Mistral, Frédéric (1830-1914)
Écrivain
<p align="justify"><strong>Frédéric Mistral</strong>, co-fondateur et longtemps dirigeant, officiel ou officieux, du Félibrige, écrivain d'oc sans doute le plus régulièrement réédité et le plus traduit dans diverses langues étrangères.</p>
<h2>Biographie</h2>
<br />
<h3>Formes du nom</h3>
<br />
<p align="justify">Frédéric-Joseph-Etienne (état civil) Frédéric Mistral, Frederi Mistral, Mistrau. Prononciation maillanaise héritée [mistR'ä]. Pseudonymes : Ambròsi Boufarèu, Felibre dou Mas, Felbre de Bello Visto, Mestre Franc, Gui de Mountpavoun, Cascarelet, Felibre Calu, Un Maianen, Cousinié Macàri, Michèu Gai, F. M....</p>
<br /><br />
<h3>Le milieu social</h3>
<p align="justify">Né le 8 septembre 1830 à Maillane ( Bouches du Rhône), mort à Maillane le 25 mars 1914. Fils de François Mistral (1771-1855) et Adélaïde Poullinet (1803-1883). Epoux de Marie Rivière (1857-1943), sans postérité légitime.</p>
<p align="justify">Son père est « ménager », paysan propriétaire aisé (une vingtaine d'hectares). Fils cadet, et d'un second lit, Mistral devra compter, au décès de son père, avec ses cohéritiers, son demi- frère Louis et les enfants de sa demi-sœur Marie. Il est donc tôt orienté vers des études susceptibles de lui fournir une profession hors agriculture, études couronnées par un baccalauréat (1847) et une licence en droit obtenue à Aix en Provence (1851). Mais son statut social jusqu'à sa mort est celui d'un rentier vivant du revenu des terres dont il a hérité (dans une zone de cultures maraichères orientées vers le marché national, ce qui n'est pas rien), de ses droits d'auteur (réguliers, au moins pour <i>Mirèio</i>), et de ses prix littéraires, souvent réinvestis au service de la cause félibréenne.</p>
<h3>Engagement politique ?</h3>
<p align="justify">Son implication dans la vie politique se limite à sa participation régulière au conseil municipal de Maillane, sa commune de résidence (même s'il ne manque aucune occasion de s'en éloigner pour des voyages plus ou moins lointains, contrairement au cliché de l'homme enraciné courant chez ses biographes). Il s'est toujours refusé à se présenter à d'autres élections, bien qu'ayant été plusieurs fois sollicité, à droite comme à gauche. Quant à ses opinions politiques, elles sont variables, c'est le moins qu'on puisse dire : républicain « avancé » en 1848 et au cours de ses études à Aix, il est séduit par le bonapartiste « libéral » Emile Ollivier en 1869 avant de l'être par le Prétendant Henri V, puis par le Général Boulanger. Sollicité par Charles Maurras, il adhère en 1899 à la Ligue de la Patrie Française et le regrette assez vite. Le seul point commun entre ces sympathies successives, c'est qu'il s'agit à chaque fois d'un parti ou d'un homme politique qui parle de décentralisation – et comme tous les partis, à un moment ou à un autre en parlent – du moins quand ils ne sont pas au pouvoir...</p>
<h3>Distinctions diverses</h3>
<ul>
<li>Ordre de la Légion d'Honneur (chevalier en 1863, officier en 1895, commandeur en 1909)</li>
<li>Ordre d'Isabelle la Catholique, Espagne (commandeur en 1870)</li>
<li>Ordre de la couronne d'Italie (officier en 1874)</li>
<li>Ordre de la couronne de Roumanie (1882)</li>
<li>Lauréat de l'Académie Française (prix Montyon, 1861, prix Vitet, 1884, prix Née, 1897)</li>
<li>Lauréat de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (prix Jean Reynaud, 1890)</li>
<li>Maîtres es Jeux Floraux de l'Académie des Jeux Floraux de Toulouse</li>
<li>Membre correspondant ou honoraire d'une vingtaine de sociétés savantes françaises et d'une dizaine de sociétés étrangères (voir Edmond Lefèvre, <i>Bibliographie Mistralienne</i> p. 99-100)</li>
<li>Prix Nobel de Littérature, 1904 (partagé avec Etchegaray)</li>
</ul>
<h2>Action au service de la Renaissance d'oc</h2>
<br />
<p align="justify">L'importance de cette action est proprement incalculable. Il s'agit bel et bien pour lui de l'engagement de toute une vie aussi bien au service de l'écriture que de la langue d'oc, sa langue maternelle (l'idée qu'il ait « fini par penser en provençal », comme s'il avait préalablement appris à penser en français est largement contestable, quoique due au linguiste Albert Dauzat).</p>
<h3>Des premiers écrits à la fondation du Félibrige</h3>
<p align="justify">Ses premiers essais écrits en cette langue sont précoces (pré-adolescence), et, si à un moment, vers vingt ans, il s'essaie à la poésie en français (en particulier, mais pas seulement, pour des poèmes politiques), il y renonce assez vite. En dehors de quelques vers que cite Roumanille dans son premier recueil <i>Li Margarideto</i> de 1847, on peut considérer que Mistral publie ses premiers poèmes en oc dans le journal <i>La Commune</i> (Avignon) en 1851, puis dans le recueil collectif <i>Li Prouvençalo</i> de 1852, dans lequel figurent par ailleurs la plupart de ceux qui deux ans plus tard vont fonder le Félibrige, le 21 mai 1854 selon le récit popularisé depuis. Il s'agit en fait de l'aboutissement d'un processus entamé auparavant, et de la formalisation de l'existence d'un groupe de jeunes écrivains d'oc regroupés autour de Roumanille ; Mistral est dès le départ le co-animateur de ce groupe : c'est avec son aide que Roumanille met définitivement au point une orthographe nouvelle pour le provençal, non sans débats assez âpres avec un Mistral qui dès le départ manifeste une connaissance de la langue et de l'histoire de sa littérature assez profonde. Parallèlement à la rédaction de son premier grand poème <i>Mirèio</i> (si on ne compte pas l'essai représenté par <i>Li meissoun</i> de 1848, publiées bien plus tard) Mistral intervient de façon intensive, par ses propres œuvres comme par ses corrections des textes des autres dans les premiers <i>Armana Prouvençau</i> (dès celui pour l'année 1855), destinés à publier régulièrement et à faire connaître les productions de la nouvelle école.</p>
<h3>La parution de <i>Mirèio</i></h3>
<p align="justify">Mais à ses débuts, le Félibrige n'est guère plus qu'un petit cénacle avignonnais, pesant peu face aux Troubaires marseillais par exemple. Tout change en 1859, quand paraît Mirèio. Mirèio correspond à un double pari de Mistral. D'abord affirmer la capacité de la langue d'oc à affronter tous les registres, en produisant un poème de douze chants placé sus le signe d'Homère, en rupture avec le ton familier et « populaire » affecté jusque-là par la plupart des écrivains d'oc de son temps, Jasmin compris. Poème accompagné de notes copieuses dont une qui constitue un véritable manifeste faisant de la littérature provençale telle que la voit l'auteur l'outil du renouveau de la littérature française dans son ensemble. Second pari, lié au précédent : sortir du seul cadre provincial (perçu par Mistral comme étriqué et suiviste) pour obtenir une reconnaissance parisienne, puisque c'est à Paris que se font les réputations littéraires. En apparence, le pari est gagné : salué par Lamartine et une bonne partie de la critique nationale, le poème connaît un grand succès sanctionné par plusieurs rééditions parisiennes les années suivantes (quatre entre 1860 et 1870). Succès qui masque en réalité le fait que pour les critiques, le poème vaut par son côté « charmant, rustique » pour reprendre les adjectifs les plus utilisés, et pittoresque, et se voit utilisé contre les nouvelles tendances littéraires du temps (notamment Baudelaire). Par ailleurs, le choix linguistique de Mistral n'est absolument pas compris, et personne ne croit vraiment qu'il puisse exister une littérature provençale valant la peine d'être lue. De fait, si Mistral encourage ses amis -Aubanel, Roumieux... à profiter de son succès pour lancer leurs propres ouvrages, leur écho est infiniment moindre, ce qui constitue un premier mauvais signe. Certes, sur place, l'effet <em>Mirèio</em> permet au Félibrige de faire un certain nombre de recrues, en Provence comme en Languedoc oriental.</p>
<h3>Elargissement et structuration du Félibrige - Les liens avec les Catalans</h3>
<p align="justify">Face à cet élargissement géographique, il faut bien que le Félibrige, jusque-là groupe informel de jeunes amis, se structure un peu mieux. C'est Mistral qui élabore les premiers statuts en 1862, afin de fournir cette structure, et permettre l'essor d'une littérature d'oc dont il estime possible l'intégration sans problème au champ littéraire national. Ces premiers statuts, très restrictifs (cinquante « félibres » cooptés à vie) et bâtis sur le modèle de l'Institut de France avec des sections spécialisées (poésie, sciences, arts, histoire...) ont l'ambition de servir de point de ralliement à tous les intellectuels et artistes du Midi de la France -fort peu en réalité se montrent intéressés, ce qui est aussi un mauvais signe. Le début des années 1860 est aussi le moment de la rencontre avec la <em>Renaixença</em> catalane, notamment le poète, historien et militant politique « libéral » Victor Balaguer. Ces contacts amènent Mistral à envisager la possibilité d'un élargissement de l'action du Félibrige, en passant de la simple revendication linguistique et littéraire à une revendication plus directement politique, autour du thème du fédéralisme -un fédéralisme que Mistral envisage à l'échelle européenne -moyen de dépasser le clivage nord-sud interne à la France. Cela dit, les contours de ce fédéralisme restent flous, et exprimés surtout dans des correspondances avec des interlocuteurs choisis (et rares), ou dans des poèmes allégoriques. En 1864, l'opéra Mireille de Gounod réveille l'intérêt parisien pour Mistral, qui peut donc continuer à croire au succès de sa stratégie.</p>
<h3>1867 : Calendau, « La Coumtesso » : Mistral incompris</h3>
<p align="justify">Le réveil sera brutal : en 1867 Mistral repart pour Paris avec son second poème, <em>Calendau</em>, qui se veut d'une certaine manière une épopée « nationale », mettant en scène un jeune homme du peuple libérant une princesse opprimée, sur fond de description de la Provence intérieure, et à grand renfort, là encore, de notes érudites constituant une sorte de manuel de culture provençale. À peu près au même moment, il publie aussi un poème court, « la Coumtesso », allégorie dans laquelle une comtesse (la Provence) est enfermée dans un couvent par sa méchante sœur. Mais un jour, les jeunes vaillants du pays viendront délivrer la prisonnière, et pendre l'abbesse (pas la méchante sœur) aux grilles de son couvent. Or, l'accueil des critiques est plutôt froid. En dehors du fait qu’'ils ne comprennent toujours pas pourquoi Mistral n'écrit pas en français, certains d'entre eux (ceux qui ont entendu parler de la Coumtesso, comme Zola) croient discerner dans ses vers des pensées dangereuses pour l'unité nationale. En 1868, un ouvrage d'un ex-ami de Mistral, Eugène Garcin, Français du Nord et du Midi, confirme cette impression en accusant tout bonnement Mistral de tentations séparatistes (et, par ailleurs, réactionnaires). L'échec de Calendau (qui ne sera réédité que vingt ans plus tard) et cette polémique prennent Mistral au dépourvu.</p>
<h3>Le cadre : entre débats nationaux et affaiblissement des liens avec les Catalans</h3>
<p align="justify">S'il entrevoit, après coup, ce qu'ont été les limites de son succès de 1859, il ne voit pas que ses idées politiques supposées, bien vagues de toute façon, sont manipulées dans un débat interne à la gauche républicaine. Ce débat, assez vif sous le Second Empire, oppose ceux qui considèrent que la République doit centraliser face au péril de dissidences locales de type vendéen, et ceux qui considèrent au contraire que la centralisation dite « jacobine », n'est rien d'autre que le retour au cœur du processus révolutionnaire d'un héritage d'Ancien Régime recyclé au profit de la bourgeoisie (c'est la position de Quinet et de son disciple, Xavier de Ricard, qui la défendra dix ans plus tard à l'intérieur du Félibrige « rouge »). Mistral peut être un temps rassuré par le développement des rapports avec les catalanistes, qui l'invitent à Barcelone en mai 1868 avant d'envoyer une délégation aux grandes fêtes de Saint-Rémy en septembre, mais une révolution en Espagne (automne 68), suivie de troubles assez graves aboutit à ce que ces rapports se distendent, laissant le Maillanais seul avec ses déceptions, renforcées encore par des problèmes intimes. Politiquement, il met un temps ses espoirs dans le dernier premier ministre de Napoléon III, le Marseillais Emile Ollivier, ex-républicain devenu bonapartiste « libéral » qui annonce des réformes décentralisatrices. La guerre de 1870, puis la Commune, accentuent le virage à droite de Mistral, qui se prend alors à espérer, comme son ami Roumanille, une restauration monarchique, qui, croit-il, amènerait le retour aux vieilles provinces.</p>
<h3>Le Tresor dóu Felibrige – Lis Isclo d’or – Nouveaux statuts du Félibrige – L’Idée latine</h3>
<p align="justify">Durant ces années de désarroi confinant à la dépression, sa production littéraire est au plus bas, seule l'élaboration de son dictionnaire le mobilisant encore un peu (Le <em>Tresor dou Felibrige</em> commence à paraître en fascicules à partir de 1878). Mistral reprend pied peu à peu, cependant. Il participe activement à un certain nombre de grandes fêtes couplées avec des concours littéraires en langue d'oc (Cinquième centenaire de la mort de Pétrarque en 1874, inauguration de la chapelle à Notre-Dame de Provence à Forcalquier, et concours de philologie de la Société pour l'Étude des langues romanes de Montpellier en 1875). La même année paraît la première édition de son recueil lyrique <em>Lis Isclo d'or</em>. En 1876, il se marie, quelques mois après avoir doté le Félibrige de ses seconds statuts, correspondant en gros à ceux actuellement en vigueur. Plus question de bâtir une académie à l'échelle de l'ensemble de l'intelligentsia méridionale : si subsiste un Consistoire de cinquante Majoraux couronné par un <em>Capoulié</em> (Mistral jusqu'en 1888), l'accent est mis désormais sur le recrutement de <em>manteneires</em>, autrement dit de sympathisants de la cause de la langue, faisant surtout office de figurants souvent éphémères... Si, dans une France en proie au repli nationaliste il n'est plus question de parler d'un fédéralisme européen qui donnerait une place à la Nation provençale, Mistral se rabat sur une Idée Latine prônant l'union, autour de la France (et de son Midi) des grands peuples « romans » du sud de l'Europe : les grandes Fêtes Latines organisées à Montpellier (par les félibres de la Société pour l'Etude des langues romanes) en 1878 voient ainsi couronné un poète roumain, Vasile Alecsandri, qui se trouve être par ailleurs un homme politique important dans son pays. Cela n'ira au demeurant jamais bien loin. Et à peu près au même moment, une grave crise interne au Félibrige combinée à de nouvelles accusations de séparatisme dans la presse républicaine parisienne (cachant en fait une simple dénonciation des amitiés monarchistes des leaders du Félibrige) amène Mistral, une nouvelle fois, à en rabattre sur ses ambitions.</p>
<h3>Volonté de reprise en main du Félibrige – Nouvelles publications – Le Museon arlaten</h3>
<p align="justify">Mistral se concentre alors d'une part sur la direction du Félibrige, avec un travail énorme de gestion des conflits, mais aussi de correction des textes proposés à publication (dans l'<em>Armana Prouvençau</em> par exemple) et, d'autre part, sur sa propre production. Une seconde édition des <em>Isclo d'or</em> paraît en 1878, puis une troisième, à Paris chez Lemerre en 1889. Entretemps, Mistral a publié sa nouvelle Nerto en 1884. Viendront ensuite la tragédie <em>La Reino Jano</em> en 1890 (seul essai de Mistral dans le domaine du théâtre, peu concluant), <em>Lou Pouemo dou Rose</em> en 1897, un recueil des discours de Mistral en 1906 (<em>Discours e dicho</em>), la même année que <em>Moun Espelido</em>, <em>Memòri e raconte</em>, les « mémoires » du poète, puis en 1910 la traduction de <em>La Genèsi</em>, reprenant des fragments publiés au fil des ans dans l'<em>Armana Prouvençau</em>, et enfin, en 1912, son dernier recueil lyrique, <em>Lis Oulivado</em> (1912). Seront publiés après sa mort trois recueils de <em>Proso d'Armana</em> et un récit de voyage en prose, <em>Escourregudo en Itàli</em>, écrit, nous dit-on, en collaboration avec son épouse. D'autres inédits, notamment des correspondances avec divers acteurs de la renaissance d'oc ont été publiés par la suite, sans épuiser la matière. Parallèlement, Mistral se consacre à la mise en place des collections ethnographiques du Museon Arlaten.</p>
<h3>Les dernières années</h3>
<p align="justify">Si ses dernières années le voient recevoir le demi prix Nobel de littérature de 1904, et être l'objet de célébrations multiples (cinquantenaire du Félibrige en 1904, cinquantenaire de <em>Mirèio</em> en 1909, visite du Président de la République Poincaré en 1913...), sur fond d'un véritable culte de la personnalité orchestré par ses disciples, tout cela ne l'empêche pas de constater la difficulté du Félibrige à trouver en son sein une personnalité capable de lui succéder. Il peut bien faire figure de patriarche « olympien », objet de visites presque touristiques à Maillane et sujet de nombreuses représentations artistiques de plus ou moins bon goût dont lui-même riait parfois volontiers, il est permis de penser que sa déception a été grande, face aux limites de la progression du Félibrige et, au-delà, de la renaissance d'oc dans les domaines qu'il percevait comme prioritaires : la diffusion d'une littérature d'oc ambitieuse et de qualité, la reconnaissance de la langue à l'école, sans parler de la cause de la décentralisation.</p>
<h3>La postérité</h3>
<p align="justify">À sa mort en 1914, quelques mois avant le déclenchement de la première guerre mondiale, commence le temps de sa postérité. Le Félibrige entretient le culte de son père fondateur jusqu'à aujourd'hui, de commémoration en commémoration (centenaire de la naissance en 1930, centenaire du Félibrige en 1954, centenaire de Mirèio en 1959, anniversaires de sa naissance et de sa mort chaque année...). De nombreuses rues et avenues du Midi portent son nom. La bibliographie qui lui est consacrée est immense, quoique de qualité très inégale : il faut attendre les années 50 pour voir vraiment apparaître les premiers travaux critiques dépassant le niveau des « biographies » pittoresques, ou des récupérations politiques (maurrassiennes puis vichistes notamment). Si son œuvre reste largement ignorée des spécialistes de littérature française, qui poursuivent dans la voie ouverte par leurs prédécesseurs les critiques myopes du XIXe, cette œuvre est régulièrement rééditée et trouve ainsi de nouveaux lecteurs. Au-delà des clichés, et du respect machinal dû au personnage, il reste à la redécouvrir, dans sa richesse et sa complexité.</p>
<h2>Sources et bibliographie</h2>
<br />Compte tenu de l'importance du personnage, la masse de références est colossale, et on ne peut ici donner que quelques indications.
<h3>Sources</h3>
<p align="justify">Les correspondances reçues par Mistral sont conservées au musée de Maillane ; mais un certain nombre de ses lettres et de celles qu'il a pu recevoir ont été recueillies au musée du Roure, à Avignon. Certaines de ses correspondances, (avec les acteurs les plus importants) ont été publiées, mais il reste du travail...</p>
<h3>Bibliographie</h3>
<p align="justify">Un premier point a été fait par Edmond Lefèvre en 1903 : Frédéric Mistral, Bibliographie sommaire de ses œuvres, Marseille, Idèio Prouvençalo, 1903. Contient aussi les références de tous les livres, brochures, articles... consacrés à Mistral (154 p.). Complété en 1969 par Georges Place, bibliographe reconnu de la littérature française : Frédéric Mistral, Paris, Editions de la Chronique des Lettres Françaises (157 pp.).</p>
<h3>Biographie et critique</h3>
<p align="justify">Là encore, on a affaire à une masse considérable, de qualité très inégale. Quelques pistes, classées chronologiquement :</p>
<ul>
<li>Lafont, Robert, <em>Mistral ou l'illusion</em>, Paris, Plon, 1954.</li>
<li>Peyre, Sully-André, <em>Essai sur Frédéric Mistral</em>, Paris, Seghers, 1959.</li>
<li>Pélissier, J., <em>Frédéric Mistral au jour le jour</em>, Ophrys, publications des Annales de la Faculté des Lettres d'Aix en Provence, 1967.</li>
<li>Martel, Philippe, <em>Les Félibres et leur temps. Renaissance d'oc et d'opinion (1850-1914)</em>, Bordeaux, PUB, 2010.</li>
<li>Mauron, Charles, <em>Études mistraliennes</em>, Saint-Rémy, 1989 (reprend des publications plus anciennes).</li>
<li>Mauron, Claude, <em>Frédéric Mistral</em>, Paris, Fayard, 1993.</li>
<li>Gardy, Philippe, Torreilles, Claire, dir. <em>Frédéric Mistral et Lou pouèmo dou Rose</em>, sl, CELO, 1997.</li>
<li>Casanova, Jean-Yves, <em>Frédéric Mistral, l'enfant, la mort et les rêves</em>, Canet, Trabucaire, 2004.</li>
<li>Casanova, Jean-Yves, <em>Frédéric Mistral, l'ombre et l'écho</em>, Paris, Garnier, 2016.</li>
<li>Casanova, Jean-Yves, Courouau Jean-François, Martel, Philippe, dir. <em>Sus la mar de l'istòri, lectures et réception de l'œuvre de Frédéric Mistral</em>, Paris, Garnier, 2018.</li>
</ul>
Martel, Philippe (1951-....)
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
LLACS-Langues, littératures, arts et cultures du sud (Université Paul-Valéry, Montpellier 3)
2023-01-23 Florian Bart
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fre
Text
https://vidas.occitanica.eu/items/show/2146
Zefir BÒSC (1927-2020)
Berger
Employé à la Poste
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Zephirin Bosc, </span></span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://amisjosephvaylet.fr/?page_id=1710"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Majoral del Felibrige</span></span></a></u></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> (1927-2020), poèta,cercaire, etnograf, istorian de la Nalta-Val d'Òlt e de Roergue Naut, a publicat un trentenat d'obratges en lenga d'òc o en francés.</span></span></p>
<h2>Identitat</h2>
<h3>Formas referencialas<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> :</span></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm;" lang="oc-FR"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Zéphirin Bosc</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><br /></span></p>
<h3>Autras formas conegudas :</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm;" lang="oc-FR"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Zefir Bòsc ; Rogièr del Parroton</span></p>
<h2>Elements biografics</h2>
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"></span>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><br />Zefir Bòsc nasquèt lo 1</span></span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">èr</span></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> de decembre de 1927 a Banròcas, al ras d'Òlt, comuna d'Enguialés, ara comuna d'Entraigas (12). Besson de Maurici, èra lo 10en d'una familha de 12 enfants, una familha de « costovins »</span></span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym">1</a></span></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> de la Valòia Nalta d'Òlt, amb un paire vinhairon e una maire pescaira professionala de la ribièira Òlt.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Après d'estudis primars a l'escòla publica de Banròcas, puèi a l'escòla libra d'Entraigas, a cò dels Salésiens de la Navarre de La Crau dins Var, a Montpelhièr, tornèt a Banròcas en octobre de 1939 (per causa de guèrra). Obtenguèt lo certificat d'estudis en 1941, puèi contunhèt d’estudis al collègi libre de La Peirosa en Dordonha per obténer lo Brevet d'Estudis.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Per Pascas de 1943, s'en tornèt a l'ostal per ajudar sos parents que lo loguèron puèi coma pastre en Auvernha Nalta, en Carladés e en Viadena.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Al retorn del servici militar, dintrèt a la Pòsta d'Entraigas coma factor e entamenèt una longa carrièira de postièr: i foguèt recebeire, verificator de la distribucion e participèt a la motorizacion rurala dels factors dins lo Nòrd d'Avairon.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Defuntèt lo 25 de novembre de 2020, a la velha de sos 93 ans, a Espeirac (12) ont s’èra retirat en 1983.<br /><br /></span></span></p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d’oc</h2>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Las peregrinacions e responsabilitats professionalas divèrsas de Zefir Bòsc dins Roergue-Naut li faguèron prene consciéncia que sa lenga mairala, la lenga d'òc, de la Ribièira d'Òlt, de Roergue-Naut e d'Auvernha, èra una lenga vertadièira, que coneissiá dins tota sa riquessa dialectala.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Zefir Bòsc n'estudièt la grafia amb sos davancièrs del Grelh Roergàs : Enric Mouly, Calelhon, Josèp Vaylet, Peire Miremont.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Foguèt fach manteneire del Felibritge a la Santa-Estela de Milhau en 1973 (n° 9258), mèstre en Gai Saber en 1977 a la Santo-Estello sau Monegue, elegit majoral (cigala d’Aquitània) en 1980 a la Santo-Estello de Cannes.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">S'interessèt a l'òbra dels Roergasses Peyrot e Bessou e tanben a la de Perbòsc, de Vermenosa, de Loisa Paulin, de Philadelphe de Gèrda... Dins lor dralha, laissèt una òbra felibrenca importanta. </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">« </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Poèta abans tot, son òbra es una cantadisa a la glòria de son terraire</span></span> »<sup><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote2anc" href="#sdfootnote2sym">2</a></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, ditz Joan Fourié.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">A fach òbra de memòria sus son país roergàs e son istòria. Aquela òbra la menèt amb la rigor del cercaire menimós, amb son agach prigond, amb sa sensibilitat de poèta : </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">« Levarai mon capèl a tot òme que trima [...] que pena per far lo païs bèl »</span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote3anc" href="#sdfootnote3sym">3</a></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">. </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Per aquò faire, emplegava la lenga d’òc que d’ela diguèt</span></span> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">: </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">«</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">la tenèm mens, benlèu en boca, mas avèm per duèi représ l'anciana soca e que plan se tenga la nòstra lenga !</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> »</span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote4anc" href="#sdfootnote4sym">4</a></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Zefir Bòsc faguèt donc òbra de recèrca e de creacion. Estudièt dirèctament sul terrenc a partir de testimònis, rescontres, archius privats, lecturas especializadas... Causas del passat que li semblavan indispensables per bastir l'avenidor. </span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Sa poesia, ditz Joan Fourié, es </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">« </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">clarinela, pastada d'imatges, descriptiva</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> », </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">amb una </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">« </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">metrica classica e segura,remirabla mestresa de la lenga</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> »</span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote5anc" href="#sdfootnote5sym">5</a></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">. Lo cantaire Felip Vialard interprèta un poèma sieu </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">« </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Tèrra d’Aubrac</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> » dins lo disc </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Camin</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> (Pahaska production),</span><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">disponibla en linha sus</span><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span></span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://www.youtube.com/watch?v=fkVJNO9BvIk"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">https://www.youtube.com/watch?v=fkVJNO9BvIk</span></a></u></span><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">. </span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Zefir Bòsc collaborèt a las revistas </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Gai Saber</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Armanac de Louzèro</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Canta grelh</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Armanac roergàs</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>La Cabreta</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Lo Convise</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">. </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Faguèt tanben un trabalh de recampament dels autors de Roergue-Naut, coneguts o mai</span></span><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> </span></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">confidencials</span></span> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">: poètas, cançonièrs, escrivans ....</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Tota son òbra, </span></span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://amisjosephvaylet.fr/?page_id=1490"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">sovent primada</span></span></a></u></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, a per tòca de transmetre l'istòria de son país, sas tradicions, son biais de viure : son eime.</span></span></p>
<div id="sdfootnote1">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote2sym" href="#sdfootnote2anc">2</a> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">J.Fourié, prefàcia de </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Racontes e Novèlas del Païs d'Òlt.</i></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote3sym" href="#sdfootnote3anc">3</a> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Zefir Bòsc, « Levarai mon capèl »,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i> Cants d'Amont e d'Aval, </i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">p. 76-77.</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote4sym" href="#sdfootnote4anc">4</a><span style="font-size: small;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;">Zefir Bòsc, « Sèm los enfants »,</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><i> - Darrièrs ramèls</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;">, p. 11-12.</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote5sym" href="#sdfootnote5anc">5</a> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">J.Fourié, prefàcia de </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Racontes e Novèlas del Païs d'Òlt</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, p. 7-8.</span></span></p>
</div>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> <br /></span></span></p>
<h2>Bibliografia</h2>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Al caire del terrador</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> © Zefir Bòsc Le Monastère sous Rodez, 1976.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><strong class="western"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i><span style="font-weight: normal;">Asuèlhs Reguèrgues,</span></i></span></strong><strong class="western"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"> Grelh Roergàs, Rodez, 1979.</span></span></strong></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Contes de la Nalta Viadena</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Grelh Roergàs, Rodez, </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">1981.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>La vinha e lo vin</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Centre Culturel Occitan du Rouergue, Rodez, 1981.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Laus del majoral Pèire-Auguste Miremont</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> © Zefir Bòsc, Vic sur Cère, 1982.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Cants d’Amont e d’Aval,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Grelh Roergàs, Rodez,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> 1987.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Racontes</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>del</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Païs Ribieirol</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Coedicion del CCOR e del Grelh Roergàs, Rodez, 1988.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Les gabarriers de la Haute vallée d’Olt</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> © Zefir Bòsc Espeyrac 1989</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Cançonièr de la ribièira d’Olt</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, © </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Zefir Bòsc – François Bòsc, Espeyrac,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">1995</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>La vigne et le vin du Fel et d’Entraygues</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, © Zefir Bòsc, Espeyrac, 1995.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Les gabarriers du Lot lorsque la haute vallée d’Olt était naviguée,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> Grelh Roergàs, Rodez, 1997 (2</span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">ème</span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> édition).</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Pescas d'Òlt : la pêche ancienne en rives d'Olt</i></span><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Éditions Lo convise, Aurillac, 2002.</span></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Occitanie – Pour l’âme occitane- Mémoire de Jean Carbonnel</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>1864-1942</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, © Zefir Bòsc, Espeyrac,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> 2004.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Vieillevie</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">-</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>en-Vallée-d'Olt</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><b>,</b></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> © Zefir Bòsc, Espeyrac, 2005.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Transhumances en Aubrac & Carladez, Estivadas,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">© Zefir Bòsc, Espeyrac, 2006</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Espeyrac, vie d’une communauté rurale lors de l’époque révolutionnaire, de 1792 à 1795,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> © Zefir Bòsc, Espeyrac, 2007.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Racontes et novèlas del païs d’Òlt,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> © Zefir Bòsc, Espeyrac - Le Bosc Nalt, 2008.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Notre village, Golinhac</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> [participation au comité de rédaction], Foyer Rural Golinhac, 2009.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Promenade en vallée d’Olt de St Laurent d’Olt à Livinhac en Rouergue,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> Cercle occitan du Haut-Rouergue « Sus las piadas de Josèp Vaylet », Espalion, 2009.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Écrits en langue d’oc & auteurs occitans du Haut-Rouergue,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> Cercle occitan du Haut-Rouergue « </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Sus las piadas de Josèp Vaylet</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> », Espalion, 2010.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Contes & poëmas de pelegrins</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i><b>,</b></i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> Cercle occitan du Haut-Rouergue « Sus las piadas de Josèp Vaylet »</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><b>,</b></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> Espalion</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><b>,</b></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> 2011</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><b>.</b></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Espeyrac – Patrimoine communal et religieux</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">© Zefir Bòsc, Espeyrac,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> 2011.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Los bilhets del repotegaire</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i><b>,</b></i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i> </i></span><span style="color: #0000ff;"><a href="https://www.bibliotheques-clermontmetropole.eu/s/search.php?lookfor=%22Grelh+Roergs+OnetleChteau%22&type=publisher&submit=Chercher"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="text-decoration: none;">Grelh Roergàs</span></span></span></a></span><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><b>,</b></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> Rodez</span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><b>,</b></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> 2013</span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><b>.</b></span></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Le Fel en vallée d'Olt : Son vignoble, sa rivière</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, © Zefir Bòsc, Espeyrac, 2014.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>La paroisse de Ginolhac en Rouergue,</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">© Zefir Bòsc, Espeyrac,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> 2015.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Flore occitane du Massif Central (Aveyron et Cantal)</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Grelh Roèrgas, Rodez, 2016.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Memòrias d’un vailet de bòria</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, Cercle occitan du Haut-Rouergue « Sus las piadas de Josèp Vaylet », Espalion,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> 2016.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Darrièrs ramèls</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">,</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><strong class="western"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Grelh Roergàs, Rodez,</span></span></strong><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> 2017.</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>La vinha e lo vin</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, </span><strong class="western"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Grelh Roergàs, Rodez</span></span></strong><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> 2018, [réédition de 1981].</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Barques et bacs de la région d’Entraygues</i></span><strong class="western"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">, Grelh Roergàs, Rodez, 2020.</span></span></strong></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Aubrac, Viadène et Carladez, poèmes et chants d’hier, d’aujourd’hui et de demain</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> « Les Amis de Joseph Vaylet – Occitans en Roergue-Naut », Espalion 2020</span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Cresta / Crestes</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> © Zefir Bòsc Espeyrac 2020</span></p>
</li>
</ul>
<h2 class="western" style="margin-top: 0.85cm; margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #0070c0;"> </span></h2>
<h2 class="western" align="JUSTIFY">Sorsas</h2>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><b><br /><br />Documents establits per Zefir Bòsc</b></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> el meteis, e transmetuts a l'associacion </span></span>« <span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Les Amis de Joseph Vaylet-Occitans en Roergue-Naut</span></span> »<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">. L'Associacion foguèt fondada per Josèp Vaylet lo 1</span></span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">èr</span></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> de mai de 1982 e Z.Bòsc n'èra l'un dels co-fondadors.</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Puèi, </span></span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://amisjosephvaylet.fr/?page_id=1559"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Z.Bòsc, amic e executor testamentari de Josèp Vaylet</span></span></a></u></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, reviscolèt l'associacion en 2013 e n'ocupèt lo pòste de Vice-President</span></span> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">: un trabalh de conselh, de memòria e de creacion fins a son darrièr badalh lo </span></span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://amisjosephvaylet.fr/?page_id=1722"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">25 de novembre de 2020</span></span></a></u></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" lang="oc-FR"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><b>Obratges consultats</b></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Revista </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Lou Felibrige</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> n° 322 ( janv.- fev. de 2021)</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Joan </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Fourié</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, 2</span></span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">ème</span></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> édition, Aix, Felibrige, 2009.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://amisjosephvaylet.fr/?page_id=1504"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Prefacis, abans-prepauses</span></span></a></u></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, 4</span></span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">enas</span></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> de cobèrta d'obratges de Z. Bòsc (autorizacion de publicacion dels enfants de Z. Bòsc)</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Elements d’autobiografia contengut dins los obratges </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Asuèlhs</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>reguèrgues</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Al caïre del terrador</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Racontes</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>del</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> país </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>ribièiròl</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Pescas</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>d'Òlt</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> (1</span></span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">ièira</span></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> e 2</span></span><sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">nda</span></span></sup><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> edicions), </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Aubrac</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Viadène</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Carladez</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Racontes e novèlas del país d'Òlt</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Memòrias</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>d'un</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>vailet de bòria</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>La vinha e lo vin</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Cançonièr de la ribièira d'Òlt</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Les gabarriers du Lot,</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><i>Transhumances</i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Omenatges, dichas e articles de premsa, per sos obsèquis lo 30 de novembre de 2020 e per</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"> son </span></span><span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://amisjosephvaylet.fr/?page_id=1718"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">Cap de l'An, lo 27 de novembre de 2021</span></span></a></u></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR">.</span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span lang="oc-FR"><br /></span></span></p>
Associacion « Les Amis de Joseph Vaylet- Occitans en Roergue-Naut » : Éliane Moisset, Presidenta / Gérard Ferrand, Secretari / Jean Moisset, Gestionari del siti internet de l'Associacion.
