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Title
A name given to the resource
Vidas
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Title
A name given to the resource
Allouis, Alice (1923-2015)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Description
An account of the resource
<div>Cette institutrice, qui possédait parfaitement l’occitan vivaro-alpin, militante communiste et militante syndicaliste, était également adhérente de l’IEO-04-05 et de l’Espaci occitan de Gap.</div>
<div><br /><br /></div>
<div>
<h2>Identité</h2>
</div>
<div>
<h3>Formes du nom</h3>
</div>
<div>
<p>Alice Astrieud – nom de naissance : Alice Astrieud-Allouis</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h2>Éléments biographiques</h2>
</div>
<div>
<p align="justify">Née Alice Astrieud, fille d’un boulanger, elle passa sa jeunesse dans un milieu rural et montagnard. Après avoir obtenu le certificat d’études primaires, elle entra à l’école primaire supérieure de Gap en 1935, participa à la solidarité en faveur des républicains espagnols et fut admise au concours d’entrée à l’École normale d’institutrices de Gap en 1940. Suite à la suppression des écoles normales par décret du 15 août 1941, elle fut élève au lycée de jeunes filles de Gap, et obtint le baccalauréat (philosophie) en 1943. Elle débuta comme institutrice en 1944 à Chaumenq, hameau de Bréziers où elle aida la Résistance locale. Puis elle exerça à La Cluse (1947), à Chorges 1953), La Roche des Arnauds (1960) avant d’être nommée à Gap (1966). Devenue directrice de l’école de Bonneval en 1971, elle y prit sa retraite en 1978.</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Mariée en avril 1976 avec Albert Allouis, agent comptable des organismes de Sécurité sociale, elle devint veuve en 1995.</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h3>Militante syndicale et laïque</h3>
</div>
<div>
<p align="justify">Dès 1944, Alice Astrieud milita dans le Syndicat national des instituteurs (SNI) et participa aux activités du syndicat qui sortait de la clandestinité et qui devait devenir, en 1945, la principale composante de la FEN (Fédération de l’Éducation nationale). Elle siégea régulièrement dans les instances départementales du SNI de 1954 jusqu’aux années 1970, au Conseil départemental de l’enseignement primaire et au comité technique paritaire où elle lutta notamment contre la fermeture des écoles rurales. Elle participa à tous les congrès nationaux du SNI. Elle resta la secrétaire de la tendance « Unité et Action » de la section départementale de la FEN de 1958 à 1965 puis à nouveau à partir de 1970. Dans le même temps, Alice Astrieud participa à l’organisation des nombreuses actions pour la défense de l’école laïque, notamment en 1959 en faveur de la pétition contre la loi Debré. Elle collaborait aussi à la rédaction de L’Ami de l’école laïque parallèlement aux articles qu’elle composait pour le bulletin syndical, L’école haut-alpine. Retraitée, elle présida la Mutuelle Accidents Élèves (1978-1985) puis l’association des Délégués départementaux de l’Éducation nationale (1985-1993).</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h3>Militante politique</h3>
</div>
<div>
<p align="justify">Adhérente au Parti communiste français depuis 1954, trésorière de la section communiste de Chorges, Alice Astrieud entra au comité fédéral en 1956 et fut régulièrement renouvelée. Alice Astrieud fut candidate du PCF aux élections pour le Conseil général dans le canton de Saint-Étienne-en-Dévoluy en 1958.</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Alice Allouis-Astrieud, membre du PCF et du Mouvement de la paix, participait à l’organisation de soirées culturelles, d’expositions annuelles de travaux artistiques régionaux, du Printemps du livre à Veynes, contait pour les enfants les légendes du Dévoluy ou présentait des conférences sur l’école (« Visages de l’école publique dans les Hautes- Alpes depuis la Libération », 15 juin 2002 devant l’assemblée générale des DDEN) ou sur le Dévoluy (21 juin 2002, lors d’un stage de botanistes).</p>
</div>
<div>
<p align="justify">Après son décès à l’EHPAD de Gap, une soirée d’hommage fut organisée le 2 octobre 2015 par les organisations dans lesquelles elle avait milité.</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h3>Engagement dans la renaissance d’oc</h3>
</div>
<div>
<p align="justify">Alice Allouis assuma l’intérim de la présidence de l’Institut d’études occitanes « Espaci Occitan dels Aups » et elle siégea à son conseil d’administration durant des années. Elle participait activement aux rencontres occitanes de Provence organisées dans les Alpes et maîtrisait parfaitement l’occitan vivaro-alpin, comme le montrent <a href="https://www.youtube.com/watch?v=KcaA-pE3JXw.">ces vidéos de conférences</a>. Elle s’intéressait également aux Mystères médiévaux alpins à propos desquels elle donna une conférence lors d’un stage de l’espace occitan de GAP.</p>
</div>
<div></div>
<div>
<h3>Sources</h3>
</div>
<ul>
<li>Fiche <a href="https://maitron.fr/spip.php?article10323">MAITRON</a>, réalisée par Jacques Girault</li>
<li><a href="http://creo-mp.chez-alice.fr/Estagi_Occitan_Aupenc.pdf%20">Programme de formation</a> - stage IEO</li>
</ul>
<div></div>
<div>
<h3>Bibliographie</h3>
</div>
<div>
<ol>
<li><i>Entre la crête des bergers et Garnesier : La Cluse-en-Dévoluy. Histoire d'un village haut-alpin</i> Imprimerie Louis Jean, Gap, 1987</li>
<li><i>Si les écoles normales nous étaient contées</i>, 1993</li>
<li><i>Harmonies occitanes en Dévoluy</i>, Gap, Louis Jean, 2001</li>
</ol>
</div>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Verny, Marie-Jeanne (1955-...)
Source
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CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
LLACS-Langues, littératures, arts et cultures du sud (Université Paul-Valéry, Montpellier 3)
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2023-05-02
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text/html
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A language of the resource
fre
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The nature or genre of the resource
Text
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Provence-Alpes-Côte d'Azur (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1939-1945
1945-1968
1968-...
Is Part Of
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Syndicat national des instituteurs (SNI)
Parti Communiste
Relation
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Vignette :
https://www.espaci-occitan.com/fr/actualites/2015/10/01/soir%C3%A9e-hommage-alice-allouis-gap
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Clément Besombes (1937-2010)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Description
An account of the resource
<p><br />Né le 11 octobre 1937 à Canines, commune de Teissières-les-Bouliès (Cantal), mort le 21 décembre 2010 à Mauriac (Cantal) ; PEGC dans le Cantal ; militant du SNI ; militant communiste ; conseiller municipal de Mauriac. Membre du Félibrige et de l’IEO, enseignant d’occitan au lycée de Mauriac, fondateur de l’association folklorique la Miramontesa et de l’Escola felibrenca de Mauriac. L’occitan languedocien est sa langue maternelle, dans la forme du Carladez. Il emploiera ensuite la forme auvergnate pratiquée à Mauriac.<br /><br /><br /></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><br />Formes référentielles :</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm;">BESOMBES Clément, Jean, Bernard (Etat civil)</p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; text-decoration: none;"><span style="color: #000000;"><span lang="fr-FR"><span style="color: #250000;"><span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="text-decoration: none;"> </span></span></span></span></span></p>
<h3>Autres formes du nom :</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; text-decoration: none;"><span style="color: #000000;"><span lang="fr-FR"><span style="font-family: Calibri, serif;"> Clemens d’O Canino (d’après le nom du lieu-dit de sa naissance).<br /><br />Clamenç Besombes<br /><br />Clamenç Besomba</span></span></span></p>
<br />
<h2>Éléments biographiques</h2>
<br />
