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Rousset, Robert (1927-2020)
Description
An account of the resource
<p align="justify">Robert Rousset, originaire de Lozère, majoral du Félibrige en 1994 a œuvré toute sa vie pour la survie et la qualité de sa langue maternelle et de façon générale pour la défense du patrimoine du Gévaudan.</p>
<p></p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Formes référentielles :</h3>
<p>Rousset, Robert</p>
<h3>Forme occitane :</h3>
<p>Rousset, Robèrt</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p align="justify">Ainé de dix enfants, Robert Rousset est né le 11 octobre 1927 au Villaret commune de Gabrias, Lozère) entre Lot et Colagne. D’une famille de paysans, sa langue maternelle a été, cela va sans dire, le « patois » et il l’a faite sienne toute sa vie. Il disait souvent : « la première façon d’être est de faire vivre sa langue maternelle ». Il commence ses études à l’école de La Lichière, puis au petit séminaire de Marvéjols, où il fait des études de lettres classiques et à Langogne ave l’abbé Vialet. <br />Après une licence de droit à Montpellier, il « monte » à Paris et réussit le concours d’inspecteur des impôts. En 1972, il quitte l’Administration pour prendre le poste de rédacteur en chef d’une revue nationale d’actualités fiscales et devient avocat fiscaliste. Marié en 1956 avec Louisette Meissonier, ils ont eu trois enfants, Sylvie, Christine et Arthur. Attaché au pays, il revenait dès qu’il pouvait en Lozère et depuis 1956 mai surtout à Rieutort-de-Randon où il avait acheté une maison. <br />Homme rigoureux, il affirmait son point de vue avec détermination et avait horreur de « l’à-peu-près ». Il aimait aussi chasser dans les bois et parler occitan avec ses amis lozériens. Il était bon photographe (Voir la photo de la pierre mystérieuse qui illustre la couverture du Dictionnaire occitan-français Dialecte Gévaudanais.</p>
<p></p>
<h2>Engagements dans le renaissance d’oc</h2>
<p align="justify">Notre langue était pour lui une véritable passion. Il en étudia seul la grammaire, les dialectes, surtout le dialecte du Gévaudan. Dans sa lettre de condoléances, Alan Pantel, un ami occitaniste de Lozère, écrit : « Et de s’investir, de faire des recherches, d’équarrir los mots, de les passer au crible. » <br />Il était adhérent de nombreuses associations : <em>Les amis de la langue d’oc - L’association des félibres de Paris, La veillée d’Auvergne, L’Association des Lozériens de Paris, l’association des amicales lozériennes de France</em>. Il fut, en 1989, parmi les fondateurs de <em>l’Escolo gabalo</em>. Il apportait dans ses associations sa grande culture, son savoir et sa rigueur. Il participait aussi à l’Association internationale d’études occitans (AIEO - <a href="http://www.aieo.org/">http://www.aieo.org/</a>) qui rassemble de chercheurs de toutes disciplines sur la matière d’oc, avec de nombreuses publications et un grand congrès tous les 3 ans. Il avait participé également, en 2009, au 2nd colloque de la Sorbonne « Langues et cultures régionales de France, 10 ans après », ainsi que le note Fanch Broudic, lors de la table ronde « Le rôle des associations dans les politiques en faveur des langues régionales. » Il y soulignait, selon Broudic, que « La force et la faiblesse de la langue d'oc, c'est qu'elle concerne 30 départements et six régions. Ce qui génère des problèmes insolubles pour les associations : elles sont confrontées à une multitude d'interlocuteurs. »<br />Engagé au Félibrige dès 1984 après la Sainte Estelle de Sceaux, il participa à l’organisation de celle de Mende en 1992 qui fut une réussite. Élu majoral en 1994 (cigale de la Jeanne ou de Mussidan) en remplacement de Sylvain Toulze, participait activement à toutes les réunions. <br />Une de ses œuvres, où il avait mis tout son savoir, toute sa rigueur et sa détermination est la rédaction du <em>Dictionnaire occitan-français dialecte gévaudanais</em> avec Émile Tichet (Milomilou), Aimé Molinier, Aimé Ramadier et Prosper Rambier. Le dialecte du Gévaudan selon Pierre Bec : « appartient au languedocien septentrional tout comme le rouergat et l’aurillacois mais il est en même temps proche du languedocien oriental et aussi du provençal. » Il faut cependant préciser qu’une partie de la haute Lozère parla auvergnat. Ce dialecte avait bien sûr une grammaire, notamment la <em>Grammaire Lozérienne</em> de Léon Teissier 1, mais aucun de dictionnaire. On peut dire aussi que les auteurs du Gévaudan ont toujours transposé, dans leur façon d’écrire, ce que leurs oreilles entendaient, c’est-à-dire qu’ils ont employé une graphie sans vraies règles d’orthographe. <br />La gageure de ce dictionnaire a été de concilier des conceptions graphiques différentes : faire figurer les mots écrits dans une graphie la plus proche de celle d’Alibert. Une autre particularité, un trésor pour plus d’un usager : chaque mot d’appel est suivi de son équivalent en graphie classique que los élèves apprennent dans les <em>calandretas</em> et les classes bilingues de l’enseignement public. Pour mener à bien ce travail de bénédictin, les auteurs sont partis de fiches établies auparavant par Félix Remize, surnommé lo Grelhet [le Grillon] (1865-1941) grand défenseur de la langue et écrivain d’oc, et d’un lexique de Jean David déposé aux archives départementales de Lozère. À propos du Grelhet, on peut dire que c’est sous l’impulsion de de Robert Rousset qu’une stèle a été édifiée en son honneur à Mende. Robert Rousset s’inspirait aussi des études savantes de Charles Camproux (1908-1994), originaire de Marseille, qui avait commencé sa carrière de professeur de lettres en Lozère 2. <br />Robert Rousset écrivait aussi dans le journal <em>La Lozère Nouvelle, les revues Le Félibrige, et Lou Païs – Revue Régionale du Gévaudan et des Cévennes</em>. Il ne s’intéressait pas seulement à la langue mais à tout le patrimoine du Gévaudan. À l’origine de l’association <em>Promotion du patrimoine lozérien</em>, dirigée per Jean-Paul Mazot rédacteur de la revue <em>Société des lettres Sciences et Arts de la Lozère</em>, il soutenait, avec Louisette, son épouse, la cause des danses folkloriques et les chanteurs occitans. Il avait écrit une belle préface pour le CD <em>Sanflorada per deman </em>3. Il y saluait « la noble langue d’oc, celle-là même qu’illustrèrent nos troubadours (trobadors), eux dont la lyrique inspira toute la littérature européenne naissante à l’apogée du Moyen Âge. Certains de ces chants portent la marque de cette influence, tel le <em>Se canta</em> (attribué à Gaston de Foix et devenu l’hymne occitan par excellence) modestement calqué sur le thème de l’Amor de lònh ». Le dernier air, « Tèrra d’Aubrac », chanté par Philippe Vialard nous parle d’une <br /><br />Tèrra d’Aubrac, tèrra mejana,<br />Entre Roèrgue et Gavaudan<br />País de fònts, de blanca lana<br />Qu’estend l’ivèrn après Totsants,<br />Siás benlèu freg, mas la marrana<br />Grepesís pas tos fièrs enfants… 4<br /><br />Il s’agit d’un texte de Zéphir Bosc, le félibre rouergat, qui est mort deux jours avant Robert Rousset. Tous deux se retrouvaient chaque année à Rodez, au festival <em>Estivada</em>, où ils tenaient avec d’autres le stand du Félibrige<br />Robert Rousset était effectivement de ces félibres attachés au travail unitaire pour la langue et la culture aux côtés des occitanistes. Il participa ainsi à plusieurs manifestations « Anem, òc, per la lenga occitana. » 5 (Carcassonne 2005 et 2009, Béziers 2007) et aussi aux réunions d’organisation interassociatives.<br />Robert Rousset n’a pas écrit à proprement dit de livre en occitan mais il a beaucoup écrit dans cette langue dans les nombreuses revues à la rédaction desquelles il participait. On lui doit entre autres un texte : Lo laus de la durmida, hommage à la sieste, présenté à la Sainte Estelle du Lavandou. En voici un court extrait :<br />…E aquí, de se laissar anar, vos dise pas lo benaise… A chap pauc, en parpalejant, puèi en clucant los uèlhs, lo sòm ven plan-planet, un sòm leugièr amb de sòmis agradius que vos fan landrinejar l’imaginari tras los níbols del cèl, mentre que lo cervèl pren la velha. D’unes, pr’aquò, plantan bana per de bon e se botan a roncar coma une orguena… 6<br />Robert Rousset a publié récemment : <em>Les noms de famille en Gévaudan</em> (Société des Lettres sciences et arts de la Lozère.) 7<br /><br /></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup>�</sup>1- <span style="font-size: small;">Teissier Léon, <i>Grammaire Lozérienne, </i>Lou País, 1964. Plaquette de 48 pages illustrée de nombreux dessins en noir et blanc dans le texte. <i>Cahiers du Gévaudan</i>, n°6. Couverture de S. Tichet.<br /><br />2-Il consacra une bonne part de son travail à la linguistique<br /></span></p>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/008396140">Essai de géographie linguistique du Gévaudan</a>, Presses universitaires de France / DL 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/065814509">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. 2, [Morphologie, lexicologie]</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/01890307X">Petit atlas linguistique discursif du Gévaudan</a>, Centre d'études occitanes, Université Paul-Valéry / [197-]</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/07172382X">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. 1, Phonétique</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/101941072">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. Tome I, Phonétique</a>Presses Universitaires de France / 1963</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/071723838">Essai de géographie linguistique du Gévaudan.... 2, Morphologie. Lexicologie</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/101941102">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. Tome II, Morphologie, lexicologie</a>, Presses Universitaires de France / 1963</p>
</li>
</ul>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup>�</sup>3- <span style="font-size: small;">Disque enregistré au studio de La Nauze par Fabien Salabert en août 2001.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">4- Terre d’Aubrac, terre mitoyenne / entre Rouergue et Gévaudan / pays de sources, de blanche laine / que l’hiver répand après la Toussaint / tu es peut-être froid, mais l’accablement / n’engourdit pas tes fiers enfants.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup>�</sup>5- <a href="https://fresques.ina.fr/borbolh-occitan-fr/videos/liste?theme=80---Politique%20et%20soci%C3%A9t%C3%A9&fiche-media=Occita00056"><span style="font-size: small;">https://fresques.ina.fr/borbolh-occitan-fr/videos/liste?theme=80---Politique%20et%20soci%C3%A9t%C3%A9&fiche-media=Occita00056</span></a></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><sup>�6-</sup>…<span style="font-size: small;">Et là, de se laisser aller, je ne vous dise pas le bien-être… Peu à peu, en clignant des paupières, puis en fermant les yeux, le sommeil vient doucement, un sommeil léger avec des rêves agréables qui vous font vagabonder l’imaginaire à travers les nuages du ciel, pendant que le cerveau prend la veille. Certains, cependant, s’endorment [mot à mot : « plantent la corne »] pour de bon et se mettent à ronfler comme un orgue…</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: small;">7-Robert Rousset : <i>Les noms de famille/los noms d’ostals en Gevaudan</i>, Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère, 2019</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: small;"> </span></p>
<h2>Bibliographie</h2>
<p align="justify">1992, (Aimé Molinier, Prosper Rambier, Robert Rousset, Emile Tichet) Dictionnaire occitan-français : dialecte gévaudanais ; Saint Sauveur de Ayre, l’Escòla gabalo-1992.</p>
<p align="justify">2019, Robert Rousset, Les noms de famille, los noms d’ostals en Gévaudan. Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère. <a href="http://www.societedeslettres48.fr/derniere-parution-les-noms-de- famille-en-gevaudan/">http://www.societedeslettres48.fr/derniere-parution-les-noms-de- famille-en-gevaudan/</a></p>
<h2>Sources</h2>
<p>Entretiens oraux avec Mesdames Louisette Rousset et Pierrette Berengier, majorale du Félibrige. <br /><br /><em>Revue du Gévaudan, des Causses & Cévennes</em>. <br /><br />Liste des majoraux du Félibrige, classés par cigale : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_majoraux_du_F%C3%A9librige">https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_majoraux_du_F%C3%A9librige</a> <br /><br />Félix Buffière Doyen honoraire de la Faculté libre des lettres à l’institut Catholique de Toulouse, préface du <em>Dictionnaire Occitan Français Dialecte Gévaudanais</em>, 1992. <br /><br />Fanch Broudic, blog « la langue bretonne » : <a href="http://www.langue-bretonne.org/archives/2011/07/22/21658926.html%20et http://www.langue-bretonne.org/albums/t_le_2e_colloque__langues_regionales__de_la_sorbonne/index.html#lg=1&slide=12. ">http://www.langue-bretonne.org/archives/2011/07/22/21658926.html et http://www.langue-bretonne.org/albums/t_le_2e_colloque__langues_regionales__de_la_sorbonne/index.html#lg=1&slide=12.</a> <br /><br />Joan François Costes : « Despartidas », Lo Vira-Solelh, Bulletin électronique de la Société des félibres de Paris. Les amis de la langue d’oc, <a href="http://amilengoc.free.fr/">http://amilengoc.free.fr/</a>, 63, ivèrn de 2021, p. 4-5 <br /><br />Patrick Delmas, majoral du Félibrige : <em>Lettre de condoléances à Madame Rousset</em>. <br /><br />Pierre Fabre, ancien Capoulié du Felibrige. <em>Lettre de condoléances à Madame Rousset</em>. <br /><br />Jan Fourié : « <em>Adieu al majoral Robèrt Rousset</em> » : <em>Lou Felibrige</em>, 322, p. 33-31. <br /><br />Bernard Giely : « Lou majourau Robèrt Rousset », <em>Provenço d’aro</em>, 372, janvié de 2021, p. 8. <br /><br />Alain et Jeanne Pantel : lettre à Louisette Rousset</p>
<p align="justify">Robèrt Rousset, originari de Losera, majoral del Felibritge en 1994 a obrat tota sa vida per la subrevida et la qualitat de sa lenga mairala e d’un biais general per la defensa del patrimòni del Gavaudan.</p>
<p></p>
<h2>Identitat </h2>
<h3><br />Formas referencialas</h3>
<p>Rousset, Robert</p>
<p></p>
<h3>Forma occitanizada</h3>
<p>Rousset, Robèrt</p>
