Prêtre et félibre drômois, Louis Moutier se signale par son rôle essentiel dans la renaissance de la littérature d’oc en Drôme, ses talents de conteur et de poète et sa remarquable contribution à la connaissance de la langue.

Identité

Formes référentielles

Moutier, Louis (1831-1903)

Autres formes connues

- L’abbé L. Moutier (pseudonyme)

- M. l’abbé L (pseudonyme)

- Moutier, L’abè (pseudonyme)

- Moutier, Louiset (pseudonyme)

- Luiset (pseudonyme)

- Louviset de Lauriòu (pseudonyme)

- Luiset de Lòurióu (pseudonyme)

- Lou Droumadère (pseudonyme)

- Un de Lauriòu (pseudonyme)

- L. M (pseudonyme)

Éléments biographiques

Dernier-né de dix enfants, Louis Moutier voit le jour à Loriol le 15 février 1831 ; sa mère est catholique et son père, modeste artisan charron, protestant (ou « eiganaud » comme il écrira à Mistral). Probablement remarqué assez tôt et aidé par le curé de sa paroisse, il entreprend des études comme boursier au séminaire de Valence où il rafle quelques accessits en rhétorique, histoire et mathématiques. Il est bachelier ès-sciences en 1853 et ordonné prêtre le 19 juillet 1857.

Ses affectations successives (dans la Drôme du sud, provençale, jusqu’en 1870, puis dans le Royans, nord-occitan) lui ont permis de se familiariser avec la variété des parlers locaux lorsqu’il est nommé curé archiprêtre de Marsanne en 1877. C’est à cette date qu’il publie ses premiers travaux. Dès lors et jusqu’à sa mort le 31 octobre 1903, après une dernière nomination en 1886 comme curé d’Étoile où il sera fait chanoine, Louis Moutier se consacre sans répit à ses activités de recherche linguistique et de création littéraire. Il n’en néglige pas ses paroissiens pour autant, sa compassion devant leur situation difficile l’amenant même à renoncer à une augmentation. Si bien que dans le rapport confidentiel qu’il écrit à son sujet en 1886, le sous-préfet de Montélimar conclut que « cet homme dont la vie privée a toujours été irréprochable jouit de l’estime de tous. »

Engagement dans la renaissance d'oc

En janvier 1859, cinq ans à peine après la fondation du Félibrige, le jeune vicaire de Taulignan – Louis Moutier est tout juste âgé de 28 ans – contacte l’éditeur Joseph Roumanille à Avignon pour lui demander quand paraîtra la Mirèio de Mistral et, quelques mois plus tard, lui envoie sa poésie au titre prophétique « Les Deux Muses ou le réveil de la littérature provençale ». Il se présente alors comme un ami des félibres et, en dépit des tensions et désaccords, cette amitié ne se démentira pas et son admiration pour Mistral restera intacte.

Outre ses travaux de linguiste, Moutier se livre, par l’écriture, à une véritable « défense et illustration » de son parler drômois. Bien avant Charles Joisten et le collectage d’ethnotextes, il remet en circulation les vieux contes populaires (Mythologie dauphinoise). Et, pour toucher un public qui ne lit pas dans sa langue, il sacrifie au genre, obligé, de la prose d’almanach (Armagna doufinen).

Cependant, c’est la poésie qui s’avère son moyen d’expression privilégié. D’inspiration religieuse d’abord, avec son Brounché de nouvèus doufinens dans la tradition des noëls provençaux, ses textes, finement travaillés, disséminés ensuite dans diverses revues, vont se faire plus intimistes (« La Crous », « Toussant », 1880), puisant parfois dans le merveilleux ou le fantastique (« La Bouama/Les Sorcières », 1880) avant d’évoluer sur la fin vers une thématique plus classique (Lou Tiatre d’Aurenjo, Eirodiado ( Hérodiade ). Entre temps a vu le jour son long poème épique, Lou Rose (Le Rhône) (1896), dont il est si fier de pouvoir envoyer un exemplaire à son « char mestre » Mistral, quelques mois avant que paraisse Lou Pouèmo dóu Rose. Toute sa vie, Moutier a œuvré pour la promotion des « dialectes dauphinois », comme il dit. Il est à l’origine de la création à Valence, le 10 juin 1879, de l’Escolo dóufinalo dóu Felibrige qui, autour de lui, permettra, avec Roch Grivel, Ernest Chalamel, Maurice Viel et bien d’autres, l’émergence d’une véritable littérature d’oc en Drôme. Cette école drômoise s’inscrit d’abord dans la mouvance du Félibrige provençal même si des frictions se produisent bientôt, en matière de graphie notamment.

