Cet ancien enseignant du premier degré, militant de l’école laïque, devenu cadre de l’Éducation nationale, a été l’un des principaux artisans du développement de l’enseignement du provençal dans les Bouches-du-Rhône à partir des années 1980, suite aux circulaires Savary.
Guiu Garnier
Guy Garnier est né à Salon en Provence le 3 juillet 1929, dans une famille modeste. Son père, après avoir été berger dans sa jeunesse, était devenu ouvrier à la poudrerie de Saint-Chamas. Ses grands- parents paternels étaient originaires des Hautes-Alpes : sa grand-mère était née à la Roche de Rame, et son grand-père, né à Marseille, avait aussi des origines haut-alpines. Ses grands-parents maternels étaient des paysans du village de Cornilhon-Confoux entre salon et l’étang de Berre, dont Guy Garnier conserve des souvenirs d’enfance, consignés dans l’ouvrage Un vilatjon quilhat sus son rocàs. De cette enfance rurale, il avait gardé une belle connaissance du travail de la terre et la passion de la culture des oliviers.
Il fut élève au cours complémentaire de Salon-de-Provence puis à l’École normale d’Aix où il suivit les cours de provençal du majoral Charles Rostaing.
IIl occupa son premier poste d’instituteur à La Barben en 1949, puis fut affecté successivement à Eyguière, Septème et Salon avant de devenir inspecteur de l’Éducation nationale, d’abord en Corse, à Sartène, de 1959 à 1963, puis, de 1963 à 1971, à Nyons, avant de revenir dans les Bouches-du- Rhône : quartiers nord de Marseille – 4 années au Canet, aux Aygalades, à Saint Louis… avant de revenir passer à Salon les quatorze dernières années de sa carrière et de prendre sa retraite en 1989. Au moment de son décès, il résidait à Pélissanne.
Syndiqué au SNI – Syndicat national des instituteurs, il était aussi Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier des Palmes Académiques.
Guy Garnier était profondément attaché à l’école laïque et milita toute sa vie à la FAIL 13 – Fédération des amis de l’Instruction laïque, section des Bouches-du-Rhône de la Ligue de l’Enseignement, dont il était, au moment de son décès le 22 mai 2014, Président Honoraire. Il fut un de ceux qui impulsa l’adhésion de l’AELOC – association des enseignants d’occitan - à la FAIL, laquelle intervenait d’ailleurs régulièrement lors des manifestations publiques de l’AELOC – association des enseignants d’occitan. Dans cette visée éducative laïque, Guy Garnier occupa des responsabilités au sein de l’USEP, Union sportive de l'enseignement du premier degré, évoluant également au sein de la ligue de l'enseignement. Au moment de son décès, il était président honoraire de la Commission Nationale de l'USEP. Sa défense de l’enseignement de l’occitan se situait dans une visée plus large, celle de la défense du pluralisme des langues et des cultures qui allait de pair, pour lui, avec le respect des cultures d’origine des enfants, comme en témoigne une tribune que nous reproduisons en annexe et qu’il avait bien voulu donner à la FELCO en 2006 après la parution du rapport Bénisti qui ne craignait pas d’associer les risques de délinquance à la pratique des langues des familles d’immigrés.
Guy Garnier avait passé une partie de son enfance dans le village de ses grands-parents maternels, les Aime, et tenait de cette enfance rurale une pratique parfaite d’un occitan naturel.
Peu de temps après son affectation comme Inspecteur de l’Éducation nationale à Salon, allait débuter, sous sa coordination, l’aventure des centres d’enseignement renforcés d’enseignement du provençal, un compromis entre une simple initiation – pratiquée depuis un certain temps dans les Bouches-du-Rhône grâce à des pionniers comme Marie-Rose et Yves Poggio – et le bilinguisme à parité horaire, dont l’expérimentation serait permise que par les circulaires Savary de 1982. Les centres d’enseignement renforcé, devenus ensuite « d’enseignement continu » 1 offraient un enseignement de 3 heures auquel avaient droit tous les enfants de l’école concernée. Cette aventure fut permise par un accord entre les autorités académiques – je pense entre autres à l’inspectrice d’Académie Sonia Henrich – et le Syndicat National des Instituteurs – SNI – des Bouches du Rhône dont étaient également membres d’autres pionniers de l’aventure comme Guy Agnese. Guy Garnier s’exprime à ce sujet dans un entretien accordé en 2014 à Michel Neumuller du journal Aquò d’aquí, où il retrace sa vie d’engagement :
Mai, en veritat, es lo Sindicat Naciounau deis Institutors dei Bocas dau Ròse, alòr unica organisacion, qu’es vengut me querre. Lei sindicalistas cercavon un inspector que podiá engimbrar quauqua ren en provençau.
Mais, en vérité, c’est le Syndicat National des Instituteurs des Bouches-du-Rhône, alors unique organisation, qui est venu me chercher. Les syndicalistes cherchaient un inspecteur qui pouvait mettre en œuvre quelque chose en provençal.
Bien entendu, l’association des enseignants d’occitan de l’académie, l’AELOC, membre de la FELCO, surtout implantée dans les Bouches-du-Rhône, accompagnait et encadrait le processus. Guy Garnier était présent dans le colloque organisé tous les deux ans par l’AELOC où intervenaient autorités de l’Éducation nationale, associations d’enseignants, et, bien entendu la FAIL. Lorsqu’il y prenait la parole, c’était toujours pour mettre en évidence la corrélation entre ses convictions laïques et son attachement à l’enseignement de la langue. Il fut d’ailleurs à l’origine, en 2005, d’une motion de la FAIL 13 au sujet des langues de France, portée au congrès national de Lorient où elle fut adoptée à la quasi-unanimité.
Il était également un affamé de savoir, et tout en ayant une maîtrise parfaite de la langue, il participait régulièrement aux Rescontres occitans de Provença dont il suivait les formations avec passion et discipline.
S’il avait adopté la graphie classique occitane dans sa forme provençale telle que normalisée par les Robert Lafont et autre Guy Martin, il ne manifestait aucun sectarisme envers la tradition mistralienne également implantée en Provence. Sa rigueur et cet appétit d’apprendre lui valaient d’écrire une langue très sûre, dont la graphie est excellement maîtrisée, comme en témoignent les deux ouvrages dont il a confié l’édition à l’AELOC, l’AELOC pour laquelle il avait également traduit en occitan provençal un album pour les enfants. C’est grâce à partir de cette langue très sûre qu’il corrigeait volontiers les épreuves du journal Aquò d’aquí pour lequel il rédigeait également des articles.
Les deux ouvrages écrits par lui se penchent sans complaisance ni excès de nostalgie sur une enfance qui lui avait valu de connaître une pratique vivante de l’occitan à laquelle il devait un vocabulaire très sûr (complété ensuite par le goût de la lecture et de l’étude), mais aussi, chose de plus en plus rare, une syntaxe naturellement occitane.
Il sacrifia, comme tant d’autres au besoin de l’écriture autobiographique et au retour sur les usages oraux de la langue. Un vilatjon quilhat sus son rocàs, dédicacé « a mei grands, lo Patin e la Patina » évoque le Cornilhon de son enfance, ses usages familiaux, économiques et sociaux présentés à travers 21 chapitres thématiques. Barjadisses est un recueil d’histoires amusantes où l’auteur fait preuve de son talent de diseur, de son humour, mais aussi de ses connaissances théoriques par rapport à la littérature narrative. Voici comment il les présente, dans le texte introductif intitulé par la très occitane formule « Barjaca que barjacaràs » :
Es au lavador que, ritmats per lo bruch dei bacèus, resclantissián lei ressòns de la vida de totei lei jorns e que leis istòrias prenián sa color e sa forma vertadièras. Es aquí que conquistavan sa realitat, per tot dire sa veritat. Es a l’entorn dau potz ò de la fònt que lei gents ordinaris de la vida venián de personatges.