<p></p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p align="justify">Ainat de dètz enfants, Robèrt Rousset es nascut en Losera, lo 11 d’octobre 1927 al Vilaret de Gabrias (Losera) entre Òlt e Colanha. D’una familha de païsans, sa lenga mairala foguèt, aquò va sens dire, lo « patés » e la faguèt sieuna sa vida tota. Disiá sovent : « lo primièr biais d’èstre es de far viure sa lenga mairala ». Entamenèt sos estudis a l’escòla de La Lichièira, puèi al pichòt seminari de Maruèjols, ont faguèt d’estudis de letras classicas e a Lengònha ambe l’abat Vialet. <br />Après una licéncia de drech a Montpelhièr montèt a París e capitèt lo concors d’inspector de las talhas. En 1972, daissèt l’Administracion per prene lo pòste de cap-redactor d’una revista nacionala d’actualitats fiscalas e venguèt avocat fiscalista. Maridat en 1956 ambe Loïseta Meissonièr, aguèron tres enfants, Sylvie, Christine e Arthur. Estacat al país, s’entornava tre que podiá en Losera e despuèi 1956 mai que mai a Riutòrt de Randon ont aviá aquesit un ostal. <br />Òme rigorós, afortissiá sos vejaires ambe determinacion e aviá orror de « l’aquicòm prèp ». Aimava tanben caçar dins los bòsques e parlar occitan ambe sos amics loserians. Èra encara bon fotograf (Veire la fòto de la pèira misteriosa qu’illustra la tampa del <em>Dictionnaire occitan-français Dialecte Gevaudanais</em>).</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d’oc</h2>
<p align="justify">La lenga nòstra èra per el una vertadièra passion. Estudièt sol sa gramatica, los dialèctes e mai que mai lo dialècte gavaudanés. Dins sa letra de condolenças, Alan Pantel, un amic occitanista de Losera, escriguèt : « E de s’investir, de far de recercas, de chapusar los mots, de los passar al crivèl. » <br />Èra sòci d’associacions nombrosas : <em>Les amis de la langue d’oc - L’association des félibres de Paris, La velhada d’Auvernha, L’Association des lozèriens de Paris, l’association des amicales lozériennes de France</em>. Foguèt en 1989, dels fondators de <em>l’Escolo gabalo</em>. Portava dinsa quelas associacions sa granda cultura, son saber e sa rigor. Obrèt tanben dins l’Associacion internacionala d’estudis occitans (AIEO - <a href="http://www.aieo.org/">http://www.aieo.org/</a>) que recampa de cercaires de mantuna disciplina concernissent la matèria d’òc, amb de publicacions nombrosas e un grand congrès cada tres ans. Aviá tanben participat, en 2009, al 2nd collòqui de la Sorbona « Langues et cultures régionales de France, 10 ans après », coma lo nòta Fanch Broudic, al moment de la taula redonde « Le rôle des associations dans les politiques en faveur des langues régionales. » I sotlinhava, segon Broudic, que « La force et la faiblesse de la langue d'oc, c'est qu'elle concerne 30 départements et six régions. Ce qui génère des problèmes insolubles pour les associations : elles sont confrontées à une multitude d'interlocuteurs. »<br />Felibre tre 1984 aprèp la Santa Estèla de Scèus, participèt a l’organizacion d’aquela de Mende en 1992 que foguèt plan capitada. Elegit majoral en 1994 (cigalo de la Jano o de Mussidan) en remplaçament de Sylvan Toulze, participava activament a totas las acampadas. <br />Una de sas òbras, ont meteguèt tot son saber, tota sa rigor e sa determinacion es la redaccion del <em>Dictionnaire occitan-français dialecte gévaudanais</em> ambe Emilo Tichet (Milomilou), Aimat Molinier, Aimat Ramadier e Prosper Rambier. Lo dialècte gevaudanés segon Pèire Bec : « apartient au languedocien septentrional tout comme le rouergat et l’aurillacois mais il est en même temps proche du languedocien oriental et aussi provençal. » Cal apondre pr’aquò que tota una partida de la nauta Losera parla auvernhat. De segur aquel dialècte aviá una gramatica, per ne ‘n citar qu’una, la <em>Grammaire Lozérienne</em> de Léon Teissier1, mas pas cap de diccionari. Se pòt dire tanben que, de totjorn, los autors gevaudaneses an transpausat, dins lor biais d’escriure, çò que lors aurelhas ausissián, es a dire una escritura sens vertadièras règlas ortograficas. <br />L’escomesa d’aquel diccionari es estat de conciliar de concepcions graficas diferentas : faire figurar los mots escriches dins una ortografia la mai prèp d’aquela d’Alibert. Una autra particularitat, un tresòr per mai d’un, cada mot d’apèl es seguit de son equivalent en grafia classica que los escolièrs aprenon la lenga aital dins las calandretas e las classas bilingüas de l’ensenhament public. Per menar a bon pro aquel trabalh de benedictin partiguèron de fichas establidas aperabans per Felix Remize, escaisnommat lo Grelhet (1865-1941) grand defensor e escrivan de nòstra lenga, e d’un lexic de Jean David depausat als archius departamentals de Losera. A prepaus del Grelhet, se pòt dire qu’es a l’estigança de Robèrt Rousset qu’una estèla foguèt edificada a son onor a Mende. Robèrt Rousset s’inpirèt tanben dels estudis sabents de Carles Camprós (1908-1994), originari de Marselha mas que comencèt sa carrièra de professor de letras en Losera2. <br />Robèrt Rousset escriviá tanben dins lo jornal <em>La Lozère Nouvelle</em>, la revista <em>Le Félibrige, e Lou Païs Revue Régionale du Gévaudan et des Cévennes</em>. S’interessava pas solament a la lenga mas a tot lo patrimòni del Gavaudan. A l’origina de l’associacion Promotion du patrimoine lozérien, capdelada per Jean-Paul Mazot redactor de la revista Société des lettres Sciences et Arts de la Lozère, sostenguèt, ambe Loïseta, son esposa, la causa de las dansas folcloricas e los cantaires occitans. Prefacèt remirablament lo CD Sanflorada per deman 3. I saludava « la noble langue d’oc, celle-là même qu’illustrèrent nos troubadours (trobadors), eux dont la lyrique inspira toute la littérature européenne naissante à l’apogée du Moyen Âge. Certains de ces chants portent la marque de cette influence, tel le Se canta (attribué à Gaston de Foix et devenu l’hymne occitan par excellence) modestement calqué sur le thème de l’Amor de lònh ». L’èr darrièr, « Tèrra d’Aubrac », cantat per Philippe Vialard nos parla d’una <br /><br />Tèrra d’Aubrac, tèrra mejana,<br />Entre Roergue e Gavaudan<br />País de fònts, de blanca lana<br />Qu’estend l’ivèrn après Totsants,<br />Siás benlèu frèg, mas la marrana<br />Grepesís pas tos fièrs enfants… 4<br /><br />S’agís aquí d’un tèxt de Zefir Bòsc, lo felibre roergat, que moriguèt 2 jorns abans Robèrt Rousset. Totes dos se retrovavan cada annada a Rodés, per las Estivadas, a téner amb d’autres l’estand del Felibritge<br />Robèrt Rousset èra efèctivament d’aqueles felibres estacats al trabalh unitari per la lenga e la cultura a costat dels occitanistas. Participèt tanben a mantuna manifestacion « Anem òc per la lenga occitana. »5 (Carcassona 2005 e 2009, Besièrs 2007) e mai als acamps d’organizacion.<br />Robèrt Rousset a pas escrich de libre en occitan mas a fòrça escrich en occitan dins las revistas nombrosas que i collaborava. Li devèm entre-autres un texte « Lo laus de la durmida », omenatge al prangeiron presentat a la Santa Estela del Lavandou. Ne vaquí un cort extrach :<br />…E aquí, de se laissar anar, vos dise pas lo benaise… A chap pauc, en parpalejant, puèi en clucant los uèlhs, lo sòm ven plan-planet, un sòm leugièr ambe de somis agradius que vos fan landrinejar l’imaginari tras los níbols del cèl, mentre que lo cervèl pren la velha. D’unes pr’aquò, plantan bana per de bon e se botan a roncar coma una orguena…<br />Robèrt Rousset a publicat recentament Les noms de famille en Gévaudan (Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère.) 6</p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">1- <span style="font-size: small;">Teissier Léon, <i>Grammaire Lozérienne, </i>Lou País, 1964. Plaquette de 48 pages illustrée de nombreux dessins en noir et blanc dans le texte. <i>Cahiers du Gévaudan</i>, n°6. Couverture de S. Tichet.<br /><br />2-</span>Que i consacrèt bona part de son trabalh de linguista</p>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/008396140">Essai de géographie linguistique du Gévaudan</a>, Presses universitaires de France / DL 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/065814509">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. 2, [Morphologie, lexicologie]</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/01890307X">Petit atlas linguistique discursif du Gévaudan</a>, Centre d'études occitanes, Université Paul-Valéry / [197-]</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/07172382X">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. 1, Phonétique</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/101941072">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. Tome I, Phonétique</a>Presses Universitaires de France / 1963</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/071723838">Essai de géographie linguistique du Gévaudan.... 2, Morphologie. Lexicologie</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/101941102">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. Tome II, Morphologie, lexicologie</a>, Presses Universitaires de France / 1963</p>
</li>
</ul>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup>�</sup>3- <span style="font-size: small;">Disque enregistré au studio de La Nauze par Fabien Salabert en août 2001.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">4- Terre d’Aubrac, terre mitoyenne / entre Rouergue et Gévaudan / pays de sources, de blanche laine / que l’hiver répand après la Toussaint / tu es peut-être froid, mais l’accablement / n’engourdit pas tes fiers enfants.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup>�</sup>5- <a href="https://fresques.ina.fr/borbolh-occitan-fr/videos/liste?theme=80---Politique%20et%20soci%C3%A9t%C3%A9&fiche-media=Occita00056"><span style="font-size: small;">https://fresques.ina.fr/borbolh-occitan-fr/videos/liste?theme=80---Politique%20et%20soci%C3%A9t%C3%A9&fiche-media=Occita00056</span></a><span style="font-size: small;"></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: small;">6-Robert Rousset : <i>Les noms de famille/los noms d’ostals en Gevaudan</i>, Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère, 2019</span></p>
<h2>Bibliografia <br /><br /></h2>
<p align="justify">1992, (Aimé Molinier, Prosper Rambier, Robert Rousset, Emile Tichet) Dictionnaire occitan-français : dialecte gévaudanais ; Saint Sauveur de Ayre, l’Escòla gabalo-1992.</p>
<p align="justify">2019, Robert Rousset, Les noms de famille, los noms d’ostals en Gévaudan. Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère. <a href="http://www.societedeslettres48.fr/derniere-parution-les-noms-de- famille-en-gevaudan/">http://www.societedeslettres48.fr/derniere-parution-les-noms-de- famille-en-gevaudan/</a></p>
<h2>Ressorças</h2>
<p>Entretiens oraux avec Mesdames Louisette Rousset et Pierrette Berengier, majorale du Félibrige. <br /><br /><em>Revue du Gévaudan, des Causses & Cévennes</em>. <br /><br />Liste des majoraux du Félibrige, classés par cigale : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_majoraux_du_F%C3%A9librige">https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_majoraux_du_F%C3%A9librige</a> <br /><br />Félix Buffière Doyen honoraire de la Faculté libre des lettres à l’institut Catholique de Toulouse, préface du <em>Dictionnaire Occitan Français Dialecte Gévaudanais</em>, 1992. <br /><br />Fanch Broudic, blog « la langue bretonne » : <a href="http://www.langue-bretonne.org/archives/2011/07/22/21658926.html%20et http://www.langue-bretonne.org/albums/t_le_2e_colloque__langues_regionales__de_la_sorbonne/index.html#lg=1&slide=12. ">http://www.langue-bretonne.org/archives/2011/07/22/21658926.html et http://www.langue-bretonne.org/albums/t_le_2e_colloque__langues_regionales__de_la_sorbonne/index.html#lg=1&slide=12.</a> <br /><br />Joan François Costes : « Despartidas », Lo Vira-Solelh, Bulletin électronique de la Société des félibres de Paris. Les amis de la langue d’oc, <a href="http://amilengoc.free.fr/">http://amilengoc.free.fr/</a>, 63, ivèrn de 2021, p. 4-5 <br /><br />Patrick Delmas, majoral du Félibrige : <em>Lettre de condoléances à Madame Rousset</em>. <br /><br />Pierre Fabre, ancien Capoulié du Felibrige. <em>Lettre de condoléances à Madame Rousset</em>. <br /><br />Jan Fourié : « <em>Adieu al majoral Robèrt Rousset</em> » : <em>Lou Felibrige</em>, 322, p. 33-31. <br /><br />Bernard Giely : « Lou majourau Robèrt Rousset », <em>Provenço d’aro</em>, 372, janvié de 2021, p. 8. <br /><br />Alain et Jeanne Pantel : lettre à Louisette Rousset</p>
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CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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2021-03-04, Blandine Delhaye
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Lespoux, Yan
Verny, Marie-Jeanne
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<img src="https://occitanica.eu/illustrations/CC88x31.png" /><br /><br />Cet article est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution (Philip, Emile, ReSO, CIRDOC)- Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
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Société des félibres de Paris
Les amis de la Langue d'Oc (Paris)
Félibrige
Escòla gabalo
La Velhada d'Auvernha
Loserians de París
Fédératicion de las amicalas loserianas de França
Lou Païs
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Vilaret de Gabrias (Lozère)
Rieutòrt de Randon (Lozère)
Paris (France)
Subject
The topic of the resource
Inspecteur des impôts
Journaliste juridique
-
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Title
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Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Biron, Pierre (1861-1941)
Biron, Pierre (1861-1941)
Subject
The topic of the resource
Agriculteur ; paysan
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Biron (1861-1941), Norib en littérature, est un écrivain authentiquement paysan et un étonnant homme de culture ouvert à la culture classique comme à l’actualité de son temps.<br />Par sa profondeur philosophique, sa lucidité et ses idées avancées, il est une figure de référence, poète et prosateur de premier plan en langue occitane d’Auvergne, entre Planèze et Margeride. Son œuvre, disséminée dans la presse du temps, a été réunie dans deux ouvrages <em>Poésies de Norib</em> et <em>Proses de Norib</em> publiés aux Éditions <em>Lo Convise</em> (<b><a href="https://www.association-lo-convise.com/" target="_blank" style="color: #1155cc;" rel="noopener noreferrer">https://www.association-lo-convise.com)</a></b> à Aurillac.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Biron, Pierre (1861-1941)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Norib (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Toinou (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Toinou d'Areuzo (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Un Bourrut (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Pribon (pseudonyme) </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Probin (pseudonyme)</p>
