Né à Fontenay-sous-Bois, écrivain, journaliste, républicain, communard puis proche de certains socialistes, félibre co-fondateur de La Lauseta, Majoral de la maintenance du Languedoc, Cigale de Cleira ou de l’Orb, mort à Marseille en 1911.


Identité

Formes référentielles :

Louis-Xavier de Ricard


Autres formes du nom :

Loís-Savièr de Ricar, Xavier de Ricard


Appartenances

« Homme de Lettres » ; écrivain, traducteur et journaliste, franc-maçon de la loge des Émules d’Hiram ; rédacteur en chef de la Revue du Progrès ; co-fondateur avec Catulle-Mendès du mouvement poétique français Le Parnasse Contemporain ; participant actif à la Commune de Paris; mantenèire du Felibrige à partir de 1876, (il en devient) majoral en 1888 ; co-fondateur de l’association La Cigale de París ; créateur de La Lauseta avec Auguste Fourès et Lydie Wilson de Ricard; fondateur du journal La Commune Libre ; candidat aux législatives sous l’étiquette socialiste, fédéraliste, membre de La Ligue Républicaine du Midi ; créateur de l’Alouette- l’Alliance Latine, Président d’honneur de la Fédération régionaliste de France ; conservateur du château d’Azay-le-Rideau …


Éléments biographiques

Louis-Xavier de Ricard est né le 26 janvier 1843 à Fontenay-sous-Bois de Joseph Barthélémy, 55 ans, colonel d’infanterie – lui-même né à Cette (Sète) en 1787, mort à Paris en 1867 – et d’Eugénie Françoise Éléonore Pauthier, 21 ans, sans profession. Il s’agit du deuxième mariage de son père, celui-ci avait épousé en premières noces Claire Asténie de Perpigna dont il a eu une fille née à La Martinique en 1822, décédée à Azay-le -Rideau en 1908.

En lutte contre l'Empire

Très jeune, à 14 ans, Louis-Xavier de Ricard a été reçu dans la loge maçonnique des Émules d’Hiram dont Alexandre Massol (Béziers 1803-1875), disciple du père Enfantin et des Saint- Simoniens, était le vénérable. Cette loge était « l’atelier le plus laborieux de propagande contre les institutions impériales 1» ce qui a permis à Ricard d’entrer en contact avec les différents groupes républicains et socialistes sous l’Empire. Fils dun marquis, général de Napoléon et aide de camp du prince Jérôme Bonaparte, Louis-Xavier a tiré un bon numéro lors du recrutement et a été exempté du service militaire.

En 1860 Ricard publie À Melle Léontine Huguet, 16 p., Paris, Imprimerie Jouaust. En 1862 – il n’a pas vingt ans – il publie, toujours à Paris, son premier livre axé sur la littérature Les Chants de l’Aube, chez Poulet-Malassis. Il s’engage en politique avec un fascicule La résurrection de la Pologne (Paris, Marpon 16 pages), et surtout, à partir de mars 1863, avec la création de La Revue du Progrès dont Alphonse Racot est le gestionnaire, L-X de Ricard n’étant pas majeur. Cette revue s’annonce franchement « rationaliste ». Dans sa réponse à G. Véran de la Revue Indépendante, philosophie histoire, sciences, littérature et beaux-arts, proche de Monseigneur Dupanloup, évêque dOrléans et homme politique, L-X de Ricard est plus précis sur les idées de la revue : « Nous autres matérialistes, panthéistes, athées ». On y trouve sous la signature de Pablo, Paul Verlaine qui y dédie à Ricard le poème « Les vaincus », qui sera repris dans son recueil Jadis et naguère (Paris, Vanier 1884). Ricard y publie une lettre de lhistorien philosophe Edgard Quinet alors en exil en Suisse. La Revue est saisie en mars 1864 pour « outrage à la morale religieuse et publication darticles traitant de politique économique et sociale sans autorisation. » Lors du procès qui en découle, Louis-Xavier de Ricard est défendu par Léon Gambetta et Clément Laurier, le secrétaire de Crémieux. Gambetta qui commençait à se faire connaître fait un plaidoyer contre lEmpire à la demande de Ricard. Celui-ci écope de trois mois de prison et dune amende. Incarcéré à Ste Pélagie en octobre 1864, il y côtoie Charles Longuet, Raoul Rigaut, Gustave Flourens… futurs acteurs de la Commune de Paris.

Création du mouvement Le Parnasse contemporain

En 1865 Louis-Xavier de Ricard dirige l’hebdomadaire L’Art chez Lemerre, éditeur du passage Choiseul à Paris ; le premier livre publié par cet éditeur est le deuxième ouvrage de Louis-Xavier de Ricard : Ciel Rue et Foyer. Le premier numéro du Parnasse Contemporain, co-fondé par Ricard et Catulle Mendès, paraît l’année suivante chez le même éditeur. Les poètes du Parnasse, Gautier, Leconte de Lisle, Banville, José-Maria de Heredia, Coppée, Baudelaire, Sully Prudhomme, Verlaine, Valade, Mallarmé, fréquentaient le salon littéraire de sa mère, la Générale de Ricard. Dans la controverse sur la centralisation révolutionnaire menée par Quinet contre les « néo-jacobins », il suit Quinet, le véritable inspirateur de son fédéralisme ultérieur. En 1867, ce dernier participe à la Gazette Rimée de Luzarche où se trouvent également Verlaine et Emmanuel des Essarts qui est plus tard publié dans la Lauseta.

Contre la guerre et avec la Commune de Paris

En 1870 de Ricard participe au Catéchisme Populaire Républicain, toujours chez Lemerre, avant de créer Le Patriote Français dont les trois numéros (7, 11 et 25 Juillet) se positionnent contre la guerre, ce qui l’oblige à un premier exil en Suisse.

Il en revient après la défaite de Sedan et la proclamation de la République s’engageant dans le 69e bataillon de la garde nationale, commandé par Blanqui puis dans les mobiles de la Seine. Fidèle à ses idées il participe à La Commune de Paris avec son ami Charles Longuet. Il publie deux articles signés de son nom dans le Journal Officiel : « Une révolution populaire » (7 avril) et « Tradition unitaire » (24 avril).

Il est avec son autre ami Maillé, sous-délégué au Muséum du Jardin des plantes. Plusieurs auteurs d’articles parus après son décès rapportent qu’il aurait témoigné devoir la vie sauve pendant la semaine sanglante au général chargé de le faire fusiller, qui se serait révélé être un ami de son père : par amitié pour ce dernier, et bien qu’opposé aux idées du fils il l’aurait laissé s’enfuir. Il s’exile une nouvelle fois en Suisse à Vevey. Il rentre début 1872, aidé par Edgard Quinet, le philosophe et historien avec qui il était en relation depuis La Revue du Progrès.

C’est à ce moment que les sentiments d’amitié d’enfance qui l’unissaient à Lydie Wilson se transforment et aboutissent au mariage civil à Authouillet en Août 1873. Le couple « s’apatrie » dans la région de Montpellier en 1874, habitant successivement dans un quartier proche de celui de Figuerolles, puis au Mas du Diable à Castelnau-le-Lez, et enfin au plan des Quatre Seigneurs, à Montpellier, d’abord au Mas de la Lauseta, puis au Mas d’Encombe ; Ricard partage son temps entre Montpellier et Paris. Deux deuils le frappent, celui de la sœur de Lydie, Jeanne, en 1877 et celui de sa femme Lydie, morte à Paris en 1880 et enterrée civilement à Montpellier près de sa sœur.

En politique, de Ricard est soutenu par la tendance socialiste « possibiliste » du Montpelliérain Paul Brousse, très proche des radicaux. En janvier 1881, à Montpellier, lors des élections municipales, tête de liste radicale soutenu par les broussistes, il obtient plus de 2 000 voix. Cest alors quil publie de nombreux articles dans le quotidien républicain de Montpellier Le Petit Éclaireur, puis devient en septembre rédacteur en chef du Midi Républicain. Il est en tête de la liste radicale, comme socialiste, aux élections législatives de la seconde circonscription de Montpellier et obtient la seconde place devant le candidat républicain et le candidat légitimiste. Il joue aussi un rôle important dans la fondation des chambres syndicales de Montpellier. Au même moment, L-X de Ricard poursuit l’écriture de romans et de pièces de théâtre en français : Thédaire Pradon La Conversion dune Bourgeoise, roman publié à Paris chez Fischbacher et La Catalane pièce jouée à Montpellier et ailleurs en 1894. Il traduit aussi de l’Italien Labrégé de lHistoire universelle de César Cantú et de l’espagnol Les Nationalités, du catalan Py i Margall, élu président de la république en janvier 1873.

En Amérique Latine

En 1882 il part pour l’Amérique latine, d’abord en Argentine, puis au Paraguay enfin au Brésil. Il se remarie avec Louise Kirchner, une Champenoise. Malgré sa présence au-delà de l’océan, aux élections législatives de 1885, il figure encore sur une « liste radicale-socialiste de protestation » qui n’obtient pas les résultats espérés. Pendant ce séjour en Amérique Latine dont il revient en 1886, tout en cultivant tout d’abord quelques hectares de terre pour gagner sa vie, il participe à divers journaux dont L’Union Française, le Rio Paraguay et le Sud Américain. Ses articles politiques sont porteurs de ses idées fédéralistes et socialistes et en ce qui concerne le Brésil il relaie une campagne contre l’esclavage qui continuait alors à sévir dans ce pays. De retour en France il publie par exemple dans Le Journal des Voyages (Paris) du 22 août 1886 un article intitulé « Les esclaves au Brésil ». Ce séjour nous est connu par ses articles et par les lettres échangées avec Auguste Fourès.

Retour en France et séjours à Barcelone et Java

Avec son épouse ils rentrent en France et ont un fils né à Montpellier en 1896. Entre temps en 1887 il occupe à Barcelone les fonctions de secrétaire de la section française de l’Université.

En 1890 le ministère des Colonies lui confie une mission à Java où il reste un an. Il séjourne ensuite un an à Paris.

Dès lors, de Ricard se consacre essentiellement à son activité de journaliste, créant et dirigeant des journaux et revues souvent éphémères, tel Le Languedoc à Montpellier en 1886. Il écrit dans La Dépêche de Toulouse, et en 1896 il est responsable de son édition de Montpellier. Le recensement des journaux dans lesquels il a publié des articles – parfois les mêmes comme souvent à l’époque – est encore à compléter, et s’avère compliqué tant ils sont nombreux. En 1902, toujours très attaché à l’Amérique latine, il traduit Les fils du Soleil de José de Alencar. De 1901 à 1903 sa signature est présente dans La Nouvelle Revue, Le Mouvement Catalaniste, Le Panlatinisme, La Renaissance Latine, La Revue Contemporaine, Le Monde moderne, La Revue des revues, Le Mouvement latin…

Dans les années 1901-1903, il tient une rubrique dans le supplément littéraire du Figaro intitulée « La Province ».

Une fin de vie dans la pauvreté

Cependant son travail de journaliste ne lui permet pas d’être à l’abri du besoin et en 1908 il réussit à être nommé conservateur du château d’Azay-le-Rideau récemment acquis par l’Etat. Il y enménage avec femme, enfant et demi-sœur, mais ne peut y rester.

Il finit sa vie malade et pauvre, accueilli sur la côte d’azur avec son fils et bénéficiant d’une souscription des lecteurs du Figaro et l’aide de Christian de Villeneuve-Esclapon (ils se connaissaient au moins depuis les Fêtes Latines de Montpellier en 1878).

Il voulait rentrer à Montpellier pour être enterré aux côtés de sa première femme Lydie, mais ses amis félibres le firent descendre du train où il voyageait avec son fils, pour l’amener à l’hôpital ; il y meurt le 2 Juillet et est enterré dans le carré des indigents.

Un cénotaphe est érigé en 1932 au Saint Lazare de Montpellier (Architecte Marcel Bernard, sculpteur Louis Guigue) et remis par le Félibrige à la municipalité. En 1998 les restes de Lydie et de Jeanne Wilson sont transférés auprès du monument grâce à l’association des amis de Lydie et Louis-Xavier en présence d’élus, de membres du Félibrige et de l’IEO.

Dans tous les actes officiels que nous avons pu consulter Louis-Xavier de Ricard signait : « Homme de Lettres. »



1 Ricard, L-X, 1891, Autour de Bonaparte, Paris, Savine, p 54.


Engagements dans la renaissance d'oc

À Paris dans sa jeunesse

Dans son premier livre en français Les Chants de l’Aube, Ricard place deux épigraphes en occitan, une de Jasmin, Françounetto, et une de Mirèio de Mistral . Dans une note, Ricard qualifie Mistral d’« homme de génie » et parle des « poètes qui ont le courage de parler comme on parle chez eux ». Il suit cependant son ami Eugène Garcin et ses théories sur l’épuisement de la race latine dans sa critique du livre de ce dernier Français du Nord et Français du Midi en 1868, mais ceci constitue un tournant qui le conduit à nouveau à la langue du Midi.

À Montpellier et Paris avec le Félibrige, La Cigala, La Lauseta

À son arrivée à Montpellier il est impossible à Louis-Xavier de Ricard d’écrire dans la presse des articles politiques, la loi du 14 mars 1872 interdisant en effet de publier des textes « visant à changer l’état de la société ». Il est également menacé pour sa participation à la Commune de Paris : l’amnistie n’interviendra qu’en 1880. Il collabore à La République du Midi avec des articles sur le Parnasse et sur le Félibrige (Novembre 1874-Février 1876). Il correspond avec Mistral qu’il admire comme poète mais auquel il s’oppose du point de vue des idées.

Au début de son séjour montpelliérain il écrit l’essai Le Fédéralisme, édité seulement en janvier 1876 chez Fischbacher à Paris. En novembre 1875 il participe, tout comme Auguste Fourès – mais ils ne se connaissent pas encore – à la création du Félibrige languedocien à Montpellier. Fourès entre en contact avec Ricard en lui envoyant son premier recueil en occitan, La Croux del Grand Aigat, en janvier 1876. C’est le début de leur amitié. Au même moment débute sa correspondance avec le pasteur Napoléon Peyrat auteur en 1870 de lHistoire des Albigeois, qui vit à Saint Germain en Laye. Cette Histoire a eu une très grande influence sur le groupe qui se déclare à partir de là « Albigéiste ».

À Paris en janvier 1875 Ricard fonde l’association « La Cigale » avec Lydie Wilson de Ricard, Maurice Faure, le futur ministre, et le peintre Eugène Baudouin, né à Montpellier. Le couple Ricard-Wilson participe en mai 1876 avec Fourès à la Sainte Estelle d’Avignon où le Félibrige se dote de nouveaux statuts centrés sur la défense de la langue et de la culture du Midi, et adhèrent à lassociation fondée à Fontségugne. À partir de là, ils créent l’almanach des félibres républicains La Lauseta dont le premier numéro parait en 1877. Il regroupe les félibres républicains languedociens et des Provençaux qui ne voulaient pas ou ne pouvaient pas être publiés dans lArmana Prouvençau de Mistral et du félibre blanc Roumanille, ainsi que des Catalans et des auteurs de toutes les langues latines. Fourès baptise Lydie « Na Dulciorella » (Madame Toute douceur) en Félibrige et tous trois sont à Paris en décembre 1877 pour assister en janvier suivant à l’assemblée de La Cigale et à la présentation du Fédéralisme chez Fischbacher. Ils en profitent pour rendre visite à Napoléon Peyrat à Saint-Germain (Ricard l’avait déjà rencontré en janvier 1876). De retour, les Ricard-Wilson participent à la felibrejado de Montpellier présidée par Mistral le 25 mars, précédée par la réunion de la Société des Langues Romanes et suivie de l’assemblée de la ligue républicaine du Midi. Mistral rend visite au couple dans sa nouvelle maison le Mas de la Lauseta au plan des Quatre Seigneurs à Montpellier, (ils avaient quitté Castelnau-le -Lez et le Mas du Diable en novembre 1875). En mai 1877 le groupe qui s’appellera plus tard « les félibres rouges », et la soeur de Lydie, Jeanne Wilson, participe à la Sainte Estelle d’Avignon. Le 2 novembre, Jeanne, l’amie, l’albeta, l’inspiratrice du poète Fourès, peintre, meurt et est enterrée civilement.

Après la parution en janvier de La Lauseta 1878, les trois félibres fondateurs lui préparent un supplément, L’Alliance Latine, qui parait en juin avec une anthologie poétique, puis en septembre. Les fêtes latines de Montpellier à l’initiative de la Société des langues romanes (26 et 27 mai) sont présidées par Mistral et en parallèle les félibres de La Lauseta organisent une assemblée dans une salle du café de la Paix dans le quartier de Figuerolles, sous la présidence d’honneur de Victor Hugo. Des sociétés l’Alliance Latine se développent à Paris, Toulouse…

Le groupe fait paraitre le Banquet de lAlouette, recueil des discours et textes envoyés à l’assemblée. Cette société fédéraliste avait pour objet de développer « la culture des sciences et des lettres. »

Le troisième et dernier numéro de cette série de La Lauseta paraît en 1879, un autre parait en 1885 à la demande de Louis-Xavier de Ricard [qui est en Amérique latine] à Fourès qui en a la responsabilité.