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
2022-01-31, Blandine Delhaye
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
Cet article est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution (Les Amis de Joseph Vaylet- Occitans en Roergue-Naut, CIRDOC)- Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
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oci
Article biographique
Clément Besombes (1937-2010)
Enseignant ; professeur
<p><br />Né le 11 octobre 1937 à Canines, commune de Teissières-les-Bouliès (Cantal), mort le 21 décembre 2010 à Mauriac (Cantal) ; PEGC dans le Cantal ; militant du SNI ; militant communiste ; conseiller municipal de Mauriac. Membre du Félibrige et de l’IEO, enseignant d’occitan au lycée de Mauriac, fondateur de l’association folklorique la Miramontesa et de l’Escola felibrenca de Mauriac. L’occitan languedocien est sa langue maternelle, dans la forme du Carladez. Il emploiera ensuite la forme auvergnate pratiquée à Mauriac.<br /><br /><br /></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><br />Formes référentielles :</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm;">BESOMBES Clément, Jean, Bernard (Etat civil)</p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; text-decoration: none;"><span style="color: #000000;"><span lang="fr-FR"><span style="color: #250000;"><span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="text-decoration: none;"> </span></span></span></span></span></p>
<h3>Autres formes du nom :</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; text-decoration: none;"><span style="color: #000000;"><span lang="fr-FR"><span style="font-family: Calibri, serif;"> Clemens d’O Canino (d’après le nom du lieu-dit de sa naissance).<br /><br />Clamenç Besombes<br /><br />Clamenç Besomba</span></span></span></p>
<br />
<h2>Éléments biographiques</h2>
<br />
<p>Fils d’agriculteurs socialistes, une particularité de l’ouest du Cantal, proche du Quercy voisin, Clément Besombes reçoit les premiers sacrements catholiques. Il est élève de l’École normale d’instituteurs d’Aurillac et exerce comme instituteur à Salers (1958-1959), puis à Ydes (1959-1968) où il enseigne l’espagnol comme PEGC. <br />Il devient ensuite professeur d’enseignement général au collège puis au lycée de Mauriac jusqu’à sa retraite en 1997. <br />Il effectue son service militaire dans un régiment de zouaves en Algérie (novembre 1960-septembre 1962).<br />Membre du Parti communiste français depuis 1962, avec des fonctions locales puis départementales (de 1965 à 1997). En 1978, il devient président de l’Association des élus communistes et républicains du Cantal, lors de sa création.<br />Clément Besombes, secrétaire cantonal du Syndicat national des instituteurs, a fait partie du comité départemental de la FEN (Fédération de l’éducation nationale). Il adhére par la suite à la CGT-Education. Militant de la Fédération des œuvres laïques, il présidait un groupe de défense des traditions.<br />Il se marie en mars 1959 à Chalvignac (Cantal) avec une institutrice. Ils ont eu trois enfants.<br />Clément Besombes, en tête de la liste de gauche aux élections municipales de Mauriac en 1977, devient conseiller municipal minoritaire et conserve son siège en 1983 et en 1989, jusqu’à sa démission en 1990. Candidat pour le conseil général dans les cantons de Saignes en 1961 et 1970, puis de Mauriac en 1973, 1979, 1985. Il est le candidat suppléant d’Alain Cousin aux élections législatives dans la deuxième circonscription (Saint-Flour-Mauriac) en 1978. Ils obtinrent 12,6 % des suffrages, derrière les socialistes.<br /><br /></p>
<h2>Engagements dans la renaissance d'oc</h2>
<p><br /><br />Clément Besombes avait fréquenté le Collège d’Occitanie, puis les universités de Clermont-Ferrand 2, de Montpellier 3 et de Valence (Espagne). Licencié en langue et civilisation d’oc, il a obtenu l’ouverture d’une option d’occitan au lycée Marmontel de Mauriac. Il coordonne plusieurs projets d’action éducative avec ses élèves, souvent à base de collectages. Ces projets donnent lieu à l’édition de plaquettes ronéotées, systématiquement saluées en avant-propos par ses proviseurs successifs<br />Il participe aux activités de la FELCO – Fédération des enseignants de langue et culture d’oc.<br />Félibre depuis 1962, mestre d’òbra en 1981, majoral en 1994 (cigale de la Narbonnaise où il succède au majoral limousin Raymond Buche), sendic d’Auvergne, il fonde à Mauriac, après son arrivée en 1968, plusieurs associations félibréennes : <br />L’Escòla felibrenca de Mauriac, en 1974, dont il est le capiscòl et qui publie quelque temps le bulletin ronéoté Buta !. Nous avons pu consulter les numéros 6 et 10 de ce bulletin rédigé en occitan qui contient des informations sur la vie de L’escòla ainsi que des textes et informations diverses sur la vie locale, le petit patrimoine (croix), les écrivains de langue d’oc, notamment Julien Galéry dont C. Besombes publiera en 2000 un recueil de textes inédits précédés par une présentation de l’auteur et de son œuvre. <br />La Miramontesa, dont le nom, note Noël Lafon, est inspiré par les ruines proches du château de Miremont. Besombes connaît bien les danses folkloriques, puisque passé par La Bourrée d’Aurillac, puis par le groupe très connu du Terradour flouricat. Cependant, note encore Lafon, le groupe ne s’en tient pas à des spectacles folkloriques, il organise également des collectages.<br />Il fonde à Mauriac au début des années 1990 le Musée conservatoire des traditions rurales, qu’il appelle d’abord l’Ostau roge, et qui porte désormais son nom : https://www.auvergne-destination-volcans.com/fiches/musee-conservatoire-des-traditions-rurales-clement-besombes/.<br />Il publie de nombreuses chroniques en occitan dans le journal Le Réveil de Mauriac, ou dans l’hebdomadaire communiste départemental, Le Cantal ouvrier et paysan (signant « Clemens d’O Canino »). Il dirige des numéros spéciaux de la revue de la maintenance occitane d’Auvergne, La Cabreta. L’ouvrage de Noël Lafon qui est une de nos sources répertorie plus d’une centaine de ses chroniques dans cette revue.<br />À ces divers titres, il a été promu chevalier des Arts et lettres en l’an 2000.<br />Il continue son activité occitane après sa retraite.<br /><br /><br /></p>
<h2>Bibliographie Clément Besombes</h2>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><i>Las Parpandejadas</i></span><span style="font-size: medium;">, éd. bilingue occitan-français, préface de Joan Fay, Majoral del Felibrige, Mauriac, 1986.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>La tradition orala dins lo Parlar Mauriagués</i></span><span style="font-size: medium;">, projet d’action éducative, année scolaire 85-86, Collège et Lycée de Mauriac, Cantal, plaquette ronéotée, 23 p. recto simple.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>Francés Demurat</i></span><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a><span style="font-size: medium;"><i> (1766-1838), occitanista e temònh de la Revolucion, </i></span><span style="font-size: medium;">élèves occitanistes du lycée, dir. Clément Besombes, PAE 88-89, lycée Marmontel, 15200, Mauriac, decembre de 1989, brochure ronéotée, non paginée, 21 pages recto. Brochure réalisée à partir de manuscrits de Demurat et autres documents d’archives listés en fin de document.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>Des semailles aux moissons (la culture traditionnelle des céréales) Recueil de textes / De l’araire al ventadorn (la cultura tradicionala de las cerealas) Recuèlh de tèxtes, </i></span><span style="font-size: medium;">PAE occitan, 1991-1992, non paginé, 21 p.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;"><i>Inédits de Julian Galéry</i></span><span style="font-size: medium;">, edicions de la Cabreta, 2000<br /><br /></span></p>
</li>
</ul>
<h2>Source</h2>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours, 2</span><sup><span style="font-size: medium;">ème</span></sup><span style="font-size: medium;"> éd. Felibrige, Aix, 2009. [1</span><sup><span style="font-size: medium;">ère</span></sup><span style="font-size: medium;"> éd. 1994)<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Jacques Girault et Vincent Flauraud, notice du MAITRON, largement reproduite ici grâce à l’aimable autorisation de Jacques Girault, qui s’est appuyé sur des entretiens avec Besombes : </span><span style="font-size: medium;">https://maitron.fr/spip.php?article16581, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 25 mars 2018. Cette notice cite les archives suivantes :<br /><br /></span></p>
<ul>
<li>
<p style="margin-top: 0.18cm; margin-bottom: 0.18cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri, serif;">Archives Parti communiste français. Renseignements fournis à J. Girault par l’intéressé. </span></span></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-top: 0.18cm; margin-bottom: 0.18cm; line-height: 100%;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri, serif;"><i>Le Cantal ouvrier et paysan</i></span><span style="font-family: Calibri, serif;">, 28 février 1970, 8 mars 1970, 1er septembre 1973, 22 septembre 1973, 2 octobre 1976, 30 octobre 1976, 20 novembre 1976, 9 avril 1977, 16 avril 1977, 4 juin 1977, 24 décembre 1977, 28 janvier 1978, 27 janvier 1979, 11 juin 1994, 1er juillet 2000, 1er novembre 2011. <br /><br /></span></span></span></p>
</li>
</ul>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;">Noël Lafon, </span><span style="font-size: medium;"><i>Écrits occitans cantaliens. Dix siècles d’écrits occitans</i></span><span style="font-size: medium;"> (XI-XXI</span><sup><span style="font-size: medium;">e</span></sup><span style="font-size: medium;"> siècles). Notice Besombes : p. 689-693.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;">Échanges avec madame Monique Besombes.<br /><br /></span></p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: medium;">Nécrologie dans le quotidien </span><span style="font-size: medium;"><i>La Montagne</i></span><span style="font-size: medium;">, décembre 2010.<br /><br /></span></p>
</li>
</ul>
<div id="sdfootnote1">
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%; page-break-before: always;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a><sup></sup> Ainsi orthographié sur la couverture. Les textes produits en classe, de même que les documents photocopiés hésitent entre « de Murat » et « Demurat », la première forme est cependant la plus fréquente.</span></p>
</div>
Marie-Jeanne Verny
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Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2021-10-06, Blandine Delhaye
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
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Text
Rousset, Robert (1927-2020)
Inspecteur des impôts
Journaliste juridique
<p align="justify">Robert Rousset, originaire de Lozère, majoral du Félibrige en 1994 a œuvré toute sa vie pour la survie et la qualité de sa langue maternelle et de façon générale pour la défense du patrimoine du Gévaudan.</p>
<p></p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Formes référentielles :</h3>
<p>Rousset, Robert</p>
<h3>Forme occitane :</h3>
<p>Rousset, Robèrt</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p align="justify">Ainé de dix enfants, Robert Rousset est né le 11 octobre 1927 au Villaret commune de Gabrias, Lozère) entre Lot et Colagne. D’une famille de paysans, sa langue maternelle a été, cela va sans dire, le « patois » et il l’a faite sienne toute sa vie. Il disait souvent : « la première façon d’être est de faire vivre sa langue maternelle ». Il commence ses études à l’école de La Lichière, puis au petit séminaire de Marvéjols, où il fait des études de lettres classiques et à Langogne ave l’abbé Vialet. <br />Après une licence de droit à Montpellier, il « monte » à Paris et réussit le concours d’inspecteur des impôts. En 1972, il quitte l’Administration pour prendre le poste de rédacteur en chef d’une revue nationale d’actualités fiscales et devient avocat fiscaliste. Marié en 1956 avec Louisette Meissonier, ils ont eu trois enfants, Sylvie, Christine et Arthur. Attaché au pays, il revenait dès qu’il pouvait en Lozère et depuis 1956 mai surtout à Rieutort-de-Randon où il avait acheté une maison. <br />Homme rigoureux, il affirmait son point de vue avec détermination et avait horreur de « l’à-peu-près ». Il aimait aussi chasser dans les bois et parler occitan avec ses amis lozériens. Il était bon photographe (Voir la photo de la pierre mystérieuse qui illustre la couverture du Dictionnaire occitan-français Dialecte Gévaudanais.</p>
<p></p>
<h2>Engagements dans le renaissance d’oc</h2>
<p align="justify">Notre langue était pour lui une véritable passion. Il en étudia seul la grammaire, les dialectes, surtout le dialecte du Gévaudan. Dans sa lettre de condoléances, Alan Pantel, un ami occitaniste de Lozère, écrit : « Et de s’investir, de faire des recherches, d’équarrir los mots, de les passer au crible. » <br />Il était adhérent de nombreuses associations : <em>Les amis de la langue d’oc - L’association des félibres de Paris, La veillée d’Auvergne, L’Association des Lozériens de Paris, l’association des amicales lozériennes de France</em>. Il fut, en 1989, parmi les fondateurs de <em>l’Escolo gabalo</em>. Il apportait dans ses associations sa grande culture, son savoir et sa rigueur. Il participait aussi à l’Association internationale d’études occitans (AIEO - <a href="http://www.aieo.org/">http://www.aieo.org/</a>) qui rassemble de chercheurs de toutes disciplines sur la matière d’oc, avec de nombreuses publications et un grand congrès tous les 3 ans. Il avait participé également, en 2009, au 2nd colloque de la Sorbonne « Langues et cultures régionales de France, 10 ans après », ainsi que le note Fanch Broudic, lors de la table ronde « Le rôle des associations dans les politiques en faveur des langues régionales. » Il y soulignait, selon Broudic, que « La force et la faiblesse de la langue d'oc, c'est qu'elle concerne 30 départements et six régions. Ce qui génère des problèmes insolubles pour les associations : elles sont confrontées à une multitude d'interlocuteurs. »<br />Engagé au Félibrige dès 1984 après la Sainte Estelle de Sceaux, il participa à l’organisation de celle de Mende en 1992 qui fut une réussite. Élu majoral en 1994 (cigale de la Jeanne ou de Mussidan) en remplacement de Sylvain Toulze, participait activement à toutes les réunions. <br />Une de ses œuvres, où il avait mis tout son savoir, toute sa rigueur et sa détermination est la rédaction du <em>Dictionnaire occitan-français dialecte gévaudanais</em> avec Émile Tichet (Milomilou), Aimé Molinier, Aimé Ramadier et Prosper Rambier. Le dialecte du Gévaudan selon Pierre Bec : « appartient au languedocien septentrional tout comme le rouergat et l’aurillacois mais il est en même temps proche du languedocien oriental et aussi du provençal. » Il faut cependant préciser qu’une partie de la haute Lozère parla auvergnat. Ce dialecte avait bien sûr une grammaire, notamment la <em>Grammaire Lozérienne</em> de Léon Teissier 1, mais aucun de dictionnaire. On peut dire aussi que les auteurs du Gévaudan ont toujours transposé, dans leur façon d’écrire, ce que leurs oreilles entendaient, c’est-à-dire qu’ils ont employé une graphie sans vraies règles d’orthographe. <br />La gageure de ce dictionnaire a été de concilier des conceptions graphiques différentes : faire figurer les mots écrits dans une graphie la plus proche de celle d’Alibert. Une autre particularité, un trésor pour plus d’un usager : chaque mot d’appel est suivi de son équivalent en graphie classique que los élèves apprennent dans les <em>calandretas</em> et les classes bilingues de l’enseignement public. Pour mener à bien ce travail de bénédictin, les auteurs sont partis de fiches établies auparavant par Félix Remize, surnommé lo Grelhet [le Grillon] (1865-1941) grand défenseur de la langue et écrivain d’oc, et d’un lexique de Jean David déposé aux archives départementales de Lozère. À propos du Grelhet, on peut dire que c’est sous l’impulsion de de Robert Rousset qu’une stèle a été édifiée en son honneur à Mende. Robert Rousset s’inspirait aussi des études savantes de Charles Camproux (1908-1994), originaire de Marseille, qui avait commencé sa carrière de professeur de lettres en Lozère 2. <br />Robert Rousset écrivait aussi dans le journal <em>La Lozère Nouvelle, les revues Le Félibrige, et Lou Païs – Revue Régionale du Gévaudan et des Cévennes</em>. Il ne s’intéressait pas seulement à la langue mais à tout le patrimoine du Gévaudan. À l’origine de l’association <em>Promotion du patrimoine lozérien</em>, dirigée per Jean-Paul Mazot rédacteur de la revue <em>Société des lettres Sciences et Arts de la Lozère</em>, il soutenait, avec Louisette, son épouse, la cause des danses folkloriques et les chanteurs occitans. Il avait écrit une belle préface pour le CD <em>Sanflorada per deman </em>3. Il y saluait « la noble langue d’oc, celle-là même qu’illustrèrent nos troubadours (trobadors), eux dont la lyrique inspira toute la littérature européenne naissante à l’apogée du Moyen Âge. Certains de ces chants portent la marque de cette influence, tel le <em>Se canta</em> (attribué à Gaston de Foix et devenu l’hymne occitan par excellence) modestement calqué sur le thème de l’Amor de lònh ». Le dernier air, « Tèrra d’Aubrac », chanté par Philippe Vialard nous parle d’une <br /><br />Tèrra d’Aubrac, tèrra mejana,<br />Entre Roèrgue et Gavaudan<br />País de fònts, de blanca lana<br />Qu’estend l’ivèrn après Totsants,<br />Siás benlèu freg, mas la marrana<br />Grepesís pas tos fièrs enfants… 4<br /><br />Il s’agit d’un texte de Zéphir Bosc, le félibre rouergat, qui est mort deux jours avant Robert Rousset. Tous deux se retrouvaient chaque année à Rodez, au festival <em>Estivada</em>, où ils tenaient avec d’autres le stand du Félibrige<br />Robert Rousset était effectivement de ces félibres attachés au travail unitaire pour la langue et la culture aux côtés des occitanistes. Il participa ainsi à plusieurs manifestations « Anem, òc, per la lenga occitana. » 5 (Carcassonne 2005 et 2009, Béziers 2007) et aussi aux réunions d’organisation interassociatives.<br />Robert Rousset n’a pas écrit à proprement dit de livre en occitan mais il a beaucoup écrit dans cette langue dans les nombreuses revues à la rédaction desquelles il participait. On lui doit entre autres un texte : Lo laus de la durmida, hommage à la sieste, présenté à la Sainte Estelle du Lavandou. En voici un court extrait :<br />…E aquí, de se laissar anar, vos dise pas lo benaise… A chap pauc, en parpalejant, puèi en clucant los uèlhs, lo sòm ven plan-planet, un sòm leugièr amb de sòmis agradius que vos fan landrinejar l’imaginari tras los níbols del cèl, mentre que lo cervèl pren la velha. D’unes, pr’aquò, plantan bana per de bon e se botan a roncar coma une orguena… 6<br />Robert Rousset a publié récemment : <em>Les noms de famille en Gévaudan</em> (Société des Lettres sciences et arts de la Lozère.) 7<br /><br /></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup></sup>1- <span style="font-size: small;">Teissier Léon, <i>Grammaire Lozérienne, </i>Lou País, 1964. Plaquette de 48 pages illustrée de nombreux dessins en noir et blanc dans le texte. <i>Cahiers du Gévaudan</i>, n°6. Couverture de S. Tichet.<br /><br />2-Il consacra une bonne part de son travail à la linguistique<br /></span></p>
<ul>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/008396140">Essai de géographie linguistique du Gévaudan</a>, Presses universitaires de France / DL 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/065814509">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. 2, [Morphologie, lexicologie]</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
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<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/01890307X">Petit atlas linguistique discursif du Gévaudan</a>, Centre d'études occitanes, Université Paul-Valéry / [197-]</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/07172382X">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. 1, Phonétique</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/101941072">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. Tome I, Phonétique</a>Presses Universitaires de France / 1963</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/071723838">Essai de géographie linguistique du Gévaudan.... 2, Morphologie. Lexicologie</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/101941102">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. Tome II, Morphologie, lexicologie</a>, Presses Universitaires de France / 1963</p>
</li>
</ul>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup></sup>3- <span style="font-size: small;">Disque enregistré au studio de La Nauze par Fabien Salabert en août 2001.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">4- Terre d’Aubrac, terre mitoyenne / entre Rouergue et Gévaudan / pays de sources, de blanche laine / que l’hiver répand après la Toussaint / tu es peut-être froid, mais l’accablement / n’engourdit pas tes fiers enfants.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup></sup>5- <a href="https://fresques.ina.fr/borbolh-occitan-fr/videos/liste?theme=80---Politique%20et%20soci%C3%A9t%C3%A9&fiche-media=Occita00056"><span style="font-size: small;">https://fresques.ina.fr/borbolh-occitan-fr/videos/liste?theme=80---Politique%20et%20soci%C3%A9t%C3%A9&fiche-media=Occita00056</span></a></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><sup>6-</sup>…<span style="font-size: small;">Et là, de se laisser aller, je ne vous dise pas le bien-être… Peu à peu, en clignant des paupières, puis en fermant les yeux, le sommeil vient doucement, un sommeil léger avec des rêves agréables qui vous font vagabonder l’imaginaire à travers les nuages du ciel, pendant que le cerveau prend la veille. Certains, cependant, s’endorment [mot à mot : « plantent la corne »] pour de bon et se mettent à ronfler comme un orgue…</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: small;">7-Robert Rousset : <i>Les noms de famille/los noms d’ostals en Gevaudan</i>, Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère, 2019</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: small;"> </span></p>
<h2>Bibliographie</h2>
<p align="justify">1992, (Aimé Molinier, Prosper Rambier, Robert Rousset, Emile Tichet) Dictionnaire occitan-français : dialecte gévaudanais ; Saint Sauveur de Ayre, l’Escòla gabalo-1992.</p>
<p align="justify">2019, Robert Rousset, Les noms de famille, los noms d’ostals en Gévaudan. Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère. <a href="http://www.societedeslettres48.fr/derniere-parution-les-noms-de- famille-en-gevaudan/">http://www.societedeslettres48.fr/derniere-parution-les-noms-de- famille-en-gevaudan/</a></p>
<h2>Sources</h2>
<p>Entretiens oraux avec Mesdames Louisette Rousset et Pierrette Berengier, majorale du Félibrige. <br /><br /><em>Revue du Gévaudan, des Causses & Cévennes</em>. <br /><br />Liste des majoraux du Félibrige, classés par cigale : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_majoraux_du_F%C3%A9librige">https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_majoraux_du_F%C3%A9librige</a> <br /><br />Félix Buffière Doyen honoraire de la Faculté libre des lettres à l’institut Catholique de Toulouse, préface du <em>Dictionnaire Occitan Français Dialecte Gévaudanais</em>, 1992. <br /><br />Fanch Broudic, blog « la langue bretonne » : <a href="http://www.langue-bretonne.org/archives/2011/07/22/21658926.html%20et http://www.langue-bretonne.org/albums/t_le_2e_colloque__langues_regionales__de_la_sorbonne/index.html#lg=1&slide=12. ">http://www.langue-bretonne.org/archives/2011/07/22/21658926.html et http://www.langue-bretonne.org/albums/t_le_2e_colloque__langues_regionales__de_la_sorbonne/index.html#lg=1&slide=12.</a> <br /><br />Joan François Costes : « Despartidas », Lo Vira-Solelh, Bulletin électronique de la Société des félibres de Paris. Les amis de la langue d’oc, <a href="http://amilengoc.free.fr/">http://amilengoc.free.fr/</a>, 63, ivèrn de 2021, p. 4-5 <br /><br />Patrick Delmas, majoral du Félibrige : <em>Lettre de condoléances à Madame Rousset</em>. <br /><br />Pierre Fabre, ancien Capoulié du Felibrige. <em>Lettre de condoléances à Madame Rousset</em>. <br /><br />Jan Fourié : « <em>Adieu al majoral Robèrt Rousset</em> » : <em>Lou Felibrige</em>, 322, p. 33-31. <br /><br />Bernard Giely : « Lou majourau Robèrt Rousset », <em>Provenço d’aro</em>, 372, janvié de 2021, p. 8. <br /><br />Alain et Jeanne Pantel : lettre à Louisette Rousset</p>
<p align="justify">Robèrt Rousset, originari de Losera, majoral del Felibritge en 1994 a obrat tota sa vida per la subrevida et la qualitat de sa lenga mairala e d’un biais general per la defensa del patrimòni del Gavaudan.</p>
<p></p>
<h2>Identitat </h2>
<h3><br />Formas referencialas</h3>
<p>Rousset, Robert</p>
<p></p>
<h3>Forma occitanizada</h3>
<p>Rousset, Robèrt</p>
<p></p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p align="justify">Ainat de dètz enfants, Robèrt Rousset es nascut en Losera, lo 11 d’octobre 1927 al Vilaret de Gabrias (Losera) entre Òlt e Colanha. D’una familha de païsans, sa lenga mairala foguèt, aquò va sens dire, lo « patés » e la faguèt sieuna sa vida tota. Disiá sovent : « lo primièr biais d’èstre es de far viure sa lenga mairala ». Entamenèt sos estudis a l’escòla de La Lichièira, puèi al pichòt seminari de Maruèjols, ont faguèt d’estudis de letras classicas e a Lengònha ambe l’abat Vialet. <br />Après una licéncia de drech a Montpelhièr montèt a París e capitèt lo concors d’inspector de las talhas. En 1972, daissèt l’Administracion per prene lo pòste de cap-redactor d’una revista nacionala d’actualitats fiscalas e venguèt avocat fiscalista. Maridat en 1956 ambe Loïseta Meissonièr, aguèron tres enfants, Sylvie, Christine e Arthur. Estacat al país, s’entornava tre que podiá en Losera e despuèi 1956 mai que mai a Riutòrt de Randon ont aviá aquesit un ostal. <br />Òme rigorós, afortissiá sos vejaires ambe determinacion e aviá orror de « l’aquicòm prèp ». Aimava tanben caçar dins los bòsques e parlar occitan ambe sos amics loserians. Èra encara bon fotograf (Veire la fòto de la pèira misteriosa qu’illustra la tampa del <em>Dictionnaire occitan-français Dialecte Gevaudanais</em>).</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d’oc</h2>