<h2>Élements biografiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Biron (<em>Norib</em> en littérature) est une pure émanation de la terre d’Auvergne, entre Planèze et Margeride, où il a passé sa vie et qui garde la mémoire de son nom quoique ses œuvres, parues seulement dans la presse, n’aient jamais été publiées en livre. Écrivain paysan autodidacte cultivé, il est un témoin précieux de l’auvergnat parlé dans la première moitié du XX<sup>e</sup> siècle et un contributeur remarquable de la littérature d’oc.<br />Après leur mariage en 1958, son père, cultivateur à Montchanson et sa mère dont la famille était propriétaire à La Gazelle d’Anglards de Saint-Flour s’établirent à Paris dans le commerce des vins. C’est ainsi que Pierre Biron est né le 15 janvier 1861 dans la capitale où il a vécu ses premières années mais, comme la santé de l’enfant s’accordait mal à la grande ville, on le confia à sa grand-mère demeurée à La Gazelle.<br />Le décès prématuré du père en 1871 empêcha la famille appauvrie de financer les études qu’il fallait au petit Pierre épris de connaissances. Cette injustice originelle explique sa demande insistante de l’instruction pour tous et son amour des livres qui conduira peu à peu à une bibliothèque dont l’abondance et le niveau étonnent dans une ferme.<br />Loué comme pâtre à 15 ans, puis bouvier, aidant sa mère puis lui succédant sur la petite ferme de La Gazelle, il sera paysan toute sa vie, assumant pleinement sa condition : « <em>Per venir vièlh, quò’s lo melhor mestièr</em>. »<br />La jeunesse de Pierre Biron a été celle d’un autodidacte passionné, travaillant dur pour devenir un homme de culture, en butte aux préjugés selon lesquels un paysan n’a pas forcément besoin d’instruction mais aidé heureusement par deux oncles qui le pourvoyaient en bons livres classiques et modernes et en revues européennes.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est la presse qui l’a fait connaître et l’a conforté dans la voie littéraire. Il est poète en langue française tout d’abord. Ses vers de jeunesse, en français, inspirés par les premières exaltations amoureuses et une certaine « Mireille » sont perdus mais en 1895 les premières poésies publiées chantent la campagne, le laboureur, l’instruction et révèlent une sensibilité d’artiste attiré par l’art et la peinture.<br />Le publiciste sanflorain Pierre Raynal l’a orienté judicieusement vers l’expression occitane où il va s’imposer durablement avec des œuvres originales, profondes ou railleuses. Dans <em>Quand ère pastre</em>, la première de celles-ci, en 1895, il fait une lecture critique des réalités sociales à la campagne, bien différente des représentations félibréennes et relaye en Planèze le jeune félibre socialisant Louis Delhostal qui tentait une action de rénovation dans la revue de Vermenouze <em>Lo Cobreto</em>. Mais c’est plus encore en 1899 et 1900 que le récit plein de verve de ses tribulations avec deux femmes vengeresses à l’esprit corseté et la narration bourgeonnante de <em>La Treva</em> accroissent sa notoriété en Planèze. En 1900, il perd sa mère, épouse Jeanne Meyniel et à l’occasion pourra ajouter quelques menues rétributions de publiciste aux revenus de la ferme de La Gazelle.<br />Il est désormais et pour longtemps une valeur sûre de la presse régionale dans les colonnes du <em>Courrier d’Auvergne</em>, journal conservateur bien lu. Mais, au temps du combisme, Pierre Biron libère sa plume militante dans <em>La Haute Auvergne</em> républicaine sous le pseudonyme de <em>Toinou d’Areuzo</em> qui lui permet d’apparaître comme un libre penseur anticlérical cultivé, échappant à la peur de la mort ou de l’autorité. Pour alimenter d’autres journaux de la Planèze, il a utilisé – outre Biron son nom et Norib le pseudonyme littéraire qu’il a choisi – d’autres noms de plume plus ou moins reconnaissables. Particulièrement intéressant est Toinou, honnête homme ayant des clartés de tout, clin d’œil vers un épisode de l’enfance du général Antoine Drouot montrant que l’étude est libératrice.<br />Dans l’entre-deux guerres (1919-40), il est le grand poète de la Planèze, polémiste quand il faut, publié cette fois dans <em>Lo Cobreto</em>, proche idéologiquement du journal <em>L’Union démocratique</em>, figure tutélaire de <em>La Glèbe</em> (organe de l’Office agricole de Saint-Flour), reconnu par les grands esprits, les futures grandes figures de la Résistance (Louis Mallet, René Amarger…) qui maintiendront le souvenir de son œuvre. Le progressiste militant qu’il était comprend pleinement désormais l’avertissement d’Edgar Quinet aux écoliers du XIX<sup>e</sup> siècle : « Aucune machine ne vous exemptera d’être homme ». La guerre d’Espagne, la montée des périls assombrissent sa vieillesse.<br />Il meurt le 30 septembre 1941.<br /><br />L’œuvre de Pierre Biron est une composante de premier plan du patrimoine nord-occitan. D’abord parce qu’elle illustre de belle manière la langue d’oc en usage en Planèze au contact de la Margeride. Ses proses variées, contes, légendes, récits inspirés par des faits vrais ou imaginés, réactions à l’actualité, poèmes en prose, pages de vulgarisation associent sa clairvoyance au paysage d’Anglards près duquel l’Ander rejoint la Truyère, en deçà de Montchanson.<br />Elle exprime un homme complet qui vit le travail de la terre aux ramifications cosmiques, la poésie de la nature et des saisons, l’actualité aux horizons lointains, qui s’intéresse aux artistes et aux savants, aux classiques, aux contemporains, aux petits, avec les intuitions généreuses et écologiques qu’il faut réactiver dans le monde d’aujourd’hui.<br />Les anthologies soulignent souvent la profondeur de son inspiration en retenant des poèmes comme « Tristessa » (connu aussi sous le titre de « Dolors »), « La Mòrt d’un cri-cri », « Ponhada de vartats », « Ma Tesa »… mais sa prose est également intéressante.<br /><br />L’intégrale de ses œuvres est parue aux Éditions du Convise sous les titres <em>Poésies de Norib</em>, 2012 (720 p.) et <em>Proses de Norib</em>, 2013 (704 p). Les notes qui accompagnent les textes apportent parfois quelques informations sur la vie littéraire occitane en planèze et au-delà, peu étudiée jusqu’ici.<br />Cette édition intégrale contient une bibliographie complète des articles ou poèmes parus dans : <br />- <em>La République libérale</em><br />- <em>Le Courrier d’Auvergne</em><br />- <em>Le Progrès du Cantal</em><br /><em>- La Haute Auvergne</em><br /><em>- L’Union démocratique</em><br /><em>- Lo Cobreto / La cabreta</em><br /><em>- L’Armanac d’Auvernha</em><br /><em>- Le Démocrate de Saint-Flour et de Murat</em><br /><em>- La Glèbe</em></p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Lafon, Noël
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2018-03-20
Language
A language of the resource
fre
Identifier
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http://vidas.occitanica.eu/items/show/2114
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-26 Aurélien Bertrand
License
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Relation
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Format
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The nature or genre of the resource
Text
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Cantal (France)
La Planèze de Saint-Flour (Cantal)
Paris (France)
Saint-Flour (Cantal)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1876-1914
1914-1939
1939-1945
-
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198d7e253506c641b66ad1e0966ecce6
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Boissière, Jules (1863-1897)
Boissière, Juli (1863-1897)
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Publiciste
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Écrivain, félibre et journaliste languedocien. Militaire puis administrateur colonial au Tonkin où il réside de 1886 jusqu’à sa mort prématurée en 1897, des suites de sa consommation intense de l’opium. Il a utilisé deux langues – le français et le provençal rhodanien – comme vecteurs d’une production artistique, tant en prose qu’en vers, qui trouvera essentiellement en Indochine sa terre d’inspiration.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Boissière, Jules (1863-1897)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Boissière, Juli (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Khou-Mi (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né le 17 avril 1863 à Clermont-l’Hérault, rue Croix-Rouge, Jules Boissière effectue une brillante scolarité à Montpellier puis à Paris (classe de rhétorique supérieure au lycée Henri IV), où ses parents et sa sœur se sont installés. Particulièrement doué en langues, il commence à s’initier au journalisme en collaborant au journal radical-socialiste de Clémenceau <em>La Justice</em>. C’est à la même époque qu’il se met à fréquenter le Paris de la fin du Parnasse, des Décadents et des Symbolistes. Il n’a que vingt ans lorsqu’est publié chez Lemerre – l’éditeur parnassien par excellence – son premier recueil de poésies <em>Devant l’énigme</em> où l’on sent particulièrement l’influence de Mallarmé, l’un des auteurs qui l’accompagnera tout au long de sa brève vie.<br />Au lendemain de la défaite de 1870, de nombreux poètes continuent d’être tentés par le voyage en Orient et par le goût de l’aventure, voire de l’héroïsme… Jules Boissière, comme Rimbaud et Loti en tête de toute une génération, ne fait pas exception à la règle et se laisse aller à des rêves de départ et de lointains voyages... Pourtant, ses racines provençales ne sont jamais bien loin – comme on peut le constater à la lecture de son deuxième recueil <em>Provensa !</em> (1887) – et se retrouvent renforcées par la fréquentation des félibres parisiens du café Voltaire, parmi lesquels Alphonse Daudet, Clovis Hugues, Charles Maurras et Paul Mariéton avec lesquels il nouera des liens amenés à perdurer. Il devient très vite le secrétaire de la Société des Félibres de Paris et est invité par Valère Bernard à venir en Provence où il rencontre Frédéric Mistral. C’est sans doute l’époque de la naissance de son amour pour Thérèse Roumanille, fille du célèbre <em>primadié</em>, qui vient d’être choisie à Hyères comme nouvelle reine du Félibrige. Aimer une « reine », qui plus est fille d’un ardent polémiste royaliste, pas toujours très tolérant envers les agnostiques, n’était assurément pas chose aisée ! Le poète écrit désormais, le plus souvent sans signature, des chroniques parlementaires dans des journaux d’obédience radical-socialiste et volontiers anticléricale, tels que le quotidien héraultais <em>Le Petit Méridional</em>. C’est en 1886, pour des raisons qui demeurent encore partiellement obscures – mais qui ont sans doute un lien avec l’abandon de Louis-Edouard Boissière, père de l’auteur, du domicile conjugal et avec les difficultés financières qui s’en suivent –, qu’il prend le parti de s’expatrier et de voir du pays. Justement, le Tonkin vient d’être transformé en colonie française et l’Annam est sous protectorat français depuis 1874 : tour à tour secrétaire de Paulin-Alexandre Vial, résident général en Annam et au Tonkin, puis surtout de Paul Bert, gouverneur civil de l’Annam et du Tonkin dont il devient le commis de résidence, Jules Boissière effectue en Indochine son service militaire, combat – puisque la conquête n’est alors pas encore terminée –, apprend l’annamite et lit 3000 caractères de chinois puis devient fonctionnaire dans le corps des administrateurs. Collaborateur d’Ernest Constans, nommé en 1887 gouverneur général, il devient alors ce poète provençal en Indochine qui s’installe à Binh-Dinh puis à Qui-Nhon, visite tout le pays nouvellement conquis, <em>Calendau</em> de Mistral sous le bras et sa bibliothèque toujours prête à le suivre en brousse. Depuis le Tonkin, il ne cesse de correspondre avec l’auteur de <em>Mirèio</em> puis, plus tard, avec Mallarmé. Il écrit alors toute une œuvre poétique en provençal, recueillie et traduite post-mortem par son épouse sous le titre <em>Li Gabian</em> (Les Goëlands).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dans un premier temps, sa nostalgie de la terre de Provence prend le pas sur l’attirance pour le paysage environnant, son peuple et ses coutumes. L’écriture coloniale obéit chez lui à un lent processus de maturation qui semble parallèlement correspondre à sa progression dans l’échelle administrative et à sa rencontre avec l’opium.<br /> C’est, de fait, avec ses seuls <em>Propos d’un intoxiqué</em>, récit publié à Hanoï en 1890 – sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode – et plusieurs fois réédité, qu’il se fait un nom parmi ces écrivains de l’opiomanie en vogue à la fin du XIX<sup>e</sup> siècle.<br /> Devenu un administrateur brillant, tout auréolé de ses succès indochinois, il rentre en France pour sa première permission. Il peut désormais prétendre à la main de Thérèse Roumanille, qu’il épouse en l’église Saint-Agricol d’Avignon, le 17 avril 1891, puis ramène en Indochine l’année suivante.<br />Alors même que la vie semble lui sourire, il n’écrit curieusement plus en provençal et il faut attendre son dernier séjour en France, en 1896, pour qu’il rédige ses cinq derniers poèmes dans la langue de Mistral. Entre-temps, il est devenu en Indochine un homme d’action pour lequel l’écriture en prose devient le vecteur principal de la production littéraire. Il prend alors la direction de <em>La Revue Indochinoise</em> qui publiera, au-delà de la disparition de son fondateur, les principaux auteurs français d’Indochine. C’est l’époque où Boissière écrit certains de ses textes les plus forts et les plus influencés par sa vie d’aventurier, de soldat et de haut-fonctionnaire du Tonkin, tous publiés chez Flammarion en 1896 dans le recueil<em> Fumeurs d’Opium</em> : <em>Dans la forêt, La prise de Lang-Xi, Comédiens ambulants, Le blockhaus incendié, Les génies du mont Tân-Vien, Une âme, Journal d’un fusillé</em>. <br />Le 12 août 1897, à peine retourné à Hanoï, en qualité de vice-résident, il meurt brutalement d’une occlusion intestinale (sans doute due à sa fréquentation assidue des fumeries d’opium…). Il a 34 ans. Pour respecter sa volonté, sa dépouille n’est pas ramenée sur le sol français et il est enterré au cimetière d’Hanoï. Sur sa stèle ne figurent que son nom et ses dates de naissance et de mort.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Contrairement à ce que pourrait le laisser croire une lecture trop rapide de sa biographie, Jules Boissière demeure nostalgiquement et sensoriellement attaché, tout au long de sa brève vie, à la Provence et à la langue rhodanienne telle que codifiée par Roumanille, Mistral et leurs compagnons. Si on ne trouve pas trace dans sa production d’une expression en dialecte languedocien usité à Clermont – quoiqu’il appelle à la cultiver dans sa critique d’un ouvrage de A.P. Fleury-Geniez, <em>Histoire populaire de la ville de Clermont-L’Hérault rédigée</em>, pour La Revue Félibréenne de mars 1886 – c’est sans doute parce que chez lui, au sein d’une famille très bourgeoise, on est assez éloigné de la langue d’Oc. De fait, l’attachement à la langue provençale sera davantage le fruit d’une démarche intellectuelle – voire élitiste – et s’exprimera dès la préface de <em>Provensa !