Le 13 Février 1879 Louis-Xavier de Ricard lance le bihebdomadaire Fédéraliste La Commune Libre auquel participent Ernest Jourdan (1843-1898) délégué ouvrier au congrès socialiste de Marseille et secrétaire de rédaction du journal et Ernest Ferroul, futur maire de Narbonne. Les numéros parus avec certitude sont au nombre de quatre : 13 et 27 février, l6 mars et 29 mai. Ils prennent position pour les droits des femmes. L-X de Ricard y soutient Mistral accusé de séparatisme par la presse parisienne.

En 1880 parait à Paris la volume de poésie La Cigale de la société éponyme chez Fischbacher. Lydie Wilson de Ricard meurt à Paris chez sa mère le 16 septembre. Elle est enterrée civilement à Montpellier au cimetière Saint Lazare. Les hommages lui sont rendus par Ernest Jourdan et Antide Boyer de Marseille.

Hommage à Fourès et à Lydie Wilson de Ricard

De retour d’Amérique Ricard fonde l’hebdomadaire Le Languedoc en 1886, puis est rédacteur au Petit Méridional. En 1888 il rend hommage à son ami sous le titre Un poète national Auguste Fourès (Paris, Savine). Il vient d’être élu au consistoire du félibrige, maintenance du Languedoc comme majoral avec la cigale de Cleira ou de l’Orb dont Gabriel Azaïs a été le premier titulaire. Fourès meurt en 1891, année où Ricard publie les oeuvres de sa femme Lydie : Aux Bords du Lez (Lemerre, París), précédées d’une introduction qui contient une courte biographie et explique la formation de ce qui sera appelé plus tard le Félibrige rouge. Il publie aussi Autour des Bonaparte (Paris, Savine, 1891), fragments des mémoires de son père le général de Ricard, où il conte dans le premier chapitre son contact avec la langue de Mistral.

En 1892 il est à Toulouse où il est l’un des fondateurs de l’Escolo Mondino, dont il est un temps président. Il revient ensuite à Montpellier où il demeure 5 ans. En 1893 il publie un essai politique, L’esprit politique de la réforme (Paris, Fischbacher), où il essaie de démontrer qu’il y a un protestantisme bourgeois et conservateur au nord, dans la lignée de Calvin, alors que le protestantisme méridional est populaire, progressiste et fédéraliste, car l’homme du midi est par essence ethnique ami de la liberté…

Partout il fait campagne pour l’idée fédéraliste, et à l’intérieur même du Félibrige ; ainsi en 1892 il signe le manifeste des jeunes félibres aux côtés de Charles Maurras et Frédéric Amourreti, deux Provençaux de tendance monarchiste. L-X soutient ce manifeste avec ses amis félibres rouges Jourdanne, Perbosc et Estieu, avant de prendre ses distances quand il comprend le tropisme de droite des amis de Maurras.

Hommage en 1932 à Montpellier

La maintenance du Languedoc dont il était majoral lui rend hommage en 1932 avec l’inauguration d’un cénotaphe au cimetière Saint Lazare en 1932. Un recueil édité pour l’occasion contient un texte de Charles Brun et les discours de Pierre Azéma, majoral du Félibrige, et sendic de la Mantenance du Languedoc, du maire de Montpellier Benjamin Milhaud, de Jean Fournel, Majoral du Felibrige et président du Parage de Montpellier et de R Chapoullié, inspecteur général des Arts appliqués.

 

Sources


  • BLIN-MIOCH, Rose, 2010, Édition critique de la correspondance de Lydie Wilson de Ricard (1850-1880), Thèse sous la direction de Ph. Martel, Univ Paul Valéry Montpellier III, occitan ED 58.
  • BLIN-MIOCH, Rose, 2011, « Les « Communes idées » de Louis-Xavier de Ricard et Lydie Wilson de Ricard à leur arrivée à Montpellier », Études Héraultaises, n° 41, p 139-146
  • BLIN-MIOCH, Rose, 2016, « Louis-Xavier de Ricard et son « Maître » Edgard Quinet », Murphy, Steve dirt, Le chemin des correspondances et le champ poétique, À la mémoire de Michael Pakenham, Paris Classiques Garnier, p 127-139.
  • BLIN-MIOCH, Rose, 2012, « Louis-Xavier de Ricard en 1868 et sa critique des Français du Nord et du Midi d’Eugène Garcin : une hésitation sur la route vers la cause de l’occitan ? », Lengas, 71, 2-12, Montpellier, PULM, p. 119-155. https://journals.openedition.org/lengas/368
    • CARBASSE,Jean-Marie, 1977, Louis-Xavier de Ricard, Félibre rouge, s. 1., Ed. Mireille Lacave, Montpellier.
    • CLERGUET, Fernand, « Louis-Xavier de Ricard », La Revue Littéraire de Paris et de Champagne, Juillet 1905 sur Bnf. Gallica.
    • CLERGUET, Fernand, « L-X de Ricard, « Maguelone Détruite », La Revue Littéraire de Paris et de Champagne, janvier et juin 1906
    • LAFONT, Robert et ANATOLE, Christian, 1970, Nouvelle histoire de la littérature occitan, PUF, 1970, t. 2, p. 670-671.
    • MARTEL, Philippe, 2010, Les félibres et leur temps, renaissance d'oc et opinion 1850-1914, Bordeaux, PUB, pp. 490-525.
    • MOULIN, Stéphane, 2011, L-X de Ricard Socialiste et félibre, Arts et traditions rurales, Montpellier. 1.
    • MORTELETTE, Yann, 2005, Histoire du Parnasse, Paris, Fayard.
    • PAKENHAM, M, éd, 1967, Introductions et commentaires, Ricard, Louis-Xavier de, Petits Mémoires d'un Parnassien, et Adolphe Racot, Les Parnassiens, Aux Lettres modernes, collection avant-siècle, Paris, Minard, 214 p.
    • PEYRONNAT, Georges, 1997, Un fédéraliste méridional du XIXe siècle, Louis-Xavier de Ricard (1843-1911), Nîmes Lacour.
    • RICARD, I Lydie de, 1891, Aux Bords du Lez, Préface L-X de Ricard, Lemerre, réédition avec présentation J-C Richard, Nîmes Lacour Revivia 1995
    • Ricard, Général de, 1891, Autour de Bonaparte, Fragments de Mémoires publiés par L-Xavier de Ricard, Savine, Paris.
    • SAGNES, Jean, fiche Maitron sur L.X de Ricard : Arch. Dép. Hérault : 15 M 34, 35 et 38. LUnion républicaine, août 1881 et septembre 1885.
    • SALADIN, F, Les élections législatives dans lHérault de 1881 à 1885 Montpellier-DES-1965.
    • SALVAT, Joseph, La Vie tourmentée de L.-X. de Ricard (1843-1911), Toulouse, 1943.
    • En Memoria de Louvis-Savié de Ricard (1843-1911). Montpellier, Mari- Lavit, 1932, 56 p. [recueille les discours de Pierre Azéma, Benjamin Milhaud, Jean Fournel et René Chapoullié].
    • [recueille les discours de Pierre Azéma, Benjamin Milhaud, Jean Fournel et René Chapoullié].

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    Nascut en 1943 a Fontenay-sous-Bois, escriveire, jornalista, respublican, comunard, puèi socialista, felibre fondator de La Lauseta, Majoral de la mantenéncia de Lengadòc, Cigala de Cleira o de l’Òrb, defuntèt a Marselha en 1911.


    Identitat 


    Formas referencialas 


    Louis-Xavier de Ricard


    Autras formas conegudas

    Loís-Savièr de Ricard ; Xavier de Ricard



    Apartenéncias

    « Homme de Lettres »; escriveire, traductor e jornalista, franc-maçon de lòtja maçonica dels Émules d’Hiram; cap-redactor de la Revista Revue du Progrès ; Co-fondador amb Catulle-Mendès del moviment poetíc francés Le Parnasse Contemporain ; Comunard de la Comuna de París ; sòci del Felibritge a partir de 1876 ne serà majoral en 1888 ; co-fondator de l’associacion La Cigale de París ; creator de La Lauseta amb Forès e Lidia Wilson de Ricard; del jornal La Commune Libre ; socialista, federalista, sòci de La Ligue Républicaine du Midi;; creator de l’Alouette-l’Alliance Latine, President d’onor de la Fédération régionaliste de France ; conservator del castel d’Azay-le-Rideau …



    Elements biografics

    Loís-Savièr de Ricard nais lo 26 de genièr de 1843 a Fontenay-sous-Bois de Joseph Barthélémy, 55 ans, coronèl dinfanteriánascut a Cette (Sèta) en 1787, mòrt a París en 1867 – e de Eugénie Françoise Éléonore Pauthier, 21 ans sensa profession. Es lo second maridatge de son paire qu’aviá en primièras nòças esposat Claire Asténie de Perpigna. Amb ela a agut una filha nascuda a la Martinica en 1822 e defuntada a Azay-le Rideau en 1908.

    En lucha contra l'Empèri

    Plan jove, a 14 ans, Loís-Savièr de Ricard es recebut dins la lòtja maçonica dels Émules d’Hiram que Alexandre Massol (Bezièrs 1803-1875), discípol del paire Enfantin e dels Sant-Simonians n’es lo venerable. "Aquela lòtja es lo talhièr mai valent de propaganda contra las institucions imperialas"1, que permeton a Ricard d’èsser en contacte amb los grops diferents de republicans e socialistas jos l’Empèri. Filh de marqués, general de Napoleon e ajuda de camp del prince Jérôme Bonaparte, Loís-Savièr tira lo bon numerò al temps de la conscripcion e es exemptat del servici militar.

    En 1860 Ricard, publica À Melle Léontine Huguet, 16 p., Imprimerie Jouaust. En 1862, a pas encara 20 ans, publica a París son primièr libre consacrat a la literatura Les Chants de l’Aube, en cò de Poulet-Malassis. S’engatja en politica amb un fascicle titolat La résurrection de la Pologne (Paris, Marpon, 16 pages) e subretot a partir de març de 1863 amb la creacion de la Revue du Progrès que ne pòt pas èsser lo gestionari, estent qu’es pas major. Es donc Alphonse Racot que ne pren la carga. La revista es anonciada coma « rationaliste ». Dins una responsa a G. Véran de la Revue Indépendante, philosophie histoire, sciences, littérature et beaux-arts, revista ligada a Monsénher Dupanloup, avèsque d’Orleans e òme politic, L-S de Ricard es mai precís sus las ideas dels redactors : « Nous autres matérialistes, panthéistes, athées ». [nosautres materialistas, panteistas e ateus]. Jos la signatura de Pablo se tròba Paul Verlaine qua escrich per Loís-Savièr « Les vaincus » [los vencuts], poèma que tornarà estampar dins una version diferenta dins son recuelh Jadis et naguère (Paris, Vanier 1884). Ricard i publica tanben una letra de l’istorian filosòf Edgard Quinet, en exili en Soïssa. La revista es sasida en març de 1864 jol motiu d’« outrage à la morale religieuse et publication d’articles traitant de politique économique et sociale sans autorisation ». Del temps del procès que seguís, Loís-Savièr de Ricard es defendut per Léon Gambetta e Clément Laurier, lo secretari de Crémieux. Gambetta, que comença d’èsser conegut, fai una plaidejariá contra l’Empèri coma li a demandat Loís-Savièr de Ricard. Aqueste es punit d’una multa e de tres meses de carcel. Dintra a Stelagie en octòbre de 1864, i costeja Charles Longuet, Raoul Rigaut, Gustave Flourens… futurs actors de la Comuna de Paris.

    1 Ricard, L-X, 1891, Autour de Bonaparte, Paris, Savine, p 54.

    Creacion del moviment Le Parnasse contemporain

    En 1865 Loís-Savièr de Ricard baileja lo setmanièr L’Art en cò de Lemerre. Lo primièr libre publicat per l’editor del passatge Choiseul es lo segond de L-S de Ricard : Ciel Rue et Foyer. Lo primièr numerò del Parnasse contemporain, co-fondat per Ricard e Catulle Mendès pareis l’annada seguenta en cò del meteis editor. Los poetas del Parnasse, Gautier, Leconte de Lisle, Banville, José-Maria de Hérédia, Coppée, Baudelaire, Sully Prudhomme, Verlaine, Valade, Mallarmé trevan lo salon literari de la maire de L-S, la generala de Ricard. Dins la controvèrsa sus la centralizacion revolucionària menada per Quinet contra los « neo-jacobins », seguís Quinet, lo vertadier inspirator de son federalisme ulterior. En 1867 Ricard participa a la revista de Luzarche, la Gazette Rimée, ont se tròba tanben Verlaine mas tanben Emmanuel des Essarts que serà mai tard un autor de La Lauseta.

    Contra la guerra e amb la Comuna de París

    En 1870 participa al Catéchisme Populaire Républicain, totjorn en cò de Lemerre abans de crear Le Patriote Français que sos tres numeròs (7, 11 et 25 Julhet) se posicionan contra la guerra, çò que l’obliga a un primièr exili en Soïssa. Ne torna aprèp la desfacha de Sedan e la proclamacion de la Republica, s’engatja dins lo batalhon de la garda nacionala comandada per Blanqui puèi dins los mobils de la Seina. Fidèl a sas opinions participa a la Comuna de París amb son amíc Charles Longuet. Publica dos articles dins lo Journal Officiel signats de son nom « Une révolution populaire » (7 avril) et « Tradition unitaire » (24 avril).

    Amb un autre amíc, Maillé, es jos-delegat al Museum du Jardin des plantes. Mantun autor d’articles escriches aprèp sa mòrt dison qu’auriá testimoniat dever sa vida del temps de la Semaine Sanglante al général cargat de lo far fusilhar, que s’èra revelat èsser un amíc de son paire e que malgrat l’oposicion a sas ideas l’auriá daissat fugir per aquesta amistat. S’exila un còp de mai en Soïssa a Vevey. Ne torna a la debuta de 1872, ajudat per Edgard Quinet amb loqual aviá de ligams dempuèi La Revue du Progrès.

    A son retorn de Soïssa, los sentiments d’amistat d’enfança que lo ligavan a Lydie Wilson se càmbian e se celebra lor maridatge civil a Authouillet prèp de Montfort l’Amaury en agost de 1873. Davalan dins la region de Montpellier, van viure dins un barri a costat del barri Figairòla, puèi al Mas del Diable a Castèlnòu de Les, enfin a partir de 1975, al plan dels quatre Sénhers à Montpelhièr, Mas de la Lauseta puèi al Mas d’Encombe. Ricard partís son temps entre Montpelhièr e París. Dos dòls tustan L-X de Ricard, lo de la sòrre de Lidia, Jeanne Wilson en 1877 a Montpelhièr e lo de sa femna Lidia mòrta dins la capitala en 1880, qu’es estada enterrada a Montpelhièr prèp de sa sòrre Jeanne.

    Politicament Ricard èra sostengut per la tendéncia socialista « possibilista » del Montpelhierenc Paul Brousse, pròchi dels radicals. En 1881 se presenta a las eleccions municipalas a Montpelhier e obten mai de 2000 voses. Es lo cap de lista radicala a las eleccions legislativas de la segonda circonscripcion de Montpellièr coma candidat sostengut per los socialistas e obten la segonda plaça dabans lo republican e lo legitimista. Publica un molon darticles sus Le Petit éclaireur, puèi ven en setembre cap-redactor del Midi Républicain. Jòga tanben un ròtle dins la fondacion de las cambras sindicalas. Paralelament, Loís-Savièr de Ricard contunha d’escriure de romans e de peças de teatre en francés : Thédaire Pradon, La Conversion d’une Bourgeoise, roman publicat a París chez Fischbacher e La Catalane peça jogada a Montpelhièr e endacòm mai en 1894, per exemple. Revira tanben de l’italian L’abrégé de l’Histoire universelle de César Cantú e de l’espanhòl Les Nationalités, del catalan Py i Margall, elegit president de la Republica en genièr de 1873.

    En America Latina

    Partís en 1882 en America latina, den premier en Argentina, puèi al Paraguay, enfin al Brasil. Se torna maridar amb Louise Kirchner, una femna champanhesa. Se presenta encara a deleccions legislativas del temps ques al Brasil en 1885. Sus una lista « radical-socialiste de protestation » que capita pas.

