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Georges Gros (Nîmes, 1922-2018)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Écrivain
Conteur
Description
An account of the resource
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Né </span><span style="color: #444444;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">le 6 décembre 1922 à Nîmes</span></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> dans une famille ouvrière, père de culture protestante quoiqu’athée, mère catholique, instituteur adepte des techniques Freinet (dont il était un ami personnel), il grandit dans le quartier populaire de La Placette, peuplé d’artisans et de petits commerçants, il découvre l’occitanisme grâce à la rencontre d’Aimé Serre dans le cadre du mouvement Freinet. Son engagement occitaniste se déploie dans ses trois activités : pédagogue, écrivain et conteur.<br /><br /><br /></span></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><br />Formes référentielles :</h3>
<p style="margin-bottom: 0.28cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri Light, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #444444;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Georges Gros </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0.28cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri Light, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p>
<h3>Autres formes du nom :</h3>
<span style="color: #444444;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Georges-Louis Gros</span></span></span><br /><span style="color: #444444;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;"><br />Jòrgi Gròs, Jòrgi Gros (forme occitane) <br /></span></span></span><br />
<p style="margin-bottom: 0.28cm; line-height: 100%;"></p>
<h2>Éléments biographiques<br /><br /></h2>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Georges Gros est né à Nîmes le 6 décembre 1922, d’un père maçon – plâtrier – et d’une mère au foyer. Enfance et jeunesse se passent au cœur des quartiers de la Placette et des « </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i><span style="background: #ffffff;">pès descauç </span></i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">» (va-nu-pieds), peuplés d’artisans et de petits commerçants ; les lieux et les gens vont lui laisser les empreintes que l’on retrouve tout au long de son œuvre littéraire et de ses engagements. Ses cousins paysans gardois parlent occitan.</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Par la volonté de sa mère, il fait toutes ses études jusqu’au baccalauréat (1941) au lycée Alphonse Daudet à Nîmes, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">chose rare dans les milieux populaires</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">. Il s’y forge une solide culture qu’il ne cessera toute sa vie d’enrichir. Il apprend l’italien et l’allemand et se passionne pour la philosophie. Ainsi cite-t-il parmi ses lectures</span></span> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Lefebvre, Morin, Sartre, Levi-Strauss, Barthes, Kristeva, Foucault, Michel Serres. À propos des théoriciens du conte, il cite aussi Propp, Lacarrière, Vernant, Ecco… Son œuvre littéraire est nourrie de lectures diverses dont les allusions apparaissent souvent au fil des pages comme autant de clins d’œil. </span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Il épouse en 1941 Yvette- Marie Louise Roche, couturière, dont la mère est Auvergnate et ils ont deux filles Lise (1943) et Martine (1948). Les doubles racines de la montagne et de la Méditerranée rythmeront la vie et l’identité de la famille Gros-Roche…</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Sa jeunesse est marquée par la guerre d’Espagne et la fréquentation des Auberges de jeunesse en compagnie d’amis de lycée dont certains rejoindront les FTP, l’écrivain occitan René Siol (mort en 2011), Jean Vallatte (assassiné par les nazis en 1944)... </span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">En novembre 1941, alors qu’il n’a pas encore 20 ans et qu’il n’a pas de formation il est recruté comme </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>instituteur suppléant</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> et envoyé pour huit mois au Martinet, dans les Cévennes minières. Année difficile à l’issue de laquelle il confie avoir compris que ce métier serait le sien, ce que confirme une année de stage pédagogique en 1942. </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Affecté dans le cadre du STO à des fonctions administratives, il peut falsifier des fiches pour éviter le départ des soutiens de famille. Recherché, il est envoyé par son inspecteur en 1944 à Montagnac, à 23 km au nord de Nîmes où il découvre la pédagogie Freinet. Il n’évoquait jamais ces activités résistantes ni les années de guerre… modestie extrême certes et aussi souvenirs traumatiques.</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">En 1947, affecté à Vauvert, il y rencontre un autre instituteur – qui allait devenir plus tard professeur au lysée Dhuoda – l’écrivain occitan Aimé Serre, (auteur du roman d’inspiration autobiographique </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i><span style="background: #ffffff;">Bogres d’ases</span></i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">), grâce auquel il associe désormais pédagogie Freinet et occitanisme. Affecté à Brignon de 1952 à 1954, puis à Nîmes où il obtient un poste en janvier 1954 à l’École d’application du Mont Duplan, avec une équipe d’enseignants convaincus et passionnés d’éducation nouvelle, il poursuit son engagement dans la pédagogie Freinet : dans le cadre d’une équipe d’enseignants convaincus : </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">journal scolaire, correspondance scolaire, imprimerie à l’école, travail individuel, expression libre, art enfantin, coopérative scolaire. Il devient en 1954 président du Groupe Gardois de l’Ecole Moderne. Les échanges et travaux d’enseignants se multiplient départementalement, nationalement et internationalement. </span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">De 1964 à 1966, avec Aimé et Abeille Serre, il participe à des stages de formation des élèves instituteurs en Afrique. L’Afrique (Gabon, Tchad et Cameroun) est la source d’inspiration pour son roman </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo Batèu de pèira</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Revenu à Nîmes, il exerce en classe de transition, puis devient conseiller pédagogique </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">au Collège Jules Verne (1969), </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">avant de demander son affectation en 1973 dans la classe unique du quartier de la Planette, où résident ses amis Serre.</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Il prend sa retraite de l’enseignement en 1978, ce qui lui permet de passer plus de temps à l’écriture et il reste très actif pratiquement jusqu’à son décès en 2018. Il est de toutes les manifestations syndicales et se considère comme un militant de gauche, sans cependant avoir jamais été membre d’aucun parti.<br /><br /></span></span></p>
<h2>Engagements dans la renaissance d'oc</h2>
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"><br />Des engagements et activités multiples</span></span></span></h3>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">L’enfance de Georges Gros est nourrie d’occitan, pratiqué en famille et entre voisins, langue littéraire de Bigot, dont beaucoup de Nîmois aimaient à réciter les fables. </span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Avant sa rencontre avec Aimé Serre, qui le projette dans la reconquête de la langue et la culture occitanes, </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Georges Gros, même s’il avait commencé à écrire en occitan à partir de 1950, n’avait pas projeté cette culture occitane populaire dans un investissement conscient – pédagogique, artistique ou militant. À partir de cette prise de conscience, dans le cadre d’associations occitanistes comme de structures de l’éducation populaire à laquelle il était très attaché (</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Bibliothèque pédagogique Henri Gaillard, Comité de la Placette…)</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">, il fait vivre cette culture occitane dans des stages, conférences, émissions de radio et télévision. Il intervient également dans des établissements scolaires où il anime des ateliers d’écriture comme au Lycée Camargue (actuellement lycée Ernest Hemingway) pendant plusieurs années scolaires.</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Habitant le quartier de Montaury, proche de la Placette et de son comité de quartier, il vit au cœur de lieux familiers, entouré de connaissances fidèles, où est vivante l’empreinte du poète Bigot. Dans le cadre de l’atelier occitan de Jean Journot et des ateliers MARPOC il donne des cours d’occitan pour adultes.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">À la fin des années 1970, il est témoin des débats passionnés de l’IEO entre deux tendances qui s’en disputent la direction, la tendance « Alternative », regroupée autour de Robert Lafont et la tendance « </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>IEO non dependent</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> » autour d’Yves Rouquette. Les occitanistes nîmois se placent majoritairement dans le sillage de Robert Lafont. La défaite, deux années consécutives, 1980 et 1981, de la tendance « Alternative » – dont la participation de ses membres est refusée au sein du conseil d’administration – crée un traumatisme dans l’IEO. Une bonne partie des fidèles de Robert Lafont démissionnent et créent des structures alternatives dont la MARPOC, en 1980, à Nîmes. Georges Gros en est le vice-président. La MARPOC va organiser les Rencontres populaires occitanes, prenant le relais de l’ancienne Université occitane d’été, qui était organisée à Nîmes sous l’égide de l’IEO.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">En 2007, MARPOC et IEO se retrouvent de nouveau unis ; le nom d’Université occitane d’été est repris et continue de nos jours, animée par une équipe sous la direction notamment de Georges Peladan. Georges Gros, sans jamais s’imposer, avec une modestie que l’on pourrait juger excessive, avec un souci permanent du dialogue, prête volontiers son concours à ces lieux de formation populaire qui ont pu réunir un temps des centaines de participants.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Georges Gros est aussi de toutes les grandes manifestations pour la langue, pour sa place à la télévision… mais il est bien sûr présent dans d’autres rassemblements comme ceux des années 1970 sur le Larzac.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Passionné par le conte, il crée l’association de conteurs « La voile et l’Ancre » avec sa fille Lise Gros et sa petite-fille Delphine Aguiléra et se réjouit de voir ses filles et ses petites-filles prendre le relais en devenant enseignantes d’occitan, conteuses, chanteuses ou écrivaines.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Un hommage lui a été rendu à Nîmes lors d’un colloque en juin 2007 intitulé </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo dich e l’escrich</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">. Ce colloque a donné lieu à l’édition de l’ouvrage : </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo Dich e l’Escrich. Jòrgi Gròs, ensenhaire, militant, escrivan, contaire</i></span></p>
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">L’œuvre littéraire</span></span></h3>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Georges Gros a construit à partir des années 1980 une œuvre essentiellement en prose – contes, nouvelles et romans – avec quelques textes poétiques dont certains écrits en vue d’une interprétation musicale (Delfina Aguilera, Groupe </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Osco</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Groupe </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Masc</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Rémi Salamon...). Tout en adoptant la graphie classique de l’occitan, il se réfère au parler du poète Nîmois Antoine Bigot, le provençal dans sa forme nîmoise, dont il a une totale maîtrise, et emploie une forme de langue riche et cohérente.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Il participe aussi à la création de la revue </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Mar e Mont</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, complétée par des éditions du même nom ; on peut voir dans ce titre le signe de son double attachement géographique (Nîmes et Auvergne) mais aussi les paysages doubles du Gard – où s’est passé l’essentiel de sa vie - que l’on retrouve dans ses contes. L’Auvergne, pays de son épouse, apparaît en particulier dans le roman </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lei bugadièras blavas</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Si l’œuvre s’organise principalement autour de la ville de Nîmes et des garrigues environnantes, c’est une ville ouverte qu’elle donne à voir, à l’image de cette « </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Placeta</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> », minuscule place populaire d’où s’échappent sept rues. Georges Gros réinvestit les lieux de tout un imaginaire issu de la tradition orale. À ces mythes traditionnels organisés autour de personnages comme la </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Romèca</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, qui hantait les puits des maisons, il associe la vie quotidienne de la ville, celle de son enfance dans des quartiers populaires, et la cité d’aujourd’hui, toute pétrie d’occitanité à travers ses toponymes, du Chemin des Anticailles à celui de Camplanier.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Cependant, l’œuvre de Georges Gros est tout sauf enfermée. Les séjours en Afrique lui ont inspiré le roman </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo Batèu de pèira,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> qui joue entre l’Afrique et Nîmes, lieu de départ et lieu de retour. Le bateau de pierre, c’était, dans l’imagination de l’enfant, le nom d’un immeuble familier, boulevard Jean-Jaurès, semblable à la proue d’un navire. Au fil des contes et romans, le monde est convoqué, dans son histoire comme dans son actualité, des résistants de « L’Affiche rouge » à ce jeune Palestinien, surpris malgré lui en pleine Intifada et protégé par un artisan… juif. Beau conte de Noël, qui n’ignore pas, cependant, l’épaisseur du réel. Quant au roman </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Ieu, Bancèl oficièr d’Empèri</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, c’est sur plusieurs moments d’histoire qu’il joue, à travers l’évocation des Camisards ou celle du communard Louis Rossel dont le deuxième personnage du roman, l’officier Le Hir, objecteur de conscience des années 80, croise le destin.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Les contes – dont une grande partie est encore inédite – sont peuplés de figures croisées dans une vie d’observateur aigu et empathique des choses et des êtres, souvent observés par </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>lo Jorgeon</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, le petit Georges, figure de l’auteur-enfant, qui parcourt en liberté les rues de sa ville. Humbles vendeurs d’herbes sauvages, lavandières, enfants facétieux, marginaux souffre-douleur, gitans plus ou moins sédentarisés… l’œuvre abonde de ces figures dessinées en quelques traits expressifs.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Certains contes, expérimentés par le pédagogue, sont destinés aux enfants, mais beaucoup supposent un public adulte. L’auteur en a d’ailleurs établi un répertoire raisonné et les signale comme « philosophiques », « sociologiques », ou encore « satiriques ». Ce répertoire témoigne de la pratique d’écriture consciente qui est la sienne. En effet, le classement qu’il établit de ses contes, comme ses articles théoriques font montre d’une réflexion du plus haut niveau, inspirée de ses lectures d’ethnologie et d’anthropologie</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">C’est certainement la conjugaison entre l’humour, la spontanéité et l’humanité du conteur-pédagogue, son écoute du monde et des gens (l’occitan a un seul mot pour dire ces deux réalités : </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>lo mond</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">), sa maîtrise d’une langue riche, juste et variée dans ses tonalités, et la science critique de l’érudit, qui expliquent la qualité de cette œuvre.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Florian Vernet, autre pédagogue écrivain, concluait ainsi sa préface aux </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Contes de las garrigas nautas : </i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">« Ces trois contes, comme tous ceux qu’il a écrits au cours de sa vie valent aussi pour la langue, cet occitan de Provence si fluide, si élégant, si classique. Un des miracles des contes réussis, c’est ainsi de rendre accessible et sensible à tous la diversité, la beauté parfois tragique et la vertigineuse complexité du monde. ».</span></p>