</em> (1887), son deuxième recueil de poésies, toutes écrites en français, où il écrit, non sans une nostalgie de circonstance : « Mais à courir les chemins, je me suis épris de la Terre, et surtout de notre terre à nous, l’antique Provensa dont le nom, jeté de l’Océan aux Alpes, rallia nos aïeux contre Montfort ». <br />C’est la fréquentation à Paris des félibres du café Voltaire, puis l’invitation de certains d’entre eux à venir séjourner en Provence, qui pousse Boissière à écrire en vers provençaux. Parmi ses nombreuses contributions aux divers organes officiels du Félibrige (<em>L’Armana prouvencau</em> et <em>La Revue Félibréenne</em> essentiellement), il faut relever 5 poèmes qui reparaîtront, à titre posthume, dans le recueil <em>Li Gabian</em> (1899) et dans lesquels s’exprime déjà l’inspiration provençale de l’auteur : <em>Partènço</em> où l’on trouve l’idée – empreinte d’un souffle épique – de l’exil du peuple provençal opprimé ; <em>Li Plagnun dou Tambourinaire</em> où le vieux joueur préfère rester seul, à l’écart, plutôt que de faire ou de voir danser les jeunes filles avec les étrangers venus du nord ; <em>Au Comte Gastoun De Ravousset-Bourboun</em>, aventurier provençal fusillé au Mexique en 1854, qui permet de retrouver une âme héroïque ; <em>La Campano</em> et <em>Au Païs de Prouvènço</em> qui en appellent au réveil de la jeunesse et de la Patrie provençale.<br /> Un soir de 1885, dans le cadre splendide du plateau du Cheiron (Alpes-Maritimes), il tente de créer, en compagnie d’autres félibres de la nouvelle génération, Valère Bernard, Louis Funel et Frédéric Amouretti, une fédération de la jeunesse patriote provençale : <em>Lou Roble di Jouve</em>. L’entreprise, pas vraiment encouragée par Mistral, s’arrête vite, mais on en retrouvera la trace, quelques années plus tard, dans la <em>Déclaration des jeunes félibres fédéralistes</em> du 22 février 1892 soutenue mais non signée par Boissière, alors au Tonkin.<br /> Mais c’est sans doute la période indochinoise – en particulier les années 1887-1888, puis 1896, après le dernier séjour en France – qui constitue chez lui un creuset essentiel au développement d’une sensibilité et d’une écriture occitane renouvelée. À côté de quelques pièces où s’expriment des regrets déchirants et le désir du retour (<em>I Proumiè Felibre et I jouini Felibre</em>), c’est bien une renaissance poétique que Boissière connaît sur la terre d’Annam : écrits en langue d’Oc mais prenant pour thème des sujets indochinois ou asiatiques, sans ajout d’exotisme à bon marché, certains de ses poèmes permettent alors au côté provençal de s’exprimer avec force et comptent parmi les plus beaux de l’auteur : <em>Pantai di belli fiho, Lou Bouddha, Retra de Chineso, Cementèri d’Annam, En Barquet, Souto li tourrè d’argènt, Après la bataio</em>… <br />Avec le 1er retour en Provence (1891), son vers se fait souvent plus lyrique et laisse percer l’émotion derrière le costume du troubadour – si l’on en juge par les vers de l’époque du mariage avec Thérèse Roumanille – jusqu’à créer le vers halluciné et parfois amer de 1896, année qui est également celle de la parution du recueil <em>Fumeurs d’opium</em>. La vision est désormais pénétrante, morbide et le style a pris une ampleur allant bien au-delà de tout néo-exotisme. <br />Des vers d’épithalame d’<em>A-N-Uno Rèino</em>, célébrant le retour du Prince lointain, on se retrouve ainsi avec un vers enfiévré : <em>Lou Félibre Canto</em> (<em>la roumanso à sa Réino</em>), chant d’un pur lyrisme, suivi par <em>Lou Félibre raconto</em> (<em>coume arribè que soun Cors e soun Amo, las d’avè cerca’n van l’Amour e la Muso, s’entournéron au vilage patriau, mounte se repauson de la Vido emai di Sounge</em>) et <em>Lou Félibre raconto</em> (<em>ço qu’a vist is enfèr dins la fourèst enmascarello</em>) puis, enfin, par <em>Mar e Sereno</em> (Avignon, 5 mars 1896) où le poète, las de la réalité, se berce d’imaginations et dispose désormais d’une maîtrise supérieure de son instrument. <br />Le fantastique et le symbolisme ne sont pas absents de la production poétique de cette dernière époque et d’étranges figures (de Cléopâtre à Messaline, de Salomé à la Borgia, en passant par Isabeau, Marguerite, Hélène et la Lorelei de Heine, même non directement citée…) peuplent ces vers d’où l’opium n’est sans doute guère éloigné…</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Voir les publications occitanes de Jules Boissière référencées dans <br /><a href="http://trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?q=an:5519" target="_blank" rel="noopener">Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane</a></p>
<h3>Œuvres littéraires de Jules Boissière</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Devant l’énigme, poésies</em> (1879-1883), Paris, Alphonse Lemerre, 1883 <br /><br />- <em>Propos bourguignons sur trois sonnets</em> in <em>Causeur bourguignon</em> n° 48, 9 novembre 1884 <br /><br />- <em>Provensa ! poésies</em> (1884-1885), Paris, Alphonse Lemerre, 1887 <br /><br />- <em>Le Carnet d’un soldat</em> in <em>L’Avenir du Tonkin</em>, 1889 (inséré dans <em>Fumeurs d’opium</em> sous le titre <em>Carnet d’un troupier</em>) <br /><br />- <em>Le Bonze Khou-Su</em>, Hanoï, François-Henri Schneider, 1890 (sous le pseudonyme de Jean Rodde) <br /><br />- <em>Propos d’un intoxiqué</em>, imprimerie de <em>L’Avenir du Tonkin</em>, 1890 (sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode) puis Paris, Louis Michaud, 1911(incluant <em>Le Bonze Khou-Su</em>, <em>Terre de fièvre</em>, <em>Cahier de route</em>) <br /><br />- <em>Fumeurs d’opium</em> (comprenant <em>Dans la forêt</em>, <em>La prise de Lang-Xi</em>, <em>Comédiens ambulants</em>, <em>Le blockhaus incendié</em>, <em>Les génies du mont Tan-Vien</em>, <em>Carnet d’un troupier</em>, <em>Une âme</em>. <em>Journal d’un fusillé</em>) Paris, Flammarion, 1896 <br /><br />- <em>Li Gabian</em> (Les Goélands), recueil des poésies provençales de Jules Boissière traduites littéralement en français par Mme Boissière, Avignon, Joseph Roumanille, 1899<br /><br />- <em>Lou Souto-Prefét</em>, poème inclus dans « Flourilege Prouvencau » (« Anthologie Provençale ») par J.Bourrilly, A.Esclangon et P.Fontan, Escolo de la Targo, Toulon, 1909, p.192-194<br /><br />- <em>Pèr Mounto-Davalo</em>, texte en prose inclus dans <em>L’Armana prouvençau</em> de 1889, p. 95-97 <br /><br />- <em>Li Pàuri Coumedian</em>, texte en prose inclus dans <em>L’Armana prouvençau</em> de 1897, p. 66-70. <br /><br />- <em>La Congaï</em>, poème inédit cité intégralement par Victor Le Lan in « Essai sur la littérature Indochinoise », <em>Les Cahiers Indochinois</em>, Hanoï, 1907 <br /><br />- <em>Ailes et Fumées</em>, poème inédit dédicacé à Albert de Pouvourville sur son exemplaire de <em>Fumeurs d’opium</em>, publié dans <em>La Dépêche Coloniale Illustrée</em>, 31 juillet 1909 <br /><br />- <em>Cahiers de route</em>, <em>pages inédites</em> in <em>Mercure de France</em> n° 344, mai 1911 <br /><br />- <em>L’Indo-Chine avec les français</em>, Paris, Louis Michaud, 1913<br /><br />- <em>Peno De Gabian</em> (<em>Plumes De Goéland</em>, extraits de <em>Li Gabian</em>), l’Astrado, Toulon, 1977 <br /><br />- <em>Dans la forêt et La prise de Lang-Xi</em> in <em>Indochine</em>, <em>Un rêve d’Asie</em>, Omnibus, 1995 – Réédition en 2000 <br /><br />- <em>Fumeurs d’opium</em> (comprenant <em>Comédiens ambulants</em>, <em>Les génies du mont Tan-Vien et autres nouvelles</em>), Kailash, Paris, 1993 et 2005 <br /><br />- <em>Opium</em> (textes choisis 1885-1895), Magellan et Cie, Paris, 2007</p>
<h3>Correspondances</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Correspondance Jules Boissière-Frédéric Mistral.</em> Musée bibliothèque Mistral de Maillane (série 31/44 à 31/80)<br /><br />- <em>Correspondance Jules Boissière-Stéphane Mallarmé.</em> Documents Stéphane Mallarmé III, présentés par Carl Paul Barbier, Paris, Nizet, 1971<br /><br />- <em>Correspondance Jules Boissière- Marie Louise Boissière (née Rodde)</em>, 1886-1892, Médiathèque Ceccano, Avignon (Microfiche 239, ms 6052)</p>
<h3>Collaboration de Jules Boissière à divers journaux, revues, rapports…</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Le Petit Méridional, Journal Républicain Quotidien</em> (1883-1886) <br /><br />- <em>La Justice</em> (1884-1886) <br /><br />- <em>La Revue Félibréenne</em> (1885-1898)<br /><br /> - <em>L’Armana Prouvençau</em> (1889-1897) : <em>Pèr Mounto-Davalo</em> (numéro de 1889, p. 95-97), <em>À la bèllo eisservo</em> (numéro de 1897, p. 51-52), <em>Li Pàuri Coumedian</em> (numéro de 1897, p. 66-70) Les autres textes en vers ont été recueillis dans le recueil <em>Li Gabian</em>. Les quelques contes en prose que J.Boissière écrivit pour <em>L’Armana</em> n’ont jamais été recueillis.<br /><br />- <em>La Revue Verte « Monde, littérature, beaux-arts, finance » : Au Tonkin</em> (25 novembre 1886) et <em>Poésies : La vision de Montfort </em>et<em> Village Provençal</em> (25 février 1887) <br /><br />- <em>Chimère, Revue de littérature et de critique indépendante : Ac-Koï, Tonquin</em> (n° 20, mai 1893-introuvable) <br /><br />- <em>L’Avenir du Tonkin</em> (1886-1897) : <em>Par la Brousse</em> (publié sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode), 14 mai 1890 <br /><br />- <em>Courrier d’Haïphong : Une âme, journal d’un fusillé</em> (2 mars 1893, sous le pseudonyme de Jean Robert) <br /><br />- <em>La Revue Indochinoise</em> (1893-1897) <br /><br />- <em>Le XIXème Siècle, Journal Républicain Conservateur</em> (années ?) <br /><br />- <em>L’Écho de Paris</em> (années ?) <br /><br />- <em>Le Temps</em> (années ?) <br /><br />-<em> Le Soleil</em> (années ?) <br /><br />- <em>Rapport général sur le châu de Bach-Tong</em>, Journal Officiel de l’Indochine française, 5 septembre 1889 (2ème partie Annam-Tonkin, p.666) <br /><br />- <em>Situation de l’Indochine française au commencement de 1894</em> (Rapport administratif anonyme… mais dédicacé au couple Boissière…), Hanoï, François-Henri Schneider, 1894, <em>Bulletin de l’Ecole française d’Extrême-Orient</em>, vol.13, (p.90), 1913</p>
<h3>Travaux universitaires relatifs à Jules Boissière</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Nguyen Manh Tuong, <em>L’Annam dans la littérature française-Jules Boissière</em>. Thèse complémentaire pour le doctorat en lettres (228 p.), 1 vol., Université de Montpellier, faculté des lettres, 1932 <br /><br />- Jean-Yves Casanova, <em>Estrangié pèr li viéu, estrangié pèr li mort</em> : « entre deux » du temps et de l’espace dans la poésie de Jules Boissière », <em>Amb un fil d’amistat. Mélanges offerts à Philippe Gardy</em>, Toulouse, Centre d’Étude de la Littérature Occitane, 2014, p. 267-296.</p>
<h3>Monographies, notices biographiques et articles sur Jules Boissière et son œuvre</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Charles Maurras, « La vie littéraire : deux voyageurs, M. Ouvré, M. Boissière », <em>Revue Encyclopédique</em>, 14 octobre 1896 <br /><br />- Jean Dream, « Boissière », <em>L’Avenir du Tonkin</em>, 18 août 1897 <br /><br />- René Dorsan, « Notice sur Jules Boissière », <em>La Provence illustrée</em>, 15 mai 1900 <br /><br />- Paul Mariéton, « Jules Boissière », <em>La Revue Félibréenne</em>, t. XIII, fascicule pour 1897, Paris, 1898 <br /><br />- Paul Mariéton, « Notice sur Jules Boissière », <em>La Revue Félibréenne</em>, 1907 <br /><br />- Victor Le Lan, « Essai sur la littérature Indochinoise », <em>Les Cahiers Indochinois</em>, Hanoï, 1907 <br /><br />- Albert Maybon, « Jules Boissière », <em>Revue Indochinoise</em>, 2ème semestre 1910 <br /><br />- Jean Ajalbert, préface à <em>Propos d’un intoxiqué</em>, Paris, Louis Michaud, 1911 <br /><br />- René Crayssac, « Essai sur la vie et l’œuvre de Jules Boissière », <em>Revue Indochinoise</em>, juillet-août 1912- p.24-59. <br /><br />- Eugène Pujarniscle, « La philosophie de Jules Boissière », <em>Revue Indochinoise</em>, janvier 1918- p.1 à 44. <br /><br />- Albert de Pouvourville, « L’opium » - Conférence donnée le lundi 1er juin 1908 au siège du Congrès, Comité des congrès coloniaux français (parue dans <em>Propos d’un intoxiqué</em>, Paris, Editions Zanzibar, 1995 <br /><br />- Albert de Pouvourville, <em>Chasseur de Pirates !...</em>, Aux Editeurs associés, 79 bis rue de Vaugirard, Paris, 1923.<br /><br />- Félix Bertrand, <em>Félix Gras et son œuvre (1844-1901), Li Gabian de Jules Boissière</em>, Aix-en-Provence, Les Editions du « Feu », 1935<br /><br />- Farfantello (pseudonyme d’Henriette Dibon), <em>Juli Boissière</em> in <em>Visage Felibren</em>, Edicioun dou Porto-Aigo, Aix-en-Provence, 1935 <br /><br />- Postface de Jean-Philippe Geley à <em>Fumeurs d’opium</em>, Paris, Kailash, 1993 <br /><br />- Préface d’Émilie Cappella à <em>Opium</em> (textes choisis 1885-1895), Magellan et Cie, Paris, 2007<br /><br />- Patrick Leblanc, « Jules Boissière (1863-1897). Le Malentendu », in <em>Semeurs de signes, passeurs de sens… Des Poètes en Languedoc</em>, Béziers, Arcadia, 2012, p. 11-23 <br /><br />- Jean-Yves Casanova, préface à <em>Dans la forêt</em> in <em>La Revue Littéraire</em> n° 57, avril-mai 2015</p>
<h3>Ouvrages et articles sur le Félibrige et son temps faisant référence à Jules Boissière</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Ernest Gaubert et Jules Veran, <em>Anthologie de l’Amour Provençal</em>, Paris, Mercure de France 1909 <br /><br />- Jules Charles-Roux, <em>Des Troubadours à Mistral</em>, François Seguin, Avignon, 1917 (incluant la célèbre lettre de Mistral à Boissière du 14 septembre 1885 sur le système fédéral)<br /><br />- Jean Ajalbert, <em>L’En-Avant de Frédéric Mistral</em>, Paris, Denoël et Steele, 1931 <br /><br />- Émile Ripert, <em>La librairie Roumanille</em>, Lyon, S.A de l’imprimerie A. Rey, 1934 <br /><br />- Michel Courty, <em>« Peno de gabian » de Juli Boissiere</em>, in <em>Lou Liame</em>, Revue de Culture Provençale de l’Escolo Dou Dragoun n° 68, Draguignan, 1978 <br /><br />- Jacques Thibert, Georges Granier, « Jules Boissière », in <em>Bulletin du Groupe de Recherches et d’Etudes du Clermontais (G.R.E.C)</em>, n° 59-60, avril-juillet 1991 <br /><br />- Charles Maurras, <em>Barbares et Romans, Les Félibres</em>, numéro spécial du journal La Plume, 1891. <br /><br />- René Jouveau, <em>Histoire du Félibrige</em> (4 vol., en particulier vol.2 « 1876-1914 »), Nîmes, 1970. <br /><br />- Victor N’Guyen, « Maurras et le Félibrige : éléments de problématique » in <em>La France Latine</em>, n°78-79, 1979 (cite la lettre de Jules Boissière à Paul Mariéton du 3 août 1892 à propos de la déclaration des félibres fédéralistes)<br /><br />- Victor N’Guyen, <em>Aux origines de l’Action Française-Intelligence et politique autour des années 1900</em>, Paris, Fayard, 1991.<br /><br />- Philippe Martel, <em>Les Félibres et leur temps-Renaissance d’oc et opinion (1850-1914)</em>, Presses Universitaires de Bordeaux, 2010</p>