    Del temps qu’es en America Latina, cultiva qualques ectaras per s’avidar e participa a de jornals coma L’Union Française, lo Rio Paraguay e lo Sud Américain, de còps coma director. Sos articles politics son portaires de sas ideas federalistas e socialistas e per çò que concernís Brasil relaian una campanha contra l’esclavatge que contunhava de far de mal dins aqueste país. De retorn en França publica dins Le Journal des Voyages (París) del 22 d’agost de 1886 un article titolat « Les esclaves au Brésil ». Son sejorn nos es conegut mercé a sos articles e a las letras mandadas a son amic August Forés.

    Retorn en França amb de sejorns a Barcelona e Java

    Tornan amb son esposa en França en 1886 e an un filh que nais a Montpelhièr en 1896. Entretemps en 1887 a la fin de l’annada ocupa a Barcelona las foncions de secretari de la secion francesa de l’Universitat. En 1890 Lo ministèri de las Colonias li fisa una mission a Java ont demòra una annada. Sejorna puèi un an a París.

    Se consacra al jornalisme, crèa e baileja de jornals e revistas mai d’un còp efemèrs, escriu dins La Dépêche de Toulouse que n’es lo responsable de l’edicion de Montpelhièr. Lo recensament dels jornals ont publica d’articles – de còps los meteisses coma èra frequent d’aquel temps – es encara de completar e s’avera complicat en causa de lor nombre. De 1901 a 1903 sa signatura es presenta dins La Nouvelle Revue, Le Mouvement Catalaniste, Le Panlatinisme, La Renaissance Latine, La Revue Contemporaine, Le Monde moderne, La Revue des revues, Le Mouvement latin…

    En 1902, totjorn fòrça ligat a l’America latina, revira Les fils du Soleil de José de Alencar.

    Dins las annadas 1901- 1903 Ricard ten una rubrica dins lo suplement literari del Figaro que se sonava « La Province ».

    Una fin de vida dins la pauretat

    Pasmens son trabalh de jornalista li permet pas de se preservar del besonh e en 1908 capita de se far nomenar conservator del castel d’Azay-le-Rideau que l’Estat veniá de crompar. S’i installa amb femna, enfant e sòrre, mas i pòt pas demorar.

    Ricard acaba sa vida malaut e paure sus la Còsta d’Azur a Bandòl amb son filh, mercé a una soscripcion dels legeires del Figaro e l’ajuda de Christian de Villeneuve -Esclapon (se conoissián despuèi au mens lo temps de las Festas latinas de 1878).

    Voliá anar en tren fins a Montpelhier per jaire a costat de Lidia, mas sos amícs felibres lo fan davalar a Marselha per lo menar a l’espital. Tròp tard, ailàs, morís lo 2 de Julhet de 1911 e es enterrat dins lo canton dels paures al cementèri.

    Un cenotafi es arborat en 1932 al cementari San Làzer a Montpelhièr en sa memòria (Arquitècte Marcel Bernard, escalpraire Louis Guigue) e remés pel Eelibritge al municipi. En 1998 las sòbras de Lidia e de Jeanne Wilson son mudadas al prèp del monument per la societat dels amícs de Lidia e Loís-Savièr en preséncia d’elegits del municipi, de membres del Felibritge e de l’IEO.

    Dins totes los actes oficials qu’avèm pogut consultar Loís-Savièr se disiá « Homme de Lettres ».

    Engatjaments dins la renaissença d’òc

    À París dins sa joinessa

    Dins sa joinessa e son primièr Libre Les Chants de l’Aube – en francés –,Ricard fa figurar doas epigrafas en occitan, una de Jansemin, Françounetto, e una de Mirèio de Mistral. Dins una nòta, Ricard qualifica Mistral d’« homme de génie » e parla tanben dels « poètes qui ont le courage de parler comme on parle chez eux ». Seguís pasmens son amíc Eugène Garcin e sas teorias sus l’aganiment de la raça latina dins sa critica sul libre Français du Nord et Français du Midi en 1868, mas aquò constituís una virada que lo torna menar a la lenga del Miègjorn.

    À Montpelhièr e París amb lo Félibrige, La Cigala, La Lauseta ...

    Quand arriba a Montpelhièr Loís-Savièr de Ricard pòt pas escriure dins la premsa d’articles politics que la lei del 14 de març de 1872 enebissiá de publicar de tèxtes « visant à changer l’état de la société ». Es tanben menaçat per la seuna participacion a la Comuna de París que l’amnestia vendrà pas qu’en 1880. Collabòra a La République du Midi amb darticles sus lo Parnasse e sus lo Felibritge (Novembre de 1874-Febrièr de 1876). Correspond tanben amb Mistral que remira coma poeta mas amb loqual s’opausa per çò qu’es de las idèas.

    Tre la debuta del sejorn montpelhierenc escriu l’ensag Le Fédéralisme, editat sonque en genièr de 1877 en cò de Fischbacher a París. Lo 4 de novembre de 1875 participa, coma August Forès mas se coneissián pas encara a la creacion del Felibritge lengadocian a Montpelhièr. Forés dintra en contacte amb Ricard en li mandant son primièr recuelh en occitan, La Croux del Grand Aigat, en genièr de 1876. Es la debuta de lor amistat. Dins lo meteis temps debuta la correspondéncia amb lo pastor Napoleon Peyrat qu’aviá escrich en 1870 l’Histoire des Albigeois e que viviá a Sant German en Laye. Aquela istòria aguèt una influéncia bèla sus lo grop que se declara puèi albigeïsta.

    A París en genièr de 1875 Ricard aviá fondat l’associacion « la Cigale » amb Lidia Wilson de Ricard, Maurici Faure, lo futur ministre, et le pintre Eugèni Baudouin nascut a Montpelhièr. Lo coble Ricard-Wilson participa en mai amb Forés a la Santa-Estela d’Avinhon ont lo Felibritge se dòta d’estatuts novèls centrats sus la defensa de la lenga e de la cultura del Miègjorn, aquò permet lor adesion a l’associacion fondada a Fontsegunha. A partir d’aquí, crean l’almanac dels felibres republicans La Lauseta que son primièr numèro pareis en 1877. Agropa los felibres republicans lengadocians e mai de provençals que volián pas o podián pas èsser publicats dins l’Armanac Prouvençau de Mistral e del felibre blanc Roumanille, e de Catalans puèi d’autors de totas las lengas latinas. Forés bateja Lidia « Na Dulciorella en felibritge » e totes tres se tròban a París en decembre de 1875 per assistir en genièr a l’amassada de la Cigala e a la presentacion del Fédéralisme en cò de Fischbacher. Van veire tanben Napoleon Peyrat a San German (L-S de Ricard l’aviá ja rescontrat en junh de 1876). De retorn a Montpelhièr los Ricard-Wilson i participan a la felibrejada presidida per Mistral lo 25 de març, precedida de la reunion de la Societat de las lengas romanas e seguida de l’amassada de la liga republicana del Miegjorn. Mistral va veire lo coble dins son novel ostal, lo mas de la Lauseta al Plan dels quatre Sénhers a Montpelhièr. En mai de 1877 lo grop, que se sonarà pus tard « los felibres roges », amb la sòrre de Lidia, Jeanne Wilson, participan a la Santa-Estela d’Avinhon. Lo 2 de novembre, Jeanne, l’amiga, l’albeta, l’inspiratritz del poeta Forés, pintra, morís e es mesa al cròs civilament.

    Aprèp la parucion en genièr de La Lauseta 1878, los tres felibres fondators adòban un complement a la revista L’Alliance Latine (que pareis en junh amb una antologia poetica, puèi en setembre). Las Festas latinas de Montpelhièr que la Société des langues romanes n’es a l’iniciativa (26 e 27 de mai) son presididas per Mistral e en parallèl los felibres de La Lauseta organizan una taulejada dins la sala del café de la Paix dins lo barri de Figairòlas, jos la presidéncia d’onor de Victor Hugo. De societats « l’Alliance Latine » se desvelopan a París, Tolosa…

    Lo grop fa paréisser le Banquet de l’Alouette, recuelh de discorses e tèxtes mandats a la taulejada.

    Aquesta societat federalista aviá per tòca de desvelopar « la culture des sciences et des lettres. »

    Lo tresen e darrièr numerò d’aquesta tièra de Lauseta pareis en 1879, un autre pareis en 1885 a la demanda de L-S de Ricard [qu’es en America latina] a Forés que n’a la responsabilitat.

    Lo 13 de febrièr de 1879 es lo lançament de La Commune Libre, bisetmanièr federalista que i participan Ernest Jourdan (1843-1898) delegat obrier e secretari de redaccion del journal et Ernest Ferroul, futur conse de Narbona. Los numeròs pareguts amb certesa son sièis : 13 e 27 de febrièr, 16 de març e 29 de Mai. Prenon posicion per los dreches de las femnas. L-S de Ricard sosten Mistral accusat de separatisme dins la premsa parisenca.

    En 1880 pareis à París lo volum de poesia La Cigale de la societat eponima en cò de Fischbacher.

    Lidia Wilson de Ricard morís à París en cò de sa maire lo 16 de setembre. Es enterrada civilament a Montpelhièr al cementèri San Làzer. Los omenatges son diches pels socialistas Ernest Jordan e Antide Boyer de Marselha.

    Omenatge a Forès e a Lidia Wilson de Ricard

    De retorn d’America, fonda lo setmanièr Le Languedoc, en 1886 puèi es redactor al Petit Méridional. En 1888 rend un omenatge a son amic August Forès jos lo títol Un poète National, Auguste Fourès (Paris, Savine). Ven d’èsser elegit al consistòri del Felibritge, mantenéncia de Lengadòc coma majoral amb la cigala de Cleira o de l’Òrb que Gabriel Azaïs ne foguèt lo primièr titulari. Forès morís en 1891, annada que Ricard publica las òbras de sa femna Lydie, Aux Bords du Lez (Lemerre, París) precedidas per una introduccion que conten una corta biografia e explica la formacion de çò que se sonarà mai tard lo Felibritge roge. Publica tanben Autour des Bonaparte (París, Savine, 1891) fragments de memòris de son paire, lo general de Ricard. Dins lo primièr capítol, conta son contacte amb la lenga de Mistral.

    En 1892 se tròba à Tolosa ont es un dels fondators de L’Escolo Mondino que n’es un temps lo president. Torna puèi à Montpelhièr ont demòra cinc ans. En 1893 publica un ensag politic, L’esprit politique de la réforme (Paris, Fischbacher), ont assaja de mostrar que i a un protestantisme borgés e conservator al nòrd, dins la rega de Calvin, non pas que lo protestantisme miegjornal es popular, progressista e federalista, car lo Miegjornal es per esséncia etnica amic de la libertat…

    D’en pertot mena campanha per l’idèa federalista, e mai al dintre del Felibritge ; aital en 1892 signa lo Manifèst dels Joves felibres a costat de Ch. Maurras e Frederic Amourreti, dos Provençals de tendénciá monarquista. L-X sosten lo manifesta amb Jourdanne, Perbosc e Estieu, abans de préner sas distàncias quand compren lo tropisme de drecha dels amics de Maurràs.

    En 1900 ven president d’onor de la Fédération régionaliste de France presidida per Charles Brun.

    Omenatge en 1932 à Montpelhièr

    La Mantenéncia del Lengadòc, que n’èra estat majoral, li rend omenatge en 1932 amb l’inauguracion d’un cenotafi al cimentèri Sant Lèzar en 1932. Un recuelh editat a l’escasença conten un tèxte de Charles Brun e los discorses de Peire Azema, majoral del Felibritge e sendic de la Mantenéncia del Lengadòc, del Conse de Montpelhièr Benjamin Milhaud, de Jean Fournel, Majoral del Felibritge e cabiscòl del Paratge de Montpelhièr e de R Chapoullié, inspector general de las Arts aplicadas.


    Sorsas


    • BLIN-MIOCH, Rose, 2010, Édition critique de la correspondance de Lydie Wilson de Ricard (1850-1880), Thèse sous la direction de Ph. Martel, Univ Paul Valéry Montpellier III, occitan ED 58.
    • BLIN-MIOCH, Rose, 2011, « Les « Communes idées » de Louis-Xavier de Ricard et Lydie Wilson de Ricard à leur arrivée à Montpellier », Études Héraultaises, n° 41, p 139-146
    • BLIN-MIOCH, Rose, 2016, « Louis-Xavier de Ricard et son « Maître » Edgard Quinet », Murphy, Steve dirt, Le chemin des correspondances et le champ poétique, À la mémoire de Michael Pakenham, Paris Classiques Garnier, p 127-139.
    • BLIN-MIOCH, Rose, 2012, « Louis-Xavier de Ricard en 1868 et sa critique des Français du Nord et du Midi d’Eugène Garcin : une hésitation sur la route vers la cause de l’occitan ? », Lengas, 71, 2-12, Montpellier, PULM, p. 119-155. https://journals.openedition.org/lengas/368
      • CARBASSE,Jean-Marie, 1977, Louis-Xavier de Ricard, Félibre rouge, s. 1., Ed. Mireille Lacave, Montpellier.
      • CLERGUET, Fernand, « Louis-Xavier de Ricard », La Revue Littéraire de Paris et de Champagne, Juillet 1905 sur Bnf. Gallica.
      • CLERGUET, Fernand, « L-X de Ricard, « Maguelone Détruite », La Revue Littéraire de Paris et de Champagne, janvier et juin 1906
      • LAFONT, Robert et ANATOLE, Christian, 1970, Nouvelle histoire de la littérature occitan, PUF, 1970, t. 2, p. 670-671.
      • MARTEL, Philippe, 2010, Les félibres et leur temps, renaissance d'oc et opinion 1850-1914, Bordeaux, PUB, pp. 490-525.
      • MOULIN, Stéphane, 2011, L-X de Ricard Socialiste et félibre, Arts et traditions rurales, Montpellier. 1.
      • MORTELETTE, Yann, 2005, Histoire du Parnasse, Paris, Fayard.
      • PAKENHAM, M, éd, 1967, Introductions et commentaires, Ricard, Louis-Xavier de, Petits Mémoires d'un Parnassien, et Adolphe Racot, Les Parnassiens, Aux Lettres modernes, collection avant-siècle, Paris, Minard, 214 p.
      • PEYRONNAT, Georges, 1997, Un fédéraliste méridional du XIXe siècle, Louis-Xavier de Ricard (1843-1911), Nîmes Lacour.
      • RICARD, I Lydie de, 1891, Aux Bords du Lez, Préface L-X de Ricard, Lemerre, réédition avec présentation J-C Richard, Nîmes Lacour Revivia 1995
      • Ricard, Général de, 1891, Autour de Bonaparte, Fragments de Mémoires publiés par L-Xavier de Ricard, Savine, Paris.
      • SAGNES, Jean, fiche Maitron sur L.X de Ricard : Arch. Dép. Hérault : 15 M 34, 35 et 38. LUnion républicaine, août 1881 et septembre 1885.
      • SALADIN, F, Les élections législatives dans lHérault de 1881 à 1885 Montpellier-DES-1965.
      • SALVAT, Joseph, La Vie tourmentée de L.-X. de Ricard (1843-1911), Toulouse, 1943.
      • En Memoria de Louvis-Savié de Ricard (1843-1911). Montpellier, Mari- Lavit, 1932, 56 p. [recueille les discours de Pierre Azéma, Benjamin Milhaud, Jean Fournel et René Chapoullié].
      • [recueille les discours de Pierre Azéma, Benjamin Milhaud, Jean Fournel et René Chapoullié].

       

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      Félix Gras, Auguste Fourès, Noël Blache, Prosper Estieu ont, à des époques différentes, tous été qualifiés de « félibre rouge ». À leur engagement de félibres en faveur du renouveau de la langue occitane (avec parfois des opinions fédéralistes assumées) à des convictions républicaines non moins affirmées. Souvent partisans de la laïcité, de l’éducation pour tous, sensibles aux conditions de travail des classes laborieuses, ces félibres ont souvent transposé leur vision du monde dans l’histoire occitane, sur laquelle ils ont parfois porté un regard teinté de leurs opinions. Pour Fourès, comme pour Gras, c’est ainsi l’épopée de la Croisade contre les Albigeois, revue à travers le regard de leur temps et de leur bagage, qui a cristallisé leur attention, au risque d’ailleurs d’opposer au roman national historique français, qui se constituait à la même époque, un autre roman national guère plus dégagé de parti-pris idéologique. En plus de son activité de quincailler, Fourès donna toute sa (courte) vie l’impression de se démultiplier : journaliste en français dans plusieurs journaux, élu politique, fondateur de revues, félibre majoral, il fut incontestablement un des acteurs les plus prolifiques de la renaissance d’oc.