C’est au lavoir que, rythmés par le bruit des battoirs, retentissaient les échos de la vie de tous les jours et que les histoires prenaient leur couleur et leur forme véritables. C’est là qu’ils conquerraient leur réalité, pour tout dire leur vérité. C’est autour du puits ou de la fontaine que les gens de la vie ordinaire devenaient des personnages.
Assortis d’un lexique, les deux ouvrages témoignent des préoccupations pédagogiques de l’auteur : donner à lire une belle langue et faire connaître aux enfants du XXI e siècle la vie de leurs grands- parents et renouer ainsi le fil des générations.
PELISSANNE - SALON-DE-PROVENCE – MARSEILLE Christian GARNIER, son épouse, Maria Ardila Osorio et leurs enfants, Alain GARNIER, Denis(+) et Janine GARNIER et leurs enfants, Charles et Ginette AIME et leurs enfants, Yvan et Monique GARNIER et leur enfant, André et Monique CAMPO et leurs enfants, Les familles CARAYON et CHAZE, Parents et alliés, vous font part du décès de M. Guy GARNIER, Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier des Palmes Académiques, Président Honoraire de la FAIL des BDR, Président honoraire de la Commission Nationale de l'USEP, Président d'Honneur de l'AELOC survenu à l'âge de 84 ans Ils rappellent le souvenir de Christiane GARNIER née CHAZE, son épouse. Rendez-vous à la chambre funéraire du cimetière des Manières mercredi 28 mai 2014, à 14h15 à Salon-de- Provence, suivi de la cérémonie civile au crématorium d'Aix-les-Milles à 15h30.
Decès de Guiu GARNIER, présidènt d'onor de l'AELOC Nòstre amic Guiu GARNIER es decedat a l'espitau de Selon lo Dijòus 22 de Mai a l'agi de 84 ans. Naissut a Selon dins una familha modèsta, Guiu avié passat una part de son enfanci pròchi de sei grands dins lo vilagi de Cornilhon. D'aquì li venié la pratica d'un provençau d'una perfeta autenticitat. Mèstre d'escòla, puei ispeitor de l'Educacien Nacionala, a Nions, Marselha e Selon, siguèt lo promier responsable de l'ensenhament de l'occitan dins lo despartament dei Bocas dau Ròse. Siguè à l'óurigino dóu chantié que permetè puei la creacien deis escolo semi-bilengo dicho "Centre d'ensegnamen countinu de la lengo regiounalo" e deis escolo bilengo óucitan-francés. Siguè tambèn un dei foundatour de l'AELOC, que n'en siguè de longo amenistratour jusqu'à tant que n'en siguèsse elegi presidènt d'ounour. Fourtamen engaja dins lou mouvamen laïque, assegurè tambèn la presidènci de l'Unien Espourtivo de l'Ensegnamen Primàri. Guiu a fisat a l'AELOC la publicacien de doas de seis òbras occitanas : un recuelh de novèlas, Barjadissas, e sa darniera òbra, un libre de sovenirs d'enfança, Un vilatjon quilhat sus son rocàs. Guiu Garnier a suscita l'estimo unanimo de tout'aquélei que l'an aproucha, tant dins sei founcien proufessiounalo que dins seis engajamen assouciatiéu. Dins soun ensignamen, mau-grat sa chausido persounalo en favour de la tradicien óucitanisto, a totjorn fa la provo d'uno toutalo douberturo à la tradicien mistralenco. Lo decès de Guiu Garnier es una pèrta irreparabla pèr la defènsa de la lenga. Leis òussèquis de Guiu GARNIER si debanaran au Crematorium dei Mielas as Ais de Provènça, 2370 carriera Claude-Nicolas Ledoux, 13290 Aix-Les-Milles, Tél: 04 42 60 39 03, lo dimècres 28 de Mai a 15 oras 30.
Le 18 octobre 2014, une soirée pour présenter le dernier livre de Guy Garnier, Un vilatjon quilhat sus son rocàs, s’est déroulée au CEP d’Oc à Aix en Provence. Nous avons déjà eu l'occasion de faire connaître cet ouvrage, qui est peut-être le plus remarquable parmi tous ceux que notre président d'honneur a donné à l’AELOC pour l'édition et la diffusion.
Le public a ainsi pu découvrir, grâce à la lecture de quelques passages choisis, l'évocation du village dans lequel l'auteur passa son enfance, chez ses grands-parents. Nous apprendrons, grâce aux magnifiques photographies qui l'agrémentent, qu'il s'agit de Cornillon, surplombant la Crau et l'Etang de Berre. La vie aux alentours de la guerre de quarante s'offre ainsi à notre regard, à travers les yeux d'un enfant qui en explore les sensations, les aventures, les joies et les peines de la vie. Beaucoup d'émotion, de sympathie pour les gens du village, mais pas de nostalgie. Guy connaît la dureté du quotidien qu'ont vécu les habitants en ce temps-là, et il ne se fait pas le chantre des siècles passés. Mais il sait aussi qu'au nom du progrès, des trésors ont été détruits, à commencer par la langue, et que rien ne peut justifier le fait d'avoir fait taire la parole d'un peuple.
Par la grâce de l’image, Jean-Pierre Belmon, qui préside à présent le CEP d’Oc en succédant à Marc Audibert, replaçait Guy dans son environnement d’origine, et lui faisait dire la genèse de l'ouvrage. Il a pu ensuite lui-même la rappeler directement, et évoquer ses intentions, ainsi que la place que son expérience de jeunesse a tenu dans sa vie.
La soirée s'acheva avec la belle prestation du groupe du Terralhet, qui nous donna un aperçu de son nouveau spectacle Amontanhatge, avec l’interprétation de deux chansons de Charlon Riéu, Moun Sant Miquèu et A la gardo dóu troupèu, la segonde mise en musique par Jean-Pierre Reynaud, ainsi qu'un chant traditionnel de la Vésubie, La Pastressa. Ce spectacle sera donné le 16 Novembre à la Farlède (83) et le 23 à Auriol (13).
Il fut inspecteur de l'enseignement primaire (IDEN), dans la Drôme, en Corse, à Marseille, dans le Pays de Salon. Dans les Bouches-du-Rhône (au moins) il fut un IDEN très apprécié, et très respecté pour ses compétences pédagogiques et ses contacts toujours chaleureux avec les enseignants. Personnellement je n'ai connu personne qui ne fut pas de cet avis.
À la Ligue de l'enseignement où il exerça la fonction de Président de l'USEP (j’ignore les dates), et de Président de la FAIL (probablement toute la décennie des années 80), il fut d'un engagement total, très apprécié pour ses interventions toujours fermes, et claires.
Il participa aux réflexions nationales de l'USEP, et fournit une grosse part des éléments qui ont permis d'écrire l'histoire de l'USEP, mais, d'après mes souvenirs, il fut étonné de ne pas être tenu au courant de la conclusion de ces travaux et de l'ouvrage qui en fut issu.
Militant laïque, de l’École publique il s'interrogeait sur la contradiction École publique / Calandreta. Il a plusieurs fois abordé cette question avec moi, et manifestement souffrait autant que moi de cette aporie.