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2019-03-19 Aurélien Bertrand
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Félibrige
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1876-1914
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Poncy, Charles (1821-1891)
Poncy, Charles (1821-1891)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Maçon et protégé de George Sand, il s’est fait une place dans la génération des poètes-ouvriers d’expression française. Sa langue toulonnaise s’exprime principalement dans l’<em>Armana Prouvençau</em>. Il est élu Majoral du Félibrige en 1881.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Formes référentielles</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Poncy, Charles (forme référentielle française)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">< Louis-Charles Poncy (forme complète d'état-civil)<br />< Carle Poncy (forme occitane du nom)<br />< Charle Poncy (forme occitane du nom)<br />< Cascavèu (pseudonyme)<br />< De Profundis (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Charles Poncy est né le 4 avril 1821 à Toulon. Il est le second fils de Nicolas-Joseph Poncy, maçon toulonnais originaire de Marseille, et de Françoise Gazan, de Toulon.<br />Il commence son apprentissage de maçon dès l’âge de neuf ans, dans le « chantier » qu’il forme avec son père et son frère aîné. Il suit une courte scolarité qui lui donne le goût de la lecture. Il fait le reste de sa formation littéraire et savante française en autodidacte dans <em>Le Magasin pittoresque</em>, journal mensuel et bon marché, sorte d’encyclopédie populaire très répandue.</p>
<img style="border: 10px solid black; float: right; margin: 10px;" title="Portrait de Charles Poncy, extrait de l'ouvrage Les Ouvriers-poétes, p. 80" src="http://occitanica.eu/illustrations/Les_Ouvriers_poetes.jpg" alt="Portrait de Charles Poncy, extrait de l'ouvrage <i>Les Ouvriers-poétes</i>, p. 80" width="300" />
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ce serait un médecin, venu soigner son père, qui aurait découvert les talents de Charles Poncy et l'aurait introduit en 1840 à l’Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulon où sont lus en séance publique ses premiers poèmes.<br />Le jeune poète-maçon jouit rapidement d’une certaine popularité à Toulon puis à Paris. Dès 1841 la <em>Revue Indépendante</em> publie ses poèmes, par l’entremise de François Arago. Co-fondatrice de la revue, George Sand fait, sous le pseudonyme de Gustave Bonnin, un commentaire élogieux sur la poésie de Poncy, dans le numéro du 1er novembre 1841.<br />Sous l'influence de ses protecteurs, Poncy oriente ses lectures vers des poètes tels que Hugo ou Lamartine et en profite pour améliorer sa maîtrise du français, sa langue maternelle étant l'occitan. Mais c’est Ortolan, jurisconsulte et professeur de Droit à la faculté de Paris, toulonnais et saint-simonien, qui s’enthousiasme le plus pour Poncy : il ouvre une souscription pour publier en recueil les poèmes du jeune Poncy, souscription rapidement couverte. En mars 1842 paraît le premier recueil, <em>Marines</em> (Paris : éditions Lavigne).<br /><br />Mais <em>Marines</em> a confirmé l’intérêt que lui portait George Sand, qui commence à lui écrire en avril 1842. C’est le début d’une longue amitié qui ne cesse qu’à la mort de George Sand, en 1876. L’importante correspondance entre George Sand et Charles Poncy est la source majeure pour connaître la personnalité de Poncy. On y voit une George Sand maternelle et qui dirige l’éducation d’un jeune poète, dans le sens de la cause qu’elle défend, en faveur de l’émancipation et de l’instruction des classes populaires. Le soutien de George Sand fait naître des ambitions de consécration chez le poète. Il s’obstine à vouloir être publié à Paris malgré les coûts que cela représente, sans pour autant vouloir quitter sa ville ni, dans un premier temps, son métier de maçon. Il suit avec une relative docilité les orientations littéraires et morales qu’elle lui conseille de prendre.<br />D'autres recueils suivront <em>Marines</em>, mais leur succès reste relatif. Seules quelques revues consacrent des articles aux poèmes de Poncy, notamment des revues intéressées par l'émancipation populaire comme la <em>Revue indépendante</em> et la <em>Ruche populaire</em>, journal local dirigé par le chansonnier Vinçard à tendance socialiste. Sa petite notoriété lui permet tout de même, lors d'un passage à Paris en 1845, d’être reçu dans les salons et de rencontrer quelques-uns des grands écrivains du temps.<br /><br />Il vit de son métier de maçon jusqu'en 1848, année pendant laquelle il se présente à l’Assemblée Constituante. Une lettre de George Sand, datée du 9 mars 1848 l’invite à se présenter comme député républicain, pour laisser aux ouvriers le soin de « dire leurs besoins, leurs inspirations » dans le cadre de la République. Cependant, s’il est sensible aux questions sociales, qui apparaissent dans sa poésie, et s’il assimile en partie l’idéologie de sa protectrice, il ne semble pas absolument investi dans l’action politique et ne sera d’ailleurs pas élu. Poncy ne sera jamais vraiment le poète prolétaire tant espéré par George Sand et s'il parle de sa condition d'ouvrier, il reste plutôt un poète régional qui dit Toulon et la Méditerranée.<br />Après avoir étudié le droit et la géométrie, il finit par s’affranchir de sa condition d’ouvrier, contre les avis de ses protecteurs. À partir de 1849, il occupe plusieurs postes dans différentes administrations. En 1850 il devient vice-président de la Société des Sciences et Belles-Lettres de Toulon, et en 1860 il reçoit la Légion d’Honneur.<br />Il ne cesse pas de publier pour autant, mais sa verve semble s’amenuiser.<br /><br />Il meurt le 30 janvier 1891 à Toulon, sans avoir laissé le souvenir d’un poète de grand talent : on lui prête des défauts souvent reprochés aux poètes qui ont eu une éducation littéraire autodidacte et assez laborieuse. Le fait de vouloir trop imiter les grands maîtres de la littérature au détriment de sa propre sensibilité poétique lui a fait produire des œuvres jugées un peu « forcées » et lourdes, inférieures en qualité au modèle suivi, et dépourvues de l’originalité, de « l’authenticité » qu’on attendait de lui en tant que prolétaire.<br />Pour autant sa ville ne l’oublie pas complètement et ne le traite pas si sévèrement que l’intelligentsia parisienne : une plaque a été posée sur sa maison et la rue porte son nom depuis 1911.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Resté toute sa vie très attaché à sa ville, il commence à produire quelques poèmes en occitan provençal, sa langue maternelle, après les événements de 1848. Ceux-ci paraissent dans l’<em>Armana Prouvençau</em> à partir de 1860 et dans quelques autres revues locales. Ses poèmes seront publiés plus tard dans <em>La Pignato</em>, à Toulon. Il participe au mouvement félibréen et entretient des relations avec les figures du mouvement en Provence, Mistral, Aubanel mais surtout Roumanille. Il est élu majoral du Félibrige (<em>Cigalo di Mauro</em>) en 1881.<br /><br />Il reste cependant une personnalité assez mineure de la littérature d’expression occitane.<br />Quasiment absent des ouvrages d’histoire littéraire occitane, il est éventuellement mentionné (C. Camproux, <em>Histoire de la littérature occitane</em>, 1953, rééd. 1971, p. 148 e J. Rouquette, <em>La Littérature d'oc</em>, Que sais-je? 1963, p. 83) aux côtés des poètes-ouvriers occitans tels que Jasmin, Reboul, Peyrottes, etc. É. Ripert lui consacre une sous-partie dans <em>la Renaissance provençale</em> et un paragraphe dans <em>Le Félibrige</em>, et J. Fourié le compte dans les entrées de son dictionnaire. Mistral le cite dans une note de <em>Mirèio</em> (chant VI, note II), aux côtés d’autres écrivains d’expression française originaires du Midi. Mais, localement, son prestige d'auteur français reconnu à Paris lui a valu l'hommage, en provençal, d'écrivains de Toulon : outre son frère Alexandre, Louis Pélabon ou Etienne Garcin.<br /><br />Quelques hommages lui sont rendus au moment du centenaire de sa mort dans des revues telles que <em>Lou felibrige</em>, <em>Prouvenço d’aro</em> et, à Toulon, <em>La Targo</em> et le <em>Bulletin des Amis du Vieux Toulon</em>. Son frère, Alexandre Poncy (1823-1870), maçon lui aussi, est l’auteur d’un recueil de <em>Pouesios prouvençalos</em> (Toulon : impr. F. Monge, 1845).</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Occitan</strong><br />Voir les publications de Charles Poncy référencées dans <br /><a href="http://trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=au&q=Poncy+Charles" target="_blank" rel="noopener">Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane</a><br /><br /><strong>Français</strong><br />- <em>Marines</em>. Paris : éditions Lavigne, 1842 [préface de M. Ortolan]<br />- <em>Le Chantier : poésies nouvelles</em>. Paris : Perrotin, 1844 [préface de George Sand]<br />- <em>Toulon, faible revue d’une ville forte</em>. Toulon : Monge, 1845<br />- <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37062t" target="_blank" rel="noopener"><em>Poésies de Charles Poncy, ouvrier maçon de Toulon : Marines - Le Chantier</em></a>. Paris : Société de l’industrie fraternelle, 1846 [nouvelle édition entièrement refondue par l’auteur]<br />- <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5620315g.r=poncy%2C%20charles?rk=21459;2" target="_self"><em>La chanson de chaque métier</em></a>. Paris : Cormon, 1850 ; rééd. Portraits de 76 métiers, sur des airs populaires.<br />- Fragments du <em>Bouquet de marguerites</em>. Toulon, 1851.<br />- <em>Un coin des Alpes à Moustiers</em>. Toulon : Aurel, 1855<br />- <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k68557g.r=poncy%2C%20charles?rk=85837;2#" target="_blank" rel="noopener"><em>Marguerite, ou le Frère et la Sœur</em></a>. comédie en 1 acte, en vers, imitée de Goethe, Toulon : Impr. de E. Aurel, 1858<br />- <em>Le gabier de Tamaris</em>. Toulon : Milhière, 1862<br />- <em>Œuvres complètes</em>. Paris, Hachette, 1867-1873, 9 vol. I. <em>Marines</em>, 1867 ; II. <em>Le Chantier</em>, 1868 ; III. <em>Bouquet de Marguerites</em>, 1868 ; IV. <em>La Chanson de chaque Métier</em>, 1868 ; V. <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1410705w/f7.image.r=poncy,%20charles" target="_blank" rel="noopener"><em>Regains</em></a>, 1868 ; VI.-IX. <em>Contes et Nouvelles</em>, 1869-1873 (contient quelques poésies en occitan)<br />- <em>La Loire</em>. Toulon : Milhière, 1869.<br />- <em>Toast à George Sand</em>. Toulon : Milhière, 1876<br />- <em>Reliquaire</em>. Toulon : Massonne, 1879.<br />- <em>Toulon après le choléra de 1884</em>. Toulon : Impr. de A. Isnard, 1884<br />- <em>Choses d’antan et d’aujourd’hui</em> : Tamaris et les Sablettes avant et depuis Michel-Pacha. Toulon : Impr. de A. Isnard, 1889</p>
<h2>Correspondances</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- 12 lettres de George Sand à Charles Poncy : voir la transcription des lettres en ligne sur le site <a href="http://sand.nightangel.fr/" target="_blank" data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=http://sand.nightangel.fr/&source=gmail&ust=1490694081248000&usg=AFQjCNFdSmRmfbvGlw64SYpsVf3GRYlCOg" rel="noopener">http://sand.nightangel.fr</a> consacré à George Sand : <a href="http://sand.nightangel.fr/?search-class=DB_CustomSearch_Widget-db_customsearch_widget&widget_number=preset-default&cs-destinataire_lettre-0=Charles+Poncy&cs-lieu_lettre-1=&cs-post_date-2=&search=Rechercher" target="_blank" rel="noopener">aller sur le site</a>.<br />- <em>Correspondance de Charles Poncy à George Sand</em>, Paris, Bibliothèque historique de la ville de Paris, fonds George Sand, G 3112-G 3142<br /><a href="http://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct_anonymous.jsp?record=eadcgm:EADC:BHPFS031042" target="_blank" rel="noopener">voir la notice dans le Catalogue Collectif de France</a><br />- <em>Correspondance de Solange Clésinger-Sand et de Charles Poncy. 1863-1891</em> BnF Cote NAF 14661-14662<br /><a href="http://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct_anonymous.jsp?record=eadbam:EADC:NE003971_FRBNFEAD00000489736243" target="_blank" rel="noopener">voir la notice dans le Catalogue Collectif de France</a></p>
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<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Maçon e protegit de George Sand, s’es fach una plaça dins la generacion dels poètas-obrièrs d’expression francesa. Sa lenga tolonenca s’exprimís principalament dins l’<em>Armana Prouvençau</em>. Es elegit Majoral del Felibritge en 1881.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3>Formas referencialas</h3>
<p>Poncy, Charles (forma referenciala francesa)</p>