      Identité

      Formes référentielles

      Fourès, Auguste (1848-1891)

      Autres formes du nom

      - Fourès, Aguste
      - Forés, August

      Élements biografiques

      Auguste Fourès, fils du juge de commerce Jean-François Fourès et d’une mère propriétaire d’une quincaillerie, est né le 8 avril 1848 à Castelnaudary, capitale du Lauragais. Attiré par le monde des Lettres et l’écriture, précocément gagné aux idées républicaines, il commence à écrire dans plusieurs journaux du Midi, tous d’orientation républicaine : L’Entracte (Toulouse, à partir de 1866), L’Investigateur (Toulouse, à partir de 1867), Méphistophélès, « journal charivarique et satirique de Toulouse », à partir de 1868, Le Midi Artiste, toujours de Toulouse, puis La Fraternité de Carcassonne et L’Écho de Marseille en 1870. Il fondera en 1887 Le Petit Toulousain, organe républicain lié à La Dépêche du Midi, dont il assurera la direction et qui disparaîtra avec lui à sa mort, en 1891. Candidat aux élections municipales de sa commune, il devient en 1878 adjoint au maire de Castelnaudary avant de démissionner deux ans plus tard, lassé semble-t-il par l’incurie de l’équipe municipale. C’est à cette époque qu’il rencontre le poète et journaliste Louis-Xavier de Ricard, récemment installé à Montpellier et converti à l’histoire du Languedoc par les écrits de Napoléon Peyrat, avec qui il fonde en 1878 L’Armana de la Lauseta, almanach félibréen, et développe l’idée de félibrige républicain, ou « félibrige rouge ». Il est inutile de préciser que cette approche du félibrige ne sera pas sans provoquer oppositions et grincements de dents au sein de l’institution. Après avoir été même poussé à la démission, Fourès réintègre le Félibrige et devient même majoral en 1881, Cigalo de la Libertat.
      Fourès commence par écrire l’occitan - le sous-dialecte languedocien est-toulousain du Lauragais - avec sa propre graphie, une graphie « patoisante ». Il se formera année après année aux normes graphiques prônées par le Félibrige. Employant un occitan local mais de bonne facture, Fourès est adepte d’un style simple et raffiné. Il lui arrive de se cacher derrière des noms de plume, comme l’ont fait beaucoup de félibres.
      Combinant le fédéralisme avec un patriotisme français très revendiqué, Fourès se passionne pourtant pour le catharisme, perçu à travers le prisme de son anticléricalisme républicain du XIXe siècle. Il considère l’ « albigéisme » comme un pilier de l’identité occitane, et regarde l’épopée de la Croisade comme fondateur de la culture d’oc. Fourès est également un chantre du « panlatinisme », alliance des peuples et des cultures romanes et méditerranéennes. Aux côtés de Xavier de Ricard, tout aussi opposé que lui à l’orientation conservatrice du Félibrige de leur temps, Fourès tente de lancer l’Alliance latine, revue dont seuls deux numéros paraîtront, qui prétend rassembler et réunir tous les peuples de culture latine d’Europe et au-delà. Cette volonté d’ouverture de l’identité occitane sur l’espace euroméditerranéen est représentative de la vision que les « félibres rouges » avaient de la notion même d’identité occitane. De Ricard sera du reste un des premiers à employer le terme de « parlers occitaniens ».
      Atteint semble-t-il d’ataxie tabétique, il meurt en 1891 à Castelnaudary, à l’âge de quarante-quatre ans. Franc-maçon et libre-penseur, Fourès sera enterré une première fois selon le rite catholique sur la volonté de sa famille, avant que son corps, par décision de son exécuteur testamentaire, soit exhumé quelques jours plus tard et enterré de nouveau selon ses principes : debout, la tête tournée vers l’Orient et sans cérémonie religieuse. Un buste le représentant est érigé devant le palais de justice de Castelnaudary.

      Engagement dans la renaissance d'oc

      L’engagement dans la renaissance d’oc d’Auguste Fourès n’est pas dissociable de son existence. Son engagement républicain, « progressiste » dans l’acception que possédait le terme à l’époque, franc-maçon et anticlérical allait de paire avec sa revendication d’une identité occitane assumée et reconnue dans le cadre de la République, ce cadre dût-il être repensé sous l’angle du fédéralisme, alors en vogue chez les félibres républicains. S’il fonda une revue et en co-fonda une autre, Fourès vécut son double engagement félibréen et républicain au cœur de sa vie, que ce soit à travers son court mandat d’élu local comme dans ses fonctions de rédacteur et responsable de journaux et revues. Félibre, fédéraliste, mais opposé en quelque sorte à la doxa et à l’approche politique et philosophique du Félibrige provençal de son temps, catholique et conservateur, il tenta de concilier entre eux des idéaux qui, dans le contexte idéologique de son temps, n’allaient pas forcément de soi ensemble. En élargissant la reconnaissance et la valorisation de la culture d’oc à l’échelle des cultures latines, Fourès, associé à Ricard, manifeste la volonté d’ouvrir, d’élargir la réflexion à l’échelle du dialogue entre cultures voisines et liées, en fuyant la tentation de l’entre-soi occitan et félibréen.

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      Polytechnicien, officier du génie, commandeur de la Légion d’honneur (1924), le poète symboliste, journaliste et romancier qui prend pour nom de plume celui du massif du Dévoluy proche de sa Drôme natale est une figure centrale du Félibrige et un acteur majeur de la renaissance d’oc au début du XXe siècle.

      Identité

      Formes référentielles

      Devoluy, Pierre (1862-1929)979)

      Autres formes connues

      - Gros Long, Paul Pierre (Nom à l'état-civil)

      - Dévoluy, Pierre (forme française du nom)

      - Un de l’Armado, (pseudonyme)

      - Jean Patarin, (pseudonyme)

      - Jean Malan, (pseudonyme)

      Forme référentielle du nom

      Contrairement à ce que l’on trouve quelquefois, le patronyme GROS LONG ne contient pas de trait d’union comme en atteste l’acte de naissance de Paul Gros Long (Devoluy).
      On rencontre trois formes différentes du pseudonyme Devoluy :
      - « Pierre Devoluy » dans les pages de titre d’ouvrages dont Devoluy est l’auteur (voir bibliographie), et qui correspond à la forme qu’il avait adoptée,
      - « Pierre Dévoluy » dans les titres d’ouvrages et d’articles critiques écrits en français,
      - « Pèire Devoluy » dans les titres d’ouvrages et d’articles bilingues ou écrits en provençal dans la graphie mistralienne.
      La forme « Devoluy », choisie par l’auteur, permet de démarquer le pseudonyme du nom du massif du Dévoluy qui l’a motivé et, d’autre part, elle est conforme à la graphie de la langue qui ne note pas dans ce cas l’accent aigu sur le E.
      Toutefois, cette forme « Devoluy » ne va pas sans poser question en milieu francophone où elle apparaît inadaptée en collocation avec le prénom français « Pierre » : celui-ci, en effet, dans le syntagme « Pierre Devoluy », a tendance à générer une réalisation phonétique du type « Deuvolui » et non « Dévolui ».
      C’est sans doute la raison pour laquelle on rencontre chez les critiques francophones la forme « Pierre Dévoluy », conforme à la graphie du français. Et c’est aussi ce qui peut expliquer la forme « Pèire Devoluy » qui établit une cohérence linguistique entre le prénom et la forme « Devoluy ». Mais il apparaît alors qu’il s’agit d’une traduction du prénom que s’était choisi Devoluy pour son pseudonyme, à savoir « Pierre », c’est-à-dire le second prénom de son état civil.

      Éléments biographiques

      Né dans la Drôme, à Châtillon-en-Diois, le 27 juin 1862, et mort à Nice le 5 mars 1932, Paul Gros Long, qui choisira pour nom de plume Pierre Devoluy, est issu d’une famille dont « les trois quarts vont à l’église et l’autre quart au temple », comme il le dit à Mistral dans sa lettre du 8 avril 19011. Son père, percepteur, possède aussi à Châtillon quelques parcelles de terre qui vont cristalliser l’attachement quasi mystique de Devoluy à ce terroir montagneux et à son parler, tous deux pour lui essentiellement provençaux – sa production en oc sera d’ailleurs écrite dans un provençal mistralien orthodoxe. Il quitte bientôt le Diois pour aller faire ses études au lycée de Nîmes où il se lie d’amitié avec Albert Dugat, qui sera baile du Félibrige sous son capouliérat, et avec le futur Président de la République Gaston Doumergue ; sa lecture de la Mirèio de Mistral déclenche alors chez lui une passion pour la langue d’oc. À vingt ans, il intègre l’École polytechnique où il écrit ses premiers vers, d’inspiration parnassienne.
      D’abord affecté au 3e régiment du génie à Arras, il est muté à Montpellier en octobre 1890 et va fréquenter les poètes symbolistes de la revue Chimère, dirigée par Paul Redonnel, lié par ailleurs au Félibrige languedocien. Au printemps 1891 il rencontre Paul Valéry et, l’été suivant, devient secrétaire de rédaction de la revue qui va incarner le métissage du symbolisme et du Félibrige et où, à côté de René Ghil, Paul Verlaine ou Jules Renard, se retrouvent les auteurs provençaux et languedociens, Marius André, Paul Mariéton, Charles Maurras, L. Xavier de Ricard ou le jeune Joseph Loubet. Après Flumen (1890), il publie alors son recueil de poèmes symbolistes Bois ton sang ! (1892).
      Devoluy est à Antibes en 1893 – il y rencontre Frédéric Amouretti et Maurras en octobre lors de la crise du Félibrige parisien – puis, en 1895, est nommé à Avignon, au cœur de la renaissance provençale. Le contact étroit avec les félibres de premier plan, et surtout Mistral, le maître qu’il admire, va en faire l’apôtre ardent de la doctrine mistralienne.

      Engagement dans la renaissance d'oc

      Devoluy part en garnison à Nice de 1899 à 1902, chargé de travaux de fortification à la frontière italienne. Désormais acquis à la pensée régionaliste, il rédige en 1899 son Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo – laquelle ne paraîtra de son vivant qu’en extraits dans son journal Vivo Prouvènço ! de 1909 à 1914. Il y dénonce l’oppression séculaire de l’ennemi du Nord venu déposséder de sa terre et de ses libertés un peuple du Midi qui reste néanmoins fidèle à la patrie. L’ouvrage emporte l’enthousiasme de Mistral et Devoluy est élu majoral du Félibrige en 1900 puis capoulié, après le décès de Félix Gras, le 21 avril 1901.
      Protestant sans fanatisme, antidreyfusard (contrairement à la majorité de ses coreligionnaires), patriote « ni blanc ni rouge », autonomiste et fédéraliste mais anti-séparatiste, faisant reposer l’État sur la province, la province sur la cité, la famille et l’individu, ce dernier lui-même guidé par l’idéal chrétien, tel est ce nouveau « chef » d’un Félibrige plutôt catholique, « capoulié des jeunes » (il a trente-neuf ans) qui devient bientôt le « capoulié de l’action ».
      De retour en poste à Avignon début 1903, il va, le 20 octobre, se marier à Nîmes avec Lucy Serres, cévenole et protestante, née à Saint-Étienne-Vallée-Française. Ils auront deux filles à qui ils donneront les prénoms bien mistraliens de Magali et Nerte.
      Réélu à la tête du Félibrige en 1905, ce positiviste de formation, soucieux des réalités, entreprend de réformer le fonctionnement et l’orientation d’une association qu’il souhaite davantage en prise avec la vie sociale et économique du pays. C’est ainsi qu’il lance son journal Prouvènço ! (1905-1907) qui deviendra Vivo Prouvènço ! (1908-1914). De même, lors de la révolte des vignerons du Languedoc, il propose à Mistral de participer à la manifestation du 9 juin 1907 à Montpellier, mais celui-ci refuse. Devoluy tente encore de modifier les statuts du Félibrige pour l’ouvrir aux associations culturelles locales et même aux syndicats agricoles, mais sa mise en minorité et l’hostilité qu’il rencontre lors de la Sainte-Estelle de Saint-Gilles le 31 mai 1909 l’amènent à donner sa démission, de capoulié en août 1909, puis du Consistoire en 1912. L’inlassable promoteur de la cause félibréenne, à travers ses discours en particulier, n’a pu voir se concrétiser ses aspirations régionalistes.
      En poste à Nîmes de 1908 à 1910 (nommé chef de bataillon en 1909), Devoluy découvre les Cévennes de son épouse, se pénètre des lieux chargés de mémoire huguenote et commence la rédaction de ses récits historiques sur la révolte des Camisards. Il est à Nice depuis 1911 lorsque la guerre éclate et il se signalera sur le front par sa capacité d’organiser l’approvisionnement des combattants. À la fin des hostilités, avec le préfet Belleudy, il s’attachera à réparer les calomnies dont furent l’objet les soldats méridionaux du 15e corps et, de son expérience d’officier, tirera son ouvrage La Connaissance de la Guerre (1923).
      De retour à Nice à la fin de la guerre, promu colonel, il y prend sa retraite en 1919 et redouble d’activité : d’abord comme journaliste, au Petit Dauphinois et à L’Éclaireur de Nice, puis comme romancier avec la publication de sa trilogie camisarde La Cévenne embrasée (1922, 1927, 1930). Parallèlement, il regroupe et traduit en français les textes des trois volumes de Proso d’Armana de Mistral (1926, 1927, 1930). 
      En 1929, à 67 ans, il est élu conseiller municipal et exerce les fonctions d’adjoint au maire, Jean Médecin, chargé des Travaux publics, tout en participant à diverses actions culturelles jusqu’à ses derniers jours.
      À sa demande, Devoluy a été enterré dans le cimetière protestant de Châtillon-en-Diois (26).


      1. « Li tres-quart de ma famiho van à la Glèiso. L’autre quart au Temple. » (Lettre 73, 81.)


      Essai de bibliographie de l’œuvre de Pierre Devoluy

      [par Jean-Claude Rixte. Extrait de Textes et auteurs drômois de langue d’oc des origines à nos jours : Essai de bibliographie avec notes et commentaires. – Montélimar : Daufinat-Provença, Tèrra d’Òc, 2000, p. 119-130.
      Revu et augmenté (décembre 2017) pour publication sur le site Occitanica, lo Portal collectiu de la cultura occitana (http://www.occitanica.eu) dans le cadre du projet Vidas, dictionnaire biographique en ligne des acteurs de la renaissance occitane (XIXe-XXIe siècle).]

      Abréviations (localisations des ouvrages) :
      ADD : Archives départementales de la Drôme, Valence BM : Bibliothèque municipale
      BNF : Bibliothèque Nationale de France
      BU : Bibliothèque universitaire
      CIRDOC : Centre interrégional de développement de l’occitan, Béziers
      PR Avignon : Palais du Roure, Avignon

      Pierre DEVOLUY [Pseudonyme de Paul, Pierre GROS LONG]
      D’après les notices bio-bibliographiques de Van Bever (1909, p. 41-42), Talvart et Place (1933, p. 228-230), Lefèvre (1934, p. 19-20) et Fourié (1994, p. 117-118) – cf. réf. ci-dessous – Devoluy a publié des articles dans les journaux et revues suivants :
      L’Action régionaliste, L’Aiòli, L’Almanach du Midi, Armana prouvençau, La Campana de Magalouna (Montpellier), Chimère, La Cigalo d’or, La Cisampo, L’Echo des Rosati, L’Eclaireur de Nice (où il écrivit régulièrement à partir de 1918), Écrits pour l’art, Lou Felibrige, Foi et Vie, Lou Gau (Avignon), L’Idéio prouvençalo, Latinité, Marseille-Matin, La Minerve française, Monde nouveau, Le Pays cévenol, Le Petit Dauphinois, Les Partisans, La Plume, Prouvènço! (qu’il dirigea de janvier 1905 à décembre 1907) remplacé par Vivo Prouvènço ! (qu’il dirigea également de janvier 1913 à 1914), Reclams de Biarn e Gascounhe (Pau), La Revue de France (où il a publié « Li Meissoun », poème inédit de F. Mistral avec la traduction française), La Revue de Provence (Marseille), La Revue du Sud-Est (Lyon), La Revue félibréenne, La Revue indépendante, La Revue lyonnaise, La Revue universelle, Les Tablettes d’Avignon.
      Pseudonymes dans L’Aiòli : Un de l’Armado, Jean Patarin, Jean Malan.