Car Louis Moutier n’a rien du félibre inconditionnel. Dans ses lettres à son ami Chalamel, il dénonce d’un même élan le comportement hégémonique de ceux qui veulent habiller « à la mode provençale » son parler dauphinois, aussi bien que la morgue des Cigaliers et félibres parisiens qui, de passage à Valence, n’ont pas cru bon de convier à leur fête les « écoliers » drômois, ou encore le changement d’orientation du Félibrige lors de l’élection de Félix Gras (le « félibre rouge ») comme capoulié.

Mais, toujours soucieux de promouvoir les parlers dauphinois, il n’hésite pas à proposer, en vain il est vrai, à l’abbé Pascal, de Gap, la création d’une maintenance dauphinoise du Félibrige, tout en continuant à participer au culte mistralien, plusieurs années après la mort de son école delphinale. Ainsi, en 1896, il ne manque pas d’inviter le « maître » à présider les fêtes d’Étoile où, comme l’année suivante à Valence en présence du Président Félix Faure, triomphe Lou Nouananto-nòu de Gatien Almoric. Mais à vrai dire, plus que l’esprit d’école ou les mondanités, c’est sa passion pour la langue qui anime Moutier et va motiver ses recherches linguistiques.

Ses premiers travaux connus, Grammaire dauphinoise et Glossaire du sous-dialecte de Loriol, sont couronnés d’une médaille d’or par l’Académie delphinale de Grenoble au concours de 1877. Et on note que c’est très certainement dans ce glossaire qu’il envoie à Mistral en 1879 – et qui semble aujourd’hui disparu – que l’auteur du Tresor dóu Felibrige a puisé une partie non négligeable de ses entrées notées « d. » pour dauphinois.

S’il n’est pas un théoricien de la linguistique, Moutier met avec ardeur ses compétences d’érudit consciencieux au service d’une meilleure connaissance des parlers de sa région : étymologie et philologie (Les Noms de rivières du Dauphiné, Analyse philologique du Mystère de Saint-Antoine) ou édition de textes anciens, dont les manuscrits lui sont probablement communiqués par l’archiviste André Lacroix (Mens d’airanço, sirventès inédit d’un troubadour du XIIe siècle, publié en 1884 ; Charte de Die (1325), en 1885, etc.). Il réfléchit aussi aux problèmes de graphie (Orthographe des dialectes de la Drôme) et sa contribution dans ce domaine, où il se démarque de l’orthodoxie félibréenne, le situe parmi les précurseurs d’une orthographe moderne de l’occitan.

Mais c’est surtout pour son Dictionnaire des dialectes dauphinois, édité en 2007 seulement, que la communauté des linguistes restera reconnaissante à Louis Moutier. Riche de plus de 37000 formes pour plus de 25000 articles, c’est, dit le romaniste suisse Wartburg, l’« un des ouvrages les plus remarquables qu’il y ait dans ce genre ». Les entrées, dont beaucoup ne figurent dans aucun autre dictionnaire, sont accompagnées de leur localisation et d’une notation phonétique qui en font un outil irremplaçable. C’est aussi la pièce maîtresse d’une œuvre qui permet de situer Louis Moutier parmi les pionniers de la linguistique de l’occitan.

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Prèire e felibre dromenc, Loís Motièr s’illustra per son ròtle essencial dins la renaissença de la literatura d’òc en Droma, son engenh de contaire e poèta e sa remarcabla contribucion a la coneissença de la lenga.

Identitat

Formas referencialas

Moutier, Louis (1831-1903)

Altras formas conegudas

- L’abbé L. Moutier (pseudonim)

- M. l’abbé L (pseudonim)

- Moutier, L’abè (pseudonim)

- Moutier, Louiset (pseudonim)

- Luiset (pseudonim)

- Louviset de Lauriòu (pseudonim)

- Luiset de Lòurióu (pseudonim)

- Lou Droumadère (pseudonim)

- Un de Lauriòu (pseudonim)

- L. M (pseudonim)

Elements biografics

Cachaniu de dètz enfants, Loís Motièr nais a Loriòu lo 15 de febrièr de 1831. Sa maire es catolica e son paire, modèste mestieral-rodièr, protestant (o eiganaud coma o escriurà a Mistral). Sai que remarcat pro d’ora e ajudat pel curat de sa parròquia, seguís d’estudis coma borsièr al seminari de Valença ont rascla qualques accèssits de retorica, d’istòria e de matematicas. Es bachelièr ès sciéncias en 1853 e ordenat prèire lo 19 de julhet de 1857.