<h2>Bibliographie de l'oeuvre publiée en volumes <br /><br /></h2>
<p><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Nb. Un inventaire complet de l’œuvre, y compris les inédits a été publié dans le </span>n° 1 de la <i>Revue des Langues romanes</i>, 2022, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée</p>
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Romans</span></span></h3>
<span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"></span></span>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo batèu de pèira, </i>IEO « A tots », Toulouse, 1984.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Ieu, Bancel, oficièr d’Empèri / Moi, Bancel, officier d’Empire, </i>traduction française par Aimat Serre, MARPOC / IEO 30, Toulouse, 1989.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Lei bugadièiras blavas : Cronicas d’una pantaissada, </i></span><span lang="es-ES">MARPOC « Mar e Mont », Nîmes, 2014.</span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Le bateau de pierre, </i>traduction de Lise Gros, IEO, Puylaurens, 2020<i>.</i></span></p>
<br />
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Contes</span></span></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lei còntes de la Placeta e dau Cors Nòu / Les contes de la Placette et du Cours Neuf, MARPOC « Vivre à Nîmes », </i>Nîmes, 1982 ; 2<sup>ème</sup> édition L’Aucèu libre, Salinelles, 2019.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Còntes de la Planeta e dau Planàs, </i></span><span lang="es-ES">ROMEC, Nîmes, 1985.</span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Sornetas e cançonetas, </i></span><span lang="es-ES">CDDP - CRDP, Nîmes, 1989.</span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Lo pichòt trin, </i></span><span lang="es-ES">Calandreta nimesenca, Nîmes, 1993.</span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>L’enfant bravonet, </i>Calandreta nimesenca, Nîmes, 1995.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>La paura Chacha, </i>Calandreta Aimat Serre, Nîmes, 1995.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Michèu l’Ardit en avion, </i>Calandreta Aimat Serre, Nîmes, 1995.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>L’autra Arlatenca</i>, in<i> Colors, </i>Lycée de la Camargue, Nîmes, 1997.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Còntes de la Fònt de Nimes, </i>MARPOC « Mar e Mont », Nîmes, 1997.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Còntes de la garriga nauta / Contes de la haute garrigue, </i>traduction par Marie-Jeanne Verny, CRDP, Montpellier, 2009.</span></p>
<br />
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Nouvelles</span></span></span></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Paraulas pèr una ciutat</i></span><span lang="es-ES">, Lycée de la Camargue, Nîmes, 1995</span><span lang="es-ES"><i>.</i></span><span lang="es-ES"> </span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES">Contient : </span><i>« Lo batèu de pèira » </i>[extrait],<i> « Lei Pòrtaclaus », « ZUP Nòrd » </i>[Extrait de<i> Ieu, Bancèl</i>], « <i>Charter</i> », « <i>Ciutat</i> <i>dau</i> <i>sòmi</i> », « <i>La Monaca blanca</i> », « <i>Lo lièch</i> », « <i>Vilaverda</i> », « <i>Fontblanca</i> », « <i>Fontnegra</i> ».</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Ai bèus jorns / Aux beaux jours, </i>MARPOC « Mar e Mont », Nîmes, 2006.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Contient : « <i>Gartenstrasse</i> », « <i>Es pas de creire</i> », « <i>Ai bèus jorns</i> », « <i>Nadau d’Intifada</i> », « <i>Lo Gèli gelat</i> », « <i>Retorn a l’infèrn</i> », « <i>Manitoba Dry</i> », « <i>Lo Moisset</i> », « <i>Un laüsert sus lo braç</i> », « <i>Lo sembla-aucèu</i> », « <span style="color: #008000;"><i>L</i></span><i>a filha mauva</i> », « <i>Lo papet de Lotza</i> ».</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Ai ribas de la mar bèla / Sur les rives de la mer belle, </i>IEO, Nîmes, 2009.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Contient : « <i>La vela e l’ancora</i> », « <i>La pèira dau drac</i> », « <i>La dança de la Tarasca</i> », « <i>La Farfaneta</i> », « <i>Lei tres corrièrs deis Aigas Mòrtas</i> », « <i>La sòrre dei tretze vents</i> », « <i>L’ombra de l’engana</i> », « <i>L’òme qu’aviá pas enveja</i> », « <i>Lo chivau de mar</i> », « <i>Imatges dimenchaus</i> », « <i>Lei chucasang de Teba</i> », « <i>Lo còp de Samòta</i> », « <i>Lei Dieus de sabla</i> », « <i>Mi</i><span style="color: #008000;"><i>è</i></span><i>gterrana</i> ».</span></p>
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Poésies</span></span></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Un jorn, un « ai ! qu ? » / Un jour, un haiku </i>!, IEO Lengadòc, Béziers, 2012.</span></p>
<br />
<h2><span style="color: #0070c0;"><span style="background: #ffffff;">Bibliographie secondaire</span></span></h2>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-variant: small-caps;">Bastide</span>, Bernard, « Les contes de la Placette et du Cours Neuf », <i>Calades</i>, n° 33, novembre 1982, p. 13.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-variant: small-caps;">Castan</span>, Félix-Marcel, « Per saludar Jòrgi Gròs », <i>L’Occitan</i>, n° 100, 1992, p. 5.</span></p>
<br />
<p class="sdfootnote-western" align="justify"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Fourié</span></span></span><span style="font-size: medium;">, Jean, « Gros (Georges) », dans </span><span style="font-size: medium;"><i>Dictionnaire des auteurs de langue d'oc de 1800 à nos jours</i></span><span style="font-size: medium;">, Aix-en-Provence, Félibrige, 2009.</span></p>
<br />
<p class="sdfootnote-western" align="justify"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Gros</span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> Lise, </span></span><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Peladan</span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> Jòrdi, </span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><i>Lo dich e l’escrich : Jòrgi Gròs, ensenhaire, militant, escrivan, contaire</i></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">, actes del colloqui Total Festum, IEO Gard, Nimes, 2008.</span></span></p>
<br />
<p class="sdfootnote-western" align="justify"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Paul, </span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Claudine, </span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><i>Georges Gros, écrits et discours occitans d’un pédagogue nîmois</i></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">, mémoire de master 2, université Paul-Valéry, Montpellier III, 2006. Disponible également au CIRDOC.</span></span></p>
<br />
<p class="sdfootnote-western" align="justify"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Vielzeuf</span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">, Aimé, « Georges Gros », in </span></span><span style="font-size: medium;"><i>Conteurs et poètes cévenols et gardois d’aujourd’hui, </i></span><span style="font-size: medium;">1987, Librairie occitane de Salindres, p. 69-72.</span></p>
<br />
<h2><span style="color: #0070c0;"><span style="background: #ffffff;">Sitographie</span></span></h2>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES">Site del jornal </span><span lang="es-ES"><i>Aquò d’aquí </i></span><span lang="es-ES">: Georges Gros présente </span><span lang="es-ES"><i>Lei bugadièiras blavas</i></span><span lang="es-ES">. </span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="http://www.aquodaqui.info/Jorgi-Gros-presenta-sei-Bugadieirias-blavas-a-Nimes_a699.html" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #7030a0;">http://www.aquodaqui.info/Jorgi-Gros-presenta-sei-Bugadieirias-blavas-a-Nimes_a699.html</span></a></u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #000000;">Site del Cep d’òc : Jòrgi Gròs raconte sa rencontre avec Prévert chez Célestin Freinet. </span></u></span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="http://www.aquodaqui.info/Jorgi-Gros-presenta-sei-Bugadieirias-blavas-a-Nimes_a699.html" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #7030a0;">http://www.aquodaqui.info/Jorgi-Gros-presenta-sei-Bugadieirias-blavas-a-Nimes_a699.html</span></a></u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #000000;"><span lang="es-ES">Site del jornal Aquò d’aquí : Lo batèu de Pèira.</span></span></u></span><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span lang="es-ES"> </span></span></span></u></span><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #7030a0;"><span lang="es-ES">aquodaqui.info/Lo-bateu-de-peira_a1564.html</span></span></u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="en-GB">Site d’</span><span lang="en-GB"><i>Occitanica</i></span><span lang="en-GB"> : </span><span lang="en-GB"><i>Lo dich e l’escrich</i></span><span lang="en-GB">. </span><span style="color: #7030a0;"><span lang="en-GB"><u>occitanica.eu/items/show/19510</u></span></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Site del CIRDOC Institut occitan de cultura : Hommage à Georges Gros. <span style="color: #7030a0;"><u>oc-cultura.eu/evenements/exposition-hommage-a-jorgi-gros</u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Site de <i>L’eko des quartiers</i> : Adieussiatz Jòrgi Gròs. <span style="color: #7030a0;"><u>ekodesquartiers.net/2018/02/19/adieussiatz-jorgi-gros/<br /><br /></u></span></span></p>
<br /><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="color: #000000;"><span lang="es-ES">Site del </span></span><span style="color: #000000;"><span lang="es-ES"><i>Jornalet</i></span></span><span style="color: #000000;"><span lang="es-ES"> : </span></span><span lang="es-ES">Nos a quitat lo grand pedagòg e escrivan Jòrgi Gròs. </span><span style="color: #7030a0;"><span lang="es-ES"><u>jornalet.com/nova/9474/nos-a-quitat-lo-grand-pedagog-e-escrivan-jorgi-gros/<br /><br /></u></span></span></span><br /><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES">Site del </span><span lang="es-ES"><i>Diari </i></span><span lang="es-ES">: Silvan Chabaud : Lo dire e l’escriure, Jòrgi Gròs. </span><span style="color: #7030a0;"><span lang="es-ES"><i><u>lodiari.com/lo-dire-e-lescriure-jorgi-gros/</u></i></span></span></span><br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;">Verny</span></span><span style="color: #000000;">, Marie-Jeanne, dir., </span><span style="color: #000000;"><i>« Georges Gros » in Mille ans de littérature d’oc, </i></span><span style="color: #000000;">Université ouverte des Humanités / Université Paul-Valéry, 2016 : </span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="http://uoh.univ-montp3.fr/1000ans/?p=3314">http://uoh.univ-montp3.fr/1000ans/?p=3314</a></u></span><span style="color: #000000;"> </span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-variant: small-caps;">Site de TèVéOC :</span><span style="color: #008000;"> </span><a href="http://www.teveoc.com/"><span style="color: #0000ff;"><u><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;">www.</span></span></u></span><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #000000;">teveoc.com</span></u></span></a><span style="font-variant: small-caps;"> : </span>émissions « Lenga d’Òc », reportages sur Jòrgi Gròs, <span style="font-variant: small-caps;">p</span>ar exemple<span style="color: #008000;"> </span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://youtu.be/1QZog-PPTYQ">https://youtu.be/1QZog-PPTYQ</a></u></span><span style="color: #008000;"> </span>et <span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://youtu.be/MdsVyptC_TU">https://youtu.be/MdsVyptC_TU</a></u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"></p>
<h2><br /><br /><br /><br /></h2>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Marie-Jeanne VERNY, avec la collaboration de Lise GROS
crédit photo : Georges Souche
Source
A related resource from which the described resource is derived
Archives familiales
Entretiens avec Georges Gros (2002 et 2009), le premier publié dans la revue Lenga e país d’oc, 41, le deuxième mis en ligne sur le site du CRDP de Montpellier. Ces deux entretiens ont été repris dans le n° 1 de la Revue des Langues romanes, 2022, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée
Publisher
An entity responsible for making the resource available
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2022-01-13, Blandine Delhaye
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
Rights
Information about rights held in and over the resource
Cet article est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution (Marie-Jeanne Verny et Lise Gros, ReSO, CIRDOC)- Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
crédit photo : Georges Souche
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Article biographique
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Spatial Coverage
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Nîmes (Gard)
Gard (France)
Afrique
Temporal Coverage
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1914-1939
1939-1945
1945-1968
1968-...