<p>Fils d’agriculteurs socialistes, une particularité de l’ouest du Cantal, proche du Quercy voisin, Clément Besombes reçoit les premiers sacrements catholiques. Il est élève de l’École normale d’instituteurs d’Aurillac et exerce comme instituteur à Salers (1958-1959), puis à Ydes (1959-1968) où il enseigne l’espagnol comme PEGC. <br />Il devient ensuite professeur d’enseignement général au collège puis au lycée de Mauriac jusqu’à sa retraite en 1997. <br />Il effectue son service militaire dans un régiment de zouaves en Algérie (novembre 1960-septembre 1962).<br />Membre du Parti communiste français depuis 1962, avec des fonctions locales puis départementales (de 1965 à 1997). En 1978, il devient président de l’Association des élus communistes et républicains du Cantal, lors de sa création.<br />Clément Besombes, secrétaire cantonal du Syndicat national des instituteurs, a fait partie du comité départemental de la FEN (Fédération de l’éducation nationale). Il adhére par la suite à la CGT-Education. Militant de la Fédération des œuvres laïques, il présidait un groupe de défense des traditions.<br />Il se marie en mars 1959 à Chalvignac (Cantal) avec une institutrice. Ils ont eu trois enfants.<br />Clément Besombes, en tête de la liste de gauche aux élections municipales de Mauriac en 1977, devient conseiller municipal minoritaire et conserve son siège en 1983 et en 1989, jusqu’à sa démission en 1990. Candidat pour le conseil général dans les cantons de Saignes en 1961 et 1970, puis de Mauriac en 1973, 1979, 1985. Il est le candidat suppléant d’Alain Cousin aux élections législatives dans la deuxième circonscription (Saint-Flour-Mauriac) en 1978. Ils obtinrent 12,6 % des suffrages, derrière les socialistes.<br /><br /></p>
<h2>Engagements dans la renaissance d'oc</h2>
<p><br /><br />Clément Besombes avait fréquenté le Collège d’Occitanie, puis les universités de Clermont-Ferrand 2, de Montpellier 3 et de Valence (Espagne). Licencié en langue et civilisation d’oc, il a obtenu l’ouverture d’une option d’occitan au lycée Marmontel de Mauriac. Il coordonne plusieurs projets d’action éducative avec ses élèves, souvent à base de collectages. Ces projets donnent lieu à l’édition de plaquettes ronéotées, systématiquement saluées en avant-propos par ses proviseurs successifs<br />Il participe aux activités de la FELCO – Fédération des enseignants de langue et culture d’oc.<br />Félibre depuis 1962, mestre d’òbra en 1981, majoral en 1994 (cigale de la Narbonnaise où il succède au majoral limousin Raymond Buche), sendic d’Auvergne, il fonde à Mauriac, après son arrivée en 1968, plusieurs associations félibréennes : <br />L’Escòla felibrenca de Mauriac, en 1974, dont il est le capiscòl et qui publie quelque temps le bulletin ronéoté Buta !. Nous avons pu consulter les numéros 6 et 10 de ce bulletin rédigé en occitan qui contient des informations sur la vie de L’escòla ainsi que des textes et informations diverses sur la vie locale, le petit patrimoine (croix), les écrivains de langue d’oc, notamment Julien Galéry dont C. Besombes publiera en 2000 un recueil de textes inédits précédés par une présentation de l’auteur et de son œuvre. <br />La Miramontesa, dont le nom, note Noël Lafon, est inspiré par les ruines proches du château de Miremont. Besombes connaît bien les danses folkloriques, puisque passé par La Bourrée d’Aurillac, puis par le groupe très connu du Terradour flouricat. Cependant, note encore Lafon, le groupe ne s’en tient pas à des spectacles folkloriques, il organise également des collectages.<br />Il fonde à Mauriac au début des années 1990 le Musée conservatoire des traditions rurales, qu’il appelle d’abord l’Ostau roge, et qui porte désormais son nom : https://www.auvergne-destination-volcans.com/fiches/musee-conservatoire-des-traditions-rurales-clement-besombes/.<br />Il publie de nombreuses chroniques en occitan dans le journal Le Réveil de Mauriac, ou dans l’hebdomadaire communiste départemental, Le Cantal ouvrier et paysan (signant « Clemens d’O Canino »). Il dirige des numéros spéciaux de la revue de la maintenance occitane d’Auvergne, La Cabreta. L’ouvrage de Noël Lafon qui est une de nos sources répertorie plus d’une centaine de ses chroniques dans cette revue.<br />À ces divers titres, il a été promu chevalier des Arts et lettres en l’an 2000.<br />Il continue son activité occitane après sa retraite.<br /><br /><br /></p>
<h2>Bibliographie Clément Besombes</h2>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><i>Las Parpandejadas</i></span><span style="font-size: medium;">, éd. bilingue occitan-français, préface de Joan Fay, Majoral del Felibrige, Mauriac, 1986.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>La tradition orala dins lo Parlar Mauriagués</i></span><span style="font-size: medium;">, projet d’action éducative, année scolaire 85-86, Collège et Lycée de Mauriac, Cantal, plaquette ronéotée, 23 p. recto simple.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>Francés Demurat</i></span><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a><span style="font-size: medium;"><i> (1766-1838), occitanista e temònh de la Revolucion, </i></span><span style="font-size: medium;">élèves occitanistes du lycée, dir. Clément Besombes, PAE 88-89, lycée Marmontel, 15200, Mauriac, decembre de 1989, brochure ronéotée, non paginée, 21 pages recto. Brochure réalisée à partir de manuscrits de Demurat et autres documents d’archives listés en fin de document.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>Des semailles aux moissons (la culture traditionnelle des céréales) Recueil de textes / De l’araire al ventadorn (la cultura tradicionala de las cerealas) Recuèlh de tèxtes, </i></span><span style="font-size: medium;">PAE occitan, 1991-1992, non paginé, 21 p.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>Inédits de Julian Galéry</i></span><span style="font-size: medium;">, edicions de la Cabreta, 2000<br /><br /></span></p>
</li>
</ul>
<h2>Source</h2>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours, 2</span><sup><span style="font-size: medium;">ème</span></sup><span style="font-size: medium;"> éd. Felibrige, Aix, 2009. [1</span><sup><span style="font-size: medium;">ère</span></sup><span style="font-size: medium;"> éd. 1994)<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Jacques Girault et Vincent Flauraud, notice du MAITRON, largement reproduite ici grâce à l’aimable autorisation de Jacques Girault, qui s’est appuyé sur des entretiens avec Besombes : </span><span style="font-size: medium;">https://maitron.fr/spip.php?article16581, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 25 mars 2018. Cette notice cite les archives suivantes :<br /><br /></span></p>
<ul>
<li>
<p style="margin-top: 0.18cm; margin-bottom: 0.18cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri, serif;">Archives Parti communiste français. Renseignements fournis à J. Girault par l’intéressé. </span></span></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-top: 0.18cm; margin-bottom: 0.18cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri, serif;"><i>Le Cantal ouvrier et paysan</i></span><span style="font-family: Calibri, serif;">, 28 février 1970, 8 mars 1970, 1er septembre 1973, 22 septembre 1973, 2 octobre 1976, 30 octobre 1976, 20 novembre 1976, 9 avril 1977, 16 avril 1977, 4 juin 1977, 24 décembre 1977, 28 janvier 1978, 27 janvier 1979, 11 juin 1994, 1er juillet 2000, 1er novembre 2011. <br /><br /></span></span></span></p>
</li>
</ul>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Noël Lafon, </span><span style="font-size: medium;"><i>Écrits occitans cantaliens. Dix siècles d’écrits occitans</i></span><span style="font-size: medium;"> (XI-XXI</span><sup><span style="font-size: medium;">e</span></sup><span style="font-size: medium;"> siècles). Notice Besombes : p. 689-693.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;">Échanges avec madame Monique Besombes.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;">Nécrologie dans le quotidien </span><span style="font-size: medium;"><i>La Montagne</i></span><span style="font-size: medium;">, décembre 2010.<br /><br /></span></p>
</li>
</ul>
<div id="sdfootnote1">
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; page-break-before: always;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a><sup>�</sup> Ainsi orthographié sur la couverture. Les textes produits en classe, de même que les documents photocopiés hésitent entre « de Murat » et « Demurat », la première forme est cependant la plus fréquente.</span></p>
</div>
Creator
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Marie-Jeanne Verny
Publisher
An entity responsible for making the resource available
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2021-10-06, Blandine Delhaye
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
Rights
Information about rights held in and over the resource
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Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Cantal (France)
Teissières-les-Boulies (Auvergne-Rhône-Alpes)
Mauriac (Auvergne-Rhône-Alpes)
Is Part Of
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Félibrige
Parti Communiste
Syndicat national des instituteurs (SNI)
Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (F.E.L.C.O.)
Confédération Générale du Travail (CGT)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1939-1945
1945-1968
1968-...