<h3>Autras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">< Louis-Charles Poncy (forma completa d'estat-civil)<br />< Carle Poncy (forma occitana del nom)<br />< Charle Poncy (forma occitana del nom)<br />< Cascavèu (pseudonim)<br />< De Profundis (pseudonim)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Carle Poncy es nascut lo 4 d’abril 1821 a Tolon. Es lo second filh de Nicolas-Joseph Poncy, maçon tolonenc originari de Marselha, e de Françoise Gazan, de Tolon.<br />Comença son aprendissatge de maçon tre l’atge de nòus ans, dins lo « chantier » que forma amb son paire e son fraire ainat. Seguís una corta escolaritat que li dona lo gost de la lectura. Fa lo demai de sa formacion literària e sabenta en autodidacte dins lo <em>Magasin Pittoresque</em>, jornal mesadièr e bon mercat, mena d’enciclopèdia populara fòrça espandida.<img style="float: right; border: 10px solid black; margin: 10px;" src="http://occitanica.eu/illustrations/Les_Ouvriers_poetes.jpg" alt="Retrach de Carle Poncy, extrach de l'obratge <i>Les Ouvriers poétes</i>, p. 80" width="300" /></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Seriá un metge, vengut sonhar son paire, qu’auriá descobèrt los talents de Carle Poncy e l’auriá introduch en 1840 a l’Acadèmia de las Sciéncias e Bèlas-Letras de Tolon ont son legits en sesilha publica sos primièrs poèmas.<br />Lo jove poèta-obrièr gaudís rapidament d’una cèrta popularitat a Tolon puèi a París. Tre 1841 la <em>Revue Indépendante</em> publica sos poèmas, per l’entremesa de François Arago. Co-fondadoira de la revista, George Sand, jos lo pseudonim de Gustave Bonnin, fa un comentari elogiós sus la poesia de Poncy, dins lo numero del 1èr de novembre de 1841. <br />Jos l’influéncia de sos protectors, Poncy dirigís sas lecturas vèrs de poètas coma Hugo o Lamartine e ne profiècha per melhorar sa mestresa del francés, puèi que sa lenga mairala es l’occitan. Mas es Ortolan, jusrisconsulte e professor de Drech a la facultat de París, tolonenc e sant-simonian, que mòstra lo mai d’estrambòrd : dobrís una soscripcion per publicar en recuèlh los poèmas del jove Poncy, soscripcion lèu cobèrta. En mars de 1842 pareis lo primièr recuèlh, <em>Marines</em> (París : edicions Lavigne).<br /><br />Mas <em>Marines</em> a confirmat l'interès que li portava George Sand, que comença de li escriure en abril de 1842. Es la debuta d'una longa amistat que s'acaba pas qu'amb la mòrt de George Sand, en 1876. L'importanta correspondéncia entre George Sand e Carle Poncy es la sorsa màger per conéisser la personalitat de Poncy. S'i vei una George Sand mairala que dirigís l'educacion del jove poèta, dins lo sens de la causa que defend, en favor de l'emancipacion e de l'instruccion de las classas popularas. Lo sosten de George Sand fa nàisser d'ambicions de consecracion a cò del poèta. S'obstina a voler èsser publicat a París malgrat los còstes qu'aquò representa, sens voler pasmens daissar sa vila ni, dins un primièr temps, son mestièr de maçon. Seguís amb una docilitat relativa las orientacions literàrias e moralas que Sand li conselha de prene.<br />D'autres recuèlhs seguiràn <em>Marines</em>, mas lor succès demòra relatiu. Sonque d'unas revistas consacran d'articles als poèmas de Poncy, mai que mai de revistas interessadas per l'emancipacion populara coma la <em>Revue Indépendante</em> e la <em>Ruche Populaire</em>, jornal local dirigit per lo cançonièr Vinçard a tendéncia socialista. Sa pichòta notorietat li permet, a l'escasença d'un passatge a París en 1845, d'èsser recebut dins los salons e de rescontrar d'unes dels grands escrivans del temps.<br /><br />Viu de son mestièr de maçon fins a 1848, annada pendent laquala se presenta a l'Assemblada Constituenta. Una letra de George Sand, datada del 9 de mars 1848 lo convida a se presentar coma deputat republican, per daissar als obrièrs lo suènh de « dire lors besonhs, lors inspiracions » dins l'encastre de la Republica. Totun, s'es sensible a las questions socialas, qu'apareisson dins sa poesia, e se assimila en partida l'ideologia de sa protectritz, sembla pas absoludament investit dins l'accion politica e serà d'alhors pas elegit. Poncy serà pas jamai lo poèta proletari tant esperat per George Sand e se parla de sa condicion d'obrièr, es puslèu un poèta regional que ditz Tolon e la Mediterranèa.<br />Après aver estudiat lo drech e la geometria, finís per s'afranquir de sa condicion d'obrièr contra los avises de sos protectors. A comptar de 1849, ocupa mai d'un pòste dins diferentas administracions. En 1850 ven vice-president de la Societat de Sciéncias e Bèlas-Letras de Tolon, e en 1860 recep la Legion d'Onor. Quita pas de publicar per aquò, mas son inspiracion sembla de demesir.<br /><br />Morís lo 30 de genièr 1891 a Tolon, sens aver daissat lo sovenir d'un poèta de grand talent : li son prestats de defauts sovent reprochats als poètas qu'an agut una educacion literària autodidacta e pro laboriosa. Lo fach de voler tròp imitar los grands mèstres de la literatura al detriment de sa pròpria sensibilitat poetica li a fach produire d'òbras jutjadas un pauc « forçadas » e pesugas, inferioras en qualitat al modèl seguit, e desprovesidas de l'originalitat, de « l'autenticitat » esperada d'el coma proletari.<br />Sa vila lo doblida pas completament per aquò e lo tracta pas amb tant de severitat que l'intelliguenzia parisenca : una placa foguèt pausada sus son ostal e la carrièra pòrta son nom dempuèi 1911.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d'òc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Demorat tota sa vida fòrça estacat a sa vila, comencèt de produire d'unes poèmas en occitan provençal, sa lenga mairala, aprèp los eveniments de 1848. Aquestes pareisson dins l'<em>Armana Prouvençau</em> a comptar de 1860 e dins d'unas autras revistas localas. Sos poèmas seràn publicats mai tard dins <em>La Pignato</em>, a Tolon. Participa al movement felibrenc e entreten de relacions amb las figuras del movement en Provença, Mistral, Aubanèl e subretot Romanilha. Es elegit majoral del Felibritge (Cigalo di Mauro) en 1881.<br /><br />Demòra pasmens una personalitat pro menora de la literatura d'expression occitana. Gaireben absent dels obratges d'istòria literària occitana, es eventualament mencionat (C. Camproux, <em>Histoire de la littérature occitane</em>, 1953, rééd. 1971, p. 148 e J. Rouquette, <em>La Littérature d'oc</em>, Que sais-je? 1963, p. 83) a costat dels poètas-obrièrs coma Jasmin, Reboul, Peyrottes, etc. E. Ripert li consacra una sota-partida dins <em>la Renaissance provençale</em> e un paragraf dins <em>Le Félibrige</em>, e J. Fourié lo compta dins las entradas de son diccionari. Mistral lo cita dins una nòta de <em>Mirèio</em> (cant VI, nòta II), a costat d'autres escrivans d'expression francesa originaris del Miègjorn. Mas localament, son prestigi d'autor francés reconegut a París li valguèt l'omenatge d'escriveires d'òc de Tolon : fòra son fraire Alexandre, Lois Pelabon o Estève Garcin.<br /><br />Qualques omenatges li son renduts al moment del centenari de sa mòrt dins de revistas coma <em>Lou Felibrige</em>, <em>Prouvenço d'aro</em> e, a Tolon, <em>La Targo</em> e lo <em>Bulletin des Amis du Vieux Toulon</em>. Son fraire, Alexandre Poncy (1823-1870), maçon el tanben, es l'autor d'un recuèlh de <em>Pouesios Prouvençalos</em> (Tolon : impr. Monge, 1845).</p>
<h2>Bibliografia de l'autor</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Occitan</strong><br />Véser las publicacions de Carle Poncy referenciadas dins<br /><a href="http://trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=au&q=Poncy+Charles" target="_blank" rel="noopener">Lo Trobador, catalòg internacional de la documentacion occitana</a><br /><br /><strong>Francés</strong><br />- <em>Marines</em>. París : edicions Lavigne, 1842 [prefaci de M. Ortolan]<br />- <em>Le Chantier : poésies nouvelles</em>. París : Perrotin, 1844 [prefaci de George Sand]<br />- <em>Toulon, faible revue d’une ville forte</em>. Tolon : Monge, 1845<br />- <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37062t" target="_blank" rel="noopener"><em>Poésies de Charles Poncy, ouvrier maçon de Toulon : Marines - Le Chantier</em></a>. París : Société de l’industrie fraternelle, 1846 [novèla edicion entièirament refonduda per l’autor]<br />- <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5620315g.r=poncy%2C%20charles?rk=21459;2" target="_self"><em>La chanson de chaque métier</em></a>. París : Cormon, 1850 ; rééd. Portraits de 76 métiers, sur des airs populaires.<br />- Fragments del <em>Bouquet de marguerites</em>. Tolon, 1851.<br />- <em>Un coin des Alpes à Moustiers</em>. Tolon : Aurel, 1855<br />- <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k68557g.r=poncy%2C%20charles?rk=85837;2#" target="_blank" rel="noopener"><em>Marguerite, ou le Frère et la Sœur</em></a>. comèdia en 1 acte, en vèrses, imitada de Goethe, Tolon : Impr. de E. Aurel, 1858<br />- <em>Le gabier de Tamaris</em>. Tolon : Milhière, 1862<br />- <em>Œuvres complètes</em>. París, Hachette, 1867-1873, 9 vol. I. <em>Marines</em>, 1867 ; II. <em>Le Chantier</em>, 1868 ; III. <em>Bouquet de Marguerites</em>, 1868 ; IV. <em>La Chanson de chaque Métier</em>, 1868 ; V. <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1410705w/f7.image.r=poncy,%20charles" target="_blank" rel="noopener"><em>Regains</em></a>, 1868 ; VI.-IX. <em>Contes et Nouvelles</em>, 1869-1873 (conten d'unas poesias en occitan)<br />- <em>La Loire</em>. Tolon : Milhière, 1869.<br />- <em>Toast à George Sand</em>. Tolon : Milhière, 1876<br />- <em>Reliquaire</em>. Tolon : Massonne, 1879.<br />- <em>Toulon après le choléra de 1884</em>. Tolon : Impr. de A. Isnard, 1884<br />- <em>Choses d’antan et d’aujourd’hui</em> : Tamaris et les Sablettes avant et depuis Michel-Pacha. Tolon : Impr. de A. Isnard, 1889</p>
<h2>Correspondéncias</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- 12 letras de George Sand a Carle Poncy : véser la transcripcion de las letras en linha<span> sus lo site </span><a href="http://sand.nightangel.fr/" target="_blank" data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=http://sand.nightangel.fr/&source=gmail&ust=1490694081248000&usg=AFQjCNFdSmRmfbvGlw64SYpsVf3GRYlCOg" rel="noopener">http://sand.nightangel.fr</a><span> consacrat a George Sand : </span><a href="http://sand.nightangel.fr/?search-class=DB_CustomSearch_Widget-db_customsearch_widget&widget_number=preset-default&cs-destinataire_lettre-0=Charles+Poncy&cs-lieu_lettre-1=&cs-post_date-2=&search=Rechercher" target="_blank" rel="noopener">anar sus lo site</a><span>.</span><br />- <em>Correspondéncia de Carle Poncy a George Sand</em>, París, Bibliothèque historique de la ville de Paris, fons George Sand, G 3112-G 3142<br /><a href="http://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct_anonymous.jsp?record=eadcgm:EADC:BHPFS031042" target="_blank" rel="noopener">véser la notícia dins lo <em>Catalogue Collectif de France</em></a><br />- <em>Correspondéncia de Solange Clésinger-Sand e de Carle Poncy. 1863-1891</em> BnF Cote NAF 14661-14662<br /><a href="http://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct_anonymous.jsp?record=eadbam:EADC:NE003971_FRBNFEAD00000489736243" target="_blank" rel="noopener">véser la notícia dins lo <em>Catalogue Collectif de France</em></a></p>
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Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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Félibrige
Académie du Var
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Toulon (Var)
Provence-Alpes-Côte d'Azur (France)
Paris (France)
Île-de-France (France)
Var (France)
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...-1854
1854-1876
1876-1914
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Eyraud, Noémie
Subject
The topic of the resource
Maçon
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Ouvrages et articles spécifiques</strong> <br /><br />- BLANCHET Paul. « Carle Poncy : Charradisso de Mèstre Pau Blanchet pèr l’Escolo de la Targo... » dans : <em>La Targo</em>, 15 et 16, 1994. <br /><br />- FAHMY Dorrya. Charles Poncy, poète-maçon, 1821-1891 : thèse complémentaire pour le doctorat ès lettres présentée devant la Faculté des lettres de l'Université de Paris, 1934 <br /><br />- <em>Lou Felibrige</em>, n°11, t. IV, febrié 1891, p. 214, necrologia <br /><br />- <em>Lou Felibrige</em>, n°200, 2<sup>ème</sup> trimestre 1991, p. 10, “Carle Poncy (Touloun 1821-1891)”, R. Jonnekin, suivi du poème “L’istòri de Chouas”. Cet article a été publié dans Prouvenço d’Aro, n°50, octobre 1991 <br /><br /><strong>Ouvrages généraux</strong> <br /><br />- BONDILH H. et A. LACROIX. <a href="https://books.google.fr/books?id=OvIZg7tylTcC&pg=PA122&dq=les+ouvriers+po%C3%A8tes&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=les%20ouvriers%20po%C3%A8tes&f=false" target="_blank" rel="noopener"><em>Les Ouvriers-poètes</em></a>, suivis des prosateurs, leurs biograhies et portraits, appréciation et fragmens de leurs œuvres. Première partie, Paris : Au comptoir des Imprimeurs-Unis ; Marseille : chez Deretz Jeune, 1845<br /><br />- FOURIÉ Jean. <em>Dictionnaire des auteurs de langue d'oc</em> : de 1800 à nos jours. Paris : Les Amis de la langue d'oc, 1994, 2<sup>ème</sup> édition revue et augmentée, Aix, Félibrige, 2009.<br /><br />- GIMET François. <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5623451m.r=Gimet%2C%20Fran%C3%A7ois?rk=21459;2" target="_blank" rel="noopener"><em>Les Muses prolétaires</em></a>, Paris : Emile Fareu, 1856<br /><br />- HENNION Constant. <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6116203h.r=hennion%20constant?rk=21459;2" target="_blank" rel="noopener"><em>Les fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes</em></a>, mises en vers français par Constant Hennion. Paris : Union générale de la librairie ; Aix : F. Guitton Talamel ; Avignon : J. Roumanille, 1883<br /><br />- LEFÈVRE Edmond. <em>Les Majoraux du Félibrige</em>, des origines à nos jours (21 mai 1878 - 21 avril 1901). Marseille : Paul Ruat, 1901<br /><br />- MARICOURT Thierry. <em>Dictionnaire des auteurs prolétariens de langue française de la Révolution à nos jours</em>. Amiens : Encrage, 1994, p. 190.<br /><br />- MERLE, René. <em>Inventaire du texte provençal de la région toulonnaise.</em> s.l. : GRAICHS, 1986.<br /><br />- MILLOT H., VINCENT MUNNIA N., SCHAPIRA M. C., et al. <em>La poésie populaire en France au XIX<sup>ème</sup> siècle</em>, Théories, pratiques et réception. Tusson : Du Lérot, 2005.<br /><br />- RIPERT Émile. <em>La Renaissance Provençale</em> (1800-1860). Paris : Champion ; Aix-en-Provence : Dragon, 1917.<br /><br />- RIPERT Émile. <em>Le Félibrige</em>. Paris : Armand Colin, 3<sup>ème</sup> éd. revue et complétée, 1948, pp 30-31<br /><br />- ROCHEBLAVE Samuel. « <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k431824g/f598.image.r=poncy" target="_blank" rel="noopener">Georges Sand. Lettres à Poncy.</a> La littérature prolétaire - Vers la Révolution (1842 - 1848) », la <em>Revue des deux-mondes</em>, 1909<br /><br />- SAND Georges. « <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9657431r/f282.image" target="_blank" rel="noopener">Poésie</a> », <em>Revue indépendante</em>, 1er novembre 1841, p. 248.</p>
Format
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Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-19 Aurélien Bertrand
-
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Bernheim de Villers, Maxence
Bernheim de Villers, Maxence
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Journaliste
Description
An account of the resource