En 2005 (date probable mais que je n'ai pas les moyens de vérifier), il me soutint lorsque j'ai présenté à un Congrès départemental des Bouches-du-Rhône, puis au Congrès national de la Ligue, la motion de défense des langues régionales, qui fut adoptée, à une assez large majorité, après un débat assez tumultueux, certains départements voyant dans cette motion une atteinte à l'unité nationale …/p>
Voici les dates où je retrouve dans mes propres notes et les CR de réunions, des traces de son activité au sein de la Ligue, mais la FAIL 13 malgré ses promesses ne m'a jamais donné plus de renseignements me permettant de préciser les dates de ses engagements et éventuellement d'autres activités (et je sais qu'il en a eu de nombreuses). Toutes les personnes qui l'ont connu m'ont confirmé combien Guy avait compté pour elles, toutes sans exception m'ont dit qu'elles l'avaient énormément apprécié et regretté. Aucune ne m'a fourni de dates ou des faits qui pourraient contribuer à une biographie qui ne fût pas que mémorielle, ce que je regrette.
Défenseur convaincu de « sa » langue qu'il parlait et écrivait parfaitement, il était le promoteur actif du journal Aquo d'aqui auquel il contribua entre autres par de nombreux articles. Tous ceux à qui je les ai communiqués m'ont toujours dit le plaisir qu'ils avaient à lire sa prose. Dans un texte ci-joint, un entretien paru si je me souviens bien dans le journal Aquo d’aqui, il dit lui-même dans quelles conditions il fut à l’origine de la prise en compte par l’institution académique avec le soutien du SNI (devenu depuis SNUIpp) des cours de langue régionale, et comment il fut à l’origine de la création de l’AELOC.
Les deux livres que je connais de lui ont toujours ravi ceux à qui je les ai fait connaître. Tous appréciaient son provençal limpide, chaleureux, sans passéisme.
Je sais que, retraité, il a assuré de nombreuses années des cours d'occitan aux écoliers de Cazan (commune de Vernègues, 13), et je crois savoir qu'il fit de même à Pelissanne ou à Salon (vague souvenir personnel, lors d'une visite que je lui fis quand il fut hospitalisé à La Fare (?) après un incident cardiaque.
Guy n'était pas de ceux qui se mettent en avant, se considérant plutôt comme simple militant de base alors qu'on savait qu'on pouvait toujours compter sur lui.
Cet ancien enseignant du premier degré, militant de l’école laïque, devenu cadre de l’Éducation nationale, a été l’un des principaux artisans du développement de l’enseignement du provençal dans les Bouches-du-Rhône à partir des années 1980, suite aux circulaires Savary.
Guiu Garnier
Guy Garnier est né à Salon en Provence le 3 juillet 1929, dans une famille modeste. Son père, après avoir été berger dans sa jeunesse, était devenu ouvrier à la poudrerie de Saint-Chamas. Ses grands- parents paternels étaient originaires des Hautes-Alpes : sa grand-mère était née à la Roche de Rame, et son grand-père, né à Marseille, avait aussi des origines haut-alpines. Ses grands-parents maternels étaient des paysans du village de Cornilhon-Confoux entre salon et l’étang de Berre, dont Guy Garnier conserve des souvenirs d’enfance, consignés dans l’ouvrage Un vilatjon quilhat sus son rocàs. De cette enfance rurale, il avait gardé une belle connaissance du travail de la terre et la passion de la culture des oliviers.
Il fut élève au cours complémentaire de Salon-de-Provence puis à l’École normale d’Aix où il suivit les cours de provençal du majoral Charles Rostaing.
IIl occupa son premier poste d’instituteur à La Barben en 1949, puis fut affecté successivement à Eyguière, Septème et Salon avant de devenir inspecteur de l’Éducation nationale, d’abord en Corse, à Sartène, de 1959 à 1963, puis, de 1963 à 1971, à Nyons, avant de revenir dans les Bouches-du- Rhône : quartiers nord de Marseille – 4 années au Canet, aux Aygalades, à Saint Louis… avant de revenir passer à Salon les quatorze dernières années de sa carrière et de prendre sa retraite en 1989. Au moment de son décès, il résidait à Pélissanne.
Syndiqué au SNI – Syndicat national des instituteurs, il était aussi Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier des Palmes Académiques.
Guy Garnier était profondément attaché à l’école laïque et milita toute sa vie à la FAIL 13 – Fédération des amis de l’Instruction laïque, section des Bouches-du-Rhône de la Ligue de l’Enseignement, dont il était, au moment de son décès le 22 mai 2014, Président Honoraire. Il fut un de ceux qui impulsa l’adhésion de l’AELOC – association des enseignants d’occitan - à la FAIL, laquelle intervenait d’ailleurs régulièrement lors des manifestations publiques de l’AELOC – association des enseignants d’occitan. Dans cette visée éducative laïque, Guy Garnier occupa des responsabilités au sein de l’USEP, Union sportive de l'enseignement du premier degré, évoluant également au sein de la ligue de l'enseignement. Au moment de son décès, il était président honoraire de la Commission Nationale de l'USEP. Sa défense de l’enseignement de l’occitan se situait dans une visée plus large, celle de la défense du pluralisme des langues et des cultures qui allait de pair, pour lui, avec le respect des cultures d’origine des enfants, comme en témoigne une tribune que nous reproduisons en annexe et qu’il avait bien voulu donner à la FELCO en 2006 après la parution du rapport Bénisti qui ne craignait pas d’associer les risques de délinquance à la pratique des langues des familles d’immigrés.
Guy Garnier avait passé une partie de son enfance dans le village de ses grands-parents maternels, les Aime, et tenait de cette enfance rurale une pratique parfaite d’un occitan naturel.
Peu de temps après son affectation comme Inspecteur de l’Éducation nationale à Salon, allait débuter, sous sa coordination, l’aventure des centres d’enseignement renforcés d’enseignement du provençal, un compromis entre une simple initiation – pratiquée depuis un certain temps dans les Bouches-du-Rhône grâce à des pionniers comme Marie-Rose et Yves Poggio – et le bilinguisme à parité horaire, dont l’expérimentation serait permise que par les circulaires Savary de 1982. Les centres d’enseignement renforcé, devenus ensuite « d’enseignement continu » 1 offraient un enseignement de 3 heures auquel avaient droit tous les enfants de l’école concernée. Cette aventure fut permise par un accord entre les autorités académiques – je pense entre autres à l’inspectrice d’Académie Sonia Henrich – et le Syndicat National des Instituteurs – SNI – des Bouches du Rhône dont étaient également membres d’autres pionniers de l’aventure comme Guy Agnese. Guy Garnier s’exprime à ce sujet dans un entretien accordé en 2014 à Michel Neumuller du journal Aquò d’aquí, où il retrace sa vie d’engagement :
Mai, en veritat, es lo Sindicat Naciounau deis Institutors dei Bocas dau Ròse, alòr unica organisacion, qu’es vengut me querre. Lei sindicalistas cercavon un inspector que podiá engimbrar quauqua ren en provençau.
Mais, en vérité, c’est le Syndicat National des Instituteurs des Bouches-du-Rhône, alors unique organisation, qui est venu me chercher. Les syndicalistes cherchaient un inspecteur qui pouvait mettre en œuvre quelque chose en provençal.
Bien entendu, l’association des enseignants d’occitan de l’académie, l’AELOC, membre de la FELCO, surtout implantée dans les Bouches-du-Rhône, accompagnait et encadrait le processus. Guy Garnier était présent dans le colloque organisé tous les deux ans par l’AELOC où intervenaient autorités de l’Éducation nationale, associations d’enseignants, et, bien entendu la FAIL. Lorsqu’il y prenait la parole, c’était toujours pour mettre en évidence la corrélation entre ses convictions laïques et son attachement à l’enseignement de la langue. Il fut d’ailleurs à l’origine, en 2005, d’une motion de la FAIL 13 au sujet des langues de France, portée au congrès national de Lorient où elle fut adoptée à la quasi-unanimité.