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
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Title
A name given to the resource
Chambouleyron, Auguste (1931-2014)
Chambouleyron, Auguste (1931-2014)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Enseignant d’origine paysanne, communiste, participe aux activités occitanistes en Ardèche.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Chambouleyron, Auguste (1931-2014)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Auguste Chambouleyron est né le 20 avril 1931 à Montagnac sur la commune de Saint Andéol de Vals, en Ardèche. Il a eu une enfance paysanne près de la rivière La Volane. Puis il a été enseignant en français, histoire, géographie, gestion, dans des lycées du département : Largentière, Le Teil et Annonay où il a fini sa carrière. Idéaliste, humaniste, il a foi en l'homme et milite au Parti Communiste. Avide de connaissance, il a étudié un certain nombre de langues étrangères : russe, chinois... Sans oublier sa langue maternelle..</p>
<h2>Engagements dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Chambouleyron a écrit pour <em>Lo Grinhon</em>, le journal trimestriel interne de l'association <em>Parlarem en Vivarés</em>, des textes courts contant ses souvenirs d'enfance, traçant les portraits de personnes de sa famille ou du voisinage. Ces textes sont répartis en deux parties intitulées : <em>Letras d'un Raiòu</em> et <em>La Mamet o contava</em>. La langue utilisée est celle de son enfance, l'occitan de la région d'Aubenas, qu'il écrivait dans en graphie classique. Soucieux de se faire comprendre de son entourage, il utilisait parfois des mots du vivaro-alpin de la région d'Annonay, où il était installé depuis longtemps, et avait le souci de joindre à ses écrits un vocabulaire donnant la correspondance entre les deux parlers. Il est mort le 31 janvier 2014.</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Son œuvre d'écrivain se résume en une trentaine de textes parus dans <em>Lo Grinhon</em>, de 1997 (n°28) à 2013 (n°77), sous le titre « Letras d’un Raiòu » ou « La mamet o contava » puis rassemblés, accompagnés de photos, d’une carte et de tableaux de sa main, dans une brochure imprimée par ses soins et offerte à sa famille et à ses amis. Une édition publique est envisagée.<br /><br /><strong>« Letras d’un Raiòu » dans <em>Lo Grinhon</em></strong> <br /><br />- n° 28, prima de 97 : « Març e lo pastre » <br />- n° 29, estiu de 97 : « E vèja’qui perque me sonhave », « Lo Marevú », « Lo Marcelàs » <br />- n° 30, endarreir de 97 : « Lo Fernand », « La maire Lucía », « La Victorina delh Clòvis », « La tanta Victorina » <br />- n° 31, ivern de 97-98 : “Lo cosin Giraud” <br />- n° 32, prima de 98 : « Quand gardave las chabras » <br />- n° 38, ivern de 99-2000 : « Quauques proverbes e ditons »<br />- n° 43, estiu de 2001 : « Aviá ‘na possa coma un soudard », « Recèpta per faire coire un gralhàs »<br />- n° 45, prima de 2002 : « Dos paures inocents », « lo Toton e la Tatà »<br />- n° 51, ivern de 2005 : « Costumas d’en bas de dinc lo temps » <br />- n° 52, prima de 2005 : « Lo paire Colomb d’ès Montanhac » <br />- n° 54, ivern de 2005-2006 : « Lo paire Fortunet » <br />- n°63, prima de 2009 : « Lo 8 de mai 1945 vès nosautres » <br />- n° 65, ivern de 2009 : « Marçau » <br />- n° 66, prima de 2010 : « Quand moriguèt lo poèta… » <br />- n° 69, ivèrn de 2011 : « L’òme delh boisson » <br />- n° 71, estiu de 2011 : « A Sent Ròch vès Antraiga » <br />- n° 77, prima de 2013 : « Grabuja per d’aiga »<br /><br /> <strong>Cronique « La Mamet o contava » dans <em>Lo Grinhon</em></strong> <br /><br />- n° 34, ivern de 98-99 : « Lo Xavièr la Peta d’ès Lubancs » <br />- n° 35, prima de 99 : « La vianda d’a l’entorn de l’òs », « l’erba d’a l’entorn delh ranc »<br />- n° 36, estiu de 99 : « Lo Pière de Tenàs d’ès lo Nogièr »<br />- n° 37, endarreir de 99 : « L’oncle Ilarion », « Lo Lebraut », « La bòna sœur qu’èra benlèu una espiona » <br />- n° 39, prima de 2000 : « Atens batema ! »<br />- n° 40, estiu de 2000 : « Lo petit Jules » <br />- n° 42, prima de 2001 : « La malimpara » <br />- n° 44, endarreir de 2001 : « Una istoira de trèva » <br />- n° 48, prima-estiu de 2003 : « Una glaça per se miralhar » <br />- n° 50, prima de 2004 : « Charivari » <br /><br /><strong>Poèmes dans <em>Lo Grinhon</em></strong> <br /><br />- n° 59, endarreir de 2007 : « L’auratge »</p>
<hr />
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2016-11-22
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Parti Communiste
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1939-1945
1945-1968
1968-...
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Enseignant ; professeur
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Revue <em>Lo Grinhon</em> de l’Association Parlarem En Vivarés. <br /><br />- Brochure <em>Montagnac</em> d’Auguste Chambouleyron.</p>
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Ardèche (France)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Nouaille, Marc
Relation
A related resource
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2084
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-13 Aurélien Bertrand
License
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Creative commons = BY - NC - ND
-
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Castan, Félix-Marcel (1920-2001)
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Poète de langue dʼÒc, historien de la littérature et de la civilisation occitane, penseur et acteur de la décentralisation culturelle en France.</p>
<h2>Autres formes du nom</h2>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Castan, Félix-Marcel (1920-2001)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Castan, Félix (nom à l'état civil)</p>
<h3>À propos des différentes formes du nom</h3>
<p style="text-align: justify;">Félix CASTAN <br />A lʼétat civil, il se prénomme Félix (en souvenir de son arrière-grand-père paternel), Paul (en souvenir de son grand-père maternel), Marcel (en souvenir de la meilleure amie de sa mère).<br /><br />A partir de 1978 (année du décès de son épouse Marcelle Dulaut), il signera Félix-Marcel Castan. Dans les chroniques nécrologiques, on trouve aussi la graphie « <em>Castanh</em> ».</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;">Félix CASTAN naît le 1er Juillet 1920 à Labastide-Murat (46). Son père est ingénieur aux Ponts et Chaussées, sa mère professeur de français. Lʼoccitan est la langue maternelle de son père (il apprend le français à lʼécole). Sa mère le comprend mais refuse de le parler. <br /><br />Son enfance se passe à Moissac (82). Mais la crue du Tarn en 1930 va détruire la maison familiale. Un an après, la famille sʼinstalle à Montauban, 30, rue de la Banque. Lʼadaptation à cette nouvelle vie est difficile pour la mère, Hélène. Elle sombre dans une profonde dépression. Félix a alors 12 ans. Il se rend compte que la seule chose qui rende le sourire à sa mère est de parler de littérature. <br /><br />Car sa mère écrit et lui apprend la versification. En 1935, nous trouvons son premier cahier de 17 poèmes en vers classiques (en langue française). Ce qui frappe le plus, cʼest la maîtrise du lyrisme : peu dʼétats dʼâme, par contre un sens déjà aiguisé de la critique...<br /><br />À cette époque il découvre un auteur pour lequel il gardera jusquʼà la fin de sa vie un sentiment de fraternité profonde : Germain Nouveau.<br /><br />Il passe un baccalauréat « Math.élèm » pour faire plaisir à son père puis le bac « Philo ». Sa mère lʼenvoie donc à Paris en Khâgne à Louis Le Grand. À cette époque, il rêve de partir aux Etats Unis.<br /><br />En mai 1939, il tombe malade et se retrouve à Labastide-Murat chez sa grand-mère. Il ne sera rétabli quʼà la fin de lʼannée 1940 : de là date sa passion pour la langue et la littérature occitanes. <br /><br />Il trouve une embauche à Léribosc. Mais il lui faut partir aux Chantiers de Jeunesse, service obligatoire. Il s’en va en octobre 1941 à Castillon en Couserans, avec une adresse en poche (M. André Barrès, à Orignac près de Bagnères de Bigorre, membre du PCF, qui professe un marxisme chrétien). Cʼest auprès de cet homme qu’il découvre le marxisme et le communisme. <br /><br />Libéré en 1942, il revient à Léribosc où on lui a gardé sa place dʼouvrier agricole. Il a toutes ses soirées pour lire, écrire, entretenir ses correspondances : le groupe de Montauban (les poètes Malrieu et Albouy), les peintres Marcelle Dulaut et Lapoujade, la philosophe Odette Penot. Avec eux, il découvrira le jazz chez Panassié. Dʼautre part, il est en correspondance régulière avec les occitanistes : Ismaël Girard, René Nelli, Max Rouquette, Robert Lafont. En décembre 1944, nous le retrouvons engagé volontaire, encaserné à Montauban dans le 1er bataillon de marche dit bataillon Cottaz - 2<sup>ème</sup> Compagnie. Il adhère au Parti Communiste.<br /><br />En avril 1945, il participe aux combats de la Pointe de Grave puis le bataillon remonte vers Strasbourg. En décembre 1945, Félix Castan contracte une deuxième longue maladie et passe quelques mois entre la vie et la mort. En 1946, il est guéri. Il rentre à Montauban où il est censé préparer le concours de lʼEcole Normale d’instituteurs. <br /><br />Un grand projet lʼanime en 1946-47 : rassembler tous les poètes français et occitans dʼOccitanie en une publication en hommage à Joë Bousquet. Malgré le soutien de Bousquet et de Marcenac, ce projet ne verra jamais le jour... Cʼest sûrement la première désillusion. Mais le travail a été fait et on peut penser que le fameux numéro spécial dʼ<em>Oc</em> de 1948 dont il est le rédacteur en chef en est le prolongement. Pour la partie française nʼapparaissent que quatre textes publiés sous le titre <em>Montauban-Epopée</em> (Éd. Mòstra, 1979). Il y donne un texte daté de 1944 quʼil considérait comme son dernier texte en langue française. Il contient toute son adhésion à la langue occitane.