes, passeurs de sens… Des Poètes en Languedoc</em>, Béziers, Arcadia, 2012, p. 11-23 <br /><br />- Jean-Yves Casanova, préface à <em>Dans la forêt</em> in <em>La Revue Littéraire</em> n° 57, avril-mai 2015</p>
<h3>Ouvrages et articles sur le Félibrige et son temps faisant référence à Jules Boissière</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Ernest Gaubert et Jules Veran, <em>Anthologie de l’Amour Provençal</em>, Paris, Mercure de France 1909 <br /><br />- Jules Charles-Roux, <em>Des Troubadours à Mistral</em>, François Seguin, Avignon, 1917 (incluant la célèbre lettre de Mistral à Boissière du 14 septembre 1885 sur le système fédéral)<br /><br />- Jean Ajalbert, <em>L’En-Avant de Frédéric Mistral</em>, Paris, Denoël et Steele, 1931 <br /><br />- Émile Ripert, <em>La librairie Roumanille</em>, Lyon, S.A de l’imprimerie A. Rey, 1934 <br /><br />- Michel Courty, <em>« Peno de gabian » de Juli Boissiere</em>, in <em>Lou Liame</em>, Revue de Culture Provençale de l’Escolo Dou Dragoun n° 68, Draguignan, 1978 <br /><br />- Jacques Thibert, Georges Granier, « Jules Boissière », in <em>Bulletin du Groupe de Recherches et d’Etudes du Clermontais (G.R.E.C)</em>, n° 59-60, avril-juillet 1991 <br /><br />- Charles Maurras, <em>Barbares et Romans, Les Félibres</em>, numéro spécial du journal La Plume, 1891. <br /><br />- René Jouveau, <em>Histoire du Félibrige</em> (4 vol., en particulier vol.2 « 1876-1914 »), Nîmes, 1970. <br /><br />- Victor N’Guyen, « Maurras et le Félibrige : éléments de problématique » in <em>La France Latine</em>, n°78-79, 1979 (cite la lettre de Jules Boissière à Paul Mariéton du 3 août 1892 à propos de la déclaration des félibres fédéralistes)<br /><br />- Victor N’Guyen, <em>Aux origines de l’Action Française-Intelligence et politique autour des années 1900</em>, Paris, Fayard, 1991.<br /><br />- Philippe Martel, <em>Les Félibres et leur temps-Renaissance d’oc et opinion (1850-1914)</em>, Presses Universitaires de Bordeaux, 2010</p>
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Casini, Hervé
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2019-01-23
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Déandreis, Élisée (1838-1911)
Déandreis, Élisée (1838-1911)
Banquier
Personnalité politique
<p style="text-align: justify;">Élisée Déandreis (Montpellier, 21 juin 1838, Paris, 29 janvier 1911), félibre et homme politique montpelliérain. Il fut député de l'Hérault (1885-1893) et sénateur (1895-1906).</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Déandreis, Élisée (1838-1911)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Déandréis, Élisée (autre orthographe)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Deandrès, Élisée (autre orthographe)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;">Fils du négociant Jean-Baptiste Déandreis et de Louise Sportono. Il est banquier à partir du mois de septembre 1860, associé à Eugène Carrière. Homme politique d'extrême gauche radicale, il prend part aux campagnes républicaines sous l'empire en 1863-1869 et 1870. Il est le fondateur de la <em>Liberté de l'Hérault</em> en 1867. Conseiller municipal de Montpellier de 1871 à 1879. Conseiller général du canton de Saint-Martin-de Londres. Il obtient en 1885 face à Henri Marès (1820-1901) un siège de député de l'Hérault. Il le conserve jusqu'en 1893, défait par le radical-socialiste Élie Cousin (1847-1870). Les journaux et affiches liés à cette élection de 1893 traduisent la virulence d'un contexte politique dominé par l'affaire de Panama, puisqu'on y trouve des attaques antisémites et antimaçonniques. Un éphémère journal adverse, <em>La Capeleta</em> (littéralement “La petite chapelle”) accuse même Déandreis d'être un pénitent repenti devenu franc-maçon. Durant ses mandatures, il demanda la suppression du Sénat, la loi de séparation des églises avec l'État, l'établissement de l'impôt sur le revenu, la fin des expéditions coloniales, le service militaire à trois ans (au lieu de cinq). Il vota l'expulsion des prétendants au trône de France, la révision de la constitution, etc. Sénateur de l'Hérault en mars 1895, jusqu'en 1906. Vice-président de la commission des Hospices de Montpellier (1872-1904). Membre de la Chambre de Commerce de Montpellier en 1875. Censeur de la Banque de France en 1894-1895.<br /><br /></p>
<h2>Engagements dans la Renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Plusieurs affiches et un journal, <em>Lou Mouissau</em>, émanant de son bord politique, furent imprimés à l'occasion des élections législatives de 1893. Deux affiches, issues des presses de l'imprimerie félibréenne de Firmin et Montane, sont rédigées en occitan. Sur l'une d'elle, adressée bien sûr aux électeurs du Clapas, Déandreis y est proclamé « Félibre de la première heure et partisan d'une large décentralisation communale et régionale, question qui, à l'heure actuelle, agite tant de bons Français »<a href="#1">1</a>, Mettant en avant son dévouement à servir son pays, il reçut le soutien d'<a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/28">Antoine Roux</a>, qui lui dédia son poème <em>Lou Travalhadou</em> (1893). D'après <em>La Revue félibréenne</em>, Déandreis salua Camille Chabaneau, directeur de la <em>Revue des Langues Romanes</em>, en soulignant qu'il représentait à la Sainte Estelle (1878) « l'union de l'Université de Montpellier avec le Félibrige ». On relève le nom du député de Montpellier parmi ceux des collaborateurs des premières livraisons de la<em> Revue des Langues Romanes</em> (n° VII, 1875). Il défendit, tout au long de sa carrière, les intérêts des viticulteurs du Midi. Il a également publié plusieurs ouvrages sur l'histoire des provinces méridionales de la France, de l'Italie et de l'Espagne, ainsi que des travaux sur les Beaux-arts. Membre fondateur de la <em>Société des Bibliophiles Languedociens</em> à Montpellier.</p>
<h4>Notes</h4>
<p id="1">1/ <em>Felibre de la premièira oura e partisan d'una larja descentralisacioun coumunala e regiounala, questioun que, à l'oura d'ara, boulega tant de bon Franceses</em> <a href="#1bis"> ↑</a></p>
Soubeiran, Benaset
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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Devoluy, Pierre (1862-1929)
Devoluy, Pierre (1862-1929)
Journaliste
Militaire de carrière
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Polytechnicien, officier du génie, commandeur de la Légion d’honneur (1924), le poète symboliste, journaliste et romancier qui prend pour nom de plume celui du massif du Dévoluy proche de sa Drôme natale est une figure centrale du Félibrige et un acteur majeur de la renaissance d’oc au début du XX<sup>e</sup> siècle.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Devoluy, Pierre (1862-1929)979)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Gros Long, Paul Pierre (Nom à l'état-civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Dévoluy, Pierre (forme française du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Un de l’Armado, (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Jean Patarin, (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Jean Malan, (pseudonyme)</p>
<h4>Forme référentielle du nom</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Contrairement à ce que l’on trouve quelquefois, le patronyme GROS LONG ne contient pas de trait d’union comme en atteste l’acte de naissance de Paul Gros Long (Devoluy).<br /> On rencontre trois formes différentes du pseudonyme Devoluy :<br /> - « Pierre Devoluy » dans les pages de titre d’ouvrages dont Devoluy est l’auteur (voir bibliographie), et qui correspond à la forme qu’il avait adoptée, <br />- « Pierre Dévoluy » dans les titres d’ouvrages et d’articles critiques écrits en français, <br />- « Pèire Devoluy » dans les titres d’ouvrages et d’articles bilingues ou écrits en provençal dans la graphie mistralienne. <br />La forme « Devoluy », choisie par l’auteur, permet de démarquer le pseudonyme du nom du massif du Dévoluy qui l’a motivé et, d’autre part, elle est conforme à la graphie de la langue qui ne note pas dans ce cas l’accent aigu sur le E. <br />Toutefois, cette forme « Devoluy » ne va pas sans poser question en milieu francophone où elle apparaît inadaptée en collocation avec le prénom français « Pierre » : celui-ci, en effet, dans le syntagme « Pierre Devoluy », a tendance à générer une réalisation phonétique du type « Deuvolui » et non « Dévolui ». <br />C’est sans doute la raison pour laquelle on rencontre chez les critiques francophones la forme « Pierre Dévoluy », conforme à la graphie du français. Et c’est aussi ce qui peut expliquer la forme « Pèire Devoluy » qui établit une cohérence linguistique entre le prénom et la forme « Devoluy ». Mais il apparaît alors qu’il s’agit d’une traduction du prénom que s’était choisi Devoluy pour son pseudonyme, à savoir « Pierre », c’est-à-dire le second prénom de son état civil.