<p align="justify">La lenga nòstra èra per el una vertadièra passion. Estudièt sol sa gramatica, los dialèctes e mai que mai lo dialècte gavaudanés. Dins sa letra de condolenças, Alan Pantel, un amic occitanista de Losera, escriguèt : « E de s’investir, de far de recercas, de chapusar los mots, de los passar al crivèl. » <br />Èra sòci d’associacions nombrosas : <em>Les amis de la langue d’oc - L’association des félibres de Paris, La velhada d’Auvernha, L’Association des lozèriens de Paris, l’association des amicales lozériennes de France</em>. Foguèt en 1989, dels fondators de <em>l’Escolo gabalo</em>. Portava dinsa quelas associacions sa granda cultura, son saber e sa rigor. Obrèt tanben dins l’Associacion internacionala d’estudis occitans (AIEO - <a href="http://www.aieo.org/">http://www.aieo.org/</a>) que recampa de cercaires de mantuna disciplina concernissent la matèria d’òc, amb de publicacions nombrosas e un grand congrès cada tres ans. Aviá tanben participat, en 2009, al 2nd collòqui de la Sorbona « Langues et cultures régionales de France, 10 ans après », coma lo nòta Fanch Broudic, al moment de la taula redonde « Le rôle des associations dans les politiques en faveur des langues régionales. » I sotlinhava, segon Broudic, que « La force et la faiblesse de la langue d'oc, c'est qu'elle concerne 30 départements et six régions. Ce qui génère des problèmes insolubles pour les associations : elles sont confrontées à une multitude d'interlocuteurs. »<br />Felibre tre 1984 aprèp la Santa Estèla de Scèus, participèt a l’organizacion d’aquela de Mende en 1992 que foguèt plan capitada. Elegit majoral en 1994 (cigalo de la Jano o de Mussidan) en remplaçament de Sylvan Toulze, participava activament a totas las acampadas. <br />Una de sas òbras, ont meteguèt tot son saber, tota sa rigor e sa determinacion es la redaccion del <em>Dictionnaire occitan-français dialecte gévaudanais</em> ambe Emilo Tichet (Milomilou), Aimat Molinier, Aimat Ramadier e Prosper Rambier. Lo dialècte gevaudanés segon Pèire Bec : « apartient au languedocien septentrional tout comme le rouergat et l’aurillacois mais il est en même temps proche du languedocien oriental et aussi provençal. » Cal apondre pr’aquò que tota una partida de la nauta Losera parla auvernhat. De segur aquel dialècte aviá una gramatica, per ne ‘n citar qu’una, la <em>Grammaire Lozérienne</em> de Léon Teissier1, mas pas cap de diccionari. Se pòt dire tanben que, de totjorn, los autors gevaudaneses an transpausat, dins lor biais d’escriure, çò que lors aurelhas ausissián, es a dire una escritura sens vertadièras règlas ortograficas. <br />L’escomesa d’aquel diccionari es estat de conciliar de concepcions graficas diferentas : faire figurar los mots escriches dins una ortografia la mai prèp d’aquela d’Alibert. Una autra particularitat, un tresòr per mai d’un, cada mot d’apèl es seguit de son equivalent en grafia classica que los escolièrs aprenon la lenga aital dins las calandretas e las classas bilingüas de l’ensenhament public. Per menar a bon pro aquel trabalh de benedictin partiguèron de fichas establidas aperabans per Felix Remize, escaisnommat lo Grelhet (1865-1941) grand defensor e escrivan de nòstra lenga, e d’un lexic de Jean David depausat als archius departamentals de Losera. A prepaus del Grelhet, se pòt dire qu’es a l’estigança de Robèrt Rousset qu’una estèla foguèt edificada a son onor a Mende. Robèrt Rousset s’inpirèt tanben dels estudis sabents de Carles Camprós (1908-1994), originari de Marselha mas que comencèt sa carrièra de professor de letras en Losera2. <br />Robèrt Rousset escriviá tanben dins lo jornal <em>La Lozère Nouvelle</em>, la revista <em>Le Félibrige, e Lou Païs Revue Régionale du Gévaudan et des Cévennes</em>. S’interessava pas solament a la lenga mas a tot lo patrimòni del Gavaudan. A l’origina de l’associacion Promotion du patrimoine lozérien, capdelada per Jean-Paul Mazot redactor de la revista Société des lettres Sciences et Arts de la Lozère, sostenguèt, ambe Loïseta, son esposa, la causa de las dansas folcloricas e los cantaires occitans. Prefacèt remirablament lo CD Sanflorada per deman 3. I saludava « la noble langue d’oc, celle-là même qu’illustrèrent nos troubadours (trobadors), eux dont la lyrique inspira toute la littérature européenne naissante à l’apogée du Moyen Âge. Certains de ces chants portent la marque de cette influence, tel le Se canta (attribué à Gaston de Foix et devenu l’hymne occitan par excellence) modestement calqué sur le thème de l’Amor de lònh ». L’èr darrièr, « Tèrra d’Aubrac », cantat per Philippe Vialard nos parla d’una <br /><br />Tèrra d’Aubrac, tèrra mejana,<br />Entre Roergue e Gavaudan<br />País de fònts, de blanca lana<br />Qu’estend l’ivèrn après Totsants,<br />Siás benlèu frèg, mas la marrana<br />Grepesís pas tos fièrs enfants… 4<br /><br />S’agís aquí d’un tèxt de Zefir Bòsc, lo felibre roergat, que moriguèt 2 jorns abans Robèrt Rousset. Totes dos se retrovavan cada annada a Rodés, per las Estivadas, a téner amb d’autres l’estand del Felibritge<br />Robèrt Rousset èra efèctivament d’aqueles felibres estacats al trabalh unitari per la lenga e la cultura a costat dels occitanistas. Participèt tanben a mantuna manifestacion « Anem òc per la lenga occitana. »5 (Carcassona 2005 e 2009, Besièrs 2007) e mai als acamps d’organizacion.<br />Robèrt Rousset a pas escrich de libre en occitan mas a fòrça escrich en occitan dins las revistas nombrosas que i collaborava. Li devèm entre-autres un texte « Lo laus de la durmida », omenatge al prangeiron presentat a la Santa Estela del Lavandou. Ne vaquí un cort extrach :<br />…E aquí, de se laissar anar, vos dise pas lo benaise… A chap pauc, en parpalejant, puèi en clucant los uèlhs, lo sòm ven plan-planet, un sòm leugièr ambe de somis agradius que vos fan landrinejar l’imaginari tras los níbols del cèl, mentre que lo cervèl pren la velha. D’unes pr’aquò, plantan bana per de bon e se botan a roncar coma una orguena…<br />Robèrt Rousset a publicat recentament Les noms de famille en Gévaudan (Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère.) 6</p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">1- <span style="font-size: small;">Teissier Léon, <i>Grammaire Lozérienne, </i>Lou País, 1964. Plaquette de 48 pages illustrée de nombreux dessins en noir et blanc dans le texte. <i>Cahiers du Gévaudan</i>, n°6. Couverture de S. Tichet.<br /><br />2-</span>Que i consacrèt bona part de son trabalh de linguista</p>
<ul>
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<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/008396140">Essai de géographie linguistique du Gévaudan</a>, Presses universitaires de France / DL 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/065814509">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. 2, [Morphologie, lexicologie]</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/01890307X">Petit atlas linguistique discursif du Gévaudan</a>, Centre d'études occitanes, Université Paul-Valéry / [197-]</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/07172382X">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. 1, Phonétique</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
<li>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/101941072">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. Tome I, Phonétique</a>Presses Universitaires de France / 1963</p>
</li>
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<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/071723838">Essai de géographie linguistique du Gévaudan.... 2, Morphologie. Lexicologie</a>, Presses universitaires de France / 1962</p>
</li>
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<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><a href="http://www.sudoc.fr/101941102">Essai de géographie linguistique du Gévaudan. Tome II, Morphologie, lexicologie</a>, Presses Universitaires de France / 1963</p>
</li>
</ul>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup></sup>3- <span style="font-size: small;">Disque enregistré au studio de La Nauze par Fabien Salabert en août 2001.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">4- Terre d’Aubrac, terre mitoyenne / entre Rouergue et Gévaudan / pays de sources, de blanche laine / que l’hiver répand après la Toussaint / tu es peut-être froid, mais l’accablement / n’engourdit pas tes fiers enfants.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><sup></sup>5- <a href="https://fresques.ina.fr/borbolh-occitan-fr/videos/liste?theme=80---Politique%20et%20soci%C3%A9t%C3%A9&fiche-media=Occita00056"><span style="font-size: small;">https://fresques.ina.fr/borbolh-occitan-fr/videos/liste?theme=80---Politique%20et%20soci%C3%A9t%C3%A9&fiche-media=Occita00056</span></a><span style="font-size: small;"></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="font-size: small;">6-Robert Rousset : <i>Les noms de famille/los noms d’ostals en Gevaudan</i>, Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère, 2019</span></p>
<h2>Bibliografia <br /><br /></h2>
<p align="justify">1992, (Aimé Molinier, Prosper Rambier, Robert Rousset, Emile Tichet) Dictionnaire occitan-français : dialecte gévaudanais ; Saint Sauveur de Ayre, l’Escòla gabalo-1992.</p>
<p align="justify">2019, Robert Rousset, Les noms de famille, los noms d’ostals en Gévaudan. Société des Lettres, sciences et arts de la Lozère. <a href="http://www.societedeslettres48.fr/derniere-parution-les-noms-de- famille-en-gevaudan/">http://www.societedeslettres48.fr/derniere-parution-les-noms-de- famille-en-gevaudan/</a></p>
<h2>Ressorças</h2>
<p>Entretiens oraux avec Mesdames Louisette Rousset et Pierrette Berengier, majorale du Félibrige. <br /><br /><em>Revue du Gévaudan, des Causses & Cévennes</em>. <br /><br />Liste des majoraux du Félibrige, classés par cigale : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_majoraux_du_F%C3%A9librige">https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_majoraux_du_F%C3%A9librige</a> <br /><br />Félix Buffière Doyen honoraire de la Faculté libre des lettres à l’institut Catholique de Toulouse, préface du <em>Dictionnaire Occitan Français Dialecte Gévaudanais</em>, 1992. <br /><br />Fanch Broudic, blog « la langue bretonne » : <a href="http://www.langue-bretonne.org/archives/2011/07/22/21658926.html%20et http://www.langue-bretonne.org/albums/t_le_2e_colloque__langues_regionales__de_la_sorbonne/index.html#lg=1&slide=12. ">http://www.langue-bretonne.org/archives/2011/07/22/21658926.html et http://www.langue-bretonne.org/albums/t_le_2e_colloque__langues_regionales__de_la_sorbonne/index.html#lg=1&slide=12.</a> <br /><br />Joan François Costes : « Despartidas », Lo Vira-Solelh, Bulletin électronique de la Société des félibres de Paris. Les amis de la langue d’oc, <a href="http://amilengoc.free.fr/">http://amilengoc.free.fr/</a>, 63, ivèrn de 2021, p. 4-5 <br /><br />Patrick Delmas, majoral du Félibrige : <em>Lettre de condoléances à Madame Rousset</em>. <br /><br />Pierre Fabre, ancien Capoulié du Felibrige. <em>Lettre de condoléances à Madame Rousset</em>. <br /><br />Jan Fourié : « <em>Adieu al majoral Robèrt Rousset</em> » : <em>Lou Felibrige</em>, 322, p. 33-31. <br /><br />Bernard Giely : « Lou majourau Robèrt Rousset », <em>Provenço d’aro</em>, 372, janvié de 2021, p. 8. <br /><br />Alain et Jeanne Pantel : lettre à Louisette Rousset</p>
Emile Philip
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2021-03-04, Blandine Delhaye
Lespoux, Yan
Verny, Marie-Jeanne
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oci
Article biographique
Beaumadier, Léonce (1893-1980)
Beaumadier, Léonce (1893-1980)
Folkloriste
Herboriste
Droguiste
<p align="justify">Frédéric Léonce Beaumadier, dit Léonce Beaumadier (1893-1980), est un folkloriste biterrois, spécialisé dans le collectage et l'étude des danses, des chants, des musiques et instruments traditionnels du Bas-Languedoc.</p>
<h2><br />Identité </h2>
<h3><br />Formes référentielles :</h3>
<p>Beaumadier, Léonce (1893-1980)</p>
<h3>Autres formes connues :</h3>
<p>Beaumadier, Frédéric Léonce Clément (Forme complète d'état-civil)<br /><br />Le chantre du hautbois (pseudonyme)<br /><br /></p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p align="justify">Frédéric Léonce Beaumadier, dit Léonce Beaumadier, est né à Béziers à la fin du XIXe siècle dans une famille bourgeoise. Ses parents, Numa et Philippine Beaumadier, sont boulangers avenue du Colonel d'Ornano ; ils orientent Léonce vers des études de pharmacie à Montpellier. Parallèlement, Léonce pratique la clarinette, le hautbois traditionnel, et assiste avant la Grande guerre à de nombreuses fêtes populaires.</p>
<p align="justify">Léonce Beaumadier avait entamé à l'Estudiantina de Béziers deux formations, de joueur de mandoline, et d'hautboïste classique, interrompues par son engagement volontaire en 1913, puis par la mobilisation d'août 1914. Nommé caporal au 119e régiment d'infanterie, il est gravement blessé par des éclats d'obus de 210 millimètres le 19 août 1915, puis il est victime d'un écrasement thoracique dû à l'effondrement de son poste avancé lors des batailles de l'Artois, à Neuville Saint-Vaast. Dès lors, Léonce Beaumadier doit renoncer prématurément à la pratique de la danse et surtout à celle du hautbois traditionnel du Bas-Languedoc pour lequel désormais le souffle lui manque. </p>
<p align="justify">Après l'obtention de son diplôme d'herboriste, il devient droguiste et s'installe dans une pharmacie-droguerie-herboristerie au 33 rue Boëldieu, à Béziers, dès 1922. Il rencontre Marie-Louise Amalric, sa future femme, qui deviendra costumière des formations folkloriques dont Léonce Beaumadier sera le responsable à partir de 1937.</p>
<p align="justify">De leur mariage naissent deux fils, Philippe et Paul, tous deux prêtres dans le Biterrois. Le premier décède prématurément de la tuberculose à l'âge de 25 ans, tandis que Paul, ordonné prêtre à Sète puis à Béziers, assiste son père dans ses travaux de recherches et de sauvegarde du patrimoine immatériel bas-languedocien. Léonce Beaumadier mène une vie professionnelle discrète et confortable, ce qui lui permet détudier le folklore local, discipline nouvelle dans la France de l'Entre-deux guerres. Pendant l'Occupation, Léonce Beaumadier répond aux demandes d'organisation de spectacles folkloriques qui émanent de l'administration, mais également des prisonniers de guerre en Allemagne. À la Libération, Léonce Beaumadier reprend ses collectages, mais il contracte une maladie articulaire au niveau des mains et des doigts, ce qui le contraint à renoncer définitivement à toutes les pratiques instrumentales. </p>
<h2>Engagements dans le renaissance d’oc </h2>
<p align="justify">Après une jeunesse très studieuse, et une Grande guerre douloureuse, Léonce Beaumadier se découvre une passion quasi-obsessionnelle pour le hautbois traditionnel du Bas-Languedoc, pour les danses populaires de la région et pour leur collectage.<br />Avec <i>Clardeluno</i> (<a href="https://vidas.occitanica.eu/items/show/2078">Jeanne Barthès</a><span style="font-size: xx-small;"><!-- Faire des liens sur leurs fiches “vidas” ? --></span>), Auguste Domergue (dit <i>Frigoulet de la Gardiolo</i>) et Léon Cordes, Léonce Beaumadier est le co-fondateur, de L'<i>Escolo Trencavel</i>, école félibréenne au sein de laquelle il dirige une section de danses traditionnelles costumées à partir de 1937. La même année, dès la création de la revue <i>Trencavel</i>, il entreprend une grande enquête sur le folklore du Bas-Languedoc auprès des derniers pratiquants.</p>
<p align="JUSTIFY">Devenu membre du Félibrige, distingué par une cigale d'argent en 1942 et discrètement récompensé aux Jeux floraux de Roussillon de 1960, Beaumadier entreprend la sauvegarde du folklore local menacé par l'industrialisation et l'exode rural. Il collecte et rédige, de 1937 à 1980, une masse colossale de notes manuscrites, et théorise l'évolution des principales danses, notamment celles du Chevalet et des Treilles. Il collectionne tous les ouvrages et toutes les revues qui traitent de culture régionale en langue d'oc.</p>
<p align="JUSTIFY">Il procède également à l'enregistrement sonore sur bandes magnétiques des derniers ménétriers, et sauvegarde le répertoire traditionnel des frères Emilien et Edouard Briançon, de Michel Biau, de Léon Larose et de Pierre-Joseph Cavaillé dit <i>Lo Gueil, </i>dernier joueur de fifre d'une longue descendance à Vendres.</p>
<p align="JUSTIFY">À la mort de Léonce Beaumadier, le fonds est dispersé entre les héritiers directs, l'<i>Escolo Trencavel</i> et le groupe folklorique local, <i>les Jardinières de l'Orb</i>. Une partie importante de ses notes a été déposée au musée du Biterrois par l'<i>Escolo Trencavel </i>dont il fut un temps le <i>Capiscol</i>. Aujourd'hui, le fonds Léonce Beaumadier est réuni dans son intégralité dans les locaux de l'association Farandole biterroise- Escolo Trencavel.</p>
<h2 class="western" align="JUSTIFY">Bibliographie et Sources</h2>
<div id="sdfootnote1">Fonds d'archives <i>Léonce Beaumadier</i>, Farandole biterroise- <i>Escolo Trencavel</i>, Béziers. <br /><br />Serge Boyer, <i>Histoire des traditions populaires en Bas-Languedoc</i>, Le Chameau malin, Béziers, 2019. <br /><br />Revue <i>Trencavel</i>, Béziers, 1937-1943. <br /><br />Collectages auprès de Mme Jeanne Tardieu, nièce de Léonce Beaumadier.</div>
<h2>Identitat </h2>
<h3><br />Formas referencialas </h3>
<br />Beaumadier, Léonce (1893-1980)<br />
<h3><br />Autras formas conegudas</h3>
Beaumadier, Frédéric Léonce Clément <br /><br />Le chantre du hautbois (pseudonyme)<br /><br />
<h2>Elements biografics</h2>
<p align="justify">Frédéric Léonce Beaumadier, dich Léonce Beaumadier, es nascut a Besièrs a la fin del sègle XIX, dins una familha borgesa. Sos parents, Numa e Felipina Beaumadier, son fornièrs a Besièrs, avenguda del Colonèl d'Ornano ; orientan lo jove Léonce cap a d'estudis de farmacia à Montpelhièr ; a costat, Léonce practica la clarineta, l'autbòi tradicional, e assistís abans la Granda guèrra a fèstas popularas.<br />Léonce Beaumadier aviá començat, a l'Estudiantina de Bésièrs, doas formacions : de jogaire de mandolina, e d'autbòi classic, arrestadas pr'amor de son engatjament volontari en 1913, puèi per la mobilizacion d'agost de 1914. Nomenat caporal dins lo 119en regiment d'infantariá, es grèvament nafrat per d'esclats d'obús de 210 milimètres lo 19 d’agost de 1915, puei es victima d'un espotiment toracic pr'amor de l'afondrament de son pòste avançat pendent las batèstas de l'Artois, à Neuville Saint-Vaast. D’ara en la, Léonce Beaumadier renóncia abans l'ora à la practica de las danças et subretot à la practica de l'autbòi tradicional del Lengadòc-Bas per lo qual l'alen li manca. <br />Aprèp la capitada de son diplòma d'erborista, se fa droguista e s'installa dins une farmaciá-droguariá-erboristariá al 33 de la carrièira Boëldieu, a Besièrs, en 1922. Rescontra lèu Maria-Loise Amalric, sa futura femna, que se farà tamben costumièira de las còlas folcloricas de Léonce Beaumadier, tre 1937.<br /><br />D'aquel maridatge naisson dos enfants, Felip et Paul, totis dos curats dins lo Besierenc. Lo primièr defunta abans l'ora de la tisia à l'edat de 25 ans, mentre que Paul, ordenat preire a Cette puei a Besièrs, ajuda son paire dins lo trabalh de recercas et de salvagarda del patrimòni immaterial del Lengadòc-Bas. Léonce Beaumadier mena una vida professionala discrèta et confortabla, çò que li permet d'estudiar lo folclòre local, matèria novèla dins la França de las annadas 1930. Pendent l'Ocupacion, Léonce Beaumadier respond a las demandas d'organizacion d'espectacles folclorics que venon de l'administracion, mas tanben dels presonièrs de guèrra en Alemanha. A la Liberacion, Léonce Beaumadier recomença sos collectatges, mas aganta una malautiá articulara al nivèl de las mans e dels dets, e fin finala renóncia definitivament a practicar la musica tradicionala.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d’oc</h2>
<p align="justify">Aprèp una joinessa estudiosa, e una Granda guèrra dolorosa, Léonce Beaumadier se trapa una passion quasiment obsessionala per l'autbòi tradicional del Lengadòc-Bas, per las danças popularas localas, e mai per lor collectatge.<br />Amb Clardeluno (Jeanna Barthès), Auguste Domergue (escaisnomat Frigoulet de la Gardiolo) e mai Leon Còrdas, Léonce Beaumadier es l'un de los fondadors de L'Escolo Trencavel, escòla felibrenca dins la quala mena una còla de danças tradicionalas en costum tre l'annada 1937. La meteissa annada, amb la creacion de sa revista en òc Trencavel, comença une granda enquista a prepaus del folclòr en Lengadòc-Bas alprèp dels darrièrs practicants. <br /><br />Vengut membre del Felibritge, nomenat Mestre d'Òbra amb la cigala d'argent en 1942 e discrètament recompensat als jòcs florals de Rosselhon de 1960, Beaumadier entrepren la salvagarda del folclòr local menaçat per l'industrializacion e mai l'exòde rural. Collecta qué ? e escriu, entre 1937 e 1980, tot un molon de nòtas manuscritas, et teoriza la mudason de las principalas danças, subretot las del Chivalet et de las Trelhas. Collecciona totas las òbras et totas las revistas que parlan de cultura regionala en lenga d'òc.<br />Procedís tanben a la gravadura sus de bandas manheticas dels darrièrs sonaires, et salvagarda lo repertòri tradicional dels fraires Emilien e Edouard Briançon, de Michel Biau, de Léon Larose e de Pierre-Joseph Cavaillé, dich Lo Gueil, darrièr pifraire d'una longa descendéncia dins lo vilatge de Vendres.<br />A la mòrt de Léonce Beaumadier en 1980, lo fons es escampilhat entre les eiretièrs dirèctes, l'Escolo Trencavel e mai la còla folclorica locala, les Jardinières de l'Orb. Une partida importanta de sas nòtas foguèron depausadas al musèu del Besierenc per l'Escolo Trencavel, que Léonce Beaumadier ne foguèt un moment lo Capiscòl. Ara, lo fons Léonce Beaumadier es amassat dans sa totalitat dins la demòra de l'associacion Farandola biterrenca - Escolo Trencavel.</p>
<h2><br /><br />Bibliografia e ressorças </h2>
<br />Fons d'archius <i>Léonce Beaumadier</i>, Farandole biterroise- <i>Escolo Trencavel</i>, Besièrs. <br /><br />Serge Boyer, <i>Histoire des traditions populaires en Bas-Languedoc</i>, Le Chameau malin, Béziers, 2019. <br /><br />Revista <i>Trencavel</i>, Béziers, 1937-1943. <br /><br />Collectatges alprèp de Dòna Jeanne Tardieu, neboda de Léonce Beaumadier.<br /><br />
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"></p>
</div>
Boyer, Serge
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2021-02-08, Blandine Delhaye
Lespoux, Yan
Verny, Marie-Jeanne
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Text
Grenaille, Léon (1850-1920)
Grenalha, Leon (1850-1920)
Agriculteur ; paysan
<p>Léon Grenaille était agriculteur. Il écrivait des poésies en langue d'oc, dans la variante langadocienne del sud Périgord, publiées dans les recueils <em>Ol Perigor négré</em> et <em>Qualcos espigos</em>, dont deux, <em>Mon gobelet</em> et <em>Moun poï</em>, furent mises en musique par Jean Darquier (Sarlat, 1908). <em>Mon poï</em> fut chanté à l'Opéra de Paris par Robert Cousinou, chanteur lyrique baryton et poète (entré à l'Opéra de Paris en 1913). Cent ans après, les Périgourdins chantaient encore cette chanson.</p>
<h2><br />Identité </h2>
<h3><br />Formes référentielles :</h3>
<p>Grenaille, Léon (1850-1920)</p>
<h3>Autres formes connues :</h3>
<p>Grenalha, Leon (Forme occitane du nom)<br /><br /></p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify;">Sur son acte de naissance, Léon Grenaille est appelé Pierre Grenaille, fils de Géraud Grenaille et de Suzanne Lagugie qui habitaient au Port de Grolejac ; Son nom de baptême fut changé au cours de sa vie, comme c'était la mode à cette époque-là.<br />Il naquit à La Pontonnerie de Carsac (Dordogne) le 5 juillet 1850, dans une famille d'origine locale ; les Grenaille y habitaient depuis la Révolution ; c'était une auberge ancienne, relais de poste qui se trouvait en face du port de Grolejac installé sur l'autre rive. Le poète trouvait son inspiration dans la vie près du fleuve.<br />Il était issu d'une famille rurale, paysans depuis de nombreuses générations. Il se maria avec une fille qui venait aussi du milieu rural. Son arrière-petit-fils, interrogé le 20 août 2020, n'a pas pu donner d'informations quant à sa scolarité dans les années 1850-1870, ni même quant à ses diplômes. Il aurait pu fréquenter une des écoles primaires communales non gratuites créées par Guizot en 1833, ou, comme d'autres de la même génération, suivre des leçons du curé de son village.<br />Il ne fit pas le service militaire, ni la guerre de 1870-1871, sa famille paya un remplaçant afin de le garder pour le travail de la ferme (Le service durait sept ans). Ce qui implique que sa famille avait les moyens de payer ce remplaçant. <br />Léon Grenaille mourut le 19 mars 1920 à Grolejac (Dordogne). Dans sa nécrologie sur le journal<span> </span><em>L'Union sarladaise</em><sup>1</sup><span> </span>qui avait publié ses poèmes, au nom de la Société des Vétérans du canton de Carlux, le docteur Dupiellet, maire de Carlux, le dit « animé du plus pur esprit de justice et de solidarité » et communique aussi le discours prononcé par Monsieur Sarrazin, un temps médecin à Grolejac où il commença une carrière politique comme conseiller municipal, puis maire de Sarlat, puis député. À la lecture de ses poèmes, il semble que le positionnement politique de Léon Grenaille s'accommodait avec celui de son ami Sarrazin qui avait évolué des Républicains plutôt de gauche aux Radicaux Socialistes. Son arrière-petit-fils ne sait pas si Léon était adhérent au parti, mais il le dit engagé dans la lutte pour la séparation de l'Église et de l'État (1901), en opposition au lycée Saint-Joseph de Sarlat tenu par des Jésuites. Il dénonçait la condition des paysans de son temps, prolétarisation et perte de la vie saine à la campagne, qui les obligeait à aller travailler en usine pour arriver à vivre décemment. Remarquons cependant dans son poème<span> </span><em>Lo poulitico del poysan</em><span> </span>cité ci-après une pique contre Jaurès.</p>
<h2>Engagements dans le renaissance d’oc </h2>
<p style="text-align: justify;">Léon Grenaille lisait des écrits en langue d'oc puisqu'on trouve son nom à l'intérieur de la couverture d'un exemplaire du livre<span> </span><em>D'al brès a la toumba</em><sup>1</sup>, poème en douze chants de l'abbé Justin Bessou<sup>2</sup>.</p>
<p>Il aimait les poètes Mistral et Jasmin :</p>
<p style="text-align: center;">Oh! S'obioy dé Mistral lo plum'olerto et fino...<br />Sé Jasmin, aoutrescot, éro possat oyssi<br />S'orrestabot cosset!<br />Soun amo to sonsiblo; sos pensados divinos<br />doban ton fluvé pur et toun cel esclorzi,<br />Oourio fat cen couplets<sup>3</sup>.</p>
<p style="text-align: right;"><em>Un coin del Périgor</em>, in<span> </span><em>Périgor Négré</em>, p. 101.</p>
<p style="text-align: justify;">Il écrivait des vers où il mettait en scène son amour du pays et le culte de la liberté, le travail des paysans, la nature, les saisons, l'amitié, l'amour de la patrie et des thèmes d'actualité. <br />Il vécut les événements de la guerre franco-prussienne dans Les Mobiles de la Dordogne et écrivit un poème quand les navires français allèrent saluer à Kiel l’empereur Guillaume d’Allemagne :<span> </span><em>O perpau de Kiel</em><sup>4</sup>.<br />Il fut un patriote enthousiaste et un républicain sincère. Il exprimait ses idées politiques dans ses poèmes, par exemple en mars 1894 dans<span> </span><em>Lo poulitico del poysan</em><sup>5</sup><span> </span>(in<span> </span><em>Ol Perigor Négré</em><span> </span>p.69):</p>
