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Title
A name given to the resource
Vidas
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Allouis, Alice (1923-2015)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Description
An account of the resource
<div>Cette institutrice, qui possédait parfaitement l’occitan vivaro-alpin, militante communiste et militante syndicaliste, était également adhérente de l’IEO-04-05 et de l’Espaci occitan de Gap.</div>
<div><br /><br /></div>
<div>
<h2>Identité</h2>
</div>
<div>
<h3>Formes du nom</h3>
</div>
<div>
<p>Alice Astrieud – nom de naissance : Alice Astrieud-Allouis</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h2>Éléments biographiques</h2>
</div>
<div>
<p align="justify">Née Alice Astrieud, fille d’un boulanger, elle passa sa jeunesse dans un milieu rural et montagnard. Après avoir obtenu le certificat d’études primaires, elle entra à l’école primaire supérieure de Gap en 1935, participa à la solidarité en faveur des républicains espagnols et fut admise au concours d’entrée à l’École normale d’institutrices de Gap en 1940. Suite à la suppression des écoles normales par décret du 15 août 1941, elle fut élève au lycée de jeunes filles de Gap, et obtint le baccalauréat (philosophie) en 1943. Elle débuta comme institutrice en 1944 à Chaumenq, hameau de Bréziers où elle aida la Résistance locale. Puis elle exerça à La Cluse (1947), à Chorges 1953), La Roche des Arnauds (1960) avant d’être nommée à Gap (1966). Devenue directrice de l’école de Bonneval en 1971, elle y prit sa retraite en 1978.</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Mariée en avril 1976 avec Albert Allouis, agent comptable des organismes de Sécurité sociale, elle devint veuve en 1995.</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h3>Militante syndicale et laïque</h3>
</div>
<div>
<p align="justify">Dès 1944, Alice Astrieud milita dans le Syndicat national des instituteurs (SNI) et participa aux activités du syndicat qui sortait de la clandestinité et qui devait devenir, en 1945, la principale composante de la FEN (Fédération de l’Éducation nationale). Elle siégea régulièrement dans les instances départementales du SNI de 1954 jusqu’aux années 1970, au Conseil départemental de l’enseignement primaire et au comité technique paritaire où elle lutta notamment contre la fermeture des écoles rurales. Elle participa à tous les congrès nationaux du SNI. Elle resta la secrétaire de la tendance « Unité et Action » de la section départementale de la FEN de 1958 à 1965 puis à nouveau à partir de 1970. Dans le même temps, Alice Astrieud participa à l’organisation des nombreuses actions pour la défense de l’école laïque, notamment en 1959 en faveur de la pétition contre la loi Debré. Elle collaborait aussi à la rédaction de L’Ami de l’école laïque parallèlement aux articles qu’elle composait pour le bulletin syndical, L’école haut-alpine. Retraitée, elle présida la Mutuelle Accidents Élèves (1978-1985) puis l’association des Délégués départementaux de l’Éducation nationale (1985-1993).</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h3>Militante politique</h3>
</div>
<div>
<p align="justify">Adhérente au Parti communiste français depuis 1954, trésorière de la section communiste de Chorges, Alice Astrieud entra au comité fédéral en 1956 et fut régulièrement renouvelée. Alice Astrieud fut candidate du PCF aux élections pour le Conseil général dans le canton de Saint-Étienne-en-Dévoluy en 1958.</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Alice Allouis-Astrieud, membre du PCF et du Mouvement de la paix, participait à l’organisation de soirées culturelles, d’expositions annuelles de travaux artistiques régionaux, du Printemps du livre à Veynes, contait pour les enfants les légendes du Dévoluy ou présentait des conférences sur l’école (« Visages de l’école publique dans les Hautes- Alpes depuis la Libération », 15 juin 2002 devant l’assemblée générale des DDEN) ou sur le Dévoluy (21 juin 2002, lors d’un stage de botanistes).</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Après son décès à l’EHPAD de Gap, une soirée d’hommage fut organisée le 2 octobre 2015 par les organisations dans lesquelles elle avait milité.</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h3>Engagement dans la renaissance d’oc</h3>
</div>
<div>
<p align="justify">Alice Allouis assuma l’intérim de la présidence de l’Institut d’études occitanes « Espaci Occitan dels Aups » et elle siégea à son conseil d’administration durant des années. Elle participait activement aux rencontres occitanes de Provence organisées dans les Alpes et maîtrisait parfaitement l’occitan vivaro-alpin, comme le montrent <a href="https://www.youtube.com/watch?v=KcaA-pE3JXw.">ces vidéos de conférences</a>. Elle s’intéressait également aux Mystères médiévaux alpins à propos desquels elle donna une conférence lors d’un stage de l’espace occitan de GAP.</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h3>Sources</h3>
</div>
<ul>
<li>Fiche <a href="https://maitron.fr/spip.php?article10323">MAITRON</a>, réalisée par Jacques Girault</li>
<li><a href="http://creo-mp.chez-alice.fr/Estagi_Occitan_Aupenc.pdf%20">Programme de formation</a> - stage IEO</li>
</ul>
<div></div>
<div>
<h3>Bibliographie</h3>
</div>
<div>
<ol>
<li><i>Entre la crête des bergers et Garnesier : La Cluse-en-Dévoluy. Histoire d'un village haut-alpin</i> Imprimerie Louis Jean, Gap, 1987</li>
<li><i>Si les écoles normales nous étaient contées</i>, 1993</li>
<li><i>Harmonies occitanes en Dévoluy</i>, Gap, Louis Jean, 2001</li>
</ol>
</div>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Verny, Marie-Jeanne (1955-...)
Source
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CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
LLACS-Langues, littératures, arts et cultures du sud (Université Paul-Valéry, Montpellier 3)
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2023-05-02
Format
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text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Provence-Alpes-Côte d'Azur (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1939-1945
1945-1968
1968-...
Is Part Of
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Syndicat national des instituteurs (SNI)
Parti Communiste
Relation
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Vignette :
https://www.espaci-occitan.com/fr/actualites/2015/10/01/soir%C3%A9e-hommage-alice-allouis-gap
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Clément Besombes (1937-2010)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Description
An account of the resource
<p><br />Né le 11 octobre 1937 à Canines, commune de Teissières-les-Bouliès (Cantal), mort le 21 décembre 2010 à Mauriac (Cantal) ; PEGC dans le Cantal ; militant du SNI ; militant communiste ; conseiller municipal de Mauriac. Membre du Félibrige et de l’IEO, enseignant d’occitan au lycée de Mauriac, fondateur de l’association folklorique la Miramontesa et de l’Escola felibrenca de Mauriac. L’occitan languedocien est sa langue maternelle, dans la forme du Carladez. Il emploiera ensuite la forme auvergnate pratiquée à Mauriac.<br /><br /><br /></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><br />Formes référentielles :</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm;">BESOMBES Clément, Jean, Bernard (Etat civil)</p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; text-decoration: none;"><span style="color: #000000;"><span lang="fr-FR"><span style="color: #250000;"><span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="text-decoration: none;"> </span></span></span></span></span></p>
<h3>Autres formes du nom :</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; text-decoration: none;"><span style="color: #000000;"><span lang="fr-FR"><span style="font-family: Calibri, serif;"> Clemens d’O Canino (d’après le nom du lieu-dit de sa naissance).<br /><br />Clamenç Besombes<br /><br />Clamenç Besomba</span></span></span></p>
<br />
<h2>Éléments biographiques</h2>
<br />
<p>Fils d’agriculteurs socialistes, une particularité de l’ouest du Cantal, proche du Quercy voisin, Clément Besombes reçoit les premiers sacrements catholiques. Il est élève de l’École normale d’instituteurs d’Aurillac et exerce comme instituteur à Salers (1958-1959), puis à Ydes (1959-1968) où il enseigne l’espagnol comme PEGC. <br />Il devient ensuite professeur d’enseignement général au collège puis au lycée de Mauriac jusqu’à sa retraite en 1997. <br />Il effectue son service militaire dans un régiment de zouaves en Algérie (novembre 1960-septembre 1962).<br />Membre du Parti communiste français depuis 1962, avec des fonctions locales puis départementales (de 1965 à 1997). En 1978, il devient président de l’Association des élus communistes et républicains du Cantal, lors de sa création.<br />Clément Besombes, secrétaire cantonal du Syndicat national des instituteurs, a fait partie du comité départemental de la FEN (Fédération de l’éducation nationale). Il adhére par la suite à la CGT-Education. Militant de la Fédération des œuvres laïques, il présidait un groupe de défense des traditions.<br />Il se marie en mars 1959 à Chalvignac (Cantal) avec une institutrice. Ils ont eu trois enfants.<br />Clément Besombes, en tête de la liste de gauche aux élections municipales de Mauriac en 1977, devient conseiller municipal minoritaire et conserve son siège en 1983 et en 1989, jusqu’à sa démission en 1990. Candidat pour le conseil général dans les cantons de Saignes en 1961 et 1970, puis de Mauriac en 1973, 1979, 1985. Il est le candidat suppléant d’Alain Cousin aux élections législatives dans la deuxième circonscription (Saint-Flour-Mauriac) en 1978. Ils obtinrent 12,6 % des suffrages, derrière les socialistes.<br /><br /></p>
<h2>Engagements dans la renaissance d'oc</h2>
<p><br /><br />Clément Besombes avait fréquenté le Collège d’Occitanie, puis les universités de Clermont-Ferrand 2, de Montpellier 3 et de Valence (Espagne). Licencié en langue et civilisation d’oc, il a obtenu l’ouverture d’une option d’occitan au lycée Marmontel de Mauriac. Il coordonne plusieurs projets d’action éducative avec ses élèves, souvent à base de collectages. Ces projets donnent lieu à l’édition de plaquettes ronéotées, systématiquement saluées en avant-propos par ses proviseurs successifs<br />Il participe aux activités de la FELCO – Fédération des enseignants de langue et culture d’oc.<br />Félibre depuis 1962, mestre d’òbra en 1981, majoral en 1994 (cigale de la Narbonnaise où il succède au majoral limousin Raymond Buche), sendic d’Auvergne, il fonde à Mauriac, après son arrivée en 1968, plusieurs associations félibréennes : <br />L’Escòla felibrenca de Mauriac, en 1974, dont il est le capiscòl et qui publie quelque temps le bulletin ronéoté Buta !. Nous avons pu consulter les numéros 6 et 10 de ce bulletin rédigé en occitan qui contient des informations sur la vie de L’escòla ainsi que des textes et informations diverses sur la vie locale, le petit patrimoine (croix), les écrivains de langue d’oc, notamment Julien Galéry dont C. Besombes publiera en 2000 un recueil de textes inédits précédés par une présentation de l’auteur et de son œuvre. <br />La Miramontesa, dont le nom, note Noël Lafon, est inspiré par les ruines proches du château de Miremont. Besombes connaît bien les danses folkloriques, puisque passé par La Bourrée d’Aurillac, puis par le groupe très connu du Terradour flouricat. Cependant, note encore Lafon, le groupe ne s’en tient pas à des spectacles folkloriques, il organise également des collectages.<br />Il fonde à Mauriac au début des années 1990 le Musée conservatoire des traditions rurales, qu’il appelle d’abord l’Ostau roge, et qui porte désormais son nom : https://www.auvergne-destination-volcans.com/fiches/musee-conservatoire-des-traditions-rurales-clement-besombes/.<br />Il publie de nombreuses chroniques en occitan dans le journal Le Réveil de Mauriac, ou dans l’hebdomadaire communiste départemental, Le Cantal ouvrier et paysan (signant « Clemens d’O Canino »). Il dirige des numéros spéciaux de la revue de la maintenance occitane d’Auvergne, La Cabreta. L’ouvrage de Noël Lafon qui est une de nos sources répertorie plus d’une centaine de ses chroniques dans cette revue.<br />À ces divers titres, il a été promu chevalier des Arts et lettres en l’an 2000.<br />Il continue son activité occitane après sa retraite.<br /><br /><br /></p>
<h2>Bibliographie Clément Besombes</h2>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><i>Las Parpandejadas</i></span><span style="font-size: medium;">, éd. bilingue occitan-français, préface de Joan Fay, Majoral del Felibrige, Mauriac, 1986.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>La tradition orala dins lo Parlar Mauriagués</i></span><span style="font-size: medium;">, projet d’action éducative, année scolaire 85-86, Collège et Lycée de Mauriac, Cantal, plaquette ronéotée, 23 p. recto simple.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>Francés Demurat</i></span><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a><span style="font-size: medium;"><i> (1766-1838), occitanista e temònh de la Revolucion, </i></span><span style="font-size: medium;">élèves occitanistes du lycée, dir. Clément Besombes, PAE 88-89, lycée Marmontel, 15200, Mauriac, decembre de 1989, brochure ronéotée, non paginée, 21 pages recto. Brochure réalisée à partir de manuscrits de Demurat et autres documents d’archives listés en fin de document.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>Des semailles aux moissons (la culture traditionnelle des céréales) Recueil de textes / De l’araire al ventadorn (la cultura tradicionala de las cerealas) Recuèlh de tèxtes, </i></span><span style="font-size: medium;">PAE occitan, 1991-1992, non paginé, 21 p.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>Inédits de Julian Galéry</i></span><span style="font-size: medium;">, edicions de la Cabreta, 2000<br /><br /></span></p>