Sas afectacions successivas (dins la Droma del Sud, provençala fins a 1870, puèi dins lo Roianés, nòrd-occitan) li permetèron de sa familiarizar ambe la varietat dels parlars locals quand es nommat curat archiprèire de Marsanne en 1877. Es a aquela data que publica sos primièrs obratges. D’ara enlà e fins a sa mòrt lo 31 d’octobre de 1903, aprèp una darrièra nominacion en 1886, coma curat d’Estela ont serà fach canonge, Loís Motièr s’avoda sens relambi a sas activitats de recèrca lingüistica e de creacion literària. Çaquelà, oblida pas sos parroquians, son compatiment davant lor situacion penibla lo mena quitament a renonciar a un aument. Tant i a que, dins lo rapòrt confidencial qu’escriu en 1886 lo sosprefècte de Monteleimar conclutz que « aquel òme que sa vida privada foguèt totjorn irreprochabla, gausís de l’estima de totes ».

Engatjaments dins la Renaissença d’Òc

En genièr de 1859, tot escàs cinc ans aprèp la fondacion del Felibritge, lo jove vicari de Taulinhan – Loís Motièr a just 28 ans – contacta l’editor Josèp Romanilha a Avinhon per li demandar quora pareisserà la Mirèio de Mistral e, qualques meses mai tard, li manda sa poesia del títol profetic « Les Deux Muses ou le réveil de la litterature provençale ». Se presenta coma un amic dels felibres e malgrat las tensions e los mescòrdis, aquela amistat se desmentirà pas e son admiracion per Mistral demorarà sencera.

A costat de sos obratges de lingüista, Motièr s’avoda, per l’escritura, a una vertadièra « defensa e illustracion » de son parlar dromenc. Plan abans Carles Joisten e lo collectatge d’etnotèxtes, fa reviure los vièlhs contes populars (Mythologie dauphinoise). E, per tocar un public que legís pas dins sa lenga, sacrifica al genre de la pròsa d’almanac (Armagna doufinen).

Mas es la poesia que s’avera son mejan d’expression privilegiat. Primièr, d’inspiracion religiosa ambe son Brounché de nouvèus doufinens, dins la tradicion dels « novès provençals », sos tèxtes, trabalhats finament, esparpalhats puèi dins de revistas divèrsas, se faràn mai intimistas (La Crous, Toussant, 1880). Posa, de còps, dins lo meravilhós o lo fantastic (La Bouama / Les Sorcières, 1880) abans d’evoluir pus tard cap a una tematica mai classica (Lou Tiatre d’Aurenjo, Eirodiado / Hérodiade). Entretant espelís son long poèma epic, Lou Rose (1896) e es plan ufanós de ne mandar un exemplar a son « char mestre » Mistral, qualques meses abans la publicacion de Lou Poèmo dóu Rose. Tota sa vida, Mostièr obrèt per la promocion dels « dialèctes dalfineses » coma disiá. Es a l’origina de la creacion a Valença, lo 10 de junh de 1879, de l’Escolo dóufinala dóu Felibrige que, a son entorn, permetrà, ambe Ròch Grivèl, Ernèst Chalamèl, Maurici Vièl e plan d’autres, l’emergéncia d’una vertadièra literatura d’òc en Droma. Aquela escòla dromenca s’inscriu, a la debuta, dins la movéncia del Felibritge, emai de mescòrdis aparescan, mai que mai al subjècte de la grafia.

Loís Motièr es pas brica un felibre incondicional. Dins sas letras a son amic Chalamèl, denóncia a l’encòp lo compòrtament senhorejaire de los que vòlon vestir « a la mòda provençala » son parlar dalfinés, atal coma la cròia dels Cigalièrs e felibres parisencs que, de passatge a Valença, an jutjat inutil de convidar a lor fèsta los sòcis de l’Escòla dalfinesa, o encara lo cambiament d’orientacion del Felibritge al moment de l’eleccion de Fèlix Gras (« lo felibre roge ») coma capolièr.

Mas tostemps preocupat de promòure los parlars dalfineses, trantalha pas a prepausar, de badas, vertat, a l’abat Pascal de Gap, la creacion d’una mantenença dalfinesa del Felibritge, en tot contunhar a participar al culte mistralenc, mantuna annada aprèp la disparicion de son escòla dalfinesa. Atal, en 1896, manca pas de convidar lo « Mèstre » a presidir las fèstas d’Estela, ont, coma l’annada seguenta a Valença, en preséncia del President Fèlix Faure, trionfa Lou Nouananta-nòu de Gacian Almoric. Mas a dire lo verai, mai que l’esperit d’escòla o las mondanitats, es sa passion per la lenga qu’anima Motièr e motivarà sas recèrcas lingüisticas.

Sos primièrs obratges coneguts, Grammaire dauphinoise et Glossaire du sous-dialecte de Loriol, son coronats d’una medalha d’òr per l’Acadèmia dalfinala de Gernòble al concors de 1877. E se pòt notar qu’es certanament dins aquel glossari que manda a Mistral en 1879 – e que sembla disparegut uèi – que l’autor del Tresor dóu Felibrige posèt una brava partida de sas entradas notadas « d. » per dalfinés.