<p style="text-align: center;">Quant o fa soun merca, lou dissaddé o lo bilo,<br />Qué li resto un soou ol foun de soun poutzou :<br />Otzato un tzournolet, oun lo phraso poulido,<br />Li dono o réfletzi, bien may qué dé rojou.<br /><br />Lou principé, per el, bol pas lou discuta ;<br />Soun idéyo es esquélo. Et ré li coustorio<br />Sé lo menaou un tzour so bieillo liberta<br />Pu léou sul sol Froncé, li doyssorio lus o.<br /><br />Mais ço qué counpren pas ; qué soun cerbel estré,<br />N'o pas pongu sozi, malgré so boulounta;<br />Qu'os tout oquéou discour, qu'oboutissoun o ré<br />Mas o ogri l'espri et o tout rétorda.<br /><br />Bourlio per bien zou diré, sans toutzour li tourna :<br />Qué los proumessoy fatzo siosquessou plo tengudo,<br />Per oquel que doban d'estré lou députa,<br />Nous obio proumétu loy réformo ottendudo.<br /><br />Qué nous obion pas dit, yo bé bint an d'oco ?<br />Qué lou poysan biourio de la manno del cel ;<br />Qué sério rey sus terro, qué l'atzé d'or bendrio;<br />Qué li monquorio rés, dusco din lou tounbel!<br /><br />Soun espoir, bien souben es portit en fumado !<br />Mais malgré tout oco, ès toutzour résigna.<br />So grando enbitiou: lo terro soménado,<br />Li proumet din l'estiou uno récolto en bla.<br /><br />Lo poulitico et del soun pas fat per s'entendré ;<br />Et sé n'obio rés pu per gorni soun gronié<br />Poudrio sorra lu flan et sé pressa lou bentré,<br />Car n'engroyssorio pas déou discour de Jauré.<br /><br />Boudrio pus tan de mou, préférorio déous acté ;<br />Li corlio un paou d'ortzen per douna o sus éfon.<br />Qué lou goubernomen, per dès proucéda satzé,<br />Opliquès un inpo, o tout oquéou qué n'on.<br /><br />S'occupoun pas trot d'el ; counessoun so possinço,<br />Soun corotari dou, esprouba bien souben,<br />O dounat o la Franço, din dès tzour de démenço,<br />dé los probo d'omour, o may d'otatzomen.<br /><br />Quan bay médre ol mé d’o tzus un soulel dé ploun;<br />Qué dé soun froun, lo suour, tombo sans pu féni,<br />L’omé déu loubi d’or, fay donsa lu milioun <br />O l’oumbro dès polay san crogna lou sondi<br /><br />Per bien résuma, touto so poulitico,<br />Su dézir, soun espoir et touto so fierta:<br />Montène en soun poï lo grando Républico,<br />Qué d'aoutrès pu molin doyssorion escopar !6</p>
<p style="text-align: justify;">D’autres poèmes sont souvent dédicacés à des amis ou à des occasions particulières. Et il aime mettre en scène son Périgord aimé, comme dans<span> </span><em>Mon po</em>, mis en musique par Jean Darquier, qui était professeur de musique au collège Saint-Joseph de Sarlat, organiste à la cathédrale de Sarlat et compositeur de mélodies et de pièces pour pianos. La chanson fut chantée surtout dans sa province et même jusqu’à l’Opéra de Paris par Robert Cousinou, chanteur lyrique baryton et poète. Le journal local<span> </span><em>L’Union Sarladaise</em><span> </span>publiait les poèmes de Léon Grenaille.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans le discours que Jean de Boysson lut le 10 juillet 1932 à la 23e félibrée du Bornat del Perigòrd à Sarlat, on apprend que Léon Grenaille en était membre en tant que maître-ouvrier. Ce jour-là, sa mémoire fut honorée avec celle de deux autres poètes sarladais, Sylvain Cavaillez et Ludovic Sarlat, et une plaque commémorative apposée sur la façade de la mairie de Sarlat. On voit dans le programme que son poème<span> </span><em>Los tziboulados</em><span> </span>(Ol<span> </span><em>Périgor Négré</em><span> </span>p. 27) fut récité à la Cour d’Honneur sur une musique de Darquier:</p>
<p style="text-align: center;">Es toumbado oquesté moti,<br />Oqui, sul pa dé mo porto;<br />Lo poouréto, presque morto,<br />Ocobabo d'ogoni!<br />Dé soun el, moytat cluca,<br />Uno grumilho s'escopabo;<br />Pensabo'l niou qu'obio doyssa<br />Per mouri tzu los tziboulados.<br />Lou cat nègré et soun oouséléto,<br />Ol coin del boy, près del toli,<br />Obion siés io prest'ospeli,<br />S'éroun solbat dé lo béléto,<br />Qu'es to missanto péous oousels.<br />Lo fomilleto èro porado<br />Quand tout d'un co tombo d'ol cel<br />Uno terriblo tziboulado...<sup>7</sup></p>
<hr />
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Calibri, sans-serif;"><br /><br />1-<span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Selon le terme de Jean de Boysson, avocat, dans son discours a la vingt-troisième félibrée du Bournat du Périgord à Sarlat le 10 juillet 1932, cité par<span> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Le Périgourdin de Bordeaux :</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span> </span>« Il était des vôtres, Messieurs du Bournat, en qualité de ʺMaître-ouvrierʺ ; et ce n'était pas sans raison que vous aviez ouvert, pour lui, les portes de votre savante compagnie; Grenaille avait l'âme d'un Félibre; il ne voyait rien de plus grand, de plus pur, que Mistral et Jasmin... »<br /></span>2- <span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Témoignage du 20 juillet 2019 d'Eloi Chaineux qui a écrit quelques paroles de la chanson<span> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Moun poï</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">, mais il lui donne un autre titre :<span> </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Toi ma vieille Dordogne</i></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">.<br /></span>3-<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><i>L'Union sarladaise<span> </span></i></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;">du 28 mars 1920<br /></span></span>4- <i style="font-size: small; font-family: Calibri, sans-serif;">Du berceau à la tombe<br /></i>5- <span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;">Librairie E.Carrère, place de la cité, Rodez, 1892 (imprimerie Jules Bardoux, Villefranche-de-Rouergue).<br /></span></span>6<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;">- </span></span>« Oh! Si j'avais de Mistral la plume alerte et fine…/ Si Jasmin, autrefois, était passé ici/ Il s'arrêtait de suite !/ Son âme si sensible ; ses pensées divines/ Devant ton fleuve pur et ton ciel clair,/I l aurait fait cent couplets. »<br />7<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><i>- A propos de Kiel<br /></i></span></span>8<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><i>- La politique du paysan<br /></i></span></span>9<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: small;"> -<span> </span></span></span>Quand il a fait son marché le samedi à la ville/ Qu’il lui reste un sou au fond de sa poche/ Il achète un petit journal où la belle phrase /Lui donne à réfléchir, / bien plus que de raison./Le principe, lui ne veut pas le discuter : C’est son idée. Et ça ne lui coûterait pas/ Si sa vieille liberté le menait un jour/Sur le sol français, il y laisserait plutôt la peau.Mais ce qu’il ne comprend pas, que son cerveau étroit/N’a pas pu saisir malgré sa volonté,/ Ce sont tous ces discours qui n’aboutissent à rien /Qu’à aigrir l’esprit et à tout retarder.Il voudrait, pour bien dire, sans toujours répéter,/ Que les promesses faites soient tenues/Par celui qui, avant d’être député/Nous avait promis les réformes attendues.<br /><br /><br /></span></p>
<h2 class="western" align="JUSTIFY">Bibliographie de Léon Grenaille </h2>
<p align="JUSTIFY"><i>Ol Perigor négré</i> e <i>Qualcos espigos, </i>Poésies patoises de La Pontonnerie du Castelglorieux<i>, </i>Bordeaux, Gounouilhou Libourne, G. Maleville, 1902, 144 paginas.</p>
<p align="JUSTIFY"><i>Moun gabelet Moun poï</i>, musique de Jean Darquier, Sarlat, 1908.</p>
<h2 class="western" align="JUSTIFY">Sources</h2>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;">- Una interpretacion enregistrada de </span><span style="color: #000000;"><i>Mon Poï </i></span><span style="color: #000000;">per un grop de musica sarladés </span><span style="color: #000000;"><i>Les pastoureaux du Périgord</i></span><span style="color: #000000;"> (Fin de las annadas 1970).</span></p>
<p align="JUSTIFY">- Necrologia de Leon Grenalha dins lo jornal <i>L'Union Sarladaise del 28 de març de 1920.</i></p>
<p align="JUSTIFY">- Testimoniatge d'Alan Grenalha son reire petit filh de Sarlat, interrogat lo 20 d’agost de 2020.</p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000033;">- Traduccion dels poemas de Leon Grenalha per Sergi Lespinasse et Paulette André.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><i>- Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours</i>, Jean Fourié, Felibrige Edicioun 2009, p. 161.</p>
<p align="JUSTIFY">- <i>Le Bournat, école félibréenne du Périgord</i>, Jean-Claude Dugros, Lo Bornat dau Perigòrd, 2001.</p>
<p align="JUSTIFY"><i>- Lou Bournat</i> (avril/juin 1920, p. 313 et juillet/ sept de 1932, p.376).</p>
<p align="JUSTIFY"><i>- Tres pouetas sarladais</i>, discours de Jean de Boisson, in <i>Le Périgourdin de Bordeaux</i>, 1933.</p>
<p align="JUSTIFY"><i>- Lo païsan poèta</i>, de Serge Lespinasse pour l'A.S.C.O., in <i>L'Essor Sarladais</i> du 13 juin 2014.</p>
<p align="JUSTIFY">- Témoignage écrit (<span style="color: #000033;">20 juillet 2019) </span>d'Eloi<span style="color: #000033;"> Chaineux qui a écrit quelques paroles de la chanson </span><span style="color: #000033;"><i>Mon poï </i></span><span style="color: #000033;">qu'il nomme autrement (</span><span style="color: #000033;"><i>Tu ma vielha Dordonha</i></span><span style="color: #000033;">).</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000033;">- Programme de la félibrée de Sarlat de 1908.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;">- Acte de naissença de Leon Grenalha, Archives de la Dordogne, registre d’état-civil de Carsac.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;">- Signatura de Leon Grenalha sus un exemplari del libre </span><span style="color: #000000;"><i>D'al brès a la toumba<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a></i></span><span style="color: #000000;">, de l'abat Justin Bessou</span><span style="color: #000000;"><sup><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote2anc" href="#sdfootnote2sym">2</a></sup></span><span style="color: #000000;">.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><br /><br /></p>
<div id="sdfootnote1">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Du berceau à la tombe</i></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote2sym" href="#sdfootnote2anc">2</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Librairie E. Carrère, place de la cité, Rodez, 1892 (imprimerie Jules Bardoux, Villefranche-de-Rouergue).</span></p>
</div>
<p>Leon Grenalha èra agricultor. Escriguèt de poesias en lenga d'òc dins la varianta lengadociana del sud Perigòrd, publicadas dins los recuèlhs <em>Ol Perigor négré e Qualcos espigos</em>, que doas, M<em>oun gabelet</em> e <em>Moun po</em>ï, fuguèron mesas en musica per Joan Darquier (Sarlat, 1908). <em>Moun poï</em> fuguèt cantat a l’Opèra de París per Robert Cousinou, cantaire liric baritòn e poèta (entrat a l'opèra de Paris en 1913). Cent ans aprèp, lo monde del Perigòrd cantavan encara aquesta cançon<sup>1</sup>. <br /><br /></p>
<h2>Identitat </h2>
<h3><br />Formas referencialas </h3>
<br />Grenaille, Léon (1850-1920)<br />
<h3><br />Autras formas conegudas</h3>
<br />Grenalha, Leon (forma occitana del nom)<br /><br />
<h2>Elements biografics</h2>
Sus son acte de naissença, Leon Grenalha es apelat Pierre, filh de Geraud Grenalha e de Suzanna Lagugie, que demoravan al Pòrt de Graulejac. Son nom de baptisme fuguèt cambiat al cors de sa vida, coma èra de mòda en d’aquel temps.<br /><br />Nasquèt a la Pontonaria de Carsac (Dordonha) lo 5 de julhet de 1850, dins una familha d'origina locala: los Grenalha i demoravan dempuèi la Revolucion; èra una abitarèla anciana, relais de pòsta qu'enfàcia lo Pòrt de Graulejac asegat sus l'autra riva. De viure rasis lo flume Dordonha, l’autor i trobava son inspiracion.<br /><br />Sortiá d'una familha qu'èran de païsans dempuèi de nombrosas generacions. Maridèt una dròlla que veniá tanben del mitan rural. Son reire-petit filh, interrogat lo vint d’agost de 2020, non a pogut donar d'informacions quant a son escolaritat dins las annadas 1850-1870, ni mai sus sos diplòmas. Auriá pogut frequentar una de las escòlas primàrias comunalas non gratuitas creadas per Guizot en 1833, o, coma d'autres de la meteissa generacion, seguir de leiçons del curat de son vilatge.<br /><br />Non faguèt lo servici militar, ni mai la guèrra de 1870-1871, sa familha paguèt un remplaçant per fin de lo gardar pel trabalh de la bòria (lo servici èra de 7 ans)… Çò qu'implica que sa familha avián los mejans d'o pagar.<br /><br />Leon Grenalha moriguèt lo 19 de març de 1920 a Graulejac (Dordonha). Dins sa necrologia sul jornal <em>L'Union sarladaise<sup>2</sup></em> qu'aviá publicat sos poèmas, al nom de la Societat dels Veterans del canton de Carlux, lo doctor Dupiellet, conse de Carlux, lo ditz « <em>animé du plus pur esprit de justice et de solidarité</em> » e comunica tanben lo discors prononciat per Monsur Sarrazin, un temps medecin a Graulejac ont enreguèt una carrièra politica coma conselhièr municipal, puèi conse de Sarlat, puèi deputat.<br /><br />A la lectura de sos poèmas, sembla que lo posicionament politic de Leon Grenalha s'acomodava amb lo de son amic Sarrazin qu'aviá evoluït dels Republicans puslèu d'esquèrra als Radicals Socialistas. Son reire-pichon-filh sap pas se Leon èra aderent al partit, mas lo ditz engajat dins la luta per la desseparacion de la Glèisa e de l'Estat (1901), en oposicion al licèu Sent-Josèp de Sarlat tengut per de Jesuitas. Se nòta pasmens dins son poèma <em>Lo poulitico del poysan</em> çai-jos citat una pica contra Jaurès…<br /><br />Denonciava la condicion dels paísans de son temps, proletarizacion e pèrda de la vita sanitosa dins lo campèstre, que los oblijava d'anar trabalhar dins las fabricas per arribar a viure decentament.<br /><br />
<h2>Engatjament dins la renaissença d’oc</h2>
<br />Leon Grenalha legissiá d’escrits en lenga d’òc puèi que trobam son nom sus l’endedins de la cobèrta d'un exemplar del libre D’al brès a la toumbo, poema en dotze cants de l’abat Justin Bessou<sup>3</sup>. Li agradavan los poètas Mistral e Jansemin:<br /><br />
<div style="text-align: center;">Oh! S'obioy dé Mistral lo plum'olerto et fino...</div>
<div style="text-align: center;">Sé Jasmin, aoutrescot, éro possat oyssi</div>
<div style="text-align: center;">S'orrestabot cosset!</div>
<div style="text-align: center;">Soun amo to sonsiblo; sos pensados divinos</div>
<div style="text-align: center;">doban ton fluvé pur et toun cel esclorzi,</div>
<div style="text-align: center;">Oourio fat cen couplets.<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">(<em>Un coin del Périgor</em> in <em>Ol Périgor Négré</em>, p. 101)</div>
<br />Escriviá de vèrses ont metiá en scèna son amor del país e lo culte de la libertat, lo travalh dels païsans, la natura, las sasons, l’amistat, l'amor de la patria e de tèmas d’actualitat.<br /><br />Visquèt los eveniments de la guèrra francò-prussiana dins los Mobils de la Dordonha, e atal escriguèt un poèma quand los naviris franceses anèron saludar a Kiel l’emperaire Guilhèm d'Alemanha: O perpau de Kiel.<br /><br />Fuguèt un patriòta afogat e un republican sincèr. Exprimissiá sas idèas politicas dins sos poèmas, per exemple en març 1894 dins <em>Lo poulitico del poysan</em> (in <em>Ol Perigor Négré</em>, p. 69) :<br /><br />
<div style="text-align: center;">Quant o fa soun merca, lou dissaddé o lo bilo,</div>
<div style="text-align: center;">Qué li resto un soou ol foun de soun poutzou:</div>
<div style="text-align: center;">Otzato un tzournolet, oun lo phraso poulido,</div>
<div style="text-align: center;">Li dono o réfletzi, bien may qué dé rojou.<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">Lou principé, per el, bol pas lou discuta;</div>
<div style="text-align: center;">Soun idéyo es esquélo. Et ré li coustorio</div>
<div style="text-align: center;">Sé lo menaou un tzour so bieillo liberta</div>
<div style="text-align: center;">Pu léou sul sol Froncé, li doyssorio lus o.<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">Mais ço qué counpren pas; qué soun cerbel estré,</div>
<div style="text-align: center;">N'o pas pongu sozi, malgré so boulounta;</div>
<div style="text-align: center;">Qu'os tout oquéou discour, qu'oboutissoun o ré</div>
<div style="text-align: center;">Mas o ogri l'espri et o tout rétorda.<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">Bourlio per bien zou diré, sans toutzour li tourna:</div>
<div style="text-align: center;">Qué los proumessoy fatzo siosquessou plo tengudo,</div>
<div style="text-align: center;">Per oquel que doban d'estré lou députa,</div>
<div style="text-align: center;">Nous obio proumétu loy réformo ottendudo.<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">Qué nous obion pas dit, yo bé bint an d'oco?</div>
<div style="text-align: center;">Qué lou poysan biourio de la manno del cel;</div>
<div style="text-align: center;">Qué sério rey sus terro, qué l'atzé d'or bendrio;</div>
<div style="text-align: center;">Qué li monquorio rés, dusco din lou tounbel!<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">Soun espoir, bien souben es portit en fumado!</div>
<div style="text-align: center;">Mais malgré tout oco, ès toutzour résigna.</div>
<div style="text-align: center;">So grando enbitiou: lo terro soménado,</div>
<div style="text-align: center;">Li proumet din l'estiou uno récolto en bla.<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">Lo poulitico et del soun pas fat per s'entendré;</div>
<div style="text-align: center;">Et sé n'obio rés pu per gorni soun gronié</div>
<div style="text-align: center;">Poudrio sorra lu flan et sé pressa lou bentré,</div>
<div style="text-align: center;">Car n'engroyssorio pas déou discour de Jauré.<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">Boudrio pus tan de mou, préférorio déous acté;</div>
<div style="text-align: center;">Li corlio un paou d'ortzen per douna o sus éfon.</div>
<div style="text-align: center;">Qué lou goubernomen, per dès proucéda satzé,</div>
<div style="text-align: center;">Opliquès un inpo, o tout oquéou qué n'on.<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">S'occupoun pas trot d'el; counessoun so possinço,</div>
<div style="text-align: center;">Soun corotari dou, esprouba bien souben,</div>
<div style="text-align: center;">O dounat o la Franço, din dès tzour de démenço,</div>
<div style="text-align: center;">dé los probo d'omour, o may d'otatzomen.<br /><br /></div>
<div style="text-align: center;">Per bien résuma, touto so poulitico,</div>
<div style="text-align: center;">Su dézir, soun espoir et touto so fierta</div>
<div style="text-align: center;">Montène en soun poï lo grando Républico,</div>
<div style="text-align: center;">Qué d'aoutrès pu molin doyssorion escopa.</div>
<br />D'autres poèmas benvolents son sovent dedicaçats a d’amics o a d’escasencas particularas. E se plai a botar en scèna son Perigòrd tant aimat, coma dins Mon poï que fuguèt mes en musica per Jean Darquier, professor de musica al collègi Sent Josèp de Sarlat, organista a la catedrala de Sarlat e compositor de melodias e de peças per pianos. La cançon fuguèt cantada mai que mai dins sa província e quitament juscas a l'Opèra de París per Robert Cousinou, cantaire liric baritòn e poeta. Lo jornal local <em>L'Union Sarladaise</em> publicava sos poèmas.<br /><br />Dins lo discors que Joan de Boisson legiguèt lo 10 de julhet de 1932 a la XXIIIa felibrejada del Bornat del Perigòrd a Sarlat, aprenèm que Leon Grenalha èra membre del Bornat del Peirigòrd. Aquel jorn, sa memòria fuguèt onorada emb la de dos autres poètas sarladeses, Sylvain Cavaillez e Ludovic Sarlat, e una placa pausada sus la faciada de l’Ostal de la Comuna de Sarlat. Vesèm dins lo programa que son poema Los tziboulados (<em>Ol Périgor Négré</em>, p. 27) fuguèt dich a la Cor d’Amor sus una musica de Darquier :<br /><br />
<div style="text-align: center;">Es toumbado oquesté moti,</div>
<div style="text-align: center;">Oqui, sul pa dé mo porto;</div>
<div style="text-align: center;">Lo poouréto, presque morto,</div>
<div style="text-align: center;">Ocobabo d'ogoni!</div>
<div style="text-align: center;">Dé soun el, moytat cluca,</div>
<div style="text-align: center;">Uno grumilho s'escopabo;</div>
<div style="text-align: center;">Pensabo'l niou qu'obio doyssa</div>
<div style="text-align: center;">Per mouri tzu los tziboulados.</div>
<div style="text-align: center;">Lou cat nègré et soun oouséléto,</div>
<div style="text-align: center;">Ol coin del boy, près del toli,</div>
<div style="text-align: center;">Obion siés io prest'ospeli,</div>
<div style="text-align: center;">S'éroun solbat dé lo béléto,</div>
<div style="text-align: center;">Qu'es to missanto péous oousels.</div>
<div style="text-align: center;">Lo fomilleto èro porado</div>
<div style="text-align: center;">Quand tout d'un co tombo d'ol cel</div>
<div style="text-align: center;">Uno terriblo tziboulado!<br /><br /><hr /></div>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">1-Testimoniatge del 20 de julhet de 2019 d'Alòi Chaineux qu'a escritas qualquas paraulas de la cançon </span><span style="font-size: small;"><i>Mon poï, </i></span><span style="font-size: small;">mas </span><span style="color: #000033;"><span style="font-size: small;">li dona un autre títol: </span></span><span style="color: #000033;"><span style="font-size: small;"><i>Tu ma vielha Dordonha</i></span></span><span style="color: #000033;"><span style="font-size: small;">.</span></span></p>
<p><i>2-L'union Sarladaise,</i> 28 de març de 1920.</p>
<p><span style="font-size: small;">3-Librairie E. Carrère, place de la cité, Rodez</span>, <span style="font-size: small;">1892 (imprimerie Jules Bardoux, Villefranche-de-Rouergue).</span></p>
<h2></h2>
<h2><br /><br />Bibliografia de Leon Granalha</h2>
<br /><em>Ol Perigor négré e Qualcos espigos</em>, Poésies patoises de La Pontonnerie du Castelglorieux, Bordeaux, Gounouilhou Libourne, G. Maleville, 1902, 144 paginas.<br /><br /><em>Moun gabelet Moun poï</em>, musica de Jean Darquier, Sarlat, 1908.<br /><br />
<h2 class="western" align="JUSTIFY">Sources</h2>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;">- Una interpretacion enregistrada de </span><span style="color: #000000;"><i>Mon Poï </i></span><span style="color: #000000;">per un grop de musica sarladés </span><span style="color: #000000;"><i>Les pastoureaux du Périgord</i></span><span style="color: #000000;"> (Fin de las annadas 1970).</span></p>
<p align="JUSTIFY">- Necrologia de Leon Grenalha dins lo jornal <i>L'Union Sarladaise del 28 de març de 1920.</i></p>
<p align="JUSTIFY">- Testimoniatge d'Alan Grenalha son reire petit filh de Sarlat, interrogat lo 20 d’agost de 2020.</p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000033;">- Traduccion dels poemas de Leon Grenalha per Sergi Lespinasse et Paulette André.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><i>- Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours</i>, Jean Fourié, Felibrige Edicioun 2009, p. 161.</p>
<p align="JUSTIFY">- <i>Le Bournat, école félibréenne du Périgord</i>, Jean-Claude Dugros, Lo Bornat dau Perigòrd, 2001.</p>
<p align="JUSTIFY"><i>- Lou Bournat</i> (avril/juin 1920, p. 313 et juillet/ sept de 1932, p.376).</p>
<p align="JUSTIFY"><i>- Tres pouetas sarladais</i>, discours de Jean de Boisson, in <i>Le Périgourdin de Bordeaux</i>, 1933.</p>
<p align="JUSTIFY"><i>- Lo païsan poèta</i>, de Serge Lespinasse pour l'A.S.C.O., in <i>L'Essor Sarladais</i> du 13 juin 2014.</p>
<p align="JUSTIFY">- Témoignage écrit (<span style="color: #000033;">20 juillet 2019) </span>d'Eloi<span style="color: #000033;"> Chaineux qui a écrit quelques paroles de la chanson </span><span style="color: #000033;"><i>Mon poï </i></span><span style="color: #000033;">qu'il nomme autrement (</span><span style="color: #000033;"><i>Tu ma vielha Dordonha</i></span><span style="color: #000033;">).</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000033;">- Programme de la félibrée de Sarlat de 1908.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;">- Acte de naissença de Leon Grenalha, Archives de la Dordogne, registre d’état-civil de Carsac.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;">- Signatura de Leon Grenalha sus un exemplari del libre </span><span style="color: #000000;"><i>D'al brès a la toumba<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a></i></span><span style="color: #000000;">, de l'abat Justin Bessou</span><span style="color: #000000;"><sup><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote2anc" href="#sdfootnote2sym">2</a></sup></span><span style="color: #000000;">.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><br /><br /></p>
<div id="sdfootnote1">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><i>Du berceau à la tombe</i></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote2sym" href="#sdfootnote2anc">2</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Librairie E. Carrère, place de la cité, Rodez, 1892 (imprimerie Jules Bardoux, Villefranche-de-Rouergue).</span></p>
</div>
Audivert, Monique Bourgès
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2020-12-07, Blandine Delhaye
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
<img src="https://occitanica.eu/illustrations/CC88x31.png" /><br /><br />Cet article est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution (Audivert, Monique Bourgès RedÒc/LLACS, CIRDOC)- Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
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Vermenouze, Arsène (1850-1910)
Vermenosa, Arsèni (1850-1910)
Commerçant
<p style="text-align: justify;">Arsène Vermenouze est un écrivain du canton d'Aurillac (Haute-Auvergne) d'expression languedocienne et française. Élu majoral du Félibrige en 1900, il est connu comme le "chasseur-poète", composant ses poèmes en parcourant la campagne.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Formes référentielles</h3>
<p>Vermenouze, Arsène</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p>Vermenosa, Arsèni</p>