</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né dans la Drôme, à Châtillon-en-Diois, le 27 juin 1862, et mort à Nice le 5 mars 1932, Paul Gros Long, qui choisira pour nom de plume Pierre Devoluy, est issu d’une famille dont « les trois quarts vont à l’église et l’autre quart au temple », comme il le dit à Mistral dans sa lettre du 8 avril 1901<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>. Son père, percepteur, possède aussi à Châtillon quelques parcelles de terre qui vont cristalliser l’attachement quasi mystique de Devoluy à ce terroir montagneux et à son parler, tous deux pour lui essentiellement provençaux – sa production en oc sera d’ailleurs écrite dans un provençal mistralien orthodoxe. Il quitte bientôt le Diois pour aller faire ses études au lycée de Nîmes où il se lie d’amitié avec Albert Dugat, qui sera baile du Félibrige sous son capouliérat, et avec le futur Président de la République Gaston Doumergue ; sa lecture de la Mirèio de Mistral déclenche alors chez lui une passion pour la langue d’oc. À vingt ans, il intègre l’École polytechnique où il écrit ses premiers vers, d’inspiration parnassienne.<br />D’abord affecté au 3e régiment du génie à Arras, il est muté à Montpellier en octobre 1890 et va fréquenter les poètes symbolistes de la revue <em>Chimère</em>, dirigée par Paul Redonnel, lié par ailleurs au Félibrige languedocien. Au printemps 1891 il rencontre Paul Valéry et, l’été suivant, devient secrétaire de rédaction de la revue qui va incarner le métissage du symbolisme et du Félibrige et où, à côté de René Ghil, Paul Verlaine ou Jules Renard, se retrouvent les auteurs provençaux et languedociens, Marius André, Paul Mariéton, Charles Maurras, L. Xavier de Ricard ou le jeune Joseph Loubet. Après <em>Flumen</em> (1890), il publie alors son recueil de poèmes symbolistes <em>Bois ton sang !</em> (1892).<br /> Devoluy est à Antibes en 1893 – il y rencontre Frédéric Amouretti et Maurras en octobre lors de la crise du Félibrige parisien – puis, en 1895, est nommé à Avignon, au cœur de la renaissance provençale. Le contact étroit avec les félibres de premier plan, et surtout Mistral, le maître qu’il admire, va en faire l’apôtre ardent de la doctrine mistralienne.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Devoluy part en garnison à Nice de 1899 à 1902, chargé de travaux de fortification à la frontière italienne. Désormais acquis à la pensée régionaliste, il rédige en 1899 son <em>Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo</em> – laquelle ne paraîtra de son vivant qu’en extraits dans son journal <em>Vivo Prouvènço !</em> de 1909 à 1914. Il y dénonce l’oppression séculaire de l’ennemi du Nord venu déposséder de sa terre et de ses libertés un peuple du Midi qui reste néanmoins fidèle à la patrie. L’ouvrage emporte l’enthousiasme de Mistral et Devoluy est élu majoral du Félibrige en 1900 puis capoulié, après le décès de Félix Gras, le 21 avril 1901.<br />Protestant sans fanatisme, antidreyfusard (contrairement à la majorité de ses coreligionnaires), patriote « ni blanc ni rouge », autonomiste et fédéraliste mais anti-séparatiste, faisant reposer l’État sur la province, la province sur la cité, la famille et l’individu, ce dernier lui-même guidé par l’idéal chrétien, tel est ce nouveau « chef » d’un Félibrige plutôt catholique, « capoulié des jeunes » (il a trente-neuf ans) qui devient bientôt le « capoulié de l’action ».<br /> De retour en poste à Avignon début 1903, il va, le 20 octobre, se marier à Nîmes avec Lucy Serres, cévenole et protestante, née à Saint-Étienne-Vallée-Française. Ils auront deux filles à qui ils donneront les prénoms bien mistraliens de Magali et Nerte. <br />Réélu à la tête du Félibrige en 1905, ce positiviste de formation, soucieux des réalités, entreprend de réformer le fonctionnement et l’orientation d’une association qu’il souhaite davantage en prise avec la vie sociale et économique du pays. C’est ainsi qu’il lance son journal <em>Prouvènço !</em> (1905-1907) qui deviendra <em>Vivo Prouvènço !</em> (1908-1914). De même, lors de la révolte des vignerons du Languedoc, il propose à Mistral de participer à la manifestation du 9 juin 1907 à Montpellier, mais celui-ci refuse. Devoluy tente encore de modifier les statuts du Félibrige pour l’ouvrir aux associations culturelles locales et même aux syndicats agricoles, mais sa mise en minorité et l’hostilité qu’il rencontre lors de la Sainte-Estelle de Saint-Gilles le 31 mai 1909 l’amènent à donner sa démission, de capoulié en août 1909, puis du Consistoire en 1912. L’inlassable promoteur de la cause félibréenne, à travers ses discours en particulier, n’a pu voir se concrétiser ses aspirations régionalistes.<br /> En poste à Nîmes de 1908 à 1910 (nommé chef de bataillon en 1909), Devoluy découvre les Cévennes de son épouse, se pénètre des lieux chargés de mémoire huguenote et commence la rédaction de ses récits historiques sur la révolte des Camisards. Il est à Nice depuis 1911 lorsque la guerre éclate et il se signalera sur le front par sa capacité d’organiser l’approvisionnement des combattants. À la fin des hostilités, avec le préfet Belleudy, il s’attachera à réparer les calomnies dont furent l’objet les soldats méridionaux du 15<sup>e</sup> corps et, de son expérience d’officier, tirera son ouvrage <em>La Connaissance de la Guerre</em> (1923). <br />De retour à Nice à la fin de la guerre, promu colonel, il y prend sa retraite en 1919 et redouble d’activité : d’abord comme journaliste, au <em>Petit Dauphinois</em> et à <em>L’Éclaireur de Nice</em>, puis comme romancier avec la publication de sa trilogie camisarde <em>La Cévenne embrasée</em> (1922, 1927, 1930). Parallèlement, il regroupe et traduit en français les textes des trois volumes de<em> Proso d’Armana</em> de Mistral (1926, 1927, 1930). <br />En 1929, à 67 ans, il est élu conseiller municipal et exerce les fonctions d’adjoint au maire, Jean Médecin, chargé des Travaux publics, tout en participant à diverses actions culturelles jusqu’à ses derniers jours.<br /> À sa demande, Devoluy a été enterré dans le cimetière protestant de Châtillon-en-Diois (26).</p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. « Li tres-quart de ma famiho van à la Glèiso. L’autre quart au Temple. » (Lettre 73, 81.)<a href="#1">↑</a></p>
<hr />
<h2>Essai de bibliographie de l’œuvre de Pierre Devoluy</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">[par Jean-Claude Rixte. <em>Extrait de Textes et auteurs drômois de langue d’oc des origines à nos jours</em> : Essai de bibliographie avec notes et commentaires. – Montélimar : Daufinat-Provença, Tèrra d’Òc, 2000, p. 119-130. <br />Revu et augmenté (décembre 2017) pour publication sur le site Occitanica, lo Portal collectiu de la cultura occitana (http://www.occitanica.eu) dans le cadre du projet Vidas, dictionnaire biographique en ligne des acteurs de la renaissance occitane (XIX<sup>e</sup>-XXI<sup>e</sup> siècle).]<br /><br /> Abréviations (localisations des ouvrages) : <br />ADD : Archives départementales de la Drôme, Valence BM : Bibliothèque municipale <br />BNF : Bibliothèque Nationale de France <br />BU : Bibliothèque universitaire <br />CIRDOC : Centre interrégional de développement de l’occitan, Béziers <br />PR Avignon : Palais du Roure, Avignon <br /><br /><strong>Pierre DEVOLUY</strong> [Pseudonyme de Paul, Pierre GROS LONG] <br />D’après les notices bio-bibliographiques de Van Bever (1909, p. 41-42), Talvart et Place (1933, p. 228-230), Lefèvre (1934, p. 19-20) et Fourié (1994, p. 117-118) – cf. réf. ci-dessous – Devoluy a publié des articles dans les journaux et revues suivants :<br /> <em>L’Action régionaliste, L’Aiòli, L’Almanach du Midi, Armana prouvençau, La Campana de Magalouna</em> (Montpellier), Chimère, <em>La Cigalo d’or, La Cisampo, L’Echo des Rosati, L’Eclaireur de Nice</em> (où il écrivit régulièrement à partir de 1918), <em>Écrits pour l’art, Lou Felibrige, Foi et Vie, Lou Gau</em> (Avignon), <em>L’Idéio prouvençalo, Latinité, Marseille-Matin, La Minerve française, Monde nouveau, Le Pays cévenol, Le Petit Dauphinois, Les Partisans, La Plume, Prouvènço!</em> (qu’il dirigea de janvier 1905 à décembre 1907) remplacé par<em> Vivo Prouvènço !</em> (qu’il dirigea également de janvier 1913 à 1914), <em>Reclams de Biarn e Gascounhe</em> (Pau), <em>La Revue de France</em> (où il a publié « Li Meissoun », poème inédit de F. Mistral avec la traduction française), <em>La Revue de Provence</em> (Marseille), <em>La Revue du Sud-Est</em> (Lyon), <em>La Revue félibréenne, La Revue indépendante, La Revue lyonnaise, La Revue universelle, Les Tablettes d’Avignon</em>. <br />Pseudonymes dans L’Aiòli : Un de l’Armado, Jean Patarin, Jean Malan. <br /><br /></p>
<h4>I. Ouvrages</h4>
<br />