      I. Ouvrages


      - Flumen : Poème. – Melle (Deux-Sèvres) : Impr. de E. Goussard, 1890. – in-8o ; 23 p. [BNF : 8o Ye. Pièce. 2984.]
      - Bois ton sang ! : Poèmes symbolistes. Préface par Albert Lantoine. – Paris : Libr. de l’Art indépendant, Édition de la Chimère, 1892. – in-18 ; xii-163 p. [BNF : 8o Ye. 3169 ; BM Avignon : in-8o 29552 et 8o 52.829.]
      - MISTRAL, Frédéric, DEVOLUY, Pierre et al. – Requèsto adreissado à Moussu lou Menistre de l’Estrucioun publico en favour de la lengo d’O dins lis escolo primàri dóu Miejour / Requête adressée à Monsieur le Ministre de l’Instruction publique, en faveur de la langue d’Oc dans les écoles primaires du Midi. – Mount-Pelié : Estampariè de la Soucieta di publicacioun miejournalo e felibrenco, 1901. – 15 p. ; 18 cm. [CIRDOC : DCO 7-21.]
      - [Préface.] LOUBET, Joseph. – Li Roso que saunon : Pouèmo prouvençau... / Les Roses qui saignent : Poèmes provençaux, avec la traduction française en regard par l’auteur, et une préface par Pierre Devoluy. Livre Ier. – Avignon : F. Seguin, 1902. – 105 p. ; 19 cm. [BNF : 8o Y2. 5611 ; BM Avignon : 8o 55.300 ; CIRDOC : CAB 1051.]
      - MISTRAL, Frederi, DEVOLUY, Pèire et al. – Lou Libre nouviau de la rèino dóu Felibrige : Na Mario-Terèso de Chevigné pèr soun maridage emé M. Maurise Bischoffsheim, lou 27 de janvié 1902. – Paris : La Revue félibréenne, 1903. – 16 p. ; 28 cm. [Bibliothèque Paris4-CEROC : Fonds Perbosc, 3858.]
      - Les Noms de la carte dans le Midi : Essai sur les noms de lieux du comté de Nice. – Nice : Malvano ; L. Meynier ; Avignon : Roumanille, 1903. – 55 p. ; 25 cm. [BNF : 8o Lk2. 5037 ; CIRDOC : CBB 403-15.]
      - Counsistòri Felibren : Estra dóu proucès-verbau de la sesiho tengudo en Bartalasso lou 22 de mai 1904. – Avignon : Impr. Fr. Seguin, 1904. – 7 p. ; 22 cm. [CIRDOC : DCO 86-5.]
      - Fèsto dóu Cinquantenàri de la Foundacioun dóu Felibrige a Font-Seguno lou 23 de Mai 1904 : Discours dóu Capoulié. – Avignon : Roche et Rullière, 1904. – 2 p. ; 28 cm. [CIRDOC : DCO 86-4. A aussi été publié sous le titre « Discours dóu Capoulié i Fèsto dóu Cinquantenàri de la foundacioun dóu Felibrige a Font-Segugno lou 23 de Mai 1904 » dans l’Armana prouvençau pèr… 1905, p. 72-76 et dans l’Armana dóu Ventour, 1905, p. 38-42.]
      - Uno letro duberto dóu capoulié au majourau Jan Monné. – Avignon : Seguin, 1906. – in-8o ; 4 p. [Donné par Lefèvre, 1934, p. 73.]
      - Prouvènço ! : Auriflour de la Causo felibrenco. Amenistracioun encò de Dono Roumanille, Avignon (1re année, no 1, 7 janvier 1905-no 36, 7 décembre 1907). À partir du no 37, porte le titre Vivo Prouvènço ! jusqu’au no 95, novembre-décembre 1912. – Avignon : Roumanille puis Digne : J. Renadieu, 1905-1912. [BM Avignon : Jx 79 ; CIRDOC : AF.]
      - Vivo Prouvènço ! : Porto-paraulo mesadié di recoubranço miejournalo. Direicioun à Niço enco de Pèire Devoluy, du no 96, janvier 1913, au no 113, juillet 1914. [PR Avignon : M 4o 522.]
      - Counferènci dóu Capoulié Devoluy sus la dóutrino mistralenco e felibrejado de l’Escolo de la Targo à Touloun li 21 e 22 de desèmbre 1907. – Avignoun : F. Seguin, 1908. – 24 p. ; 18 cm. [CIRDOC : CBA 300 ; PR Avignon : M 12o 37.]
      - MISTRAL, Frédéric, MOUZIN, Alexis et DEVOLUY, Pèire. – I nòvi Margarido Mouzin e Pèire Fabry, 3 de desèmbre 1907. – Avignon : Béraud, 1907. – in-12 ; 8 p. [BM Avignon : 8o 37.529 ; PR Avignon : M 4o 426. Contient de P. Devoluy le poème de 48 vers « A l’ounour dóu nouviage de Margarido Mouzin », aussi publié dans Prouvènço !, n° 36, 1908.]
      - [Avant-propos.] LAFORÊT, Guillaume. – Ramoun VI : Dramo istouri en cinq ate en vers prouvençau, emé la traducioun franceso en regard. [Avant-propos de Pèire Devoluy.] – Nîmes : Impr. La Laborieuse, 1912. – xvi-191 p. ; 19 cm. [CIRDOC : CAB 1153 ; PR Avignon : M 8° 112.]
      - [Préface.] BELLEUDY, Jules. – Que faut-il penser du 15e corps ? Préface du colonel Gros Long. – Menton : Impr. coopérative, 1921. – xii-356 p., cartes ; 23 cm. [BNF, Tolbiac : 8-LF207-966 ; BU Lettres Montpellier : ZX 56857.]
      - Le Psaume sous les étoiles : Roman. Bois gravés de Maximilien Monod-Vox. – Paris : éd. du Monde nouveau, 1922. – 299 p. ; 19 cm. (Collection Les jardins de la foi : Romans nouveaux, no XIX.) [Ce roman est la transposition de Lis Ausard (récits du soulèvement des Camisards) paru en feuilleton dans Vivo Prouvènço ! de septembre 1908 à mai 1910. BM Valence : D 3671 ; CIRDOC : CAB 2946.]
      - Colonel GROS LONG. – La Connaissance de la Guerre : Essai de critique positive. – Paris : Nouvelle librairie nationale, 1923. – in-18 ; 237 p. [Compilation des cours de critique militaire professés par Devoluy à l’Institut d’Action française à Paris en 1921.]
      - DEVOLUY, Pierre et BOREL, Pierre. – Au gai royaume de l’azur. Préface de M. Maurice Maeterlinck. – Grenoble : Éditions J. Rey, 1924. – 156 p., ill. ; 22 cm. (Collection « Les Beaux Pays », 4). [Ouvrage orné de 168 héliogravures. Nouvelle édition : 1925. Autres éditions données par Sudoc, portant le sous-titre « Du lentisque des Maures au jasmin de Grasse. Le Littoral et ses villes de rêve. Nice, capitale de l’Azur. La Montagne fleurie et le jardin des neiges », Grenoble : Arthaud, 1926, 1929. BM Avignon : 8o 56.765 ; CIRDOC : CAC 5007.]
      - [Traduction et avant-propos.] MISTRAL, Frédéric. – Proso d’armana : Garbo de conte, raconte, fablèu… pèr Frederi Mistral ; trad. e av.-prep. de Pèire Devoluy / Prose d’almanach : Gerbes de contes, récits, fabliaux… par Frédéric Mistral ; trad. et av.-prop. par Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1926. – 329 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Frédéric Mistral, 1.) [Œuvres inédites de Frédéric Mistral, publiées sous la haute direction de Mme Frédéric Mistral. BM Avignon : 8° 57.543 ; CIRDOC : CAB 686-1 ; PR Avignon : M 8° 139.]
      - Le Violier d’amour : Roman. – Paris : E. Fasquelle, 1927. – 256 p. ; 19 cm. [BM Valence : A 4900 ; PR Avignon : M 8o 517, donne comme éditeur : Bibliothèque Charpentier.]
      - [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – Nouvello Proso d’armana : Garbo de conte, raconte, fablèu... pèr Frederi Mistral ; trad. de Pèire Devoluy / Nouvelle Prose d’almanach : Gerbe de contes, récits, fabliaux... par Frédéric Mistral ; trad. de Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1927. – 345 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Frédéric Mistral, 2.) [BM Avignon : 8° 58.053 ; CIRDOC : CAB 686-2 ; PR Avignon : M 8° 140.]
      - [Préface.] LAUGA, Henri. – Esprit qui les fis vivre. Avec une préface de Pierre Devoluy. – Neuilly : Éditions de « la Cause », 1927. – 151 p. ; 20 cm. [Contes et récits huguenots. BNF, Tolbiac : 8-Y2-73099.]
      - DEVOLUY, Pierre et BOURGUET, Pierre. – Le Psautier huguenot : Choix de 54 vieux psaumes sous leur forme authentique. Préface, notes et commentaire par Pierre Devoluy ; hors-texte de P. Bourguet. – [s. l.] : Éditions de La Vie nouvelle, 1928. – xxx-84 p. ; 25 cm. [CIRDOC : CAC 5448.]
      - DEVOLUY, Pierre, JOUVEAU, Marius et al. – Discours prononcés à l’inauguration de la statue de Frédéric Mistral à Maillane le 2 avril 1929. – [Aix-en-Provence : Impr. universitaire Nicollet, 1929]. – 41 p. ; 23 cm. [CIRDOC : JOU C 73 ; PR Avignon : M 4° 350.]
      - Sous la croix : La Cévenne embrasée. Roman. Illustrations de Labarthe. – Paris : Éditions « Je Sers », [1930]. – 301 p., fig. en noir et en coul. ; 21 cm. [ADD : *A 1048 ; BM Avignon : 8° 58. 831 ; CIRDOC : CAC 382.]
      - [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – Darriero Proso d’armana : Garbo de conte, raconte, fablèu... pèr Frederi Mistral ; trad. de Pèire Devoluy / Dernière Prose d’almanach : Gerbes de contes, récits, fabliaux... par Frédéric Mistral ; trad. de Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1930. – 335 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Mistral, 3.) [CIRDOC : CAB 686-3 ; PR Avignon : M 8° 141.]
      - La Dóutrino mistralenco. – Touloun : Ed. de La Pignato, [1930]. – 36 p. ; 13 cm. [Réédition de Counferènci... à Touloun li 21 e 22 de desèmbre 1907 à l’occasion du centenaire de Mistral. CIRDOC : CBA 169-3 ; PR Avignon : M 12° 38.] Nouvelle édition. – Touloun : Edicien de L’Escolo de La Targo, 1948. – in-24 ; 28 p.
      - La Jeune Fille dans l’œuvre de Mistral : La Mireille châtillonnaise . – [s. l.] : 1930. – 4 p. ; 23 cm. [Tiré à part de la Revue des provinces de France, n° 15, octobre-décembre 1930, p. 388-391. CIRDOC : S1 ; PR Avignon : M 4° 734. Cf. aussi « ‘Mireille’ châtillonnaise ». – Les Tablettes d’Avignon, 5e année, no 230, 28 septembre 1930, p. 3-4. BM Avignon : Z 13.]

      Publications posthumes, rééditions

      - « A Damisello Dugal ». – Calendau, no 66, 1938. [Poème de 40 vers, datable de 1908, selon Teissier, 1943, p. 309.]
      - La Nationalité de Nice. – Nice : [Ville de Nice], 1939. – 32 p. ; 21 cm. [CIRDOC : JOU C 386. Fourié, 2009, p. 114 donne comme éditeur Nice : E. Gimello, 1939. Selon l’avant-propos, ce texte est une réédition de celui précédemment publié par Devoluy dans la Revue Universelle du 15 février 1927.] Nouvelle édition : Monein : PyréMonde Princi Negue de Mounenh en Biarn, 2007. – 55 p., ill., couv. ill. ; 21 cm. [BNF, Tolbiac : 2008-98440.]
      - DEVOLUY, Pierre et BOREL, Pierre. – Au royaume de l’azur ; couv. de G.-A. Mossa. – Grenoble : Arthaud, 1939. – 175 p., ill., couv. ill. ; 20 cm. [CIRDOC : CAB 3522.]
      - Mistral et la rédemption d’une langue. – Paris : B. Grasset, 1941. – 287 p., portr. frontispice de Mistral gravé par R. Joël ; 19 cm. [Réédition du texte précédemment publié dans La Revue de France, nos 6-8, 1932. BM Avignon : 8o 61.924 ; BM Valence : D 5757 ; CIRDOC : CAB 269.] 7e édition, 1943 [BU Droit-Lettres Grenoble : 45990.]
      - TEISSIER, Leoun. – À la suite de son article « Pèire Devoluy pouèto ». – Calendau, annado XI, no 98, abriéu-jun 1943, L. Teissier publie deux poèmes inédits de Devoluy, « Cansouneto dis àuti prado », p. 311, et « Au cementèri de Maiano : Sus la toumbo de Mario Deville », p. 316.
      - FABRE, Pierre. – Pierre Devoluy (1862-1932). Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo : Prose provençale. Publication assurée par Pierre Fabre, Capoulié du Félibrige. – [Ollières] : Cercle Pierre-Devoluy ; [Draguignan] : Organe promotionnel de la Maintenance de Provence du Félibrige, 1994. – xx-449 p., ill., carte ; 23 cm. [ISBN : 2-9508441-0-3. Cet ouvrage, sur lequel Devoluy travaillait encore au moment de sa mort, avait paru partiellement dans Vivo Prouvènço ! , du no 53, 7 mai 1909 au no 114, juillet 1914. Quelques passages ont été reproduits dans Lou Felibrige, no 147, 1963 et dans Prouvènço Dau ! , du no 101, mars 1985 au no 120, décembre 1986. CIRDOC : CAC 5546.]
      - La Cévenne embrasée : Trilogie romanesque. Préface de Pierre Fabre. – Paris : Les Éditions de Paris, 2002. – 549 p., couv. ill. en coul. ; 21 cm. [Réunit Le Psaume sous les étoiles, Le Violier d’amour, Sous la croix. BNF, Tolbiac : 2002-47818.]
      - « La Dévotion du bailli Suffren ». – Le Petit Journal de l’exposition, [2004], p. 2. [Reproduction de la traduction par P. Devoluy du texte de Mistral, « La Devoucioun dóu Baile Sufren », Armana prouvençau per 1862, p. 69. Le Petit Journal de l’exposition Draguignan le 21 mai 1854 est une publication hors-série de la revue Artillerie à l’occasion du cent-cinquantenaire de la fondation du Félibrige, ISBN 2-9509850-2-5.]
      - [Traduction et avant-propos.] MISTRAL, Frédéric. – Proses de l’almanach provençal : Gerbes de contes, légendes, récits, fabliaux, sornettes de ma mère l’oie, facéties, devis divers. Avant-propos et traduction de Pierre Devoluy ; illustrations de Corinne Simon. – [Anglet] : Aubéron, 2008. – 343 p., ill., couv. ill. ; 22 cm. [CIRDOC : CAC 8930.]
      - [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – Contes e racontes prouvençaus : Prose d’almanach et Nouvelle Prose d’almanach. Tome Ier. Traduction en français de P. Devoluy. – Cressé (17160) : éd. des Régionalismes, 2014. – 187 p., couv. ill. en coul. ; 24 cm. (Collection Au viu leupard, 210.) [CIRDOC : C.PRO MIST.]