<p><br />Poe͏̈ta d'Eitrac, Lo</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;">Il est né le 26 septembre 1850 à Vielle, commune d'Ytrac, dans une famille de propriétaires terriens. Son instruction fut partagée entre l'école des Frères à Aurillac pendant 3 ans et les enseignements d'une préceptrice qui lui donna le goût des lettres. Il passa son enfance dans la campagne cantalienne, avec ses grands-parents, sa mère, ses frères et sa sœur. À l'epoque, de nombreuses familles auvergnates complétaient leurs ressources en faisant du commerce en Espagne. C'est ainsi que Vermenouze rejoignit son père à l'âge de 16 ans à Illescas, près de Tolède, où ils tenaient une boutique de vins, épices, tissus et autres marchandises. Il resta plus de quinze ans en "exil" ponctué de retours tous les deux ans. En 1870 il revint quelque temps en France, comme engagé volontaire dans le 4ème régiment de hussards. À son retour définitif d'Espagne, il tint une boutique de liqueurs avec des cousins à Aurillac.<br />Il eut une activité assez soutenue de journaliste et polémiste, devenant avec le temps profondément attaché à des valeurs de foi chrétienne et de patriotisme. Républicain, il était notamment favorable au Ralliement, dans un primier temps, puis à l'Action Française vers la fin de sa vie après des déceptions républicaines. Le Ralliement était une tendance chez les catholiques dans la ligne de l'encyclique <em>Au milieu des sollicitudes</em> (1892) du pape Léon XIII en faveur de la République, à condition d'abandonner les lois sur la laïcization.<br />Il obtint le prix Archon-Desperouses de l'Académie Française (1000 fcs) en 1903 pour son recueil en français Mon Auvergne.<br />Il mourut de maladie le 8 janvier 1910.<br />Quelques années plus tard, son buste fut inauguré dans un parc d'Aurillac, et des rues portent aujourd'hui son nom à Aurillac, Clermont-Ferrand, Riom e Paris.<br />Le chanoine cantalien Jean Mazières (1903-1983) écrivit une thèse très complète et documentée sur la vie et l'œuvre d'Arsène Vermenouze.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Il écrivit tant en français qu'en occitan et d'une manière générale ses textes parurent dans des revues comme <em>L'Avenir du Cantal, l'Indépendant du Cantal, le Moniteur du Cantal, la Croix du Cantal</em> et <em>la Croix cantalienne</em>. Il signait (souvent sous des pseudonymes comme “Jantou” ou “L'Arverne”) des écrits poétiques, satiriques et engagés, qui eurent beaucoup de succès. À partir de 1901 il collabora au Mois littéraire et pittoresque, revue culturelle catholique qui paraissait à Paris.<br />Ses premiers écrits en oc datent de 1879 et furent publiés dans la revue <em>L'Avenir du Cantal</em> d'Auguste Bancharel (1832-1889), écrivain d'oc lui aussi. Un ami et un collaborateur très important dans les activités félibréennes de Vermenouze fut l'abbé Francis Courchinoux (1859-1902).<br />Il fut encouragé à publier et introduit dans le milieu intellectuel parisien par Jean Ajalbert (1863-1947), écrivain et polémiste, né dans une famille d'origine auvergnate.<br />À partir de 1890, il se rapprocha du Félibrige et composa des textes comme le poème « Als felibres, als cigalièrs e als trobaires », ou le manifeste « O touto l'Oubergno » qui appellent les Auvergnats à la défense e à la promotion de la langue, la « lenga d'òc », de concert avec les Gascons et les Provençaux. En 1894 il devint capiscòl de l'Escolo Oubernhato, et l'année suivante il fonda la revue félibréenne <em>Lo Cobreto</em>. En 1900 il fut élu majoral du Félibrige. Il en fut un animateur très actif, au centre des relations avec félibres et érudits dans le Cantal. Il fit pendant près de dix ans des interventions annuelles dans des écoles auvergnates pour parler du Félibrige.<br />En 1908, il collabora à une initiative destinée à réunir les Auvergnats de Paris : la fondation de la Veillée d'Auvergne, association et revue littéraire, en parler auvergnat, dans la ligne de <em>Lo Cobreto</em> qui ne paraissait plus.<br />Recherché pour ses talents d'orateur et surtout de conteur, il anima des veillées renommées et fut sollicité pour plusieurs manifestations régionalistes.<br />Il publia deux recueils en occitan, <em>Flour de Brousso</em> en 1896 et <em>Jous la Cluchado</em> en 1908, récompensés aux Jeux Floraux de Toulouse. Certains poèmes sont inspirés des excursions de l'auteur dans la campagne et de son activité de chasseur ; d'autres mettent en scène la vie de la maisonnée et peint les portraits de personnes de son environnement : famille, domestiques, voisins, etc.<br />Ses premiers écrits occitans se présentaient dans une graphie “phonétique”, adressée au lectorat aurillacois, puis à la suite de son rapprochement avec le Félibrige il adopta avec enthousiasme la graphie mistralienne, et finalement d'autres influences l'amenèrent à remplacer celle-ci par la graphie “étymologique” ou “occitane”. En effet, il avait des relations tout-à-fait amicales avec des gens comme Antonin Perbosc (1861-1944) et Prosper Estieu (1860-1939), instituteurs dans les environs de Toulouse et promoteurs d'une graphie inspirée des Troubadours. Pour achever de le convaincre, l'abbé Raymond Four (1877-1918) d'Aurillac avait pris le parti de la graphie “étymologique”. L'abbé aida Vermenouze pour la publication de <em>Jous la Cluchado</em> et il y fit figurer une transcription de chaque poème dans cette graphie, en regard de la version en graphie “phonétique” et de la traduction en français.</p>
<h2 style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhDgAKAIABALu7u////yH5BAEAAAEALAAAAAAOAAoAAAIajI8Hybbx4oOuqgTynJd6bGlWg3DkJzoaUAAAOw=='); color: #626262;">Bilbliographie de l'auteur</h2>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Flour de Brousso</em>, Imprimerie Moderne, Aurillac, 1896. Voir la ressource en ligne sur le site du Cieldoc</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>En Plein Vent</em>, Stock, Paris, 1900.</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Mon Auvergne</em>, Plon, Paris, [s.d.].</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Jous la Cluchado</em>, Imprimerie Moderne, Aurillac, 1908. Voir la ressource en ligne sur Occitanica</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Dernières Veillées</em>, Revue des Poètes, Paris, 1911.</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Revue Lo Cobreto</em>. Voir les numéros disponibles en lignes sur Occitanica</p>
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<p style="text-align: justify;">Arsène Vermenouze es un escrivan del canton d'Orlhac (Naut Auvèrnhe) d'expression lengadociana e francesa. Elegit majoral del Felibritge en 1900, es conegut coma lo "caçaire-poèta", compausant sos poèmas en percorrent lo campèstre.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3>Forma referenciala </h3>
<p>Vermenouze, Arsène </p>
<h3>Autres formas conegudas </h3>
<p>Vermenosa, Arsèni</p>
<p>Poe͏̈ta d'Eitrac, Lo</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify;">Nasquèt lo 26 de setembre de 1850 a Vielha d'Eitrac dins una familha de proprietaris terrians. Son instruccion foguèt partatjada entre l'escòla dels Fraires a Orlhac pendent 3 ans e una preceptritz que li donèt lo gost de las letras. Passèt son enfància dins lo campèstre cantalés, amb sos grands, sa maire, sos fraires e sa sòrre. A l'epòca, mantuna familha auvernhata completava sas ressorsas en fasent de comèrci en Espanha. Es atal que Vermenouze rejonhèt son paire a l'atge de 16 ans a Illescas, pròche Toledo, ont tenián una botiga de vins, espècias, teissuts e autras merças. Demorèt mai de quinze ans en "exili", ponctuat de retorns cada dos ans. En 1870 tornèt un temps en França, engatjat volontari dins lo 4en regiment de hussards. A son retorn definitiu d'Espanha, tenguèt un negòci de liquors amb de cosins sieus a Orlhac.</p>
<p style="text-align: justify;">Aguèt una activitat pro sostenguda de jornalista e polemista, venent amb lo temps prigondament estacat a de valors de fe crestiana e de patriotisme. Republican, èra notament favorable al Ralligament, dins un primièr temps, puèi a l'Accion Francesa a la fin de sa vida aprèp de decepcions republicanas. Lo Ralligament èra una tendéncia a cò dels catolics dins la linha de l'enciclica Au milieu des sollicitudes (1892) del papa Leon XIII en favor de la Republica, a condicion d'abandonar las leis sus la laïcizacion.</p>
<p style="text-align: justify;">Obtenguèt lo prèmi Archon-Desperouses de l'Académia Francesa (1000 fcs) en 1903 per son recuèlh en francés Mon Auvergne.</p>
<p>Moriguèt de malautiá lo 8 de genièr de 1910.</p>
<p style="text-align: justify;">D'unas annadas puèi, son bust foguèt inaugurat dins un pargue d'Orlhac, e d'unas carrièras pòrtan son nom a Orlhac, Clarmont, Riom e París.</p>
<p style="text-align: justify;">Lo canonge cantalés Jean Mazières (1903-1983) escriguèt una tèsi fòrt completa e documentada sus la vida e l'òbra d'Arsène Vermenouze.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Escriguèt tant en francés coma en occitan e d'un biais general sos tèxtes pareguèron dins de revistas coma <em>L'Avenir du Cantal, l'Indépendant du Cantal, lo Moniteur du Cantal, la Croix du Cantal</em> e <em>la Croix cantalienne</em>. Signava (sovent jos de pseudonims coma “Jantou” o “L'Arverne”) d'escriches poetics, satirics e engajats, qu'aguèron fòrça succès. A partir de 1901 collaborèt al Mois littéraire et pittoresque, revista culturala catolica que pareissiá a París.</p>
<p style="text-align: justify;">Sos primièrs escriches en òc datan de 1879 e foguèron publicats dins la revista <em>L'Avenir du Cantal</em> d'Auguste Bancharel (1832-1889), escrivan d'òc el tanben. Un amic e un collaborator fòrça important dins las activitats felibrencas de Vermenouze foguèt l'abat Francis Courchinoux (1859-1902).</p>
<p style="text-align: justify;">Foguèt encoratjat a publicar e introdusit dins lo mitan intellectual parisenc per Jean Ajalbert (1863-1947), escrivan e polemista, nascut dins una familha d'origina auvernhata.</p>
<p style="text-align: justify;">A partir de 1890, se raprochèt del Felibritge e compausèt de tèxtes coma lo poèma « Als felibres, als cigalièrs e als trobaires », o lo manifest « O touto l'Oubergno » qu'apèlan los Auvernhats a la defensa e a la promocion de la lenga, la « lenga d'òc », de concèrt amb los Gascons e los Provençals. En 1894 venguèt capiscòl de l'Escolo Oubernhato, l'annada seguenta fondèt la revista felibrenca <em>Lo Cobreto</em>. En 1900 foguèt elegit majoral del Felibritge. Foguèt un animator fòrça actiu del Felibritge, al centre de las relacions amb felibres e erudits dins lo Cantal. Faguèt pendent gaireben un decenni d'intervencions annadièras dins d'escòlas auvernhatas per parlar del Felibritge.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1908, collaborèt a una iniciativa destinada a acampar los Auvernhats de París : la fondacion de la Veillée d'Auvergne, associacion e revista literària, en parlar auvernhat, dins la dralha de <em>Lo Cobreto</em> que pareissiá pas mai.</p>
<p style="text-align: justify;">Recercat per sos talents d'orator e subretot de contaire, animèt de velhadas famosas e foguèt sollicitat dins mantuna manifestacion regionalista.</p>
<p style="text-align: justify;">Publiquèt dos recuèlhs en occitan, <em>Flour de Brousso</em> en 1896 e <em>Jous la Cluchado</em> en 1908, recompensats als Jòcs Florals de Tolosa. D'unes poèmas son inspirats de las escapadas de l'autor dins lo campèstre e de son activitat de caçaire ; d'autres meton en scèna la vida de l'ostalada e pintra los retraches de personatges de son environa : familha, domestics, vesins, etc.</p>
<p style="text-align: justify;">Sos primièrs escriches occitans èran dins una grafia “fonetica”, adreçada al lectorat orlhagués, puèi a la seguida de son raprochament amb lo Felibritge adoptèt amb entosiasme la grafia mistralenca, e fin finala d'autras influéncias lo menèron a remplaçar aquesta per la grafia “etimologica” o “occitana”. En efièch, aviá de relacions pro amicalas amb de mond coma Antonin Perbosc (1861-1944) e Prosper Estieu (1860-1939), institutors dins lo ròdol de Tolosa e promotors d'una grafia inspirada dels Trobadors. Per acabar de lo convéncer, l'abat Raymond Four (1877-1918) d'Orlhac aviá pres lo partit de la grafia “etimologica”. L'abat ajudèt Vermenouze per la publicacion de <em>Jous la Cluchado</em> e i faguèt figurar una transcripcion de cada poèma dins aquesta grafia, en regard de la version en grafia “fonetica” e de la traduccion en francés.</p>
<h2>Bibliografia de l'autor</h2>
<p><em>Flour de Brousso</em>, Imprimerie Moderne, Aurillac, 1896. Voir la ressource en ligne sur le site du Cieldoc</p>
<p><em>En Plein Vent</em>, Stock, Paris, 1900.</p>
<p><em>Mon Auvergne</em>, Plon, Paris, [s.d.].</p>
<p><em>Jous la Cluchado</em>, Imprimerie Moderne, Aurillac, 1908. Voir la ressource en ligne sur Occitanica</p>
<p><em>Dernières Veillées</em>, Revue des Poètes, Paris, 1911.</p>
<p><em>Revue Lo Cobreto</em>. Voir les numéros disponibles en lignes sur Occitanica</p>
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Eyraud, Noémie
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2019-12-03, Blandine Delhaye
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Roux, Joseph (1834-1905)
Roux, Joseph (1834-1905)
Clerc ; ecclésiastique
<p style="text-align: justify;">Joseph Roux est un prêtre du canton de Tulle, en Corrèze. Il est connu avant tout comme l'auteur d'un recueil en français, <em>Pensées</em>, qui l'a rendu célèbre en France et à l'étranger. Il se consacre ensuite à la renaissance limousine en participant activement au Félibrige. Ses œuvres principales en occitan sont la <em>Chansou Lemouzina</em> et la <em>Grammaire Limousine</em>.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Formes référentielles </h3>
<p>Roux, Joseph (1834-1905)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;">Joseph Roux est né le 19 avril 1834 à Tulle, dernier venu d'une fratrie nombreuse, fils d'un cordonnier plutôt aisé.</p>
<p style="text-align: justify;">Destiné tôt au clergé, il commence son parcours d'écolier chez les Frères de Tulle, puis il passe au Petit Séminaire de Servières-le-Château, au Collège de Tulle, au Petit Séminaire de Brive et enfin au Grand Séminaire de Tulle.</p>
<p style="text-align: justify;">Il présente « un goût profond pour les auteurs classiques et pour le latin », selon les mots de Joseph Nouaillac<sup>1</sup>.</p>
<p style="text-align: justify;">Il est ordonné prêtre en 1858. Il est professeur au Petit Séminaire de Brive pendant quelque temps mais la situation ne lui convient pas et il obtient le poste de vicaire à Varetz. Il écrit ses <em>Hymnes et Poésies en l'Honneur de la Vierge Marie</em> (publiés en 1865). En 1864 il est nommé à Saint-Sylvain, localité qui ne lui agrée pas mais où il lui faudra pourtant rester douze longues années dans l'isolement. L'endroit est décrit par Nouaillac comme un fond de vallée encaissée, austère et sombre. Il se met à remplir des cahiers de pensées et maximes qui feront l'objet d'une brochure en 1866 sous le titre <em>Pensées (maximes, études, images)</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1870, pour se sortir de Saint-Sylvain, il accepte un poste de précepteur en Normandie, qu'il lui faut laisser au bout de quelques mois à cause de la guerre.</p>
<p style="text-align: justify;">Il revient à Saint-Sylvain jusqu'en 1876, date à laquelle il obtient enfin une autre place de prêtre à Saint-Hilaire-Peyrou. C'est durant ces années qu'il commence à se consacrer sérieusement à des études sur la langue et à sa production littéraire en occitan.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1885, les <em>Pensées</em> sont publiées à Paris. C'est Paul Mariéton<sup>2</sup> qui, dans un premier temps, fait paraître les pensées et maximes dans la <em>Revue Lyonnaise</em> (entre autres) et devant le succès, entreprend une sélection qui sera publiée en recueil chez Lemerre. La renommée de Roux ne se fait pas attendre dans le milieu intellectuel français et international, globalement plutôt bienveillant. Des noms comme Ernest Renan (1823-1892, homme de lettres), Francisque Sarcey (1827-1899, critique et journaliste), Elme Caro (1826-1887, philosophe et critique littéraire), Félicien Champsaur (1858-1934, journaliste) ou Jules Lemaître (1853-1914, critique et écrivain) ont signé des conférences et articles sur le recueil et sur son auteur. Les <em>Pensées</em> furent traduites en anglais et étudiées en Allemagne. Un Prix Montyon de 1500 francs lui est remis en 1886 par l'Académie Française. Un "bémol", toutefois : le chapitre sur les paysans est jugé trop sévère, dans le milieu "bien-pensant", de la part d'un homme de Dieu. Pour certains commentateurs, il révèle plutôt une vision réaliste et lucide pas si dédaigneuse.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1886 il est nommé chanoine de Tulle. Sa volonté de devenir évêque ne sera jamais satisfaite.</p>
<p style="text-align: justify;">Les <em>Nouvelles Pensées</em>, constituées en substance de ce que Mariéton n'avait pas sélectionné pour le premier recueil, paraissent en 1887, et leur réception plutôt négative a un goût amer pour Roux qui s'investit toujours plus dans les activités félibréennes.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1897 il obtient la croix de la Légion d'Honneur.</p>
<p style="text-align: justify;">Il meurt de maladie (grippe ou bronchopneumonie), à Tulle, le 4 février 1905.</p>
<p style="text-align: justify;">Une plaque commémorative a été posée sur sa maison. Un médaillon façonné par la sculptrice et graveuse Geneviève Granger-Chanlaine (1877-1967) a été inauguré en 1934. Quelques années avant sa mort, son portrait a été peint par les sœurs Cécile et Marie Desliens (artistes peintres, respectivement 1853-1937 et 1856-1938) et exposé au Salon de 1901 de la <em>Société Nationale des Beaux-Arts</em> à Paris<sup>3</sup>.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans son article « Histoire d'un curé de campagne », Jean Nesmy<sup>4</sup> évoque le climat maussade et l'environnement triste qui auraient fait de Roux un enfant puis un homme grave, sérieux. L'abbé est généralement décrit comme un homme imposant, haut, large d'épaules, au regard clair et la voix puissante. Ses ambitions et son franc-parler, ainsi que sa notoriété, ne sont pas du goût de tout le monde et il en souffrira toute sa vie.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Il connaît la langue depuis toujours, il connaît aussi les proverbes et les légendes du pays, entendus dans la rue et dans la campagne, pendant son enfance comme pendant sa carrière de prêtre. Il s'essaie de bonne heure à la versification en français, en occitan mais aussi en latin et toute sa vie durant il ressent le besoin d'écrire. C'est ainsi qu'en 1874, il présente à l'occasion du Vème centenaire de la mort de Pétrarque à Avignon un sonnet en occitan qui sera couronné. Il rencontre alors Mistral, Roumanille, Aubanel et d'autres félibres qui l'encouragent à continuer. En 1976 il est élu Majoral du Félibrige (« Cigale du Limousin »). Il participe aux fêtes latines de Montpellier en 1878.</p>
<p style="text-align: justify;">Depuis les années 1870, Joseph Roux est largement publié dans les revues locales de Corrèze, mais pas seulement, et ses écrits en français et en occitan sont connus des lecteurs de la <em>Revue des Langues Romanes</em>, la <em>Revue Lyonnaise</em>, la <em>Revue du Monde Latin</em>, la <em>Revue félibréenne</em>, la <em>Gazette d'Augsbourg</em> et d'autres encore. Dans la <em>Revue des Langues Romanes</em>, ont été publiés entre autres les premiers épisodes de son « épopée », la <em>Chansou Lemouzina</em>, qui seront récompensés en 1882 du rameau vert de laurier à Montpellier.</p>
<p style="text-align: justify;">La <em>Chansou Lemouzina</em>, publiée en 1889, est composée de vingt-quatre poèmes lyriques, chacun peignant un épisode de l'histoire ou du légendaire du bas-Limousin depuis le Vème jusqu'au XIXème siècle (à noter que l'héroïne de « Marguerite Chastang » est sa propre mère). Les félibres limousins n'hésitent pas à comparer Roux à Mistral, et la <em>Chansou à Mirèïo</em> ou <em>Calendal</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">L'abbé recevra plusieurs autres récompenses au cours de sa carrière, aux Jeux Floraux d'Avignon, Apt, Forcalquier ou encore au concours de la Société Archéologique de Béziers (médaille d'argent en 1877 et en 1878).</p>
<p style="text-align: justify;">Sa littérature compte aussi des poèmes, des fables, une série de Rustiques (textes en français qui mettent en scène les usages populaires et les croyances du Limousin) pour la plupart publiés dans la presse ou restés manuscrits. On peut ajouter des énigmes et proverbes collectés et publiés.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1893 il participe à la création de l'École Limousine à Brive et il en devient le <em>capiscòl</em>. La société parisienne la <em>Ruche Corrézienne</em> vient d'être créée aussi et ses membres sont en relation étroite avec les félibres de la province. Roux collabore à la revue <em>Lemouzi</em>, organe de l'école. D'autres écoles naissent dans les villes alentours et forment une fédération d'écoles limousines dont Roux sera le <em>chaptal</em>. La Sainte-Estelle de 1895 est organisée à Brive. Joseph Roux, admiré pour son esprit combatif, sert de figure tutélaire à la renaissance limousine portée par un groupe de félibres enthousiastes. On peut citer entre autres Sernin Santy (1850-1906), un des fondateurs du Félibrige limousin et de la revue ; Johannès Plantadis (1864-1922), historien et ethnologue, animateur de la Ruche Corrézienne à Paris ; Marguerite Genès (1868-1955), institutrice et poétesse ; Eusèbe Bombal (1827-1915), érudit, archéologue et écrivain ; plus récemment Robert Joudoux (1939-2016), homme de lettres, directeur de <em>Lemouzi</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">L'abbé s'est investi de bonne heure dans ce qu'il considérait comme un travail d'épuration de la langue nécessaire après des siècles de dégâts causés par l'influence du français, tant dans la graphie que dans le vocabulaire. Il étudie des textes anciens et en particulier les textes des troubadours, en raison d'une origine limousine historique prêtée aux premiers troubadours. Il collecte aussi de la matière dans le parler de ses contemporains : proverbes, énigmes (« sourcelages » selon son mot), légendes et autres. À partir de ses observations, il reconstitue une graphie inspirée de celle des textes médiévaux et s'efforce de retirer tout emprunt au français.</p>
<p style="text-align: justify;">Cette tâche donne lieu d'une part à une <em>Grammaire Limousine</em>, qui paraît d'abord par morceaux dans la revue <em>Lemouz</em>i avant de faire l'objet d'une édition en 1895, et à un dictionnaire de l'ambition du <em>Trésor du Félibrige</em>, la <em>Lengua d'Aur</em>, resté à l'état de manuscrit. Dans une lettre à Plantadis datée du 21 février 1905<sup>5</sup>, Mistral témoigne de sa reconnaissance à Roux, pour le prêt de son manuscrit comme contribution au <em>Trésor</em>. Certains commentateurs du travail de Roux le voient comme un précurseur, avec Auguste Fourès (1848-1891) et même Mistral, de la graphie élaborée par Antonin Perbosc (1861-1944) et Prosper Estieu (1860-1939). L'abbé Joseph Salvat (1889-1972) dit : « Ce que Mistral avait entrevu, ce que Roux avait entrepris, Estieu et Perbosc, nos maîtres de l'Escola Occitana, l'ont réalisé »<sup>6</sup>. Mais une telle entreprise ne peut pas faire l'unanimité, et Nesmy évoque les détracteurs accusant l'abbé de créer une langue littéraire et fictive, que le peuple ne pourra pas lire ni comprendre. Le Félibrige limousin soutient l'abbé dans sa démarche, les détracteurs sont probablement plutôt des limousins extérieurs au Félibrige, ou éventuellement des gens, félibres ou non, étrangers au Limousin. La graphie dite mistralienne a fait son chemin et est très populaire dans l'espace occitan, adaptée ici et là dans son application. Cependant l'abbé Roux est aujourd'hui retenu comme un des acteurs de la construction graphique de l'occitan.</p>
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<p>1-« Joseph Roux et la renaissance limousine », Lemouzi, 1905, p. 75. Joseph Nouaillac (1880-1947) fut professeur et historien spécialiste du Limousin.<br />2-Paul Mariéton (1862-1911), poète, félibre, fondateur de la Revue Félibréenne.<br />3-<em>L'Intransigeant</em>, 22 avril 1901, pp. 1 e 3.<br />4-<em>La Revue hebdomadaire</em>, 1905, n°27, pp. 167-195. Jean Nesmy est le pseudonyme de Henry Surchamp (1876-1959), écrivain régionaliste.<br />5-Reproduite dans <em>Lemouzi</em>, 1905, p. 102.<br />6-<em>Lo Gai Saber,</em> numéro spécial, avril 1934, n°114, p. 379.</p>
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<p style="text-align: justify;">Joseph Roux es un clèrgue del canton de Tula, en Corrèsa. Es conegut primièr coma l'autor d'un recuèlh en francés, Pensées, que l'a rendut famós en França e a l'estrangièr. Se consacra puèi a la renaissença lemosina en participant activament al Felibritge. Sas òbras màgers en occitan son la Chansou Lemouzina e la Grammaire Limousine.</p>
<h2>Identitat </h2>
<h3>Formas referencialas </h3>
<p>Roux, Joseph (1834-1905)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify;">Joseph Roux es nascut lo 19 d'abril de 1834 a Tula, darrièr vengut d'una frairia nombrosa, filh d'un sabatièr puslèu aisat.</p>
<p style="text-align: justify;">Destinat d'ora al clergat, comença son percors d'escolan en cò dels Fraires de Tula, puèi passa al Pichon Seminari de Serviera, al Collègi de Tula, al Pichon Seminari de Briva e enfin al Grand Seminari de Tula.</p>
<p style="text-align: justify;">Presenta « un gost prigond per los autors classics e per lo latin », segon los mots de Joseph Nouaillac<sup>1</sup>.</p>
<p style="text-align: justify;">Es ordonat prèire en 1858. Fa lo professor al Pichon Seminari de Briva pendent un temps mas la situacion li conven pas e obten la posicion de vicari a Vares. Escriu sos <em>Hymnes et Poésies en l'Honneur de la Vierge Marie</em> (publicats en 1865). En 1864 es mandat coma prèire a Sent Silvan, localitat que li sembla pas tròp gaujosa mas ont li caldrà demorar dotze longas annadas dins l'isolament. L'endrech es descrich per Nouaillac coma un fond de valada encaissat, austèr e sorn. Comença d'emplenar de quasèrns de pensadas e maximas que faràn l'objècte d'una brocadura en 1866 jos lo títol <em>Pensées (maximes, études, images).</em></p>
<p style="text-align: justify;">En 1870, per se sortir de Sent Silvan, accepta un pòste de preceptor en Normandia, que li cal quitar al cap d'unes meses per causa de la guèrra.</p>
<p style="text-align: justify;">Torna a Sent Silvan fins a 1876, data a la quala obten enfin una autra plaça de prèire a Sent Alari Peiros. Es dins aquelas annadas que comença de se consacrar seriosament a d'estudis sus la lenga e a sa produccion literària en occitan.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1885, las <em>Pensées</em> son publicadas a París. Es Paul Mariéton<sup>2</sup> que, dins un primièr temps, fa paréisser las pensadas e maximas dins la <em>Revue Lyonnaise</em> (entre autre) e davant lo succès, entrepren una seleccion publicada en recuèlh a cò de Lemerre. La renommada de Roux se fa pas esperar dins lo mitan intellectual francés e internacional, globalament puslèu benvolent. De noms coma Ernest Renan (1823-1892, òme de letras), Francisque Sarcey (1827-1899, critic e jornalista), Elme Caro (1826-1887, filosòf e critic literari), Félicien Champsaur (1858-1934, jornalista) o Jules Lemaître (1853-1914, critic e escrivan) an signat conferéncias e articles sul recuèlh e sus son autor. Las <em>Pensées</em> foguèron traduchas en anglés e estudiadas en Alemanha. Un Prèmi Montyon de 1500 francs li es remés en 1886 per l'Académia Francesa. Un "bemòl", pasmens : lo capítol suls païsans es jutjat tròp sevèr, dins lo mitan "ben-pensant", de la part d'un òme de Dieu. Per d'unes comentators, revèla puslèu una vision realista e lucida pas tant desdenhosa.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1886 es nommat canonge de Tula. Sa volontat de venir evesque serà pas jamai satisfacha.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Las Nouvelles Pensées</em>, constituïdas en substància de çò que Mariéton aviá daissat de caire per lo primièr recuèlh, pareisson en 1887, e lor recepcion puslèu negativa a un gost amar per Roux que s'investís que mai dins las activitats felibrencas.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1897 obten la crotz de la Legion d'Onor.</p>
<p style="text-align: justify;">Morís de malautiá (gripa o broncho-pneumonia), a Tula, lo 4 de febrièr de 1905.</p>
<p style="text-align: justify;">Una placa comemorativa es estada pausada sus son ostal. Un medalhon fargat per l'escultora e gravaira Geneviève Granger-Chanlaine (1877-1967) es estat inaugurat en 1934. Qualques annadas abans sa mòrt, son retrach es pintrat per las sòrres Cécile e Marie Desliens (artistas pintras, respectivament 1853-1937 e 1856-1938) e expasaut al Salon de 1901 de la <em>Société Nationale des Beaux-Arts</em> a París<sup>3</sup>.</p>