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><em>- Flumen</em> : Poème. – Melle (Deux-Sèvres) : Impr. de E. Goussard, 1890. – in-8o ; 23 p. [BNF : 8o Ye. Pièce. 2984.]<br /> - <em>Bois ton sang !</em> : Poèmes symbolistes. Préface par Albert Lantoine. – Paris : Libr. de l’Art indépendant, Édition de la Chimère, 1892. – in-18 ; xii-163 p. [BNF : 8o Ye. 3169 ; BM Avignon : in-8o 29552 et 8o 52.829.]<br />- MISTRAL, Frédéric, DEVOLUY, Pierre et al. – Requèsto adreissado à Moussu lou Menistre de l’Estrucioun publico en favour de la lengo d’O dins lis escolo primàri dóu Miejour / Requête adressée à Monsieur le Ministre de l’Instruction publique, en faveur de la langue d’Oc dans les écoles primaires du Midi. – Mount-Pelié : Estampariè de la Soucieta di publicacioun miejournalo e felibrenco, 1901. – 15 p. ; 18 cm. [CIRDOC : DCO 7-21.] <br />- [Préface.] LOUBET, Joseph. – <em>Li Roso que saunon : Pouèmo prouvençau... / Les Roses qui saignent : Poèmes provençaux</em>, avec la traduction française en regard par l’auteur, et une préface par Pierre Devoluy. Livre Ier. – Avignon : F. Seguin, 1902. – 105 p. ; 19 cm. [BNF : 8o Y2. 5611 ; BM Avignon : 8o 55.300 ; CIRDOC : CAB 1051.] <br />- MISTRAL, Frederi, DEVOLUY, Pèire et al. – <em>Lou Libre nouviau de la rèino dóu Felibrige</em> : Na Mario-Terèso de Chevigné pèr soun maridage emé M. Maurise Bischoffsheim, lou 27 de janvié 1902. – Paris : La Revue félibréenne, 1903. – 16 p. ; 28 cm. [Bibliothèque Paris4-CEROC : Fonds Perbosc, 3858.]<br />- <em>Les Noms de la carte dans le Midi</em> : Essai sur les noms de lieux du comté de Nice. – Nice : Malvano ; L. Meynier ; Avignon : Roumanille, 1903. – 55 p. ; 25 cm. [BNF : 8o Lk2. 5037 ; CIRDOC : CBB 403-15.] <br />- <em>Counsistòri Felibren</em> : Estra dóu proucès-verbau de la sesiho tengudo en Bartalasso lou 22 de mai 1904. – Avignon : Impr. Fr. Seguin, 1904. – 7 p. ; 22 cm. [CIRDOC : DCO 86-5.] <br />- <em>Fèsto dóu Cinquantenàri de la Foundacioun dóu Felibrige a Font-Seguno lou 23 de Mai 1904</em> : Discours dóu Capoulié. – Avignon : Roche et Rullière, 1904. – 2 p. ; 28 cm. <em>[CIRDOC : DCO 86-4. A aussi été publié sous le titre « Discours dóu Capoulié i Fèsto dóu Cinquantenàri de la foundacioun dóu Felibrige a Font-Segugno lou 23 de Mai 1904 » dans l’Armana prouvençau pèr… 1905, p. 72-76 et dans l’Armana dóu Ventour, 1905, p. 38-42.]</em> <br />- <em>Uno letro duberto dóu capoulié au majourau Jan Monné</em>. – Avignon : Seguin, 1906. – in-8o ; 4 p. [Donné par Lefèvre, 1934, p. 73.] <br />- <em>Prouvènço !</em> : Auriflour de la Causo felibrenco. Amenistracioun encò de Dono Roumanille, Avignon (1re année, no 1, 7 janvier 1905-no 36, 7 décembre 1907). À partir du no 37, porte le titre <em>Vivo Prouvènço !</em> jusqu’au no 95, novembre-décembre 1912. – Avignon : Roumanille puis Digne : J. Renadieu, 1905-1912. [BM Avignon : Jx 79 ; CIRDOC : AF.] <br />- <em>Vivo Prouvènço !</em> : Porto-paraulo mesadié di recoubranço miejournalo. Direicioun à Niço enco de Pèire Devoluy, du no 96, janvier 1913, au no 113, juillet 1914. [PR Avignon : M 4o 522.] <br />- <em>Counferènci dóu Capoulié Devoluy sus la dóutrino mistralenco e felibrejado de l’Escolo de la Targo à Touloun li 21 e 22 de desèmbre 1907</em>. – Avignoun : F. Seguin, 1908. – 24 p. ; 18 cm. [CIRDOC : CBA 300 ; PR Avignon : M 12o 37.] <br />- MISTRAL, Frédéric, MOUZIN, Alexis et DEVOLUY, Pèire. – <em>I nòvi Margarido Mouzin e Pèire Fabry, 3 de desèmbre 1907</em>. – Avignon : Béraud, 1907. – in-12 ; 8 p. [<em>BM Avignon : 8o 37.529 ; PR Avignon : M 4o 426. Contient de P. Devoluy le poème de 48 vers « A l’ounour dóu nouviage de Margarido Mouzin », aussi publié dans Prouvènço !, n<sup>°</sup> 36, 1908.</em>] <br />- [Avant-propos.] LAFORÊT, Guillaume. – <em>Ramoun VI</em> : Dramo istouri en cinq ate en vers prouvençau, emé la traducioun franceso en regard. [Avant-propos de Pèire Devoluy.] – Nîmes : Impr. La Laborieuse, 1912. – xvi-191 p. ; 19 cm. [CIRDOC : CAB 1153 ; PR Avignon : M 8° 112.] <br />- [Préface.] BELLEUDY, Jules. – <em>Que faut-il penser du 15e corps ?</em> Préface du colonel Gros Long. – Menton : Impr. coopérative, 1921. – xii-356 p., cartes ; 23 cm. [BNF, Tolbiac : 8-LF207-966 ; BU Lettres Montpellier : ZX 56857.] <br />- <em>Le Psaume sous les étoiles</em> : Roman. Bois gravés de Maximilien Monod-Vox. – Paris : éd. du Monde nouveau, 1922. – 299 p. ; 19 cm. (Collection Les jardins de la foi : Romans nouveaux, no XIX.) [<em>Ce roman est la transposition de </em>Lis Ausard<em> (récits du soulèvement des Camisards) paru en feuilleton dans </em>Vivo Prouvènço !<em> de septembre 1908 à mai 1910. BM Valence : D 3671 ; CIRDOC : CAB 2946.</em>]<br />- Colonel GROS LONG. – <em>La Connaissance de la Guerre</em> : Essai de critique positive. – Paris : Nouvelle librairie nationale, 1923. – in-18 ; 237 p. [Compilation des cours de critique militaire professés par Devoluy à l’Institut d’Action française à Paris en 1921.] <br />- DEVOLUY, Pierre et BOREL, Pierre. – <em>Au gai royaume de l’azur</em>. Préface de M. Maurice Maeterlinck. – Grenoble : Éditions J. Rey, 1924. – 156 p., ill. ; 22 cm. (Collection « Les Beaux Pays », 4). <em>[Ouvrage orné de 168 héliogravures. Nouvelle édition : 1925. Autres éditions données par Sudoc, portant le sous-titre « Du lentisque des Maures au jasmin de Grasse. Le Littoral et ses villes de rêve. Nice, capitale de l’Azur. La Montagne fleurie et le jardin des neiges », Grenoble : Arthaud, 1926, 1929. BM Avignon : 8o 56.765 ; CIRDOC : CAC 5007.]</em> <br />- [Traduction et avant-propos.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Proso d’armana</em> : Garbo de conte, raconte, fablèu… pèr Frederi Mistral ; trad. e av.-prep. de Pèire Devoluy / <em>Prose d’almanach</em> : Gerbes de contes, récits, fabliaux… par Frédéric Mistral ; trad. et av.-prop. par Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1926. – 329 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Frédéric Mistral, 1.) [Œuvres inédites de Frédéric Mistral, publiées sous la haute direction de Mme Frédéric Mistral. BM Avignon : 8° 57.543 ; CIRDOC : CAB 686-1 ; PR Avignon : M 8° 139.]<br />- <em>Le Violier d’amour</em> : Roman. – Paris : E. Fasquelle, 1927. – 256 p. ; 19 cm. [BM Valence : A 4900 ; PR Avignon : M 8o 517, donne comme éditeur : Bibliothèque Charpentier.] <br />- [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Nouvello Proso d’armana</em> : Garbo de conte, raconte, fablèu... pèr Frederi Mistral ; trad. de Pèire Devoluy /<em> Nouvelle Prose d’almanach</em> : Gerbe de contes, récits, fabliaux... par Frédéric Mistral ; trad. de Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1927. – 345 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Frédéric Mistral, 2.) [BM Avignon : 8° 58.053 ; CIRDOC : CAB 686-2 ; PR Avignon : M 8° 140.]<br />- [Préface.] LAUGA, Henri. – <em>Esprit qui les fis vivre</em>. Avec une préface de Pierre Devoluy. – Neuilly : Éditions de « la Cause », 1927. – 151 p. ; 20 cm. [<em>Contes et récits huguenots. BNF, Tolbiac : 8-Y2-73099.</em>] <br />- DEVOLUY, Pierre et BOURGUET, Pierre. – Le Psautier huguenot : Choix de 54 vieux psaumes sous leur forme authentique. Préface, notes et commentaire par Pierre Devoluy ; hors-texte de P. Bourguet. – [s. l.] : Éditions de La Vie nouvelle, 1928. – xxx-84 p. ; 25 cm. [CIRDOC : CAC 5448.] <br />- DEVOLUY, Pierre, JOUVEAU, Marius et al. – <em>Discours prononcés à l’inauguration de la statue de Frédéric Mistral à Maillane le 2 avril 1929</em>. – [Aix-en-Provence : Impr. universitaire Nicollet, 1929]. – 41 p. ; 23 cm. [CIRDOC : JOU C 73 ; PR Avignon : M 4° 350.] <br />- <em>Sous la croix</em> : La Cévenne embrasée. Roman. Illustrations de Labarthe. – Paris : Éditions « Je Sers », [1930]. – 301 p., fig. en noir et en coul. ; 21 cm. [ADD : *A 1048 ; BM Avignon : 8° 58. 831 ; CIRDOC : CAC 382.] <br />- [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Darriero Proso d’armana</em> : Garbo de conte, raconte, fablèu... pèr Frederi Mistral ; trad. de Pèire Devoluy / <em>Dernière Prose d’almanach</em> : Gerbes de contes, récits, fabliaux... par Frédéric Mistral ; trad. de Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1930. – 335 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Mistral, 3.) [CIRDOC : CAB 686-3 ; PR Avignon : M 8° 141.] <br />- <em>La Dóutrino mistralenco</em>. – Touloun : Ed. de La Pignato, [1930]. – 36 p. ; 13 cm. [Réédition de Counferènci... à Touloun li 21 e 22 de desèmbre 1907 à l’occasion du centenaire de Mistral. CIRDOC : CBA 169-3 ; PR Avignon : M 12° 38.] Nouvelle édition. – Touloun : Edicien de L’Escolo de La Targo, 1948. – in-24 ; 28 p. <br />- <em>La Jeune Fille dans l’œuvre de Mistral</em> : La Mireille châtillonnaise . – [s. l.] : 1930. – 4 p. ; 23 cm. [Tiré à part de la <em>Revue des provinces de France</em>, n° 15, octobre-décembre 1930, p. 388-391. CIRDOC : S1 ; PR Avignon : M 4° 734. Cf. aussi « ‘Mireille’ châtillonnaise ». – <em>Les Tablettes d’Avignon</em>, 5e année, no 230, 28 septembre 1930, p. 3-4. BM Avignon : Z 13.]<br /><br /></p>