S’es pas un teorician de la lingüistica, Motièr bota ambe abeluc sas competéncias de saberut conscienciós al servici d’una coneissença aprigondida dels parlars de sa region : etimologia e filologia (Les noms de rivières du Dauphiné, Analyse philologique du Mystère de saint Antoine) o edicion de tèxtes ancians que los manuscriches li son, probable, comunicats per l’archivista Andrieu Lacroix : Mens d’airança, sirventés inedich d’un trobador del sègle XII, publicat en 1884 – Carta de Diá (1325), en 1885, eca... Sosca tanben als problèmas de grafia (Orthographe des dialectes de la Drôme). Sa contribucion dins aquel domeni, ont se destria de l’ortodoxia felibrenca, lo situa demest los precursors d’una ortografia modèrna de l’occitan.

Mas es sustot per son Dictionnaire des dialectes dauphinois, editat sonque en 2007, que la comunitat dels lingüistas demorarà reconeissenta a Loís Motièr. Ric de mai de 37 000 fòrmas per mai de 25 000 articles, es, çò ditz lo romanista soís Wartburg, « un dels obratges mai remarcable que i aja dins aquel domeni ». Las entradas, que fòrça son pas dins cap d’autre diccionari, son acompanhadas de lor localizacion e d’una notacion fonetica que ne fan un otís irremplaçable. Es tanben la pèça màger d’una òbra que permet de situar Loís Motièr demest los davantièrs de la lingüistica de l’occitan.

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Sources

  • Correspondances de Louis Moutier avec Ernest Chalamel (15 lettres conservées par La Glena de Jabron, à Dieulefit, contacter IEO Droma, Montélimar), Frédéric Mistral (29 lettres répertoriées 160, 34 à 160, 63 au Musée Mistral, Maillane), l’abbé François Pascal (2 lettres conservées aux Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2866 et F 2867), Joseph Roumanille (Bibliothèque municipale d’Avignon, ms. 6011, année 1859, folios 28-29 et 264-265), la Société d’études des Hautes-Alpes (Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes, tome II, 1883, p. 497-498.)
  • Archives concernant Louis Moutier conservées aux Archives départementales de la Drôme, Valence : 2 O 527, 14 V 28, 23 V 2, 28 V 5, 51 V 187.
  • Pour un inventaire détaillé des sources et toutes références utiles, voir J.-C. Rixte, « L’abbé Louis-Auguste Moutier : essai de bibliographie avec notes et commentaires » dans Louis Moutier, félibre drômois, poète du Rhône, actes réunis par Jean-Claude Bouvier, colloque de Montélimar, 18-19 octobre 1997, Montélimar : Daufinat-Provença, Tèrra d’Òc, 1999, p. i-lxvii.
  • Jourdanne, Gaston, « Quelques mots sur la littérature languedocienne à Narbonne du XVIIe au XIXe siècle » p. 493-518, in Bulletin de la commission archéologique de Narbonne, Narbonne, Imprimerie Gaillard, 1892, p. 517.

Bibliographie

  • Un Brounché de nouvèus doufinens e quauqueis vers per Chalendas. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1879. 86 p.
  • Noms de rivières et légendes du Dauphiné : Notes philologigues. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1882. 71 p.
  • Grammaire dauphinoise, dialecte de la vallée de la Drôme. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1882. X-165 p.
  • « Analyse philologique du Mystère de Saint-Antoine » dans Le Mystère de Sant-Anthoni de Viennès, publié [...] par l’abbé Paul Guillaume. Gap : Société d’études des Hautes-Alpes ; Paris : Maisonneuve et Cie, 1884, p. 145-164.
  • Armagna doufinen per lou bel an de Diéu 1885. Fourcouquié : F. Bruneau. 101 p.
  • Bibliographie des dialectes dauphinois : Documents inédits. Valence : Impr. valentinoise, 1885. 55 p. [Contient « Noëls de Taulignan (17e siècle) », p. 37-50.]
  • Armagna dòufinen per lou bel an de Dìou 1886. Valenço : Imprimario valentinoiso. 80 p.
  • Orthographe des dialectes de la Drôme. Valence : Impr. valentinoise, 1886. 21 p.
  • « Petit glossaire patois des végétaux du Dauphiné », Bulletin de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme, tome XXIII, 1889, p. 480-490, p. 613-616 ; tome XXIV, 1890, p. 107-111.
  • Lou Tiatre d’Aurenjo. Valence : Impr. valentinoise, 1895. 15 p.
  • Lou Rose / Le Rhône : Pouème daufinen / Poème dauphinois avec traduction française en regard. Valence : Impr. valentinoise, 1896. 235 p.
  • « Glossaire d’ameublement, XIVe siècle », Bulletin de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme, tome XXXV, 1901, p. 35-44 ; p. 153-160.
  • Eirodiado / Hérodiade. Valence : Impr. valentinoise, 1902. 11 p.
  • Dictionnaire des dialectes dauphinois anciens et modernes. Édition, introduction, bibliographie et notes de Jean-Claude Rixte. Montélimar : IEO-Drôme ; Grenoble : ELLUG, 2007. 899 p., carte.
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Sorgas 