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Institut coopératif de l’Ecole moderne ICEM-Freinet
Syndicat national des instituteurs (SNI)
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
PEN-Club de langue d’oc
Maison pour l’animation et la recherche populaire occitane (MARPOC)
Réseau interrégional de recherches-actions économiques, sociales et culturelles (RIRESC)
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/6d4a459f3beaf6ded51d250d22a26363.jpg
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Savinian (1844-1920)
Savinian (1844-1920)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Savinian est le principal pédagogue du Félibrige du XIXème et du début du XXème.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Savinian (1844-1920)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lhermite, Joseph (nom à l'état civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- René Montaut (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Frère Savinien (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Savinien, ou Savinian en occitan est le nom en religion de Joseph Lhermite</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Élève des Frères des Écoles chrétiennes (la principale congrégation enseignante) à Villeneuve, commence son noviciat à Avignon en 1857, et reçoit le nom de Frère Savinien-Joseph. Enseignant à Alès de 1860 à 1872 (sauf 1862 passée à Uzès).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Le Frère Troyen, directeur, fait donner à ses Frères des leçons par les professeurs du lycée. En 1872, à 28 ans, il est chargé de la première classe de l’école publique des Ortolans à Avignon.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1882, il devient directeur de l’école des Frères à Arles, et installe les Frères dans de nouveaux locaux (8 classes et 11 Frères, 319 élèves), après la laïcisation de l’école publique.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">À partir de 1896, il est nommé « visiteur » (inspecteur) des Écoles chrétiennes du district d’Avignon.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1901 il est appelé à l’« institut technique » (dixit J. Flamme, maison centrale des Frères, Institut de Mérode <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>) de Rome où il dirige l’enseignement du français.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Revenu en France, il dirige comme frère sécularisé, après l’interdiction des congrégations enseignantes en 1904, sous son nom de Joseph Lhermite, le pensionnat de Bourg-Saint-Andéol. En 1907, il dirige la grande école professionnelle de Lyon. En 1908, il rejoint Avignon comme inspecteur, puis voyage aux Baléares où s’était reformé son district d’Avignon. En 1912, il se rend à Paris pour revendiquer les droits des anciens religieux, puis se retire à la maison de retraite des frères d’Avignon, au moment où est suspendue l’interdiction à la suite de « l’Union sacrée ». Après guerre, il voyage en Italie, Belgique, Angleterre, Espagne (1919).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Botaniste, archéologue, peintre à ses heures, il connaissait les langues anciennes et cinq langues modernes.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ranquet est un ami d’enfance. Dès 1857, il connaît Roumanille à Avignon. Il fait la connaissance de Frédéric Mistral en 1871, à l’occasion du mariage d’Arnavielle à Alès. Mistral lui fait connaître l’ouvrage de Michel Bréal, déjà professeur au Collège de France, <em>Quelques mots sur l’instruction publique en France</em>, publié avec succès en 1872, et qui prône l’usage des « patois » pour apprendre le français, peut-être à l’occasion de la venue de Bréal à Montpellier en 1875, lors du congrès de la Société des Langues Romanes. Savinien utilisera ensuite systématiquement des citations de Bréal, et notamment son discours devant les instituteurs à l’occasion de l’Exposition universelle de 1878, où il se déclare, en présence du ministre, « ami des patois ».</p>
<h3>1. Un projet original…</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Un « prospectus » de 1875 montre que le projet de Savinien est déjà assez avancé à cette époque, et qu’il a obtenu l’accord de sa hiérarchie congréganiste.</p>
<blockquote cite="http://www.worldwildlife.org/who/index.html">
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« Vous pourrez apprécier vous-même ce travail, par la traduction d’un poème de Mistral : "les Saintes", que vous trouverez ci-joint.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Les élèves qui s’inspireront à une source si belle et si pure acquerront des avantages précieux qu’il leur était impossible d’obtenir en étudiant la grammaire ou le style selon la méthode des pensionnats et des cours professionnels.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Celle que j’ai essayée, consiste à faire une version immédiate, sans être obligé de lire en provençal ; après l’explication d’une strophe de huit vers ou d’un fragment de prose ayant à peu près la même étendue, l’élève traduit à la maison ce devoir journalier et le lendemain le professeur corrige les deux ou trois premières copies ainsi que les deux ou trois dernières, puis il fait écrire au net et par toute la classe, la traduction insérée à la fin du livre du maître. »<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Toujours en 1875, Savinien s’adresse au ministre pour obtenir une autorisation officielle d’usage d’un « livre classique provençal » (sans doute le <em>Recueil des versions pour servir à l’enseignement du français</em>), <a class="info" href="#">qui lui est refusée <!--<a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a> :--> <span class="info">« J’ai transmis à M. le Ministre […] la demande du frère Lhermite à l’effet d’obtenir l’autorisation d’introduire dans les écoles publiques un livre classique provençal. Il m’a été impossible d’appuyer cette demande, parce que, en pareille matière, l’abus est trop près de l’usage. Si la langue provençale est enseignée dans les écoles, le français en souffrira plus qu’il n’y gagnera, et nous ne pourrons point répondre que tel instituteur ne sacrifiera pas à peu près complètement l’idiome de France à celui de Provence, surtout à une époque où l’on s’efforce de donner à ce dernier une importance un peu exagérée. Le Picard, surtout le bas breton et beaucoup d’autres parlers plus ou moins savants, auraient bientôt pénétré dans la place, une fois la brèche ouverte. » <span>Source : AD Vaucluse 1 T 197, « Dossiers personnel congréganiste - Joseph Lhermite », lettre du recteur Charles Zevort à l’inspecteur d’académie, 5 juillet 1875.</span></span></a> Savinien fera état dans la préface de son deuxième ouvrage de 1878 (le premier concernant les élèves les plus âgés) du fait qu’il a utilisé le réseau méridional des écoles des Frères pour essayer son procédé :</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« La troisième partie du Recueil des versions provençales a été mise à l’essai dans quelques classes pendant deux ans et la réussite a démontré que, de Nice à Bayonne et de Perpignan à Limoges, on pourrait obtenir de notables progrès par cette nouvelle méthode. Plusieurs inspecteurs primaires l’ont recommandée à leurs instituteurs »,</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">ce qui reste vague en l’état. Y sont aussi développés les avantages de la traduction dans trois directions : pour l’orthographe, pour le style, pour la morale patriotique, avec citations de Michel Bréal à l’appui <a id="4" href="#note4"><sup>4</sup></a>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Bréal figure aussi dans la préface au titre des « témoignages d’approbation », avec cette citation, qui a l’air cependant d’être tirée d’une correspondance de courtoisie : « Vous verrez que cette méthode sera suivie jusque sur les bords de la Loire. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La congrégation laisse faire visiblement, et présente à l’Exposition universelle de 1878 des « versions flamandes et provençales »<a id="5" href="#note5"><sup>5</sup></a>, signe que Savinien a étendu sa « méthode » au-delà du Midi par l’intermédiaire des Frères.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Un article de 1881 <a id="6" href="#note6"><sup>6</sup></a> souligne que les réticences existent aussi de ce côté-là : « N’allez pas croire pourtant que les congréganistes aient tressé des couronnes à leur confrère, créateur de ce système plein d’attrait et d’un succès bien constaté. Mon Dieu, non !</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Rien n’est plus long et ne rencontre plus d’obstacle que la marche progressive de la pédagogie. C’est une souveraine un peu routinière, solidement établie sur un trône séculaire. L’Université <a id="7" href="#note7"><sup>7</sup></a>, les institutions congréganistes la soutiennent à la fois, et, empressées dans les hommages qu’elles lui rendent, elles forment une barrière que le progrès ne peut pas toujours franchir. Voilà ce qui est arrivé, mais l’Université comme les congrégations, toutes agissent avec une pure bonne foi, et nous espérons que, se rendant mieux compte des services que la découverte à laquelle nous faisons allusion doit rendre à l’enseignement, elles l’appelleront en aide au français qui végète à l’école primaire. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La publication de la Grammaire provençale en 1882 montre que Savinien a lu aussi la Grammaire historique de Brachet (1867), dont il réutilise le plan, non sans s’inspirer de la <em>Grammaire générale de Port-Royal</em>, marquant ainsi le retard de ses références, au moment où justement l’inadaptation pédagogique de la grammaire historique pour le primaire devient patente<a id="8" href="#note8"><sup>8</sup></a>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1884, Savinien présente devant le Conseil supérieur de la Congrégation des Frères son projet d’apprentissage du français par traduction du provençal<a id="9" href="#note9"><sup>9</sup></a>, avec une lettre de soutien de Mistral : « Vous êtes armé de toutes pièces. Nul en France ne pourrait apporter, dans la discussion de l’enseignement primaire, des arguments plus neufs et plus expérimentés. Le grand vice du système qui ne tient pas compte des dialectes populaires, c’est de faire le vide dans le cerveau des enfants du peuple en remplaçant les assimilations naturelles et spontanées de l’intelligence enfantine par un bagage factice et essentiellement fugitif de notions disparates qui, en dehors des quatre règles, seront en général inutiles à l’écolier. Vos élèves sont destinés pour la plupart à devenir laboureurs, ouvriers, forgerons, maçons, etc. c’est-à-dire à vivre dans les milieux où la langue populaire leur sera indispensable soit pour la technologie traditionnelle, soit pour les rapports sociaux. Et l’on s’évertue à chasser de ces jeunes cervelles les éléments de compréhension et de sociabilité indigène qui s’y étaient naturellement amassés ! C’est de la folie ! C’est comme si on s’amusait à vider un œuf pour remplacer par des mixtions chimiques le contenu fécond que la nature y déposa. »<a id="10" href="#note10"><sup>10</sup></a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">On n’a pas d’information sur le résultat, mais la Congrégation, qui a ses propres manuels, se garde de faire entrer dans son catalogue les ouvrages de Savinien.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Savinien est nommé majoral en 1886.</p>