</li>
</ul>
<h2>Source</h2>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours, 2</span><sup><span style="font-size: medium;">ème</span></sup><span style="font-size: medium;"> éd. Felibrige, Aix, 2009. [1</span><sup><span style="font-size: medium;">ère</span></sup><span style="font-size: medium;"> éd. 1994)<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Jacques Girault et Vincent Flauraud, notice du MAITRON, largement reproduite ici grâce à l’aimable autorisation de Jacques Girault, qui s’est appuyé sur des entretiens avec Besombes : </span><span style="font-size: medium;">https://maitron.fr/spip.php?article16581, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 25 mars 2018. Cette notice cite les archives suivantes :<br /><br /></span></p>
<ul>
<li>
<p style="margin-top: 0.18cm; margin-bottom: 0.18cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri, serif;">Archives Parti communiste français. Renseignements fournis à J. Girault par l’intéressé. </span></span></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-top: 0.18cm; margin-bottom: 0.18cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri, serif;"><i>Le Cantal ouvrier et paysan</i></span><span style="font-family: Calibri, serif;">, 28 février 1970, 8 mars 1970, 1er septembre 1973, 22 septembre 1973, 2 octobre 1976, 30 octobre 1976, 20 novembre 1976, 9 avril 1977, 16 avril 1977, 4 juin 1977, 24 décembre 1977, 28 janvier 1978, 27 janvier 1979, 11 juin 1994, 1er juillet 2000, 1er novembre 2011. <br /><br /></span></span></span></p>
</li>
</ul>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Noël Lafon, </span><span style="font-size: medium;"><i>Écrits occitans cantaliens. Dix siècles d’écrits occitans</i></span><span style="font-size: medium;"> (XI-XXI</span><sup><span style="font-size: medium;">e</span></sup><span style="font-size: medium;"> siècles). Notice Besombes : p. 689-693.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;">Échanges avec madame Monique Besombes.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;">Nécrologie dans le quotidien </span><span style="font-size: medium;"><i>La Montagne</i></span><span style="font-size: medium;">, décembre 2010.<br /><br /></span></p>
</li>
</ul>
<div id="sdfootnote1">
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; page-break-before: always;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a><sup>�</sup> Ainsi orthographié sur la couverture. Les textes produits en classe, de même que les documents photocopiés hésitent entre « de Murat » et « Demurat », la première forme est cependant la plus fréquente.</span></p>
</div>
Creator
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Marie-Jeanne Verny
Publisher
An entity responsible for making the resource available
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2021-10-06, Blandine Delhaye
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
Rights
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Language
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fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
License
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Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Cantal (France)
Teissières-les-Boulies (Auvergne-Rhône-Alpes)
Mauriac (Auvergne-Rhône-Alpes)
Is Part Of
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Félibrige
Parti Communiste
Syndicat national des instituteurs (SNI)
Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (F.E.L.C.O.)
Confédération Générale du Travail (CGT)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1939-1945
1945-1968
1968-...
-
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Garnier, Guy (1929-2014)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Description
An account of the resource
<div>
<p align="justify">Cet ancien enseignant du premier degré, militant de l’école laïque, devenu cadre de l’Éducation nationale, a été l’un des principaux artisans du développement de l’enseignement du provençal dans les Bouches-du-Rhône à partir des années 1980, suite aux circulaires Savary.</p>
</div>
<div>
<h2>Identité</h2>
</div>
<div>
<h3>Autre forme du nom</h3>
</div>
<div>
<p style="margin-bottom: 20px;">Guiu Garnier</p>
</div>
<div>
<h2>Éléments biographiques</h2>
</div>
<div>
<p align="justify">Guy Garnier est né à Salon en Provence le 3 juillet 1929, dans une famille modeste. Son père, après avoir été berger dans sa jeunesse, était devenu ouvrier à la poudrerie de Saint-Chamas. Ses grands- parents paternels étaient originaires des Hautes-Alpes : sa grand-mère était née à la Roche de Rame, et son grand-père, né à Marseille, avait aussi des origines haut-alpines. Ses grands-parents maternels étaient des paysans du village de Cornilhon-Confoux entre salon et l’étang de Berre, dont Guy Garnier conserve des souvenirs d’enfance, consignés dans l’ouvrage Un vilatjon quilhat sus son rocàs. De cette enfance rurale, il avait gardé une belle connaissance du travail de la terre et la passion de la culture des oliviers.</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Il fut élève au cours complémentaire de Salon-de-Provence puis à l’École normale d’Aix où il suivit les cours de provençal du majoral Charles Rostaing.</p>
</div>
<div>
<p align="justify">IIl occupa son premier poste d’instituteur à La Barben en 1949, puis fut affecté successivement à Eyguière, Septème et Salon avant de devenir inspecteur de l’Éducation nationale, d’abord en Corse, à Sartène, de 1959 à 1963, puis, de 1963 à 1971, à Nyons, avant de revenir dans les Bouches-du- Rhône : quartiers nord de Marseille – 4 années au Canet, aux Aygalades, à Saint Louis… avant de revenir passer à Salon les quatorze dernières années de sa carrière et de prendre sa retraite en 1989. Au moment de son décès, il résidait à Pélissanne.</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Syndiqué au SNI – Syndicat national des instituteurs, il était aussi Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier des Palmes Académiques.</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Guy Garnier était profondément attaché à l’école laïque et milita toute sa vie à la FAIL 13 – Fédération des amis de l’Instruction laïque, section des Bouches-du-Rhône de la Ligue de l’Enseignement, dont il était, au moment de son décès le 22 mai 2014, Président Honoraire. Il fut un de ceux qui impulsa l’adhésion de l’AELOC – association des enseignants d’occitan - à la FAIL, laquelle intervenait d’ailleurs régulièrement lors des manifestations publiques de l’AELOC – association des enseignants d’occitan. Dans cette visée éducative laïque, Guy Garnier occupa des responsabilités au sein de l’USEP, Union sportive de l'enseignement du premier degré, évoluant également au sein de la ligue de l'enseignement. Au moment de son décès, il était président honoraire de la Commission Nationale de l'USEP. Sa défense de l’enseignement de l’occitan se situait dans une visée plus large, celle de la défense du pluralisme des langues et des cultures qui allait de pair, pour lui, avec le respect des cultures d’origine des enfants, comme en témoigne une tribune que nous reproduisons en annexe et qu’il avait bien voulu donner à la FELCO en 2006 après la parution du rapport Bénisti qui ne craignait pas d’associer les risques de délinquance à la pratique des langues des familles d’immigrés.</p>
</div>
<div>
<h3>Engagement dans la Renaissance d'oc</h3>
</div>
<div>
<p align="justify">Guy Garnier avait passé une partie de son enfance dans le village de ses grands-parents maternels, les Aime, et tenait de cette enfance rurale une pratique parfaite d’un occitan naturel.</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Peu de temps après son affectation comme Inspecteur de l’Éducation nationale à Salon, allait débuter, sous sa coordination, l’aventure des centres d’enseignement renforcés d’enseignement du provençal, un compromis entre une simple initiation – pratiquée depuis un certain temps dans les Bouches-du-Rhône grâce à des pionniers comme Marie-Rose et Yves Poggio – et le bilinguisme à parité horaire, dont l’expérimentation serait permise que par les circulaires Savary de 1982. Les centres d’enseignement renforcé, devenus ensuite « d’enseignement continu » 1 offraient un enseignement de 3 heures auquel avaient droit tous les enfants de l’école concernée. Cette aventure fut permise par un accord entre les autorités académiques – je pense entre autres à l’inspectrice d’Académie Sonia Henrich – et le Syndicat National des Instituteurs – SNI – des Bouches du Rhône dont étaient également membres d’autres pionniers de l’aventure comme Guy Agnese. Guy Garnier s’exprime à ce sujet dans un entretien accordé en 2014 à Michel Neumuller du journal Aquò d’aquí, où il retrace sa vie d’engagement :</p>
</div>
<div>
<div align="text-align:center;">
<p style="margin: 20px;" align="justify"><em>Mai, en veritat, es lo Sindicat Naciounau deis Institutors dei Bocas dau Ròse, alòr unica organisacion, qu’es vengut me querre. Lei sindicalistas cercavon un inspector que podiá engimbrar quauqua ren en provençau.</em></p>
<p style="margin: 20px;" align="justify"><em>Mais, en vérité, c’est le Syndicat National des Instituteurs des Bouches-du-Rhône, alors unique organisation, qui est venu me chercher. Les syndicalistes cherchaient un inspecteur qui pouvait mettre en œuvre quelque chose en provençal.</em></p>
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<p align="justify">Bien entendu, l’association des enseignants d’occitan de l’académie, l’AELOC, membre de la FELCO, surtout implantée dans les Bouches-du-Rhône, accompagnait et encadrait le processus. Guy Garnier était présent dans le colloque organisé tous les deux ans par l’AELOC où intervenaient autorités de l’Éducation nationale, associations d’enseignants, et, bien entendu la FAIL. Lorsqu’il y prenait la parole, c’était toujours pour mettre en évidence la corrélation entre ses convictions laïques et son attachement à l’enseignement de la langue. Il fut d’ailleurs à l’origine, en 2005, d’une motion de la FAIL 13 au sujet des langues de France, portée au congrès national de Lorient où elle fut adoptée à la quasi-unanimité.</p>
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<p align="justify">Il était également un affamé de savoir, et tout en ayant une maîtrise parfaite de la langue, il participait régulièrement aux <em>Rescontres occitans de Provença</em> dont il suivait les formations avec passion et discipline.</p>
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<p align="justify">S’il avait adopté la graphie classique occitane dans sa forme provençale telle que normalisée par les Robert Lafont et autre Guy Martin, il ne manifestait aucun sectarisme envers la tradition mistralienne également implantée en Provence. Sa rigueur et cet appétit d’apprendre lui valaient d’écrire une langue très sûre, dont la graphie est excellement maîtrisée, comme en témoignent les deux ouvrages dont il a confié l’édition à l’AELOC, l’AELOC pour laquelle il avait également traduit en occitan provençal un album pour les enfants. C’est grâce à partir de cette langue très sûre qu’il corrigeait volontiers les épreuves du journal <em>Aquò d’aquí</em> pour lequel il rédigeait également des articles.</p>
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<p align="justify">Les deux ouvrages écrits par lui se penchent sans complaisance ni excès de nostalgie sur une enfance qui lui avait valu de connaître une pratique vivante de l’occitan à laquelle il devait un vocabulaire très sûr (complété ensuite par le goût de la lecture et de l’étude), mais aussi, chose de plus en plus rare, une syntaxe naturellement occitane.</p>
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<p align="justify">Il sacrifia, comme tant d’autres au besoin de l’écriture autobiographique et au retour sur les usages oraux de la langue. Un <em>vilatjon quilhat sus son rocàs, dédicacé</em> « <em>a mei grands, lo Patin e la Patina</em> » évoque le Cornilhon de son enfance, ses usages familiaux, économiques et sociaux présentés à travers 21 chapitres thématiques. Barjadisses est un recueil d’histoires amusantes où l’auteur fait preuve de son talent de diseur, de son humour, mais aussi de ses connaissances théoriques par rapport à la littérature narrative. Voici comment il les présente, dans le texte introductif intitulé par la très occitane formule « Barjaca que barjacaràs » :</p>
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<div align="text-align:center;">
<p style="margin: 20px;" align="justify"><em>Es au lavador que, ritmats per lo bruch dei bacèus, resclantissián lei ressòns de la vida de totei lei jorns e que leis istòrias prenián sa color e sa forma vertadièras. Es aquí que conquistavan sa realitat, per tot dire sa veritat. Es a l’entorn dau potz ò de la fònt que lei gents ordinaris de la vida venián de personatges.</em></p>