<p style="text-align: justify;">Dins son article « Histoire d'un curé de campagne », Jean Nesmy<sup>4</sup> evòca lo climat sorn e l'environament triste qu'aurián fach de Roux un enfant puèi un òme grèu, seriós. L'abat es generalament descrich coma un òme impausant, naut, larg d'espatlas, de l'agach clar e de la votz fòrta. Sas ambicions amb son franc-parlar, tal coma sa notorietat, son pas del gost de tot lo mond e se ne ressentirà tota sa vida.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Coneis la lenga dempuèi totjorn, coneis tanben los provèrbis e las legendas del canton, ausits dins la carrièra e dins lo campèstre, pendent son enfància coma pendent sa carrièra de prèire. S'assaja d'ora a la versificacion en francés, en occitan emai en latin e tota sa vida durant sentís lo besonh d'escriure. Es aital qu'en 1874, presenta a l'escasença del Ven centenari de la mòrt de Petrarca a Avinhon un sonet en occitan que serà coronat. Rescontra alara Mistral, Roumanille, Aubanel e d'autres felibres que l'encoratjan a contunhar. En 1976 es elegit Majoral del Felibritge (« Cigala del Lemosin »). Participa a las fèstas latinas de Montpelhièr en 1878.</p>
<p style="text-align: justify;">Dempuèi las annadas 1870, Joseph Roux es largament publicat dins las revistas localas de Corresa, mas pas solament, e sos escriches en francés e en occitan son coneguts dels legeires de revistas coma la <em>Revue des Langues Romanes</em>, la <em>Revue Lyonnaise</em>, la <em>Revue du Monde Latin</em>, la <em>Revue félibréenne</em>, la <em>Gazette d'Augsbourg</em> e d'autras encara. Dins la <em>Revue des Langues Romanes</em>, son estats publicats entre autres los primièrs episòdis de son « epopèa », la <em>Chansou Lemouzina</em>, que seràn recompensats en 1882 del ramèl vèrd de laurèl a Montpelhièr.</p>
<p style="text-align: justify;">La <em>Chansou Lemouzina</em>, publicada en 1889, es compausada de vint-e-quatre poèmas lirics que cadun pintra un episòdi de l'istòria o del legendari del bas Lemosin dempuèi lo sègle V fins al sègle XIX (de notar que l'eroïna de « Marguerite Chastang » es sa pròpria maire). Los felibres lemosins esiton pas a comparar Roux a Mistral, e la <em>Chansou a Mirèïo o Calendal</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">L'abat reçauprà mantuna autra recompensa al cors de sa carrièra, als Jòcs Florals d'Avinhon, Ate, Forcauquier o encara al concors de la Societat Arqueologica de Besièrs (medalha d'argent en 1877 e en 1878).</p>
<p style="text-align: justify;">Sa literatura compta encara de poèmas, de faulas, una seria de <em>Rustiques</em> (tèxtes en francés que meton en scèna los usatges populars e las cresenças del Lemosin) per la màger part publicats dins la premsa o demorats manescriches. Se pòdon apondre d'enigmas e provèrbis collectats e publicats.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1893 participa a la creacion de l'Escòla Lemosina a Briva e ne ven lo capiscòl. La societat parisenca la <em>Ruche Corrézienne</em> ven de se crear tanben e sos sòcis son en relacion estrecha amb los felibres de la província. Roux collabòra a la revista Lemouzi, organ de l'escòla. D'autras escòlas nàisson dins las vilas a l'entorn e fòrman una federacion d'escòlas lemosinas que Roux ne serà lo chaptal. La Santa Estela de 1895 s'organiza a Briva. Joseph Roux, admirat per son esperit combatedor, servís de figura tutelària a la renaissença lemosina portada per un grop de felibres entosiastes. Se pòdon nommar entre autres Sernin Santy (1850-1906), un dels fondators del felibritge lemosin e de la revista ; Johannès Plantadis (1864-1922), istorian e etnològ, animator de la <em>Ruche Corrézienne</em> a París ; Marguerite Genès (1868-1955), institutritz e poetessa ; Eusèbe Bombal (1827-1915), erudit, arqueològ e escrivan ; mai recentament Robert Joudoux (1939-2016), òme de letras, director de <em>Lemouzi</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">L'abat s'es investit d'ora dins çò que considerava coma un trabalh d'epuracion de la lenga necessari aprèp de sègles de degalhs causats per l'influéncia del francés, tant dins la grafia coma dins lo vocabulari. Estúdia de tèxtes ancians e en particular los tèxtes dels trobadors, pr'amor d'una origina lemosina istorica prestada als primièrs trobadors. Collècta tanben de matèria dins lo parlar de sos contemporanèus, provèrbis, enigmas (« sourcelages » segon son mot), legendas e autres. A partir de sas observacions, torna bastir una grafia inspirada de la dels tèxtes medievals e s'esfòrça de levar tot manlèu al francés.</p>
<p style="text-align: justify;">Aquela tasca dona luòc d'una part a una <em>Grammaire Limousine</em>, que pareis primièr per tròces dins la revista Lemouzi abans de far l'objècte d'una edicion en 1895, e a un diccionari de l'ambicion del <em>Tresor dóu Felibrige</em>, la Lengua d'Aur, demorat a l'estat de manescrich. Dins una letra a Plantadis datada del 21 de febrièr de 1905<sup>5</sup>, Mistral testimònia de sa reconeissença a Roux, per lo prèst de son manescrich coma contribucion al <em>Tresor</em>. D'unes comentators del trabalh de Roux lo veson coma un precursor, amb Auguste Fourès (1848-1891) emai amb Mistral, de la grafia elaborada per Antonin Perbosc (1861-1944) e Prosper Estieu (1860-1939). L'abat Joseph Salvat (1889-1972) ditz : « Çò que Mistral aviá entrevist, çò que Roux aviá entrepres, Estieu e Perbosc, nòstres mèstres de l'Escola Occitana, l'an realizat »<sup>6</sup>. Mas una tala entrepresa pòt pas far l'unanimitat, e Nesmy evòca los detractors acusant l'abat de crear una lenga literària e fictiva, que lo pòble poirà pas legir e comprene. Lo Felibritge lemosin sosten l'abat dins sa demarcha, los detractors son probablament puslèu de lemosins fòra lo Felibritge, o eventualament de mond, felibres o pas, fòra Lemosin. La grafia dicha mistralenca a fach son camin e es plan populara dins l'espaci occitan, adaptada d'aicí d'alai dins son aplicacion. Pasmens l'abat Roux es encara a l'ora d'ara retengut coma un dels actors de la construccion grafica de l'occitan.</p>
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<p>1-« Joseph Roux et la renaissance limousine », <em>Lemouzi,</em> 1905, p. 75. Joseph Nouaillac (1880-1947) foguèt professor e istorian especialista del Lemosin.<br />2-Paul Mariéton (1862-1911), poèta, felibre, fondator de la Revue Félibréenne.<br />3-<em>L'Intransigeant</em>, 22 d'abril de 1901, pp. 1 e 3.<br />4-<em>La Revue hebdomadaire</em>, 1905, n°27, pp. 167-195. Jean Nesmy es lo pseudonim de Henry Surchamp (1876-1959), escrivan regionalista.<br />5-Reproducha dins <em>Lemouzi</em>, 1905, p. 102.<br />6-<em>Lo Gai Saber</em>, numero especial, abril de 1934, n°114, p. 379.</p>
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<h2>Bibliografia de l'autor</h2>
<h3>Monografias :</h3>
<p>- <em>Hymnes et poèmes en l'honneur de la Vierge Marie</em>, Putois-Cretté, Paris, 1865.</p>
<p>- <em>Pensées (maximes, études, idées)</em>, 1866.</p>
<p>- <em>Sourcelages lemouzis : Énigmes limousines, Maisonneuve</em>, Paris, 1877.</p>
<p>- <em>Proverbes bas-lemouzis</em>, E. Karras, Halle, 1883. <a href="https://occitanica.eu/items/show/3135" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica.</a></p>
<p>- <em>Pensées</em>, A. Lemerre, Paris, 1885.</p>
<p>- <em>Nouvelles Pensées</em>, A. Lemerre, Paris, 1887.</p>
<p>- <em>La Chansou Lemouzina</em>, A. Picard, Tulle, 1889.</p>
<p>- <em>Grammaire Limousine</em>, Lemouzi, Brive, 1895.</p>
<h3>Manescriches :</h3>
<p>- <em>Fablas tulencas</em>, manescriches de la <em>Société des Langues Romanes</em> conservats a la Bibliotèca Interuniversitària de Montpelhièr, H 672-01. <a href="https://occitanica.eu/items/show/20058" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica.</a></p>
<p>- <em>Lou Grand Flourege</em>, sonet, manescriches de la <em>Société des Langues Romanes</em> conservats a la Bibliotèca Interuniversitària de Montpelhièr, H 672-02. <a href="https://occitanica.eu/items/show/20059" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica.</a></p>
<p>- Transcripcion d'un tèxt del sègle XV, extrach de l'ancian fons de la Catedrala de Tula. Manescriches de la <em>Société des Langues Romanes</em> conservats a la Bibliotèca Interuniversitària de Montpelhièr, H637-01. <a href="https://occitanica.eu/items/show/11330" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica.</a></p>
<p>- Fons Joseph Roux (10 F) dels Archius Departamentals de Corresa, que conten entre autre lo diccionari del bas-lemosin en mantun volum <em>La Lengua d'Aur</em>. <a href="http://www.archives.cg19.fr/recherche/serie/id/571" target="_blank" rel="noopener">Véser l'inventari numeric sul site dels archius.</a></p>
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Eyraud, Noémie
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2019-12-02
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Eynaudi, Jules (1871-1948)
Eynaudi, Jules (1871-1948)
Bibliothécaire
<p style="text-align: justify;">Jules Eynaudi est un félibre niçois, fondateur de l'Armanac Nissart, auteur de pièces de théâtre et d'un dictionnaire au caractère encyclopédique.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Formes référentielles</h3>
<p>Eynaudi, Jules (1871-1948)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;">Jules Eynaudi est né le 6 mai 1871 dans le centre de Nice, la Vieille Ville. Il était le fils d'un tailleur lettré venu de Savillan, en Italie, et sa mère était du Comté de Nice. Le niçois se parlait naturellement autour de lui, dans la famille et avec les amis. Il entra comme typographe à l'imprimerie l'<em>Éclaireur du Littoral</em> à l'âge de quatorze ans. Il fit son service militaire en Corse et fut mobilisé pendant la guerre de 14.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1907, Eynaudi fut employé comme auxilliaire à la Bibliothèque Municipale de Nice.</p>
<p style="text-align: justify;">Louis Cappatti (1886-1966), ami et collaborateur d'Eynaudi, décrit un homme "petit, élancé et vif, quoique badaud et d'une apparente nonchalance déhanchée, pipe aux lèvres, le feutre mou sur une oreille, l'ample lavallière nouée sous le menton, [...]" (CAPPATTI, 1937). Il semble qu'Eynaudi ait été un enfant puis un homme discret et modeste, ayant le goût du travail et de l'étude.</p>
<p style="text-align: justify;">Il mourut à Nice en 1948.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Au moment où Eynaudi s'intéressait aux lettres et au particularisme de sa ville natale, le bassin niçois était traversé de conflits idéologiques territoriaux, toujours vifs après le rattachement de Nice à la France. Le rapport avec l'aire provençale en particulier se manifestait principalement dans une conception de voisinage, sans plus. Toutefois, des personnalités comme Joseph-Rosalinde Rancher (1785-1843), poète niçois d'expression occitane, avaient ouvert la voie du rapprochement avec les Provençaux, en particulier autour de la question de la langue.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1879, Antoine-Léandre Sardou (1803-1894, enseignant et érudit, niçois d'adoption mais provençal d'origine) fonda l'<em>Escòla de Bellanda</em>, avec Jean-Baptiste Calvino. La nouvelle école félibréenne s'occupa prioritairement de questions linguistiques : grammaire, lexique et réforme orthographique. Le niçois était alors généralement écrit sur le modèle orthographique italien. Sardou et Calvino recommandèrent la graphie mistralienne, adaptée aux particularités du niçois. L'école ne passa pas le cap du XIXème siècle et il fallut attendre 1927 pour voir naître une nouvelle école félibréenne, le <em>Cairèu</em>. Toutefois, une première pierre était posée qui permit à Eynaudi de continuer l'entreprise de renaissance niçoise en collaboration avec le Félibrige. Il devint mainteneur en 1902.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1903, il fonda l'<em>Armanac Niçart</em>, graphié <em>Armanac Nissart</em> à partir de 1928. La même année, il fut l'un des fondateurs principaux de l'Académie Rancher, qui devint en 1922 <em>Lu Amic de Rancher</em>. L'objectif de l'association n'était pas très différent de celui des écoles et revues félibréennes, et plus largement régionalistes : promotion de la langue et de la littérature niçoises, connaissance des traditions et de l'histoire locales.</p>
<p style="text-align: justify;">Rancher représentait pour eux une figure paternelle du mouvement niçois. Ils lui vouaient une sorte de culte, faisant chaque année une visite de sa tombe, organisée par Eynaudi.</p>
<p style="text-align: justify;">À peu près au même moment, le journaliste Henri Sappia (1833-1906) avait créé d'abord la revue <em>Nice-Historique</em> (1898) puis <em>l'Acadèmia Nissarda</em> (1904) qui rejoignait certains objectifs de l'association Rancher. Des passerelles se créèrent entre sociétés niçoises mais des tensions et désaccords nacquirent aussi. Eynaudi ne réussit pas même à réunir les propres collaborateurs de l'Armanac Nissart sur les questions graphique et félibréenne, malgré le soutien de Pierre Devoluy (qui demeura quelques années à Nice) et de Mistral lui-même. En 1922, il laissa la direction de la revue à Pierre Isnard, suivi de Louis Cappatti.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1901, Eynaudi avait publié sa première pièce de théâtre, <em>Lou Cagancio</em>, qui fut représentée sur scène en 1902. Il se fit l'un des héritiers de François Guisol (1803-1874), auteur et acteur qui publia des chansons et pièces de théâtre en niçois. De nombreuses compagnies de théâtre dialectal et de représentations folkloriques suivirent le mouvement : la compagnie du Théâtre de Barba-Martin (dirigée par Gustav-Adolf Mossa, 1883-1971, peintre symboliste et dramaturge occitan) ; la <em>Ciamada Nissarda</em>, qui existe toujours ; les <em>Nissardas</em> ; et Francis Gag (pseudonyme de Francis Gagliolo, 1900-1988, dramaturge occitan). En parallèle de ses articles, contes, chansons et poésies parues en revue, Eynaudi fit publier et jouer d'autres pièces durant les années suivantes. Il cherchait son inspiration dans la vie citadine de la Vieille Ville.</p>
<p style="text-align: justify;">Entre 1931 et 1939, il se consacra à la rédaction et à la publication de son <em>Dictionnaire de la langue niçoise</em>, co-écrit avec Louis Cappatti notamment pour la partie historique de l'ouvrage. Le dictionnaire avait une vocation encyclopédique, donnant autant que possible le vocabulaire en usage, avec les définitions en français, les expressions et locutions, les conjugaisons, des entrées sur la flore et le paysage locaux, les noms propres féminins et masculins, les noms de lieux et les surnoms des habitants, des recettes de cuisine, des données historiques et etnologiques, etc. Les entrées sont parfois accompagnées d'extraits littéraires. Certaines sont signées par des collaborateurs autres qu'Eynaudi et Cappatti. Le dictionnaire fut rédigé en graphie mistralienne. Eynaudi était un félibre convaincu, pourtant le dictionnaire est très nuancé sur la question du Félibrige. Mistral n'apparaît pas dans les entrées et l'entrée Félibrige fut rédigée per Cappatti, qui faisait partie des sceptiques. Si dans la majorité des aires occitanes des groupes félibréens cohérents se créèrent (en parallèle d'autres groupes dits régionalistes), avec toujours une admiration affichée pour Mistral et le Félibrige, les Niçois conservèrent une certaine distance, malgré quelques enthousiastes, dûe à leurs rapports avec la Provence.</p>
<p style="text-align: justify;">Le dictionnaire fut publié en fascicules, jusqu'à la lettre "p". La suite était restée à l'état de manuscrit. Une édition complète est parue en 2009, grâce à l'Acadèmia Nissarda avec une introduction de Remy Gasiglia (enseignant-chercheur à l'université de Nice Sophia Antipolis).</p>
<p style="text-align: justify;">Eynaudi collabora à plusieurs revues et journaux : les <em>Annales du Comté de Nice</em>, l'<em>Armanac Nissart</em>, <em>L'Éclaireur de Nice et du Sud-Est</em>, <em>L'Éclaireur du Soir</em>, <em>L'Éclaireur du Dimanche</em>, <em>L'Essor Niçois</em>, <em>Nice Historique</em>, le <em>Phare du Littoral</em>, <em>La Pignata</em>, et probablement d'autres encore.</p>
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<p style="text-align: justify;">Jules Eynaudi es un felibre niçard, fondator de l'<em>Armanac Nissart</em>, autor de pèças de teatre e d'un diccionari del caractèr enciclopedic.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3>Formas referencialas </h3>
<p>Eynaudi, Jules (1871-1948)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify;">Jules Eynaudi es nascut lo 6 de mai de 1871 dins lo centre de Niça, la Vièlha Vila. Èra filh d'un sartre letrat vengut de Savian, oltre-mont, e sa maire èra del Comtat de Niça. Lo niçard se parlava naturalament a l'entorn d'el, dins la familha e amb los amics. Dintrèt coma tipograf a l'estampariá l'<em>Éclaireur du Littoral</em> a l'atge de quatòrze ans. Faguèt son servici militar en Corsega e foguèt mobilizat pendent la guèrra de 14.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1907, Eynaudi foguèt emplegat coma auxiliari a la Bibliotèca Municipala de Niça.</p>
<p style="text-align: justify;">Louis Cappatti (1886-1966), amic e collaborator d'Eynaudi, descriu un òme "pichon, prim e viu, encara que badaire e d'una aparenta indoléncia, desancat, pipa als pòts, lo feutre sus l'aurelha, l'ampla lavalièra nosada jol menton, [...]" (CAPPATTI, 1937). Sembla qu'Eynaudi foguèt un enfant puèi un òme discret e modèst, amb lo gost del trabalh e de l'estudi.</p>
<p style="text-align: justify;">Moriguèt a Niça en 1948.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Al moment qu'Eynaudi s'interessava a las letras e al particularisme de sa vila natala, lo baçin niçard èra traversat pels conflictes ideologics territorials, totjorn vius aprèp lo restacament de Niça a França. Lo rapòrt amb l'airal provençal en particular se manifestava mai que mai dins una concepcion de vesinatge, pas mai. Pasmens, de personalitats coma Joseph-Rosalinde Rancher (1785-1843), poèta niçard d'expression occitana, avián dubèrta la dralha del raprochament amb los Provençals, en particular a l'entorn de la question de la lenga.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1879, Antoine-Léandre Sardou (1803-1894, ensenhaire e erudit, niçard d'adopcion mas provençal d'origina) fondèt l'Escòla de Bellanda, amb Jean-Baptiste Calvino. L'escòla felibrenca novèla s'entrevèt prioritàriament de questions linguisticas : gramatica, lexic e reforma ortografica. Lo niçard èra alara generalament escrich sul modèl ortografic italian. Sardou e Calvino recomandèron la grafia mistralenca, adaptada a las particularitats niçardas. L'escòla passèt pas lo cap del sègle XIX e calguèt esperar 1927 per veire nàisser una novèla escòla felibrenca, lo Cairèu. Pasmens, una primièra pèira èra pausada que permetèt a Eynaudi de contunhar l'entrepresa de renaissença niçarda en collaboracion amb lo Felibritge. Venguèt manteneire en 1902.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1903, fondèt l'<em>Armanac Niçart</em>, grafiat <em>Armanac Nissart</em> a partir de 1928. La meteissa annada foguèt un dels fondators màgers de l'Acadèmia Rancher, que venguèt en 1922 Lu Amic de Rancher. L'objectiu de l'associacion èra pas gaire diferent de lo de las escòlas e revistas felibrencas, e mai largament regionalistas : promocion de la lenga e de la literatura niçardas, coneissença de las tradicions e de l'istòria localas.</p>
<p style="text-align: justify;">Rancher representava per eles una figura pairala del movement niçard. Li vodavan una mena de culte, fasent cada annada una visita de sa tomba, organizada per Eynaudi.</p>
<p style="text-align: justify;">A pauc près al meteis moment, lo jornalista Henri Sappia (1833-1906) aviá creat primièr la revista <em>Nice-Historique</em> (1898) puèi l'<em>Acadèmia Nissarda</em> (1904) que rejonhiá d'unes objectius de l'associacion Rancher. De palancas se creèron entre societats niçardas mas de tensions e desacòrdis naissèron tanben. Eynaudi capitèt pas d'unir ni manca los pròpris collaborators de l'Armanac Nissart sus las questions grafica e felibrenca, malgrat lo sosten de Pierre Devoluy (que demorèt d'unas annadas a Niça) e del quite Mistral. En 1922, daissèt la direccion de la revista a Pierre Isnard, seguit de Louis Cappatti.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1901, Eynaudi aviá publicat sa primièra pèça de teatre, <em>Lou Cagancio</em>, que foguèt representada sus scèna en 1902. Se faguèt un eiretièr de François Guisol (1803-1874), autor e actor que publiquèt de cançons e pèças de teatre en niçard. Mantuna companhiá de teatre dialectal e de representacions folcloricas seguiguèron lo movement : la companhiá del Teatre de Barba-Martin (menada per Gustav-Adolf Mossa, 1883-1971, pintre simbolista e dramaturga occitan) ; la Ciamada Nissarda, qu'existís totjorn ; las Nissardas ; e Francis Gag (pseudonim de Francis Gagliolo, 1900-1988, dramaturga occitan). En parallèl de sos articles, contes, cançons e poesias pareguts en revista, Eynaudi faguèt publicar e jogar d'autras pèças dins las annadas seguentas. Cercava son inspiracion dins la vida ciutadana de la Vièlha Vila.</p>
<p style="text-align: justify;">Entre 1931 e 1939, se consacrèt a la redaccion e publicacion de son <em>Dictionnaire de la langue niçoise</em>, amb Louis Cappatti per la partida istorica de l'obratge. Lo diccionari aviá una vocacion enciclopedica, donant tant coma possible lo vocabulari en usatge, amb las definicions en francés, las expressions e locucions, las conjugasons, d'entradas sus la flòra e lo païsatge locals, los noms pròpris femenins e masculins, los noms de luòcs e los escais-noms dels estatjants, de recèptas de cosina, de donadas istoricas e etnologicas, etc. Las entradas son per còps acompanhadas d'extraches literaris. D'unas son signadas per de collaborators autres qu'Eynaudi e Cappatti. Lo diccionari foguèt redigit en grafia mistralenca. Eynaudi èra un felibre convinçut, pasmens lo diccionari es fòrça nuançat sus la question del Felibritge. Mistral aparéis pas dins las entradas e l'entrada Felibritge foguèt redigida per Cappatti, que fasiá partida dels sceptics. Se dins la màger part dels airals occitans de grops felibrencs coërents se creèron (en parallèl d'autres grops diches regionalistas), amb totjorn una admiracion afichada per Mistral e lo Felibritge, los Niçards mantenèron una cèrta distància, malgrat d'unes entosiastes, deguda a lors rapòrts amb Provença.</p>
<p style="text-align: justify;">Lo diccionari foguèt publicat en fascicles, fins a la letra "p". Lo demai èra demorat a l'estat de manescrich. Una edicion completa es pareguda en 2009, deguda a l'Acadèmia Nissarda amb una introduccion de Remy Gasiglia (ensenhaire-cercaire a l'universitat de Niça Sophia Antipolis).</p>
<p style="text-align: justify;">Eynaudi collaborèt a mantuna revista e jornal : las <em>Annales du Comté de Nice</em>, l'<em>Armanac Nissart</em>, <em>L'Éclaireur de Nice et du Sud-Est</em>, <em>L'Éclaireur du Soir</em>, L<em>'Éclaireur du Dimanche</em>, <em>L'Essor Niçois</em>, <em>Nice Historique</em>, lo <em>Phare du Littoral</em>, <em>La Pignata</em>, e probablament d'autres encara.</p>
<h3>Bibliografia de l'autor</h3>
<p><em>Lou Cagancio</em>, Nice, Imprimerie des Alpes-Maritimes, 1900 ;</p>
<p><em>Lou dialète niçard</em>, Nice, Imprimerie des Alpes-Maritimes, 1903 ;</p>
<p><em>Lou Terno</em>, Nice, Imprimerie des Alpes-Maritimes, 1905 ;</p>
<p><em>Misé Pounchoun</em>, Nice, Imprimerie des Alpes-Maritimes, 1910 ;</p>
<p><em>Lou retour de Pierrot</em>, [s.l.], [s.n.], [1922] ;</p>
<p><em>Una bouona plaça</em>, Nice, Imprimerie de l'Éclaireur de Nice, 1924 ;</p>
<p><em>Dapè dou fougueiroun</em>, Nice, l'Éclaireur de Nice, 1926 ;</p>
<p>EYNAUDI Jules et CAPPATTI Louis, <em>Dictionnaire de la langue niçoise</em>, Nice, Acadèmia Nissarda, 2009.</p>
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Eyraud, Noémie
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2019-11-26, Blandine Delhaye
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Delluc, Louis (1894-1974)
Enseignant ; professeur
<p><span style="color: #000000;"></span><span style="color: #000000;">Louis Delluc, écrivain en français et en langue d’oc, a laissé une œuvre considérable qui a enrichi d’une manière originale la littérature d’Occitanie : par son métier d’instituteur il a écrit pour les jeunes, et il a même fait une plus grande œuvre pédagogique en aidant les collègues, qui avaient chevillée au cœur l’envie de ne pas laisser tomber la langue d’oc dans les limbes où elle avait été expédiée, après le rapport sur l’état de la langue française présenté par l’abbé Grégoire a la Convention Nationale le 4 juin 1794.</span></p>