<h4>Publications posthumes, rééditions<br /><br /></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- « A Damisello Dugal ». – <em>Calendau</em>, no 66, 1938. [Poème de 40 vers, datable de 1908, selon Teissier, 1943, p. 309.] <br />- <em>La Nationalité de Nice</em>. – Nice : [Ville de Nice], 1939. – 32 p. ; 21 cm. [CIRDOC : JOU C 386. Fourié, 2009, p. 114 donne comme éditeur Nice : E. Gimello, 1939. Selon l’avant-propos, ce texte est une réédition de celui précédemment publié par Devoluy dans la Revue Universelle du 15 février 1927.] Nouvelle édition : Monein : PyréMonde Princi Negue de Mounenh en Biarn, 2007. – 55 p., ill., couv. ill. ; 21 cm. [BNF, Tolbiac : 2008-98440.] <br />- DEVOLUY, Pierre et BOREL, Pierre. – Au royaume de l’azur ; couv. de G.-A. Mossa. – Grenoble : Arthaud, 1939. – 175 p., ill., couv. ill. ; 20 cm. [CIRDOC : CAB 3522.] <br /><em>- Mistral et la rédemption d’une langue</em>. – Paris : B. Grasset, 1941. – 287 p., portr. frontispice de Mistral gravé par R. Joël ; 19 cm. [Réédition du texte précédemment publié dans La Revue de France, nos 6-8, 1932. BM Avignon : 8o 61.924 ; BM Valence : D 5757 ; CIRDOC : CAB 269.] 7e édition, 1943 [BU Droit-Lettres Grenoble : 45990.] <br />- TEISSIER, Leoun. – À la suite de son article « Pèire Devoluy pouèto ». – <em>Calendau</em>, annado XI, no 98, abriéu-jun 1943, L. Teissier publie deux poèmes inédits de Devoluy, « Cansouneto dis àuti prado », p. 311, et « Au cementèri de Maiano : Sus la toumbo de Mario Deville », p. 316. <br />- FABRE, Pierre. – <em>Pierre Devoluy (1862-1932). Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo</em> : Prose provençale. Publication assurée par Pierre Fabre, Capoulié du Félibrige. – [Ollières] : Cercle Pierre-Devoluy ; [Draguignan] : Organe promotionnel de la Maintenance de Provence du Félibrige, 1994. – xx-449 p., ill., carte ; 23 cm. <em>[ISBN : 2-9508441-0-3. Cet ouvrage, sur lequel Devoluy travaillait encore au moment de sa mort, avait paru partiellement dans Vivo Prouvènço ! , du no 53, 7 mai 1909 au no 114, juillet 1914. Quelques passages ont été reproduits dans </em>Lou Felibrige<em>, no 147, 1963 et dans </em>Prouvènço Dau !<em> , du no 101, mars 1985 au no 120, décembre 1986. CIRDOC : CAC 5546.]</em> <br />- <em>La Cévenne embrasée</em> : Trilogie romanesque. Préface de Pierre Fabre. – Paris : Les Éditions de Paris, 2002. – 549 p., couv. ill. en coul. ; 21 cm. [<em>Réunit Le Psaume sous les étoiles, Le Violier d’amour, Sous la croix. BNF, Tolbiac : 2002-47818.</em>] <br />- « La Dévotion du bailli Suffren ». – <em>Le Petit Journal de l’exposition</em>, [2004], p. 2. <em>[Reproduction de la traduction par P. Devoluy du texte de Mistral, « La Devoucioun dóu Baile Sufren », </em>Armana prouvençau per 1862<em>, p. 69. </em>Le Petit Journal de l’exposition<em> Draguignan le 21 mai 1854 est une publication hors-série de la revue </em>Artillerie<em> à l’occasion du cent-cinquantenaire de la fondation du Félibrige, ISBN 2-9509850-2-5.</em>]<br />- [Traduction et avant-propos.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Proses de l’almanach provençal</em> : Gerbes de contes, légendes, récits, fabliaux, sornettes de ma mère l’oie, facéties, devis divers. Avant-propos et traduction de Pierre Devoluy ; illustrations de Corinne Simon. – [Anglet] : Aubéron, 2008. – 343 p., ill., couv. ill. ; 22 cm. [CIRDOC : CAC 8930.] <br />- [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Contes e racontes prouvençaus</em> : Prose d’almanach et Nouvelle Prose d’almanach. Tome Ier. Traduction en français de P. Devoluy. – Cressé (17160) : éd. des Régionalismes, 2014. – 187 p., couv. ill. en coul. ; 24 cm. (Collection Au viu leupard, 210.) [CIRDOC : C.PRO MIST.]</p>
<br /><br />
<h4>II. Articles <br /><br /></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- « Lou Bon Viage ». – <em>La Cigalo d’or</em>, avril 1891. [Sonnet daté « Mount-pelié, lou 16 de mars 1891 » et dédié « A moun paire, pèr i’ anounça ma venguda ». (Après Arras, Devoluy a été muté à Montpellier en 1890.)] <br />- « Lou Mau-còr ». – <em>La Cigalo d’or</em>, 15 octobre 1891, p. 3. [Sonnet daté « Bourboun-de-l’Alié, avoust 1891 » et dédié « An’ Albert Arvaniellle ».] <br />- « Félibres et... romans ». – <em>Chimère</em>, 15 juillet 1892, p. 1-3. <br />- « Broufounié sus li ginouflèio ». – <em>La Cigalo d’Or</em>, 15 mars 1893, p. 1. [Poésie.]<br />- « A prepaus dóu libre de Savié de Ricard, <em>L’Esprit politique de la Réforme</em> ». – <em>L’Aiòli</em>, no 91, 7 de juliet 1893, p. 1. [Signé « J. F. Malan. »] <br />- « Antiboulenco, pèr Marius André ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 95, 17 d’avoust 1893, p. 3. [Teissier, 1943, p. 308, indique qu’il s’agit du titre d’un recueil de vers et prose qui ne parut jamais et dont il ne subsiste que ces 35 vers.]<br />- « Lou Rastèu ». – La Cigalo d’or, 1er octobre 1893, p. 2-3. <br />- « La Lutte meilleure (1) et En les landes ». – <em>L’Idée évolutive</em>. Volume I. – Paris : Savine, 1893, p. 178-180. [Revue critique. Devoluy mentionné comme auteur d’articles dans La Revue indépendante et, p. 22, comme rédacteur de Écrits pour l’art, de René Ghil, en 1891.] <br />- « La Glòri d’Esclarmoundo, pèr Marius André ». – <em>L’Aiòli</em>, no 109, 7 de janvié 1894, p. 1-2. <br />- « Dins lou bourboui ». – <em>La Cigalo d’or</em>, 15 juillet-1er septembre 1894, p. 4. <br />- « À la lausenjo d’uno fado ». – <em>L’Aiòli</em>, no 168, 27 d’avoust 1895, p. 1. [Poème de 98 vers qui a également été publié dans E. Gaubert et J. Véran, Anthologie de l’amour provençal, 1909.] <br />- « I Gràndi manobro ». – <em>L’Aiòli</em>, no 171, 27 de setèmbre 1895, p. 1. [Signé « Un de l’armado. »] <br />- « Pèr lou 36en anniversàri de Mirèio ». – <em>L’Aiòli</em>, no 179, 17 de desèmbre 1895, p. 3. [Daté « 7 de desèmbre, miejo-niue. »] <br />- « Étude bibliographique sur <em>Montserrat</em>, de Marius André ». – <em>La Revue félibréenne</em>, t. XII, 1896, p. 193.<br />- « En l’ounour de Sa Majesta Na Marìo Girard, rèino di Felibre ». – <em>L’Aiòli</em>, no 184, 7 de febrié 1896, p. 2. [Poème de 24 vers.]<br />- « Flour de brousso, pèr A. Vermenouze ». – <em>L’Aiòli</em>, no 186, 27 de febrié 1896, p. 1-2.<br />- « Resson de mandorro ». – <em>L’Aiòli</em>, no 196, 7 de jun 1896, p. 1. [Poème de 56 vers également publié dans J. Bourrilly et al., <em>Flourilege prouvençau</em>, La Targo, 1909.] <br />- « Ces satanés gens de mas ». –<em> L’Aiòli</em>, n° 204, 27 d’avoust 1896, p. 1.<br />- « Dins lis Aup : Noto de manobro ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 205, 7 de setèmbre 1896, p. 1. <br />- « Lou Prougrès ». – <em>L’Aiòli</em>, no 209, 17 d’óutobre 1896, p. 1. <br />- « Antibo : A moun ami Teodor Halle, antiboulen ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 219, 27 de janvié 1897, p. 1. <br />- « <em>Histoire du Félibrige (1854-1896)</em>, par Gaston Jourdanne ». – <em>L’Aiòli</em>, no 234, 27 de jun 1897, p. 1. <br />- « <em>Li Pirenèu</em> ». – <em>L’Aiòli</em>, no 237, 27 de juliet 1897, p. 1. [Sur l’ouvrage de V. Balaguer, traduit en provençal par M. André.]<br />- « Lis Arlandié de Lutèço ». – <em>L’Aiòli</em>, no 240, 27 d’avoust 1897, p. 1 et no 245, 17 d’óutobre 1897, p. 1-2. [Ces deux articles, traduits en français, ont été publiés dans La Revue félibréenne, t. XIII, 1897, p. 163-169, sous le titre « Les Malandrins de Lutèce. »] <br />- « I Manobro : Journau de routo d’un lio-tenènt de reservo ». – <em>L’Aiòli</em>, no 247, 7 de nouvèmbre 1897, p. 2-3. [Signé « Jan Bouisset. Coupia e publica pèr Pèire Devoluy. »] <br />- « A la direicioun de L’Aiòli : <em>Sur les libertés locales et municipales</em> ». – L’Aiòli, no 250, 7 de desèmbre 1897, p. 1-2. [A propos de l’ouvrage d’Augustin Thierry.] <br />- « Albigisme e liberta ». – <em>L’Aiòli</em>, no 251, 17 de desèmbre 1897, p. 1-2. <br />- « Declaracioun à l’Escolo dóu Flourege ». – <em>L’Aiòli</em>, no 257, 17 de febrié 1898, p. 1-2. <br />- « I Ligaire óucitan ». – <em>L’Aiòli</em>, no 260, 17 de mars 1898, p. 1-2. <br />- « Rampèu de graile ». – <em>L’Aiòli</em>, no 268, 7 de jun 1898, p. 1. [Poème de 100 vers, également publié dans E. Gaubert et J. Véran, Anthologie de l’amour provençal, 1909.] <br />- « Les Français d’aujourd’hui e li Prouvençau de deman ». – <em>L’Aiòli</em>, no 269, 17 de jun 1898, p. 1-2.<br />- « Letro d’un Dóufinen ». – <em>L’Aiòli</em>, no 277, 7 de setèmbre 1898, p. 3. [Signé « P. D. », daté « Chastihoun-en-Diés, lou 17 d’avoust 1898. »] <br />- « Nosto fèsto naciounalo ». – <em>L’Aiòli</em>, no 280, 7 d’óutobre 1898, p. 1-2. [Daté « Fuvèu, lou 12 de setèmbre 1898 (Anniversari de la bataio de Muret, 11-12 setèmbre 1213). »] <br />- « Lou Reviéure ». – <em>Les Mois dorés</em>, no 10, Aix : 1898. [Également publié dans Teissier, 1943, p. 312-315.] <br />- « A Frederi Mistral : Lou XIV de mai 1899 ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 303, 27 de mai 1899, p. 2. [Poème de 42 vers, aussi publié dans La Revue félibréenne, t. XIV (pour 1898 et 1899), 1900, p. 349-350.] <br />- « L’Istòri adoubado à la parisenco ». – <em>L’Aiòli</em>, no 290, 17 de janvié 1899, p. 1-2. <br />- « La Counquisto parisenco ». – <em>L’Aiòli</em>, no 299, 17 d’abriéu 1899, p. 1. [Signé « Jan Patarin. »]<br />- « Lou Pouèto M. Chabrand e lou nouvelun prouvençau au tiatre ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 300, 27 d’abriéu 1899, p. 1-2. <br />- « La Pauriho ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 309, 27 de juliet 1899, p. 1-2. <br />- « O castèu de Vizilo : Oumage à ‘N Leoun de Berluc-Perussis ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 310, 7 d’avoust 1899, p. 1-2. <br />- « Le Congrès des poètes ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 313, 7 de setèmbre 1899, p. 1. <br />- « <em>Li Gabian</em>, pèr Jùli Bouissiero ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 323, 17 de desèmbre 1899, p. 1-2. <br />- « Courrier d’Occitanie ». – <em>Les Partisans</em>, 5 novembre 1900. <br />- « La Reneissènço poulitico : I. Sièclé XII<sup>en</sup> e XIII<sup>en</sup> ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1900, p. 49-52. [Extrait de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.] <br />- « Courrier d’Occitanie ». – <em>Les Partisans</em>, n° 5, 5 janvier 1901, p. 246-250. <br />- « La Republico de Marsiho ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1901, p. 85-87. [Extrait du chapitre VIII de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.]