      II. Articles

      - « Lou Bon Viage ». – La Cigalo d’or, avril 1891. [Sonnet daté « Mount-pelié, lou 16 de mars 1891 » et dédié « A moun paire, pèr i’ anounça ma venguda ». (Après Arras, Devoluy a été muté à Montpellier en 1890.)]
      - « Lou Mau-còr ». – La Cigalo d’or, 15 octobre 1891, p. 3. [Sonnet daté « Bourboun-de-l’Alié, avoust 1891 » et dédié « An’ Albert Arvaniellle ».]
      - « Félibres et... romans ». – Chimère, 15 juillet 1892, p. 1-3.
      - « Broufounié sus li ginouflèio ». – La Cigalo d’Or, 15 mars 1893, p. 1. [Poésie.]
      - « A prepaus dóu libre de Savié de Ricard, L’Esprit politique de la Réforme ». – L’Aiòli, no 91, 7 de juliet 1893, p. 1. [Signé « J. F. Malan. »]
      - « Antiboulenco, pèr Marius André ». – L’Aiòli, n° 95, 17 d’avoust 1893, p. 3. [Teissier, 1943, p. 308, indique qu’il s’agit du titre d’un recueil de vers et prose qui ne parut jamais et dont il ne subsiste que ces 35 vers.]
      - « Lou Rastèu ». – La Cigalo d’or, 1er octobre 1893, p. 2-3.
      - « La Lutte meilleure (1) et En les landes ». – L’Idée évolutive. Volume I. – Paris : Savine, 1893, p. 178-180. [Revue critique. Devoluy mentionné comme auteur d’articles dans La Revue indépendante et, p. 22, comme rédacteur de Écrits pour l’art, de René Ghil, en 1891.]
      - « La Glòri d’Esclarmoundo, pèr Marius André ». – L’Aiòli, no 109, 7 de janvié 1894, p. 1-2.
      - « Dins lou bourboui ». – La Cigalo d’or, 15 juillet-1er septembre 1894, p. 4.
      - « À la lausenjo d’uno fado ». – L’Aiòli, no 168, 27 d’avoust 1895, p. 1. [Poème de 98 vers qui a également été publié dans E. Gaubert et J. Véran, Anthologie de l’amour provençal, 1909.]
      - « I Gràndi manobro ». – L’Aiòli, no 171, 27 de setèmbre 1895, p. 1. [Signé « Un de l’armado. »]
      - « Pèr lou 36en anniversàri de Mirèio ». – L’Aiòli, no 179, 17 de desèmbre 1895, p. 3. [Daté « 7 de desèmbre, miejo-niue. »]
      - « Étude bibliographique sur Montserrat, de Marius André ». – La Revue félibréenne, t. XII, 1896, p. 193.
      - « En l’ounour de Sa Majesta Na Marìo Girard, rèino di Felibre ». – L’Aiòli, no 184, 7 de febrié 1896, p. 2. [Poème de 24 vers.]
      - « Flour de brousso, pèr A. Vermenouze ». – L’Aiòli, no 186, 27 de febrié 1896, p. 1-2.
      - « Resson de mandorro ». – L’Aiòli, no 196, 7 de jun 1896, p. 1. [Poème de 56 vers également publié dans J. Bourrilly et al., Flourilege prouvençau, La Targo, 1909.]
      - « Ces satanés gens de mas ». – L’Aiòli, n° 204, 27 d’avoust 1896, p. 1.
      - « Dins lis Aup : Noto de manobro ». – L’Aiòli, n° 205, 7 de setèmbre 1896, p. 1.
      - « Lou Prougrès ». – L’Aiòli, no 209, 17 d’óutobre 1896, p. 1.
      - « Antibo : A moun ami Teodor Halle, antiboulen ». – L’Aiòli, n° 219, 27 de janvié 1897, p. 1.
      - « Histoire du Félibrige (1854-1896), par Gaston Jourdanne ». – L’Aiòli, no 234, 27 de jun 1897, p. 1.
      - « Li Pirenèu ». – L’Aiòli, no 237, 27 de juliet 1897, p. 1. [Sur l’ouvrage de V. Balaguer, traduit en provençal par M. André.]
      - « Lis Arlandié de Lutèço ». – L’Aiòli, no 240, 27 d’avoust 1897, p. 1 et no 245, 17 d’óutobre 1897, p. 1-2. [Ces deux articles, traduits en français, ont été publiés dans La Revue félibréenne, t. XIII, 1897, p. 163-169, sous le titre « Les Malandrins de Lutèce. »]
      - « I Manobro : Journau de routo d’un lio-tenènt de reservo ». – L’Aiòli, no 247, 7 de nouvèmbre 1897, p. 2-3. [Signé « Jan Bouisset. Coupia e publica pèr Pèire Devoluy. »]
      - « A la direicioun de L’Aiòli : Sur les libertés locales et municipales ». – L’Aiòli, no 250, 7 de desèmbre 1897, p. 1-2. [A propos de l’ouvrage d’Augustin Thierry.]
      - « Albigisme e liberta ». – L’Aiòli, no 251, 17 de desèmbre 1897, p. 1-2.
      - « Declaracioun à l’Escolo dóu Flourege ». – L’Aiòli, no 257, 17 de febrié 1898, p. 1-2.
      - « I Ligaire óucitan ». – L’Aiòli, no 260, 17 de mars 1898, p. 1-2.
      - « Rampèu de graile ». – L’Aiòli, no 268, 7 de jun 1898, p. 1. [Poème de 100 vers, également publié dans E. Gaubert et J. Véran, Anthologie de l’amour provençal, 1909.]
      - « Les Français d’aujourd’hui e li Prouvençau de deman ». – L’Aiòli, no 269, 17 de jun 1898, p. 1-2.
      - « Letro d’un Dóufinen ». – L’Aiòli, no 277, 7 de setèmbre 1898, p. 3. [Signé « P. D. », daté « Chastihoun-en-Diés, lou 17 d’avoust 1898. »]
      - « Nosto fèsto naciounalo ». – L’Aiòli, no 280, 7 d’óutobre 1898, p. 1-2. [Daté « Fuvèu, lou 12 de setèmbre 1898 (Anniversari de la bataio de Muret, 11-12 setèmbre 1213). »]
      - « Lou Reviéure ». – Les Mois dorés, no 10, Aix : 1898. [Également publié dans Teissier, 1943, p. 312-315.]
      - « A Frederi Mistral : Lou XIV de mai 1899 ». – L’Aiòli, n° 303, 27 de mai 1899, p. 2. [Poème de 42 vers, aussi publié dans La Revue félibréenne, t. XIV (pour 1898 et 1899), 1900, p. 349-350.]
      - « L’Istòri adoubado à la parisenco ». – L’Aiòli, no 290, 17 de janvié 1899, p. 1-2.
      - « La Counquisto parisenco ». – L’Aiòli, no 299, 17 d’abriéu 1899, p. 1. [Signé « Jan Patarin. »]
      - « Lou Pouèto M. Chabrand e lou nouvelun prouvençau au tiatre ». – L’Aiòli, n° 300, 27 d’abriéu 1899, p. 1-2.
      - « La Pauriho ». – L’Aiòli, n° 309, 27 de juliet 1899, p. 1-2.
      - « O castèu de Vizilo : Oumage à ‘N Leoun de Berluc-Perussis ». – L’Aiòli, n° 310, 7 d’avoust 1899, p. 1-2.
      - « Le Congrès des poètes ». – L’Aiòli, n° 313, 7 de setèmbre 1899, p. 1.
      - « Li Gabian, pèr Jùli Bouissiero ». – L’Aiòli, n° 323, 17 de desèmbre 1899, p. 1-2.
      - « Courrier d’Occitanie ». – Les Partisans, 5 novembre 1900.
      - « La Reneissènço poulitico : I. Sièclé XIIen e XIIIen ». – Armana dóu Ventour, 1900, p. 49-52. [Extrait de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.]
      - « Courrier d’Occitanie ». – Les Partisans, n° 5, 5 janvier 1901, p. 246-250.
      - « La Republico de Marsiho ». – Armana dóu Ventour, 1901, p. 85-87. [Extrait du chapitre VIII de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.]
      - « Conférence au Petit Poète à Nice ». – Lou Felibrige, 1901, p. 19.
      - « Lou Martire de Pascalis ». – Lou Jacoumar, 2° annado, 1901. [CIRDOC : AI 14.]
      - « A Prepaus de la lengo d’O ». – Revue du Languedoc, février [1901 ?] [Donné par E. Lefèvre, Catalogue félibréen et du Midi de la France. – Marseille : Paul Ruat, 1901, sans mention d’année.]
      - Lettre-programme. – Moniteur de l’Aude, 14 avril 1901.
      - « Discours prounouncia a la Santo-Estello de Pau lou 27 de Mai 1901 ». – Armana prouvençau pèr… 1902, p. 24-30.
      - « Une lettre du Capoulier ». – La Cigale, no 6, juin 1901, p. 74.
      - « Sus la mort d’En Fèlis Gras ». – Armana prouvençau pèr… 1902, p. 63-65. [En note : « 15 de mars 1901. » Poème de 56 vers, également publié dans J. Bourrilly et al., Flourilege prouvençau, La Targo, 1909.]
      - « Lou Serventés de Pau ». – Armana dóu Ventour, 1902, p. 95-96. [En note : « Pèiro-Cavo, lou 20 de juliet 1901. »]
      - « Discours prounouncia a la Santo-Estello de Beziés lou 25 de Mai 1902 ». – Armana prouvençau pèr… 1903, p. 65-69. [Aussi publié dans Armana dóu Ventour, 1903, p. 79-82.]
      - Devoluy, Pierre et Ronjat, Jules. – « Proujèt d’estatut felibren ». - La Terro d’Oc, décembre 1902, p. 185-195.
      - « A la Rèino dóu Felibrige ». – Armana prouvençau pèr… 1903, p. 77-78. [Poème de 70 vers, aussi publié avec une traduction française dans La Revue félibréenne, tome XV, 1903, p. 162-164.]
      - « Seculàri messorgo ». – L’Idèio prouvençalo, 16 mars 1903.
      - « Li Counsulat ». – Armana dóu Ventour, 1904, p. 80-83. [Extrait de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.]
      - « Réforme du Statut félibréen : Lettre ouverte à Paul Ruat, par Devoluy, capoulié du Félibrige ». – Revue de Provence, tome VI [1904], p. 165.
      - « Flourimando (o Magagnosc) ». – Lou Gai-Sabé, 1905. [Teissier, 1943, p. 309, indique que cet extrait de 24 vers fut probablement écrit à la même époque que « Antiboulenco » (soit 1893).]
      - « Discours prounouncia au festenau de Santo-Estello lou 12 de Jun 1905 en Arle ». – Armana prouvençau pèr… 1906, p. 69-75. [Aussi publié dans Revue des langues romanes, tome XLVIII, (série 5, tome 8), 1905, p. 299-305.]
      - « Discours prounouncia pèr l’inauguracioun dóu buste d’En Fèlis Gras en Avignoun lou 6 d’Avoust 1905 ». – Armana dóu Ventour, 1906, p. 13-15. [Voir aussi « Discours dóu Capoulié Devoluy davans lou mounumen d’En Fèlis Gras », Lou Viro-souleu, 1904-1905, p. 76.]
      - « La Font di rèire ». – Prouvènço !, n° 6, 1906. [Poème de 86 vers, également publié dans Ch.-P. Julian et P. Fontan, Anthologie du Félibrige provençal, 1924, p. 342-347.]
      - « Envoucacioun à la mountagno ». – Prouvènço !, n° 13, 1906. [Dédicace « A Miquèu de Camelat. » Poème de 56 vers, aussi publié dans Armana prouvençau pèr… 1926, p. 33-34 ; Marsyas, nos 117-119, 1930.]
      - « Roussignoulet sóuvage ». – Prouvènço !, n° 17, 1906. [Poème de 40 vers.]
      - « Resson poupulàri : De bon matin me siéu leva ». – Prouvènço !, n° 19, 1906. [Poème de 30 vers, aussi publié dans Ch.-P. Julian et P. Fontan, Anthologie du Félibrige provençal, 1924, p. 346-349, avec la musique p. 551.]
      - « Discours de Santo-Estello prounouncia a Ceto lou 3 de Jun 1906 ». – Armana prouvençau pèr… 1907, p. 81-85. [En partie reproduit dans Armana dóu Ventour, 1907, p. 13-14.]
      - « Lou Dóu d’amour ». – Prouvènço !, n° 25, 7 janvier 1907. [Poème de 55 vers, aussi publié dans Armana prouvençau pèr 1908 et dans Van Bever, 1909, p. 42-44.]
      - « A Douço ». – Prouvènço !, n° 26, 1907. [Poème de 77 vers, aussi publié dans J. Bourrilly et al., Flourilege prouvençau, La Targo, 1909 ; Ch.-P. Julian et P. Fontan, Anthologie du Félibrige provençal, 1924, p. 348-353 ; Marsyas, n° 137, 1932.]
      - « Lou Paire de Magali Malan au paire de Magali Lafourest ». – En terro d’Arle, abriéu 1907. [Poème de 28 vers.]
      - « Eilavau dins la prado ». – Prouvènço !, n° 29, 1907. [Poème de 78 vers.]
      - « Siegfried ». – Prouvènço !, n° 34, 1907. [Poème de 14 vers.]
      - « Plang sus la mort de Jan Laforêt ». – Prouvènço !, n° 34, 1907. [Poème de 44 vers.]
      - « Vot nouviau : Au caprice d’un rèi… ». – Prouvènço !, n° 39, 1907. [Poème de 25 vers.]
      - « Pajo d’album : À la fiho de moun ami En Marius Chabrand ». – Vivo Prouvènço !, n° 45, 1908. [Poème de 30 vers, signé Jan Malan, aussi publié dans Armana prouvençau pèr 1909, p. 24-25.]
      - « Lis Ausard ». - Vivo Prouvènço !, septembre 1908-mai 1910. [Feuilleton historique sur la guerre des Cévennes à la fin du règne de Louis XIV, signé Jan Malan.]
      - « Discours prounouncia au festenau de Santo-Estello a Touloun lou 8 de Jun 1908 ». – Armana prouvençau pèr… 1909, p. 84-89.
      - « Lou Dangié d’amour ». – Vivo Prouvènço !, n° 58, 1909. [Poème de 40 vers.]
      - « Paraulo dóu Capoulié En Pèire Devoluy prounounciado en Arle lou 30 de Mai [1909] davans l’estatuo de Frederi Mistral ». – Armana prouvençau pèr… 1910, p. 73-77. [Aussi reproduit dans Charles-Roux, J. – Le Jubilé de Frédéric Mistral : Cinquantenaire de Mireille (Arles, 29-30-31 mai 1909). – Paris : Libr. A. Lemerre, 1912. – p. 168-182. PR Avignon : M Fol. 22.]
      - « Lou Poutoun ». – Vivo Prouvènço !, n° 63, 1910. [Poème de 60 vers.]
      - « Coundoulènci dóu Capoulié ». – Armana dóu Ventour, 1910, p. 99. [A l’occasion de la mort de la mère de L. Charrasse, le directeur de l’Armana dóu Ventour.]
      - « Dins le Clocher provençal... ». – Vivo Prouvènço !, dilun 7 d’avoust 1911, p. 5-6. [Diatribe avec H. Jacomet.]
      - « La Felibrejado dóu Mas Soubeyran : Lou Museon dóu Desert ». – Vivo Prouvènço !, 7 d’octobre de 1911.
      - « L’Odieux sauvé par le ridicule ». – L’Éclaireur de Nice, 6 décembre 1921.
      - « Le Poète Bigot, de Nîmes ». – L’Éclaireur du soir, n° 44, 13 février 1923, p. 1.
      - « Rancher et Mossa ». – L’Éclaireur de Nice, 28 novembre 1923.
      - « Souvenirs sur Charloun ». – Le Feu, février 1924.
      - « À prepaus de Beline ». – Reclams de Biarn, janvier 1925.
      - « À Maillane ». – L’Éclaireur de Nice, n° 224, 12 août 1925, p. 1.
      - « Le Poème des moissons ». – L’Éclaireur de Nice, n° 229, 17 août 1925, p. 1.
      - « L’Amour provençal ». – L’Éclaireur de Nice, 25 avril 1926.
      - « Cansouneto ». – Armana prouvençau pèr… 1927, p. 59-61. [Poésie. Dédicace « Pèr la neissènço de Nerto Mistral ». En note : « Niço, 19 de Febrié 1926. »]
      - « La Nationalité de Nice ». – Revue Universelle, t. XXVIII, n° 22, 15 février 1927, p. 402-423
      - « Marius André ». – L’Éclaireur du soir, 8 octobre 1927.
      - « En Avignon : La Barthelasse menacée ». – L’Éclaireur de Nice, n° 311, 7 novembre 1927, p. 1.
      - « La Légende de Sainte-Dévote ». – L’Éclaireur de Nice, n° 39, 8 février 1928, p. 1.
      - « Avenir du mistralisme et de la Renaissance provençale ». – L’Éclaireur de Nice, n° 255, 12 septembre 1930, p. 1.
      - « ‘Mireille’ châtillonnaise ». – Les Tablettes d’Avignon, 5e année, no 230, 28 septembre 1930, p. 3-4. [BM Avignon : Z 13.]
      - « La Langue de Mistral ». – La Revue de France, n° 20, octobre 1930, p. 708-729, n° 21, novembre 1930, p. 64-84. [Aussi publié dans L’Éclaireur du soir, du n° 304, 31 octobre 1930, p. 3, au n° 311, 7 novembre 1930, p. 4.]
      - « Félibres et Catalans ». – Marseille-Matin, 13 mai 1931.
      - « Mistral et la rédemption d’une langue ». – La Revue de France, nos 6-8, 15 mars, 1er et 15 avril 1932. [BM Avignon : P. 4o 14.869 (1932).]

      III. Manuscrits

      - Flourimando, poème dramatique. [Donné par Fourié, 1994, p. 118.]
      - Jóusè d’Arbaud, Folco de Baroncelli, s.d. En provençal, texte seul. Le début de ces deux articles est identique. [PR Avignon : ms. 141 (Autographes de précurseurs, « primadié » et félibres), fol. 78.]