  • Correspondances de Louis Moutier avec Ernest Chalamel (15 lettres conservées par La Glena de Jabron, à Dieulefit, contacter IEO Droma, Montélimar), Frédéric Mistral (29 lettres répertoriées 160, 34 à 160, 63 au Musée Mistral, Maillane), l’abbé François Pascal (2 lettres conservées aux Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2866 et F 2867), Joseph Roumanille (Bibliothèque municipale d’Avignon, ms. 6011, année 1859, folios 28-29 et 264-265), la Société d’études des Hautes-Alpes (Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes, tome II, 1883, p. 497-498.)
  • Archives concernant Louis Moutier conservées aux Archives départementales de la Drôme, Valence : 2 O 527, 14 V 28, 23 V 2, 28 V 5, 51 V 187.
  • Pour un inventaire détaillé des sources et toutes références utiles, voir J.-C. Rixte, « L’abbé Louis-Auguste Moutier : essai de bibliographie avec notes et commentaires » dans Louis Moutier, félibre drômois, poète du Rhône, actes réunis par Jean-Claude Bouvier, colloque de Montélimar, 18-19 octobre 1997, Montélimar : Daufinat-Provença, Tèrra d’Òc, 1999, p. i-lxvii.
  • Jourdanne, Gaston, « Quelques mots sur la littérature languedocienne à Narbonne du XVIIe au XIXe siècle » p. 493-518, in Bulletin de la commission archéologique de Narbonne, Narbonne, Imprimerie Gaillard, 1892, p. 517.

Bibliografia 

  • Un Brounché de nouvèus doufinens e quauqueis vers per Chalendas. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1879. 86 p.
  • Noms de rivières et légendes du Dauphiné : Notes philologigues. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1882. 71 p.
  • Grammaire dauphinoise, dialecte de la vallée de la Drôme. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1882. X-165 p.
  • « Analyse philologique du Mystère de Saint-Antoine » dans Le Mystère de Sant-Anthoni de Viennès, publié [...] par l’abbé Paul Guillaume. Gap : Société d’études des Hautes-Alpes ; Paris : Maisonneuve et Cie, 1884, p. 145-164.
  • Armagna doufinen per lou bel an de Diéu 1885. Fourcouquié : F. Bruneau. 101 p.
  • Bibliographie des dialectes dauphinois : Documents inédits. Valence : Impr. valentinoise, 1885. 55 p. [Contient « Noëls de Taulignan (17e siècle) », p. 37-50.]
  • Armagna dòufinen per lou bel an de Dìou 1886. Valenço : Imprimario valentinoiso. 80 p.
  • Orthographe des dialectes de la Drôme. Valence : Impr. valentinoise, 1886. 21 p.
  • « Petit glossaire patois des végétaux du Dauphiné », Bulletin de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme, tome XXIII, 1889, p. 480-490, p. 613-616 ; tome XXIV, 1890, p. 107-111.
  • Lou Tiatre d’Aurenjo. Valence : Impr. valentinoise, 1895. 15 p.
  • Lou Rose / Le Rhône : Pouème daufinen / Poème dauphinois avec traduction française en regard. Valence : Impr. valentinoise, 1896. 235 p.
  • « Glossaire d’ameublement, XIVe siècle », Bulletin de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme, tome XXXV, 1901, p. 35-44 ; p. 153-160.
  • Eirodiado / Hérodiade. Valence : Impr. valentinoise, 1902. 11 p.
  • Dictionnaire des dialectes dauphinois anciens et modernes. Édition, introduction, bibliographie et notes de Jean-Claude Rixte. Montélimar : IEO-Drôme ; Grenoble : ELLUG, 2007. 899 p., carte.
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Jean-Marie Auzias est né en 1927 à Grasse. Ami et compagnon de route des fondateurs de l'IEO, poète, philosophe, grand lecteur et grand voyageur, il marqua l'occitanisme contemporain par sa personnalité originale et sa curiosité intellectuelle sans bornes.