Il était également un affamé de savoir, et tout en ayant une maîtrise parfaite de la langue, il participait régulièrement aux Rescontres occitans de Provença dont il suivait les formations avec passion et discipline.
S’il avait adopté la graphie classique occitane dans sa forme provençale telle que normalisée par les Robert Lafont et autre Guy Martin, il ne manifestait aucun sectarisme envers la tradition mistralienne également implantée en Provence. Sa rigueur et cet appétit d’apprendre lui valaient d’écrire une langue très sûre, dont la graphie est excellement maîtrisée, comme en témoignent les deux ouvrages dont il a confié l’édition à l’AELOC, l’AELOC pour laquelle il avait également traduit en occitan provençal un album pour les enfants. C’est grâce à partir de cette langue très sûre qu’il corrigeait volontiers les épreuves du journal Aquò d’aquí pour lequel il rédigeait également des articles.
Les deux ouvrages écrits par lui se penchent sans complaisance ni excès de nostalgie sur une enfance qui lui avait valu de connaître une pratique vivante de l’occitan à laquelle il devait un vocabulaire très sûr (complété ensuite par le goût de la lecture et de l’étude), mais aussi, chose de plus en plus rare, une syntaxe naturellement occitane.
Il sacrifia, comme tant d’autres au besoin de l’écriture autobiographique et au retour sur les usages oraux de la langue. Un vilatjon quilhat sus son rocàs, dédicacé « a mei grands, lo Patin e la Patina » évoque le Cornilhon de son enfance, ses usages familiaux, économiques et sociaux présentés à travers 21 chapitres thématiques. Barjadisses est un recueil d’histoires amusantes où l’auteur fait preuve de son talent de diseur, de son humour, mais aussi de ses connaissances théoriques par rapport à la littérature narrative. Voici comment il les présente, dans le texte introductif intitulé par la très occitane formule « Barjaca que barjacaràs » :
Es au lavador que, ritmats per lo bruch dei bacèus, resclantissián lei ressòns de la vida de totei lei jorns e que leis istòrias prenián sa color e sa forma vertadièras. Es aquí que conquistavan sa realitat, per tot dire sa veritat. Es a l’entorn dau potz ò de la fònt que lei gents ordinaris de la vida venián de personatges.
C’est au lavoir que, rythmés par le bruit des battoirs, retentissaient les échos de la vie de tous les jours et que les histoires prenaient leur couleur et leur forme véritables. C’est là qu’ils conquerraient leur réalité, pour tout dire leur vérité. C’est autour du puits ou de la fontaine que les gens de la vie ordinaire devenaient des personnages.
Assortis d’un lexique, les deux ouvrages témoignent des préoccupations pédagogiques de l’auteur : donner à lire une belle langue et faire connaître aux enfants du XXI e siècle la vie de leurs grands- parents et renouer ainsi le fil des générations.
PELISSANNE - SALON-DE-PROVENCE – MARSEILLE Christian GARNIER, son épouse, Maria Ardila Osorio et leurs enfants, Alain GARNIER, Denis(+) et Janine GARNIER et leurs enfants, Charles et Ginette AIME et leurs enfants, Yvan et Monique GARNIER et leur enfant, André et Monique CAMPO et leurs enfants, Les familles CARAYON et CHAZE, Parents et alliés, vous font part du décès de M. Guy GARNIER, Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier des Palmes Académiques, Président Honoraire de la FAIL des BDR, Président honoraire de la Commission Nationale de l'USEP, Président d'Honneur de l'AELOC survenu à l'âge de 84 ans Ils rappellent le souvenir de Christiane GARNIER née CHAZE, son épouse. Rendez-vous à la chambre funéraire du cimetière des Manières mercredi 28 mai 2014, à 14h15 à Salon-de- Provence, suivi de la cérémonie civile au crématorium d'Aix-les-Milles à 15h30.
Decès de Guiu GARNIER, présidènt d'onor de l'AELOC Nòstre amic Guiu GARNIER es decedat a l'espitau de Selon lo Dijòus 22 de Mai a l'agi de 84 ans. Naissut a Selon dins una familha modèsta, Guiu avié passat una part de son enfanci pròchi de sei grands dins lo vilagi de Cornilhon. D'aquì li venié la pratica d'un provençau d'una perfeta autenticitat. Mèstre d'escòla, puei ispeitor de l'Educacien Nacionala, a Nions, Marselha e Selon, siguèt lo promier responsable de l'ensenhament de l'occitan dins lo despartament dei Bocas dau Ròse. Siguè à l'óurigino dóu chantié que permetè puei la creacien deis escolo semi-bilengo dicho "Centre d'ensegnamen countinu de la lengo regiounalo" e deis escolo bilengo óucitan-francés. Siguè tambèn un dei foundatour de l'AELOC, que n'en siguè de longo amenistratour jusqu'à tant que n'en siguèsse elegi presidènt d'ounour. Fourtamen engaja dins lou mouvamen laïque, assegurè tambèn la presidènci de l'Unien Espourtivo de l'Ensegnamen Primàri. Guiu a fisat a l'AELOC la publicacien de doas de seis òbras occitanas : un recuelh de novèlas, Barjadissas, e sa darniera òbra, un libre de sovenirs d'enfança, Un vilatjon quilhat sus son rocàs. Guiu Garnier a suscita l'estimo unanimo de tout'aquélei que l'an aproucha, tant dins sei founcien proufessiounalo que dins seis engajamen assouciatiéu. Dins soun ensignamen, mau-grat sa chausido persounalo en favour de la tradicien óucitanisto, a totjorn fa la provo d'uno toutalo douberturo à la tradicien mistralenco. Lo decès de Guiu Garnier es una pèrta irreparabla pèr la defènsa de la lenga. Leis òussèquis de Guiu GARNIER si debanaran au Crematorium dei Mielas as Ais de Provènça, 2370 carriera Claude-Nicolas Ledoux, 13290 Aix-Les-Milles, Tél: 04 42 60 39 03, lo dimècres 28 de Mai a 15 oras 30.
Le 18 octobre 2014, une soirée pour présenter le dernier livre de Guy Garnier, Un vilatjon quilhat sus son rocàs, s’est déroulée au CEP d’Oc à Aix en Provence. Nous avons déjà eu l'occasion de faire connaître cet ouvrage, qui est peut-être le plus remarquable parmi tous ceux que notre président d'honneur a donné à l’AELOC pour l'édition et la diffusion.
Le public a ainsi pu découvrir, grâce à la lecture de quelques passages choisis, l'évocation du village dans lequel l'auteur passa son enfance, chez ses grands-parents. Nous apprendrons, grâce aux magnifiques photographies qui l'agrémentent, qu'il s'agit de Cornillon, surplombant la Crau et l'Etang de Berre. La vie aux alentours de la guerre de quarante s'offre ainsi à notre regard, à travers les yeux d'un enfant qui en explore les sensations, les aventures, les joies et les peines de la vie. Beaucoup d'émotion, de sympathie pour les gens du village, mais pas de nostalgie. Guy connaît la dureté du quotidien qu'ont vécu les habitants en ce temps-là, et il ne se fait pas le chantre des siècles passés. Mais il sait aussi qu'au nom du progrès, des trésors ont été détruits, à commencer par la langue, et que rien ne peut justifier le fait d'avoir fait taire la parole d'un peuple.
Par la grâce de l’image, Jean-Pierre Belmon, qui préside à présent le CEP d’Oc en succédant à Marc Audibert, replaçait Guy dans son environnement d’origine, et lui faisait dire la genèse de l'ouvrage. Il a pu ensuite lui-même la rappeler directement, et évoquer ses intentions, ainsi que la place que son expérience de jeunesse a tenu dans sa vie.