<p><span style="color: #000000;"> Pour cela, Delluc collabora aux éditions pédagogiques Bourrelier qui sont spécialisées dans la conception et la distribution de matériel éducatif de qualité.</span><span style="color: #333333;"></span><span style="color: #000000;"></span></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Delluc, Louis (1894-1974)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Delluc, Loïs (forme occitane du nom)<span style="color: #000000;"></span></p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="color: #000000;">Louis Delluc naquit le 21 août 1894 aux Chambeaux, village de la commune d’Alles-sur-Dordogne. Son père, Jean, qui signa son acte de naissance, avait fait des études sérieuses mais, comme le frère aîné resté à la ferme mourut, Jean dut aider sa famille tout en exerçant le métier de contrôleur des tabacs pour la Régie. Le grand-père avait aussi signé l’acte de mariage de Jean avec Marguerite Besse : la famille Delluc était alphabétisée. Dans les années 1900, ils partirent habiter au Treillac, toujours dans la commune d’Alles-sur-Dordogne, pas loin du fleuve et près de la gare, ce qui aida Louis dans ses déplacements : en effet, après l’école communale, il alla à l’École Supérieure de Belvès où il passa le concours d’entrée a l’Ecole Normale, voie directe pour le métier d’instituteur. Il partit à la guerre en 1914, volontaire au 5e Régiment de Tirailleurs Algériens. Il fut blessé et il en sortit avec une horreur de la guerre qui lui fit refuser la médaille militaire. Il dut partir en convalescence à la caserne Miollis à Aix-en-Provence et ce séjour lui donna l’occasion de connaître Léon Aimard, un avocat à la Cour, dont il devint secrétaire. Cet homme était félibre et il lui ouvrit les portes du Félibrige provençal et de l’œuvre de Frédéric Mistral, qui devait lui rappeler le langage de sa région natale. Il faut peut-être chercher ici son goût futur pour l’écriture en langue d’oc.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">À la fin de sa convalescence, en 1917, il se maria avec Lucie Madeleine Rebière, elle-même institutrice, qu’il avait connue quand il était dans son premier poste à Monpazier. Puis, après une année à l’école de Tamniès, en 1926, ils furent nommés à Saint-Vincent de Cosse et ils y restèrent tous deux enseignants pendant vingt-cinq ans. A la retraite, ils s’installèrent dans la commune voisine de Beynac, où Louis plaça l’histoire d’un des personnages de son roman, <em>Tibal lo Garrèl</em>. </span><br /><span style="color: #000000;">Aujourd’hui la rue où il habitait porte le nom de son œuvre principale « Rue Tibal lo garrel roman de Louis Delluc ».</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">L’œuvre de Delluc comprend aussi des travaux en français. Louis Delluc commença donc par écrire des romans pour la jeunesse en français, dont <em>Le mousse de la Niña</em>, sur l’épopée de Christophe Colomb, qui obtint le prix « jeunesse », puis <em>Des caravelles autour du monde</em>, sur le voyage de la « Victoria » de Magellan, engagée pour le premier tour du monde. <em>Jeunes princes captifs</em>, en 1958, racontait la vie des deux fils du roi François Premier qui restèrent prisonniers en Castille. Puis il fit publier des romans traduits de l’espagnol : <em>Olivier de Castille</em>, adapté d’un roman de chevalerie espagnol ; <em>Le destin de Paquito</em>, récit de la jeunesse aventureuse et tragique de Cervantès ; <em>Par la plume ou par l’épée</em>, roman d’aventure où il s’inspire aussi de la jeunesse du « manchot de Lépante » ; <em>L’enfance d’une reine</em>, qui est l’histoire d’Elisabeth de France, fille d’Henri IV et de Marie de Médicis, devenue reine d’Espagne, et dont la fille Marie-Thérèse fut mariée à son cousin Louis XIV. Ces romans furent édités par les éditions Bourrelier qui étaient en ces années-là, et qui sont toujours, un des principaux éditeurs pédagogiques. Michel Bourrelier<sup>1</sup> </span><span style="color: #000000;">leur fondateur, est connu pour l’intérêt qu’il porte aux méthodes actives et à la littérature pour la jeunesse. Ce fut une belle marque de reconnaissance pour Delluc.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">On doit encore à Louis Delluc le livre <em>Partis d’Argentat</em>, écrit en français, qui est une évocation de la vie de ceux qui faisaient la descente du fleuve Dordogne depuis l’Auvergne au temps de la batellerie. On peut aisément imaginer le garçonnet Louis du village des Chambeaux proche de la « Grande Eau » comme on appelait la Dordogne, rêvant en voyant passer les gabarres pleines de marchandises qui naviguaient vers le port exotique et fourmillant de Bordeaux.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Louis Delluc fit toutes sortes de recherches pour écrire la monographie du village où il était instituteur et directeur d’école. La mode venait de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris. Le Ministère de l’Instruction Publique avait demandé à chaque instituteur d’écrire une monographie pour faire connaître l’histoire de son village. L’exposition de monographies réussit tant que ces recherches locales continuèrent d’être publiées.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Delluc mourut le 12 septembre 1974 sans que sa monographie de Saint-Vincent de Cosse soit publiée, nul ne sait pourquoi. Il avait fini sa vie chez sa fille adoptive à Eysines, Gironde (Sa femme était morte en 1968.) Il fut porté au cimetière de Beynac, village dont il disait que « truco [sic] los cels clars » [Il est au contact des cieux clairs]. À Alles où il était né, la place du village porte son nom depuis le 10 janvier 2009. L’homonymie avec Louis Delluc son cousin (1890-1924), né à Cadouin près d’Alles, le spécialiste de cinéma, qui était aussi romancier et journaliste, lui porte tort parce qu’elle prête à confusion dans les recherches.</span></p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">De 1926 à 1966 Louis Delluc publia des articles dans <em>Lou Bornat</em> et dans <em>Òc</em>, il écrivit des poésies dont une de cinquante vers sur l’histoire du Périgord : « A la glorio del Périgord », parue dans le journal <em>La lampe</em> édité au Coux-et-Bigaroque par J-A Grafeille. Elle obtint le premier prix aux Jasmin d’argent de 1926 avec le commentaire : « C’est simplement un chef-d’œuvre ».</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Une autre poésie, « La gabarra embullada », obtint le prix « Eglantine d’Argent » destiné à une poésie sur un sujet donné par l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse. Il devint mainteneur et maître d’œuvre du Félibrige en 1928, secrétaire du <em>Bornat</em>, qui est l’école félibréenne du Périgord, cigale d’argent maître en gai savoir en 1930, puis vice-président du 17 janvier 1954 à son décès. Une particularité est à noter : toujours actif mais l’âge rendant ses déplacements difficiles, il fut nommé président d’honneur du <em>Bornat</em> en 1970 cela bien qu’il n’ait jamais été président<sup> 2</sup>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">En 1958, il publia <em>Tibal lo Garrèl</em> et on voit qu’il a adopté l’orthographe classique de l’occitan. Louis Alibert avait sorti sa <em>Gramatica</em> en 1935, outil pédagogique majeur qui aidait à mettre l’écrit en conformité avec une norme panoccitane. Louis Delluc comprit vite la nécessité de normaliser orthographiquement la langue d’oc pour assurer sa crédibilité, et l’élever au niveau de toute autre langue avec ses règles et pourquoi pas, un jour ses diplômes. Il fut décoré de la cravate de Commandeur des Palmes Académiques à la dixième journée d’études occitanes du Périgord organisée par <em>Lou Bornat</em> avec le Mouvement Laïc des cultures régionales, et la Ligue de l’Enseignement.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">La première édition de <em>Tibal lo Garrèl</em> fut faite en version bilingue occitan-français par les éditions Aubanel en 1958. Comme l’écrit l’auteur, « ce récit du temps des Huguenots je l’ai écrit pour les jeunes des pays d’oc. » Il présenta l’œuvre au prix Aubanel (prose) en 1958, mais pour cela il lui fallut respecter les contraintes d’un récit court. Il l’obtint, avec 57 points, contre 53 points à <em>Verd paradís</em> de Max Rouquette. Il fut honoré de voir l’ensemble <em>Tibal lo Garrèl</em> publié en catalan à Barcelone en 1963, à la demande du romancier et éditeur Joan Sales pour fêter le 750e anniversaire de la bataille de Muret, dont le dénouement fut peut-être un évènement désastreux pour ce qu’aurait pu être l’avenir de l’Occitanie, avec la mort de Pierre d’Aragon allié du comte de Toulouse, et la réussite de Simon de Monfort. Joan Sales avait choisi ce roman de Delluc parce qu’il trouvait qu’au XVIe siècle, avec les luttes entre papistes et huguenots, le Périgord avait souffert d’évènements religieux de même nature que le reste de l’Occitanie au temps des luttes des croisés contre les cathares<sup>3</sup>. Joan Sales voulait que se crée en Catalogne « una novelistica viva en lenga occitana», propos justifié par la remarque dans sa préface, que «la immigracion massiva d’Occitans a Catalonha fuguèt un fenomen social de grand volum pendent las guèrras de religion ; aquels emigrants èran venguts s’installar dins una region ont restava lo sovenir de l’epòca que se parlava la meteissa lenga d’un costat e de l’autre de Pirenèus. » [l’immigration massive d’Occitans en catalogne fut un phénomène de grande ampleur pendant les guerres de religion ; ces émigrants étaient venus s’installer dans une région où il restait le souvenir de l’époque où on parlait la même langue de part et d’autre des Pyrénées.]</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">En 1968, les éditions « Lo libre occitan » publièrent <em>Tibal lo Garrèl</em> en entier, mais seulement en occitan. Ce fut une découverte pour les jeunes occitans du Périgord. De longues années passèrent avant que ne sorte la quatrième édition du roman qui avait été vite épuisé : d’abord une première partie en 2000 par l’éditeur « L’Hydre » de Castelnaud, qui l’appela L’arma que sagna. Elle se terminait un peu brièvement, avec la phrase « M’èri tirat, enfin, de ma primièra, de ma terribla espròva. Una autra vita anava començar. » [Je m’étais tiré, enfin, de ma première, de ma terrible épreuve. Une autre vie allait commencer]. Ceci pour dire que l’auteur avait prévu une seconde partie qui justifiait ce choix éditorial. La seconde partie sortit seulement en 2008 avec le sous-titre E la carn que patís, mais avec un autre éditeur, « Mémoire et traditions en Périgord » d’Alles-sur-Dordogne (24480), avec une préface de l’écrivain Jean Ganiayre et un avertissement de Gérard Marty, président de l’association.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">D’une manière générale, Louis Delluc trouvait son inspiration dans la nature autour de lui, dans l’histoire de sa province et dans celle de l’Espagne où il aimait séjourner souvent. Il montrait une prédilection pour le XVIe siècle.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Louis Delluc fonda dans les années 1958 le groupe folklorique <em>Lo Grel</em> qui réunissait jeunes et vieux de la commune de Saint-Vincent de Cosse. Il obtint un premier prix au concours organisé à Périgueux par la Fédération des Œuvres Laïques et un autre au concours régional de Biarritz. Il s’investissait complètement dans l’animation culturelle et plus précisément dans la réhabilitation de la langue d’oc. Dans son travail, il suivait la même ligne. Il faut rappeler qu’à l’époque où il commença d’écrire son œuvre, ses élèves n’entendaient que la langue d’oc dans le quotidien de leur vie : les berceuses de leurs mères, les contes de leurs grands-mères, les gens sur le marché, etc… Le français qu’ils découvraient à l’école était pour eux une langue aussi étrangère que l’anglais ou l’espagnol pour nous. « Le mérite des instituteurs de la IIIe République en est d’autant plus grand que beaucoup d’entre les écoliers décrochaient le certificat d’études ! » dit Michel Chadeuil dans la préface de <em>Fabletas per enfants del país d’òc</em>, éditées en 2004 par Lo bornat del Perigòrd/Novelum.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Ce n’était pas habituel de s’occuper de la langue d’oc cette époque, au contraire dans la majorité des écoles primaires les écoliers se faisaient taper sur les doigts ou punir si un seul mot de la langue « méprisée » leur échappait. L’instituteur de Saint-Vincent, lui, se servait des conjugaisons occitanes pour mieux faire comprendre le verbe « être » ou le verbe « avoir » aux élèves, comme on peut entendre dans le CD <em>Souvenirs d’élèves</em> <em>de Mr et Mme Louis Delluc</em>, propos recueillis par David Dorrance à Saint-Vincent de Cosse les 21/22 juin 1997 (mp3) auprès de Mr et Mme Louveau (née en 1935) et de Mme Moulinier et Mr (né en 1937) :</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">« En pédagogie, on ne réussit pas si on ne part pas de données connues, dit un de leurs anciens élèves. Ils enseignaient l’Instruction civique. Chaque matin une phrase de morale en haut du tableau était commentée, ça durait environ dix minutes »</span><br /><span style="color: #000000;">et d’ajouter :<br />« Pendant qu’il (Mr Delluc) nous donnait des exercices à faire il écrivait des poésies en occitan ! »</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">En qualité d’instituteur qui préparait ses écoliers au certificat d’études, et qui devait leur enseigner l’histoire de France, Louis Delluc savait ce qui pouvait leur plaire, et en temps que militant pour le renouveau de la langue occitane, il leur écrivit un texte à leur mesure, <em>Tibal lo Garrèl</em>, en espérant leur donner le goût de parler la langue. Ce texte contait les aventures d’un garçon de leur âge, avec les mêmes préoccupations, malheurs ou bonheurs, ses apprentissages et ses premières émotions. Ainsi se lit le volontarisme de l’auteur quant au choix de l’occitan. Ce choix est implicite, mais il saute aux yeux.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Il écrivit aussi des fablettes pour les enfants du cours élémentaire (sa femme enseignait à ce niveau), il connaissait la valeur pédagogique de la fable, et les préfaciers de la première édition en 1958 disent :</span><br /><span style="color: #000000;">« Par chance, il ne fit pas une adaptation occitane de plus de La Fontaine ou de Florian. Il créa, et prit ses protagonistes au plus près de la vie quotidienne, dans la maison, dans le pré, devant la porte… Son but avait toujours été d’enseigner. C’était le temps où quelques enseignants entêtés prenaient le sentier étroit ouvert par la récente loi Deixonne pour faire rentrer un peu d’occitan dans les écoles. »</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em>Tibal lo Garrèl</em> fut considéré comme le premier roman occitan écrit en Périgord, un grand évènement. En effet, jusque là, on pouvait y lire et jouer en langue d’oc, des pièces de théâtre, chanter des chansons, lire des poèmes, mais pas de romans. Les faits historiques, sous la trame romanesque, sont vrais et souvent relevés dans les chroniques d’un historien reconnu, le chanoine Jean Tarde. L’atmosphère rude du XVIe siècle en Périgord, la misère dont il souffre (impôts de toutes sortes, intempéries qui anéantissaient les récoltes et menaient à la famine, luttes religieuses entre catholiques et huguenots, incursions de la soldatesque) est décrite sans <em>pathos</em>, malgré les apparences. Il suffit de lire les livres d’Yves-Marie Bercé et les comptes-rendus des subdélégués de Sarlat à la généralité de Guyenne. Louis Delluc écrit : « Dans chaque clocher, des hommes guettaient, et dès qu’ils apercevaient la moindre troupe armée, ils faisaient sonner les cloches. » Les registres paroissiaux sont pleins de pauvres, morts sur les chemins, qui n’avaient pas de maison et même pas de nom.</span></p>
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<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><br />Tibal, le personnage principal, est le fils d’une mendiante. Ils vivent tous les deux dans une cabane de pierre, à distance du village, parce qu’elle est considérée comme sorcière. Leur horizon est borné par les fourches patibulaires et le château, symboles de la toute-puissance seigneuriale. Le garçon a pour seule richesse un fléau et une fronde, qui lui permettent de manger au jour le jour. Un beau jour sa mère sera saisie, menée à la prison de Sarlat puis suppliciée et brûlée vive sur la place pour accusation de sorcellerie, sans plus de formalité. « Èra la misèria negra […]. E la misèria negra es la germana gran de la bruixeria » [C’était la misère noire […] Et la misère noire est la grande sœur de la sorcellerie], dit le catalan Joan Sales. Les chasses aux sorcières s’étaient amplifiées depuis le deuxième quart du XVe siècle. La majorité des accusées étaient des femmes souvent pauvres, vieilles, et qui vivaient à l’écart. On disait qu’elles avaient le mauvais œil ou qu’elles savaient où se trouvait le matagot, l’herbe qui fait mourir. Ce n’était pas rare qu’elles sachent aussi soulager les gens avec des plantes médicinales, mais cela personne ne s’en souvenait jamais. Dans sa bulle de 1484, le pape Innocent VIII lança le signal de la lutte contre la sorcellerie et les « praticiens infernaux » pour assainir, disait-il, la religion catholique. À la campagne, ceux qui essayaient de soulager mal ou bien les malades ne savaient pas où se mettre…</em></span><br /><span style="color: #000000;"><em>Tibal va voir la vierge noire de Rocamadour pour essayer d’oublier l’horreur et aussi sa culpabilité de n’avoir pas su sauver sa mère de l’exécution. Les pèlerinages étaient fréquents à l’époque étudiée (Rocamadour, Cadouin où longtemps les pèlerins ont prié devant un linge saint, qu’on disait tâché du sang du Christ, ce qui s’est avéré faux). À la page 45, Delluc pause la question de la relativité du miracle. Sans choisir fermement une religion ou une autre, le héros demande de l’aide à un devin ; nous sommes à l’époque où le syncrétisme est monnaie courante. Pour avoir sauvé la fille des seigneurs de Castelnaud d’une bande de voleurs qui convoitaient sa richesse, Tibal est récompensé par une charge d’écuyer au château. Là Delluc trouve l’occasion de parler de la condition des femmes ; chez les nobles, les mariages réglés par les parents n’étaient que des transactions financières, cela se vérifie aussi dans chaque catégorie sociale, il n’y a qu’à observer les contrats de mariage ! Dans sa nouvelle fonction, Tibal rencontre le capitaine Geoffroi de Vivans, ami d’Henri IV, le roi de France et de Navarre<sup>4.</sup> Il était huguenot, comme presque tous les seigneurs de la rive gauche de la Dordogne. Les capitaines des Grandes Compagnies avaient vite fait de changer de camp s’ils trouvaient une poignée d’écus à gagner, il fallait partout se méfier. Tibal est confronté aux exactions du triste seigneur qui terrorise son entourage et pour y échapper prend la fuite dans une gabarre.</em></span><br /><span style="color: #000000;"><em>Un autre personnage célèbre est évoqué par Louis Delluc, Charles de Gontaut-Biron, qui avait été le compagnon d’armes et ami du roi Henri IV. Jamais content des rétributions du roi pour ses services (il lui avait sauvé la vie deux ou trois fois), il complota contre lui et fut décapité en 1602 pour l’avoir trahi. Une chanson, La ronde de Biron<sup>5,</sup> illustra cette disgrâce, en présentant Biron comme victime d’une injustice. Le débat fit du bruit. L’opinion publique ne retint que le destin tragique du soldat et l’ingratitude du roi. La chanson fut interdite, car le pouvoir craignait un soulèvement du peuple<sup>6</sup><br /><br /></em></span></p>
<hr />
<p><span style="color: #000000;">Pendant sa lecture, l’air de rien, le lecteur jeune apprend l’histoire de son pays. Ce n’est pourtant pas un livre d’histoire. C’est un roman d’aventures ; Joan Sales en avait le ton entre <em>rondalla</em> et roman.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">A lire sa bibliographie, on voit que Louis Delluc fut un Européen de la première heure puisqu’il publia en plusieurs langues étrangères. Il s’adressait le plus souvent aux jeunes dans une langue simple, concise et juste, au ton savoureux, à la vivacité de style qui n’empêchaient pas l’expression poétique. </span></p>
<hr />
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">1- <a href="http://www.crilj.org/2009/05/28/michel-bourrelier/" target="_blank" rel="noopener">http://www.crilj.org/2009/05/28/michel-bourrelier/</a><br />2-Tome XX de Lo Bornat, janv-fev-mars 1970, page 7<br />3-Delluc a publié le poème Muret de la batalha, sur Le Périgourdin de Bordeaux n° 279 d'octobre 1953, p. 8.<br />4-Louis Delluc a publié le poème « L’escalade » qui conte la prise de Domme par Vivans en 1588, dans Le Périgourdin de Bordeaux n° 279 <br />5-Ou « Quand Biron voulut danser ».<br />6-Louis Delluc a publié le poème « Lou castèl de Biroun » sur Le Périgourdin de Bordeaux n° 100 de juillet 1931, p. 1 et 2.</span></p>
<h2>Bibliographie de Louis Delluc</h2>
<h3>Ouvrages en occitan</h3>
<p><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Nombreux articles, poèmes ou nouvelles publiés dans les revue<span style="color: #000000;">s </span></span></span></span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Lo Bornat</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Oc</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Le Gai saber</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">L'Armana Provençau</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Le Périgourdin de Bordeaux.</em></span></p>
<p><span style="color: #000000;"><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">- <span style="color: #000000;">Òda a la Dordonha</span></em></em>, <span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">poème bilingue, illustré par Maurice Albe, Sarlat, Imprimerie Michelet, 1931</span></span></p>
<p><span style="color: #000000; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">- <em>Un monge-cavalier, en Jeroni de Perigus, avesque del Cid</em> (tirage à part des <em>Analas del Centro de cultura valenciana</em>, 1951), in <em>Lo Bornat</em> n° 4, oct-dec 1992</span></span></span></span></p>
<p><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><em style="background-color: #ffffff;">- La farça del pairolier</em></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, comédie en collaboration avec le majoral Marcel Fournier, Périgueux, Fédération des Oeuvres Laïques, sans date</span></span></span></p>
<p><span style="color: #000000; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">- <em>La poetessa galiciana Rosalia Castro</em> (<em>Oc</em> n° double 201-202 de juillet-décembre 1956, p. 224-236). Essai.</span></span></span></span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Fablettes pour les enfants des pays d’Oc</em>, <em>Lo Bornat del Perigòrd</em>/ A.S.C.O. (Atelier sarladais de culture occitane), préface de Jean-Louis Galet, 1958.</span></p>
<p><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">- </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Fablettes pour les enfants du pays d’Oc</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, Périgueux, Editions Pierre Fanlac, sans date, 35 p.</span></span></p>
<p><span style="color: #000000;"><em>Tibal lo Garrèl</em>, Avignon, Aubanèl, 1958, 214 p.</span></p>
<p><span style="color: #000000;"><em style="background-color: #ffffff;">Tibal lo Garrèl</em>, Reedicion Lavit, Toulouse, Lo Libre occitan, 1968, 197 p.</span></p>
<p><span style="color: #000000;"><em>Lo secret del comte de Marcafava</em>, comédie pour marionnettes, in <em>Paraulas de Novelum</em>, n° 81 bis, 1998.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">-<em>Tibal lo garrèl, L’arma que sagna</em>, (première partie), occitan/français, Castelnaud, Editions L’Hydre, 2000. Préface de Bernard Lesfargues.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Tibal lo garrèl… E la carn que patís</em>, (seconde partie) occitan / français, 24480 Alles / Dordogne, Editions Mémoire et traditions en Périgord, 2008. Préface de Jean Ganiayre. Avertissement de Gérard Marty, président de l’association Mémoire et traditions du Périgord.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Fabletas per enfants del país d’Òc</em>, Lo Bornat del Perigòrd/Novelum, 2004.</span></p>
<h3>Traductions espagnol/occitan</h3>
<p><span style="color: #000000;">-<em> La guerra dels ases</em>, chapitre XXIV du livre de Don Quichote, Bordeaux, Le Périgourdin de Bordeaux, 1957, 15 p.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Argental e io</em> (<em>Platero y io</em> de Juan Ramon Jimenez, prix Nobel de littérature) en collaboration avec le philosophe Joseph Migot et le majoral Jean Monestier, Lo Bornat. Sans date.</span></p>
<h3>Ouvrages en français</h3>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Le mousse de la Niña</em>, Paris, éditions Bourrelier 1953, Prix « Jeunesse » des éditions éponymes.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Des caravelles autour du monde</em>, Paris, éditions Bourrelier, 1957.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>L’enfance d’une reine</em>, Paris, éditions Bourrelier, 1958.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Jeunes princes captifs</em>, Paris, éditions Bourrelier, 1958.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Le destin de Paquito</em>, Paris, éditions Magnard 1963.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Par la plume ou par l’épée</em>, Namur, éditions du Soleil Levant, 1963.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">-<em> Olivier de Castille</em>, éditions Bourrelier/Armand Colin, 1964.</span></p>
<span style="color: #000000;"></span>
<h3>Traductions de l'œuvre</h3>
<p>- <em>El grumete de la Niña</em>, en Espagne en 1955. Traduit en hollandais en 1956 e en allemand per l’enseignement secondaire.<span style="color: #000000;"><em style="background-color: #ffffff;"> </em></span></p>
<span style="color: #000000; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"></span></span>
<p>- <em>Lo Garrell</em>, en catalan, Barcelona, éditions Joan Sales, 1963. Préface de Joan Sales p. 7 a 33.<br /><span style="color: #000000; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"></span></span></p>
<h3>Textes inédits</h3>
<p><em>Lena la Mariandona</em>, pastourelle fluviale en dos actes, sens data.</p>
<p><em>L’èrba que fai perdre</em>, nouvelles, sans date.</p>
<p><em>La granda aiga</em>, nouvelles.</p>
<p><em>La longue espérance</em>, en collaboration avec Germaine Rougier, écrit à la fin de sa vie.</p>
<h3>Théâtre</h3>
<p>- <em>Pièces inédites</em>, écrites et jouées pour ramasser de l’argent afin d’envoyer des colis aux prisonniers pendant la guerre 1939-1940, dont parlent les locuteurs du CD <em>Souvenirs d'élèves de Louis Delluc</em>.</p>
<p>- Louis Delluc e Marcel Fournier, <em>La farço del peiroulie</em>, Fédération des Œuvres laïques de La Dordogne, 1958.</p>
<p>- Louis Delluc e Bernard Lesfargues, <em>Lo secret del comte de Marcafava</em>, comédie pour marionnettes, Novelum, 1998.</p>
<h3>Œuvres posthumes</h3>
<p>- Louis Delluc, <em>Partis d’Argentat</em>, Périgueux, Imprimerie Joucla, 1983.</p>
<p>- Louis Delluc, <em>Histoire de Saint-Vincent-de-Cosse</em>, monographie, Le Roc de Bourzac, 2006.</p>
<h2>Crédits</h2>
<p>Vignette d'illustration de Jacques Saraben</p>
<p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="color: #000000;">Louis Delluc, escrivan en francés e en lenga d’Oc, a daissat una òbra considerabla qu’a enriquit d’un biais original la literatura d’òc: de per son mestièr de regent a escrich per los joves, e mai a fach pus granda òbra pedagogica en ajudant los collègas qu’an clavada al còr l’enveja de pas daissar la lenga d’òc dins las limbes ont èra estada expediada, après lo rapòrt sur l'estat de lalenga francesa presentat per l'abat Grégoire a la Convention Nationala lo 4 de junh de 1794.<br />Per aquò far, Delluc collaborèt a las edicions pedagogicas Bourrelier que son especializats dins la concepcion e la distribucion de material educatiu de qualitat.</span><span style="color: #000000;"></span><span style="color: #333333;"></span></p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Formas referencialas</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Delluc, Louis (1894-1974)</p>
<h3>Autras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Delluc, Loïs (forma occitana del nom)<span style="color: #000000;"></span></p>
<h2>Elements biographics</h2>