Identité

Formes référentielles

Auzias, Jean-Marie (1927-2004)

Autres formes connues

- Auzias, Joan-Maria (forme occitane du nom)

- Auziàs, Joan-Maria (forme occitane du nom)

- Ausias, Joan Maria (forme occitane du nom)

- Ausiàs, Joan Maria (forme occitane du nom)

Éléments biographiques

Né à Grasse le 12 mars 1927 dans une famille modeste, d’un père cannois parlant provençal et d’une mère occitanophone de Vinadio, Jean-Marie Auzias se revendiquera toujours de cette origine provençale. Il fait ses études secondaires, laïques et chrétiennes, comme il disait, au collège municipal puis, en 1945, entre en hypokhâgne au lycée du Parc à Lyon et rejoint la Jeunesse étudiante chrétienne. Très intéressé par la philosophie et l’anglais, il continue ses études dans cette voie, les élargissant à d’autres langues et à la littérature.

Professeur agrégé de lettres modernes, il enseigne la philosophie au lycée de la Martinière à Lyon, puis, de 1966 à 1992, l’anthropologie au Centre des humanités de l’Institut national des sciences appliquées de Villeurbanne et à l’Institut d’études politiques de Lyon. Sa carrière sera couronnée par l’obtention en 2002 d’une thèse de doctorat en anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2 sur le sujet Textes fondateurs et cultures populaires : jalons pour une anthropologie littéraire.
Père de quatre enfants, il se déclare, dans sa fiche individuelle d’adhésion au club Millénaire3, attentif aux problèmes pédagogiques et se présente comme un « voyageur impénitent amoureux des langues étrangères et de l’art de tous les pays ». Membre de  l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon et de l’Académie rhodanienne des lettres, Jean-Marie Auzias est décédé à Lyon le 16 février 2004.
Philosophe, Auzias consacre d’abord sa réflexion aux liens entre philosophie et technique (La philosophie et les techniques, 1965 ; Clefs pour la technique, 1966), puis au structuralisme (Althusser, Lacan), au matérialisme dialectique et au marxisme (Structuralisme et marxisme, 1970). Comme on verra, il fut d’ailleurs bien plus qu’un simple « compagnon de route », comme on disait alors, du Parti communiste.
Son Clefs pour le structuralisme publié par Seghers en 1967, trois fois réédité (en 1968, 1971 et 1974), fait autorité. On ne sait peut-être pas suffisamment que Jean-Marie Auzias figure aux côtés de Michel Foucault, Jacques Lacan, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Gaston Berger et autres grands noms de la philosophie française, dans l’Histoire du structuralisme de François Dosse (2 vols, 1991-1992).
Il s’intéresse également à l’anthropologie, aux problèmes de méthodologie que pose cette discipline récemment constituée en science autonome. Au lendemain de son affectation à l’INSA, il crée en 1967 le Cercle d’anthropologie de l’INSA où il aiguisera sa réflexion avant de la formaliser dans L’Anthropologie contemporaine : expérience et système, publié aux Presses universitaires de France en 1976. Il s’interroge en particulier sur la manière dont se développe le concept de culture, la nécessaire prise en compte des spécificités régionales et de l’altérité individuelle.
Cet intérêt pour la philosophie et l’anthropologie culturelle, au croisement de l’ethnologie et de la sémiotique, ne se démentira pas puisqu’il continuera à produire des ouvrages de critique philosophique comme son Michel Foucault (1986) ou encore son Michel Serres, philosophe occitan (1992).
L’homme de lettres s’illustre d’abord en français par divers recueils de poésie et articles de critique littéraire et de critique d’art : pour ses commentaires, préfaces ou postfaces, les Luc Decaunes, Raoul Bécousse, Jean Chaudier, Christian Perroud, ceux de Visages des mots (1985) et bien d’autres, savent ce qu’ils lui doivent. Et on va retrouver cet esprit vif, brillant et incisif, avec tout le brio polémique que lui permettait sa vaste culture, jusque dans ses dernières créations romanesques, comme son Café solo (1998), « à nul autre pareil », selon Paul Gravillon, ou son faux roman policier délirant Vous trouverez jamais, c’est tout droit ! (2004), écrit en collaboration avec Bernard Frangin et préfacé par le même Paul Gravillon.
Puis il y a le traducteur. De l’anglais en occitan, avec les textes du socialiste irlandais James Connolly et du révolutionnaire écossais John MacLean dans l’ouvrage collectif Marxistes et Nacions en lucha publié par Fédérop, la maison d’édition de son ami occitaniste lyonnais Bernard Lesfargues dont il traduit en français le recueil de poèmes Cor prendre (1965). Il donne aussi, toujours avec Bernard Lesfargues, cette remarquable traduction française de la narration par l’Espagnol Álvar Núñez Cabeza de Vaca de la découverte des Indiens d’Amérique au XVIe siècle qui constitue un véritable succès de librairie réédité chez Actes Sud (Relation de voyage, 1979, 1980, 1989, 1994, 2008).
Créateur enflammé, à l’humour distancié, souvent décapant, ne dissociant pas la pensée de l’action, Jean-Marie Auzias sut également être présent dans la cité. Militant culturel et civique, comme il se définissait lui-même, il anime dès 1966 l’association Connaissance du théâtre. En 1997, il participe avec Michel Cornaton à la création du groupe autonome d’expression libre Les Neveux de Rameau et organise en ville débats et conférences1.
Et on va le rencontrer partout où son travail en anthropologie urbaine lui permet d’apporter un éclairage sur les problèmes de la ville, aux côtés des handicapés aussi bien que dans le cadre du collectif Millénaire3 du Grand Lyon où il exprime ses préoccupations concernant la cohésion sociale, la participation du citoyen, la promotion des identités contraire au repli identitaire. On le retrouve de même à interpeller le Conseil de développement sur les grands projets culturels de l’agglomération lyonnaise. Et, toujours dans son rôle d’accoucheur de réflexion, il ira jusqu’à tenir salon chez lui, des années durant, entre Saône et Rhône, où se pressait le Tout-Lyon intellectuel en enjambant les livres…