La soirée s'acheva avec la belle prestation du groupe du Terralhet, qui nous donna un aperçu de son nouveau spectacle Amontanhatge, avec l’interprétation de deux chansons de Charlon Riéu, Moun Sant Miquèu et A la gardo dóu troupèu, la segonde mise en musique par Jean-Pierre Reynaud, ainsi qu'un chant traditionnel de la Vésubie, La Pastressa. Ce spectacle sera donné le 16 Novembre à la Farlède (83) et le 23 à Auriol (13).
Il fut inspecteur de l'enseignement primaire (IDEN), dans la Drôme, en Corse, à Marseille, dans le Pays de Salon. Dans les Bouches-du-Rhône (au moins) il fut un IDEN très apprécié, et très respecté pour ses compétences pédagogiques et ses contacts toujours chaleureux avec les enseignants. Personnellement je n'ai connu personne qui ne fut pas de cet avis.
À la Ligue de l'enseignement où il exerça la fonction de Président de l'USEP (j’ignore les dates), et de Président de la FAIL (probablement toute la décennie des années 80), il fut d'un engagement total, très apprécié pour ses interventions toujours fermes, et claires.
Il participa aux réflexions nationales de l'USEP, et fournit une grosse part des éléments qui ont permis d'écrire l'histoire de l'USEP, mais, d'après mes souvenirs, il fut étonné de ne pas être tenu au courant de la conclusion de ces travaux et de l'ouvrage qui en fut issu.
Militant laïque, de l’École publique il s'interrogeait sur la contradiction École publique / Calandreta. Il a plusieurs fois abordé cette question avec moi, et manifestement souffrait autant que moi de cette aporie.
En 2005 (date probable mais que je n'ai pas les moyens de vérifier), il me soutint lorsque j'ai présenté à un Congrès départemental des Bouches-du-Rhône, puis au Congrès national de la Ligue, la motion de défense des langues régionales, qui fut adoptée, à une assez large majorité, après un débat assez tumultueux, certains départements voyant dans cette motion une atteinte à l'unité nationale …/p>
Voici les dates où je retrouve dans mes propres notes et les CR de réunions, des traces de son activité au sein de la Ligue, mais la FAIL 13 malgré ses promesses ne m'a jamais donné plus de renseignements me permettant de préciser les dates de ses engagements et éventuellement d'autres activités (et je sais qu'il en a eu de nombreuses). Toutes les personnes qui l'ont connu m'ont confirmé combien Guy avait compté pour elles, toutes sans exception m'ont dit qu'elles l'avaient énormément apprécié et regretté. Aucune ne m'a fourni de dates ou des faits qui pourraient contribuer à une biographie qui ne fût pas que mémorielle, ce que je regrette.
Défenseur convaincu de « sa » langue qu'il parlait et écrivait parfaitement, il était le promoteur actif du journal Aquo d'aqui auquel il contribua entre autres par de nombreux articles. Tous ceux à qui je les ai communiqués m'ont toujours dit le plaisir qu'ils avaient à lire sa prose. Dans un texte ci-joint, un entretien paru si je me souviens bien dans le journal Aquo d’aqui, il dit lui-même dans quelles conditions il fut à l’origine de la prise en compte par l’institution académique avec le soutien du SNI (devenu depuis SNUIpp) des cours de langue régionale, et comment il fut à l’origine de la création de l’AELOC.
Les deux livres que je connais de lui ont toujours ravi ceux à qui je les ai fait connaître. Tous appréciaient son provençal limpide, chaleureux, sans passéisme.
Je sais que, retraité, il a assuré de nombreuses années des cours d'occitan aux écoliers de Cazan (commune de Vernègues, 13), et je crois savoir qu'il fit de même à Pelissanne ou à Salon (vague souvenir personnel, lors d'une visite que je lui fis quand il fut hospitalisé à La Fare (?) après un incident cardiaque.
Guy n'était pas de ceux qui se mettent en avant, se considérant plutôt comme simple militant de base alors qu'on savait qu'on pouvait toujours compter sur lui.
BESOMBES Clément, Jean, Bernard (Etat civil)
Clemens d’O Canino (d’après le nom du lieu-dit de sa naissance).
Clamenç Besombes
Clamenç Besomba
Fils d’agriculteurs socialistes, une particularité de l’ouest du Cantal, proche du Quercy voisin, Clément Besombes reçoit les premiers sacrements catholiques. Il est élève de l’École normale d’instituteurs d’Aurillac et exerce comme instituteur à Salers (1958-1959), puis à Ydes (1959-1968) où il enseigne l’espagnol comme PEGC.
Il devient ensuite professeur d’enseignement général au collège puis au lycée de Mauriac jusqu’à sa retraite en 1997.
Il effectue son service militaire dans un régiment de zouaves en Algérie (novembre 1960-septembre 1962).
Membre du Parti communiste français depuis 1962, avec des fonctions locales puis départementales (de 1965 à 1997). En 1978, il devient président de l’Association des élus communistes et républicains du Cantal, lors de sa création.
Clément Besombes, secrétaire cantonal du Syndicat national des instituteurs, a fait partie du comité départemental de la FEN (Fédération de l’éducation nationale). Il adhére par la suite à la CGT-Education. Militant de la Fédération des œuvres laïques, il présidait un groupe de défense des traditions.
Il se marie en mars 1959 à Chalvignac (Cantal) avec une institutrice. Ils ont eu trois enfants.
Clément Besombes, en tête de la liste de gauche aux élections municipales de Mauriac en 1977, devient conseiller municipal minoritaire et conserve son siège en 1983 et en 1989, jusqu’à sa démission en 1990. Candidat pour le conseil général dans les cantons de Saignes en 1961 et 1970, puis de Mauriac en 1973, 1979, 1985. Il est le candidat suppléant d’Alain Cousin aux élections législatives dans la deuxième circonscription (Saint-Flour-Mauriac) en 1978. Ils obtinrent 12,6 % des suffrages, derrière les socialistes.
Clément Besombes avait fréquenté le Collège d’Occitanie, puis les universités de Clermont-Ferrand 2, de Montpellier 3 et de Valence (Espagne). Licencié en langue et civilisation d’oc, il a obtenu l’ouverture d’une option d’occitan au lycée Marmontel de Mauriac. Il coordonne plusieurs projets d’action éducative avec ses élèves, souvent à base de collectages. Ces projets donnent lieu à l’édition de plaquettes ronéotées, systématiquement saluées en avant-propos par ses proviseurs successifs
Il participe aux activités de la FELCO – Fédération des enseignants de langue et culture d’oc.
Félibre depuis 1962, mestre d’òbra en 1981, majoral en 1994 (cigale de la Narbonnaise où il succède au majoral limousin Raymond Buche), sendic d’Auvergne, il fonde à Mauriac, après son arrivée en 1968, plusieurs associations félibréennes :
L’Escòla felibrenca de Mauriac, en 1974, dont il est le capiscòl et qui publie quelque temps le bulletin ronéoté Buta !. Nous avons pu consulter les numéros 6 et 10 de ce bulletin rédigé en occitan qui contient des informations sur la vie de L’escòla ainsi que des textes et informations diverses sur la vie locale, le petit patrimoine (croix), les écrivains de langue d’oc, notamment Julien Galéry dont C. Besombes publiera en 2000 un recueil de textes inédits précédés par une présentation de l’auteur et de son œuvre.
La Miramontesa, dont le nom, note Noël Lafon, est inspiré par les ruines proches du château de Miremont. Besombes connaît bien les danses folkloriques, puisque passé par La Bourrée d’Aurillac, puis par le groupe très connu du Terradour flouricat. Cependant, note encore Lafon, le groupe ne s’en tient pas à des spectacles folkloriques, il organise également des collectages.