      IV. Correspondances

      IV. 1. Correspondance Pierre Devoluy – Maurice Faure. [Archives Maurice Faure, ADD 1 E 934.]
      IV. 2. Correspondance Pierre Devoluy – Frédéric Mistral [Conservée au Musée Mistral, Maillane]
      191 lettres répertoriées 73-1 à 73-191, datées des 14 février 1895 à décembre 1904,
      36 lettres répertoriées 240-31 à 240-66, datées des 9 janvier au 14 décembre 1905,
      72 lettres répertoriées 290-22 à 290-93, datées des 9 janvier 1906 au 26 mai 1910.
      2 lettres répertoriées 384-121 et 384-122, datées des 4 et 8 novembre 1913.
      IV. 3. Correspondance Pierre Devoluy – Jules Véran
      Lettres adressées à Jules Véran par Pierre Devoluy. [PR Avignon : ms. 138.]
      IV. 4. Autres correspondances de Pierre Devoluy [Copies dactylographiées conservées au Palais du Roure, Avignon, dossiers « Félibres, correspondances »] :
      Copies de lettres adressées par Pierre Devoluy à Henri BOUVET, Victor EMMANUEL, Xavier DE FOURVIÈRES, Membres de l’Escolo di Pirenèu, MM. les Secrétaires du Congrès des Poètes à Béziers, Alexis MOUZIN, Sully-André PEYRE, l’abbé SPARIAT, Léon TEISSIER.
      Lettre (carte de visite) adressée à Mme Laurès, datée du 22 janvier 1902. [PR Avignon : ms. 143, 7.]
      Lettres adressées à Mme Roumanille, datées des 19 décembre 1907 et 6 janvier 1908. [PR Avignon : ms. 429, 10.]
      Lettres adressées à Mme Boissière, datées du 6 janvier 1908 et s.d. [PR Avignon : ms. 430, 7.]
      FABRE, Pierre. – « Les lettres de Pierre Devoluy à Sully-André Peyre ». – L’Astrado, n° 25, 1990, p. 153-170.
      IV. 5. Correspondance Frédéric Mistral – Pierre Devoluy
      ROSTAING, Charles. – Correspondance Frédéric Mistral – Pierre Devoluy (1895-1913). Publiée et annotée par Charles Rostaing. – Nîmes : Impr. Bené, 1984. – 2 vol., 927 p., portrait ; 22 cm. [CIRDOC : CAB 1-2 ; PR Avignon : 8o 1165.]
      [Facsimilés conservés au Palais du Roure, Avignon ; voir Correspondance de Frédéric Mistral : Inventaire par ordre alphabétique des lettres conservées au Palais du Roure. – [Avignon], 1er janvier 1959] :
      15 lettres datées des 8 février 1895, 3 juillet 1899, 14 mars, 30 avril, 27 novembre 1901, début 1902, 12 avril 1902, 15 octobre 1906, 20 février 1907, 7 juin 1909, une lettre datée « ? 1914 », 4 lettres s.d.
      « Hommage à Mistral », La Plume, 1905. [Citation d’une lettre de Mistral à Devoluy, sans date, où Mistral expose sa vision du Félibrige.]
      La Revue de France, vol. 6, no 5, 1er septembre 1926. [Contient, p. 195 et sq., plusieurs lettres de Mistral à Devoluy, dont celle du 14 mars 1901 dans laquelle Mistral engage Devoluy à se présenter comme capoulié. ]

      V. Dossier individuel de Paul Gros Long.

      Conservé au Service historique de la Défense, département de l’Armée de terre, à Vincennes.

      VI. Critique

      - E. D. – « Flumen, par Pierre Devoluy ». – Mercure de France, tome II, mars 1891, p. 188.
      - R. G. – « Bois ton sang, par Pierre Devoluy ». – Mercure de France, tome VI, octobre 1892, p. 171-172.
      - L’Idée évolutive. Volume I. – Paris : Savine, 1893. [Devoluy mentionné comme auteur d’articles dans la Revue indépendante et, p. 22, comme rédacteur de Écrits pour l’art, de René Ghil, en 1891.]
      - « Antiboulenco e lou pouèto Pèire Devoluy ». – La Cigalo d’or, 15 juillet 1893, p. 3. [Cf. de P. Devoluy, « Antiboulenco, pèr Marius André », L’Aiòli, n° 95, 17 d’avoust 1893, p. 3.]
      - Discours de F. Gras. – Armana prouvençau pèr... 1900.
      - FOURNEL, Jean. – « L’Élection du Capoulié Devoluy ». – Midi mondain, 28 avril 1901.
      - CHARPIN, Frédéric. – « Biographie littéraire : Pierre Devoluy ». – L’Union républicaine d’Aix, 28 avril 1901.
      - Revue méridionale, n° 103-104, mai 1901.
      - GRANDVAL, L. de. – « Le Nouveau Capoulié du Félibrige ». – L’Art méridional, 1er juin 1901.
      - VÉRAN, Jules. – « Le Capoulier Devoluy ». – La Cigale, no 6, juin 1901, p. 77-82. [Cf. aussi ci-dessous Libre Parole, 24 mai 1904.]
      - ROUGIER, Elzéar. – « Pierre Devoluy : Biographie ». – Revue de Provence, juin 1901, p. 106.
      - LEPAGE, Urbain. – « Le Nouveau Capoulié : Pierre Devoluy ». – Revue de Provence, 1901, p. 106-110. [Donné par Lefèvre, 1934, p. 74.]
      - CHARRASSE, Louis. – « Lou Nouvèu Capoulié ». – Armana dóu Ventour, 1902, p. 96-97.
      - DUC, Lucien. – « Pierre Devoluy » in Medaioun felibren, Paris : Librarié de La Prouvinço, 1902, p. 11.
      - JAUBERT, Eugène. – « Pierre Devoluy ». – L’Eclaireur de Nice, 15 décembre 1902.
      - FEDIÈRE, Adrian. – Per n’endourmi dous : Bressarella. Paraulas d’Adrian Fedière ; Èr ancian adoubat emb’acoupagnamen pèr G. Michel-Quatrefages. – Montpellier : Manufacture de la Charité, [1902]. – 1 partition [4 p.], couv. ill. ; 36 cm. [Avant titre : Oumage au Capouliè Pèire Devoluy. CIRDOC : MUS-C 52.]
      - LACROIX, André. – « Châtillon et ses alentours ». – Bulletin de la Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme, tome XXXVII, 1903, p. 208. [Courte notice sur Devoluy.]
      - DUC, Lucien. – « Au Capoulié Pèire Devoluy, la vèio de soun maridage ». – Armana prouvençau pèr… 1904, p. 103. [Sonnet. En note : « Paris, óutobre 1903. »]
      - RONJAT, J. – « Devoluy, P. Les Noms de la carte dans le Midi... » – Revue des langues romanes, tome XLVII (série 5, tome VII), 1904, p. 296.
      - VÉRAN, Jules. – « Le Capoulié Devoluy ». – Libre Parole, 24 mai 1904.
      - RONJAT, J. – « Prouvènço ! Auriflour... » – Revue des langues romanes, tome L, 1907, p. 552 ; tome LI, 1908, p. 236. [Comptes rendus.]
      - RONJAT, J. – « Vivo Prouvènço ! ... » – Revue des langues romanes, tome LI, 1908, à tome LVII, 1914. [Comptes rendus.]
      - GAUBERT, Ernest et VÉRAN, Jules. – Anthologie de l’amour provençal. – Paris : Mercure de France, 1909. – p. 123.
      - VAN BEVER, Ad. – Les Poètes du terroir du XVe siècle au XXe siècle. Tome II. – Paris : Delagrave, 1909, p. 5, 41-44. [p. 41 : Devoluy a obtenu en 1899 le prix d’Arles pour une Histoire de la Provence et du Midi encore inédite, a aussi prononcé de nombreux discours à Avignon, Apt, Béziers, Pau, Font-Ségugne, Arles, Cette, Périgueux, etc. ; p. 42-44 : « Lou Dóu d’amour », en note : « Prouvènço !, 7 janvier 1907. »]
      - CÔTE, Léon et BERTHET, Paul. – La Flore littéraire du Dauphiné : La Poésie. IIIe partie. – Grenoble : Éditions Jules Rey, 1911, p. 850. [Donne aussi l’indication bibliographique : Article dans l’Eclair, n° 445, 18 mai 1901.]
      - CHARLES-ROUX, J. – Le Jubilé de Frédéric Mistral : Cinquantenaire de Mireille (Arles, 29-30-31 mai 1909). – Paris : Libr. A. Lemerre, 1912, p. 168-170.
      Cartabèu de santo Estello, n° 11, 1913-1914. [Donne : DEVOLUY, Pèire, nascu à Castihoun (Droumo) en 1862: Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour, public. en partido, etc...; demessiounè. Cigalo de Seloun, 1900.]
      - CLAUZEL, Raymond. – « Le Psaume sous les étoiles ». – Ève, 28 janvier 1923.
      - VÉRAN, Jules. – « Le Psaume sous les étoiles ». – L’Éclair, lundi 12 février 1923.
      - HERITIER, Jean. – « Le Psaume sous les étoiles ». – Monde nouveau, 15 mars 1923.
      - TREICH, Léon. – Almanach des Lettres françaises et étrangères. – G. Crès, 1924.
      - JULIAN, Ch.-P. et FONTAN, P. – Anthologie du Félibrige provençal. Tome II. – Paris : Delagrave, 1924, p. 338-353. [Contient une notice documentaire et des extraits de l’œuvre provençale avec traduction française : « La Font di rèire », p. 342-347 ; « Resson poupulàri », p. 346-349 ; « A Douço », p. 348-353.]
      - RIPERT, Émile. – Le Félibrige. – Paris : A. Colin, 1924. – p. 145.
      - CAMÉLAT, Michel. – « Devoluy ». – Reclams de Biarn e Gascounhe, juillet 1925.
      - BOREL, Pierre. – « Pierre Devoluy ». – Nouvelles littéraires, 26 septembre 1925.
      - PATIN, Jacques. – « Le Violier d’amour ». – Le Figaro, 12 février 1927.
      - RIPERT, Émile. – « Pierre Devoluy, officier de France et poète de Provence ». – Le Petit Marseillais, 19 novembre 1927.
      - SCHWAB, Raymond. – « Sous la croix ». – Quinzaine critique, 10 avril 1931.
      - BOISSY, Gabriel. – « Pierre Devoluy ». – Comœdia, 8 mars 1932.
      - MARION, E. – « Pierre Devoluy ». – Le Journal de Genève, 9 mars 1932.
      - BROUSSON, Jean-Jacques. – « Le Psaume sous les étoiles ». – Nouvelles littéraires, 12 mars 1932.
      - MAURRAS, Charles. – « Adieux tardifs : Pierre Devoluy ». – L’Action française, 15 mars 1932.
      - JOUVEAU, Marius. – « Un Grand Dóu ». – L’Aiòli, n° 343, 21 de mars 1932, p. 1.
      - FONTAN, Pierre. – « Pierre Devoluy ». – Lou Felibrige, 17enco annado, n° 59, mars 1932, p. 5-6. [Aussi publié dans La Pignato, mars 1932.]
      - « Pierre Devoluy ». – La Lence (Rome), mars 1932. [Donné ainsi par Talvart, 1933, p. 230.]
      - TALVART, Hector et PLACE, Joseph. – Bibliographie des auteurs modernes de langue française (1801-1967). Tome IV. – Paris : Éditions de la Chronique des Lettres françaises, 1933, p. 228-230.
      - DESTHIEUX, Jean. – « Pierre Devoluy ». – L’Esprit français, 10 avril 1932. [Nécrologie.]
      - TEISSIER, Léon. – La Vie et l’œuvre de Pierre Devoluy, par Léon Teissier, majoral du Félibrige. – Avignon : Édition de La Revue des Pays d’Oc, 1932. – 13 p. ; 23 cm. [Extrait de la Revue des pays d’Oc, avril 1932, qui contient aussi des articles sur Devoluy de Joseph Loubet, Frédéric Mistral neveu et Paul Redonnel. CIRDOC : CBB 412-13 ; PR Avignon : M 4° 379.]
      - TEISSIER, Léon. – « Devoluy journalisto ». – L’Aiòli, n° 345, 21 de mai 1932, p. 1-3. [Important article de sept colonnes en pleine page.]
      - CAMÉLAT, Michel. – « Pierre Devoluy ». – Reclams de Biarn e Gascounhe, mai 1932.
      - PEYRE, Sully-André. – « Pèire Devoluy ». – Marsyas, n° 137, mai 1932. [Extraits (traduits du provençal) de la Conférence sur la « Doctrine mistralienne » faite par P. Devoluy à l’Escolo de la Targo, à Toulon, le 21 décembre 1907.]
      - PEYRE, Sully-André. – « Pèire Devoluy ». – L’Aiòli, n° 346, 21 de jun 1932, p. 1-2. [Poésie.]
      Commémoration de Pierre Dévoluy à Châtillon-en-Diois le 13 août 1933 : Discours et documents. – [Louhans : Impr. de l’Indépendant, 1933]. – 72 p. ; 19 cm. [CIRDOC : CBA 301.]
      - AUTEUIL, A. d’. – Pèire Dévoluy : Dicho i fèsto de Chastilhoun, 13 avoust de 1933. – Gap : Éditions Alpes du Midi, 1933. – 31 p. ; 18 cm. [CIRDOC : CBA 163-28.]
      - RIPERT, Émile. – « En souvenir de Pierre Devoluy ». – La Cigale Uzégeoise, septembre 1933.
      Revue de France, 15 septembre 1933.
      « En souvenir de Pierre Devoluy (Colonel Gros Long). – Bulletin de la société de l'histoire du protestantisme français, vol. 82, n° 3, 1933, p. 374-376.
      - LEFÈVRE, Edmond. – Les Majoraux du Félibrige de 1876 à 1932. Notices bibliographiques. I. Les Majoraux décédés. – Aix-en-Provence : Impr. universitaire, 1934, p. 19-20, 73-74.
      - Calendau, n° 20, 1934.
      - RIPERT, Émile. – Pierre Devoluy, officier de France, capoulié du Félibrige, romancier des Cévennes protestantes. Préface de Louis Giniès. – Aix-en-Provence : Éditions du Feu, 1934. [Le Feu, 29e année, no 3, mars 1934. CIRDOC : DCO 92-8.]
      - Calendau, n° 37, 1936.
      - Reclams de Biarn e Gascounhe, n° 8, 1936.
      - Calendau, n° 60, 1937.
      - Reclams de Biarn e Gascounhe, n° 11, 1937.
      - TEISSIER, Leoun. – « La Proso prouvençalo dempiei Mistral fin-qu’à d’Arbaud ». – Calendau, annado IX, no 90, desembre 1941, p. 129-138. [Sur Mistral, D’Arbaud, Matiéu, Michel, Fourvières, B. Bonnet, André, Devoluy.]
      - VÉRAN, Jules. – « Le Mistral de Pierre Devoluy ». – L’Éclair, 10 août 1942.
      - TEISSIER, Leoun. – « Pèire Devoluy pouèto ». – Calendau, annado XI, n° 98, abriéu-jun 1943, p. 305-308. [Suivi d’une bibliographie des poèmes provençaux de Devoluy, p. 308-309, et des poèmes suivants de Devoluy : « Lou bon viage », p. 310 ; « Lou Maucor », p. 310 ; « Cansouneto dis àuti prado », p. 311 ; « Lou Reviéure », p. 312-315 ; « Au cementèri de Maiano », p. 316. CIRDOC : F 4.]
      - PILON, Edmond. – « Mistral et la rédemption d’une langue ». – La Gerbe, 21 octobre 1943.
      - VINCENT, René. – « Mistral et la rédemption d’une langue ». – Demain, 5 décembre 1943.
      - DAUZAT, Albert. – « Mistral ou la rédemption d’une langue ». – Le Français moderne, 1944, p. 231.
      - TEISSIER, Léon. – Mistral, le Rhône et le Dauphiné, 1946. [PR Avignon : ms. 127. Devoluy, p. 56-58. Donne des détails intéressants sur les démêlés de Devoluy avec la maintenance de Provence, mentionne l’importante correspondance que lui a adressée S. A. Peyre, le « seul héritier » de Devoluy, pendant 30 ans, cite des extraits de lettres de Mistral à propos de Devoluy, rappelle qu’il a donné une bibliographie de Devoluy poète dans la revue Calendau de 1943 (cf. le no 98, abriéu-jun 1943, p. 308-309).]
      - GUIZOT, Max. – « Un Officier du génie a dirigé le Félibrige ». – La Gazette provençale, 10 mars 1953, p. 2. [BM Avignon : Z 28.]
      - « Lettres de Pierre Devoluy à Paul Redonnel ». – France Latine, n° 6, avril-juin 1961, p. 16-24.
      - « Lou Centenàri de P. Devoluy ». – Armana di Felibre pèr… 1962, p. 36-37. [Suivi de la poésie « Broufounié sus li ginourlèio », datée « La Cigale d’or, mars 1893 ». PR Avignon : 8° 2553.]
      - Cahiers de l’Alpe, n° 3, août-septembre 1962, contient :
      C., M. – « Pierre Devoluy à Châtillon-en-Diois », p. 21,
      CHAMSON, André. – « Message », p. 21,
      ESCALLIER, Émile. – « Pierre Devoluy en Dauphiné et dans les Lettres françaises », p. 23-24,
      PONS, Paul. – « Pierre Devoluy et la Renaissance provençale (1862-1932) », p. 21-23.
      - ROSTAING, Charles. – « Lou Centenàri de Pèire Devoluy ». – France latine, n° 11, juillet-septembre 1962, p. 5-8. [Suivi de « La Bouquetière de Nîmes », de P. Devoluy, p. 9-11.]
      - GAUSSEN, Ivan. – Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc depuis les troubadours jusqu'à nos jours. – Paris : Les Belles-Lettres, 1962, p. 63-64.
      - GAVOT, Jean. – Pierre Devoluy : Le Poète, l’écrivain, le soldat, le citoyen, le félibre. – Nice : chez l’auteur, 1962. – ronéoté, 16 p. [Conférence du 2 mai 1962. Ms. au CIRDOC : Ms 931.]
      - « Journal intime : Visite chez Mistral ». – France latine, n° 13, janvier-mars 1963, p. 15-18.
      - ESCALLIER, Émile. – « P. Dévoluy », Guide littéraire du Dauphiné. – Gap : Société d’Études des Hautes-Alpes, 1966, p. 41. [L’auteur indique que Devoluy, mort à Nice le 6 mars 1932, repose dans le cimetière protestant de Châtillon-en-Diois. Une plaque et un médaillon ont été apposés sur la façade de sa maison natale.]
      - Dict. biogr. fr., 1967, tome XI, p. 218. [Donné ainsi par Fourié, 1994, p. 118, qui donne aussi : Flourilege prouvençau, p. 230.]
      - JOUVEAU, René. – Histoire du Félibrige (1876-1914). – Nîmes : Impr. Bené, 1971. – 513 p. [Voir en particulier Chapitre IV : Le Capouliérat de Pierre Devoluy (1901-1909), p. 283-390.]
      - ROSTAING, Charles. – « Dévoluy exégète de Mistral ». – La France latine, supplément au n° 84-85, 1981, p. 8-21. [CIRDOC : E 2.]
      - MARTEL, Philippe. – « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie, ou le souvenir de la croisade albigeoise chez les félibres au siècle dernier ». – Heresis, n° 4, juin 1985.
      - BERENGIER, Peireto. – Li Discours de Santo-Estello de 1876 à 1941. Tèsi, Universita de Niço, 1985. – Edicioun Parlaren, 1986. – 318 p., ill., portr. ; 18 cm. [Voir Chapitre IV : Lou Capoulié Pèire Devoluy, p. 73-96. PR Avignon : M 8° 1927.]
      - MARTEL, Philippe. – « Dévoluy ou les infortunes de l’action ». – Actes du Premier Congrès international de l’Association internationale d’études occitanes. – London : Westfield College, 1987, p. 341-358.
      [http://www.aieo.org/archive/actes_congres/AIEO_1987_Actes_du_Premier_Congres_International.pdf.]
      - PELADAN, Jòrdi. – « A prepaus de l’inauguracion del Musèu del Desèrt, lo 24 de setembre de 1911 ». – Estudis occitans, n° 7, 1èr semèstre de 1990. [Contient en annexe 1 : « La Felibrejado dóu Mas Soubeiran : Lou Museon dóu Desert », récit de la cérémonie d’inauguration, publié par P. Devoluy dans Vivo Prouvènço !, 7 d’octobre de 1911 ; en annexe 2 : Lettre de soutien à P. Devoluy publiée par Frédéric Mistral dans Vivo Prouvènço ! suite à la Sainte-Estelle de Saint-Gilles au cours de laquelle P. Devoluy avait été mis en cause (1909).]
      - Prouvènço d’aro, n° 53, janvier 1992.
      - FABRE, Pierre. – « Pèire Devoluy e lou journau L’Aiòli » in Mélanges dédiés à la mémoire du Professeur Paul Roux (1921-1991). – La Farlède : Association varoise pour l’enseignement du provençal, 1995. [Sur les débuts de P. Devoluy dans La Cisampo et L’Aiòli.]
      - MARTEL, Philippe. – « Pierre Devoluy. Istòri naciounalo de la Prouvènço... » – Revue des langues romanes, 1994, tome 2, p. 536. [Compte rendu de l’ouvrage de P. Fabre.]
      - FOURIÉ, Jean. – Dictionnaire des auteurs de langue d’oc (de 1800 à nos jours). – Paris : Collection des Amis de la langue d’oc, 1994, p. 117-118.
      - LHEUREUX, Simone. – Il était une foi, Paul Gros Long dit Pierre Dévoluy. Avant-propos de Pierre Chancel. – Nîmes : Impr. C. Lacour, 1999. – 120 p., ill., couv. ill. ; 21 cm. [CIRDOC : 846 DEV.]
      - ABRATE, Laurent. – Occitanie 1900/1968, des idées et des hommes : L’émergence et l’histoire de la revendication occitane. – [Puylaurens] : Institut d’Estudis Occitans, 2001. [Analyse approfondie de l’action de Devoluy, p. 87-127, 142-143. ISBN : 2-85910-280-9.]
      - FABRE, Pierre. – « Un Militaire capoulié du Félibrige, le colonel Paul Gros Long (Pierre Devoluy) 1862-1932 ». – Le Petit Journal de l’exposition ‘Draguignan le 21 mai 1854’, [2004], p. 5. [Publication hors-série de la revue Artillerie (Association des Amis du musée de l’artillerie) à l’occasion du cent-cinquantenaire de la fondation du Félibrige), ISBN 2-9509850-2-5.]
      - PERRIER, Matha. – Catalogue no 17, décembre 2004. – Valence : Matha Perrier, 2004. [Contient, p. 5, des indications biographiques sur Devoluy et des extraits de Le Psaume sous les étoiles (1922) et de Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour di Gaulo (1994).]
      - COSTANTINI, Alan. – « Pèire Devoluy (1862-1932) ». – Li Nouvello de Prouvènço, n° 140, nouvèmbre de 2007, p. 26-28.
      - CABANEL, Patrick. – « Pierre Devoluy, entre Félibrige et protestantisme » in Félibrige et religions [publié par le] Centre d’études d’histoire religieuse méridionale, sous la direction de Régis Bertrand. – Marseille : La Thune, 2008, p. 68-76. [Article qui a donné lieu à une revue critique par Pèire Fabre dans Lou Felibrige, n° 256, janvié-fébrié 2010, p. 25-26.]
      - JARRETY, Michel. – Paul Valéry. – [Paris] : Fayard, 2008, p. 78-79, 564, 593, 695, 852, 865.
      - FABRE, Pierre. – « Pèire Devoluy e lou Devouluisme dóu Bournat ». – Lo Bornat, n° 4, 2012, p. 17-20.
      - RIXTE, Jean-Claude. – « Devoluy, Pierre, pseudonyme de Gros Long, Paul : officier du génie, capoulié du Félibrige », La Drôme des lettres (1850-2012), Sous la direction d’Annie Friche. Bourg-lès-Valence : Académie drômoise, 2017, p. 66-67.