Engagements dans la Renaissance d'oc


L’engagement militant de cet humaniste actif se traduit également au niveau politique. Après la JEC, il adhère en 1952 au Parti communiste dont il est exclu en 1962 pour son soutien au FLN. Il réadhère en 1974, mais quitte le Parti au milieu des années 1980 pour entrer au Grand Orient de France2. Et, simultanément, il met très tôt son sens de l’engagement au service de l’occitan, une langue reconquise qu’il qualifie pour lui-même « de remémoration et d’apprentissage ».
Au contact du Félibrige dès les années 1943-1944, il avait retrouvé le provençal l’été lors des travaux agricoles pendant sa vie d’étudiant. Par la suite, il avait rencontré Pierre Bec et Bernard Lesfargues en 1958, puis d’autres auteurs occitans, Robert Lafont, Max Rouquette, Bernard Manciet, Félix Castan, Jean Larzac, Léon Cordes, Xavier Ravier, Pierre Pessamesse, autant d'échanges qui le déterminent à écrire en oc.
Il enseigne – bénévolement – l’occitan à l’INSA et, avec Quasern grassenc (1971), renoue avec Grasse où il animera des ateliers dans le cadre des Rescòntres Internacionaus Occitans organisés par Georges Gibelin de 1978 à 1984. Et, dès lors, il participera aussi aux divers stages et rencontres de formation occitanistes, là encore animant débats et ateliers ou donnant des conférences (Escòla occitana d’estiu de Villeneuve-sur-Lot, Rescòntres occitans en Provença, universités occitanes d’été, en particulier Nîmes en 1986, 1990, 1994).
Car, dit-il, « siam militants occitanistas3 ». En 1974, il est membre de Lutte occitane et fait partie du collectif de rédaction de la revue Occitania passat e present, sous la direction de Jean-Claude Peyrolle. De 1976 à 1980, sous la présidence de Pierre Bec, il est membre du Conseil d’administration de l’Institut d’estudis occitans et, de novembre 1976 à octobre 1979, responsable du secteur « Espandiment ». Il affirme son soutien au manifeste du 27 octobre 1978, « Mon país escorjat », initié par Robert Lafont, Jean-Pierre Chabrol et Emmanuel Maffre-Baugé, moment fort de convergence entre communistes, syndicalistes et occitanistes dans le combat pour « Vivre, travailler et décider au pays ». En février 1979, il est parmi les fondateurs de la section régionale Rhône-Alpes de l’IEO où, en compagnie de Bernard Lesfargues, il veut représenter les Occitans de Lyon.
Lors de l’assemblée générale de l’IEO d’Aurillac, les 1er et 2 novembre 1980, J.-M. Auzias est candidat au Conseil d’administration et au poste de Vice-Président à la création sur la liste « Per l’alternativa », présidée par Guy Martin, contre la liste « Per un IEO non dependent » présidée par Patrick Choffrut, qui l’emportera. Dès lors, suite à la division du mouvement, il adhère tout naturellement à l’Association internationale d’études occitanes qui se crée en 1981.
En janvier 1982, il est, dès sa fondation aussi, membre du comité de rédaction de la revue Amiras / Repères occitans jusqu’à son extinction en juillet 1984. Il participe également, au printemps 1982, à la création des Obradors occitans – qui « ont pour objectif de regrouper tous les acteurs et producteurs de la culture occitane » (Programme 1984-1988, p. 2) – et figure comme membre du conseil d’administration, délégué régional pour « l’endefòra » [‘l’extérieur’], poste auquel il sera reconduit lors de l’assemblée générale du 28 octobre 1984.
Militant inlassable, on le voit, J.-M. Auzias est de toutes les réunions importantes où ses interventions suscitent la réflexion et orientent les prises de décision. « Là où trois ou trente ou trois cents occitanistes se réunissent, il est bien probable que vous le trouverez : vous le reconnaîtrez à son verbe et à sa verve », dit de lui Bernard Lesfargues en 1984, en quatrième de couverture du Manjatèmps.
Mais, pour lui, le combat occitaniste passe aussi par le développement de la littérature. Tel est le sens de sa présence active, toujours à côté de Bernard Lesfargues, au sein du comité de rédaction de la revue Jorn (1980-1986) qui entend donner la parole aux auteurs de la nouvelle génération et contribuer ainsi au renouveau de l’écriture en occitan.
Et c’est, bien sûr, son Occitanie natale que convoque le poète Auzias dans ses écrits littéraires, depuis ses débuts avec son Quasèrn grassenc (1971) jusqu’à ses articles de critique sur Bernard Manciet (1996) ou son travail d’écriture avec des lycéens de Nîmes (Colors, 1997).
Toutefois, et c’est sans doute là la spécificité de cet auteur résolument moderne, bien inscrit dans la réalité de son temps, son militantisme occitaniste est inséparable du combat social dont sa poésie se fait l’écho. Si le mot a un sens – et il en a un – on n’hésitera pas à considérer Jean-Marie Auzias comme un poète engagé. Du côté des « prolétaires », de ceux qui ont « tant trabalhat / davant lei forns per lei borgés » (Lo Manjatèmps, « Aiga de cèu »). Assumant sans vergogne un discours anticapitaliste et anticlérical qui dénonce d’un même élan irrévérencieux l’Église complice et les patrons sur leurs yachts à Saint-Trop’ (Lo Manjatèmps, « Lei taulas de la lèi »), un discours émancipateur qui rejoint le combat anticolonialiste et antimilitariste du temps, au Niger comme au Tchad (cf. Lo Manjatèmps, « NIAMEY-N’DJAMENA »).
Le verbe de cet agitateur d’idées, humaniste éclectique, iconoclaste au besoin mais à la maïeutique féconde, n’échappe pas toujours à l’hermétisme, fruit de sa grande culture anthropologique et de sa connaissance intime des grands mythes fondateurs de l’humanité. Mais cette conscience aigüe du tragique de la condition humaine et de son impuissance l’affranchit de tout pédantisme. Et en définitive, c’est la grande sensibilité d’un homme ouvert et généreux, aussi timide qu’expansif, qui perce derrière l’oxymore désaliénant et jovial de ce provocateur de métier.