<br /><br />Dans les années 50, lʼaction militante au Parti Communiste lʼoccupe particulièrement au travers dʼune amitié indéfectible avec le journaliste Maurice Oustrières.<br /><br />Cʼest à cette époque que débute la relation amoureuse avec <a title="Consulter/télécharger la biographie de Marcelle Dulaut" href="http://occitanica.eu/pdf/1502-06-Biografia-Marcela-Dulaut.pdf" target="_blank" rel="noopener">Marcelle Dulaut</a>. Elle est peintre. Cʼest elle qui illustre son recueil qui paraît dans la collection <em>Messatges</em> en 1951. Ils se marient en décembre 1953.<br /><br />Quelques mois auparavant, ils organisent au Musée Ingres de Montauban une exposition rétrospective de lʼœuvre de Lucien Andrieu. Félix Castan y donne une conférence importante, publiée en 1954 dans lʼalbum qui suit lʼexposition. Sur la lancée, le Groupe « Art Nouveau » se constitue : organisateur du Salon du Sud-Ouest (lʼancêtre de la <em>Mòstra del Larzac</em>). De 1954 à 1963, il organise avec Marcelle Dulaut qui en est la directrice artistique le Salon du Sud-Ouest qui deviendra <em>la Mostra del Larzac</em> de 1969 à 1997.<br /><br />La première structure est née : dans le domaine des arts plastiques. Lʼidée du Festival de Montauban, qu’il animera plusieurs années durant, est déjà en germe. Sa sœur, Jeanne, inscrite au Cours Dulin après la guerre, est devenue comédienne. Une lettre de janvier 54 témoigne de lʼintérêt quʼils portent à Antoine Dubernard, auteur de théâtre occitan (limousin) sur lequel elle travaille... Jeanne sʼorientera finalement vers le théâtre du <em>Siglo de Oro</em> espagnol pour créer le Festival dʼArt Dramatique de Montauban en 1957. En parallèle, Félix Castan prévoit une Biennale Occitane de Poésie. <br /><br />En 1958, apparaît la quatrième structure créée par Castan : le Forum de la Décentralisation. Félix Castan, organisateur et théoricien de lʼaction culturelle, acteur farouchement autonome, se réinstalle à Montauban où il devient professeur de français au Collège de la Fobio, alors que Marcelle Dulaut est professeur de dessin au Lycée Michelet. Le poète reste seul avec son travail. Il se sait mal compris par ses amis intellectuels de jeunesse. Ascèse définitive : silencieusement, il poursuit son œuvre. Nous savons quʼen 1959, il a déjà entamé la série des <em>Prophéties</em> (<em>sus la Patz)</em>, qui seront publiées dans le recueil <em>Jorn</em> en 1972.<br /><br />1962 voit naître un projet qui le passionnera : une agence de publicité qui pourrait financer une maison dʼédition occitane ! Tout est prévu, les financements sont prêts... au dernier moment, lʼassocié inquiet de ce choix dʼédition le lâche... lʼOccitanie crée décidément bien des problèmes!..<br /><br />En 1964, Art Nouveau perd son lieu dʼexposition. Il se réfugie au Château de Nérac. Commence alors la recherche dʼun lieu (qui sera <em>la Mòstra del Larzac</em>) et dʼun financement autonome : un collectage de vanneries traditionnelles à partir du travail de lʼethnologue Maurice Robert, qui le passionne et le met en contact avec de nombreux locuteurs naturels.<br /><br />En 1965 éclate une violente crise interne du comité du Festival de Montauban, qui se poursuit au tribunal (des contrats avaient été signés conjointement auprès de plusieurs compagnies par des membres différents et tous ne pouvaient être honorés). Jeanne, Félix, Marcelle et quelques autres membres sont exclus de lʼassociation. Jeanne perd sa santé, Félix sʼarc-boute jusquʼau jugement, où lui, sa sœur et son épouse sont réhabilités, réhabilitation qui laisse pourtant le Festival exsangue.<br /><br />Il crée la même année le Centre International de Recherches et de Synthèse du Baroque et, dans ce cadre, il dirige la revue <em>Baroque</em> (Association des Publications de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines - Toulouse 1965). Plus tard, le C.N.R.S., le Centre National des Lettres et les Editions Cocagne deviennent partie prenante. La revue deviendra <em>Lucter</em> en 1971.<br /><br />Sa mère décède au printemps 1966 dʼune longe maladie. Il lui dédie l’« <em>Oda a ma maire</em> » publiée dans <em>Jorn</em>.<br /><br />Dans les années 1960, il crée la revue <em>Cocagne</em> (revue dʼactualité culturelle).<br /><br />En 1968 : il prend une retraite anticipée et commence à réhabiliter (il y faudra plus de 5 ans) l’ancien relais de poste qui deviendra la <em>Mostra del Larzac</em>. <br /><br />1969 marque la première exposition de la <em>Mostra del Larzac</em> au milieu des travaux inachevés. Notons que les statuts de la <em>Mostra</em> comportent une section "édition". Pierre Viaud est responsable de la mise en page, Félix Castan du choix dʼédition. Tous les deux porteront au jour la publication complète et définitive de lʼœuvre de Roger Milliot (salué par Seghers dans son A<em>nthologie des Poètes Maudits</em>, grâce à la parution in extremis du livre). Milliot était un ami très proche, familier de la maison, associé de Marcelle Dulaut dans un atelier de modelage et de dessin pour enfants. Il accroche les expos dʼArt Nouveau. Il se suicide en 1968, laissant une œuvre poétique brève et dense.<br /><br />L’édition de cette œuvre est la première réussite éditoriale de Félix Castan. Dʼautres viendront : <em>Rien</em> de Bernard Derrieu, <em>Lo plag</em> de Max Allier…<br /><br />De 1969 à 1973, le Festival de Montauban survit contre toute attente. Les subsides ont très sensiblement diminué : le Ministère nʼappuie plus une action qui a été perturbée par les conflits internes. Les rêves de production de cette époque ne seront jamais réalisés : entre autre <em>La Tragédie du Roi Christophe</em> dʼAimé Césaire...<br /><br />En 1971, la revue <em>Cocagne</em> devient <em>Lucter</em>.<br /><br />Après le décès brutal de Marcelle Dulaut au printemps 1978, la <em>Mostra</em> perdure sous sa première forme (rassembler et confronter toutes les tendances) jusquʼen 1983. Par la suite, elle sʼapplique à montrer et étudier une tendance ou un groupe particulier. En 1983 les éditions Mostra sont ainsi transmises aux Éditions Cocagne aujourdʼhui responsables de lʼédition de son œuvre. A la fin des années 1980, Félix Castan entame son travail sur lʼœuvre dʼOlympe de Gouges dont beaucoup reste à publier.<br /><br />Il achève sa vie auprès de sa compagne Betty Daël, directrice des Editions Cocagne. Ils se marient en 1998.<br /><br /><br />Les dix dernières années de sa vie, il réfléchit à une histoire de la lyrique occidentale depuis les origines. Il relit par exemple Grégoire de Narek, les grands poètes de langue arabe...<br /><br />Il décède le 22 Janvier 2001.<br /><br />Terminons avec une citation extraite <em>dʼHétérodoxies</em> : « La loi véritable de la vie culturelle nʼest pas une loi unitariste. Lʼ universalité porte, inscrite dans ses gènes, la multiculturalité : on pense trop souvent, naïvement, la culture en termes statiques, espaces vides, masses immobiles... Son patrimoine génétique assure lʼinfini renouvellement, la dialectique créatrice des cultures. Il nʼy a de culture que dans une permanente genèse de la diversité par la diversité. »</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Félix Castan découvre la littérature occitane en 1939 durant sa maladie à Labastide-Murat à travers les œuvres de Cubaynes et Perbosc, grâce à des livres que lui porte l’instituteur du village. Il prend contact avec Cubaynes en février 1940 (la réponse de Cubaynes est datée de février 1940). <br /><br />Début 1941, il rentre à Montauban où il apprend à ses parents, sidérés, quʼil veut devenir ouvrier agricole pour apprendre la langue dʼOc. Il rencontre Ismaël Girard en 1942, Nelli en 1943, ainsi que Lafont, Max Rouquette... <br /><br />En 1945, juste avant le combat de la Pointe de Grave, il envoie 200 F. à Girard pour la constitution de lʼI E O.<br /><br />Ses débuts dʼécriture poétique en langue dʼoc datent des années 1940. Il envoie ses textes à Perbosc qui lui répond en janvier 43.<br />Il est rédacteur en chef de la revue <em>Òc</em> de 1948 à 1954.<br />Il participe à la réflexion et à la mise en place de l’IEO : méthodes de travail, pédagogie, critique littéraire…<br /><br />En 1954, à l’Assemblée générale de Montpellier, Castan critique la pensée économiste<br /><br />En 1954, il abandonne la rédaction dʼ<em>Òc</em>.<br /><br />En 1957, il signe avec Manciet la déclaration de Nérac.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1963, il présente une motion dʼunité à lʼAssemblée Générale de lʼIEO. Cette motion adoptée à l’unanimité par l’Assemblée Génerale fait partie du <em>Manifèst Eretge</em>, qui sera imprimé le 4 Août 1966, mais jamais diffusé.<br /><br />Le 6 septembre 1964, à l’Assemblée générale de l’IEO à Decazeville, Girard, Castan et Manciet sont exclus de l’IEO. Le montage de textes intitulé <em>Manifèst Erètge</em> tend à faire comprendre la position des trois exclus de l’IEO. Cette exclusion est très douloureuse pour Félix Castan qui n’en continue pas moins l’action culturelle entreprise depuis les années 1950.<br /><br />De 1954 à 1963, il organise avec Marcelle Dulaut qui en est la directrice artistique le Salon du Sud-Ouest qui deviendra <em>la Mostra del Larzac</em> de 1969 à 1997, implantée aux Infruts (La Couvertoirade 12230 La Cavalerie), lieu d’expositions dʼarts plastiques et de vannerie traditionnelle, représentatives de lʼart dʼavant-garde et de la tradition occitane. Dans la belle maison caussenarde, ex relais de poste, il fait visiter les expositions et aime échanger avec les visiteurs de passage. De nombreuses années, le 15 août, il y organise des débats culturels qui rassemblent créateurs (peintres et écrivains) et acteurs de l’occitanisme. Un de ces débats est par exemple retranscrit dans le n° 33/34 de la revue <em>Mòstra</em>.