<h3>2. La polémique avec Bréal</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Invité par le félibrige parisien en 1890 à faire le discours de Sceaux<a id="11" href="#note11"><sup>11</sup></a>, Bréal va s’en prendre au procédé de Savinien.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« […] Je ne crois pas que le dialecte doive faire partie du programme officiel de l’école. Il y a quelques années, un félibre, d’ailleurs bien intentionné, a proposé, pour les écoles du Midi, des thèmes provençaux et des versions provençales. Faut-il appliquer au parler natif les méthodes savantes qui nous permettent à grand-peine de retenir quelques mots de latin et de grec ! Je ne le pense pas. A ceux qui savent le dialecte, ces exercices paraîtraient trop faciles, et ils n’apprendraient pas grand-chose à ceux qui ne le savent pas. Il faut désirer que l’idiome paternel ne rappelle à nos enfants que des souvenirs sans mélange. Mais ce que nous avons le droit de demander, c’est que l’instituteur ait la considération qui convient pour un langage français, et qui, bien qu’il ne soit pas le langage officiel, n’en a pas moins ses lois régulières : si le maître est bien inspiré, il le fera intervenir de temps en temps pour éclairer un mot, pour montrer une parenté, pour laisser entrevoir une origine. Il n’en faut pas plus : on dissipera ainsi les préventions et l’on rectifiera les idées fausses. C’est le plus sûr moyen de faire respecter et aimer nos vieux idiomes provinciaux. »<a id="12" href="#note12"><sup>12</sup></a></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Partisan déterminé de la méthode directe pour apprendre les langues vivantes, Bréal, après la polémique de 1888 entre Mistral et Sarcey, faisant renaître l’accusation de séparatisme, doit aussi tenir compte de ce contexte.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Savinien va répondre dans deux journaux parisiens, <em>L’Etendard</em> et <em>Le Constitutionnel</em> du 2 septembre 1890, soit plusieurs mois après le discours de Sceaux de Bréal : et, de plus, les deux feuilles ultra-catholiques ont un tirage confidentiel<a id="13" href="#note13"><sup>13</sup></a> :</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« Depuis bientôt quinze ans, M. Bréal connaît cette méthode, il a eu mainte occasion de se prononcer contre son introduction dans l’école, jamais, que nous sachions, il n’a fait entendre un mot contradictoire dans la presse ou dans des conférences ; et c’est après cette longue période d’une élaboration locale dont il resta toujours éloigné, sans pouvoir ainsi être initié aux avantages de la découverte, qu’il en déclare l’inutilité. Mais il se heurte à l’adhésion d’un directeur d’école du département des Landes qui écrit à l’auteur des versions : "Je vais composer les mêmes livres pour le dialecte gascon", à celle d’un rédacteur du journal pédagogique de Nîmes, disant : "avec votre système, vous avez pleinement raison", à l’approbation du jury de Londres qui accorda un diplôme d’honneur en participation, portant la mention très bien, à l’exposition scolaire de Digne qui décerna une médaille d’or.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Tout cela est bien fait pour laisser à M. Bréal des doutes sur la sévérité de son exécution, et nous n’appelons pas en témoignage tous les partisans de la traduction classique ; ils sont nombreux, et ils ne manquent point de compétence, dans l’enseignement secondaire, soit celui de l’Université, soit celui des écoles libres. Au fond, de quoi s’agit-il ? De traduire les chefs-d’œuvre d’une langue pour mieux apprendre le français ; au collège, c’est la méthode des enfants du riche, à l’école primaire, ce sera celle des enfants de nos classes laborieuses. Par ce temps de démocratie et d’égalité raisonnable, procéder différemment serait chose fâcheuse.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ou la traduction est bonne ou elle ne vaut rien ; si la méthode est fausse, d’où vient que vous la maintenez avec les collégiens ; si vous la jugez réellement utile, pourquoi la proscrire dans les classes des familles populaires ?»</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Après quelques mots de dépit, Savinien oppose à son illustre critique des références pratiques en sa faveur dont il n’a pas l’air de mesurer le caractère très limité. Son argumentation sociologique est plus originale, surtout dans des journaux dont le souci démocratique n’est pas le plus habituel.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pour autant, la lettre de Prosper Estieu* à Savinien du 17 janvier 1893 montre que le réseau félibréen lui permet d’entrer en contact avec de jeunes maîtres de l’enseignement public, comme Estieu* et Perbosc* qui ont entendu parler de sa méthode :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« Comme vous, je voudrais, de concert avec mon ami Perbosc, publier un système complet d’enseignement de la langue pour nos écoles et nos familles haut-languedociennes. Nous ne pourrions le faire qu’en nous inspirant — et nous le proclamerions — de vos travaux que nous voudrions bien connaître en totalité.»<a id="14" href="#note14"><sup>14</sup></a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cependant le projet de semble pas avoir eu de suite.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1896 va être une année marquante. D’une part, Savinien, grâce à la complicité des Montpelliérains du <em>Félibrige latin</em> Roque-Ferrier* et Augustin Gazier*, va participer au congrès annuel des Sociétés savantes qui se tient à la Sorbonne, pour y présenter sa méthode (4 avril)<a id="15" href="#note15"><sup>15</sup></a>. C’est l’occasion pour Albert Bayet, directeur de l’enseignement primaire<a id="16" href="#note16"><sup>16</sup></a>, qui le reçoit, de tenir des propos favorables, ensuite fréquemment cités : «je ne vois pas pourquoi les inspecteurs d’académie s’opposeraient à l’emploi de votre méthode ! »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">De son côté, lors de son passage à Paris à la maison généralice devant la commission des livres, Savinien obtient l’autorisation du Frère Joseph, Supérieur général.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cependant, Bréal s’en prend à Savinien, directement cette fois, dans une entrevue publiée dans L’Éclair de Paris du 11 avril 1896. La réponse de Savinien, dont nous avons un manuscrit, semble n’avoir pas été envoyée (cf. Boutan, 2003). Mais c’est surtout le congrès d’Avignon du 27 septembre 1896, qui regroupe semble-t-il pour la première fois, plusieurs des partisans des langues minoritaires bretons et basques, pour rendre leur place « à la chaire, à la tribune et à l’école », qui suscite un intérêt national<a id="17" href="#note17"><sup>17</sup></a>. La « méthode savinienne », sans être directement nommée, sert précisément de référence.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’Exposition universelle de 1900, où les Frères obtiennent plusieurs dizaines de prix, est l’occasion pour eux de présenter la « méthode bilingue »<a id="18" href="#note18"><sup>18</sup></a> du Frère Savinien, qui est associée à celle du Frère Constantin (Constantius) de Landivisiau pour le breton.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La période de 1901 à 1904 va être beaucoup moins bénéfique, puisque les congrégations enseignantes vont finir par être interdites. Et c’est en 1901 que le Conseil supérieur des Frères publie en deux gros volumes des <em>Eléments de pédagogie pratique</em> intégrant en appendice<a id="19" href="#note19"><sup>19</sup></a> avec grande prudence une partie des propositions saviniennes, en évitant tout ce qui pourrait être contraire aux textes officiels.</p>
<h3>3. L’après enseignement</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La publication de <em>La Lionide</em> qui finit par avoir lieu en 1911<a id="20" href="#note20"><sup>20</sup></a>, épopée de plus de 500 pages sur la défense de la chrétienté face aux musulmans, permet de taire la croisade albigeoise. Elle fait l’objet de commentaires élogieux non seulement de Mistral, mais aussi de Maurras et de Barrès, sans que l’on puisse affirmer que cela provoque un réel succès d’édition.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Désormais déchargé d’activités d’enseignement, Joseph Lhermite continue à intervenir pour faire rétablir par le Conseil général du Vaucluse une chaire d’histoire de la Provence (1910), puis milite pour que soit créé un Institut provençal, idée avancée par Mistral (1913), assure des cours publics de provençal jusqu’en 1919. Frédéric Mistral neveu, qui fut son élève, lui consacre plusieurs articles après son décès dans sa revue <em>Le Feu</em>, repris dans <em>Et nous verrons Berre</em>, tout comme Armand Praviel (cf. biblio.).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« Croire et dire qu’il réussit serait bien osé, car il eut à lutter presque toujours, et à la fois, contre l’ignorance, la routine et même la jalousie. » (<em>Et nous verrons Berre</em>, p. 20)</p>
<p id="note1"> </p>
1. <em>La Croix</em>, 14 janvier 1902. <a href="#1">↑</a>
<p id="note2">2.</p>
In Recueil LE 5792, p. 1-2. <a href="#2">↑</a>
<p id="note4">4.« L’élève qui arrive à l’école, parlant son provençal, est traité comme s’il n’apportait rien avec lui [… avec « provençal » substitué à « patois »] », ou, propos directement inspirés par Bréal : « [l’élève] trouvera plus de douceur à son foyer, plus de charmes et plus de grandeur à sa Province et il en aimera davantage la France […] ».</p>
<a href="#4">↑</a>
<p id="note5">P XXXV, <em>Grammaire provençale</em>.</p>
<a href="#5">↑</a>
<p id="note6">La date précise n’est malheureusement pas claire dans le recueil LE 5792, p. 4. Savinien y réfute les déclarations du député d’Aix « ultra radical » Edouard Lockroy, qui avait dit à la Chambre : « Il existe encore ça et là certains patois ou dialectes qui sont restés comme les épaves des nationalités disparues, Eh bien ! les congrégations et l’Eglise s’étudient à faire revivre ces dialectes, à les conserver, à leur redonner l’existence, à empêcher la langue française de les détruire en se propageant. »</p>
<a href="#6">↑</a>
<p id="note7"> </p>
7.Le terme alors désigne l’ensemble des membres de l’enseignement public, sans distinction de niveau. <a href="#7">↑</a>
<p id="note8"> </p>
8.Boutan (2009). <a href="#8">↑</a>
<p id="note9"> </p>
9.Pièce 11 du Recueil « Principales brochures… » : Félibrige / <em>Occitania Revue mensuelle publiée à Montpellier par la Maintenance du Languedoc</em>/ tome premier/ Année 1888 Août/ Montpellier : Imprimerie centrale du Midi /1888, pp 285-304.