<br />- « Conférence au Petit Poète à Nice ». – <em>Lou Felibrige</em>, 1901, p. 19.<br />- « Lou Martire de Pascalis ». – Lou Jacoumar, 2° annado, 1901. [CIRDOC : AI 14.] <br />- « A Prepaus de la lengo d’O ». – <em>Revue du Languedoc</em>, février [1901 ?] [Donné par E. Lefèvre, Catalogue félibréen et du Midi de la France. – Marseille : Paul Ruat, 1901, sans mention d’année.] <br />- Lettre-programme. – <em>Moniteur de l’Aude</em>, 14 avril 1901. <br />- « Discours prounouncia a la Santo-Estello de Pau lou 27 de Mai 1901 ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1902</em>, p. 24-30. <br />- « Une lettre du Capoulier ». – La Cigale, no 6, juin 1901, p. 74. <br />- « Sus la mort d’En Fèlis Gras ». – Armana prouvençau pèr… 1902, p. 63-65. [En note : « 15 de mars 1901. » Poème de 56 vers, également publié dans J. Bourrilly et al., Flourilege prouvençau, La Targo, 1909.] <br />- « Lou Serventés de Pau ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1902, p. 95-96. [En note : « Pèiro-Cavo, lou 20 de juliet 1901. »] <br />- « Discours prounouncia a la Santo-Estello de Beziés lou 25 de Mai 1902 ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1903</em>, p. 65-69. [Aussi publié dans <em>Armana dóu Ventour</em>, 1903, p. 79-82.] <br />- Devoluy, Pierre et Ronjat, Jules. – « Proujèt d’estatut felibren ». - <em>La Terro d’Oc</em>, décembre 1902, p. 185-195. <br />- « A la Rèino dóu Felibrige ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1903</em>, p. 77-78. [Poème de 70 vers, aussi publié avec une traduction française dans <em>La Revue félibréenne</em>, tome XV, 1903, p. 162-164.] <br />- « Seculàri messorgo ». – <em>L’Idèio prouvençalo</em>, 16 mars 1903. <br />- « Li Counsulat ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1904, p. 80-83. [Extrait de <em>Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour</em>.] <br />- « Réforme du Statut félibréen : Lettre ouverte à Paul Ruat, par Devoluy, capoulié du Félibrige ». – <em>Revue de Provence</em>, tome VI [1904], p. 165. <br />- « Flourimando (o Magagnosc) ». – <em>Lou Gai-Sabé</em>, 1905. [Teissier, 1943, p. 309, indique que cet extrait de 24 vers fut probablement écrit à la même époque que « Antiboulenco » (soit 1893).] <br />- « Discours prounouncia au festenau de Santo-Estello lou 12 de Jun 1905 en Arle ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1906</em>, p. 69-75. [Aussi publié dans Revue des langues romanes, tome XLVIII, (série 5, tome 8), 1905, p. 299-305.] <br />- « Discours prounouncia pèr l’inauguracioun dóu buste d’En Fèlis Gras en Avignoun lou 6 d’Avoust 1905 ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1906, p. 13-15. [Voir aussi « Discours dóu Capoulié Devoluy davans lou mounumen d’En Fèlis Gras », <em>Lou Viro-souleu</em>, 1904-1905, p. 76.] <br />- « La Font di rèire ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 6, 1906. [Poème de 86 vers, également publié dans Ch.-P. Julian et P. Fontan, <em>Anthologie du Félibrige provençal</em>, 1924, p. 342-347.]<br />- « Envoucacioun à la mountagno ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 13, 1906. [Dédicace « A Miquèu de Camelat. » Poème de 56 vers, aussi publié dans <em>Armana prouvençau pèr… 1926</em>, p. 33-34 ; <em>Marsyas</em>, n<sup>os</sup> 117-119, 1930.] <br />- « Roussignoulet sóuvage ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 17, 1906. [Poème de 40 vers.] <br />- « Resson poupulàri : De bon matin me siéu leva ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 19, 1906. [Poème de 30 vers, aussi publié dans Ch.-P. Julian et P. Fontan, <em>Anthologie du Félibrige provençal</em>, 1924, p. 346-349, avec la musique p. 551.] <br />- « Discours de Santo-Estello prounouncia a Ceto lou 3 de Jun 1906 ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1907</em>, p. 81-85. [En partie reproduit dans <em>Armana dóu Ventour</em>, 1907, p. 13-14.] <br />- « Lou Dóu d’amour ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 25, 7 janvier 1907. [Poème de 55 vers, aussi publié dans <em>Armana prouvençau pèr 1908</em> et dans <em>Van Bever</em>, 1909, p. 42-44.] <br />- « A Douço ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 26, 1907. [Poème de 77 vers, aussi publié dans J. Bourrilly et al., <em>Flourilege prouvençau</em>, La Targo, 1909 ; Ch.-P. Julian et P. Fontan, <em>Anthologie du Félibrige provençal</em>, 1924, p. 348-353 ; <em>Marsyas</em>, n° 137, 1932.] <br />- « Lou Paire de Magali Malan au paire de Magali Lafourest ». – <em>En terro d’Arle</em>, abriéu 1907. [Poème de 28 vers.] <br />- « Eilavau dins la prado ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 29, 1907. [Poème de 78 vers.] <br />- « Siegfried ». –<em> Prouvènço !</em>, n° 34, 1907. [Poème de 14 vers.] <br />- « Plang sus la mort de Jan Laforêt ». –<em> Prouvènço !</em>, n° 34, 1907. [Poème de 44 vers.] <br />- « Vot nouviau : Au caprice d’un rèi… ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 39, 1907. [Poème de 25 vers.] <br />- « Pajo d’album : À la fiho de moun ami En Marius Chabrand ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, n° 45, 1908. [Poème de 30 vers, signé Jan Malan, aussi publié dans <em>Armana prouvençau pèr 1909</em>, p. 24-25.] <br />- « Lis Ausard ». -<em> Vivo Prouvènço !</em>, septembre 1908-mai 1910. [Feuilleton historique sur la guerre des Cévennes à la fin du règne de Louis XIV, signé Jan Malan.] <br />- « Discours prounouncia au festenau de Santo-Estello a Touloun lou 8 de Jun 1908 ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1909</em>, p. 84-89.<br />- « Lou Dangié d’amour ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, n° 58, 1909. [Poème de 40 vers.] <br />- « Paraulo dóu Capoulié En Pèire Devoluy prounounciado en Arle lou 30 de Mai [1909] davans l’estatuo de Frederi Mistral ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1910</em>, p. 73-77. [Aussi reproduit dans Charles-Roux, J. – <em>Le Jubilé de Frédéric Mistral</em> : Cinquantenaire de Mireille (Arles, 29-30-31 mai 1909). – Paris : Libr. A. Lemerre, 1912. – p. 168-182. PR Avignon : M Fol. 22.] <br />- « Lou Poutoun ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, n° 63, 1910. [Poème de 60 vers.] <br />- « Coundoulènci dóu Capoulié ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1910, p. 99. [A l’occasion de la mort de la mère de L. Charrasse, le directeur de l’Armana dóu Ventour.] <br />- « Dins le Clocher provençal... ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, dilun 7 d’avoust 1911, p. 5-6. [Diatribe avec H. Jacomet.] <br />- « La Felibrejado dóu Mas Soubeyran : Lou Museon dóu Desert ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, 7 d’octobre de 1911. <br />- « L’Odieux sauvé par le ridicule ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, 6 décembre 1921. <br />- « Le Poète Bigot, de Nîmes ». – <em>L’Éclaireur du soir</em>, n° 44, 13 février 1923, p. 1. <br />- « Rancher et Mossa ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, 28 novembre 1923. <br />- « Souvenirs sur Charloun ». – <em>Le Feu</em>, février 1924. <br />- « À prepaus de Beline ». – <em>Reclams de Biarn</em>, janvier 1925. <br />- « À Maillane ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 224, 12 août 1925, p. 1. <br />- « Le Poème des moissons ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 229, 17 août 1925, p. 1. <br />- « L’Amour provençal ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, 25 avril 1926. <br />- « Cansouneto ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1927</em>, p. 59-61. [Poésie. Dédicace « Pèr la neissènço de Nerto Mistral ». En note : « Niço, 19 de Febrié 1926. »] <br />- « La Nationalité de Nice ». – <em>Revue Universelle</em>, t. XXVIII, n° 22, 15 février 1927, p. 402-423 <br />- « Marius André ». – <em>L’Éclaireur du soir</em>, 8 octobre 1927. <br />- « En Avignon : La Barthelasse menacée ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 311, 7 novembre 1927, p. 1. <br />- « La Légende de Sainte-Dévote ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 39, 8 février 1928, p. 1. <br />- « Avenir du mistralisme et de la Renaissance provençale ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 255, 12 septembre 1930, p. 1. <br />- « ‘Mireille’ châtillonnaise ». – <em>Les Tablettes d’Avignon</em>, 5e année, no 230, 28 septembre 1930, p. 3-4. [BM Avignon : Z 13.] <br />- « La Langue de Mistral ». – <em>La Revue de France</em>, n° 20, octobre 1930, p. 708-729, n° 21, novembre 1930, p. 64-84. [Aussi publié dans <em>L’Éclaireur du soir</em>, du n° 304, 31 octobre 1930, p. 3, au n° 311, 7 novembre 1930, p. 4.] <br />- « Félibres et Catalans ». – <em>Marseille-Matin</em>, 13 mai 1931.<br />- « Mistral et la rédemption d’une langue ». – <em>La Revue de France</em>, n<sup>os</sup> 6-8, 15 mars, 1er et 15 avril 1932. [BM Avignon : P. 4o 14.869 (1932).] <br /><br /></p>