<p style="margin: 20px;" align="justify"><em>C’est au lavoir que, rythmés par le bruit des battoirs, retentissaient les échos de la vie de tous les jours et que les histoires prenaient leur couleur et leur forme véritables. C’est là qu’ils conquerraient leur réalité, pour tout dire leur vérité. C’est autour du puits ou de la fontaine que les gens de la vie ordinaire devenaient des personnages.</em></p>
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<p align="justify">Assortis d’un lexique, les deux ouvrages témoignent des préoccupations pédagogiques de l’auteur : donner à lire une belle langue et faire connaître aux enfants du XXI e siècle la vie de leurs grands- parents et renouer ainsi le fil des générations.</p>
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<h2>Bibliographie</h2>
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<li><em>Clarà e Caruso</em>, traduction occitane de l’album jeunesse de Claudie Guyennon-Duchêne, Ed. Grandir, 1998</li>
<li><em>Barjadissas</em>, illustracions J. Claudi Daufin, Préface Alain Barthélémy-Vigouroux, AELOC, 2007.</li>
<li><em>Un vilatjon quilhat sus son rocàs</em>, Préface Alain Barthélémy-Vigouroux, AELOC, 2013</li>
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<h2>Sources</h2>
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<li>Entretiens avec la famille du 14-01-2023, sa sœur Ginette Aime, son frère Yvan Garnier</li>
<li>Avis de décès</li>
<li><a href="https://lo-lugarn-pno.over-blog.org/2014/05/deces-de-guiu-garnier-president-d-onor-de-l-aeloc.html">Article du Parti de la Nation Occitane</a></li>
<li><a href="https://www.aquodaqui.info/Guiu-Garnier-en-1982-son-lei-sindicats-qu-endraieron-l-ensenhament-de-la-lenga_a519.html">Entretien avec Guy Garnier, publié dans le mensuel Aquò d’aquí</a></li>
<li>Tribune libre donnée à la FELCO en 2006/li></li>
<li><a href="https://www.aeloc.fr/articles.php?lng=fr&pg=1734&mnuid=1319&tconfig=0">« Guy Garnier à l’honneur », article en ligne sur le site de l’AELOC</a></li>
<li>Témoignage de Toni Prima, de la FAIL 13</li>
<li>Motion « Pour le développement des langues de France » adoptée en 2005 par la Ligue de l’Enseignement.</li>
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<h3>1- Avis de décès</h3>
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<p>PELISSANNE - SALON-DE-PROVENCE – MARSEILLE Christian GARNIER, son épouse, Maria Ardila Osorio et leurs enfants, Alain GARNIER, Denis(+) et Janine GARNIER et leurs enfants, Charles et Ginette AIME et leurs enfants, Yvan et Monique GARNIER et leur enfant, André et Monique CAMPO et leurs enfants, Les familles CARAYON et CHAZE, Parents et alliés, vous font part du décès de M. Guy GARNIER, Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier des Palmes Académiques, Président Honoraire de la FAIL des BDR, Président honoraire de la Commission Nationale de l'USEP, Président d'Honneur de l'AELOC survenu à l'âge de 84 ans Ils rappellent le souvenir de Christiane GARNIER née CHAZE, son épouse. Rendez-vous à la chambre funéraire du cimetière des Manières mercredi 28 mai 2014, à 14h15 à Salon-de- Provence, suivi de la cérémonie civile au crématorium d'Aix-les-Milles à 15h30.</p>
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<h3>2- Article publié sur le site du Parti nationaliste occitan</h3>
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<p>Decès de <a href="https://lo-lugarn-pno.over-blog.org/2014/05/deces-de-guiu-garnier-president-d-onor-de-l-
aeloc.html">Guiu GARNIER</a>, présidènt d'onor de l'AELOC Nòstre amic Guiu GARNIER es decedat a l'espitau de Selon lo Dijòus 22 de Mai a l'agi de 84 ans. Naissut a Selon dins una familha modèsta, Guiu avié passat una part de son enfanci pròchi de sei grands dins lo vilagi de Cornilhon. D'aquì li venié la pratica d'un provençau d'una perfeta autenticitat. Mèstre d'escòla, puei ispeitor de l'Educacien Nacionala, a Nions, Marselha e Selon, siguèt lo promier responsable de l'ensenhament de l'occitan dins lo despartament dei Bocas dau Ròse. Siguè à l'óurigino dóu chantié que permetè puei la creacien deis escolo semi-bilengo dicho "Centre d'ensegnamen countinu de la lengo regiounalo" e deis escolo bilengo óucitan-francés. Siguè tambèn un dei foundatour de l'AELOC, que n'en siguè de longo amenistratour jusqu'à tant que n'en siguèsse elegi presidènt d'ounour. Fourtamen engaja dins lou mouvamen laïque, assegurè tambèn la presidènci de l'Unien Espourtivo de l'Ensegnamen Primàri. Guiu a fisat a l'AELOC la publicacien de doas de seis òbras occitanas : un recuelh de novèlas, Barjadissas, e sa darniera òbra, un libre de sovenirs d'enfança, Un vilatjon quilhat sus son rocàs. Guiu Garnier a suscita l'estimo unanimo de tout'aquélei que l'an aproucha, tant dins sei founcien proufessiounalo que dins seis engajamen assouciatiéu. Dins soun ensignamen, mau-grat sa chausido persounalo en favour de la tradicien óucitanisto, a totjorn fa la provo d'uno toutalo douberturo à la tradicien mistralenco. Lo decès de Guiu Garnier es una pèrta irreparabla pèr la defènsa de la lenga. Leis òussèquis de Guiu GARNIER si debanaran au Crematorium dei Mielas as Ais de Provènça, 2370 carriera Claude-Nicolas Ledoux, 13290 Aix-Les-Milles, Tél: 04 42 60 39 03, lo dimècres 28 de Mai a 15 oras 30.</p>
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<h3>3- « Guy Garnier à l’honneur », article en ligne sur le site de l’AELOC</h3>
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<p>Le 18 octobre 2014, une soirée pour présenter le dernier livre de Guy Garnier, Un vilatjon quilhat sus son rocàs, s’est déroulée au CEP d’Oc à Aix en Provence. Nous avons déjà eu l'occasion de faire connaître cet ouvrage, qui est peut-être le plus remarquable parmi tous ceux que notre président d'honneur a donné à l’AELOC pour l'édition et la diffusion.</p>
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<p>Le public a ainsi pu découvrir, grâce à la lecture de quelques passages choisis, l'évocation du village dans lequel l'auteur passa son enfance, chez ses grands-parents. Nous apprendrons, grâce aux magnifiques photographies qui l'agrémentent, qu'il s'agit de Cornillon, surplombant la Crau et l'Etang de Berre. La vie aux alentours de la guerre de quarante s'offre ainsi à notre regard, à travers les yeux d'un enfant qui en explore les sensations, les aventures, les joies et les peines de la vie. Beaucoup d'émotion, de sympathie pour les gens du village, mais pas de nostalgie. Guy connaît la dureté du quotidien qu'ont vécu les habitants en ce temps-là, et il ne se fait pas le chantre des siècles passés. Mais il sait aussi qu'au nom du progrès, des trésors ont été détruits, à commencer par la langue, et que rien ne peut justifier le fait d'avoir fait taire la parole d'un peuple.</p>
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<p>Par la grâce de l’image, Jean-Pierre Belmon, qui préside à présent le CEP d’Oc en succédant à Marc Audibert, replaçait Guy dans son environnement d’origine, et lui faisait dire la genèse de l'ouvrage. Il a pu ensuite lui-même la rappeler directement, et évoquer ses intentions, ainsi que la place que son expérience de jeunesse a tenu dans sa vie.</p>
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<p>La soirée s'acheva avec la belle prestation du groupe du Terralhet, qui nous donna un aperçu de son nouveau spectacle Amontanhatge, avec l’interprétation de deux chansons de Charlon Riéu, Moun Sant Miquèu et A la gardo dóu troupèu, la segonde mise en musique par Jean-Pierre Reynaud, ainsi qu'un chant traditionnel de la Vésubie, La Pastressa. Ce spectacle sera donné le 16 Novembre à la Farlède (83) et le 23 à Auriol (13).</p>
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<h3>5- Témoignage de Toni Prima, FAIL 13</h3>
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<p>Il fut inspecteur de l'enseignement primaire (IDEN), dans la Drôme, en Corse, à Marseille, dans le Pays de Salon. Dans les Bouches-du-Rhône (au moins) il fut un IDEN très apprécié, et très respecté pour ses compétences pédagogiques et ses contacts toujours chaleureux avec les enseignants. Personnellement je n'ai connu personne qui ne fut pas de cet avis.</p>
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<p>À la Ligue de l'enseignement où il exerça la fonction de Président de l'USEP (j’ignore les dates), et de Président de la FAIL (probablement toute la décennie des années 80), il fut d'un engagement total, très apprécié pour ses interventions toujours fermes, et claires.</p>
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<p>Il participa aux réflexions nationales de l'USEP, et fournit une grosse part des éléments qui ont permis d'écrire l'histoire de l'USEP, mais, d'après mes souvenirs, il fut étonné de ne pas être tenu au courant de la conclusion de ces travaux et de l'ouvrage qui en fut issu.</p>
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<p>Militant laïque, de l’École publique il s'interrogeait sur la contradiction École publique / Calandreta. Il a plusieurs fois abordé cette question avec moi, et manifestement souffrait autant que moi de cette aporie.</p>
<p>En 2005 (date probable mais que je n'ai pas les moyens de vérifier), il me soutint lorsque j'ai présenté à un Congrès départemental des Bouches-du-Rhône, puis au Congrès national de la Ligue, la motion de défense des langues régionales, qui fut adoptée, à une assez large majorité, après un débat assez tumultueux, certains départements voyant dans cette motion une atteinte à l'unité nationale …/p></p>
<p>Voici les dates où je retrouve dans mes propres notes et les CR de réunions, des traces de son activité au sein de la Ligue, mais la FAIL 13 malgré ses promesses ne m'a jamais donné plus de renseignements me permettant de préciser les dates de ses engagements et éventuellement d'autres activités (et je sais qu'il en a eu de nombreuses). Toutes les personnes qui l'ont connu m'ont confirmé combien Guy avait compté pour elles, toutes sans exception m'ont dit qu'elles l'avaient énormément apprécié et regretté. Aucune ne m'a fourni de dates ou des faits qui pourraient contribuer à une biographie qui ne fût pas que mémorielle, ce que je regrette.</p>
<ol>
<li>Le 14/5/81, en tant président de la FAIL il anime le débat sur la laïcité à Châteaurenard (13)</li>
<li>Le 10/2/87, en tant président de la FAIL, il intervient au cours d'une réunion de l'UFOLEP sur le prix des cartes.</li>
<li>En juillet 1989, il participe au Congrès national de la Ligue, à Toulouse</li>
<li>Le Participe en tant que modérateur des interventions, au colloque « Laïcité »,organisé par la Commission Laïcité de la FAIL, dont il était membre actif</li>
<li>En octobre 1999, il préside le débat organisé par la Commission Islam et Laïcité de la FAIL, à Marseille, avec des représentants des diverses religions (musulmans, juifs, catholiques, protestants), Libre Pensée, agnostiques, et un juriste prof de droits à Paris-Diderot.</li>
<li>Le 20/10/99 & le 7/3/2000, Il est excusé lors de la réunion mensuelle de la Commission Islam et Laïcité à laquelle il participe régulièrement, depuis son origine (1988, probablement).</li>
<li>En 2001 Il participe toujours à cette commission (il semblerait que par la suite, vu la distance des déplacements, l'âge et l'heure des réunions, il se soit contenté de suivre nos travaux par les CR, et parfois par des contributions écrites).</li>
</ol>
<p>Défenseur convaincu de « sa » langue qu'il parlait et écrivait parfaitement, il était le promoteur actif du journal Aquo d'aqui auquel il contribua entre autres par de nombreux articles. Tous ceux à qui je les ai communiqués m'ont toujours dit le plaisir qu'ils avaient à lire sa prose. Dans un texte ci-joint, un entretien paru si je me souviens bien dans le journal Aquo d’aqui, il dit lui-même dans quelles conditions il fut à l’origine de la prise en compte par l’institution académique avec le soutien du SNI (devenu depuis SNUIpp) des cours de langue régionale, et comment il fut à l’origine de la création de l’AELOC.</p>
<p>Les deux livres que je connais de lui ont toujours ravi ceux à qui je les ai fait connaître. Tous appréciaient son provençal limpide, chaleureux, sans passéisme.</p>
<p>Je sais que, retraité, il a assuré de nombreuses années des cours d'occitan aux écoliers de Cazan (commune de Vernègues, 13), et je crois savoir qu'il fit de même à Pelissanne ou à Salon (vague souvenir personnel, lors d'une visite que je lui fis quand il fut hospitalisé à La Fare (?) après un incident cardiaque.</p>
<p>Guy n'était pas de ceux qui se mettent en avant, se considérant plutôt comme simple militant de base alors qu'on savait qu'on pouvait toujours compter sur lui.</p>
</div>
Creator
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Verny, Marie-Jeanne (1955-...)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
LLACS-Langues, littératures, arts et cultures du sud (Université Paul-Valéry, Montpellier 3)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2023-05-02 Florian Bart
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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A language of the resource
fre
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Bouches-du-Rhône (France)
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1945-1968
1968-...