<p>Article occupant les pp. 285 à 297 : « De l’Utilisation des dialectes provinciaux pour l’enseignement du français », signé S, avec en exergue : « Le patois (le dialecte provincial) est le plus utile auxiliaire de l’enseignement du français ». Michel BRÉAL. A la fin on trouve l’addition suivante : « L’étude que l’on vient de lire remonte déjà à plusieurs années ; elle fut adressée en manuscrit à M. Frédéric Mistral qui répondit à l’auteur par la lettre suivante [suit la lettre du 24 janvier 1884 qui fait allusion à l’exposé devant le « Comité supérieur de votre ordre », soit la lettre publiée dans <em>L’étoile du Midi</em> d’Arles en 1884, voir LE 5792, p. 19, lettre citée ci-dessous].</p>
<a href="#9">↑</a>
<p>10.<em>L’étoile [du Midi]</em>, Arles, 27 janvier 1884. <a href="#10">↑</a></p>
<p id="note11">11. Le Félibrige parisien se réunit tous les ans à Sceaux, en l’honneur du méridional Florian, et invite une personnalité : Renan, France, Simon…</p>
<p><a href="#11">↑</a></p>
<p id="note12">12. Texte cité d’après la <em>Revue Félibrénne</em>, 1890, p. 157.</p>
<p><a href="#12">↑</a></p>
<p id="note13">13. LE 5792, p. 55. Le même recueil (p. 115) contient une lettre de félicitation d’Arnavielle, du 21 sept 1890 : « Avès remouchina Moussu Breal, tout Moussu Breal que siègue, e avès bèn fa. » «<em> Vous avez mouché Monsieur Bréal, tout Monsieur Bréal qu’il soit, et vous avez bien fait.</em> »</p>
<p><a href="#13">↑</a></p>
<p id="note14">14. Lettre en français, signée Prosper l’Eté. Recueil LE 5792 (p. 79).</p>
<p><a href="#14">↑</a></p>
<p id="note15">15. Une lettre d’approbation de la méthode signée par Léon XIII datant de 1894ouvre le texte, avant une préface de Mistral, publié à Montpellier en 1902 (cf. Bibliographie).</p>
<p><a href="#15">↑</a></p>
<p id="note16">16. Où il succède à Ferdinand Buisson.</p>
<p><a href="#16">↑</a></p>
<p id="note17">17. L’événement a fait l’objet d’articles dans vingt journaux parisiens et quatorze journaux de province, indique le Manuel général (« Les dialectes locaux à l’école », 14 novembre 1896, p. 403, article signé A. B.)</p>
<p><a href="#17">↑</a></p>
<p id="note18">18. Dixit le supplément de <em>La Croix</em> du 8 août 1900, « Educateurs populaires », signé A. C. Si l’on se fie au moteur de recherche de Gallica, c’est la première fois que le nom de Savinien est cité dans le grand journal catholique (créé en 1880).</p>
<p><a href="#18">↑</a></p>
<p id="note19">19. <em>Éléments de pédagogie pratique à l’usage des frères des Ecoles chrétiennes I Partie générale</em> Paris Procure générale 1901 442 p ; <em>Éléments de pédagogie pratique à l’usage des frères des Ecoles chrétiennes II</em> Paris Procure générale 1901 514 p.</p>
<p><a href="#19">↑</a></p>
<p id="note20"><a href="http://vidas.occitanica.eu/images/lionide.jpg" target="_blank" rel="noopener">Voir le prospectus de souscription</a> (document CEDRHE, prospectus inséré dans un tiré à part de la revue <em>Lou rampeu, Lou prouvençau a l’escolo</em>, Veisoun, C. Roux, 1909).</p>
<p id="note10"><!--Insérer le texte de la note ici --><a href="#20">↑</a></p>
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<!--Biblio-->
<p>Sources</p>
<ul>
<li>AD Vaucluse 1 T 197, « Dossiers personnel congréganiste - Joseph Lhermite », lettre du recteur Charles Zevort à l’inspecteur d’académie, 5 juillet 1875.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><a href="http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=au&q=savinian&sort_by=pubdate_asc&limit=au:Savinian" target="_blank" rel="noopener">Voir les œuvres du frère Savinien dans le catalogue collectif occitan, <em>Lo Trobador</em></a></p>
<ul>
<li>1876 <em>Recueil de versions pour l’enseignement du français en Provence par un professeur</em> Troisième partie Avignon : Aubanel frères, éditeurs imprimeurs de N. S. P. le Pape et de Monseigneur l’Archevêque, 195p + 90p [traduction] [tirage à 1200 ex., d’après AD Vaucluse, Dépôt Légal (2 T 50)]</li>
<li>1878 <em>Recueil de versions provençales pour l’enseignement du français publié par une Société littéraire</em> Deuxième partie Avignon : Aubanel, 186 p + 99 p [traduction] [même tirage que pour la 1ère partie]</li>
<li>1882 <em>Grammaire provençale (sous-dialecte rhodanien) : précis historique de la langue d'oc; parties du discours pour les sous-dialectes marseillais, cévenol et montpelliérain.</em> Avignon : Aubanel, 1882, 198 p. (2ème éd. en 1917)</li>
<li><a title="Veire en linha" href="http://www.e-corpus.org/eng/notices/87969-Lettres-du-frè-re-Savinien-à-Victor-Lieutaud.html " target="_blank" rel="noopener">Lettres du frère Savinien à Victor Lieutaud Médiathèque d’Arles Ms 2489-18</a></li>
<li>1897 <em>Lectures ou versions provençales-françaises. Cours préparatoire et cours élémentaire (par F. S.)</em> Avignon : Aubanel frères</li>
<li>1899 <em>Lectures ou versions provençales-françaises, par M. René Montaut. Cours supérieur</em> (Prosateurs) Avignon : Aubanel</li>
<li>(sd, post 1896), d’après J. Flamme : « Méthode de lecture à l’usage des débutants », « petit directoire en forme de questionnaire afin de guider les maîtres dans la culture française de leurs élèves »</li>
<li>1899, d’après J. Flamme, <em>Résumé très substantiel des leçons d’agriculture pour le CEP et le BE</em></li>
<li>1911 [J. Lhermite] <em>Quelques Aperçus grammaticaux sur les langues romanes, le provençal & et le français.</em> (extrait des <em>Mémoires de l’Académie de Vaucluse</em>, 1911) Avignon : François Seguin, 11 p.</li>
<li>1902, <em>Les écoles du midi et la langue d'oc : choix de textes et de documents</em> / publ. par Le Frère Savinien, Montpellier : impr. Centrale du Midi, 1902 (un ex. au CIRDOC), 88 p.</li>
<li>1911 <em>La Lionide / Poème d’éducation</em> / Texte provençal et traduction française / Préface de Frédéric Mistral / Lettre de Maurice Barrès, de l’Académie française / Illustrations de Valère Bernard, Avignon : Aubanel, Paris : Honoré Champion, 1911, XII-539 p. <a title="Veire sus lo site del Ciel d'Òc" href="http://sites.univ-provence.fr/tresoc/libre/integral/libr0486.pdf" target="_blank" rel="noopener">En ligne</a> Existe en version française seulement. Même description, XII-245 p.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Références à Savinien [ordre chronologique]</p>
<ul>
<li>Aurouze Joseph (1907) <em>Histoire critique de la renaissance méridionale au XIX° siècle. La pédagogie régionaliste</em> Avignon : Seguin-Roumanille, 271 p.</li>
<li>Ripert Emile (1918) <em>La littérature Provençale et l’Enseignement</em>, Aix : Société de la revue Le Feu. [reproduction électronique CIEL d’oc, 1998, 18 p.]</li>
<li>Frédéric Mistral (neveu) (1923) « La vie, l’œuvre, la méthode du Frère Savinien », <em>Le Feu</em>, 15 février et 1er mars 1923, repris dans …Et nous verrons Berre [1928], édition électronique p. 78-92.</li>
<li>Frédéric Mistral (neveu) (1924) « La méthode bilingue », <em>Le Feu</em> 1er septembre 1924, repris dans… Et nous verrons Berre [ibid.], p. 51-56.— Praviel Armand (1925) Provinciaux / Mistral – Emile Pouvillon — Ch. De Pomairols — Coraly de Gaix — Jules de Rességuier – Le cher frère Savinien — L’abbé Jean Barthès — Eugénie de Guérin, [Paris :] La renaissance du livre.</li>
<li><em>Editions régionalistes / souvenir du centenaire du frère SAVINIEN (1844-1944)</em> / J.</li>
<li>Flamme [Jules ?] / <em>Un éducateur / Savinian / et le savinianisme / ou le frère Savinien et son œuvre /L’amour de la petite patrie attache à la grande.</em>/ Portalis /Dépôt : Imprimerie A. Thibon Avignon, 1944, 54 p.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Travaux contemporains</p>
<ul>
<li>Rollin Paul (dir.) (2003) <em>L’éducation en Vaucluse à travers les siècles,</em> Marseille : Editions européennes de Marseille Provence, 263 p.</li>
<li>Boutan Pierre (2003) « Apprendre le français par le provençal : l'échec du frère Savinian », Tréma, Revue de l'IUFM de Montpellier, « Histoire, éducation, innovation », septembre, n°22, p. 7-28.<a title="Veire en linha sus revues.org" href="http://trema.revues.org/1519" target="_blank" rel="noopener"> En ligne</a></li>
<li>Boutan Pierre (2009) « Des effets scolaires du développement de la linguistique romane à la fin du XIXème siècle : tentatives de renouvellement de l’apprentissage de la langue nationale, Brachet, Savinian, Bréal », in (sld) Alén Garabato C., Arnavielle T., Camps, C. La romanistique dans tous ses états, Paris : L’Harmattan, p. 83-96.</li>
</ul>
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The topic of the resource
Clerc ; ecclésiastique
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Boutan, Pierre
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2015-09-29
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Lespoux, Yan
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Félibrige
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Bouches-du-Rhône (France)
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1876-1914
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Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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Goirand, Léontine (1853-1933)
Goirand, Leontina (1853-1933)
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sa participation à la Renaissance d’oc avant son mariage est celle d’une grande poétesse en langue d’oc. Elle est présente dans la <em>Revue des Langues Romanes</em>, dans les divers Almanachs, mais aussi nommée dans tous les articles et recueils qui paraissent dans le Midi ou à Paris sur le Félibrige. Elle peut être considérée comme la première journaliste en langue d’oc, grâce à ses « Portisson » dans <em>Le Dominique</em>, journal en langue d’oc publié par Louis Roumieux, félibre blanc. Elle développe par la correspondance un réseau amical et activiste dans le Félibrige.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Goirand, Léontine (1853-1933)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lauriol, Léontine (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Mathieu-Goirand, Léontine (nom de mariage)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Félibresse d’Arène (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Félibresse de Nîmes (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Comme l’indique son acte de naissance, Léontine Goirand (nom de son père sous lequel elle est le plus connue) est née à Nîmes « l’an mil huit cent cinquante- trois... le dix-neuf courant [novembre] à une heure du soir ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sa mère « Rosine Lauriol, modiste, âgée de vingt-cinq ans, non mariée, native d’Anduze (Gard) domiciliée à Nîmes section 7 rue des Orangères 24, fille de feu Pierre Lauriol, propriétaire et de Marie Aline Ca(R)el couturière est accouchée dans son domicile audit Nîmes, le dix-neuf courant à une heure du soir d’un enfant de sexe féminin qu’elle nous a présenté et auquel elle a donné le prénom de Léontine... » C’est l’accoucheuse Catherine, âgée de 69 ans, accompagnée d’un témoin, ébéniste, Pierre Le Moine (seul à signer avec le Maire) qui fait la déclaration en mairie le vingt et un novembre à dix heures du matin.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’acte de naissance de Léontine Lauriol porte la mention « enfant naturel », et, en date du 2 Août 1861, la mention en marge de la reconnaissance par sa mère : « couturière, suivant acte passé devant Maitre Rebuffat notaire à Nîmes le 1er Août mil huit cent soixante et un et transcrit le vingt-cinq septembre même année. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Elle sera légitimée par son père, Jean-Pierre Goirand, avocat, homme politique républicain, historien spécialiste de 1851, lors du mariage de ses parents célébré à la mairie de Nîmes le 1er Août 1863, Léontine a alors 10 ans. Ses parents avaient eu avant elle un garçon, mort au mois de juin précédent à l’âge de 18 ans et qui sera légitimé à titre posthume dans le même document daté du 28 août.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’acte de mariage des parents indique, une fois « unis par le mariage » que : « de leur liaison sont nés deux enfants, à savoir le premier de sexe masculin né le 23 mai 1845 à Brouzet (Gard), inscrit à l'État Civil le lendemain, sous le nom de Julle [sic] Lauriol et décédé à Nîmes le 16 juin dernier, le second de sexe féminin née à Nîmes le dix-neuf novembre 1853 et inscrit à l'État civil le 21 du même mois sous les noms de Léontine Lauriol, lesquels enfants ils entendent légitimer. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il semble que ce soit la mort de ce frère, né à Brouzet, village situé à une quinzaine de kilomètres d’Alès, dont le père est originaire, qui est à l’origine du mariage. La mère a alors 43 ans et le père 40, ils se sont donc connus dans leur jeunesse mais leurs milieux sociaux étaient différents : la mère était modiste lors de la naissance de Léontine, dite « sans profession » sur l’acte de mariage, elle se déclare « Libre de ses volontés » alors que le père fait état des consentements de ses père, propriétaire à Alès, et mère. Le couple habite alors à Nîmes « rue Graverol près de la porte d’Alès »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">On peut comprendre la reconnaissance que Léontine Goirand portait à son père et à sa mère à une époque où les enfants nés hors mariage étaient définis comme bâtards et bien souvent abandonnés.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">On ne sait pas exactement quelle a été son éducation, a-t-elle eu celle dont elle parle dans « Li Risènt de l'Alzoun » prodiguée par son père à Alès ou a-t-elle reçu une partie de celle-ci dans le quartier populaire où elle est née à Nîmes ? À Alès, elle partage son enfance avec son cousin Maurice Faure né le 19 janvier 1850 né à Saillans dans la Drôme.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1882, elle se marie avec un veuf, Émile Mathieu, et part avec lui s’installer à Cette (Sète) où il est un des premiers receveurs municipaux. Elle habite dans la maison Quermal, 4 quai du Pont Neuf. C'est là qu'elle mettra au monde ses deux enfants, Antoine Jean Léon André Mathieu le 25 Février 1884 et Emilie Suzanne Eva Mathieu le 1er novembre 1885. Son père, Jean-Pierre Goirand, alors membre du Conseil Général du Gard, habitant avec sa femme à Alès, lui sert de témoin pour chaque enfant au moment de dresser l’acte de naissance.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Début 1886, Émile Mathieu, alors receveur municipal de Sète, est accusé de négligence par la commission des finances de la Municipalité. Après sa démission présentée au conseil et acceptée par le préfet en Avril, toute la famille part pour Alès. Il devient représentant de commerce avant d’être lavé de tout soupçon en 1890. Il meurt l’année suivante le 18 mars 1891 à Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1911, en tant que femme de lettres, Léontine Goirand reçoit les insignes d’officier d’Académie (Journal Officiel de la République Française, décret du 3 mars 1911).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Léontine et ses enfants demeureront à Alès. L’écrivain André Chamson l’a rencontrée dans son enfance à Alès (<em>Le Chiffre de nos jours</em>, cité par Mazoyer 2013 : 462)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Elle meurt le 26 Juillet 1923, Maison Mathieu-Goirand place de la République. Alcide Blavet prononce au nom du Félibrige son éloge funèbre.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Léontine Goirand est présente dès 1876 sur le <em>Cartabèu</em>, la liste officielle des membres du Félibrige. Elle est présente à la Sainte-Estelle d’Avignon en mai 1876 : on l’y retrouve avec son père, « <em>M. Achile Mir e sa filho; Mlo Melanio, M. et Mmo Xavié de Ricard, Mlo Jano Wilçon, sorre de Mmo de Ricard e M. Aguste Fourès de Castelnaudary</em> », compagnons de voyage au Pont du Gard d’Alphonse Tavan qui leur dédie tout d’abord son recueil <em>Amour e Plour</em>, avant de le dédier à sa femme défunte. Elle y revient l’année suivante et participe avec son père ou son cousin Maurice Faure à toutes les initiatives du Félibrige languedocien, provençal ou des méridionaux de Paris avec l’association "La Cigale".</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Entre temps, Léontine Goirand est devenue <em>la Felibresso d’Areno</em>, du nom du château sur les rives de l’Alzon, lors de la félibrée du même nom en août 1876. Louis Roumieux chante cette félibrée et Léontine dans une « <em>Letro à Madamisello Leountino Goirand</em> » (Nîmes, Baldy-Riffard, 1877, 28 pages).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Fin mars 1877, nous la retrouvons à l'Assemblée de la Maintenance du Languedoc du Félibrige, puis à la séance extraordinaire de la Société des langues Romanes. Dans la <em>Revue des Langues Romanes</em> du mois de mai, Alphonse Roque-Ferrier souligne la présence des « dames » aux côtés de Léontine (RLR, 1877, n°=32 octobre ; série 2, t 3 = t 11 : 157). Dès 1878 elle participe à Sceaux à l’hommage au poète Florian par la Cigale, association fondée par Louis-Xavier de Ricard, Lydie Wilson de Ricard, le peintre Auguste Baudouin et Maurice Faure. Cette cérémonie sera ensuite organisée par les félibres de Paris.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Son ami Louis Roumieux publie d’abord à Montpellier, puis à Nîmes, deux journaux <em>Le Dominique</em> et <em>La Cigale d’Or</em>, dans lesquels Léontine publie, en première page, des « <em>Portissons</em> », présentés comme des « lettres à Mireille » qui sont de véritables reportages.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ses différentes activités lui permettent de faire connaissance avec les félibres languedociens comme provençaux que nous retrouverons dédicataires des poèmes de son recueil de 1880, <em>Li Risènts de l’Alzoun</em>. Elle échange avec eux et elles, lettres et poèmes. Citons ses relations avec Arnavielle, Lydie Wilson de Ricard, Mireille Roumieux, Théodore Aubanel, Louis-Xavier de Ricard, Baptiste Bonnet (300 lettres !) et bien sûr Mistral lui-même. La liste de ses relations constitue un véritable <em>cartabèu</em> que l’on retrouve dans son <em>Capelet Noviau</em>, recueils de poèmes écrits et réunis à l’occasion du mariage des félibres.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pendant son séjour à Cette (1882-1896) elle entre en relation, grâce à Roumieux, avec le félibre du Ratatet, J-H Castelnau, et participe aux initiatives félibréennes d’avant la sortie de <em>L’Armanach Cetori</em>, les dimanches à la baraquette, équivalent du mazet nîmois. Léontine, devenue Mme Mathieu, est présente avec son mari et ses enfants dans <em>Ma Dinierola</em>, recueil de J-H Castelnau dans le bonheur puis le temps mauvais (voir biographie).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Revenue précipitamment à Alès, la félibresse, qui prendra désormais le nom de Mathieu-Goirand consacre essentiellement son temps à son foyer et ses enfants (Blavet Alcide 1923). Cependant les grandes occasions du Félibrige et les rencontres amicales la font sortir de ce rôle et retrouver la Léontine de sa jeunesse. Elle préside ainsi le Jury poétique des Fêtes d’Alès en 1889 à l’occasion de l’inauguration du buste de La Fare Alais, en présence de Mistral, Roumanille, Arnavielle, le 20 octobre 1889, en même temps que le monument commémoratif de Jean-Baptiste Dumas et le lycée Dumas d’Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Parmi les Prix qu’elle a reçus :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1877 : La cigale de Paris organise une fête en Arles en septembre 1877 au cours de laquelle Léontine gagne le prix de Provence avec son sonnet « <em>Lis Areno</em> », dédié à son maître et ami Louis Roumieux.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1878 : son recueil <em>Li Risent de l’Alzon</em> reçoit le premier prix du concours poétique des Fêtes Latines de Montpellier sous la forme d’une statuette, reproduction de la Polymnie du Louvre.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1879 : Son poème « <em>La draio flourido</em> » obtient une médaille d’argent au concours de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. La même année elle obtient une médaille au concours poétique en l’honneur de Florian à Sceaux (<em>Armana Prouvençau</em>, 1880 : 110).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1880 : Elle reçoit la médaille d’argent au concours de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers avec « <em>Permenade a Sant German</em> » <em>Armanac Prouvençau</em>, 1881 :12).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1901 : elle obtient le diplôme des Félibres de Paris pour l’épitaphe de Brémonde de Tarascon (Mazoyer 2013 : 461)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">La réception de son œuvre :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Léontine Goirand est mentionnée par Paul Mariéton dans <em>La terre provençale : journal de route</em> (3e édition), 1894, dans la conférence de Gabriel Haon reproduite dans <em>Les Mémoires et comptes rendus de la société scientifique et littéraire d'Alais</em> de 1897 et en 1914 dans <em>La Revue des Pyrénées et de la France Méridionale</em>. Elle est toujours présente dans <em>Les annales politiques et littéraires</em> (Paris) de 1905. Enfin, en 1931, dans le recueil des Jeux Floraux de Toulouse on trouve cette appréciation à propos d’Henriette Dibon : « Cette jeune muse provençale, qui signe Farfantello, fait honneur à la littérature d'Òc et prend une digne place aux côtés d'Antounieto de Beucaire et de Léontine Goirand. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sa participacion a la renaissença d’òc abans son maridatge es la d’una granda poetessa en lenga d’òc. Es presenta dins la <em>Revista de las lengas romanas</em>, dins los almanacs divèrses, mas tanben nommada dins totes los articles e recuèlhs que pareisson dins lo Miègjorn o a París sul Felibritge. Pòt èstre tenguda coma la primièra jornalista en lenga d’òc, gràcias a sos « Portissons » dins <em>Le Dominique</em>, jornal en lenga d’òc publicat per Loís Romieux, felibre blanc. Desvolopa per la correspondéncia un malhum amistós e activista dins lo Felibritge.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Formas referencialas</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Goirand, Léontine (1853-1933)</p>