<br /><br />En 1957, dans le cadre du Festival de Montauban qui deviendra en 1974, le Festival dʼOccitanie, il crée les Biennales de Poésie Occitane (1957, 1959, 1961) « où se confronteront des poètes de langue française et des poètes de langue dʼoc ». Lʼidée de cette Biennale découle directement de la fameuse Déclaration de Nérac.<br /><br />En 1959, Félix appelle les écrivains dʼOc à signer cette Déclaration en prévision de la deuxième Biennale de 1960 où se rencontreront français, occitans et espagnols. La 3ème et dernière Biennale aura lieu en 1962 (rencontre poésie / cinéma expérimental).<br /><br />En 1972, il édite son recueil <em>Jorn</em> : six longs textes dont deux odes, deux satires et deux prophéties datés de 1959 à 1966. Les prophéties font référence au prophète de la <em>Bible</em> Amos, issu du peuple et surtout critique de lʼinstitution religieuse et politique... <br />Ces textes donnent matière au film de Michel Gayraud <em>Mas paraulas dison quicòm</em>.<br /><br />Si le recueil ne contient que six textes, nous pouvons affirmer que la production fut beaucoup plus importante : il existe par exemple une « Ode à la Ville », une « Ode à Garonne »...<br /><br />Bien sûr les Editions Mostra nʼauront jamais la capacité financière de diffusion.<br /><br />1973 voit la rencontre de Castan et André Benedetto. La chanson occitane apparaît au festival, qui se réoriente, se nomme Festival dʼOccitanie, devient pluridisciplinaire. <br /><br />En 1983, il fonde le Forum dʼOccitanie qui chapeaute toutes ces structures, plus le Forum des Identités Communales, Caméra Libératrice et les Editions Cocagne.<br /><br />À la fin de sa vie, il met en place son épopée <em>Epos-Ethos</em> où la légende familiale qui a bercé son enfance lui sert de point dʼappui : ses deux parents s’étaient trouvés orphelins très jeunes.<br /><br />Tout au long de son existence, Félix Castan a construit en parallèle une œuvre poétique en langue dʼoc, une œuvre d'essayiste sur la décentralisation culturelle, une œuvre dʼhistorien de la culture occitane.</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Castan, Anne
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2015-06-29
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Verny, Marie-Jeanne
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Parti Communiste
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Midi-Pyrénées (France)
Montauban (Tarn-et-Garonne)
Tarn-et-Garonne (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1945-1968
1968-...
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<a href="http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=au%2Cphr&q=Castan%2C+F%C3%A9lix-Marcel&op=and&idx=kw&q=&op=and&idx=kw&q=&do=Rechercher&limit-yr=&limit=&limit=&sort_by=relevance&limit=&limit=&limit=&limit=&limit=&limit=&limit=&limit=&limit=&limit=&limit=&limit=" target="_blank" rel="noopener">Voir la bibliographie de Félix-Marcel Castan dans lo Trobador, catalogue collectif occitan<br /><br /><br /></a> <a href="http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=su&q=Castan%2C+F%C3%A9lix-Marcel" target="_blank" rel="noopener">Voir les œuvres au sujet de Félix-Marcel Castan</a>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Relation
A related resource
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Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2067
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-08 Aurélien Bertrand
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
-
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4870963cf51745133fd5f91f5880fff2
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Gibelin, Georges (1922-1994)
Gibelin, Georges (1922-1994)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Georges Gibelin est né en 1922 dans le 04. Résistant, instituteur, d’abord membre du Félibrige puis adhérent de l’IEO, ce syndicaliste de sensibilité communiste s’intéressa aussi à l’histoire et à la littérature (Bellaud de la Bellaudière notamment).</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Gibelin, Georges (1922-1994)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né à La Palud sur Verdon (04) le 16 avril 1922 dans une famille modeste, d'un père menuisier-ébéniste et d'une mère agricultrice. Tous deux parlaient provençal à la maison, mais s'appliquaient à parler français à leur fils. Son père était compagnon, il avait fait son tour de France, séjourné un temps à Paris et adhéré à la franc-maçonnerie. Il avait transmis à son fils certains secrets de compagnons dans l’art de l’ébénisterie que Georges Gibelin pratiquera toute sa vie. Sa mère, quant à elle, lui avait transmis l'amour des plantes et de la nature.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Après sa scolarité primaire à l'école de La Palud il partit à l’internat du lycée Gassendi à Digne assez tardivement. Sa santé étant plutôt délicate, sa famille cherchait à le protéger autant que possible.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il devait entrer à l'école Normale d'instituteurs à la rentrée 1941. Mais Pétain venait de supprimer ces écoles, aussi avait-il continué ses études au lycée Gassendi en tant qu'élève-maître. Il y a découvert la philosophie qui l’a passionné. Après le bac, en juillet 1943, il a été envoyé aux chantiers de jeunesse à Nyons. Il a été affecté à la fonction de secrétaire du commandant. Ce fut pour lui l’occasion de donner des cours de provençal et de faire de l'alphabétisation pour des compagnons des chantiers.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En novembre il eut une permission et rentra à La Palud. Mais la menace d'un départ en Allemagne pour le STO se précisait. Aussi ne retourna-t-il pas à Nyons. Ne pouvant pas rester à La Palud car il avait été dénoncé, il partit se cacher à Riez, où il resta jusqu'à la Libération. Dans la mesure où sa santé le lui permettait, il participa à la Résistance, dont son père était un animateur à La Palud où il fabriquait notamment des faux papiers. Georges Gibelin participa avec lui à cette activité (plusieurs centaines de faux papiers fabriqués). Après la Libération il fit un an de formation en 1944-1945 à l'école Normale de Nice. Il suivit parallèlement des cours de philosophie à la faculté. Sa licence de philosophie obtenue, il choisit de rester instituteur, puis directeur d'école.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pour son premier poste d'instituteur il fut nommé aux Chauvets, hameau situé dans la montagne à une dizaine de kilomètres de La Palud, à la rentrée 1945. Il y resta 3 mois avant d’être affecté aux Mujouls (06) pour la fin de l'année scolaire. Il se maria en juillet 1945. Sa fille naquit en 1946, son fils en 1951. À la rentrée 1946 sa femme et lui obtinrent un poste double à Roquefort-les-Pins où ils restèrent jusqu'en 1951. À la rentrée 1951 ils furent nommés à Grasse. Mais entretemps Georges Gibelin avait été atteint de tuberculose et était en congé de longue maladie. Il reprit l'école, mais rechuta quelques années après. Il termina sa longue carrière de pédagogue passionné en tant que directeur de l'école Saint-Claude à Grasse. Il s'était engagé fortement dans la défense de l'école laïque et du métier en militant au Syndicat National des Instituteurs.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est au début des années 1980 qu’il adhère au Parti Communiste dont il n’était jusque-là qu’un compagnon de route, empêché peut-être par son appartenance à la franc-maçonnerie… Il avait coutume de dire à ses amis que son rang dans la loge de Grasse lui permettait de tenir la dragée haute à certains notables politiques locaux qui n’étaient pas exactement de son bord… C’est ainsi qu’il avait pu continuer les rencontres occitanes de Grasse, commencées en 1978 sous le mandat du communiste Georges Vassalo, lorsque la mairie tombe aux mains d’<a title="En savoir plus sur Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Herv%C3%A9_de_Fontmichel" target="_blank" rel="noopener">Hervé de Fontmichel</a>...</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il partageait son engagement politique et citoyen entre Grasse et La Palud, où il avait été élu en 1977 adjoint au maire communiste. Il participe activement à la renaissance du village, et en particulier à la restauration du château qui est devenu propriété communale à ce moment-là. Il organise des manifestations et crée des associations intercommunales pour que le pays des gorges du Verdon résiste aux convoitises, préserve son site et revitalise ses activités productrices.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'Oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est au Lycée Gassendi que Georges Gibelin commence à étudier le provençal, à écrire des poésies et des textes en provençal. Il participe à des pièces de théâtre et des chorales en provençal. Il s'inscrit au Félibrige au sein duquel il rencontra Robert Lafont auquel le lia une amitié jamais démentie. Robert Lafont avait coutume de le désigner parmi ceux qu’il appelait les « grands instituteurs », ces enseignants issus du peuple et avides de culture et d’esprit critique.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Après la guerre Georges Gibelin adhéra à l'IEO. Il créa en 1976 et anima durant de nombreuses années la section de l'IEO des Alpes Maritimes et celle de Grasse. D'ailleurs ces sections portent son nom, de même que la MJC dont il fut un président passionné.