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Ligue de l’enseignement
Syndicat national des instituteurs (SNI)
Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (F.E.L.C.O.)
-
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Vidas
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Georges Gros (Nîmes, 1922-2018)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Écrivain
Conteur
Description
An account of the resource
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Né </span><span style="color: #444444;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">le 6 décembre 1922 à Nîmes</span></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> dans une famille ouvrière, père de culture protestante quoiqu’athée, mère catholique, instituteur adepte des techniques Freinet (dont il était un ami personnel), il grandit dans le quartier populaire de La Placette, peuplé d’artisans et de petits commerçants, il découvre l’occitanisme grâce à la rencontre d’Aimé Serre dans le cadre du mouvement Freinet. Son engagement occitaniste se déploie dans ses trois activités : pédagogue, écrivain et conteur.<br /><br /><br /></span></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><br />Formes référentielles :</h3>
<p style="margin-bottom: 0.28cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri Light, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #444444;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Georges Gros </span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0.28cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri Light, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p>
<h3>Autres formes du nom :</h3>
<span style="color: #444444;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Georges-Louis Gros</span></span></span><br /><span style="color: #444444;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;"><br />Jòrgi Gròs, Jòrgi Gros (forme occitane) <br /></span></span></span><br />
<p style="margin-bottom: 0.28cm; line-height: 100%;"></p>
<h2>Éléments biographiques<br /><br /></h2>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Georges Gros est né à Nîmes le 6 décembre 1922, d’un père maçon – plâtrier – et d’une mère au foyer. Enfance et jeunesse se passent au cœur des quartiers de la Placette et des « </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i><span style="background: #ffffff;">pès descauç </span></i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">» (va-nu-pieds), peuplés d’artisans et de petits commerçants ; les lieux et les gens vont lui laisser les empreintes que l’on retrouve tout au long de son œuvre littéraire et de ses engagements. Ses cousins paysans gardois parlent occitan.</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Par la volonté de sa mère, il fait toutes ses études jusqu’au baccalauréat (1941) au lycée Alphonse Daudet à Nîmes, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">chose rare dans les milieux populaires</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">. Il s’y forge une solide culture qu’il ne cessera toute sa vie d’enrichir. Il apprend l’italien et l’allemand et se passionne pour la philosophie. Ainsi cite-t-il parmi ses lectures</span></span> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Lefebvre, Morin, Sartre, Levi-Strauss, Barthes, Kristeva, Foucault, Michel Serres. À propos des théoriciens du conte, il cite aussi Propp, Lacarrière, Vernant, Ecco… Son œuvre littéraire est nourrie de lectures diverses dont les allusions apparaissent souvent au fil des pages comme autant de clins d’œil. </span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Il épouse en 1941 Yvette- Marie Louise Roche, couturière, dont la mère est Auvergnate et ils ont deux filles Lise (1943) et Martine (1948). Les doubles racines de la montagne et de la Méditerranée rythmeront la vie et l’identité de la famille Gros-Roche…</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Sa jeunesse est marquée par la guerre d’Espagne et la fréquentation des Auberges de jeunesse en compagnie d’amis de lycée dont certains rejoindront les FTP, l’écrivain occitan René Siol (mort en 2011), Jean Vallatte (assassiné par les nazis en 1944)... </span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">En novembre 1941, alors qu’il n’a pas encore 20 ans et qu’il n’a pas de formation il est recruté comme </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>instituteur suppléant</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> et envoyé pour huit mois au Martinet, dans les Cévennes minières. Année difficile à l’issue de laquelle il confie avoir compris que ce métier serait le sien, ce que confirme une année de stage pédagogique en 1942. </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Affecté dans le cadre du STO à des fonctions administratives, il peut falsifier des fiches pour éviter le départ des soutiens de famille. Recherché, il est envoyé par son inspecteur en 1944 à Montagnac, à 23 km au nord de Nîmes où il découvre la pédagogie Freinet. Il n’évoquait jamais ces activités résistantes ni les années de guerre… modestie extrême certes et aussi souvenirs traumatiques.</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">En 1947, affecté à Vauvert, il y rencontre un autre instituteur – qui allait devenir plus tard professeur au lysée Dhuoda – l’écrivain occitan Aimé Serre, (auteur du roman d’inspiration autobiographique </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i><span style="background: #ffffff;">Bogres d’ases</span></i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">), grâce auquel il associe désormais pédagogie Freinet et occitanisme. Affecté à Brignon de 1952 à 1954, puis à Nîmes où il obtient un poste en janvier 1954 à l’École d’application du Mont Duplan, avec une équipe d’enseignants convaincus et passionnés d’éducation nouvelle, il poursuit son engagement dans la pédagogie Freinet : dans le cadre d’une équipe d’enseignants convaincus : </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">journal scolaire, correspondance scolaire, imprimerie à l’école, travail individuel, expression libre, art enfantin, coopérative scolaire. Il devient en 1954 président du Groupe Gardois de l’Ecole Moderne. Les échanges et travaux d’enseignants se multiplient départementalement, nationalement et internationalement. </span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">De 1964 à 1966, avec Aimé et Abeille Serre, il participe à des stages de formation des élèves instituteurs en Afrique. L’Afrique (Gabon, Tchad et Cameroun) est la source d’inspiration pour son roman </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo Batèu de pèira</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Revenu à Nîmes, il exerce en classe de transition, puis devient conseiller pédagogique </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">au Collège Jules Verne (1969), </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">avant de demander son affectation en 1973 dans la classe unique du quartier de la Planette, où résident ses amis Serre.</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Il prend sa retraite de l’enseignement en 1978, ce qui lui permet de passer plus de temps à l’écriture et il reste très actif pratiquement jusqu’à son décès en 2018. Il est de toutes les manifestations syndicales et se considère comme un militant de gauche, sans cependant avoir jamais été membre d’aucun parti.<br /><br /></span></span></p>
<h2>Engagements dans la renaissance d'oc</h2>
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"><br />Des engagements et activités multiples</span></span></span></h3>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">L’enfance de Georges Gros est nourrie d’occitan, pratiqué en famille et entre voisins, langue littéraire de Bigot, dont beaucoup de Nîmois aimaient à réciter les fables. </span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Avant sa rencontre avec Aimé Serre, qui le projette dans la reconquête de la langue et la culture occitanes, </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">Georges Gros, même s’il avait commencé à écrire en occitan à partir de 1950, n’avait pas projeté cette culture occitane populaire dans un investissement conscient – pédagogique, artistique ou militant. À partir de cette prise de conscience, dans le cadre d’associations occitanistes comme de structures de l’éducation populaire à laquelle il était très attaché (</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Bibliothèque pédagogique Henri Gaillard, Comité de la Placette…)</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="background: #ffffff;">, il fait vivre cette culture occitane dans des stages, conférences, émissions de radio et télévision. Il intervient également dans des établissements scolaires où il anime des ateliers d’écriture comme au Lycée Camargue (actuellement lycée Ernest Hemingway) pendant plusieurs années scolaires.</span></span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Habitant le quartier de Montaury, proche de la Placette et de son comité de quartier, il vit au cœur de lieux familiers, entouré de connaissances fidèles, où est vivante l’empreinte du poète Bigot. Dans le cadre de l’atelier occitan de Jean Journot et des ateliers MARPOC il donne des cours d’occitan pour adultes.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">À la fin des années 1970, il est témoin des débats passionnés de l’IEO entre deux tendances qui s’en disputent la direction, la tendance « Alternative », regroupée autour de Robert Lafont et la tendance « </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>IEO non dependent</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> » autour d’Yves Rouquette. Les occitanistes nîmois se placent majoritairement dans le sillage de Robert Lafont. La défaite, deux années consécutives, 1980 et 1981, de la tendance « Alternative » – dont la participation de ses membres est refusée au sein du conseil d’administration – crée un traumatisme dans l’IEO. Une bonne partie des fidèles de Robert Lafont démissionnent et créent des structures alternatives dont la MARPOC, en 1980, à Nîmes. Georges Gros en est le vice-président. La MARPOC va organiser les Rencontres populaires occitanes, prenant le relais de l’ancienne Université occitane d’été, qui était organisée à Nîmes sous l’égide de l’IEO.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">En 2007, MARPOC et IEO se retrouvent de nouveau unis ; le nom d’Université occitane d’été est repris et continue de nos jours, animée par une équipe sous la direction notamment de Georges Peladan. Georges Gros, sans jamais s’imposer, avec une modestie que l’on pourrait juger excessive, avec un souci permanent du dialogue, prête volontiers son concours à ces lieux de formation populaire qui ont pu réunir un temps des centaines de participants.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Georges Gros est aussi de toutes les grandes manifestations pour la langue, pour sa place à la télévision… mais il est bien sûr présent dans d’autres rassemblements comme ceux des années 1970 sur le Larzac.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Passionné par le conte, il crée l’association de conteurs « La voile et l’Ancre » avec sa fille Lise Gros et sa petite-fille Delphine Aguiléra et se réjouit de voir ses filles et ses petites-filles prendre le relais en devenant enseignantes d’occitan, conteuses, chanteuses ou écrivaines.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Un hommage lui a été rendu à Nîmes lors d’un colloque en juin 2007 intitulé </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo dich e l’escrich</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">. Ce colloque a donné lieu à l’édition de l’ouvrage : </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo Dich e l’Escrich. Jòrgi Gròs, ensenhaire, militant, escrivan, contaire</i></span></p>