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Bernheim de Villers, Maxence </p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Maxence (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Maxenci (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Maxence Bernheim de Viviers (forme erronnée du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Maxence Bernheim de Villers, descendant de la célèbre famille de galeristes Berhneim, est essentiellement connu comme auteur d'un poème bilingue, <em>Sòrga</em> (IEO Messatges, 1958), et d’émissions radiophoniques pour le Club d'Essai de la radiodiffusion française dirigé par le poète et dramaturge Jean Tardieu de 1946 à 1963.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Parisien, il découvre la littérature occitane contemporaine grâce à une émission du Club d'Essai consacrée au <em>Carré de sept/Li quatre sèt</em>, pièce de théâtre de l’écrivain Charles Galtier (1913-2004). Il entre en relation avec des poètes occitans, en particulier Sully-André Peyre (1890-1961) et Henri Espieux (1923-1971) et consacre dès lors plusieurs émissions à la poésie occitane.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Quand il écrit son premier poème <em>Source</em>, il souhaite que celui-ci soit publié avec la traduction occitane d'Henri Espieux <em>Sòrga</em> (IEO Messatges, 1958). Le poème est salué par Robert Lafont dans la revue <em>Oc</em> et <em>les Cahiers du Sud</em>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Nous ne connaissons aucune autre œuvre de cet auteur.</p>
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Assié, Benjamin
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Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-07 Aurélien Bertrand
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<!--Biblio-->
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Œuvres :</p>
<ul>
<li>Maxence, <em>Sòrga : poëma</em> (version occitana d'Enric Espieu), Toulouse : Institut d'Etudes Occitanes, 1958, Rodez. <a href="http://test.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-detail.pl?biblionumber=80099">Où le trouver ?</a></li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">A consulter :</p>
<ul>
<li>"<em>La poesia d'oc a la radio</em> : interview de Maxence Bernheim par Henri Espieux", <em>OC</em>, n°187, 1953, pp. 43-44.</li>
<li>Sòrgas : Compte-rendu critique de Robert Lafont, <em>OC</em>, n°211, 1959, p.46.</li>
<li>"Robert Lafont, Lettres d'oc", <em>Cahiers du Sud</em>, n° 351, 1959, pp. 287-291.</li>
<li><em>La radio d'art et d'essai en France après 1945</em> [Multimédia multisupport] / [souvenirs, communications, documents écrits et sonores réunis et présentés par Pierre-Marie Héron]. - Montpellier : Centre d'étude du XXe siècle, Université Paul-Valéry, DL 2006, cop. 2006. - 2 disques compacts. - (Littérature et radio). - La couv. porte en plus : "Club d'essai de Paris, Centre d'essai de Montpellier". - Publication issue d'un colloque, 19-20 novembre 2004, Montpellier.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Archives :</p>
<ul>
<li>M. Maxence, <em>Poésie sans passeport</em>, 1952. Coll. CIRDOC - Archius : ms. 95. Voir la notice détaillée (texte émission radio) : <a href="http://www.calames.abes.fr/pub/ms/Calames-2013227122441871"> ici</a></li>
<li>Correspondance Robert Lafont / Henri Espieux (1950-1960). CIRDÒC - Archius : fonds Robert Lafont. Dans cette correspondance il est fréquemment question de “Maxence”, auteur de <em>Source</em> = <em>Sòrga</em></li>
</ul>
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http://vidas.occitanica.eu/items/show/2061
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Creative commons = BY - NC - ND
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Paris (France)
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1945-1968
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Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Wilson de Ricard, Lydie (1850-1880)
Wilson de Ricard, Lydie (1850-1880)
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Description
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<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Wilson de Ricard, Lydie (1850-1880) (forme référentielle française)</p>
<h2>Autres formes du nom</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Na Dulciorella (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Na Dulciorelle (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Na Dulciorela (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Na Dulciorela (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lydia Colona (pseudonyme)</p>
- Colonna (pseudonyme)<br /><br />- Lydia Colona (pseudonyme)<br />
<h2>Eléments biographiques</h2>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">Lydie, Marie, Fanny Wilson naît le 10 avril 1850 à Paris rue Chevalier du Guêt. Son père, Édouard, d’origine écossaise, est commissaire en marchandises, sa mère, Élise Joséphine Margée d’origine flamande, sans profession. Lydie est l’aînée de trois enfants, elle a une sœur, Jeanne, née en 1852 et un frère, George, né en 1855. Elle est baptisée catholique en l’église Saint-Germain l’Auxerrois à Paris.</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">Voisine des Ricard, elle participe au salon de la Générale et assiste à la création du mouvement poétique « Le Parnasse Contemporain », dont son mari est, avec Catulle Mendès, le co-fondateur. Elle fait ensuite un séjour de deux ans en pension en Angleterre à Keniworth dans le comté de Warwick. Amie d’enfance de Louis-Xavier de Ricard (1843-1911), celui-ci lui dédie en 1863, alors qu’elle n’a que 13 ans, un poème « Fantaisie Panthéiste » dans la Revue du progrès.</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">Après la Commune de Paris à laquelle il participe et au retour d’un exil en Suisse, leur relation devient amoureuse et ils se marient civilement le 16 Août 1873 à Autouillet, près de Montfort l’Amaury (aujourd’hui dans les Yvelines) où la famille de Lydie a une résidence secondaire. Le couple s’installe quelques mois après dans le Midi, d’abord à Montpellier, puis au Mas du Diable, à Castelnau le Lez, ensuite à nouveau à Montpellier mais dans le quartier excentré du Plan des Quatre Seigneurs dans une villa qu’ils ont baptisée <em>Mas de la Lauseta</em>.</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">Atteinte de tuberculose, maladie qui ne porte pas encore de nom, comme sa sœur qui meurt en 1877 à Montpellier, elle vit ses derniers mois à Paris près de sa mère mais, selon sa volonté, elle est enterrée civilement à Montpellier, à une époque (1880) où ces obsèques étaient un engagement républicain et faisaient encore scandale. Un hommage lui est rendu au cimetière Saint Lazare par les socialistes Ernest Jourdan et Antide (Antoine) Boyer. Son engagement républicain se retrouve dans ses lettres à Fourès comme dans ses œuvres françaises.</p>
<h2>Engagements dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">C’est à Montpellier qu’elle découvre tout à la fois la langue du Midi et ses paysages. Elle bénéficie pour son apprentissage des conseils d’Auguste Fourès et de Charles de Tourtoulon. Présente en 1876 et 1877 à la Santo Estello, elle est membre du Félibrige dès 1876. Elle participe avec son mari et Auguste Fourès à la création du Félibrige languedocien républicain appelé par la suite « Félibrige rouge », à l’édition de leur Almanach <em>La Lauseta</em> pour 1877, 1878 et 1879. Elle est présente dans la <em>Revue des langues romanes</em> dès 1877, 1878 et 1879 et dans <em>l’Almanac de lengadò</em> de 1877. Elle obtient le premier prix du sonnet avec son poème « A la mar Latina » aux Fêtes latines de Montpellier en mai 1878, tout en participant aux préparatifs du banquet de l’association fédéraliste l’Alouette, dont le Président d’honneur est Victor Hugo, au Faubourg Figuerolles.</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">Elle est présente aux réunions du Félibrige, de l’association des Langues Romanes, à la première Cour d’Amour de l’école du Paratge de Montpellier, à Font-Froide. Elle est également, avec son mari, à l’origine de l’association La Cigale de Paris ; une de ses œuvres a paru dans le volume de l’association en 1880.</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">Elle laisse une œuvre en français et en occitan publiée par son mari en 1891 sous le titre <em>Aux bords du Lez</em>, rééditée en 1995 chez Lacour à Nîmes. Elle entretient une correspondance importante notamment avec Auguste Fourès, son parrain en Félibrige, amoureux de sa sœur Jeanne, qui dédie aux deux sœurs de nombreux poèmes. La correspondance confirme que Lydie a bien appris le languedocien, dialecte de Montpellier, même si ses premiers textes semblent avoir été traduits soit par Fourès soit par Arnavielle. Les lettres témoignent aussi de son engagement républicain et féministe. En tant que marraine du nom de la revue <em>La Lauseta</em> elle inspire un certain nombre de poèmes portant ce titre, signés Charles de Tourtoulon, Langlade, Djan de la Djana… Sa «<em> Migrana</em> », dont au moins trois versions existent en Français, a inspiré le seul poème en occitan de Napoléon Peyrat : « A<em> Dona Graciorella Milgrana Felibressa de La Lauseta</em>. » Elle échange des poèmes avec la gardoise Léontine Mathieu-Goirand (1853-1923) qui dédie à elle et à sa sœur un certain nombre de poèmes.</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">Une biographie plus complète et la majeure partie de la correspondance échangée par Lydie Wilson de Ricard avec le poète Auguste Fourès, les extraits de lettres publiés en 1896 dans le Montpellier Républicain par Louis-Xavier de Ricard sont maintenant disponibles sous le titre <em>Lettres de la félibresse rouge</em>, avec une reprise de celle adressée à Mistral par la félibresse et que Jean-Marie Carbasse avait publiée avec celles de son mari en 1977. D’autres lettres de la Félibresse rouge sont encore à rechercher et découvrir notamment celles échangées avec Théodore Aubanel.</p>
Creator
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Blin-Mioch, Rose
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
- BLIN-MIOCH, Rose. <em>Étude critique de la correspondance de Lydie Wilson de Ricard (1850-1880)</em>, Université Montpellier III, Thèse de doctorat sous la direction de Philippe Martel, 2010<br /><br />- BLIN-MIOCH, Rose, <em>Lettres de la Félibresse rouge Lydie Wilson de Ricard (1850-1880)</em>, Mercuès, PULM, 2013<br /><br />- CARBASSE, Jean-Marie. <em>Louis-Xavier de Ricard Félibre Rouge</em>. Millau, éditions Mireille Lacave, 1977.<br /><br />- GOIRAND, Léontine. <em>Li risent de l’Alzoun</em>. Avignon, Aubanel, 1882, 241 pages<br /><br />- RICARD, Louis-Xavier de. <em>La revue du progrès</em>. Paris, avril 1863<br /><br />- RICARD, Louis-Xavier de. <em>Ciel, rue et foyer</em>. Paris, Lemerre, 1866<br /><br />- RICARD, Louis-Xavier de. <em>La Lauseta, Almanach des Félibres républicains.</em> Le Puy en Velay pour 1877, Montpellier pour 1878 et 1879. <br /><br />- RICARD, Louis-Xavier de, RICARD, Lydie. <em>Aux bords du lez</em>, Paris, Lemerre, 1891<br /><br />- SÉCHÉ, Alphonse. <em>Les Muses Françaises, anthologie des femmes poètes</em>. Paris, Louis Michaud, 1908, t.2. <br /><br />
<h2>Revues :</h2>
<br />- Société des langues romanes, <em>Revue des Langues Romanes</em>, Montpellier, Hamelin, 1870-1900<br /><br />- L'Éscolo das Felibres gardounencs d'Alès (ed), <em>Armana de lengadò</em>, Alès, A. Brugneirolle et Cie, 3 vol 1876-1878, ancien Armana Cevenou, 1877<br /><br />- Mistral, Frédéric (ed), <em>Armanac Provençau per lou bèl an de Dièu de</em>, 1878-1912, Avignoun, Roumanille, 1878 et 1880<br /><br />- Félibrige, <em>Cartabèu de Santo Estello</em>, Avignon, Roumanille et Aubanel 1876<br /><br />- Association "La Cigale", <em>La Cigale</em>, Paris, Librairie Sandoz et Fischbacher, G Fischbacher, éditeur, 33 rue de Seine, 1880
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Félibrige
Félibres Rouges
Temporal Coverage
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...-1854
1854-1876
1876-1914
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Lauraguais (France)
Montpellier (Hérault)
Paris (France)
Languedoc-Roussillon (France)
Île-de-France (France)
Aude (France)
Hérault (France)
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Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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Creative commons = BY - NC - ND
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-02-28 Aurélien Bertrand
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The nature or genre of the resource
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-
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Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Bastard, Antoine de (1911-1975)
Bastard, Antoine de (1911-1975)
Description
An account of the resource
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Bastard, Antoine de (forme référentielle française)</p>
<h2>Eléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;">Antoine de Bastard est né à Pau le 26 août 1911. Il fait des études de Lettres et Droit à l’université de Toulouse où il rejoint l’association de jeunesse occitane des <em>Estudiants Ramondencs</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">Fonctionnaire au Centre National du Commerce Extérieur en poste à Paris il y dirige la section parisienne de l’<em>Escole Gastou Febus</em>, école félibréenne béarnaise. Maître d’œuvre du Félibrige, il est aussi un membre actif des Amis de la Langue d’Oc, l’école félibréenne de Paris, dont il devient vice-président.</p>
<p style="text-align: justify;">Comme beaucoup de militants de sa génération ayant œuvré au sein des <em>Estudiants Ramondencs</em>, du Nouveau Languedoc (association d’étudiants montpelliérains) et d’<em>Occitania</em>, organe de la jeunesse fédéraliste occitane, il est aussi occitaniste et membre de l’Institut d’Études Occitanes jusqu’à sa mort dans un accident de voiture en 1975.</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Lespoux, Yan
Is Part Of
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Félibrige
Estudiants Ramondencs
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Escole Gastou Febus
Les amis de la Langue d'Oc (Paris)
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
- LESAFFRE, Jean. « Antoine de Bastard (1911-1975) », <em>La France Latine</em>, n° 63, 3ème trimestre 1975, p. 15-18<br /><br /> - SERÉ, Miquèu de. « Antony de Bastard », <em>Reclams de Biarn e Gascougne</em>, n° 5/6, 1975, p. 72-73.
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Toulouse (Haute-Garonne)
Paris (France)
Pau (Pyrénées-Atlantiques)
Midi-Pyrénées (France)
Île-de-France (France)
Aquitaine (France)
Haute-Garonne (France)
Pyrénées-Atlantiques (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1876-1914
1914-1939
1939-1945
1945-1968
1968-...