<h4>III. Manuscrits <br /><br /></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Flourimando</em>, poème dramatique. [Donné par Fourié, 1994, p. 118.]<br />-<em> Jóusè d’Arbaud, Folco de Baroncelli</em>, s.d. En provençal, texte seul. Le début de ces deux articles est identique. [PR Avignon : ms. 141 (Autographes de précurseurs, « primadié » et félibres), fol. 78.] <br /><br /></p>
<h4>IV. Correspondances <br /><br /></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>IV. 1. Correspondance Pierre Devoluy – Maurice Faure.</strong> [Archives Maurice Faure, ADD 1 E 934.] <br /><strong>IV. 2. Correspondance Pierre Devoluy – Frédéric Mistral</strong> [Conservée au Musée Mistral, Maillane] <br />191 lettres répertoriées 73-1 à 73-191, datées des 14 février 1895 à décembre 1904, <br />36 lettres répertoriées 240-31 à 240-66, datées des 9 janvier au 14 décembre 1905, <br />72 lettres répertoriées 290-22 à 290-93, datées des 9 janvier 1906 au 26 mai 1910. <br />2 lettres répertoriées 384-121 et 384-122, datées des 4 et 8 novembre 1913. <br /><strong>IV. 3. Correspondance Pierre Devoluy – Jules Véran</strong><br /> Lettres adressées à Jules Véran par Pierre Devoluy. [PR Avignon : ms. 138.]<br /> <strong>IV. 4. Autres correspondances de Pierre Devoluy</strong> [Copies dactylographiées conservées au Palais du Roure, Avignon, dossiers « Félibres, correspondances »] : <br />Copies de lettres adressées par Pierre Devoluy à Henri BOUVET, Victor EMMANUEL, Xavier DE FOURVIÈRES, Membres de l’Escolo di Pirenèu, MM. les Secrétaires du Congrès des Poètes à Béziers, Alexis MOUZIN, Sully-André PEYRE, l’abbé SPARIAT, Léon TEISSIER. <br />Lettre (carte de visite) adressée à Mme Laurès, datée du 22 janvier 1902. [PR Avignon : ms. 143, 7.] <br />Lettres adressées à Mme Roumanille, datées des 19 décembre 1907 et 6 janvier 1908. [PR Avignon : ms. 429, 10.] <br />Lettres adressées à Mme Boissière, datées du 6 janvier 1908 et s.d. [PR Avignon : ms. 430, 7.] <br />FABRE, Pierre. – « Les lettres de Pierre Devoluy à Sully-André Peyre ». – <em>L’Astrado</em>, n° 25, 1990, p. 153-170. <br /><strong>IV. 5. Correspondance Frédéric Mistral – Pierre Devoluy</strong> <br />ROSTAING, Charles. – Correspondance Frédéric Mistral – Pierre Devoluy (1895-1913). Publiée et annotée par Charles Rostaing. – Nîmes : Impr. Bené, 1984. – 2 vol., 927 p., portrait ; 22 cm. [CIRDOC : CAB 1-2 ; PR Avignon : 8o 1165.] <br /><em>[Facsimilés conservés au Palais du Roure, Avignon ; voir </em>Correspondance de Frédéric Mistral<em> : Inventaire par ordre alphabétique des lettres conservées au Palais du Roure. – [Avignon], 1er janvier 1959]</em> :<br /> 15 lettres datées des 8 février 1895, 3 juillet 1899, 14 mars, 30 avril, 27 novembre 1901, début 1902, 12 avril 1902, 15 octobre 1906, 20 février 1907, 7 juin 1909, une lettre datée « ? 1914 », 4 lettres s.d. <br />« Hommage à Mistral », <em>La Plume</em>, 1905. [Citation d’une lettre de Mistral à Devoluy, sans date, où Mistral expose sa vision du Félibrige.] <br /><em>La Revue de France</em>, vol. 6, no 5, 1er septembre 1926. [Contient, p. 195 et sq., plusieurs lettres de Mistral à Devoluy, dont celle du 14 mars 1901 dans laquelle Mistral engage Devoluy à se présenter comme capoulié. ]<br /><br /></p>
<h4>V. Dossier individuel de Paul Gros Long.</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Conservé au Service historique de la Défense, département de l’Armée de terre, à Vincennes.</p>
<h4>VI. Critique</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- E. D. – « <em>Flumen</em>, par Pierre Devoluy ». – <em>Mercure de France</em>, tome II, mars 1891, p. 188. <br />- R. G. – « Bois ton sang, par Pierre Devoluy ». – <em>Mercure de France</em>, tome VI, octobre 1892, p. 171-172.<br />- <em>L’Idée évolutive</em>. Volume I. – Paris : Savine, 1893. [Devoluy mentionné comme auteur d’articles dans la Revue indépendante et, p. 22, comme rédacteur de Écrits pour l’art, de René Ghil, en 1891.] <br />- « Antiboulenco e lou pouèto Pèire Devoluy ». – <em>La Cigalo d’or</em>, 15 juillet 1893, p. 3. [Cf. de P. Devoluy, « Antiboulenco, pèr Marius André », <em>L’Aiòli</em>, n° 95, 17 d’avoust 1893, p. 3.] <br />- Discours de F. Gras. – <em>Armana prouvençau pèr... 1900</em>. <br />- FOURNEL, Jean. – « L’Élection du Capoulié Devoluy ». – <em>Midi mondain</em>, 28 avril 1901.<br />- CHARPIN, Frédéric. – « Biographie littéraire : Pierre Devoluy ». – <em>L’Union républicaine d’Aix</em>, 28 avril 1901. <br />- <em>Revue méridionale</em>, n° 103-104, mai 1901. <br />- GRANDVAL, L. de. – « Le Nouveau Capoulié du Félibrige ». – <em>L’Art méridional</em>, 1er juin 1901. <br />- VÉRAN, Jules. – « Le Capoulier Devoluy ». – <em>La Cigale</em>, no 6, juin 1901, p. 77-82. [Cf. aussi ci-dessous <em>Libre Parole</em>, 24 mai 1904.] <br />- ROUGIER, Elzéar. – « Pierre Devoluy : Biographie ». – <em>Revue de Provence</em>, juin 1901, p. 106. <br />- LEPAGE, Urbain. – « Le Nouveau Capoulié : Pierre Devoluy ». – <em>Revue de Provence</em>, 1901, p. 106-110. [Donné par Lefèvre, 1934, p. 74.] <br />- CHARRASSE, Louis. – « Lou Nouvèu Capoulié ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1902, p. 96-97. <br />- DUC, Lucien. – « Pierre Devoluy » in <em>Medaioun felibren</em>, Paris : Librarié de La Prouvinço, 1902, p. 11. <br />- JAUBERT, Eugène. – « Pierre Devoluy ». – <em>L’Eclaireur de Nice</em>, 15 décembre 1902. <br />- FEDIÈRE, Adrian. – <em>Per n’endourmi dous</em> : Bressarella. Paraulas d’Adrian Fedière ; Èr ancian adoubat emb’acoupagnamen pèr G. Michel-Quatrefages. – Montpellier : Manufacture de la Charité, [1902]. – 1 partition [4 p.], couv. ill. ; 36 cm. [Avant titre : Oumage au Capouliè Pèire Devoluy. CIRDOC : MUS-C 52.] <br />- LACROIX, André. – « Châtillon et ses alentours ». – <em>Bulletin de la Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme</em>, tome XXXVII, 1903, p. 208. [Courte notice sur Devoluy.] <br />- DUC, Lucien. – « Au Capoulié Pèire Devoluy, la vèio de soun maridage ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1904</em>, p. 103. [Sonnet. En note : « Paris, óutobre 1903. »] <br />- RONJAT, J. – « Devoluy, P.<em> Les Noms de la carte dans le Midi...</em> » – <em>Revue des langues romanes</em>, tome XLVII (série 5, tome VII), 1904, p. 296. <br />- VÉRAN, Jules. – « Le Capoulié Devoluy ». – <em>Libre Parole</em>, 24 mai 1904. <br />- RONJAT, J. – « <em>Prouvènço !</em> Auriflour... » – <em>Revue des langues romanes</em>, tome L, 1907, p. 552 ; tome LI, 1908, p. 236. [Comptes rendus.] <br />- RONJAT, J. – « <em>Vivo Prouvènço !</em> ... » – <em>Revue des langues romanes</em>, tome LI, 1908, à tome LVII, 1914. [Comptes rendus.] <br />- GAUBERT, Ernest et VÉRAN, Jules. – <em>Anthologie de l’amour provençal</em>. – Paris : Mercure de France, 1909. – p. 123. <br />- VAN BEVER, Ad. – <em>Les Poètes du terroir du XVe siècle au XXe siècle</em>. Tome II. – Paris : Delagrave, 1909, p. 5, 41-44.<em> [p. 41 : Devoluy a obtenu en 1899 le prix d’Arles pour une </em>Histoire de la Provence et du Midi<em> encore inédite, a aussi prononcé de nombreux discours à Avignon, Apt, Béziers, Pau, Font-Ségugne, Arles, Cette, Périgueux, etc. ; p. 42-44 : « Lou Dóu d’amour », en note : « </em>Prouvènço !<em>, 7 janvier 1907. »]</em> <br />- CÔTE, Léon et BERTHET, Paul. – <em>La Flore littéraire du Dauphiné : La Poésie</em>. III<sup>e</sup> partie. – Grenoble : Éditions Jules Rey, 1911, p. 850. [Donne aussi l’indication bibliographique : Article dans <em>l’Eclair</em>, n° 445, 18 mai 1901.] <br />- CHARLES-ROUX, J. – <em>Le Jubilé de Frédéric Mistral</em> : Cinquantenaire de<em> Mireille</em> (Arles, 29-30-31 mai 1909). – Paris : Libr. A. Lemerre, 1912, p. 168-170. <br /><em>Cartabèu de santo Estello</em>, n° 11, 1913-1914. [Donne : DEVOLUY, Pèire, nascu à Castihoun (Droumo) en 1862: Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour, public. en partido, etc...; demessiounè. Cigalo de Seloun, 1900.] <br />- CLAUZEL, Raymond. – « <em>Le Psaume sous les étoiles</em> ». – <em>Ève</em>, 28 janvier 1923. <br />- VÉRAN, Jules. – « <em>Le Psaume sous les étoiles</em> ». – <em>L’Éclair</em>, lundi 12 février 1923. <br />- HERITIER, Jean. – « <em>Le Psaume sous les étoiles</em> ». – <em>Monde nouveau</em>, 15 mars 1923. <br />- TREICH, Léon. – <em>Almanach des Lettres françaises et étrangères</em>. – G. Crès, 1924. <br />- JULIAN, Ch.