Il fonde à Mauriac au début des années 1990 le Musée conservatoire des traditions rurales, qu’il appelle d’abord l’Ostau roge, et qui porte désormais son nom : https://www.auvergne-destination-volcans.com/fiches/musee-conservatoire-des-traditions-rurales-clement-besombes/.
Il publie de nombreuses chroniques en occitan dans le journal Le Réveil de Mauriac, ou dans l’hebdomadaire communiste départemental, Le Cantal ouvrier et paysan (signant « Clemens d’O Canino »). Il dirige des numéros spéciaux de la revue de la maintenance occitane d’Auvergne, La Cabreta. L’ouvrage de Noël Lafon qui est une de nos sources répertorie plus d’une centaine de ses chroniques dans cette revue.
À ces divers titres, il a été promu chevalier des Arts et lettres en l’an 2000.
Il continue son activité occitane après sa retraite.
Las Parpandejadas, éd. bilingue occitan-français, préface de Joan Fay, Majoral del Felibrige, Mauriac, 1986.
La tradition orala dins lo Parlar Mauriagués, projet d’action éducative, année scolaire 85-86, Collège et Lycée de Mauriac, Cantal, plaquette ronéotée, 23 p. recto simple.
Francés Demurat1 (1766-1838), occitanista e temònh de la Revolucion, élèves occitanistes du lycée, dir. Clément Besombes, PAE 88-89, lycée Marmontel, 15200, Mauriac, decembre de 1989, brochure ronéotée, non paginée, 21 pages recto. Brochure réalisée à partir de manuscrits de Demurat et autres documents d’archives listés en fin de document.
Des semailles aux moissons (la culture traditionnelle des céréales) Recueil de textes / De l’araire al ventadorn (la cultura tradicionala de las cerealas) Recuèlh de tèxtes, PAE occitan, 1991-1992, non paginé, 21 p.
Inédits de Julian Galéry, edicions de la Cabreta, 2000
Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours, 2ème éd. Felibrige, Aix, 2009. [1ère éd. 1994)
Jacques Girault et Vincent Flauraud, notice du MAITRON, largement reproduite ici grâce à l’aimable autorisation de Jacques Girault, qui s’est appuyé sur des entretiens avec Besombes : https://maitron.fr/spip.php?article16581, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 25 mars 2018. Cette notice cite les archives suivantes :
Archives Parti communiste français. Renseignements fournis à J. Girault par l’intéressé.
Le Cantal ouvrier et paysan, 28 février 1970, 8 mars 1970, 1er septembre 1973, 22 septembre 1973, 2 octobre 1976, 30 octobre 1976, 20 novembre 1976, 9 avril 1977, 16 avril 1977, 4 juin 1977, 24 décembre 1977, 28 janvier 1978, 27 janvier 1979, 11 juin 1994, 1er juillet 2000, 1er novembre 2011.
Noël Lafon, Écrits occitans cantaliens. Dix siècles d’écrits occitans (XI-XXIe siècles). Notice Besombes : p. 689-693.
Échanges avec madame Monique Besombes.
Nécrologie dans le quotidien La Montagne, décembre 2010.
1 Ainsi orthographié sur la couverture. Les textes produits en classe, de même que les documents photocopiés hésitent entre « de Murat » et « Demurat », la première forme est cependant la plus fréquente.
Né le 11 octobre 1937 à Canines, commune de Teissières-les-Bouliès (Cantal), mort le 21 décembre 2010 à Mauriac (Cantal) ; PEGC dans le Cantal ; militant du SNI ; militant communiste ; conseiller municipal de Mauriac. Membre du Félibrige et de l’IEO, enseignant d’occitan au lycée de Mauriac, fondateur de l’association folklorique la Miramontesa et de l’Escola felibrenca de Mauriac. L’occitan languedocien est sa langue maternelle, dans la forme du Carladez. Il emploiera ensuite la forme auvergnate pratiquée à Mauriac.
BESOMBES Clément, Jean, Bernard (Etat civil)
Clemens d’O Canino (d’après le nom du lieu-dit de sa naissance).
Clamenç Besombes
Clamenç Besomba
Fils d’agriculteurs socialistes, une particularité de l’ouest du Cantal, proche du Quercy voisin, Clément Besombes reçoit les premiers sacrements catholiques. Il est élève de l’École normale d’instituteurs d’Aurillac et exerce comme instituteur à Salers (1958-1959), puis à Ydes (1959-1968) où il enseigne l’espagnol comme PEGC.
Il devient ensuite professeur d’enseignement général au collège puis au lycée de Mauriac jusqu’à sa retraite en 1997.
Il effectue son service militaire dans un régiment de zouaves en Algérie (novembre 1960-septembre 1962).
Membre du Parti communiste français depuis 1962, avec des fonctions locales puis départementales (de 1965 à 1997). En 1978, il devient président de l’Association des élus communistes et républicains du Cantal, lors de sa création.
Clément Besombes, secrétaire cantonal du Syndicat national des instituteurs, a fait partie du comité départemental de la FEN (Fédération de l’éducation nationale). Il adhére par la suite à la CGT-Education. Militant de la Fédération des œuvres laïques, il présidait un groupe de défense des traditions.
Il se marie en mars 1959 à Chalvignac (Cantal) avec une institutrice. Ils ont eu trois enfants.
Clément Besombes, en tête de la liste de gauche aux élections municipales de Mauriac en 1977, devient conseiller municipal minoritaire et conserve son siège en 1983 et en 1989, jusqu’à sa démission en 1990. Candidat pour le conseil général dans les cantons de Saignes en 1961 et 1970, puis de Mauriac en 1973, 1979, 1985. Il est le candidat suppléant d’Alain Cousin aux élections législatives dans la deuxième circonscription (Saint-Flour-Mauriac) en 1978. Ils obtinrent 12,6 % des suffrages, derrière les socialistes.
Clément Besombes avait fréquenté le Collège d’Occitanie, puis les universités de Clermont-Ferrand 2, de Montpellier 3 et de Valence (Espagne). Licencié en langue et civilisation d’oc, il a obtenu l’ouverture d’une option d’occitan au lycée Marmontel de Mauriac. Il coordonne plusieurs projets d’action éducative avec ses élèves, souvent à base de collectages. Ces projets donnent lieu à l’édition de plaquettes ronéotées, systématiquement saluées en avant-propos par ses proviseurs successifs
Il participe aux activités de la FELCO – Fédération des enseignants de langue et culture d’oc.
Félibre depuis 1962, mestre d’òbra en 1981, majoral en 1994 (cigale de la Narbonnaise où il succède au majoral limousin Raymond Buche), sendic d’Auvergne, il fonde à Mauriac, après son arrivée en 1968, plusieurs associations félibréennes :
L’Escòla felibrenca de Mauriac, en 1974, dont il est le capiscòl et qui publie quelque temps le bulletin ronéoté Buta !. Nous avons pu consulter les numéros 6 et 10 de ce bulletin rédigé en occitan qui contient des informations sur la vie de L’escòla ainsi que des textes et informations diverses sur la vie locale, le petit patrimoine (croix), les écrivains de langue d’oc, notamment Julien Galéry dont C. Besombes publiera en 2000 un recueil de textes inédits précédés par une présentation de l’auteur et de son œuvre.
La Miramontesa, dont le nom, note Noël Lafon, est inspiré par les ruines proches du château de Miremont. Besombes connaît bien les danses folkloriques, puisque passé par La Bourrée d’Aurillac, puis par le groupe très connu du Terradour flouricat. Cependant, note encore Lafon, le groupe ne s’en tient pas à des spectacles folkloriques, il organise également des collectages.