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">L’œuvre littéraire</span></span></h3>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Georges Gros a construit à partir des années 1980 une œuvre essentiellement en prose – contes, nouvelles et romans – avec quelques textes poétiques dont certains écrits en vue d’une interprétation musicale (Delfina Aguilera, Groupe </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Osco</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Groupe </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Masc</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Rémi Salamon...). Tout en adoptant la graphie classique de l’occitan, il se réfère au parler du poète Nîmois Antoine Bigot, le provençal dans sa forme nîmoise, dont il a une totale maîtrise, et emploie une forme de langue riche et cohérente.</span></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Il participe aussi à la création de la revue </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Mar e Mont</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, complétée par des éditions du même nom ; on peut voir dans ce titre le signe de son double attachement géographique (Nîmes et Auvergne) mais aussi les paysages doubles du Gard – où s’est passé l’essentiel de sa vie - que l’on retrouve dans ses contes. L’Auvergne, pays de son épouse, apparaît en particulier dans le roman </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lei bugadièras blavas</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Si l’œuvre s’organise principalement autour de la ville de Nîmes et des garrigues environnantes, c’est une ville ouverte qu’elle donne à voir, à l’image de cette « </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Placeta</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> », minuscule place populaire d’où s’échappent sept rues. Georges Gros réinvestit les lieux de tout un imaginaire issu de la tradition orale. À ces mythes traditionnels organisés autour de personnages comme la </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Romèca</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, qui hantait les puits des maisons, il associe la vie quotidienne de la ville, celle de son enfance dans des quartiers populaires, et la cité d’aujourd’hui, toute pétrie d’occitanité à travers ses toponymes, du Chemin des Anticailles à celui de Camplanier.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Cependant, l’œuvre de Georges Gros est tout sauf enfermée. Les séjours en Afrique lui ont inspiré le roman </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo Batèu de pèira,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> qui joue entre l’Afrique et Nîmes, lieu de départ et lieu de retour. Le bateau de pierre, c’était, dans l’imagination de l’enfant, le nom d’un immeuble familier, boulevard Jean-Jaurès, semblable à la proue d’un navire. Au fil des contes et romans, le monde est convoqué, dans son histoire comme dans son actualité, des résistants de « L’Affiche rouge » à ce jeune Palestinien, surpris malgré lui en pleine Intifada et protégé par un artisan… juif. Beau conte de Noël, qui n’ignore pas, cependant, l’épaisseur du réel. Quant au roman </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Ieu, Bancèl oficièr d’Empèri</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, c’est sur plusieurs moments d’histoire qu’il joue, à travers l’évocation des Camisards ou celle du communard Louis Rossel dont le deuxième personnage du roman, l’officier Le Hir, objecteur de conscience des années 80, croise le destin.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Les contes – dont une grande partie est encore inédite – sont peuplés de figures croisées dans une vie d’observateur aigu et empathique des choses et des êtres, souvent observés par </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>lo Jorgeon</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, le petit Georges, figure de l’auteur-enfant, qui parcourt en liberté les rues de sa ville. Humbles vendeurs d’herbes sauvages, lavandières, enfants facétieux, marginaux souffre-douleur, gitans plus ou moins sédentarisés… l’œuvre abonde de ces figures dessinées en quelques traits expressifs.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Certains contes, expérimentés par le pédagogue, sont destinés aux enfants, mais beaucoup supposent un public adulte. L’auteur en a d’ailleurs établi un répertoire raisonné et les signale comme « philosophiques », « sociologiques », ou encore « satiriques ». Ce répertoire témoigne de la pratique d’écriture consciente qui est la sienne. En effet, le classement qu’il établit de ses contes, comme ses articles théoriques font montre d’une réflexion du plus haut niveau, inspirée de ses lectures d’ethnologie et d’anthropologie</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">C’est certainement la conjugaison entre l’humour, la spontanéité et l’humanité du conteur-pédagogue, son écoute du monde et des gens (l’occitan a un seul mot pour dire ces deux réalités : </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>lo mond</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">), sa maîtrise d’une langue riche, juste et variée dans ses tonalités, et la science critique de l’érudit, qui expliquent la qualité de cette œuvre.</span></p>
<p class="western" style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0.49cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Florian Vernet, autre pédagogue écrivain, concluait ainsi sa préface aux </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Contes de las garrigas nautas : </i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">« Ces trois contes, comme tous ceux qu’il a écrits au cours de sa vie valent aussi pour la langue, cet occitan de Provence si fluide, si élégant, si classique. Un des miracles des contes réussis, c’est ainsi de rendre accessible et sensible à tous la diversité, la beauté parfois tragique et la vertigineuse complexité du monde. ».</span></p>
<h2>Bibliographie de l'oeuvre publiée en volumes <br /><br /></h2>
<p><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Nb. Un inventaire complet de l’œuvre, y compris les inédits a été publié dans le </span>n° 1 de la <i>Revue des Langues romanes</i>, 2022, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée</p>
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Romans</span></span></h3>
<span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"></span></span>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo batèu de pèira, </i>IEO « A tots », Toulouse, 1984.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Ieu, Bancel, oficièr d’Empèri / Moi, Bancel, officier d’Empire, </i>traduction française par Aimat Serre, MARPOC / IEO 30, Toulouse, 1989.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Lei bugadièiras blavas : Cronicas d’una pantaissada, </i></span><span lang="es-ES">MARPOC « Mar e Mont », Nîmes, 2014.</span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Le bateau de pierre, </i>traduction de Lise Gros, IEO, Puylaurens, 2020<i>.</i></span></p>
<br />
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Contes</span></span></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lei còntes de la Placeta e dau Cors Nòu / Les contes de la Placette et du Cours Neuf, MARPOC « Vivre à Nîmes », </i>Nîmes, 1982 ; 2<sup>ème</sup> édition L’Aucèu libre, Salinelles, 2019.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Còntes de la Planeta e dau Planàs, </i></span><span lang="es-ES">ROMEC, Nîmes, 1985.</span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Sornetas e cançonetas, </i></span><span lang="es-ES">CDDP - CRDP, Nîmes, 1989.</span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Lo pichòt trin, </i></span><span lang="es-ES">Calandreta nimesenca, Nîmes, 1993.</span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>L’enfant bravonet, </i>Calandreta nimesenca, Nîmes, 1995.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>La paura Chacha, </i>Calandreta Aimat Serre, Nîmes, 1995.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Michèu l’Ardit en avion, </i>Calandreta Aimat Serre, Nîmes, 1995.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>L’autra Arlatenca</i>, in<i> Colors, </i>Lycée de la Camargue, Nîmes, 1997.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Còntes de la Fònt de Nimes, </i>MARPOC « Mar e Mont », Nîmes, 1997.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Còntes de la garriga nauta / Contes de la haute garrigue, </i>traduction par Marie-Jeanne Verny, CRDP, Montpellier, 2009.</span></p>
<br />
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Nouvelles</span></span></span></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES"><i>Paraulas pèr una ciutat</i></span><span lang="es-ES">, Lycée de la Camargue, Nîmes, 1995</span><span lang="es-ES"><i>.</i></span><span lang="es-ES"> </span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES">Contient : </span><i>« Lo batèu de pèira » </i>[extrait],<i> « Lei Pòrtaclaus », « ZUP Nòrd » </i>[Extrait de<i> Ieu, Bancèl</i>], « <i>Charter</i> », « <i>Ciutat</i> <i>dau</i> <i>sòmi</i> », « <i>La Monaca blanca</i> », « <i>Lo lièch</i> », « <i>Vilaverda</i> », « <i>Fontblanca</i> », « <i>Fontnegra</i> ».</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Ai bèus jorns / Aux beaux jours, </i>MARPOC « Mar e Mont », Nîmes, 2006.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Contient : « <i>Gartenstrasse</i> », « <i>Es pas de creire</i> », « <i>Ai bèus jorns</i> », « <i>Nadau d’Intifada</i> », « <i>Lo Gèli gelat</i> », « <i>Retorn a l’infèrn</i> », « <i>Manitoba Dry</i> », « <i>Lo Moisset</i> », « <i>Un laüsert sus lo braç</i> », « <i>Lo sembla-aucèu</i> », « <span style="color: #008000;"><i>L</i></span><i>a filha mauva</i> », « <i>Lo papet de Lotza</i> ».</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Ai ribas de la mar bèla / Sur les rives de la mer belle, </i>IEO, Nîmes, 2009.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Contient : « <i>La vela e l’ancora</i> », « <i>La pèira dau drac</i> », « <i>La dança de la Tarasca</i> », « <i>La Farfaneta</i> », « <i>Lei tres corrièrs deis Aigas Mòrtas</i> », « <i>La sòrre dei tretze vents</i> », « <i>L’ombra de l’engana</i> », « <i>L’òme qu’aviá pas enveja</i> », « <i>Lo chivau de mar</i> », « <i>Imatges dimenchaus</i> », « <i>Lei chucasang de Teba</i> », « <i>Lo còp de Samòta</i> », « <i>Lei Dieus de sabla</i> », « <i>Mi</i><span style="color: #008000;"><i>è</i></span><i>gterrana</i> ».</span></p>
<h3><span style="color: #0070c0;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Poésies</span></span></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Un jorn, un « ai ! qu ? » / Un jour, un haiku </i>!, IEO Lengadòc, Béziers, 2012.</span></p>
<br />
<h2><span style="color: #0070c0;"><span style="background: #ffffff;">Bibliographie secondaire</span></span></h2>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-variant: small-caps;">Bastide</span>, Bernard, « Les contes de la Placette et du Cours Neuf », <i>Calades</i>, n° 33, novembre 1982, p. 13.</span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-variant: small-caps;">Castan</span>, Félix-Marcel, « Per saludar Jòrgi Gròs », <i>L’Occitan</i>, n° 100, 1992, p. 5.</span></p>
<br />
<p class="sdfootnote-western" align="justify"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Fourié</span></span></span><span style="font-size: medium;">, Jean, « Gros (Georges) », dans </span><span style="font-size: medium;"><i>Dictionnaire des auteurs de langue d'oc de 1800 à nos jours</i></span><span style="font-size: medium;">, Aix-en-Provence, Félibrige, 2009.</span></p>
<br />