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dans les années 1970-1990 il était de toutes les Universités Occitanes d’Été, comme de toutes les Rencontres Occitanes d’Été (organisées successivement à Apt, Arles, La Motte du Caire). En 1979-1981, lors des débats dans le sein de l’IEO entre tendance « Alternative » (principalement animée par Robert Lafont) et « IEO non-dependent », plutôt liée à Yves Rouquette, Georges Gibelin, comme la majorité des occitanistes de Provence, choisit la tendance « Alternative » et participa activement à la campagne. Après le double échec de la tendance « Alternative » (AG d’Aurillac 1980 et Montauban 1981), il participa à la fondation des <em>Obradors Occitans</em>, créés justement à Grasse et organisa, pendant l’été 1981, une fête de soutien des <em>Obradors</em> à La Palud. Il participa à la rédaction de la revue pédagogique des <em>Obradors Occitans</em> :<em> Practicas</em> (Montpellier). Courant 1981, il fit partie des occitanistes qui rencontrèrent à Octon, dans l’Hérault, le Ministre de la Culture Jack Lang. De 1978 à 1985, il organisa les Rencontres Occitanes de Grasse, (une semaine de stages, cours, ateliers, conférences) qui réunit des Occitanistes de plusieurs régions.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il participa activement à la page « Mesclum » du journal <em>La Marseillaise</em> avec Claude Barsotti. Il y tenait la chronique d'onomastique « Que signifie votre nom ». Cette chronique remporta un grand succès auprès des lecteurs. Ses nombreux articles ont été rassemblés dans un ouvrage publié par les éditions Tac-Motifs à Grasse <em>Que signifie votre nom ? Etude onomastique des noms de famille originaires des pays d'oc.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il a publié de nombreux contes en occitan ainsi que des études historiques et d’histoire littéraire (voir bibliographie). Il a travaillé à plusieurs études sur l'histoire locale, encore inédites, sur les mariages dans la région du Verdon, sur les échanges commerciaux…</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il a publié de nombreux articles dans diverses revues occitanes : « La question linguistique au sud au moment de la révolution française » dans la revue <em>Lengas</em>, « coma Provença passet sota lo poder francés » <em>Annales de l'IEO</em> 1978 ; « L'occitanisme en Provence » <em>Amiras</em> n° 20...</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Passionné par le personnage et l’œuvre de Bellaud de La Bellaudière, son compatriote de Grasse, il aimait à le présenter dans les ateliers des écoles et universités occitanes qui étaient, dans les années 1970-1980, des lieux de formation fréquentés par des centaines de stagiaires. Il organisa en 1988 un colloque sur Bellaud de la Bellaudière à Grasse. Il rassembla les actes du colloque et rédigea une biographie de Bellaud publiée par Tac-Motifs.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il réalisa de nombreuses études non publiées sur la Révolution Française, le troubadour Boniface de Castellane...</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il anima des émissions de radio, sur Radio Agora, une série d'émissions sur Christophe Colomb, sur Radio Rougon au sujet de « L’éphémère seigneur de Caille ».</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Bregeon, Claude
Verny, Marie-Jeanne
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2014-10-09
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-06 Aurélien Bertrand
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ouvrages</p>
<ul>
<li>- 1983, <em>Louis Bellaud de la Bellaudière par Georges Gibelin. Contribution à la connaissance du poète grassois</em>. Conférence – CIG, Mercredi 19 Janvier 1983, Brochure de l'Institut d'Etudes Occitanes.</li>
<li>- 1988,<em> Lire Bellaud</em> – cahier des Alpes Maritimes n°4, ville de Grasse, Conseil Général des Alpes Maritimes. Achevé d'imprimer le 7-10-1988 sur les presses d'IMPRIMIX Nice</li>
<li>- 1993, <em>Louis Bellaud de la Bellaudière – actes du colloque des 8 et 9 Octobre 1988</em>, réunis par Georges Gibelin (Association historique de Grasse et section française de l'AIEO), Montpellier.</li>
<li>- 1996 : <em>Contes per contar</em>, Tac-Motifs, 06530 Spéracèdes (<a title="Aller sur le site de l'éditeur" href="http://www.tacmotifs.com/discriptif%20livres/contes%20per%20contar.htm" target="_blank" rel="noopener">En savoir plus</a>)</li>
<li>- 1996,<em> En pays grassois</em>, Tac-Motifs, 06530 Spéracèdes (<a title="Aller sur le site de l'éditeur" href="http://www.tacmotifs.com/discriptif%20livres/en%20pays%20grassois.htm" target="_blank" rel="noopener">En savoir plus</a>)</li>
<li>- 2000, <em>Que signifie votre nom ? (Etude onomastique des noms de famille originaires des pays d'Oc)</em>, réunion des chroniques parues dans <em>La Marseillaise</em>, Tac-Motifs, 06530 Spéracèdes, (<a title="Aller sur le site de l'éditeur" href="http://www.tacmotifs.com/discriptif%20livres/Que%20signifie%20votre%20nom.htm" target="_blank" rel="noopener">En savoir plus</a>).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Articles divers</p>
<ul>
<li>- [1978 ? 1979 ? 1980 ?] P.E.N. de langue d'oc – B4 – Nîmes <em>58 escrivans de uèi, textes et notices réunis par Joan Journot</em>, s.d. Extrach de « Canjuers 2005 ». p. 56</li>
<li>- 1978, « Coma Provença passet sota lo poder francès » <em>Annales de l'IEO</em>, p. 23 - 46.</li>
<li>- 1985, <em>Lengas n° 17</em>, « Les occitanismes dans les textes des plaideurs de la seconde moitié du XVIIIᵉ siècle » p. 37 à 47.</li>
<li>- 1986, « Les personnages de Gelu dans ses chansons provençales », <em>Actes du colloque Victor Gelu – Marseille au 19ᵉ siècle</em>, Publications de l’Université de Provence, p. 243-255.</li>
<li>- 1987, « Lois Bellaud de la Bellaudièra », <em>Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em>, n° 11/12, p. 11-33.</li>
<li>- 1989, « Mangisca e societat en Provença », <em>Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em>, n° 15/16, p. 27-51.</li>
<li>- 1989, « L'occitanisme en Provence » <em>Amiras</em> N° 20, dossier « Mort et résurrection de Monsieur occitanisme », p. 46-51.</li>
<li>- 2006, « Un récit de voyage en Provence de Papon », <em>Actes du colloque de Grasse 16- et 17 Octobre 1993</em>, Association historique du pays de Grasse : Voyages et voyageurs en Provence orientale et dans le comté de Nice, éditions TAC-Motifs des Régions, p. 114.( transcription de la version enregistrée).</li>
<li>- s.l., s.d., « Un essai d'organisation intercommunale dans les gorges du Verdon » (colloque « les limites des territoires de Provence à Mouans Sartoux) – 2 brochures sans éditeur ni date. Extrait sans doute d'un autre document, p. 281 - 286 et 331 - 336.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dans la revue <em>Verdons</em>, Association Pays et Gens du Verdon, Sur l'Aire, 83 840, Comps-sur-Artuby</p>
<ul>
<li>- Autona 1999 – « En riba de Verdon », « l'été 74 aux Salles », p. 83.</li>
<li>- Prima 2000 – « Isaac de Castellane sur radio Rougon », p. 92.</li>
<li>- Ivern 2000/2001 – « Le Verdon de Georges Gibelin. Cu t'a vist e te vei », p. 45.</li>
<li>- Aoùt 2007 – « Balèti a Rogon », p. 114.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Contes</p>
<ul>
<li>- <em>Armanac de Mesclum</em>1, édité par Los Amics de Mesclum, Marseille</li>
<li>1995 – « Lo ferre d'estirar », page 19.</li>
<li>1996 – « Lo verm verd », page 39.</li>
<li>1997 – « La maleta e la valisa », page 54.</li>
<li>1998 – « La cabra carnivora », page 86.</li>
<li>1999 – « Lo popre organista », page 116 (paru aussi dans le Patriote Côte d'Azur n°144).</li>
<li>2000 – « La fin dei Maquerodùs », page 79.</li>
<li>2001 – « Tartuga sensa closca », page 104.</li>
<li>2003 – « Un conte qu'es pas un conte », page 120.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">-Autres éditeurs</p>
<ul>
<li>- 1980,<em> L'esquiròu</em>, collection IEO 06, Grasse, imprimerie Merle.</li>
<li>- 1983, « Lo vèrm verd », <em>Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em>, n° 1, p. 44-50, Montpellier.</li>
<li>- 1986, <em>Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em> n° 7/8, « Lo crocodil que s’èra crompat una brosseta », p. 76-79, conte et présentation pédagogique, Montpellier.</li>
<li>1989, « Lo cat astronauchièr »,<em> Practicas, revista pedagogica dels Obradors Occitans</em>, n° 15/16, p. 59-64, Montpellier.</li>
<li>- 1991, <em>Lenga e païs d'oc</em> n°22 : « Darbossiera e astronomia », conte et présentation pédagogique, CRDP Montpellier, p. 20-22.</li>
<li>- 1978, « Un lac novèu e encara liure » in Guy Martin, <em>Provence au présent</em>, CREO Provence / IEO Bouches du Rhône, Marseille 1978, p. 35. Article initialement paru dans <em>Lo Negavesque</em> en 1976.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sources :</p>
<ul>
<li>- Archives familiales</li>
<li>- lettres Georges Gibelin à Robert Lafont, CIRDOC</li>
<li>Notices nécrologiques :</li>
<li>-<em> La Marseillaise</em>, 27-01-1994, « Nòstre amic Jòrgi Gibelin es defuntat », page « Mesclum », Glaudi Barsotti.</li>
<li>- <em>Le Patriote</em> 28-1-94 au 3-2-94 : « Adessias, sénhe Jorgi ».</li>
<li>- <em>La Marseillaise</em>, 21 janvier 1994, « Georges Gibelin n’est plus », Michèle Bizot-Gastaldi, Maire de La Palud sur Verdon.</li>
</ul>
Relation
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Félibrige
Parti Communiste
Franc-Maçonnerie
Syndicat national des instituteurs (SNI)
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Grasse (Alpes-Maritimes)
La Palud-sur-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence)
Alpes-Maritimes (France)
Alpes-de-Haute-Provence (France)
Temporal Coverage
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1945-1968
1968-...