Il fonde à Mauriac au début des années 1990 le Musée conservatoire des traditions rurales, qu’il appelle d’abord l’Ostau roge, et qui porte désormais son nom : https://www.auvergne-destination-volcans.com/fiches/musee-conservatoire-des-traditions-rurales-clement-besombes/.
Il publie de nombreuses chroniques en occitan dans le journal Le Réveil de Mauriac, ou dans l’hebdomadaire communiste départemental, Le Cantal ouvrier et paysan (signant « Clemens d’O Canino »). Il dirige des numéros spéciaux de la revue de la maintenance occitane d’Auvergne, La Cabreta. L’ouvrage de Noël Lafon qui est une de nos sources répertorie plus d’une centaine de ses chroniques dans cette revue.
À ces divers titres, il a été promu chevalier des Arts et lettres en l’an 2000.
Il continue son activité occitane après sa retraite.
Las Parpandejadas, éd. bilingue occitan-français, préface de Joan Fay, Majoral del Felibrige, Mauriac, 1986.
La tradition orala dins lo Parlar Mauriagués, projet d’action éducative, année scolaire 85-86, Collège et Lycée de Mauriac, Cantal, plaquette ronéotée, 23 p. recto simple.
Francés Demurat1 (1766-1838), occitanista e temònh de la Revolucion, élèves occitanistes du lycée, dir. Clément Besombes, PAE 88-89, lycée Marmontel, 15200, Mauriac, decembre de 1989, brochure ronéotée, non paginée, 21 pages recto. Brochure réalisée à partir de manuscrits de Demurat et autres documents d’archives listés en fin de document.
Des semailles aux moissons (la culture traditionnelle des céréales) Recueil de textes / De l’araire al ventadorn (la cultura tradicionala de las cerealas) Recuèlh de tèxtes, PAE occitan, 1991-1992, non paginé, 21 p.
Inédits de Julian Galéry, edicions de la Cabreta, 2000
Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours, 2ème éd. Felibrige, Aix, 2009. [1ère éd. 1994)
Jacques Girault et Vincent Flauraud, notice du MAITRON, largement reproduite ici grâce à l’aimable autorisation de Jacques Girault, qui s’est appuyé sur des entretiens avec Besombes : https://maitron.fr/spip.php?article16581, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 25 mars 2018. Cette notice cite les archives suivantes :
Archives Parti communiste français. Renseignements fournis à J. Girault par l’intéressé.
Le Cantal ouvrier et paysan, 28 février 1970, 8 mars 1970, 1er septembre 1973, 22 septembre 1973, 2 octobre 1976, 30 octobre 1976, 20 novembre 1976, 9 avril 1977, 16 avril 1977, 4 juin 1977, 24 décembre 1977, 28 janvier 1978, 27 janvier 1979, 11 juin 1994, 1er juillet 2000, 1er novembre 2011.
Noël Lafon, Écrits occitans cantaliens. Dix siècles d’écrits occitans (XI-XXIe siècles). Notice Besombes : p. 689-693.
Échanges avec madame Monique Besombes.
Nécrologie dans le quotidien La Montagne, décembre 2010.
1 Ainsi orthographié sur la couverture. Les textes produits en classe, de même que les documents photocopiés hésitent entre « de Murat » et « Demurat », la première forme est cependant la plus fréquente.
À l’âge de deux ans, sa famille s’installe dans le berceau paternel à Orléat où il suit l’école primaire.
Son père travaillait pour l’EDF, il relevait les compteurs électriques chez les particuliers, sa mère restait à domicile. Peut-être qu’en même temps ils faisaient des couteaux. Mais il a été marqué par son père qui aménageait le cimetière des Limandons à Thiers. À l’âge de 12 ans il poursuit ses études au cours complémentaire de Thiers et devient l’un des trois bacheliers du village. Il prépare alors le concours de l’école normale de Clermont-Ferrand où il a étudié de 1947 à 1951. Il a raconté tout cela dans ses chroniques de la revue auvergnate Parlem.
Il est nommé instituteur de classe unique (élèves de 5 à 15 ans) pendant dix ans dans la montagne d’Ambert à Saint-Amant-Roche-Savine où il est « chargé d’école » au Solier en 1951, puis dans celle d’Olloix de Saint-Nectaire à son retour de l’armée où il demeure de 1956 à 1960. Entre temps, il a épousé Louisette. Comme de nombreux instituteurs, il occupe dans ces communes la fonction de secrétaire de Mairie.
Dès l’Ecole Normale, il a demandé une spécialisation pour devenir enseignant en agriculture. Il était également passionné d’apiculture depuis l’âge de 14 ans. Il effectue sa formation au lycée de Neuvic en Corrèze. À son retour, avec Maurice Gachon, il expérimente et met en place des formations d’agriculteurs. Passionné d’arboriculture, il devient maître agricole puis professeur itinérant d’enseignement agricole dans plusieurs communes et lorsque les centres professionnels sont regroupés il devient directeur du centre de Lezoux. Il travaille alors beaucoup avec l’école d’agriculture de Marmilhat. Puis il est affecté comme professeur à l’école normale de Clermont.
Il a été militant du SGEN-CFDT, comme en témoigne Patrice Roques, membre comme lui de la Commission Nationale Langues et Cultures Opprimées de ce syndicat. Des comptes rendus de réunions ronéotés en témoignent.
Opposé à la guerre d’Algérie dès le début, il fait le choix de la bataille syndicale, politique (au sein du PSU) et culturelle. Il prend alors conscience de son identité d’Occitan dans les années 1960, avec cette guerre et avec les évènements de mai 68.
Il reprend ses études à l’âge de 40 ans dans les deux filières alverniste et occitane jusqu’à la licence à l’université de Clermont-Ferrand.
Il devient professeur d’occitan au collège de Lezoux et à l’Ecole Normale de Clermont avec les autres matières. Il a également interrogé au bac d’occitan, en particulier à Aurillac dans le Cantal.
Membre actif de l’Institut d’Estudis Occitans, au niveau local, départemental et régional, il met en place de nombreuses actions et valorise la culture notamment au travers des chansons thiernoises.
Professeur d’occitan, au niveau professionnel et associatif, il met son énergie à la valorisation de la langue à l’École Normale, au Lycée de Marmilhat et dans le secteur associatif à Thiers, Lempdes et Clermont-Ferrand. Il enseigne aussi les autres matières dont il était spécialiste.
Il a représenté plusieurs fois l’Auvergne dans des réunions de la FELCO – Fédération des enseignants de langue et culture d’oc – dans les années 1980-1990.
Il écrit dans les journaux et revues, Parlem comme écrivain et responsable de publication, dans le Montagnard, dans les journaux syndicaux universitaires, dans la Galipote et tient une rubrique hebdomadaire dans La Gazette de Thiers (entre mai 2004 et mars 2005).
Parallèlement il œuvre à une meilleure connaissance de la langue, au moyen de collectages auprès des anciens.
Cours par correspondance d’occitan d’Auvergne (C.R.D.P de Clermont-Ferrand), de 1982/83 à 1987.
Bac Oc– Annales des épreuves d’occitan au Bac 1 et 2, dirigé par Andrieu Bianchi Agen. IEO Lot et Garonne, de 1987 à 1990.
Vocabulaire occitan d’Auvergne Velay, Jean Roux. Edition I.E.O. C.R.E.O. 1984 (4 auteurs).
Apprendre et vivre sa langue, Michel Tozzi. Ed Syros 1984.
Didonèlas per nòstre temps. Recueil de comptines. I.E.O Auvergne (1982) et traduction (1983)
Textes occitans pour les lycées, Jean-Claude Serres, I.E.O. 1984
Ieu parle occitan, version auvergnate, Parlar occitan Auvèrne-Velai + CD doble de la metòde (3e edicion 2001 Ostal del libre)
Collaboration et direction de la revue Parlem, cercle culturel occitan, Piaron Pinha. Thiers, Articles « Cronicas de Varena e dau Liuradés ».