<p class="sdfootnote-western" align="justify"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Gros</span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> Lise, </span></span><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Peladan</span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"> Jòrdi, </span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><i>Lo dich e l’escrich : Jòrgi Gròs, ensenhaire, militant, escrivan, contaire</i></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">, actes del colloqui Total Festum, IEO Gard, Nimes, 2008.</span></span></p>
<br />
<p class="sdfootnote-western" align="justify"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Paul, </span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Claudine, </span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><i>Georges Gros, écrits et discours occitans d’un pédagogue nîmois</i></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">, mémoire de master 2, université Paul-Valéry, Montpellier III, 2006. Disponible également au CIRDOC.</span></span></p>
<br />
<p class="sdfootnote-western" align="justify"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Vielzeuf</span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;">, Aimé, « Georges Gros », in </span></span><span style="font-size: medium;"><i>Conteurs et poètes cévenols et gardois d’aujourd’hui, </i></span><span style="font-size: medium;">1987, Librairie occitane de Salindres, p. 69-72.</span></p>
<br />
<h2><span style="color: #0070c0;"><span style="background: #ffffff;">Sitographie</span></span></h2>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES">Site del jornal </span><span lang="es-ES"><i>Aquò d’aquí </i></span><span lang="es-ES">: Georges Gros présente </span><span lang="es-ES"><i>Lei bugadièiras blavas</i></span><span lang="es-ES">. </span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="http://www.aquodaqui.info/Jorgi-Gros-presenta-sei-Bugadieirias-blavas-a-Nimes_a699.html" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #7030a0;">http://www.aquodaqui.info/Jorgi-Gros-presenta-sei-Bugadieirias-blavas-a-Nimes_a699.html</span></a></u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #000000;">Site del Cep d’òc : Jòrgi Gròs raconte sa rencontre avec Prévert chez Célestin Freinet. </span></u></span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="http://www.aquodaqui.info/Jorgi-Gros-presenta-sei-Bugadieirias-blavas-a-Nimes_a699.html" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #7030a0;">http://www.aquodaqui.info/Jorgi-Gros-presenta-sei-Bugadieirias-blavas-a-Nimes_a699.html</span></a></u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #000000;"><span lang="es-ES">Site del jornal Aquò d’aquí : Lo batèu de Pèira.</span></span></u></span><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span lang="es-ES"> </span></span></span></u></span><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #7030a0;"><span lang="es-ES">aquodaqui.info/Lo-bateu-de-peira_a1564.html</span></span></u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="en-GB">Site d’</span><span lang="en-GB"><i>Occitanica</i></span><span lang="en-GB"> : </span><span lang="en-GB"><i>Lo dich e l’escrich</i></span><span lang="en-GB">. </span><span style="color: #7030a0;"><span lang="en-GB"><u>occitanica.eu/items/show/19510</u></span></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Site del CIRDOC Institut occitan de cultura : Hommage à Georges Gros. <span style="color: #7030a0;"><u>oc-cultura.eu/evenements/exposition-hommage-a-jorgi-gros</u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Site de <i>L’eko des quartiers</i> : Adieussiatz Jòrgi Gròs. <span style="color: #7030a0;"><u>ekodesquartiers.net/2018/02/19/adieussiatz-jorgi-gros/<br /><br /></u></span></span></p>
<br /><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="color: #000000;"><span lang="es-ES">Site del </span></span><span style="color: #000000;"><span lang="es-ES"><i>Jornalet</i></span></span><span style="color: #000000;"><span lang="es-ES"> : </span></span><span lang="es-ES">Nos a quitat lo grand pedagòg e escrivan Jòrgi Gròs. </span><span style="color: #7030a0;"><span lang="es-ES"><u>jornalet.com/nova/9474/nos-a-quitat-lo-grand-pedagog-e-escrivan-jorgi-gros/<br /><br /></u></span></span></span><br /><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="es-ES">Site del </span><span lang="es-ES"><i>Diari </i></span><span lang="es-ES">: Silvan Chabaud : Lo dire e l’escriure, Jòrgi Gròs. </span><span style="color: #7030a0;"><span lang="es-ES"><i><u>lodiari.com/lo-dire-e-lescriure-jorgi-gros/</u></i></span></span></span><br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;">Verny</span></span><span style="color: #000000;">, Marie-Jeanne, dir., </span><span style="color: #000000;"><i>« Georges Gros » in Mille ans de littérature d’oc, </i></span><span style="color: #000000;">Université ouverte des Humanités / Université Paul-Valéry, 2016 : </span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="http://uoh.univ-montp3.fr/1000ans/?p=3314">http://uoh.univ-montp3.fr/1000ans/?p=3314</a></u></span><span style="color: #000000;"> </span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-variant: small-caps;">Site de TèVéOC :</span><span style="color: #008000;"> </span><a href="http://www.teveoc.com/"><span style="color: #0000ff;"><u><span style="font-variant: small-caps;"><span style="color: #000000;">www.</span></span></u></span><span style="color: #0000ff;"><u><span style="color: #000000;">teveoc.com</span></u></span></a><span style="font-variant: small-caps;"> : </span>émissions « Lenga d’Òc », reportages sur Jòrgi Gròs, <span style="font-variant: small-caps;">p</span>ar exemple<span style="color: #008000;"> </span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://youtu.be/1QZog-PPTYQ">https://youtu.be/1QZog-PPTYQ</a></u></span><span style="color: #008000;"> </span>et <span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://youtu.be/MdsVyptC_TU">https://youtu.be/MdsVyptC_TU</a></u></span></span></p>
<br />
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="justify"></p>
<h2><br /><br /><br /><br /></h2>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Marie-Jeanne VERNY, avec la collaboration de Lise GROS
crédit photo : Georges Souche
Source
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Archives familiales
Entretiens avec Georges Gros (2002 et 2009), le premier publié dans la revue Lenga e país d’oc, 41, le deuxième mis en ligne sur le site du CRDP de Montpellier. Ces deux entretiens ont été repris dans le n° 1 de la Revue des Langues romanes, 2022, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée
Publisher
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CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Date
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2022-01-13, Blandine Delhaye
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Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
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Cet article est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution (Marie-Jeanne Verny et Lise Gros, ReSO, CIRDOC)- Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
crédit photo : Georges Souche
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Language
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Article biographique
License
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Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Nîmes (Gard)
Gard (France)
Afrique
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1914-1939
1939-1945
1945-1968
1968-...
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Institut coopératif de l’Ecole moderne ICEM-Freinet
Syndicat national des instituteurs (SNI)
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
PEN-Club de langue d’oc
Maison pour l’animation et la recherche populaire occitane (MARPOC)
Réseau interrégional de recherches-actions économiques, sociales et culturelles (RIRESC)
-
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4870963cf51745133fd5f91f5880fff2
Dublin Core
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Title
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Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Gibelin, Georges (1922-1994)
Gibelin, Georges (1922-1994)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Georges Gibelin est né en 1922 dans le 04. Résistant, instituteur, d’abord membre du Félibrige puis adhérent de l’IEO, ce syndicaliste de sensibilité communiste s’intéressa aussi à l’histoire et à la littérature (Bellaud de la Bellaudière notamment).</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Gibelin, Georges (1922-1994)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né à La Palud sur Verdon (04) le 16 avril 1922 dans une famille modeste, d'un père menuisier-ébéniste et d'une mère agricultrice. Tous deux parlaient provençal à la maison, mais s'appliquaient à parler français à leur fils. Son père était compagnon, il avait fait son tour de France, séjourné un temps à Paris et adhéré à la franc-maçonnerie. Il avait transmis à son fils certains secrets de compagnons dans l’art de l’ébénisterie que Georges Gibelin pratiquera toute sa vie. Sa mère, quant à elle, lui avait transmis l'amour des plantes et de la nature.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Après sa scolarité primaire à l'école de La Palud il partit à l’internat du lycée Gassendi à Digne assez tardivement. Sa santé étant plutôt délicate, sa famille cherchait à le protéger autant que possible.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il devait entrer à l'école Normale d'instituteurs à la rentrée 1941. Mais Pétain venait de supprimer ces écoles, aussi avait-il continué ses études au lycée Gassendi en tant qu'élève-maître. Il y a découvert la philosophie qui l’a passionné. Après le bac, en juillet 1943, il a été envoyé aux chantiers de jeunesse à Nyons. Il a été affecté à la fonction de secrétaire du commandant. Ce fut pour lui l’occasion de donner des cours de provençal et de faire de l'alphabétisation pour des compagnons des chantiers.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En novembre il eut une permission et rentra à La Palud. Mais la menace d'un départ en Allemagne pour le STO se précisait. Aussi ne retourna-t-il pas à Nyons. Ne pouvant pas rester à La Palud car il avait été dénoncé, il partit se cacher à Riez, où il resta jusqu'à la Libération. Dans la mesure où sa santé le lui permettait, il participa à la Résistance, dont son père était un animateur à La Palud où il fabriquait notamment des faux papiers. Georges Gibelin participa avec lui à cette activité (plusieurs centaines de faux papiers fabriqués). Après la Libération il fit un an de formation en 1944-1945 à l'école Normale de Nice. Il suivit parallèlement des cours de philosophie à la faculté. Sa licence de philosophie obtenue, il choisit de rester instituteur, puis directeur d'école.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pour son premier poste d'instituteur il fut nommé aux Chauvets, hameau situé dans la montagne à une dizaine de kilomètres de La Palud, à la rentrée 1945. Il y resta 3 mois avant d’être affecté aux Mujouls (06) pour la fin de l'année scolaire. Il se maria en juillet 1945. Sa fille naquit en 1946, son fils en 1951. À la rentrée 1946 sa femme et lui obtinrent un poste double à Roquefort-les-Pins où ils restèrent jusqu'en 1951. À la rentrée 1951 ils furent nommés à Grasse. Mais entretemps Georges Gibelin avait été atteint de tuberculose et était en congé de longue maladie. Il reprit l'école, mais rechuta quelques années après. Il termina sa longue carrière de pédagogue passionné en tant que directeur de l'école Saint-Claude à Grasse. Il s'était engagé fortement dans la défense de l'école laïque et du métier en militant au Syndicat National des Instituteurs.