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The topic of the resource
Enseignant ; professeur
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-
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Title
A name given to the resource
Auzias, Jean-Marie (1927-2004)
Auzias, Jean-Marie (1927-2004)
Description
An account of the resource
<p style="text-indent: 50px; text-align: justify;">Jean-Marie Auzias est né en 1927 à Grasse. Ami et compagnon de route des fondateurs de l'IEO, poète, philosophe, grand lecteur et grand voyageur, il marqua l'occitanisme contemporain par sa personnalité originale et sa curiosité intellectuelle sans bornes.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Auzias, Jean-Marie (1927-2004)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Auzias, Joan-Maria (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Auziàs, Joan-Maria (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Ausias, Joan Maria (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Ausiàs, Joan Maria (forme occitane du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-indent: 50px; text-align: justify;">Né à Grasse le 12 mars 1927 dans une famille modeste, d’un père cannois parlant provençal et d’une mère occitanophone de Vinadio, Jean-Marie Auzias se revendiquera toujours de cette origine provençale. Il fait ses études secondaires, laïques et chrétiennes, comme il disait, au collège municipal puis, en 1945, entre en hypokhâgne au lycée du Parc à Lyon et rejoint la Jeunesse étudiante chrétienne. Très intéressé par la philosophie et l’anglais, il continue ses études dans cette voie, les élargissant à d’autres langues et à la littérature.</p>
<p style="text-align: justify;">Professeur agrégé de lettres modernes, il enseigne la philosophie au lycée de la Martinière à Lyon, puis, de 1966 à 1992, l’anthropologie au Centre des humanités de l’Institut national des sciences appliquées de Villeurbanne et à l’Institut d’études politiques de Lyon. Sa carrière sera couronnée par l’obtention en 2002 d’une thèse de doctorat en anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2 sur le sujet <em>Textes fondateurs et cultures populaires : jalons pour une anthropologie littéraire</em>.<br />Père de quatre enfants, il se déclare, dans sa fiche individuelle d’adhésion au club Millénaire3, attentif aux problèmes pédagogiques et se présente comme un « voyageur impénitent amoureux des langues étrangères et de l’art de tous les pays ». Membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon et de l’Académie rhodanienne des lettres, Jean-Marie Auzias est décédé à Lyon le 16 février 2004.<br />Philosophe, Auzias consacre d’abord sa réflexion aux liens entre philosophie et technique (<em>La philosophie et les techniques</em>, 1965 ; <em>Clefs pour la technique</em>, 1966), puis au structuralisme (Althusser, Lacan), au matérialisme dialectique et au marxisme (<em>Structuralisme et marxisme</em>, 1970). Comme on verra, il fut d’ailleurs bien plus qu’un simple « compagnon de route », comme on disait alors, du Parti communiste.<br />Son <em>Clefs pour le structuralisme</em> publié par Seghers en 1967, trois fois réédité (en 1968, 1971 et 1974), fait autorité. On ne sait peut-être pas suffisamment que Jean-Marie Auzias figure aux côtés de Michel Foucault, Jacques Lacan, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Gaston Berger et autres grands noms de la philosophie française, dans l’<em>Histoire du structuralisme</em> de François Dosse (2 vols, 1991-1992).<br />Il s’intéresse également à l’anthropologie, aux problèmes de méthodologie que pose cette discipline récemment constituée en science autonome. Au lendemain de son affectation à l’INSA, il crée en 1967 le Cercle d’anthropologie de l’INSA où il aiguisera sa réflexion avant de la formaliser dans <em>L’Anthropologie contemporaine : expérience et système</em>, publié aux Presses universitaires de France en 1976. Il s’interroge en particulier sur la manière dont se développe le concept de culture, la nécessaire prise en compte des spécificités régionales et de l’altérité individuelle. <br />Cet intérêt pour la philosophie et l’anthropologie culturelle, au croisement de l’ethnologie et de la sémiotique, ne se démentira pas puisqu’il continuera à produire des ouvrages de critique philosophique comme son <em>Michel Foucault</em> (1986) ou encore son <em>Michel Serres, philosophe occitan</em> (1992).<br />L’homme de lettres s’illustre d’abord en français par divers recueils de poésie et articles de critique littéraire et de critique d’art : pour ses commentaires, préfaces ou postfaces, les Luc Decaunes, Raoul Bécousse, Jean Chaudier, Christian Perroud, ceux de <em>Visages des mots</em> (1985) et bien d’autres, savent ce qu’ils lui doivent. Et on va retrouver cet esprit vif, brillant et incisif, avec tout le brio polémique que lui permettait sa vaste culture, jusque dans ses dernières créations romanesques, comme son <em>Café solo</em> (1998), « à nul autre pareil », selon Paul Gravillon, ou son faux roman policier délirant <em>Vous trouverez jamais, c’est tout droit !</em> (2004), écrit en collaboration avec Bernard Frangin et préfacé par le même Paul Gravillon.<br />Puis il y a le traducteur. De l’anglais en occitan, avec les textes du socialiste irlandais James Connolly et du révolutionnaire écossais John MacLean dans l’ouvrage collectif <em>Marxistes et Nacions en lucha</em> publié par Fédérop, la maison d’édition de son ami occitaniste lyonnais Bernard Lesfargues dont il traduit en français le recueil de poèmes <em>Cor prendre</em> (1965). Il donne aussi, toujours avec Bernard Lesfargues, cette remarquable traduction française de la narration par l’Espagnol Álvar Núñez Cabeza de Vaca de la découverte des Indiens d’Amérique au XVI<sup>e</sup> siècle qui constitue un véritable succès de librairie réédité chez Actes Sud (<em>Relation de voyage</em>, 1979, 1980, 1989, 1994, 2008).<br />Créateur enflammé, à l’humour distancié, souvent décapant, ne dissociant pas la pensée de l’action, Jean-Marie Auzias sut également être présent dans la cité. Militant culturel et civique, comme il se définissait lui-même, il anime dès 1966 l’association Connaissance du théâtre. En 1997, il participe avec Michel Cornaton à la création du groupe autonome d’expression libre Les Neveux de Rameau et organise en ville débats et conférences<sup><a href="#1">1</a></sup>.<br />Et on va le rencontrer partout où son travail en anthropologie urbaine lui permet d’apporter un éclairage sur les problèmes de la ville, aux côtés des handicapés aussi bien que dans le cadre du collectif Millénaire3 du Grand Lyon où il exprime ses préoccupations concernant la cohésion sociale, la participation du citoyen, la promotion des identités contraire au repli identitaire. On le retrouve de même à interpeller le Conseil de développement sur les grands projets culturels de l’agglomération lyonnaise. Et, toujours dans son rôle d’accoucheur de réflexion, il ira jusqu’à tenir salon chez lui, des années durant, entre Saône et Rhône, où se pressait le Tout-Lyon intellectuel en enjambant les livres…<br /><br /></p>