« Cronicas de la region bitòrza dins las ‘nadas 30 » A fònts mescadas. (8 auteurs) édité à son initiative. 1990. Edition A tots et I.E.O. Auvergne.
Éditoriaux en occitan dans le journal critique d’information auvergnate « La Galipote » Vertaizon, Puy de Dôme.
Collaboration en occitan à de nombreux journaux et publications de la région Auvergne depuis 25 ans.
Articles hebdomadaires dans La Gazette de Thiers, en 2004 et 2005.
Collaboration à L’almanach de l’Auvergnat 1996-2002. ed. CPE Romorantin.
Emission en occitan pendant 6 ans sur Radio locale Thiers, radio libre jusqu’en 1989. « Manca mas d’o dire » avec l’association Piaron Pinha.
Participation au « Magazine en oc » à FR3 Auvergne en 1983,1984,1985
Indications de la famille.
Revues Parlem
« On dirait un hussard » Article paru dans le Journal du Parc Livradois-Forez n°8 en novembre 2004., https://www.parc-livradois-forez.org/le-livradois-forez/culture/portraits/on-dirait-un-hussard/
Etienne Coudert, né le 15 mai 1930 à Thiers dans le Puy de Dôme. Il est décédé le 3 février 2015 à Thiers. Il fut acteur et animateur incontournable de la défense et de la promotion de la langue occitane en Auvergne. Il fut administrateur de l’IEO départemental et délégué régional de l’IEO Auvergne dont il fut le vice-président. Il géra également le cercle occitan du pays thiernois Piaron Pinha. Il fut le co-fondateur de la revue Parlem vai-i qu’as paur dont il assura jusqu’à sa mort la pérennité.
À l’âge de deux ans, sa famille s’installe dans le berceau paternel à Orléat où il suit l’école primaire.
Son père travaillait pour l’EDF, il relevait les compteurs électriques chez les particuliers, sa mère restait à domicile. Peut-être qu’en même temps ils faisaient des couteaux. Mais il a été marqué par son père qui aménageait le cimetière des Limandons à Thiers. À l’âge de 12 ans il poursuit ses études au cours complémentaire de Thiers et devient l’un des trois bacheliers du village. Il prépare alors le concours de l’école normale de Clermont-Ferrand où il a étudié de 1947 à 1951. Il a raconté tout cela dans ses chroniques de la revue auvergnate Parlem.
Il est nommé instituteur de classe unique (élèves de 5 à 15 ans) pendant dix ans dans la montagne d’Ambert à Saint-Amant-Roche-Savine où il est « chargé d’école » au Solier en 1951, puis dans celle d’Olloix de Saint-Nectaire à son retour de l’armée où il demeure de 1956 à 1960. Entre temps, il a épousé Louisette. Comme de nombreux instituteurs, il occupe dans ces communes la fonction de secrétaire de Mairie.
Dès l’Ecole Normale, il a demandé une spécialisation pour devenir enseignant en agriculture. Il était également passionné d’apiculture depuis l’âge de 14 ans. Il effectue sa formation au lycée de Neuvic en Corrèze. À son retour, avec Maurice Gachon, il expérimente et met en place des formations d’agriculteurs. Passionné d’arboriculture, il devient maître agricole puis professeur itinérant d’enseignement agricole dans plusieurs communes et lorsque les centres professionnels sont regroupés il devient directeur du centre de Lezoux. Il travaille alors beaucoup avec l’école d’agriculture de Marmilhat. Puis il est affecté comme professeur à l’école normale de Clermont.
Il a été militant du SGEN-CFDT, comme en témoigne Patrice Roques, membre comme lui de la Commission Nationale Langues et Cultures Opprimées de ce syndicat. Des comptes rendus de réunions ronéotés en témoignent.
Opposé à la guerre d’Algérie dès le début, il fait le choix de la bataille syndicale, politique (au sein du PSU) et culturelle. Il prend alors conscience de son identité d’Occitan dans les années 1960, avec cette guerre et avec les évènements de mai 68.
Il reprend ses études à l’âge de 40 ans dans les deux filières alverniste et occitane jusqu’à la licence à l’université de Clermont-Ferrand.
Il devient professeur d’occitan au collège de Lezoux et à l’Ecole Normale de Clermont avec les autres matières. Il a également interrogé au bac d’occitan, en particulier à Aurillac dans le Cantal.
Membre actif de l’Institut d’Estudis Occitans, au niveau local, départemental et régional, il met en place de nombreuses actions et valorise la culture notamment au travers des chansons thiernoises.
Professeur d’occitan, au niveau professionnel et associatif, il met son énergie à la valorisation de la langue à l’École Normale, au Lycée de Marmilhat et dans le secteur associatif à Thiers, Lempdes et Clermont-Ferrand. Il enseigne aussi les autres matières dont il était spécialiste.
Il a représenté plusieurs fois l’Auvergne dans des réunions de la FELCO – Fédération des enseignants de langue et culture d’oc – dans les années 1980-1990.
Il écrit dans les journaux et revues, Parlem comme écrivain et responsable de publication, dans le Montagnard, dans les journaux syndicaux universitaires, dans la Galipote et tient une rubrique hebdomadaire dans La Gazette de Thiers (entre mai 2004 et mars 2005).
Parallèlement il œuvre à une meilleure connaissance de la langue, au moyen de collectages auprès des anciens.
Cours par correspondance d’occitan d’Auvergne (C.R.D.P de Clermont-Ferrand), de 1982/83 à 1987.
Bac Oc– Annales des épreuves d’occitan au Bac 1 et 2, dirigé par Andrieu Bianchi Agen. IEO Lot et Garonne, de 1987 à 1990.
Vocabulaire occitan d’Auvergne Velay, Jean Roux. Edition I.E.O. C.R.E.O. 1984 (4 auteurs).
Apprendre et vivre sa langue, Michel Tozzi. Ed Syros 1984.
Didonèlas per nòstre temps. Recueil de comptines. I.E.O Auvergne (1982) et traduction (1983)
Textes occitans pour les lycées, Jean-Claude Serres, I.E.O. 1984
Ieu parle occitan, version auvergnate, Parlar occitan Auvèrne-Velai + CD doble de la metòde (3e edicion 2001 Ostal del libre)
Collaboration et direction de la revue Parlem, cercle culturel occitan, Piaron Pinha. Thiers, Articles « Cronicas de Varena e dau Liuradés ».
« Cronicas de la region bitòrza dins las ‘nadas 30 » A fònts mescadas. (8 auteurs) édité à son initiative. 1990. Edition A tots et I.E.O. Auvergne.
Éditoriaux en occitan dans le journal critique d’information auvergnate « La Galipote » Vertaizon, Puy de Dôme.
Collaboration en occitan à de nombreux journaux et publications de la région Auvergne depuis 25 ans.
Articles hebdomadaires dans La Gazette de Thiers, en 2004 et 2005.
Collaboration à L’almanach de l’Auvergnat 1996-2002. ed. CPE Romorantin.
Emission en occitan pendant 6 ans sur Radio locale Thiers, radio libre jusqu’en 1989. « Manca mas d’o dire » avec l’association Piaron Pinha.
Participation au « Magazine en oc » à FR3 Auvergne en 1983,1984,1985
Indications de la famille.
Revues Parlem
« On dirait un hussard » Article paru dans le Journal du Parc Livradois-Forez n°8 en novembre 2004., https://www.parc-livradois-forez.org/le-livradois-forez/culture/portraits/on-dirait-un-hussard/