<p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="color: #000000;">Louis Delluc nasquèt lo 21 d’agost de 1894 als Chambeaux, vilatge de la comuna d’Alas-sus- Dordonha. Son paire, Jean, que signèt l’acte de naissença, aviá faches d’estudis serioses mas coma lo fraire ainat demorat a la bòria moriguèt, Jean deguèt ajudar son monde tot en fasent lo mestièr de contrarotlaire de las plantacions de tabat per la Regia. Lo grand paire aviá tanben signat l’acte de maridatge de Jean amb Margarita Besse: la familha Delluc èra alfabetizada. Dins las annadas 1900, anèron demorar al Treilhac, totjorn comuna d’Alas-sus-Dordohna, pas lonh del flume e prèp de la gara, çò qu’ajudèt Louis dins los desplaçaments seus: de fach, aprèp l’escòla comunala, anèt a l’Escòla Superiora de Belvés ont passèt lo concors per dintrar a l’Escòla Normala, via directa per lo mestièr de regent. Partiguèt a la guèrra en 1914, volontari al 5en Regiment de Tiralhaires Argerians. Fuguèt nafrat e se’n sortiguèt amb una orror de la guèrra que li faguèt refusar la medalha militara. Li calguèt anar en convalescéncia a la caserna Miollis a Ais de Provença e aquel sejorn li donèt l’ocasion de conéisser Leon Aimard, un avocat a la Cort, que ne venguèt lo secretari. Aquel òme èra felibre e li obriguèt las pòrtas del Felibritge provençal e de l’òbra de Frederic Mistral, que li deviá far pensar al lengatge de son país natal. Cal benlèu cercar aquí son gost futur per l’escritura en lenga d’òc.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Al cap de sa convalescéncia, en 1917, maridèt la Lucie Madeleine Rebière, una regenta tanben qu’aviá coneguda quand èra dins son primièr pòste a Monpasièr. Puèi, aprèp una annada a l’escòla de Tanièrs, en 1926, fuguèron nomenats a Sent-Vincenç de Còssa e i restèron tots dos ensenhaires pendent vinc-e-cinc ans. A la retirada, s’installèron dins la comuna vesina de Bainac, ont Louis placèt l’istòria d’un dels personatges de son roman, Tibal lo Garrèl. Anuèch la carrièra ont demorava pòrta lo nom de son òbra màger: « <em>Rue Tibal lo garrel roman de Louis Delluc</em> ».</span><span style="color: #000000;"></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">L’òbra de Louis Delluc compren tanben d’òbras en francés per escriure de romans per la jovença en francés dont<em> Le mousse de la Niña</em>, sus l’epopèia de Cristòl Colomb, qu’obtenguèt lo premi « Jeunesse », puèi <em>Des caravelles autour du monde</em>, sus lo viatge de la « Victoria » de Magellan, engatjada pel primièr torn del monde. <em>Jeunes princes captifs</em>, en 1958, contava la vida dels dos filhs del rei Francés Primièr que demorèron presonièrs en Castilha. Puèi faguèt publicar de romans revirats de l’espanhòl : <em>Olivier de Castille</em>, adaptat d’un roman cavalieresc espanhòl; <em>Le destin de Paquito</em>, raconte de la jovença aventurosa e tragica de Cervantès; <em>Par la plume ou par l’épée</em>, roman d’aventura ont s’inspira tanben de la jovença del « manpòt de Lepante »; <em>L’enfance d’une reine</em>, qu’es l’istòria d’Elisabèt de França, dròlla d’Enric IV e de Maria de Medecis, venguda reina d’Espanha e que sa dròlla Maria-Teresa fuguèt maridada a son cosin Loís XIV. Fuguèron editats per las edicions Bourrelier qu'èran, dins aquelas annadas, e que son totjorn un dels principals editors pedagogics. Michel Bourrelier<sup>1,</sup> leur fondator, es conegut per son interès portat als metòds actius e a la literatura per la jovença : çò que fuguèt una bèla reconeissença per Delluc.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Devèm encara a Louis Delluc lo libre <em>Partis d’Argentat</em>, escrit en francés, qu’es una evocacion de la vida de los que fasián la davalada del flume Dordonha dempuèi Auvèrnha al temps de la batelariá. Se pòt aisidament imaginar lo drollet Louis del vilatge dels Chambeaux pròche de la « Granda Aiga » coma apelavan la Dordonha, somiant al véser passar las gabarras comolas de merças que navegavan devèrs lo pòrt exotic e formiguejant de Bordèu.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Louis Delluc se vodèt a totas menas d’investigacions per escriure la monografia del vilatge ont èra regent e director d’escòla. La mòda veniá de l’Exposicion Universala de 1900 a Paris. Lo Ministèri de l’Instruccion Publica aviá demandat a cada regent d’escriure una monografia per far conéisser l’istòria de son vilatge. L’exposicion de monografias capitèt tant que se contunhèt de publicar aquelas menas de recercas localas.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Delluc defuntèt lo 12 de setembre de 1974 sens que sa monografia de Sent-Vincenç de Còssa foguèsse sortida, sabèm pas perqué.<br />Louis Delluc moriguèt en 1974 en çò de sa filha adoptiva a Eisinas, Gironda e fuguèt portat al cementeri de Bainac, vilatge dont disiá que « truco [sic] los cels clars ». Sa femna defuntèt en 1968. A Alàs ont èra nascut, la plaça del vilatge pòrta son nom dempuèi lo 10 de genièr de 2009. L’omonimia amb Louis Delluc son cosin (1890-1924), nascut a Cadonh rasís Alàs, l’especialista de cinèma, qu’es estat tanben romancièr e jornalista, li fai plan tòrt perque prèsta a embolh dins las recercas.</span></p>
<h2>Engatjament dins la Renaissança d'òc</h2>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">De 1926 a 1966 Louis Delluc publiquèt d’articles dins <em>Lo Bornat</em> e dins <em>Oc</em>, escriguèt de poesias dont una de cinquanta sièis vèrses sus l’istòria del Perigòrd : <em>A la glorio del Périgord</em>, pareguda dins lo jornal <em>La Lampe</em> editat al Cos-e-Bigaròca per J-A. Grafeille. Obtenguèt lo primièr premi als Jasmin d'argent de 1926 amb lo comentari : « C’est simplement un chef-d’œuvre ».</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Una autra poesia, <em>La gabarra embullada</em>, obtenguèt lo prèmi « Eglantine d’Argent » destinat a una pèça d'una valor de dos-cent-cinquanta liuras destinat a una pèça sus un subjècte donat per l’Académia dels Jòcs Florals de Tolosa. Venguèt manteneire e mestre d'òbra dau Felibritge en 1928, secretari del<em> Bornat</em>, qu’es l’Escòla felibrenca del Perigòrd, cigala d'argent, mestre en gai saber en 1930, puèi vici-president del 17 de genièr 1954 a sa mòrt. Una particularitat es de notar: totjours actiu mas l'atge li rendent los desplaçaments malaisits, fuguèt nommat president d'onor del Bornat en 1970, e mai foguèsse jamai estat president<sup>2</sup>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">En 1958, publiquèt <em>Tibal lo Garrèl</em> e vesèm que i a adoptat l’ortografia classica de l’occitan. Loís Alibèrt aviá sortit sa <em>Gramatica</em> en 1935, otís pedagogic màger qu’ajudava a botar l’escrit en conformitat amb una nòrma pan-occitana. Louis Delluc comprenguèt viste la necessitat de normalizar ortograficament la lenga d’Òc per afortir sa credibilitat, e l’enauçar al nivèl de tota autra lenga amb sas règlas e perqué pas, un jorn sos diplòmas. Fuguèt decorat de la cravata de Comandor de las Palmas Academicas a la desena jornada d'estudis occitans del Perigòrd organizada per <em>Lo Bornat</em>, lo Movement Laïc de las culturas regionalas e la Liga de l'Ensenhament<sup>3</sup>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">La primièra edicion de <em>Tibal lo garrèl</em> fuguèt facha en version bilingüa occitan-francés per las edicions Aubanel en 1958. Coma o escriu l’autor, « aquel raconte del temps dels igonauds l’ai escrich per los joines dels païs d’Òc ». Presentèt l’òbra al premi Aubanel (pròsa) en 1958, mas per aquò far, li calguèt se téner dins las constrenchas d’un recit cort. L’obtenguèt, amb 57 punts, contra 53 punts a <em>Vert paradis</em> de Max Roqueta. Fuguèt onorat de veire l’ensemble <em>Tibal lo garrèl</em> publicat en catalan a Barcelona en 1963, a la demanda del romancièr e editor Joan Sales, jol títol <em>El Garrell</em>. Aquesta publicacion dins la colleccion Club dels Novel.listes la faguèt Joan Sales per festejar lo 750en aniversari de la batalha de Murèth, que son desnosament fuguèt benlèu un eveniment desastrós per çò qu’auria pogut èstre l’avenir d’Occitània amb la mòrt de Pèire d’Aragon, aligat del comte de Tolosa, e la capitada de Simon de Montfort. Joan Sales aviá causit aquel roman de Delluc per çò que trobava qu’al sègle XVI, amb las luchas entremièg papistas e uganauds, lo Perigòrd aviá endurat d’eveniments religioses de la meteissa mena que lo demai d’Occitània al temps de las luchas dels crosats contra los catars<sup>4</sup>. Joan Sales voliá que se creèsse en Catalonha « una novelistica viva en lenga occitana », prepaus justificat per la remarca dins son prefaci que « la immigracion massiva<sup>5</sup> d’occitans a Catalonha fuguèt un fenomen social de grand volum pendent las guèrras de religion »; aquels emigrants èran venguts s’installar dins una region ont restava lo sovenir de l’epòca que se parlava la meteissa lenga d’un costat e de l’autre de Pirenèus.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">En 1968, las edicions « Lo Libre Occitan » publiquèron <em>Tibal lo garrèl</em> en entièr, mas solament en occitan. Fuguèt una descobèrta per los joves occitans del Perigòrd. D’annadas longas passèron avans que sortiguèsse la quatrena edicion del roman, viste atarit : d’abòrd una primièra partida en 2000 per las edicions ʺL’Hydre de Castelnaudʺ, que la nomenèt <em>L’arma que sagna</em>. S’acabava un pauc viste, amb la frasa : « M’èri tirat, enfin, de ma primièra, de ma terribla espròva. Una autra vita anava començar »… Aquò per dire que l’autor aviá previst una segonda partida que justificava aquela causida editoriala. La segonda partida sortiguèt nonmas en 2008 amb lo jos títol<em> E la carn que patís</em>, mas amb un autre editor, l'associacion « Mémoire et traditions en Périgord », d' Alàs-sus-Dordonha (24480), amb un prefaci de Jean Ganiayre e un avertiment de Gérard Marty, president de l’associacion.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">D’un biais general, Louis Delluc trobava son inspiracion dins la natura a l’entorn d’el, dins l’istòria de sa província e dins l’istòria de l’Espanha ont aimava sovent sejornar. Fasiá mòstra de predileccion per lo sègle XVI.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Louis Delluc fondèt dins las annadas 1958 lo grop folcloric <em>Lo Grel</em> qu’amassava a l’encòp jovents e vièlhs de la comuna de Sent-Vincenç de Còssa. Obtenguèt un primièr premi al concors organizat a Perigüers per la Federacion de las Òbras Laïcas e un autre al concors regional de Biarritz. S’investissiá completament dins l’animacion culturala e pus precisament sus lo punt de la reabilitacion de la lenga d’Òc. Dins son trabalh seguissiá la meteissa linha. Cal rapelar qu’a l’epòca ont comencèt d’escriure son òbra, sos escolans ausissián pas que la lenga d’òc dins la vida vidanta: las breçairòlas de lor maire, los contes de lors grands, lo monde sul mercat, e non sai que... Lo francés que descobrissián a l’escòla èra per els una langue tant estrangièra coma a nosautres l’anglés o l’espanhòl. « Le mérite des instituteurs de la IIIe république en est d’autant plus grand que beaucoup d’entre les écoliers décrochaient le certificat d’études ! » çò ditz Micheu Chapduèlh dins lo prefaci de <em>Fabletas per enfants del país d’Òc</em>, editadas per <em>Lo Bornat del Perigòrd/Novelum</em>, 2004.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Èra pas acostumat de se trachar de lenga d’òc en d’aquela epòca, al contrari dins la màger part de las escòlas primàrias los escolans se fasián picar suls dets o punir se lor escapava un quite mot dins la lenga « <em>mespresada</em> ». Lo regent de Sent-Vincenç, el, se sirviá de las conjugasons occitanas per far melhor comprene lo vèrb être o lo vèrb avoir als escolièrs, coma se pòt ausir dins lo CD : <em>Souvenirs d'élèves de Mr et Mme Louis Delluc</em>, prepaus recaptats per David Dorrance a St-Vincenç de Còssa los 21/22 de junh de 1997 (MP3) al prèp de Mr et Mma Louveau (nascuda en 1935) e de Mma Moulinier e Mr (nascut en 1937).</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">« En pédagogie, on ne réussit pas si on ne part pas de données connues, çò ditz un de lors ancians escolans. lls (los regents) enseignaient l’Instruction civique. Chaque matin une phrase de morale en haut du tableau était commentée, ça durait environ dix minutes »</span><br /><span style="color: #000000;">et d’apondre :<br />« Pendant qu’il (Mr Delluc) nous donnait des exercices à faire il écrivait des poésies en occitan ! »</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">En qualitat de regent que preparava sos escolans al certificat d’estudis, e que deviá lor ensenhar l’istòria de França, Louis Delluc saviá çò que podiá lor plaire, e coma militant per lo reviscòl de la lenga occitana lor escriguèt un tèxt a lor mesura,<em> Tibal lo Garrèl</em>, en esperar lor donar lo gost de parlar la lenga. Aquel tèxt contava las aventuras d’un dròlle de lor atge, amb sas meteissas preocupacions, sos malurs e son astrada, sos aprentissatges e sas primièras esmogudas. Atal se legís lo volontarisme de l’autor quant a la causida de l’occitan. Aquela causida es pas qu’implicita, mas sauta als uèlhs.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Escriguèt tanben de fabletas per los enfants del cors elementari (sa femna ensenhava dins aquel nivèl), coneissiá plan la valor pedagogica de la faula, e çò dison los prefacièrs de la primièra edicion en 1958,<br />« Per astre, faguèt pas una adaptacion occitana de mai de La Fontaine o de Florian. Creèt, e prenguèt sos protagonistas au mai près de la vita jornadièra, dins l’ostal, dins lo codèrc, davant la pòrta… Sa tòca finala èra totjorn estada d’ensenhar. Quò èra del temps ont qualques ensenhaires caparuts s’endralhavan dins lo sendarèl estrech dubèrt per la recenta lei Deixonne per fin de far entrar un pauc d’occitan dins las escòlas. »</span><span style="color: #000000;"></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em>Tibal lo Garrèl</em> fuguèt considerat coma lo primièr roman occitan escrich en Perigòrd, un eveniment grand. En efièch, fins alara se podián legir e jogar en lenga d’Òc e dins aquel lòc, peças de teatre, cantar de cansons, legir de poèmas, mas pas brica de romans. Los fachs istorics, jos la trama romanèsca, son vertadièrs e sovent relevats dins las cronicas d’un istorian reconegut, lo canonge Jean Tarde. L’ambient rufe del sègle XVI en Perigòrd, a causa de la misèria (impòst de tota mena, tempèris qu’anequelissián recòltas e menavan a la famina, luchas religiosas entre catolics e uganauds, encorregudas de la soldatesca) es escrich sens patòs, malgrat las aparéncias. Sufís de legir los libres d’Yves-Marie Bercé e los comptes renduts dels subdelegats de Sarlat a la generalitat de Guiana. Louis Delluc escriu : « Dins cada cloquièr, dels òmes gaitavan, e còp sec que vesián la mendra tropa armada, fasián tinlar las campanas ». Los registres parroquials son plens de paures, mòrts sus los camins, qu’avián pas de maison e quitament pas de nom.</span></p>
<hr />
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em>Tibal, lo personatge màger, es lo filh d’una mendicaira. Vivon tots dos dins una cabana de pèira a distància del vilatge perque es considerada ela coma fachilièra. Lor asuèlh es barrat per las forcas patibulàrias e lo castèl, simbòls de la tota-poténcia senhoriala. Lo dròlle a per sola riquesa un flaujòl e una fonda, que li permeton de manjar ara per ara. Un bèl jorn sa maire serà raubada, menada a la preison de Sarlat puèi supliciada e cremada viva sus la plaça per acusacion de sorcelum, sens mai de formalitat. « Èra la misèria negra […]. E la misèria negra es la germana gran de la bruixeria<sup>6</sup>», çò ditz lo catalan Joan Sales. Las caças a las fachilièras s’èran amplificadas tre lo segond quart del sègle XV. La majoritat de las acusadas èran de femnas sovent pauras, vièlhas, e que vivián a part. Se disiá qu’avián lo maissant uèlh o que sabián ont se trobava lo matagòt, l’èrba que fai morir. Èra pas rar que sapièsson tanben sonhar lo monde amb de plantas medicinalas, mas aquò degun se’n rementava pas jamai. Dins sa bulla de 1484, lo papa Innocent VIII lançèt lo senhal de la lucha contra lo sorcelum e los «practicians infernals» per assanir, çò disiá, la religion catolica. Al campèstre, los qu’assajavan de solatjar mal o ben los malauts sabián pas ont se metre…<br />Tibal vai veire la verge negra de Ròcamodor per assajar d’oblidar l’òrre e mai sa culpabilitat d’aver pas sauput salvar sa maire de l’execucion. Los peregrinatges èran frequents a l’epòca estudiada (Ròcamador, Cadonh, ont longtemps los peregrins an pregat davant un linçol sant, que se disiá qu’èra tacat del sang del Crist, çò que s’es averat fals). A la pagina 145, Delluc pausa la question de la relativitat del miracle. Sens causir fèrmament una religion o l’autra, l’eròi demanda ajuda a un endevinaire; sèm dins una epòca ont lo sincretisme es moneda correnta. Per aver salvat la dròlla dels senhors de Castelnòu d’una banda de raubaires cobesejant sa riquesa, Tibal es recompensat d’una carga d’escudièr al castèl. Aquí Delluc tròba l’ocasion de parlar de la condicion de las femnas: en çò dels nòbles, los maridatges reglats per los parents èran pas que de transaccions financièras, aquò se verifica tanben per cada categoria sociala, i a qu’a espepissar los contracts de maridatges! Dins sa novèla fonccion, Tibal rencontra lo capitani Geoffroi de Vivans, amic d’Enric IV, lo rei de França e de Navarra<sup>7</sup>. Èra uganaud coma quasi tots los senhors de la riva esquèrra de la Dordonha. Los capitanis de las companhiás grandas avián lèu fach de virar casaca se se trobava un ponhat d’escuts a ganhar, se caliá mesfisar d’en pertot. Tibal es confrontat a las exaccions del triste sénher que terroriza son monde e per i escapar pren la fugida dins una gabarra.<br />Un autre personatge celèbre es evocat per Louis Delluc, Carles de Gontaut-Biron, qu’èra estat lo companhon d’armas e amic del rei Enric IV. Jamai content de las retribucions del rei per sos servicis (li aviá salvat la vida dos o tres còps), complotèt contra el e fuguèt decapitat en 1602 per l’aver traït. Una cançon, La ronda de Biron<sup>8</sup> , illustrèt aquesta desgràcia, en donant Biron coma victima d’una injustícia. Lo debat menèt de bruch. L’opinion publica retenguèt nonmas lo destin tragic del soldat e l’ingratitud del rei. La cançon fuguèt interdita, que lo poder crentava un soslevament del pòble</em></span><span style="color: #000000;"><em><br /></em></span></p>
<hr />
<p><span style="color: #000000;">Pendent sa lectura, mina de res, lo legeire jove apren l’istòria de son païs. Es pertant pas un libre d’istòria, es un roman d’aventura, Joan Sales ne’n aviá trobat lo ton entremièg rondalla e roman.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">A legir sa bibliografia, se vei que Louis Delluc fuguèt un occitanista militant que se consacrèt plenament a l'educacion populara<sup>10</sup>. Europèu de la primièra ora puèi que publiquèt en mantuna lenga estrangièra, li agradava plan la cultura catalana e espanhòla ont trobèt l’inspiracion de sos libres. S’adreçava sovent als joves, dins una lenga simpla e justa, quora trebolaira quora galharda. Los dos tòms de <em>Tibal lo Garrèl</em>, roman d’aventuras, pòdon plaire de segur als escolans del collègi mai a los del licèu qu’an causit de conéisser al pus prigond la lenga parlada per lors aujols pendent mile ans. Lor agradarà lo ton saborós, la vivacitat de l’estil, la simplicitat facha de concision qu’empacha pas l’expression poetica.</span></p>
<hr />
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">1-</span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri,sans-serif; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;" id="docs-internal-guid-07fb4b2c-7fff-929d-18a9-69118ecc9717"><a href="http://www.crilj.org/2009/05/28/michel-bourrelier/" target="_blank" rel="noopener"> http://www.crilj.org/2009/05/28/michel-bourrelier/</a><br />2- tòm XX de <em>Lo Bornat</em>, janv-fev-mars 1970, paja 7).<br />3-Le Périgourdin de Bordeaux n° 377, p. 6<br />4-Delluc a publicat lo poema <em>Muret de la batalha,</em> sus<em> Le Périgourdin de Bordeaux</em> n° 279 d'octobre de 1953, p.8<br />5-L’article « la » s’explica per una mèscla d’occitan e de catalan per Joan Sales.<br />6-Loís Delluc, El Garrell, traduït de l'occitàn per Joan Sales, Club Editor, 1963, p. 205.<br />7-Louis Delluc a publicat lo poema <em>L’escalado</em> que conta la presa de Doma per Vivans en 1588, dins <em>Le Périgourdin de Bordeaux</em> n° 279<br />8-O « Quand Biron voulut danser ».<br />9-Louis Delluc a publicat lo poema « <em>Lou castèl de Biroun</em> » sus<em> Le Périgourdin de Bordeaux</em> n° 100 de julhet de 1931, p.1 e 2<br />10- Robert Lafont et Christian Anatole, <em>Nouvelle histoire de la littérature occitane</em>, PUF, 1971, p.768- 769. « Pestour ne pouvait passer à l’occitanisme militant. Ce passage, Louis Delluc (1894) le fait naturellement. Instituteur, il s’est longtemps consacré à l’éducation populaire au sein du Bournat et a beaucoup écrit pour la jeunesse. Il s’est essayé avec beaucoup de bonheur au théâtre, en collaboration avec Fournier. Mais c’est comme prosateur qu’il a donné son œuvre la plus valable. La granda aiga, série de nouvelles non encore réunies en volume, évoque le monde coloré et la vie rude des gabariers de la Dordogne parmi lesquels s’écoula l’enfance de l’auteur. Avec Tibal lo garrèl (1958, 2e édition 1968) qui eut le prix Théodore Aubanel, ʺRaconte dels temps dels Igonauds escrich pels joines del païs d’ocʺ, il a voulu marcher sur les traces d’Eugène Le Roy[...]Avec Delluc, l’insertion du Périgord dans l’architecture commune de la littérature occitane contemporaine est accomplie. »<br /><br /></span></span></p>
<h2>Bibliografia de Louis Delluc</h2>
<h3>Obratges en occitan</h3>
<p><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Nombroses articles, poemas o novelas publicats dins las revistas<span style="color: #000000;"> </span></span></span></span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Lo Bornat</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Oc</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Le Gai saber</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">L'Armana Provençau</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Le Périgourdin de Bordeaux.</em></span></p>
<p><span style="color: #000000;"><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">- <span style="color: #000000;">Òda a la Dordonha</span></em></em>, <span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">poèma bilingüe, illustrat per Maurice Albe, Sarlat, Imprimerie Michelet, 1931</span></span></p>
<p><span style="color: #000000; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">- <em>Un monge-cavalier, en Jeroni de Perigus, avesque del Cid</em> (tiratge a despart de las Analas del Centro de cultura valenciana, 1951), in Lo Bornat n° 4, oct-dec de 1992.</span></span></span></span></p>
<p><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><em style="background-color: #ffffff;">- La farça del pairolier</em></span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, comèdia en collaboracion amb lo majoral Marcel Fournier, Périgueux, Federacion de las òbras Laïcas, sens data</span></span></span></p>
<p><span style="color: #000000; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">- <em>La poetessa galiciana Rosalia Castro </em>(Oc n° doble 201-202 de julhet-decembre 1956, p. 224-236). Ensag.</span></span></span></span><span style="font-size: 12pt; font-family: Calibri,sans-serif; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"></span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Fablettes pour les enfants des pays d’Oc</em>, <em>Lo Bornat del Perigòrd</em>/ A.S.C.O. (Talher sarladés de cultura occitana), prefaci de Jean-Louis Galet, 1958.</span></p>
<p><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">- </span><em style="background-color: #ffffff; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">Fablettes pour les enfants du pays d’Oc</em><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;">, Périgueux, Edicions Pierre Fanlac, sens data, 35 p.</span></span></p>
<p><span style="color: #000000;"><em>Tibal lo Garrèl</em>, Avignon, Aubanèl, 1958, 214 p.</span></p>
<p><span style="color: #000000;"><em style="background-color: #ffffff;">Tibal lo Garrèl</em>, Reedicion Lavit, Toulouse, Lo Libre occitan, 1968, 197 p.</span></p>
<p><span style="color: #000000;"><em>Lo secret del comte de Marcafava</em>, comèdia per mariòtas, in Paraulas de Novelum, n° 81 bis, 1998.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">-<em>Tibal lo garrèl, L’arma que sagna</em>, (primièra partida), occitan/francés, Castelnaud, Edicions L’Hydre, 2000. Prefaci de Bernard Lesfargues.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Tibal lo garrèl… E la carn que patís</em>, (segonda partida) occitan / francés, 24480 Alles / Dordogne, Editions Mémoire et traditions en Périgord, 2008. Prefaci de Jean Ganiayre. Avertiment de Gérard Marty, president de l’associacion Mémoire et traditions du Périgord.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Fabletas per enfants del país d’Òc</em>, Lo Bornat del Perigòrd/Novelum, 2004.</span></p>
<h3>Traduccions castelhan/occitan</h3>
<p><span style="color: #000000;">-<em> La guerra dels ases</em>, capitol XXIV del libre de Don Quichote, Bordeaux, Le Périgourdin de Bordeaux, 1957, 15 p.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Argental e io</em> (<em>Platero y io</em> de Juan Ramon Jimenez, premi Nobel de literatura) en collaboracion amb lo filosòf Joseph Migot e lo majoral Jean Monestier, Lo Bornat. Sens data.</span></p>
<h3>Obratges en francés</h3>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Le mousse de la Niña</em>, Paris, edicions Bourrelier 1953, Premi « Jeunesse » de las edicions eponimas.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Des caravelles autour du monde</em>, Paris, edicions Bourrelier, 1957.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>L’enfance d’une reine</em>, Paris,</span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Calibri,sans-serif; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;" id="docs-internal-guid-b6a7cb47-7fff-f41b-8e18-f714995dcf65">edicions</span> Bourrelier, 1958.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Jeunes princes captifs</em>, Paris, </span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Calibri,sans-serif; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;" id="docs-internal-guid-b6a7cb47-7fff-f41b-8e18-f714995dcf65">edicions</span> Bourrelier, 1958.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Le destin de Paquito</em>, Paris, </span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Calibri,sans-serif; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;" id="docs-internal-guid-b6a7cb47-7fff-f41b-8e18-f714995dcf65">edicions</span> Magnard 1963.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">- <em>Par la plume ou par l’épée</em>, Namur, </span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Calibri,sans-serif; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;" id="docs-internal-guid-b6a7cb47-7fff-f41b-8e18-f714995dcf65">edicions</span> du Soleil Levant, 1963.</span></p>
<p><span style="color: #000000;">-<em> Olivier de Castille</em>, </span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Calibri,sans-serif; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;" id="docs-internal-guid-b6a7cb47-7fff-f41b-8e18-f714995dcf65">edicions</span> Bourrelier/Armand Colin, 1964.</span></p>
<span style="color: #000000;"></span>
<h3>Reviradas de l'òbra</h3>
<p>- <em>El grumete de la Niña</em>, en Espanha en 1955. Tradusit en olandés en 1956 e en alemand per l’ensenhament segondari.<span style="color: #000000;"><em style="background-color: #ffffff;"> </em></span></p>
<span style="color: #000000; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"></span></span>
<p>- <em>Lo Garrell</em>, en catalan, Barcelona, edicions Joan Sales, 1963. Prefaci de Joan Sales p. 7 a 33.<br /><span style="color: #000000; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14.6667px; white-space: pre-wrap;"></span></span></p>
<h3>Tèxtes inedits</h3>
<p><em>Lena la Mariandona</em>, pastorala fluviala en dos actes, sens data.</p>
<p><em>L’èrba que fai perdre</em>, nòvelas, sens data.</p>
<p><em>La granda aiga</em>, nòvelas.</p>
<p><em>La longue espérance</em>, en collaboracion amb Germaine Rougier, escrit al cap de sa vida.</p>
<h3>Teatre</h3>
<p>-Pèças ineditas, escritas e jogadas per amassar de l’argent fins a mandar de còlis als presonièrs pendent la guèrra 1939-1940, dont parlan los locutors del CD Souvenirs d'élèves de Louis Delluc.</p>
<p>- Louis Delluc e Marcel Fournier, <em>La farço del peiroulie</em>, Fédération des Œuvres laïques de La Dordogne, 1958.</p>
<p>- Louis Delluc e Bernard Lesfargues, <em>Lo secret del comte de Marcafava</em>, comèdia per mariòtas, Novelum, 1998.</p>
<h3>Òbras postumas</h3>
<p>- Louis Delluc, <em>Partis d’Argentat</em>, Périgueux, Imprimerie Joucla, 1983.</p>
<p>- Louis Delluc, <em>Histoire de Saint-Vincent-de-Cosse</em>, monografia, Le Roc de Bourzac, 2006.</p>
<h2>Crèdits :</h2>
<p>Vinheta d'illustracion de Jacques Saraben</p>
Bourgès Audivert, Monique
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2019-11-26
Saraben, Jacques. Illustrateur
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/original/0267cbf44b618173206bbe13184d60f1.jpg
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