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est au début des années 1980 qu’il adhère au Parti Communiste dont il n’était jusque-là qu’un compagnon de route, empêché peut-être par son appartenance à la franc-maçonnerie… Il avait coutume de dire à ses amis que son rang dans la loge de Grasse lui permettait de tenir la dragée haute à certains notables politiques locaux qui n’étaient pas exactement de son bord… C’est ainsi qu’il avait pu continuer les rencontres occitanes de Grasse, commencées en 1978 sous le mandat du communiste Georges Vassalo, lorsque la mairie tombe aux mains d’<a title="En savoir plus sur Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Herv%C3%A9_de_Fontmichel" target="_blank" rel="noopener">Hervé de Fontmichel</a>...</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il partageait son engagement politique et citoyen entre Grasse et La Palud, où il avait été élu en 1977 adjoint au maire communiste. Il participe activement à la renaissance du village, et en particulier à la restauration du château qui est devenu propriété communale à ce moment-là. Il organise des manifestations et crée des associations intercommunales pour que le pays des gorges du Verdon résiste aux convoitises, préserve son site et revitalise ses activités productrices.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'Oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est au Lycée Gassendi que Georges Gibelin commence à étudier le provençal, à écrire des poésies et des textes en provençal. Il participe à des pièces de théâtre et des chorales en provençal. Il s'inscrit au Félibrige au sein duquel il rencontra Robert Lafont auquel le lia une amitié jamais démentie. Robert Lafont avait coutume de le désigner parmi ceux qu’il appelait les « grands instituteurs », ces enseignants issus du peuple et avides de culture et d’esprit critique.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Après la guerre Georges Gibelin adhéra à l'IEO. Il créa en 1976 et anima durant de nombreuses années la section de l'IEO des Alpes Maritimes et celle de Grasse. D'ailleurs ces sections portent son nom, de même que la MJC dont il fut un président passionné.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dans les années 1970-1990 il était de toutes les Universités Occitanes d’Été, comme de toutes les Rencontres Occitanes d’Été (organisées successivement à Apt, Arles, La Motte du Caire). En 1979-1981, lors des débats dans le sein de l’IEO entre tendance « Alternative » (principalement animée par Robert Lafont) et « IEO non-dependent », plutôt liée à Yves Rouquette, Georges Gibelin, comme la majorité des occitanistes de Provence, choisit la tendance « Alternative » et participa activement à la campagne. Après le double échec de la tendance « Alternative » (AG d’Aurillac 1980 et Montauban 1981), il participa à la fondation des <em>Obradors Occitans</em>, créés justement à Grasse et organisa, pendant l’été 1981, une fête de soutien des <em>Obradors</em> à La Palud. Il participa à la rédaction de la revue pédagogique des <em>Obradors Occitans</em> :<em> Practicas</em> (Montpellier). Courant 1981, il fit partie des occitanistes qui rencontrèrent à Octon, dans l’Hérault, le Ministre de la Culture Jack Lang. De 1978 à 1985, il organisa les Rencontres Occitanes de Grasse, (une semaine de stages, cours, ateliers, conférences) qui réunit des Occitanistes de plusieurs régions.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il participa activement à la page « Mesclum » du journal <em>La Marseillaise</em> avec Claude Barsotti. Il y tenait la chronique d'onomastique « Que signifie votre nom ». Cette chronique remporta un grand succès auprès des lecteurs. Ses nombreux articles ont été rassemblés dans un ouvrage publié par les éditions Tac-Motifs à Grasse <em>Que signifie votre nom ? Etude onomastique des noms de famille originaires des pays d'oc.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il a publié de nombreux contes en occitan ainsi que des études historiques et d’histoire littéraire (voir bibliographie). Il a travaillé à plusieurs études sur l'histoire locale, encore inédites, sur les mariages dans la région du Verdon, sur les échanges commerciaux…</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il a publié de nombreux articles dans diverses revues occitanes : « La question linguistique au sud au moment de la révolution française » dans la revue <em>Lengas</em>, « coma Provença passet sota lo poder francés » <em>Annales de l'IEO</em> 1978 ; « L'occitanisme en Provence » <em>Amiras</em> n° 20...</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Passionné par le personnage et l’œuvre de Bellaud de La Bellaudière, son compatriote de Grasse, il aimait à le présenter dans les ateliers des écoles et universités occitanes qui étaient, dans les années 1970-1980, des lieux de formation fréquentés par des centaines de stagiaires. Il organisa en 1988 un colloque sur Bellaud de la Bellaudière à Grasse. Il rassembla les actes du colloque et rédigea une biographie de Bellaud publiée par Tac-Motifs.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il réalisa de nombreuses études non publiées sur la Révolution Française, le troubadour Boniface de Castellane...</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il anima des émissions de radio, sur Radio Agora, une série d'émissions sur Christophe Colomb, sur Radio Rougon au sujet de « L’éphémère seigneur de Caille ».</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Bregeon, Claude
Verny, Marie-Jeanne
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2014-10-09
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-06 Aurélien Bertrand
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ouvrages</p>
<ul>
<li>- 1983, <em>Louis Bellaud de la Bellaudière par Georges Gibelin. Contribution à la connaissance du poète grassois</em>. Conférence – CIG, Mercredi 19 Janvier 1983, Brochure de l'Institut d'Etudes Occitanes.</li>
<li>- 1988,<em> Lire Bellaud</em> – cahier des Alpes Maritimes n°4, ville de Grasse, Conseil Général des Alpes Maritimes. Achevé d'imprimer le 7-10-1988 sur les presses d'IMPRIMIX Nice</li>
<li>- 1993, <em>Louis Bellaud de la Bellaudière – actes du colloque des 8 et 9 Octobre 1988</em>, réunis par Georges Gibelin (Association historique de Grasse et section française de l'AIEO), Montpellier.</li>
<li>- 1996 : <em>Contes per contar</em>, Tac-Motifs, 06530 Spéracèdes (<a title="Aller sur le site de l'éditeur" href="http://www.tacmotifs.com/discriptif%20livres/contes%20per%20contar.htm" target="_blank" rel="noopener">En savoir plus</a>)</li>
<li>- 1996,<em> En pays grassois</em>, Tac-Motifs, 06530 Spéracèdes (<a title="Aller sur le site de l'éditeur" href="http://www.tacmotifs.com/discriptif%20livres/en%20pays%20grassois.htm" target="_blank" rel="noopener">En savoir plus</a>)</li>
<li>- 2000, <em>Que signifie votre nom ? (Etude onomastique des noms de famille originaires des pays d'Oc)</em>, réunion des chroniques parues dans <em>La Marseillaise</em>, Tac-Motifs, 06530 Spéracèdes, (<a title="Aller sur le site de l'éditeur" href="http://www.tacmotifs.com/discriptif%20livres/Que%20signifie%20votre%20nom.htm" target="_blank" rel="noopener">En savoir plus</a>).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Articles divers</p>
<ul>
<li>- [1978 ? 1979 ? 1980 ?] P.E.N. de langue d'oc – B4 – Nîmes <em>58 escrivans de uèi, textes et notices réunis par Joan Journot</em>, s.d. Extrach de « Canjuers 2005 ». p. 56</li>
<li>- 1978, « Coma Provença passet sota lo poder francès » <em>Annales de l'IEO</em>, p. 23 - 46.</li>
<li>- 1985, <em>Lengas n° 17</em>, « Les occitanismes dans les textes des plaideurs de la seconde moitié du XVIIIᵉ siècle » p. 37 à 47.</li>
<li>- 1986, « Les personnages de Gelu dans ses chansons provençales », <em>Actes du colloque Victor Gelu – Marseille au 19ᵉ siècle</em>, Publications de l’Université de Provence, p. 243-255.</li>
<li>- 1987, « Lois Bellaud de la Bellaudièra », <em>Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em>, n° 11/12, p. 11-33.</li>
<li>- 1989, « Mangisca e societat en Provença », <em>Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em>, n° 15/16, p. 27-51.</li>
<li>- 1989, « L'occitanisme en Provence » <em>Amiras</em> N° 20, dossier « Mort et résurrection de Monsieur occitanisme », p. 46-51.</li>
<li>- 2006, « Un récit de voyage en Provence de Papon », <em>Actes du colloque de Grasse 16- et 17 Octobre 1993</em>, Association historique du pays de Grasse : Voyages et voyageurs en Provence orientale et dans le comté de Nice, éditions TAC-Motifs des Régions, p. 114.( transcription de la version enregistrée).</li>
<li>- s.l., s.d., « Un essai d'organisation intercommunale dans les gorges du Verdon » (colloque « les limites des territoires de Provence à Mouans Sartoux) – 2 brochures sans éditeur ni date. Extrait sans doute d'un autre document, p. 281 - 286 et 331 - 336.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dans la revue <em>Verdons</em>, Association Pays et Gens du Verdon, Sur l'Aire, 83 840, Comps-sur-Artuby</p>
<ul>
<li>- Autona 1999 – « En riba de Verdon », « l'été 74 aux Salles », p. 83.</li>
<li>- Prima 2000 – « Isaac de Castellane sur radio Rougon », p. 92.</li>
<li>- Ivern 2000/2001 – « Le Verdon de Georges Gibelin. Cu t'a vist e te vei », p. 45.</li>
<li>- Aoùt 2007 – « Balèti a Rogon », p. 114.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Contes</p>
<ul>
<li>- <em>Armanac de Mesclum</em>1, édité par Los Amics de Mesclum, Marseille</li>
<li>1995 – « Lo ferre d'estirar », page 19.</li>
<li>1996 – « Lo verm verd », page 39.</li>
<li>1997 – « La maleta e la valisa », page 54.</li>
<li>1998 – « La cabra carnivora », page 86.</li>
<li>1999 – « Lo popre organista », page 116 (paru aussi dans le Patriote Côte d'Azur n°144).</li>
<li>2000 – « La fin dei Maquerodùs », page 79.</li>
<li>2001 – « Tartuga sensa closca », page 104.</li>
<li>2003 – « Un conte qu'es pas un conte », page 120.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">-Autres éditeurs</p>
<ul>
<li>- 1980,<em> L'esquiròu</em>, collection IEO 06, Grasse, imprimerie Merle.</li>
<li>- 1983, « Lo vèrm verd », <em>Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em>, n° 1, p. 44-50, Montpellier.</li>
<li>- 1986, <em>Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em> n° 7/8, « Lo crocodil que s’èra crompat una brosseta », p. 76-79, conte et présentation pédagogique, Montpellier.</li>
<li>1989, « Lo cat astronauchièr »,<em> Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em>, n° 15/16, p. 59-64, Montpellier.</li>
<li>- 1991, <em>Lenga e païs d'oc</em> n°22 : « Darbossiera e astronomia », conte et présentation pédagogique, CRDP Montpellier, p. 20-22.</li>
<li>- 1978, « Un lac novèu e encara liure » in Guy Martin, <em>Provence au présent</em>, CREO Provence / IEO Bouches du Rhône, Marseille 1978, p. 35. Article initialement paru dans <em>Lo Negavesque</em> en 1976.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sources :</p>
<ul>
<li>- Archives familiales</li>
<li>- lettres Georges Gibelin à Robert Lafont, CIRDOC</li>
<li>Notices nécrologiques :</li>
<li>-<em> La Marseillaise</em>, 27-01-1994, « Nòstre amic Jòrgi Gibelin es defuntat », page « Mesclum », Glaudi Barsotti.</li>
<li>- <em>Le Patriote</em> 28-1-94 au 3-2-94 : « Adessias, sénhe Jorgi ».</li>
<li>- <em>La Marseillaise</em>, 21 janvier 1994, « Georges Gibelin n’est plus », Michèle Bizot-Gastaldi, Maire de La Palud sur Verdon.</li>
</ul>
Relation
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Grasse
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Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Félibrige
Parti Communiste
Franc-Maçonnerie
Syndicat national des instituteurs (SNI)
Spatial Coverage
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Grasse (Alpes-Maritimes)
La Palud-sur-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence)
Alpes-Maritimes (France)
Alpes-de-Haute-Provence (France)
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1945-1968
1968-...
