Etienne Coudert, né le 15 mai 1930 à Thiers dans le Puy de Dôme. Il est décédé le 3 février 2015 à Thiers. Il fut acteur et animateur incontournable de la défense et de la promotion de la langue occitane en Auvergne. Il fut administrateur de l’IEO départemental et délégué régional de l’IEO Auvergne dont il fut le vice-président. Il géra également le cercle occitan du pays thiernois Piaron Pinha. Il fut le co-fondateur de la revue Parlem vai-i qu’as paur dont il assura jusqu’à sa mort la pérennité.

Identité

Formes référentielles :

Etienne Coudert

Forme occitane :

Tiène Codert

Éléments biographiques

À l’âge de deux ans, sa famille s’installe dans le berceau paternel à Orléat où il suit l’école primaire.

Son père travaillait pour l’EDF, il relevait les compteurs électriques chez les particuliers, sa mère restait à domicile. Peut-être qu’en même temps ils faisaient des couteaux. Mais il a été marqué par son père qui aménageait le cimetière des Limandons à Thiers. À l’âge de 12 ans il poursuit ses études au cours complémentaire de Thiers et devient l’un des trois bacheliers du village. Il prépare alors le concours de l’école normale de Clermont-Ferrand où il a étudié de 1947 à 1951. Il a raconté tout cela dans ses chroniques de la revue auvergnate Parlem.

Il est nommé instituteur de classe unique (élèves de 5 à 15 ans) pendant dix ans dans la montagne d’Ambert à Saint-Amant-Roche-Savine où il est « chargé d’école » au Solier en 1951, puis dans celle d’Olloix de Saint-Nectaire à son retour de l’armée où il demeure de 1956 à 1960. Entre temps, il a épousé Louisette. Comme de nombreux instituteurs, il occupe dans ces communes la fonction de secrétaire de Mairie.

Dès l’Ecole Normale, il a demandé une spécialisation pour devenir enseignant en agriculture. Il était également passionné d’apiculture depuis l’âge de 14 ans. Il effectue sa formation au lycée de Neuvic en Corrèze. À son retour, avec Maurice Gachon, il expérimente et met en place des formations d’agriculteurs. Passionné d’arboriculture, il devient maître agricole puis professeur itinérant d’enseignement agricole dans plusieurs communes et lorsque les centres professionnels sont regroupés il devient directeur du centre de Lezoux. Il travaille alors beaucoup avec l’école d’agriculture de Marmilhat. Puis il est affecté comme professeur à l’école normale de Clermont.

Il a été militant du SGEN-CFDT, comme en témoigne Patrice Roques, membre comme lui de la Commission Nationale Langues et Cultures Opprimées de ce syndicat. Des comptes rendus de réunions ronéotés en témoignent.

Engagement dans la renaissance d'oc



Opposé à la guerre d’Algérie dès le début, il fait le choix de la bataille syndicale, politique (au sein du PSU) et culturelle. Il prend alors conscience de son identité d’Occitan dans les années 1960, avec cette guerre et avec les évènements de mai 68.
Il reprend ses études à l’âge de 40 ans dans les deux filières alverniste et occitane jusqu’à la licence à l’université de Clermont-Ferrand.
Il devient professeur d’occitan au collège de Lezoux et à l’Ecole Normale de Clermont avec les autres matières. Il a également interrogé au bac d’occitan, en particulier à Aurillac dans le Cantal.
Membre actif de l’Institut d’Estudis Occitans, au niveau local, départemental et régional, il met en place de nombreuses actions et valorise la culture notamment au travers des chansons thiernoises.
Professeur d’occitan, au niveau professionnel et associatif, il met son énergie à la valorisation de la langue à l’École Normale, au Lycée de Marmilhat et dans le secteur associatif à Thiers, Lempdes et Clermont-Ferrand. Il enseigne aussi les autres matières dont il était spécialiste.
Il a représenté plusieurs fois l’Auvergne dans des réunions de la FELCO – Fédération des enseignants de langue et culture d’oc – dans les années 1980-1990.
Il écrit dans les journaux et revues, Parlem comme écrivain et responsable de publication, dans le Montagnard, dans les journaux syndicaux universitaires, dans la Galipote et tient une rubrique hebdomadaire dans La Gazette de Thiers (entre mai 2004 et mars 2005).
Parallèlement il œuvre à une meilleure connaissance de la langue, au moyen de collectages auprès des anciens.

Publications

Collaboration à des ouvrages pédagogiques
  • Cours par correspondance d’occitan d’Auvergne (C.R.D.P de Clermont-Ferrand), de 1982/83 à 1987.

  • Bac Oc– Annales des épreuves d’occitan au Bac 1 et 2, dirigé par Andrieu Bianchi Agen. IEO Lot et Garonne, de 1987 à 1990.

  • Vocabulaire occitan d’Auvergne Velay, Jean Roux. Edition I.E.O. C.R.E.O. 1984 (4 auteurs).

  • Apprendre et vivre sa langue, Michel Tozzi. Ed Syros 1984.

  • Didonèlas per nòstre temps. Recueil de comptines. I.E.O Auvergne (1982) et traduction (1983)

  • Textes occitans pour les lycées, Jean-Claude Serres, I.E.O. 1984

  • Ieu parle occitan, version auvergnate, Parlar occitan Auvèrne-Velai + CD doble de la metòde (3e edicion 2001 Ostal del libre)

Collaboration à des périodiques et écrits littéraires 

  • Collaboration et direction de la revue Parlem, cercle culturel occitan, Piaron Pinha. Thiers, Articles « Cronicas de Varena e dau Liuradés ».

  • « Cronicas de la region bitòrza dins las ‘nadas 30 » A fònts mescadas. (8 auteurs) édité à son initiative. 1990. Edition A tots et I.E.O. Auvergne.

  • Éditoriaux en occitan dans le journal critique d’information auvergnate « La Galipote » Vertaizon, Puy de Dôme.

  • Collaboration en occitan à de nombreux journaux et publications de la région Auvergne depuis 25 ans.

  • Articles hebdomadaires dans La Gazette de Thiers, en 2004 et 2005.

  • Collaboration à L’almanach de l’Auvergnat 1996-2002. ed. CPE Romorantin.

Emissions de radio et télévision

  • Emission en occitan pendant 6 ans sur Radio locale Thiers, radio libre jusqu’en 1989. « Manca mas d’o dire » avec l’association Piaron Pinha.

  • Participation au « Magazine en oc » à FR3 Auvergne en 1983,1984,1985

Sources

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