<h3>Altras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lauriol, Léontine (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Mathieu-Goirand, Léontine (nom de maridatge)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Félibresse d’Arène (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Félibresse de Nîmes (pseudonim)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Coma o senha son acte de naissença, Leontina Goirand ( es jos aquel nom, lo de son paire, qu’es mai coneguda) nasquèt a Nimes « l’an mila uèit cents cinquanta tres... lo dètz-e-nòu corrent (de novembre), a una ora del ser ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sa maire « Rosina Lauriòl, capelièra, vièlha de vint-e-cinc ans, pas maridada, nativa d’Andusa (Gard) domiciliada a Nimes, seccion 7 carrièra de las Irangièras 24, filha de Pèire Lauriòl defunt, proprietari e de Maria Alina Ca(R)el, cordurièra, s’es ajairada dins son ostal aldit Nimes, lo dètz-e-nòu corrent a una ora del ser d’un enfant del sèxe femenin que nos presentèt e que li balhèt lo pichon nom de Leontina... » Es la levandièra, Catarina, vièlha de 69 ans, acompanhada d’un testimòni, ebenista, Pèire Le Moine (sol a signar ambe lo Conse) que fa la declaracion a l’ostal comunal lo vint-e-un de novembre a dètz oras del matin.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’acte de naissença de Leontina Lauriòl pòrta la mencion « enfant natural » e, datat del 2 d’agost de 1861, la mencion en marge de la reconeissença per sa maire : « cordurièra, segon l’acte passat davant Mèstre Rebufat, notari a Nimes lo 1° d’agost mila uèit cents seissanta un e transcrich lo vint-e-cinc de setembre de la meteissa annada ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Serà legitimada per son paire, avocat, òme politic republican, istorian especialista de 1851, pel maridatge de sos parents celebrat a la comuna de Nimes lo 1° d’agost de 1863, Leontina aviá dètz ans. Sos parents avián agut abans ela un dròlle, mòrt al mes de junh precedent, vièlh de 18 ans e que serà legitimat a títol postume dins lo meteis document datat del 28 d’agost.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’acte de maridatge dels parents senha, un còp « units pel maridatge » que : « de lor apariada, son nascuts dos enfants, lo primièr del sèxe masculin, nascut lo 23 de mai de 1845 a Broset (Gard), inscrich a l’Estat Civil l’endeman, jol nom de Julle [sic] Lauriòl e defuntat a Nimes lo 16 de junh passat, lo segond del sèxe femenin, nascut lo 19 de novembre de 1853 e inscrich a l’Estat Civil lo 21 del meteis mes jos los noms de Leontina Lauriòl, e que vòlon legitimar aqueles enfants ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sembla que siá la mòrt d’aquel fraire, nascut a Broset, vilatge situat a una quinzena de quilomètres d’Alès, que lo paire n’es natiu, qu’es a l’origina del maridatge. La maire a alara 43 ans e lo paire, 40, se coneguèron joves mas èran pas del meteis mitan social : la maire èra capelièra a la naissença de Leontina, dicha « sens mestièr » sus l’acte de maridatge, se ditz : « Liura de sas volontats » mentre que lo paire menciona los agrats de son paire, proprietari a Alès e de sa maire. Lo coble demòra a aquel moment a Nimes, carrièra Graveròl, prèp de la pòrta d’Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Se pòt comprene la gratitud qu’aviá Leontina Goirand per son paire e sa maire dins un temps que los dròlles nascuts fòra maridatge èran tenguts per bastards e plan sovent abandonats.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Se sap pas vertadièrament quina foguèt son educacion, aguèt la que ne parla dins Li Risènt de l’Alzoun donada per son paire a Alès o ne recebèt una partida dins lo quartièr popular ont nasquèt, a Nimes ? A Alès, passa son enfança ambe son cosin Maurici Faure, nascut lo 19 de genièr de 1850 a Salhans dins Droma.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1882, marida un veuse, Emili Matieu e s’installa ambe el a Sèta ont es un dels primièrs recebeires comunals. Demòra dins l’ostal Quermal, 4 cai del Pont Nòu. Es aquí que balharà naissença a sos dos enfants, Antòni Leon Andrieu Matieu, lo 25 de febrièr de 1884 e Emília Susanna Èva Matieu, lo 1° de novembre de 1885. Son paire, Joan-Pèire Goirand, membre del Conselh General de Gard que demòra ambe sa femna a Alès, li servís de testimòni per establir l’acte de naissença dels dos enfants.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">A la debuta de 1886, Emili Matieu, recebeire comunal de Sèta, es acusat de negligéncia per la comission de las finanças de la municipalitat. Aprèp sa demission presentada al conselh e acceptada pel prefècte en abrial, tota la familha partís per Alès. Ven viatjador abans d’èstre desculpat en 1890. Se morís l’annada seguenta lo 18 de març de 1891 a Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1911, Leontina Goirand recep los insignes d’oficièr d’Acadèmia coma femna de letras (<em>Jornal Oficial de la Republica Francesa</em>, decrèt del 3 de març de 1911).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Leontina e sos enfants demoraràn a Alès. L’escrivan Andrieu Chamson la rescontrèt dins son enfança a Alès ( <em>Le Chiffre de nos jours</em>, citat per Mazoyer 2013 : 462).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Se morís lo 26 de julhet de 1923, Ostal Matieu-Goirand, plaça de la Republica. Alcides Blavet prononcièt son laus funèbre al nom del Felibritge.</p>
<h2>Engatjaments dins la Renaissença d’Òc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Leontina Goirand es presenta tre 1876 sul Cartabèu, tièra oficiala dels sòcis del Felibritge. Participa a la Santa-Estela d’Avinhon en mai de 1876 : s’i tròba ambe son paire, « M. Aquiles Mir e sa filha, Madomaisèla Melania, M. e Mma Xavièr de Ricard, Madomaisèla Jana Wilson, sòrre de Mma de Ricard e M. August Forés de Castèlnòu d’Arri », companhons de viatge al Pont de Gard, d’Amfós Tavan que lor dedica son recuèlh Amour e Plour, abans de lo dedicar a sa femna defunta. I torna l’annada seguenta e participa ambe son paire o son cosin Maurici Faure a totas las iniciativas del Felibritge lengadocian, provençal o dels Meridionals de París ambe l’associacion « La Cigale ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Entretant, Leontina Goirand es venguda la <em>Felibressa d’Arèna</em>, del nom del castèl situat sus las ribas d’Alzon, pendent la felibrejada del meteis nom en agost de 1876. Loís Romieux canta aquela felibrejada e Leontina dins una « Letro à Madamisello Leountino Goirand » (Nimes, Baldy-Riffard, 1877, 28 paginas).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">A la fin de març de 1877, participa a l’assemblada de la Mantenença del Lengadòc del Felibritge, puèi a la sesilha extraordinària de la Societat de las Lengas Romanas. Dins la <em>Revista de las Lengas Romanas</em> del mes de mai, Amfós Ròca-Ferrièr soslinha la preséncia de « damas » a costat de Leontina (<em>RLR</em>, 1877, n° 32, octobre, tièra 2, t 3 = t 11 : 157). Tre 1878, es a Sceaux, per l’omenatge al poèta Florian per « La Cigale », associacion fondada per Loís-Xavièr de Ricard, Lídia Wilson de Ricard, lo pintre August Baudoïn e Maurici Faure. Aquela ceremònia serà puèi organizada pels felibres de París.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Son amic Loís Romieux publica, primièr a Montpelhièr, puèi a Nimes, dos jornals, <em>Le Dominique</em> e <em>la Cigale d’Or</em> ont Leontina publica, en primièra pagina, de « Portissons », presentats coma de « letras a Mirèlha » que son de reportatges vertadièrs.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sas activitats li permeton de rescontrar los felibres lengadocians coma provençals que se retròban dins las dedicacions dels poèmas de son recuèlh de 1880 <em>Li Risent de l’Alzoun</em>. Escàmbia ambe eles e elas, letras e poèmas. Podèm citar sas relacions ambe Arnavièla, Lídia Wilson de Ricard, Mirèlha Romieux, Teodòr Aubanèl, Loís-Xavièr de Ricard, Baptista Bonnet (300 letras !) e de segur, Mistral el meteis. La tièra de sas relacions constituís un vertadièr cartabèu que tornam trobar dins son <em>Capelet Noviau</em>, recuèlhs de poèmas escriches e recampats a l’escasença del maridatge dels felibres.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pendent son sojorn a Sèta (1882-1896), rescontra, gràcias a Romieux, lo felibre del Ratatet, J.H. Castèlnòu e participa a las activitats felibrencas abans la sortida de <em>l’Armanac Cetòri</em>, los dimenges a la barraqueta, equivalent del maset nimesenc. Leontina, venguda Dòna Matieu, es presenta ambe son òme e sos enfants dins <em>Ma Dinieròla</em>, recuèlh de J.H. Castèlnòu dins lo bonaür puèi lo mal temps (veire biografia).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Tornada al brutle a Alès, la felibressa, que prendrà d’ara enlà lo nom de Matieu-Goirand avoda mai que mai son temps a son fogal e a sos enfants (Balvet Alcides 1923).Çaquelà, las granda fèstas del Felibritge e los rescontres amistoses la fan sortir d’aquel ròtle e tornar trobar la Leontina de sa joventut. Presidís atal la jurada poetica de las Fèstas d’Alès en 1889 a l’escasença de l’inauguracion del bust de la Fara-Alès, en preséncia de Mistral, Romanilha, Arnavièla, lo 20 d’octobre de 1889 e, al meteis temps, lo monument commemoratiu de Joan-Baptista Dumàs e lo licèu Dumàs d’Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Demest los prèmis que recebèt :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1877 : « La Cigale » de París organiza una fèsta a Arle en setembre de 1877 ont Leontina ganha lo prèmi de Provença ambe son sonet <em>Lis Areno</em>, dedicat a son mèstre e amic Loís Romieux.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1878 : Son recuèlh <em>Li Risent de L’Alzoun</em> recep lo primièr prèmi del concors poetic de las Fèstas Latinas de Montpelhièr jos la fòrma d’una estatueta, reproduccion de la Polymnie del Louvre.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1879 : Son poèma <em>La draio flourido</em> obten una medalha d’argent al concors de la Societat arqueologica, scientifica e literària de Besièrs. La meteissa annada, obten una medalha al concors poetic en l’onor de Florian, a Sceaux (<em>Armana Prouvençau</em>, 1880 : 110).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1880 : Recep la medalha d’argent al concors de la Societat arqueologica, scientifica e literària de Besièrs ambe <em>Permenada a San German</em> (<em>Armana Prouvençau</em> 1881 : 12).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1901 : Obten lo diplòma dels felibres de París per l’epitafi de Bremonda de Tarascon (Mazoyer 2013 : 461).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">La recepcion de son òbra : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Leontina Goirand es mencionada per Paul Marieton dins <em>La terre provençale : journal de route</em> (tresena edicion), 1894, dins la conferéncia de Gabrièl Haon, publicada dins <em>Les mémoires et comptes rendus de la société scientifique et littéraire d’Alais</em> de 1897, e en 1914 dans <em>La Revue des Pyrénées et de la France Méridionale</em>. Es totjorn presenta dins <em>Les annales politiques et littéraires</em> (París) de 1905. Enfin, en 1931, dins lo recuèlh dels Jòcs Florals de Tolosa, trobam aquela apreciacion a prepaus d’Enriqueta Dibon : « Aquela jove musa provençala, que signa <em>Farfantello</em>, fa onor a la literatura d’òc e pren una plaça digna a costat d’Antonieta de Beucaire e de Leontina Goirand ».</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Blin-Mioch, Rose
Mazoyer, Marinette
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2015-02-25
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<!--Biblio-->
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Recueils</p>
<ul>
<li><em>Trioulet a la pichota Eloisa</em>, Alais, J Martin, 1879.</li>
<li><em>Li Risènts de l’Alzoun</em>, Avignon, Impr.Aubanel, 1882, 241p.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Poèmes</p>
<ul>