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Enseignant ; professeur
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Gracia, Hélène (1919-2010)
Gracia, Hélène (1919-2010)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Hélène Gracia-Cabanes (Hérault), 16 juillet 1919 – 19 novembre 2010 (Hérault), institutrice, pédagogue, militante de L’École Moderne, fondatrice du <em>Grop Antonin Perbosc</em>, membre de l’Institut d’Études Occitanes, cofondatrice de la revue <em>L’Ase Negre</em>, Présidente d’honneur de la <em>Calandreta dagtenca</em>.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Gracia, Hélène (1919-2010)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Cabanes, Elèna (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Cabanes, Hélène (nom de naissance)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <span class="detail_value">Gracia, Elèna</span> (forme occitane du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Fille unique d’une famille bilingue de viticulteurs modestes de Servian, elle intègre l’Ecole Normale de Montpellier en automne 1936. Reçue institutrice en juillet 1939, elle est affectée à Roujan comme remplaçante du directeur de l’école, alors mobilisé, <a href="http://www.ecoleemancipee.org/spip.php?article1439" target="_blank" rel="noopener">Marcel Valière</a>, enseignant anarcho-syndicaliste ; il dirigeait la branche « syndicalisme révolutionnaire-lutte des classes » de la Fédération Unitaire de l’Enseignement (FUE)<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a> dont la revue créée à l’époque en 1910 et regroupant les éléments anarcho-syndicalistes de l’époque s’intitulait l’École Émancipée.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Le contact avec Valière va être déterminant pour la jeune institutrice, déjà influencée par les idées de sa famille (anticléricalisme, pacifisme, féminisme de sa mère). Tout au long de sa vie, elle a été une militante active de l’École Émancipée au Syndicat National des Instituteurs (SNI)<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est par le syndicalisme qu’elle a découvert <a href="http://www.icem-pedagogie-freinet.org/celestin-freinet-et-son-mouvement" target="_blank" rel="noopener">Célestin Freinet</a> et <a href="http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/8329" target="_blank" rel="noopener">l’École Moderne</a>.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est alors qu’elle fréquente l’École Normale qu’elle commence à s’intéresser timidement à la langue d’oc après avoir lu <em>Mirèio</em> de Mistral et avoir choisi comme sujet de travail personnel dans le cadre de la préparation du Brevet Supérieur « langue et littérature languedocienne ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Une fois en poste, elle continue à se passionner pour la langue et la culture occitane. Elle entre en relation en 1943 avec <a title="voir l'article encyclopédique sur Occitanica" href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/378" target="_blank" rel="noopener">Charles Camproux</a> qui vient juste d’être professeur à la Faculté des Lettres de Montpellier. Celui-ci va l’inciter à rassembler les jeunes instituteurs de l’école laïque intéressés par la langue d’oc (le futur Groupe Antonin Perbosc) et à rejoindre les jeunes occitanistes d’après-guerre. Elle entretient par ailleurs à cette époque (1943-1944) une correspondance avec Honoré Bourguignon, félibre varois espérantiste et adhérent du mouvement Freinet. Premier cadre féminin de la Société d’Études Occitanes (SEO) puis de l’Institut d’Études Occitanes (IEO), elle va, avec ses deux amis Léon Cordes et Robert Lafont, créer la revue <em>l’Ase Negre</em>, organe politique officieux du nouvel IEO. Elle en sera la cheville ouvrière, assurant l’administration, l’envoi et, au début, l’impression de la nouvelle revue sur l’imprimerie de son école d’Abeilhan. Parallèlement, elle est une militante syndicale active et Marcel Valière vient la chercher pour entrer au Conseil syndical du Syndicat National des Instituteurs (SNI) où certains de ses collègues lui feront mieux connaître l’École Moderne de Célestin Freinet.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dès 1946, alors qu’elle est en poste à Abeilhan dans l’Hérault, elle commence à appliquer les méthodes Freinet à son enseignement et y introduit parallèlement (autant que faire se peut) l’occitan. Elle rassemble autour d’elle ses collègues instituteurs intéressés par la langue autour d’une structure, le Groupe Antonin Perbosc dont va découler la Section Pédagogique de l’IEO (1951-1966) et ses parutions : d’abord les <em>Bulletins Pédagogiques</em> jusqu’en 1956 puis les <em>Cahiers Pédagogiques</em>. Les Centres Régionaux d’Études Occitanes (CREO), seront créés en 1966, pour mieux coller aux différentes académies, par son amie Denise Imbert, dernière rédactrice des <em>Cahiers Pédagogiques</em>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dès le début, la pédagogie développée par le Groupe Antonin Perbosc s’inspire de l’École Moderne de Freinet. En 1949, la Garba Occitana, compilation de travaux de collégiens, voit le jour sur le modèle de <em>La Gerbe</em><a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a> de Freinet. Le travail d'Hélène Cabanes Gracia, clairement fondé sur les méthodes de l'Ecole Moderne, a été fondamental pour le développement de l'enseignement de l'occitan après la guerre de 39-45.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jusqu’à sa retraite de l’enseignement en 1974, Hélène Cabanes-Gracia est de tous les combats : autour de la langue en collaborant aux <em>Bulletins Pédagogiques</em> (elle est au Comité de Rédaction avec ses amis Charles Camproux, Raymond Chabbert, Robert Lafont, Pierre Lagarde...), aux <em>Cahiers Pédagogiques</em> qu’elle dirige de 1960 à 1964 puis à <em>Vida Nòstra</em> et à l’organisation des stages pédagogiques où se tissaient les liens entre enseignants…</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">On notera aussi sa participation à la fondation du MLCR (Mouvement laïque des cultures régionales) et le travail de liaison qu’elle organise autour de son ami Raoul Bayou alors député de l’Hérault (et ancien membre du Groupe Antonin Perbosc) et le MLCR avec l’instituteur breton Armand Keravel et Robert Lafont en vue de déposer un projet de loi pour les langues régionales. Retirée à Agde où elle avait fondé le Cercle occitan dagtenc en octobre 1977 tout en préparant les lycéens à l’épreuve facultative d’occitan au bac, elle fait éditer trois livres : <em>La cosina dagtenca</em>, <em>Contes e racontes del país dagtenc</em>, de Paulona Duconquéré, adhérente du cercle occitan, en quelque sorte mémoire vivante de la vie agathoise d’autrefois. Le troisième est la réédition partielle d’une œuvre de l’écrivain agathois du XIX<sup>e</sup> siècle Balthazard Floret, <em>La Borrida Dagtenca</em>. Elle participe à la fin de sa vie à la création de l’école Calandreta Dagtenca en 2002.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Hélène Cabanes-Gracia, surtout connue pour ses livres pédagogiques destinés aux enseignants d’occitan et avant tout pour son action et ses articles en faveur de l’enseignement de la langue occitane, s’est aussi essayée à la littérature sous forme de nouvelles (six nouvelles répertoriées dans les revues <em>Viure</em> et <em>Òc</em>).</p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. La FUE sera la seule branche de la CGTU à échapper au processus de stalinisation d’avant-guerre. Lors de la réunification de 1936 entre la CGT et la CGTU, c’est Marcel Valière qui négocie, au nom de la FUE, la réunification avec la branche rivale, la Fédération Générale de l’Éducation (FGT) incorporée à la CGT de tendance réformiste pour créer la Fédération de l’Education Nationale et en dirigera la tendance syndicalisme-révolutionnaire-lutte de classes sous le nom d’École Émancipée ; c’est encore lui avec un autre syndicaliste, René Bonissel, qui va 1948 assurer l’autonomie de la FEN en refusant la nouvelle scission entre CGT et CGT-FO. l’École Émancipée continuera être une des tendances de la FEN regroupant l’extrême gauche non communiste de l’époque dont les libertaires. <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. L'École émancipée (l'EE) peut se prévaloir du titre de plus ancien courant du syndicalisme français, puisque sa revue a été créée en 1910 comme organe de la Fédération des membres de l'enseignement laïque (FMEL) affiliée à la toute nouvelle CGT. Elle est à l'époque marquée par l'anarcho-syndicalisme. De 1921 à 1936, ses militants ont animé et dirigé la Fédération Unitaire de l'Enseignement de la CGTU : en pleine "bolchévisation" de la CGTU voulue par la direction stalinienne du PCF, elle a été la seule fédération oppositionnelle de cette confédération réussissant à se maintenir majoritaire jusqu'à la réunification CGT-CGTU. C'est alors Marcel Valière, son nouveau secrétaire général, qui négocie la réunification des Fédérations de l'enseignement. De 1948 à 1992, elle a été la « 3e tendance » de la FEN derrière la majorité autonome (UID) et les cégétistes d'Unité et action. En 1948, Marcel Valière contribua avec l'autonome René Bonissel à faire passer la FEN dans l'autonomie en rédigeant la motion qui refusait de choisir entre la CGT dominée par les communistes et la nouvelle confédération Force ouvrière. Elle a longtemps rassemblé l'ensemble des courants d'extrême-gauche au sein de la FEN dont l'EE est réputée proche, mais elle a aussi attiré des militants pédagogiques (en particulier du mouvement Freinet).<a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. La Garba est un travail de l’ICEM qui réunit des instituteurs occitanistes.<a href="#3">↑</a></p>
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Ouvrages pédagogiques</strong></p>
<ul>
<li><em>Pels camins del país</em>, (Cahiers Pédagogiques n°33), IEO, Toulouse 1966, réédition CEO, Toulouse, 1975.</li>
<li><em>Lecturas occitanas</em>, IEO, Toulouse, 1969.</li>
<li><em>Lecturas occitanas (fichas de trabalh)</em>, IEO, Toulouse, 1972.</li>
<li><em>Poésies pour les écoliers occitans</em> (Cahiers Pédagogiques n°59-60) IEO, Laurens, 1973, réédition CEO, Montpellier, 1975.</li>
<li><em>Chants pour les écoliers occitans </em>(Cahiers Pédagogiques n° 60-61), IEO, Laurens, 1973.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Romans, contes et nouvelles</strong> </p>
<ul>
<li>« Reviudança », nouvelle, <em>Oc</em>, n° 205-206, 1957.</li>
<li>« Lo paure òme », conte, <em>Cahiers Pédagogiques</em> n° 5, 1958.</li>
<li>« L’escorreguda », conte, <em>Oc</em> n° 225, 1962.</li>
<li>« Lo viòl », conte, <em>Viure</em> n° 7, 1966.</li>
<li>« La cavala », conte, <em>Viure</em> n° 8, 1967.</li>
<li>« Lo vudel », conte, <em>Oc</em> n° 19, 1983.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il convient d’ajouter de nombreux articles touchant à la pédagogie, à la politique, au féminisme, au syndicalisme dans de nombreuses revues dont <em>l’Ase Negre</em>, les <em>Bulletins Pédagogiques</em> de l’IEO, les <em>Cahiers Pédagogiques</em> de l’IEO, <em>Vida Nòstra</em>, <em>Viure</em>, <em>l’École Émancipée</em>, <em>Lenga e país d’oc</em>…)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Éditions du « Cercle occitan dagtenc » sous la direction d’Hélène Gracia</strong> </p>
<ul>
<li><em>Racòntes dal país dagtenc</em>, Paule Duconquéré, Cercle Occitan Dagtenc, Agde, 1982.</li>
<li><em>La cosina del país d’Agde</em>, Paule Duconquéré, Cercle Occitan Dagtenc, Agde, 1987.</li>
<li><em>La borrida dagtenca, Balthazard Floret</em>, Cercle Occitan Dagtenc, Agde, 1994. (Recueil de poèmes, réédition partielle en graphie normalisée).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Collaboration à des revues</strong> (soit comme membre du Comité de rédaction, soit comme administratrice ou directrice) </p>
<ul>
<li><em>L’agaça canta, journal scolaire</em>. Abeilhan, 1946-1949. Gérante.</li>
<li><em>L’Ase Negre, revue de la jeunesse occitane.</em> Abeilhan 08/46 - 12/47. Administratrice. (gestion, tenue des adhésions, envois…).</li>
<li><em>Occitània, revue de la jeunesse occitane.</em> Abeilhan , 01/48 - 04/49. Administratrice. (gestion, tenue des adhésions, envois…).</li>
<li><em>La Garba Occitana</em>, lien des journaux scolaires de l’École Moderne, Abeilhan et Soulages-Bonneval, 1949 – 1951. Gérante et co-gérante.</li>
<li><em>Escòla e Vida</em>, journal du Groupe Antonin Perbosc. Abeilhan 1946 – 1949. Gérante.</li>
<li><em>Bulletin Pédagogique de l’IEO</em>, revue de la section pédagogique de l’IEO. Toulouse, 02/51-06/1956.</li>
<li><em>À la volette</em>, journal scolaire. Lodève, 09/52-06/1954. Gérante.</li>
<li><em>Cahiers Pédagogiques de l’IEO</em>, revue de la section pédagogique de l’IEO. Toulouse, 09/56 – 1973. (Directrice du n° 12 à 15).</li>
<li><em>Vida Nòstra</em>, Toulouse, 1971 – 1974.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Sources :</strong></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Ouvrages </strong></p>
<ul>
<li>Abrate Laurent, <em>Occitanie 1900-1968. Des idées et des hommes</em>, Toulouse, IEO, 2001.</li>
<li>ICEM, <em>Un instituteur : Célestin Freinet</em>, Cannes, CEL, 1979.</li>
<li>Toti Yves, <em>Òc, Pèlerin de l’absolu</em>, Mouans-Sarthoux (06), OC, 1996.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Revues </strong></p>
<ul>
<li>Martel Philippe, « Chronologie de l’histoire de l’IEO »<em> Estudis occitan</em>, n° 18, 1995.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Thèses et mémoire</strong> </p>
<ul>
<li>Canales, Philippe, <em>Itinerari d’una ensenhaira occitana, Elèna Cabanas-Gràcia 1919-2010</em>, Mémoire de Master, Université Paul valéry, Montpellier, 2012.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Correspondances</strong> </p>
<ul>
<li>CIRDOC, Béziers. Lettres prêtées personnellement par Hélène Cabanes.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Ressources électroniques</strong></p>
<ul>
<li><a href="http://www.ecoleemancipee.org/spip.php?article1439." target="_blank" rel="noopener">Site internet de l'École émancipée </a></li>
<li><a href="http://www.icem-pedagogie-freinet.org." target="_blank" rel="noopener">Site de l'Institut coopératif de l'École moderne-Pédagogie Freinet</a></li>
<li><a href="http://bataillesocialiste.wordpress.com." target="_blank" rel="noopener">Site de la Bataille socialiste</a></li>
</ul>
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Canales, Philippe
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-06 Aurélien Bertrand
Is Part Of
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Syndicat national des instituteurs (SNI)
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Mouvement Laïque des Cultures Régionales (MLCR)
Centre Régional d'Etudes Occitanes
Relation
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Language
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fre
Type
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Text
Identifier
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http://vidas.occitanica.eu/items/show/2058
License
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Creative commons = BY - NC - ND
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Abeilhan (Hérault)
Agde (Hérault)
Hérault (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1945-1968
1968-...