Subject
The topic of the resource
Fonctionnaire
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/10
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A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-02-13 Aurélien Bertrand
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2014-06-16
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A related resource
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Format
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Language
A language of the resource
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Type
The nature or genre of the resource
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-
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0cf386a1fdad278410247e367f7240c6
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Berthaud, Pierre-Louis (1899-1956)
Berthaud, Pierre-Louis (1899-1956)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Pierre-Louis Berthaud (Bordeaux, Gironde, 24 août 1899, Séry-Magneval, Oise, 8 août 1956), journaliste, homme politique, majoral du Félibrige (Cigale du Tarn), membre de l’Institut d’Études Occitanes (IEO), franc-maçon, cofondateur de la revue <em>Occitania</em> (1956).</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Berthaud, Pierre-Louis (forme référentielle française)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;">Fils d’instituteurs, il étudie à Bordeaux où il obtient une licence de Droit et Lettres. Mobilisé en tant que traducteur auprès des forces américaines en 1918, il est alors membre de la SFIO. Son ascension dans la fédération socialiste de la Gironde est d’ailleurs rapide puisqu’il assiste au congrès de Tours de 1920 en tant que délégué (bien que son mandat semble ne pas avoir été validé). Mais il se trouve éloigné de la vie militante pendant plusieurs années suite à un grave accident d’automobile auquel vient s’ajouter une tuberculose.</p>
<p style="text-align: justify;">Proche du nouveau maire de Bordeaux, Adrien Marquet, il devient conservateur adjoint à la Bibliothèque municipale de Bordeaux en 1925 ; poste qu’il occupe jusqu’en 1928, année où il quitte son emploi suite à une brouille avec Marquet pour se lancer dans le journalisme en tant que secrétaire de rédaction du journal <em>L’Avenir de la Vienne</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">Il devient directeur de ce journal en 1929 et le quitte en 1932 après ce qui semble être une longue succession de brouilles qui le voient notamment accusé d’être un sympathisant de l’Action Française.</p>
<p style="text-align: justify;">De retour en Gironde dans la maison familiale de Gaillan-en-Médoc, il tente de relancer sa carrière de journaliste en envoyant des articles à divers journaux et revues et essaie vainement de trouver une place au quotidien<em> La Petite Gironde</em> qui appartient au même consortium que <em>L’Avenir de la Vienne</em>. </p>
<p style="text-align: justify;">Il fait aussi là ses premiers pas dans la politique en tant que candidat. Après avoir vainement tenté en 1929 de monter une liste « républicaine d’intérêts municipaux » lors des élections municipales à Poitiers, il mène en tant que candidat républicain indépendant une liste pour les municipales de 1935 à Gaillan, terminant à la deuxième place, derrière la liste de droite et devant celle de gauche.</p>
<p style="text-align: justify;">Il rejoint finalement Paris en 1937, époque à laquelle il démissionne de la franc-maçonnerie à laquelle il avait été initié à Bordeaux en mars 1927. C’est à cette époque, semble-t-il, qu’il se met à faire plus régulièrement des piges pour divers journaux. Marié en janvier 1939 à <a href="https://vidas.occitanica.eu/items/show/2076" target="_blank" rel="noopener">Juliette Dissel</a>, il s’occupe à la même période de l’accueil des intellectuels catalans réfugiés qui sont hébergés à Roissy-en-Brie. Il devient par ailleurs directeur-gérant de la<em> Revista de Catalunya</em> pour les numéros édités en France en 1939-1940 et s’occupe du secrétariat de la Fondation Ramon Llull.</p>
<p style="text-align: justify;">Il quitte Paris lors de l’exode en juin 1940 pour rejoindre le sud. On le retrouve à Vichy en octobre 1940. Il occupe alors un poste de rédacteur au ministère de l’Information du gouvernement de Vichy. Là, dès le début de 1941, il entre en contact avec les services anglais pour leur transmettre des informations, notamment les minutes de la commission d’armistice de Wiesbaden. Il devient membre du réseau de résistance Mithridate et est arrêté par la Gestapo le 21 janvier 1944 interné à Moulins puis à Compiègne avant d’être déporté à Dachau le 6 juin 1944.</p>
<p style="text-align: justify;">De retour de déportation en mai 1945, son divorce ayant été prononcé pendant sa déportation, il se remarie avec Madeleine Castelain, rencontrée alors qu’ils travaillaient dans le même service du ministère de l’Information de Vichy. Il reprend rapidement ses activités de journaliste parlementaire et devient syndic de la presse parlementaire entre 1947 et 1949. Il assure par ailleurs le secrétariat du Comité international des anciens détenus de Dachau et représente à ce titre la France à la Commission internationale pour Service international de recherches sur les archives de la déportation conservées à Arolsen, ainsi que la vice-présidence de l’Amicale des Anciens de Dachau et la gérance et la direction de la revue de cette association.</p>
<p style="text-align: justify;">Après un échec aux élections législatives de 1951 dans le Tarn où il s’est présenté sous l’étiquette RPF, il est désigné le 11 juillet 1952 par l’Assemblée nationale, conseiller de l’Union Française avec l’étiquette UFAS (gaulliste). Cette charge l’amène à présider la Commission de l’Information et à être délégué de l’assemblée auprès de l’UNESCO. Son action parlementaire trouve son point d’orgue lors du débat sur le traité instituant la Communauté Européenne de Défense contre laquelle il prend fait et cause en 1954. Il est toujours conseiller de l’Union Française lorsqu’il décède d’une crise cardiaque le 6 août 1956.</p>
<h2>Engagements dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify;"> Pierre-Louis Berthaud s’intéresse très tôt à la langue d’oc et devient peu à peu un militant actif. En contact avec la langue dès la prime enfance dans la maison familiale où vivent ses grand-parents à Gaillan, il dit avoir pris conscience à l’adolescence de l’unité de la langue d’oc lorsque, ayant acheté une brochure intitulée <em>Poètes provençaux modernes</em>, il se rendit compte que le parler de Gaillan était, à peu de choses près, celui utilisé par les félibres provençaux.</p>
<p style="text-align: justify;">Dès le début des années 1920, il est en contact avec <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/12">Ismaël Girard</a> et, très certainement, abonné à <em>Oc</em>. Il faut sans doute voir en partie dans ce rapprochement l’intérêt qu’il développe alors pour la Catalogne à laquelle il consacrera de nombreux articles jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. C’est d’ailleurs cet intérêt qui l’amène à prendre contact au début des années 1930 avec Louis Alibert et l’abbé Joseph Salvat. En 1930, il participe aux fêtes du centenaire de Frédéric Mistral et est impressionné par Charles Maurras. C’est à la suite de ces fêtes qu’il va donner à Bordeaux et Poitiers des conférences consacrées au poète provençal, conférences réunies en 1931 dans une brochure intitulée <em>Frédéric Mistral, la langue occitane et la latinité</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">Curieux, sans cesse à la recherche de nouvelles informations il est abonné à la revue <em>Calendau</em> animée par Pierre Azéma et Léon Teissier, et se rapproche dès 1934 de la revue <em>Occitania</em> pour laquelle il écrit quelques articles en tant que correspondant pour la Gascogne. Intéressé par le projet politique que porte <em>Occitania</em>, il participe en décembre 1935 à Narbonne au congrès des Amis d’<em>Occitania</em> duquel sortira un « Programme occitaniste de base » à tendance fédéraliste. Lorsqu’il s’installe à Paris en 1937, il rentre rapidement en contact avec les Amis de la Langue d’Oc, l’école félibréenne parisienne, dont il devient vite un membre actif. C’est à ce moment-là qu’il se lie véritablement d’amitié avec <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/11" target="_blank" rel="noopener">Jean Lesaffre</a> qui participe lui-aussi à l’aventure d’<em>Occitania</em>. C’est à ce titre de membre des Amis de la Langue d’Oc qu’il organise l’accueil des intellectuels catalans.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1939, il prend en charge depuis Paris l’édition d’un journal destiné aux soldats occitans sur le front. Ce sera <em>Oc</em> – titre que lui confie alors <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/12" target="_blank" rel="noopener">Ismaël Girard</a> – édition de guerre qui paraît le temps de cinq numéros entre janvier et mai 1940.</p>
<p style="text-align: justify;">Le fait d’avoir un emploi au ministère de l’Information à Vichy ne freine pas l’action militante de Pierre-Louis Berthaud. Il continue par exemple à gérer pour les Catalans la <em>Revista de Catalunya</em> et la Fondation Ramon Llull. C’est encore à Vichy qu’il crée en 1942 un Centre Permanent de Défense de la Langue d’Oc après avoir publié en 1941 dans la <em>Revue Universelle</em> ses "Réflexions sur l’enseignement de la langue d’oc". Ce Centre Permanent de Défense de la Langue d’Oc a toutefois une activité limitée puisqu’il est porté essentiellement par le seul Pierre-Louis Berthaud.</p>
<p style="text-align: justify;">Celui-ci n’en est pas moins actif et s’implique notamment dans les vifs débats suscités dans la presse nationale et régionale par le décret Carcopino du 24 décembre 1942 qui autorise un enseignement facultatif des dialectes locaux. Toujours à Vichy, reprenant une idée de Max Rouquette du temps de la revue <em>Occitania</em>, il tente de créer un Office de Presse Occitane destiné à envoyer aux journaux nationaux et régionaux des articles sur la langue et les débats suscités autour d’elle. Là encore, l’échec est patent faute de pouvoir s’appuyer sur un collectif de militants susceptibles de prendre en charge une partie du travail.</p>
<p style="text-align: justify;">C’est à cette époque, vraisemblablement depuis 1938-1939, que Pierre-Louis Berthaud travaille à une bibliographie occitane, mais ses fiches disparaissent après son arrestation par la Gestapo en janvier 1944. Il n’en arrive pas moins à publier en 1942 une <em>Bibliographie gasconne du Bordelais</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">De retour de déportation, il reprend son activité militante en faveur de la langue d’oc. Il réussit ainsi à faire publier en 1946 le premier volume de sa <em>Bibliographie occitane (1919-1942)</em>. En 1947, il publie avec <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/11" target="_blank" rel="noopener">Jean Lesaffre</a> un <em>Guide des études occitanes</em>. Cette même année, lors de la Sainte-Estelle de Périgueux, il est élu majoral du Félibrige, succédant avec la cigale du Tarn à Jean Charles-Brun, ce qui n’est pas sans éveiller quelques tensions au sein du Félibrige eu égard au fait que Pierre-Louis Berthaud est aussi proche de l’Institut d’Études Occitanes dont il intègre le conseil d’administration. Son investissement en faveur de la langue et de la culture catalanes ne se démentent pas non plus ; il participe en 1945 à la création à Paris de l'<em>Institut Català d'Art i Cultura</em>, et de la revue <em>Presencia Catalana</em> dont il deviendra directeur-gérant en 1948, année où il préside la commission organisatrice des <em>Jocs Florals de la Llengua Catalana</em>, de Paris.</p>
<p style="text-align: justify;">C’est entre 1950 et 1951 qu’il s’investit dans ce qui apparaitra pour nombre de militants en faveur de la langue d’oc de cette époque comme son action la plus importante : en tant que fin connaisseur des mœurs parlementaires et délégué parisien du Cartel de Défense des Langues Régionales, il œuvre en coulisse auprès des députés, sénateurs et ministres en faveur du vote de la loi Deixonne sur l’enseignement des langues et dialectes locaux.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour autant, Pierre-Louis Berthaud n’abandonne pas ses travaux de recherche. Il travaille à un deuxième volume de la bibliographie occitane et profite de sa campagne électorale dans le Tarn en 1951 pour effectuer des recherches dans divers fonds d’archives et découvre ainsi la poétesse albigeoise Suzon de Terson (1657-1684). Le début des années 1950 est aussi le moment où les relations entre Pierre-Louis Berthaud et le Félibrige se tendent. Début 1952, avec l’abbé Joseph Salvat et Frédéric Mistral Neveu, il remet sur le tapis un sujet sensible en lançant auprès du Félibrige une démarche en vue de lever « l’indignité consistoriale » qui touche Charles Maurras depuis la Libération. En 1951, c’est grâce à lui que lors de la Sainte-Estelle d’Aurillac Pierre Rouquette est élu majoral contre Charles Rostaing. Cette élection fait ressurgir le conflit latent entre « Provençaux » et « Occitans ». L’année suivante, lors de la Sainte-Estelle de Clermont-l’Hérault, les trois candidats « occitans », <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/11" target="_blank" rel="noopener">Jean Lesaffre</a>, <a href="https://vidas.occitanica.eu/items/show/2062" target="_blank" rel="noopener">Léon Cordes</a> et Roger Barthe sont battus par des candidats « provençaux » après une intense campagne menée auprès du consistoire par des majoraux « provençaux » et Sully-André Pierre. Parrain de <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/11" target="_blank" rel="noopener">Jean Lesaffre</a> qui se présentait au majoralat en hommage à Joseph Loubet dont la cigale était vacante après sa mort, Pierre-Louis Berthaud vit particulièrement mal ce camouflet. C’est en réaction à ce qu’il considère comme une machination qu’il démissionne en juin 1952 de son titre de majoral et qu’il publie une acerbe <em>Letro au Capoulié sus lis eleicioun de Clarmount e l’anamen dóu Felibrige</em>. Sa démission rejetée lors de la Sainte-Estelle de 1953, il demeure majoral mais a tôt fait de réserver son action militante à l’Institut d’Études Occitanes et de devenir un véritable trouble fête au sein du Félibrige en jouant notamment un rôle essentiel dans la mise en place d’une véritable contre-cérémonie pour célébrer les cent ans de l’association en 1954 en Avignon et en convaincant les ayant-droits de Théodore Aubanel d’éditer les œuvres du poète en graphie classique.</p>
<p style="text-align: justify;">Bien qu’occupé par ailleurs par ses différentes activités, parlementaires ou au sein des associations d’anciens déportés, Pierre-Louis Berthaud consacre beaucoup d’énergie jusqu’à sa mort à l’Institut d’Études Occitanes au sein duquel il apparait comme un conseiller très influent. Son dernier projet est la reprise du titre <em>Occitania</em> avec <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/12" target="_blank" rel="noopener">Ismaël Girard</a>. Les deux hommes, avec l’aide de Robert Lafont, entendent créer un journal d’information économique et culturelle destiné à sensibiliser les milieux d’affaires aux perspectives de développement des régions occitanes. Trois numéros paraissent en 1956 avant la mort de Pierre-Louis Berthaud. Le journal continuera à paraître sous l’autorité d’<a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/12" target="_blank" rel="noopener">Ismaël Girard</a> jusqu’en 1962.</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Lespoux, Yan
Subject
The topic of the resource
Journaliste
Personnalité politique
Is Part Of
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Félibrige
Franc-Maçonnerie
Parti Socialiste / SFIO
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Bordeaux (Gironde)
Paris (France)
Aquitaine (France)
Île-de-France (France)
Gironde (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1876-1914
1914-1939
1939-1945
1945-1968
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
- LESAFFRE, Jean. <em>Un humaniste et un homme d’action, Pierre-Louis Berthaud (1899-1956).</em> Paris, Les amis de la Langue d’Oc Paris, 1957 & <em>Oc</em>, n° 201-202, juillet-décembre 1956 <br /><br />- Notice biographique du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.<br />
<h2>Fonds d'archives</h2>
- Fonds Pierre Azéma, Béziers, CIRDÒC (AZP07, AZP22) <br /><br />- Fonds André J. Boussac, Béziers, CIRDÒC (BOU04) <br /><br />- Fonds Robert Lafont, Béziers, CIRDÒC (LAF1954, LAF1955, LAF 1956, LAF06, LAF07, LAF61)<br /><br />- Fonds Ismaël Girard, Béziers, CIRDÒC Fonds du Collège d’Occitanie (CQ003, CQ021, CQ311, CQ519) <br /><br />- Fonds Joseph Salvat, Béziers, CIRDÒC, Fonds du Collège d’Occitanie (CP008bis)<br /><br />- Fonds André Lebey, Paris, Office Universitaire de Recherches Socialistes (50 APO 9) <br /><br />- Archives de Pierre-Louis Berthaud, Nanterre, Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (F° delta rés 766) <br /><br />- Archives départementales de la Gironde, Bordeaux (1 M 554) Dossier de parlementaire de Pierre-Louis Bertaud, Paris, <br /><br />- Archives Nationales (C 16122) Dossier de résistant de Pierre-Louis Berthaud<br /><br />- Service Historique de la Défense, Vincennes (16P53393) <br /><br />- Archives du personnel du ministère de l’information de Vichy, Paris<br /><br />- Archives Nationales (F41 7) <br /><br />- Archives du Grand Orient de France, Paris
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Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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2019-02-13 Aurélien Bertrand
Date
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2014-06-16
Relation
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
BERTHAUD
Pierre-Louis