<li>« <em>Nemausa</em> », <em>Revue des Langues Romanes</em>, Montpellier, 1877, série 2, T3=T11, p. 37 ; « <em>Bello Proumièro</em> », ibidem, p. 241 ; « <em>Calabrun</em> », ibidem, 1878, Série 2 ; T5=T13, p. 270 ; « <em>Vespre d’estiu</em> », ibidem, série 2, T6=T14, p 102 ; « <em>Mort d’uno iroundello</em> », ibidem, 1879, série 3T1=T15, p. 284, ; « <em>Coquilheto</em> », ibidem, série 3 T2=T16, p. 67 ; « <em>A Florian</em> », ibidem, p. 250.</li>
<li>« <em>Vounge an après</em> » à Mireio de Roumieux, <em>Armanac Prouvençau</em>, Félibrige, Avignon, 1877, p71-72 ; « <em>Sus uno estello</em> », ibidem, 1878, p. 85 ; « <em>Plang</em> », ibidem, 1878, p. 90 ; « <em>Trioulet a-uno-enfant</em> », ibidem, 1879, p. 76-78.</li>
<li>« <em>Abriéu</em> », <em>La Lauseta</em>, 1877, p 131 ; de 1878 : <em>A Dona Dulciorella</em>, ibidem, 1878, p. 167, traduction François Delille ; <em>A Mllo Jano Wilson</em>, ibidem, 1878, p. 168.</li>
<li>« Au felibre Teodor Aubanel », <em>Armanac de Lengadò</em>, Alès, Brugueirolle</li>
<li>« <em>Lis Areno</em> », <em>Armanac de Lengadò, per lou bèl An de Diéu 1878</em>, Alès, Brugueirolle p. 63,</li>
<li>« <em>Nemausa</em> », <em>La Cigale</em>, 1880, Paris, Fischbacher.</li>
<li>« <em>A Jano d’Arc</em> », Fourès, Auguste, <em>Les felibres per l’Alsacio Loraino</em>, 1883, p. 72.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Chanson</p>
<ul>
<li>« <em>La roumance de mai</em> » paroles mises en musique par Eugène Crouzat d’Alès, <em>Armanac Prouvençau</em>, Avignon, Roumanille, 1881, p. 110.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Traductions</p>
<ul>
<li>« A mon amie Amélie Mir » ; « Le petit oiseau » et « À Mme Xavier de Ricard. », traductions françaises in François Delille, <em>Chants des félibres : poésies provençales modernes / traduites en vers français</em>, Paris, Auguste Ghio, éditeur, 1881, p. 139-142.</li>
<li>« <em>Nemausa</em> », Constant Hennion, <em>Les Fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes, mises en vers français</em>, Paris Union générale de la librairie, 1883, p. 312.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sources</p>
<ul>
<li><em>Armana de Lengadò, per lou bèl An de Diéu</em> 1877 et 1878, publica per l’Escolo das Felibres gardounencs d’Alès en Alès, a l’entrepaus central de l’Armana de Lengadò en cò de A.Brugueirolle etc Libraires-editous, Toulouso.</li>
<li><em>Armanac Prouvençau</em>, Avignon, Roumanille.</li>
<li><em>La Lauseta, Armanac dal Patriotò lengadocian, mitat francés, mitat lengo d’oc per l’an 1877</em> et 1878, en cò de Charles Brun, Toulouse ; Coulet MountPelhé ; Sandoz et Fischbacher et Ernest Leroux, Paris.</li>
<li><em>La Cigalo d’or, escolo felibrenco de la Miougrano, espellissent lo dimenche</em>, annada 77, Redactor Capoulié Loís Roumieux.</li>
<li><em>La Cigale</em>, Paris, Librairie Sandoz et Fischbacher, G Fischbacher, éditeur, 33 rue de Seine, 1880.</li>
<li><em>Le Dominique</em>, Imprimerie Baldy Riffard à Nîmes, Journau dóu Gai sabé espelissent lo dimenche, 1877.</li>
<li><em>Lou capelet Nouviau de la Felibresso d’Areno</em>, Alès lo 15 d’Abriéu de 1882 ; tirat a 120 exemplari, Mont-Pelié Empremarié centralo dóu miejour, (Hamelin fraire), 110 p.</li>
<li><em>Revue des Langues Romanes</em>, http://gallica.bnf.fr/, périodiques en ligne Société pour l'étude des langues romanes (France), 1870-1939, série 2/ T4/ T12.</li>
<li><em>Blavet, Alcido, Pelado de terro, paraulo is oùssequi de Leontine Goirand</em>, Alès, 1923.</li>
<li>Blin-Mioch, Rose, <em>Lettres de la félibresse rouge, Lydie Wilson de Ricard, (1850-1880)</em>, Mercues, PULM, (Univ Montp 3), 2013.</li>
<li>Camélio, Alain, <em>Armanac Cetòri, histoire du félibrige sétois</em>, IEO edicions, s.d.</li>
<li>Castelnau Joseph-Henri, <em>Souvenir de La grande Félibrée du 31 Mai 1896 en l'Honneur des Abeilles Cettoises</em>, 1896, Montpellier, Firmin et Montane.</li>
<li>Castelnau, Joseph-Henri, <em>La Courouna pouetica dau Lengadoc. Ma Dinièirola Em' una letra-prefaci di L. Roumieux</em>, 1887, Montpellier, Hamelin frères.</li>
<li>Delille, François, <em>Chants des félibres : poésies provençales modernes / traduites en vers français</em>, 1881, Paris, Auguste Ghio, éditeur.</li>
<li>Fourès, Auguste, <em>Les felibres per l’Alsacio Loraino</em>, Paris, Maisonneuve, Avignon, Roumanille, 1883.</li>
<li>Gaussen, Yvan, <em>Nouveaux écrits sur le Gard</em>, Paris,Les Belles lettres, 1977.</li>
<li>Guiraud, Louis, <em>Au sujet des félibres rouges</em>, imprimerie Bene, Nîmes 1991.</li>
<li>Hennion Constant, <em>Les Fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes, mises en vers français</em>, 1883, Paris Union générale de la librairie.</li>
<li>Mazoyer Marineta, <em>Leontina Goirand… estela limpaira</em>, Nîmes, Comédia, 2013, 496 p.</li>
<li>Pic, François, <em>Dictionnaire des pseudonymes de la littérature occitane</em>, Béziers, Cido, 1981.</li>
<li>Roumieux, Louis, « <em>Letro à Madamisello Leountino Goirand</em> » Nimes, Baldy-Riffard, 1877, 28 p.</li>
<li>Roussot, Elie, in <em>La Provence artiste. Sciences, littérature, beaux-arts</em>, 1882/05/28, sur Gallica.fr, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6183551m/f7.image.r=Roussot.langFR</li>
<li>Société scientifique et littéraire d'Alès, <em>Mémoires et comptes rendus</em>, tomes 19,20, 1887-1888-1889, Alès, Martin, 1890.</li>
<li>Voir également le compte-rendu de l’hommage à Lafare Alais dans <em>l’Eclair</em> du 19, 20 et 21 octobre 1889sur http://pierresvives.herault.fr/ressource/leclair.</li>
</ul>
<!--Biblio-->
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Los recuèlhs</p>
<ul>
<li><em>Trioulet a la pichota Eloisa</em>, Alais, J Martin, 1879.</li>
<li><em>Li Risènts de l’Alzoun</em>, Avignon, Impr.Aubanel, 1882, 241p.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Poèmas</p>
<ul>
<li>« <em>Nemausa</em> », <em>Revue des Langues Romanes</em>, Montpellier, 1877, série 2, T3=T11, p. 37 ; « <em>Bello Proumièro</em> », ibidem, p. 241 ; « <em>Calabrun</em> », ibidem, 1878, Série 2 ; T5=T13, p. 270 ; « <em>Vespre d’estiu</em> », ibidem, série 2, T6=T14, p 102 ; « <em>Mort d’uno iroundello</em> », ibidem, 1879, série 3T1=T15, p. 284, ; « <em>Coquilheto</em> », ibidem, série 3 T2=T16, p. 67 ; « <em>A Florian</em> », ibidem, p. 250.</li>
<li>« <em>Vounge an après</em> » à Mireio de Roumieux, <em>Armanac Prouvençau</em>, Félibrige, Avignon, 1877, p71-72 ; « <em>Sus uno estello</em> », ibidem, 1878, p. 85 ; « <em>Plang</em> », ibidem, 1878, p. 90 ; « <em>Trioulet a-uno-enfant</em> », ibidem, 1879, p. 76-78.</li>
<li>« <em>Abriéu</em> », <em>La Lauseta</em>, 1877, p 131 ; de 1878 : <em>A Dona Dulciorella</em>, ibidem, 1878, p. 167, traduction François Delille ; <em>A Mllo Jano Wilson</em>, ibidem, 1878, p. 168.</li>
<li>« Au felibre Teodor Aubanel », <em>Armanac de Lengadò</em>, Alès, Brugueirolle</li>
<li>« <em>Lis Areno</em> », <em>Armanac de Lengadò, per lou bèl An de Diéu 1878</em>, Alès, Brugueirolle p. 63,</li>
<li>« <em>Nemausa</em> », <em>La Cigale</em>, 1880, Paris, Fischbacher.</li>
<li>« <em>A Jano d’Arc</em> », Fourès, Auguste, <em>Les felibres per l’Alsacio Loraino</em>, 1883, p. 72.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cançon</p>
<ul>
<li>« <em>La roumance de mai</em> » paroles mises en musique par Eugène Crouzat d’Alès, <em>Armanac Prouvençau</em>, Avignon, Roumanille, 1881, p. 110.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Traduccions </p>
<ul>
<li>« A mon amie Amélie Mir » ; « Le petit oiseau » et « À Mme Xavier de Ricard. », traductions françaises in François Delille, <em>Chants des félibres : poésies provençales modernes / traduites en vers français</em>, Paris, Auguste Ghio, éditeur, 1881, p. 139-142.</li>
<li>« <em>Nemausa</em> », Constant Hennion, <em>Les Fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes, mises en vers français</em>, Paris Union générale de la librairie, 1883, p. 312.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sorgas</p>
<ul>
<li><em>Armana de Lengadò, per lou bèl An de Diéu</em> 1877 et 1878, publica per l’Escolo das Felibres gardounencs d’Alès en Alès, a l’entrepaus central de l’Armana de Lengadò en cò de A.Brugueirolle etc Libraires-editous, Toulouso.</li>
<li><em>Armanac Prouvençau</em>, Avignon, Roumanille.</li>
<li><em>La Lauseta, Armanac dal Patriotò lengadocian, mitat francés, mitat lengo d’oc per l’an 1877</em> et 1878, en cò de Charles Brun, Toulouse ; Coulet MountPelhé ; Sandoz et Fischbacher et Ernest Leroux, Paris.</li>
<li><em>La Cigalo d’or, escolo felibrenco de la Miougrano, espellissent lo dimenche</em>, annada 77, Redactor Capoulié Loís Roumieux.</li>
<li><em>La Cigale</em>, Paris, Librairie Sandoz et Fischbacher, G Fischbacher, éditeur, 33 rue de Seine, 1880.</li>
<li><em>Le Dominique</em>, Imprimerie Baldy Riffard à Nîmes, Journau dóu Gai sabé espelissent lo dimenche, 1877.</li>
<li><em>Lou capelet Nouviau de la Felibresso d’Areno</em>, Alès lo 15 d’Abriéu de 1882 ; tirat a 120 exemplari, Mont-Pelié Empremarié centralo dóu miejour, (Hamelin fraire), 110 p.</li>
<li><em>Revue des Langues Romanes</em>, http://gallica.bnf.fr/, périodiques en ligne Société pour l'étude des langues romanes (France), 1870-1939, série 2/ T4/ T12.</li>
<li><em>Blavet, Alcido, Pelado de terro, paraulo is oùssequi de Leontine Goirand</em>, Alès, 1923.</li>
<li>Blin-Mioch, Rose, <em>Lettres de la félibresse rouge, Lydie Wilson de Ricard, (1850-1880)</em>, Mercues, PULM, (Univ Montp 3), 2013.</li>
<li>Camélio, Alain, <em>Armanac Cetòri, histoire du félibrige sétois</em>, IEO edicions, s.d.</li>
<li>Castelnau Joseph-Henri, <em>Souvenir de La grande Félibrée du 31 Mai 1896 en l'Honneur des Abeilles Cettoises</em>, 1896, Montpellier, Firmin et Montane.</li>
<li>Castelnau, Joseph-Henri, <em>La Courouna pouetica dau Lengadoc. Ma Dinièirola Em' una letra-prefaci di L. Roumieux</em>, 1887, Montpellier, Hamelin frères.</li>
<li>Delille, François, <em>Chants des félibres : poésies provençales modernes / traduites en vers français</em>, 1881, Paris, Auguste Ghio, éditeur.</li>
<li>Fourès, Auguste, <em>Les felibres per l’Alsacio Loraino</em>, Paris, Maisonneuve, Avignon, Roumanille, 1883.</li>
<li>Gaussen, Yvan, <em>Nouveaux écrits sur le Gard</em>, Paris,Les Belles lettres, 1977.</li>
<li>Guiraud, Louis, <em>Au sujet des félibres rouges</em>, imprimerie Bene, Nîmes 1991.</li>
<li>Hennion Constant, <em>Les Fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes, mises en vers français</em>, 1883, Paris Union générale de la librairie.</li>
<li>Mazoyer Marineta, <em>Leontina Goirand… estela limpaira</em>, Nîmes, Comédia, 2013, 496 p.</li>
<li>Pic, François, <em>Dictionnaire des pseudonymes de la littérature occitane</em>, Béziers, Cido, 1981.</li>
<li>Roumieux, Louis, « <em>Letro à Madamisello Leountino Goirand</em> » Nimes, Baldy-Riffard, 1877, 28 p.</li>
<li>Roussot, Elie, in <em>La Provence artiste. Sciences, littérature, beaux-arts</em>, 1882/05/28, sur Gallica.fr, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6183551m/f7.image.r=Roussot.langFR</li>
<li>Société scientifique et littéraire d'Alès, <em>Mémoires et comptes rendus</em>, tomes 19,20, 1887-1888-1889, Alès, Martin, 1890.</li>
<li>Veire tanben lo compte-rendut de l’omenatge a La Fara Alès dins <em>l’Eclair</em> dels 19, 20 et 21 d'octobre de 1889 sus http://pierresvives.herault.fr/ressource/leclair.</li>
</ul>
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2019-03-08 Aurélien Bertrand
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Spatial Coverage
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Nîmes (Gard)
Sète (Hérault)
Hérault (France)
Alès (Gard)
Gard (France)
Temporal Coverage
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