<h2>Engagements dans la Renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;"><br />L’engagement militant de cet humaniste actif se traduit également au niveau politique. Après la JEC, il adhère en 1952 au Parti communiste dont il est exclu en 1962 pour son soutien au FLN. Il réadhère en 1974, mais quitte le Parti au milieu des années 1980 pour entrer au Grand Orient de France<sup><a href="#2">2</a></sup>. Et, simultanément, il met très tôt son sens de l’engagement au service de l’occitan, une langue reconquise qu’il qualifie pour lui-même « de remémoration et d’apprentissage ».<br />Au contact du Félibrige dès les années 1943-1944, il avait retrouvé le provençal l’été lors des travaux agricoles pendant sa vie d’étudiant. Par la suite, il avait rencontré Pierre Bec et Bernard Lesfargues en 1958, puis d’autres auteurs occitans, Robert Lafont, Max Rouquette, Bernard Manciet, Félix Castan, Jean Larzac, Léon Cordes, Xavier Ravier, Pierre Pessamesse, autant d'échanges qui le déterminent à écrire en oc.<br />Il enseigne – bénévolement – l’occitan à l’INSA et, avec <em>Quasern grassenc</em> (1971), renoue avec Grasse où il animera des ateliers dans le cadre des <em>Rescòntres Internacionaus Occitans</em> organisés par Georges Gibelin de 1978 à 1984. Et, dès lors, il participera aussi aux divers stages et rencontres de formation occitanistes, là encore animant débats et ateliers ou donnant des conférences (<em>Escòla occitana d’estiu</em> de Villeneuve-sur-Lot, <em>Rescòntres occitans en Proven</em>ça, universités occitanes d’été, en particulier Nîmes en 1986, 1990, 1994).<br />Car, dit-il, « <em>siam militants occitanista</em>s<sup><a href="#3">3</a> </sup>». En 1974, il est membre de Lutte occitane et fait partie du collectif de rédaction de la revue <em>Occitania passat e present</em>, sous la direction de Jean-Claude Peyrolle. De 1976 à 1980, sous la présidence de Pierre Bec, il est membre du Conseil d’administration de l’Institut d’estudis occitans et, de novembre 1976 à octobre 1979, responsable du secteur « Espandiment ». Il affirme son soutien au manifeste du 27 octobre 1978, « <em>Mon país escorjat</em> », initié par Robert Lafont, Jean-Pierre Chabrol et Emmanuel Maffre-Baugé, moment fort de convergence entre communistes, syndicalistes et occitanistes dans le combat pour « Vivre, travailler et décider au pays ». En février 1979, il est parmi les fondateurs de la section régionale Rhône-Alpes de l’IEO où, en compagnie de Bernard Lesfargues, il veut représenter les Occitans de Lyon.<br />Lors de l’assemblée générale de l’IEO d’Aurillac, les 1<sup>er</sup> et 2 novembre 1980, J.-M. Auzias est candidat au Conseil d’administration et au poste de Vice-Président à la création sur la liste « <em>Per l’alternativa</em> », présidée par Guy Martin, contre la liste « Per un IEO non dependent » présidée par Patrick Choffrut, qui l’emportera. Dès lors, suite à la division du mouvement, il adhère tout naturellement à l’Association internationale d’études occitanes qui se crée en 1981.<br />En janvier 1982, il est, dès sa fondation aussi, membre du comité de rédaction de la revue <em>Amiras / Repères occitans</em> jusqu’à son extinction en juillet 1984. Il participe également, au printemps 1982, à la création des <em>Obradors occitans</em> – qui « ont pour objectif de regrouper tous les acteurs et producteurs de la culture occitane » (Programme 1984-1988, p. 2) – et figure comme membre du conseil d’administration, délégué régional pour « <em>l’endefòra</em> » [‘l’extérieur’], poste auquel il sera reconduit lors de l’assemblée générale du 28 octobre 1984.<br />Militant inlassable, on le voit, J.-M. Auzias est de toutes les réunions importantes où ses interventions suscitent la réflexion et orientent les prises de décision. « Là où trois ou trente ou trois cents occitanistes se réunissent, il est bien probable que vous le trouverez : vous le reconnaîtrez à son verbe et à sa verve », dit de lui Bernard Lesfargues en 1984, en quatrième de couverture du <em>Manjatèmps</em>. <br />Mais, pour lui, le combat occitaniste passe aussi par le développement de la littérature. Tel est le sens de sa présence active, toujours à côté de Bernard Lesfargues, au sein du comité de rédaction de la revue <em>Jorn</em> (1980-1986) qui entend donner la parole aux auteurs de la nouvelle génération et contribuer ainsi au renouveau de l’écriture en occitan.<br />Et c’est, bien sûr, son Occitanie natale que convoque le poète Auzias dans ses écrits littéraires, depuis ses débuts avec son <em>Quasèrn grassenc</em> (1971) jusqu’à ses articles de critique sur Bernard Manciet (1996) ou son travail d’écriture avec des lycéens de Nîmes (<em>Colors</em>, 1997).<br />Toutefois, et c’est sans doute là la spécificité de cet auteur résolument moderne, bien inscrit dans la réalité de son temps, son militantisme occitaniste est inséparable du combat social dont sa poésie se fait l’écho. Si le mot a un sens – et il en a un – on n’hésitera pas à considérer Jean-Marie Auzias comme un poète engagé. Du côté des « prolétaires », de ceux qui ont « <em>tant trabalhat / davant lei forns per lei borgés</em> » (<em>Lo Manjatèmps</em>, « Aiga de cèu »). Assumant sans vergogne un discours anticapitaliste et anticlérical qui dénonce d’un même élan irrévérencieux l’Église complice et les patrons sur leurs yachts à Saint-Trop’ (<em>Lo Manjatèmps</em>, « <em>Lei taulas de la lèi</em> »), un discours émancipateur qui rejoint le combat anticolonialiste et antimilitariste du temps, au Niger comme au Tchad (cf. <em>Lo Manjatèmps</em>, « NIAMEY-N’DJAMENA »).<br />Le verbe de cet agitateur d’idées, humaniste éclectique, iconoclaste au besoin mais à la maïeutique féconde, n’échappe pas toujours à l’hermétisme, fruit de sa grande culture anthropologique et de sa connaissance intime des grands mythes fondateurs de l’humanité. Mais cette conscience aigüe du tragique de la condition humaine et de son impuissance l’affranchit de tout pédantisme. Et en définitive, c’est la grande sensibilité d’un homme ouvert et généreux, aussi timide qu’expansif, qui perce derrière l’oxymore désaliénant et jovial de ce provocateur de métier.<br /><br /></p>
<div style="text-align: justify;">
<p><strong>Notes<br /><br /></strong></p>
</div>
<div id="1" style="text-align: justify;">1/ Cf. Michel Cornaton, <em>Pourquoi nous travaillons</em>, L’Harmattan, 2012, p. 61-62. <a href="#1bis"> ↑</a></div>
<div id="2" style="text-align: justify;">2/ Cf. C. Barsotti, « En omenatge a Joan-Maria Auzias », <em>La Marseillaise</em>, 10 mars 2004, p. 36, rubrique « Mesclum ». <a href="#2bis"> ↑</a></div>
<div id="3" style="text-align: justify;">3/ <em>Actes de l’université d’été 1990</em>, Nîmes, p. 135. <a href="#3bis"> ↑</a></div>
Creator
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Rixte, Jean-Claude
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Universitaire
Bibliographic Citation
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<p style="text-align: justify;">- « Enquête auprès des auteurs de littérature d’oc ou de travaux en domaine occitan », dossier Jean-Marie Auzias, CIRDOC, Béziers.<br /><br /> - AUZIAS, Jean-Marie. <em>Visages des mots</em> : portraits de soixante écrivains en Rhône-Alpes. Lyon : La Manufacture, 1985. <br /><br />- CASANOVA, Joan-Ives, CREISSAC Joan-Pau, GARDY Felip, VERNY Maria-Joana. « Joan- Maria Auziàs, empuraire de fuec e de paraulas », <em>Oc</em>, XIII<sup>a</sup> tièira, n<sup>os</sup> 70-71-72, prima-estiu 2004, p. 222-223. <br /><br />- GARDY, Felip. « Polifacetic : en remembre de Joan Maria Auziàs e per que se legiga son òbra d’òc e de pertot », <em>Oc</em>, XIII<sup>a</sup> tièira, n<sup>os</sup> 70-71-72, prima-estiu 2004, p. 223-226. <br /><br /></p>
<h2><strong>Revues</strong><strong> :</strong></h2>
<p style="text-align: justify;"><br /><em>- Amiras / Repères occitans</em>, Aix-en-Provence : Édisud, 1982-1990<br /><br /><em>- Jorn</em>, [s.l.], Jorn, 1980-1985<br /><br /><em>- Obradors</em> occitans, Montpellier : Obradors occitans, 1983-1985<br /><br /><em>- Oc : revista de las letras e de la pensada occitanas</em>, Toulouse : Institut d'études occitanes, 1970-<br /><br /><em>- Occitania passat e present</em>, Antibes : Lutte occitane, 1974-<br /><br /><em>- Occitans</em>, Égletons : Institut d'estudis occitans, 197.-198.<br /><br /></p>
<h2><strong>Webographie</strong><strong> :</strong></h2>
<p style="text-align: justify;"><br />- IdRef, le référent des autorités Sudoc [en ligne], URL : http://www.idref.fr/026697645 (consulté le 24 mai 2014).<br /> <br />- Millénaire3, le Centre ressources prospectives du Grand Lyon [en ligne], URL : http://www.millenaire3.com (consulté le 24 mai 2014).<br /><br />- Parousia [en ligne], URL : http://www.parousia.fr/Bibliotheque/Litterature_Religion/ (consulté le 24 mai 2014).</p>
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1939-1945
1945-1968
1968-...
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Lyon (Rhône)
Grasse (Alpes-Maritimes)
Rhône-Alpes (France)
Provence-Alpes-Côte d'Azur (France)
Alpes-Maritimes (France)
Rhône (France)
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Parti Communiste
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Lutte Occitane
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Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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2019-02-28 Aurélien Bertrand
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