Notes

1/ Cf. Michel Cornaton, Pourquoi nous travaillons, L’Harmattan, 2012, p. 61-62.
2/ Cf. C. Barsotti, « En omenatge a Joan-Maria Auzias », La Marseillaise, 10 mars 2004, p. 36, rubrique « Mesclum ».
3/ Actes de l’université d’été 1990, Nîmes, p. 135.
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- « Enquête auprès des auteurs de littérature d’oc ou de travaux en domaine occitan », dossier Jean-Marie Auzias, CIRDOC, Béziers.

- AUZIAS, Jean-Marie. Visages des mots : portraits de soixante écrivains en Rhône-Alpes. Lyon : La Manufacture, 1985.

- CASANOVA, Joan-Ives, CREISSAC Joan-Pau, GARDY Felip, VERNY Maria-Joana. « Joan- Maria Auziàs, empuraire de fuec e de paraulas », Oc, XIIIa tièira, nos 70-71-72, prima-estiu 2004, p. 222-223.

- GARDY, Felip. « Polifacetic : en remembre de Joan Maria Auziàs e per que se legiga son òbra d’òc e de pertot », Oc, XIIIa tièira, nos 70-71-72, prima-estiu 2004, p. 223-226.

Revues :


- Amiras / Repères occitans, Aix-en-Provence : Édisud, 1982-1990

- Jorn, [s.l.], Jorn, 1980-1985

- Obradors occitans, Montpellier : Obradors occitans, 1983-1985

- Oc : revista de las letras e de la pensada occitanas, Toulouse : Institut d'études occitanes, 1970-

- Occitania passat e present, Antibes : Lutte occitane, 1974-

- Occitans,  Égletons : Institut d'estudis occitans, 197.-198.

Webographie :


- IdRef, le référent des autorités Sudoc [en ligne], URL : http://www.idref.fr/026697645 (consulté le 24 mai 2014).

- Millénaire3, le Centre ressources prospectives du Grand Lyon [en ligne], URL : http://www.millenaire3.com (consulté le 24 mai 2014).

- Parousia [en ligne], URL : http://www.parousia.fr/Bibliotheque/Litterature_Religion/ (consulté le 24 mai 2014).

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