-P. et FONTAN, P. – <em>Anthologie du Félibrige provençal</em>. Tome II. – Paris : Delagrave, 1924, p. 338-353. [Contient une notice documentaire et des extraits de l’œuvre provençale avec traduction française : « La Font di rèire », p. 342-347 ; « Resson poupulàri », p. 346-349 ; « A Douço », p. 348-353.] <br />- RIPERT, Émile. – <em>Le Félibrige</em>. – Paris : A. Colin, 1924. – p. 145. <br />- CAMÉLAT, Michel. – « Devoluy ». –<em> Reclams de Biarn e Gascounhe</em>, juillet 1925. <br />- BOREL, Pierre. – « Pierre Devoluy ». – <em>Nouvelles littéraires</em>, 26 septembre 1925. <br />- PATIN, Jacques. – « <em>Le Violier d’amour</em> ». – <em>Le Figaro</em>, 12 février 1927. <br />- RIPERT, Émile. – « Pierre Devoluy, officier de France et poète de Provence ». – <em>Le Petit Marseillais</em>, 19 novembre 1927. <br />- SCHWAB, Raymond. – « <em>Sous la croix</em> ». – <em>Quinzaine critique</em>, 10 avril 1931. <br />- BOISSY, Gabriel. – « Pierre Devoluy ». – <em>Comœdia</em>, 8 mars 1932. <br />- MARION, E. – « Pierre Devoluy ». – <em>Le Journal de Genève</em>, 9 mars 1932. <br />- BROUSSON, Jean-Jacques. – « <em>Le Psaume sous les étoiles</em> ». – <em>Nouvelles littéraires</em>, 12 mars 1932. <br />- MAURRAS, Charles. – « Adieux tardifs : Pierre Devoluy ». – <em>L’Action française</em>, 15 mars 1932. <br />- JOUVEAU, Marius. – « Un Grand Dóu ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 343, 21 de mars 1932, p. 1. <br />- FONTAN, Pierre. – « Pierre Devoluy ». – <em>Lou Felibrige</em>, 17<sup>enco</sup> annado, n° 59, mars 1932, p. 5-6. [Aussi publié dans <em>La Pignato</em>, mars 1932.] <br />- « Pierre Devoluy ». –<em> La Lence</em> (Rome), mars 1932. <em>[Donné ainsi par Talvart, 1933, p. 230.]</em> <br />- TALVART, Hector et PLACE, Joseph. – <em>Bibliographie des auteurs modernes de langue française (1801-1967)</em>. Tome IV. – Paris : Éditions de la Chronique des Lettres françaises, 1933, p. 228-230. <br />- DESTHIEUX, Jean. – « Pierre Devoluy ». – <em>L’Esprit français</em>, 10 avril 1932. [Nécrologie.] <br />- TEISSIER, Léon. – <em>La Vie et l’œuvre de Pierre Devoluy</em>, par Léon Teissier, majoral du Félibrige. – Avignon : Édition de La Revue des Pays d’Oc, 1932. – 13 p. ; 23 cm.<em> [</em>Extrait de la <em>Revue des pays d’Oc</em>, avril 1932, qui contient aussi des articles sur Devoluy de Joseph Loubet, Frédéric Mistral neveu et Paul Redonnel. CIRDOC : CBB 412-13 ; PR Avignon : M 4° 379.<em>]</em> <br />- TEISSIER, Léon. – « Devoluy journalisto ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 345, 21 de mai 1932, p. 1-3. [<em>Important article de sept colonnes en pleine page.</em>] <br />- CAMÉLAT, Michel. – « Pierre Devoluy ». – <em>Reclams de Biarn e Gascounhe</em>, mai 1932. <br />- PEYRE, Sully-André. – « Pèire Devoluy ». – <em>Marsyas</em>, n° 137, mai 1932. <em>[Extraits (traduits du provençal) de la Conférence sur la « Doctrine mistralienne » faite par P. Devoluy à l’Escolo de la Targo, à Toulon, le 21 décembre 1907.]</em> <br />- PEYRE, Sully-André. – « Pèire Devoluy ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 346, 21 de jun 1932, p. 1-2. [Poésie.]<br /> <em>Commémoration de Pierre Dévoluy à Châtillon-en-Diois le 13 août 1933</em> : Discours et documents. – [Louhans : Impr. de l’Indépendant, 1933]. – 72 p. ; 19 cm. [CIRDOC : CBA 301.] <br />- AUTEUIL, A. d’. – <em>Pèire Dévoluy</em> : Dicho i fèsto de Chastilhoun, 13 avoust de 1933. – Gap : Éditions Alpes du Midi, 1933. – 31 p. ; 18 cm. [CIRDOC : CBA 163-28.] <br />- RIPERT, Émile. – « En souvenir de Pierre Devoluy ». – <em>La Cigale Uzégeoise</em>, septembre 1933. <br /><em>Revue de France</em>, 15 septembre 1933. <br />« En souvenir de Pierre Devoluy (Colonel Gros Long). – <em>Bulletin de la société de l'histoire du protestantisme français</em>, vol. 82, n° 3, 1933, p. 374-376. <br />- LEFÈVRE, Edmond. – <em>Les Majoraux du Félibrige de 1876 à 1932</em>. Notices bibliographiques. I. Les Majoraux décédés. – Aix-en-Provence : Impr. universitaire, 1934, p. 19-20, 73-74. <br />-<em> Calendau</em>, n° 20, 1934. <br />- RIPERT, Émile. – <em>Pierre Devoluy, officier de France, capoulié du Félibrige, romancier des Cévennes protestantes</em>. Préface de Louis Giniès. – Aix-en-Provence : Éditions du Feu, 1934. [Le Feu, 29e année, no 3, mars 1934. CIRDOC : DCO 92-8.] <br />- <em>Calendau</em>, n° 37, 1936. <br />- <em>Reclams de Biarn e Gascounhe</em>, n° 8, 1936. <br />- Calendau, n° 60, 1937. <br />- <em>Reclams de Biarn e Gascounhe</em>, n° 11, 1937. <br />- TEISSIER, Leoun. – « La Proso prouvençalo dempiei Mistral fin-qu’à d’Arbaud ». – <em>Calendau</em>, annado IX, no 90, desembre 1941, p. 129-138. [<em>Sur Mistral, D’Arbaud, Matiéu, Michel, Fourvières, B. Bonnet, André, Devoluy.</em>] <br />- VÉRAN, Jules. – « Le Mistral de Pierre Devoluy ». – <em>L’Éclair</em>, 10 août 1942. <br />- TEISSIER, Leoun. – « Pèire Devoluy pouèto ». – <em>Calendau</em>, annado XI, n° 98, abriéu-jun 1943, p. 305-308. <em>[Suivi d’une bibliographie des poèmes provençaux de Devoluy, p. 308-309, et des poèmes suivants de Devoluy : « Lou bon viage », p. 310 ; « Lou Maucor », p. 310 ; « Cansouneto dis àuti prado », p. 311 ; « Lou Reviéure », p. 312-315 ; « Au cementèri de Maiano », p. 316. CIRDOC : F 4.</em>] <br />- PILON, Edmond. – « <em>Mistral et la rédemption d’une langue</em> ». – <em>La Gerbe</em>, 21 octobre 1943. <br />- VINCENT, René. – « <em>Mistral et la rédemption d’une langue</em> ». –<em> Demain</em>, 5 décembre 1943. <br />- DAUZAT, Albert. – « <em>Mistral ou la rédemption d’une langue</em> ». – <em>Le Français moderne</em>, 1944, p. 231. <br />- TEISSIER, Léon. – <em>Mistral, le Rhône et le Dauphiné</em>, 1946. <em>[PR Avignon : ms. 127. Devoluy, p. 56-58. Donne des détails intéressants sur les démêlés de Devoluy avec la maintenance de Provence, mentionne l’importante correspondance que lui a adressée S. A. Peyre, le « seul héritier » de Devoluy, pendant 30 ans, cite des extraits de lettres de Mistral à propos de Devoluy, rappelle qu’il a donné une bibliographie de Devoluy poète dans la revue Calendau de 1943 (cf. le no 98, abriéu-jun 1943, p. 308-309).</em>] <br />- GUIZOT, Max. – « Un Officier du génie a dirigé le Félibrige ». –<em> La Gazette provençale</em>, 10 mars 1953, p. 2. [BM Avignon : Z 28.] <br />- « Lettres de Pierre Devoluy à Paul Redonnel ». – <em>France Latine</em>, n° 6, avril-juin 1961, p. 16-24. <br />- « Lou Centenàri de P. Devoluy ». – <em>Armana di Felibre pèr… 1962</em>, p. 36-37. [<em>Suivi de la poésie « Broufounié sus li ginourlèio », datée « La Cigale d’or, mars 1893 ». PR Avignon : 8° 2553</em>.] <br />- <em>Cahiers de l’Alpe</em>, n° 3, août-septembre 1962, contient : <br />C., M. – « Pierre Devoluy à Châtillon-en-Diois », p. 21, <br />CHAMSON, André. – « Message », p. 21, <br />ESCALLIER, Émile. – « Pierre Devoluy en Dauphiné et dans les Lettres françaises », p. 23-24, <br />PONS, Paul. – « Pierre Devoluy et la Renaissance provençale (1862-1932) », p. 21-23. <br />- ROSTAING, Charles. – « Lou Centenàri de Pèire Devoluy ». – <em>France latine</em>, n° 11, juillet-septembre 1962, p. 5-8. [Suivi de « La Bouquetière de Nîmes », de P. Devoluy, p. 9-11.] <br />- GAUSSEN, Ivan. – <em>Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc depuis les troubadours jusqu'à nos jours</em>. – Paris : Les Belles-Lettres, 1962, p. 63-64. <br />- GAVOT, Jean. – <em>Pierre Devoluy</em> : Le Poète, l’écrivain, le soldat, le citoyen, le félibre. – Nice : chez l’auteur, 1962. – ronéoté, 16 p. [<em>Conférence du 2 mai 1962. Ms. au CIRDOC : Ms 931.</em>] <br />- « Journal intime : Visite chez Mistral ». – <em>France latine</em>, n° 13, janvier-mars 1963, p. 15-18. <br />- ESCALLIER, Émile. – « P. Dévoluy »,<em> Guide littéraire du Dauphiné</em>. – Gap : Société d’Études des Hautes-Alpes, 1966, p. 41. [<em>L’auteur indique que Devoluy, mort à Nice le 6 mars 1932, repose dans le cimetière protestant de Châtillon-en-Diois. Une plaque et un médaillon ont été apposés sur la façade de sa maison natale.</em>] <br />- <em>Dict. biogr. fr</em>., 1967, tome XI, p. 218. [Donné ainsi par Fourié, 1994, p. 118, qui donne aussi : <em>Flourilege prouvençau</em>, p. 230.] <br />- JOUVEAU, René. – <em>Histoire du Félibrige (1876-1914)</em>. – Nîmes : Impr. Bené, 1971. – 513 p. [<em>Voir en particulier Chapitre IV : </em>Le Capouliérat de Pierre Devoluy (1901-1909)<em>, p. 283-390.</em>] <br />- ROSTAING, Charles. – « <em>Dévoluy exégète de Mistral</em> ». – <em>La France latine</em>, supplément au n° 84-85, 1981, p. 8-21. [CIRDOC : E 2.] <br />- MARTEL, Philippe. – « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie, ou le souvenir de la croisade albigeoise chez les félibres au siècle dernier ». – <em>Heresis</em>, n° 4, juin 1985. <br />- BERENGIER, Peireto. – <em>Li Discours de Santo-Estello de 1876 à 1941</em>. Tèsi, Universita de Niço, 1985. – Edicioun Parlaren, 1986. – 318 p., ill., portr. ; 18 cm. <em>[Voir </em>Chapitre IV : Lou Capoulié Pèire Devoluy<em>, p. 73-96. PR Avignon : M 8° 1927.</em>] <br />- MARTEL, Philippe. – « Dévoluy ou les infortunes de l’action ». – <em>Actes du Premier Congrès international de l’Association internationale d’études occitanes</em>. – London : Westfield College, 1987, p. 341-358.<br /> [http://www.aieo.org/archive/actes_congres/AIEO_1987_Actes_du_Premier_Congres_International.pdf.] <br />- PELADAN, Jòrdi. – « A prepaus de l’inauguracion del Musèu del Desèrt, lo 24 de setembre de 1911 ». – <em>Estudis occitans</em>, n° 7, 1èr semèstre de 1990. [Contient en annexe 1 : « La Felibrejado dóu Mas Soubeiran : Lou Museon dóu Desert », récit de la cérémonie d’inauguration, publié par P. Devoluy dans <em>Vivo Prouvènço !</em>, 7 d’octobre de 1911 ; en annexe 2 : Lettre de soutien à P. Devoluy publiée par Frédéric Mistral dans <em>Vivo Prouvènço !</em> suite à la Sainte-Estelle de Saint-Gilles au cours de laquelle P. Devoluy avait été mis en cause (1909).] <br />- <em>Prouvènço d’aro</em>, n° 53, janvier 1992. <br />- FABRE, Pierre. – « Pèire Devoluy e lou journau <em>L’Aiòli</em> » in <em>Mélanges dédiés à la mémoire du Professeur Paul Roux (1921-1991)</em>. – La Farlède : Association varoise pour l’enseignement du provençal, 1995. [<em>Sur les débuts de P. Devoluy dans </em>La Cisampo<em> et </em>L’Aiòli.] <br />- MARTEL, Philippe. – «<em> Pierre Devoluy. Istòri naciounalo de la Prouvènço...</em> » – <em>Revue des langues romanes</em>, 1994, tome 2, p. 536. [<em>Compte rendu de l’ouvrage de P. Fabre.</em>] <br />- FOURIÉ, Jean. –<em> Dictionnaire des auteurs de langue d’oc (de 1800 à nos jours)</em>. – Paris : Collection des Amis de la langue d’oc, 1994, p. 117-118. <br />- LHEUREUX, Simone. – <em>Il était une foi</em>, <em>Paul Gros Long dit Pierre Dévoluy</em>. Avant-propos de Pierre Chancel. – Nîmes : Impr. C. Lacour, 1999. – 120 p., ill., couv. ill. ; 21 cm. [CIRDOC : 846 DEV.] <br />- ABRATE, Laurent. – <em>Occitanie 1900/1968, des idées et des hommes</em> : L’émergence et l’histoire de la revendication occitane. – [Puylaurens] : Institut d’Estudis Occitans, 2001. [<em>Analyse approfondie de l’action de Devoluy, p. 87-127, 142-143. ISBN : 2-85910-280-9.</em>] <br />- FABRE, Pierre. – « Un Militaire capoulié du Félibrige, le colonel Paul Gros Long (Pierre Devoluy) 1862-1932 ». – <em>Le Petit Journal de l’exposition ‘Draguignan le 21 mai 1854’</em>, [2004], p. 5. [<em>Publication hors-série de la revue Artillerie (Association des Amis du musée de l’artillerie) à l’occasion du cent-cinquantenaire de la fondation du Félibrige), ISBN 2-9509850-2-5.</em>] <br />- PERRIER, Matha. – <em>Catalogue no 17, décembre 2004</em>. – Valence : Matha Perrier, 2004. [<em>Contient, p. 5, des indications biographiques sur Devoluy et des extraits de </em>Le Psaume sous les étoiles (1922)<em> et de </em>Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour di Gaulo (1994)<em>.</em>] <br />- COSTANTINI, Alan. – « Pèire Devoluy (1862-1932) ». – <em>Li Nouvello de Prouvènço</em>, n° 140, nouvèmbre de 2007, p. 26-28. <br />- CABANEL, Patrick. – « Pierre Devoluy, entre Félibrige et protestantisme » in <em>Félibrige et religions</em> [publié par le] Centre d’études d’histoire religieuse méridionale, sous la direction de Régis Bertrand. – Marseille : La Thune, 2008, p. 68-76. [<em>Article qui a donné lieu à une revue critique par Pèire Fabre dans </em>Lou Felibrige<em>, n° 256, janvié-fébrié 2010, p. 25-26.</em>] <br />- JARRETY, Michel. – <em>Paul Valéry</em>. – [Paris] : Fayard, 2008, p. 78-79, 564, 593, 695, 852, 865. <br />- FABRE, Pierre. – « Pèire Devoluy e lou Devouluisme dóu Bournat ». – <em>Lo Bornat</em>, n° 4, 2012, p. 17-20. <br />- RIXTE, Jean-Claude. – « Devoluy, Pierre, pseudonyme de Gros Long, Paul : officier du génie, capoulié du Félibrige », <em>La Drôme des lettres (1850-2012)</em>, Sous la direction d’Annie Friche. Bourg-lès-Valence : Académie drômoise, 2017, p. 66-67.</p>
Rixte, Jean-Claude
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2018-01-11
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Esthève, Olga (1857-....)
Esthève, Olga (1857-....)
Écrivain
Enseignant ; professeur
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Esthève, Olga (1857-....)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Criscelli, Olga (nom de mariage)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Criscelli-Esthève, Olga</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong></strong><br /><br />Olga Esthève est une des premières institutrices d'école publique de filles à Cette (ancienne orthographe de Sète). Nommée le 25 juillet 1878 à l’école du docteur Roux, Olga Esthève naît à Bordeaux le 12 juillet 1857. Elle n'est pas instruite par les congrégations religieuses mais par des professeurs de l'Université. Elle obtient son Brevet élémentaire à Moulins (Allier) le 27 juillet 1874, suivi de son Brevet supérieur et de son Certificat d'aptitude pédagogique à Tulle (Corrèze). Son père, lieutenant d'infanterie et Chevalier de la légion d'honneur, avait sollicité pour elle un poste auprès du Préfet. Elle arrive à Cette à la rentrée de 1878 en provenance de Lunel où elle exerçait depuis janvier 1877. L'école du Docteur Roux est alors située rue des Hôtes (aujourd’hui rue Paul-Valéry) et n'a qu'une classe. L'inspecteur primaire écrit après sa visite le 30 novembre : <br />« Il est d'usage que les nouvelles écoles soient peuplées par la lie des autres classes… On y trouve un ramassis de jeunes filles venues de je ne sais où : vêtues de haillons, sales, n'ayant aucun des petits objets indispensables à une écolière. »<br /> Olga Esthève y restera jusqu'en 1887, avec bientôt une adjointe, Melle Jammes.<br />Elle épouse en 1884 un professeur du collège (de garçons), responsable de la classe de 7ème, M. Criscelli. Melle Jammes la suit à l'école Sévigné, rue Pascal, dont elle devient directrice. Elle a déjà deux enfants. L'inspection de mars 1887 lui donne l'appréciation « AB » et la note 6,5/10. L'école Sévigné a inscrit 180 filles dont 127 sont présentes, la fréquentation est irrégulière, la propreté comme la discipline y sont jugées « assez bonnes. »<br /> Des éléments de ce rapport montrent qu'Olga Criscelli participe déjà à la Ligue française de l'Enseignement, l’œuvre de Jean Macé, avec en particulier la création de l’Association des grandes filles de l’école Sévigné, les « Abeilles Cettoises » qu’elle préside. <br />En 1892, elle obtient une médaille de bronze de l'Instruction Publique. On la voit ferrailler en 1893 avec la Municipalité qui veut supprimer sa décharge de classe, et obtenir satisfaction.<br /> En 1896, année de la Félibrée des Abeilles de Cette, Mme Criscelli habite rue Pascal, à l'école Sévigné et a quatre enfants : Jeanne 14 ans, Joseph 10 ans, Olivier 8 ans et Angelo 2 ans. <br />Après l'organisation de conférences et de la Félibrée des Abeilles, présidée par l'inspecteur d'Académie, M. Yon, elle recevra diplôme d'honneur et médailles, tant de la Ligue que du Ministère, ce qui lui permettra à la rentrée suivante d'être nommée à Montpellier.</p>
<h2>Engagements dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Le 31 Mai 1896, Olga Criscelli est co-organisatrice de « La Félibrée des Abeilles Cettoises » avec J.-H. Castelnau, Cabiscol du Félibrige Cettois et parrain de l’Association des grandes filles de l’école Sévigné. Cette félibrée se tient dans le bâtiment du Stand de tir et de gymnastique « La Cettoise » (qui prendra plus tard le nom de Stand Marty, bâtiment aujourd’hui disparu), sous la présidence d’honneur de Frédéric Mistral et la présidence effective de M. Yon inspecteur d’académie.<br />Le programme de la Félibrée est édité en français et en occitan. Les deux langues y alternent, sans traduction.<br /> L’intérêt de l’Association pour l’occitan est visible dans les conférences qui ont précédé la Félibrée au cours de l’année. Plusieurs avaient fait une large place à l'occitan, comme celle sur Clémence Isaure, ou celle sur la pêche à « Cette ». Cette dernière est accompagnée par la lecture de la pièce La Sauquena de Pignan de M. Rottner, félibre et l'un des conférenciers les plus dévoués de l'association. J.-H. Castelnau avait fait cadeau de ses propres œuvres bilingues à la bibliothèque de l'école qui a bénéficié de la quête organisée à l'entracte de la Félibrée. Ajoutons l’intérêt que portait à l’Association le Doyen de la faculté des sciences de Montpellier, Armand Sabatier, Directeur de la station zoologique de Cette à la Plagette, pour lequel J-H Castelnau écrit à cette occasion <em>Lou palais de las crancas</em>. Jeanne Criscelli, alors âgée de 14 ans, lit « en lengadoucian » (<em>La Campana de Magalouna</em> juin 1896) un compliment « <em>as Felibres</em> » de la Fête. Le félibre Achille Maffre de Baugé prononce un discours « Du Sens international chez les provincialistes. »<br /> Le félibre Joseph Soulet, qui s’est refusé, avec d’autres, à participer à la félibrée, s’en explique dans une lettre à Mistral : il s'agit selon lui avec celle-ci et les conférences qui l’ont précédée, d’écarter les filles de Cette de l’influence des congrégations « <em>an aquella felibrejada de deganaus e de manja-Bon Dieu</em>. » (Lettre du 31 mai 1896, Camélio 2008 : 99). Notons que Sabatier et Castelnau étaient protestants. <br />La presse quotidienne, qui couvre largement l'évènement, représente tout le spectre des opinions politiques : <em>Le Journal de Cette, Le Petit Méridional, L'éclair ; </em>pour l’occitan <em>La Campana de Magalouna</em> lui a largement ouvert ses colonnes.</p>
Blin-Mioch, Rose
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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