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      Pierre Azéma est un homme politique Montpelliérain. Journaliste, écrivain, homme de théâtre et félibre, il militera tout au long de sa vie au sein de nombreuses associations occitanes.

      Identité

      Formes référentielles

      Azéma, Pierre (1891-1967)

      Autres formes connues

      - Azema, Pèire (1891-1967) (forme occitane du nom)

      - Louvis Filibert (pseudonyme)

      - Lou Chivalié (pseudonyme)

      - L'Anatoumisto de Bouzenac (pseudonyme)

      - Jean des Mourgues (pseudonyme)

      - Zap (pseudonyme)

      - Jan Sans Peur (pseudonyme)

      - Cigalo latino (pseudonyme)

      Éléments biographiques

      Pierre Azéma est né à Montpellier le 3 janvier 1891 d’une famille modeste de maraîchers. Après son certificat d'études il est employé dans la Compagnie des Mines de Graissessac et s’initie très tôt à la vie sociale, intellectuelle et politique de la cité de Montpellier, dans les rangs du Sillon, le groupe démocrate-chrétien de Marc Sangnier. Journaliste de talent, il tient une chronique dans l’Avenir de Tunis en 1908 avant de collaborer au Républicain du Midi en 1910. Mobilisé en 1915, il part pour le front où il est grièvement blessé d’un éclat d’obus. À son retour il fonde la première association des mutilés de guerre et milite dans les associations d’anciens combattants. Il est vice-président de la Fédération des trépanés et blessés de la tête (1953). Il sera conseiller municipal de Montpellier en 1919, puis en 1935, après avoir tenu la chronique d’oc au journal Le Sud de 1930 à 1933. Il décède à Montpellier le 20 janvier 1967.

      Engagement dans la renaissance d’oc

      Vers 1910 Pierre Azéma est introduit à l’école montpelliéraine du Parage par le félibre François Dezeuze « L’Escoutaire » et prend part aux manifestations félibréennes. Dans les vifs débats qui animent alors la vie du Félibrige, il se range du côté du capoulié démissionné Pierre Devoluy, au souvenir duquel il restera fidèle toute sa vie. Fondateur avec Louis Bonfils et Pierre Causse du groupe théâtral La Lauseta (1912) en souvenir de Louis-Xavier de Ricard fondateur de l’Armanac de la Lauseta qui venait de mourir.
      C
      o-directeur, toujours avec Causse et Bonfils, jusqu’à la mort de ce dernier, du journal Lou Gal de 1915 à 1921, il est élu majoral du félibrige en 1929 ; il est sendi (syndic) de la maintenance du Languedoc dans les années trente, et parallèlement secrétaire, puis cabiscol de l’escola dau Parage qu’il a relancée. Co-directeur avec Léon Teissier de la revue Calendau de 1933 à 1945, une des revues occitanes majeures de l’entre-deux guerres, il écrit aussi dans la revue Oc à la même époque, sans adopter pour autant la graphie occitane. Dans ses articles et ses conférences, il défend des positions fédéralistes. Si aux débuts du régime de Vichy il participe à un Comité d’action régionaliste, il prend assez vite ses distances.  S’étant quelque peu éloigné du Félibrige après la guerre, il devient président de l’Institut d’Études Occitanes de 1957 à 1959. Il publie des chroniques, poèmes, essais, pièces de théâtre et anime les émissions radiophoniques de Radio Montpellier de 1927 à 1956.

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      Sources
      LAPORTE, Lucian. Laus dou Majourau Peire Azema : 1891-1967, Santo Estello de z-Ais 1970, [Toulouse] : L. Laporte, 1970.
       
      ROQUETA, Ives. « Retrospectiva Pèire Azemà...» dans : Occitans !, n°4, julh de 1982, p. 31.
       
      Omenatge a Peire Azema : 1891-1967. Toulouse : Institut d'Estudis Occitans ; Montpellier : Escola felibrenca dau Paratge ; Béziers : Centre International de Documentation Occitane, 1987.
       
      FOURIÉ, Jean. Dictionnaire des auteurs de langue d'Oc de 1800 à nos jours. Aix-en-Provence : Félibrige, 2009, p. 27-28.
       
      BARRAL, Guy. L'occitan en guerre : Lettres à Pierre Azéma (août 1914-décembre 1916) / Louis Bonfils ; éditées et traduites par Guy Barral,  Montpellier : Presses Universitaires de la Méditerranée, 2015. 

      Notice IDREF : https://www.idref.fr/031557988

      Article Jean-Frédéric Brun sur son site « Lo lengatge e la literatura occitans a Montpelhier... Siti dedicat au parlar occitan montpelhieirenc » : http://www.jfbrun.eu/lengadoc/azema.htm.
      Cet article contient plusieurs textes d’Azéma :


      œuvres de Pierre Azéma

      Jout un balcoun : farcejada clapassièira en 1 ate en verses / Louvis Filibert. 2e ed. Mount-Peliè : impr. L'Abelha, 1918.

      Lou bèu retour / Lou Chivaliè ; bois grabats de Marcel Bernard. Mount-peliè : Ed. dau journal Lou Gal, 1919.
       
      Lou ciclopa : coumedia antica en dous ates, en verses / Pèire Azéma ; bois gravats de Marcel Bernard. Toulousa ; Marselha : Occitania, 1926.
       
      Terra d'oc : pouèma / Pèire Azéma ; em'un boi grabat de Marcel Bernard. Mount-Peliè : Paréna & Vidal, 1926.
       
      Poulitica felibrenca / Pèire Azéma. Béziers : Ed. de La Cigalo lengadouciano, 1928.
       
      A boulet rouge... : crounicas dau tems de la guerra / Peire Azema. Touloun : La Pignato, 1930.
       
      Mistral e lou Lengadoc / Peire Azéma. Narbouna : Ed. de La Cigalo Narbouneso, 1930.
       
      En memòria de Louvis-Saviè de Ricard : 1843-1911. Mount-Peliè : Mantenencia de Lengadoc, 1932.
       
      Rabelais en terro d'O / Pèire Azema. Mount-Pelié : Ed. Calendau, 1933.
       
      Mistral, pouèto epi / Pèire Azema. Mount-Pelié : Calendau, 1933.
       
      Outavian Bringuier : 1829-1875 / Pèire Azéma. Mount-Peliè : Ed. de la Cauquilha, 1934.
       
      En l'ounour de Placido Cappeau / [Pèire Azema]. Mount-Peliè : Empr. de la prèsso, 1934.
       
      Carles de Tourtouloun / Pèire Azema. Mount-Pelié : Ed. "Calendau, 1936.

      La politique de Mistral / Pierre Azéma. Montpellier : Calendau, 1940.
       
      Oumenage à Verdaguer : dicha dau majourau Pèire Azema (...). [S.l.] : [s.n.], [1945].
       
      Pèire Causse, lou Felibre de l'Ouliviè / Pèire Azema. Mount-Peliè : [s.n.], 1952.
       
      La crisi felibrenca de 1909 / Pèire Azema. Tolosa : Institut d'Estudis Occitans, 1954.
       
      La religion de Calendal : étude critique / Pierre Azéma. Aix-en-Provence : Impr. des Ed. Provençales, 1962.

      Ouvrages préfacés ou commentés par Azéma

      Crounica legendària das troubadours / trascricha e adoubada pèr Max Rouquette ; emb'un pourtissoun de Pèire Azéma. Mount-Peliè : Ed. Calendau, 1937.

      L'entrevista : pèça en un ate en prosa / A. Sauvagnac ; emb'una letra de presentacioun de Pèire Azema. Mount-Peliè : [s.n.], 1947.

      L'oumeleto de Muret : coumèdi radiofounico en un ate / André-J. Boussac ; préf. de Pèire Azema. Aix : impr. des Editions Provençales, 1963.
       

      Articles

      Parus dans  : Armana prouvençau (1956-1964), L’Ase negreL’Avenir de Tunis (1908 Chronique de France), Lou Bournat dou Perigord (1947), Calendau (1933-1937), La Campana de Magalouna (1910-1915) ; La Cigalo lengadouciano (1913-1932), l’Eclair (La page en langue d'oc) (1913), Era bouts dera mountanho (1944), Lo Gai saber (1960), Lou Gal (1916-1920), Lemouzi (Comptes-rendus de felibrejadas) (1925-1931), Lo Ligam d’albiges (1939), OC (1924-1964), Occitania (1948), Lo Para2.ge de mount-pellie (1934-1945), La Pignata, La Prouvenço delieuro, (pseud. L'Anatoumisto de Bouzenac) (1973), Le Républicain du Midi (1910) collaborations, la Revue méridionale des idées (1917-1919), la Revue des pays d’oc (1932), Le Sud « Chronique occitane » (1930-1933), Terra d’oc (1941-1944), Trencavel, La vie montpelliéraine (1910-1914).
       

      Manuscrits

      Bounaventuro Laurens et Sus Li plado de Ramoun Lule ; ainsi que de nombreuses interventions radiophoniques données à Radio Montpellier de 1927 à 1956.

      Ces chroniques ont été publiées par François Pic (Charradissas occitanas, s.n, Montpellier 1998, avec une préface de Philippe Gardy et Philippe Martel.

      Quelques-unes sont reproduites par Joan-Frederic Brun
      (
      http://www.jfbrun.eu/lengadoc/cronicas_radiofonicas.htm) :

       

      CIRDOC

      Manuscrits isolés
      Voir : catalogue
      - En campanejant. Contes lenguedoucians en pròsa, 1910-12 (Ms 387)
      - Correspondance Robert Lafont (LAF.O/01)
      - Collège d’Occitanie (CP004/37)
       
      CIRDOC, Fonds Pierre Azéma (CIRDOC AZP - en cours de classement).
      Voir : Fiche inventaire
       
      Voir toute les œuvres de Pierre Azema
      Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane
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      Médecin, poète, écrivain, historien, conteur occitan, fondateur de la revue La Cigalo narbouneso.

      Identité

      Forme référentielle

      Albarel, Paul (1873–1929)

      Autres formes connues

      - Joan de la Ròca (pseudonyme)

      - Balin Balan (pseudonyme)

      - Joan de la Pineda (pseudonyme)

      - Ravailhant (pseudonyme)

      - Lo Bascalaire (pseudonyme)

      - Lo Piuletaire (pseudonyme)

      - Jirmen lo Vièlh (pseudonyme)

      - Doctor Purgafòrt (pseudonyme)

      Éléments biographiques

      Paul Albarel naît à Saint-André-de-Roquelongue (Aude) le 11 décembre 1873 dans une famille modeste, d’un père charron, marié à Alexandrine Albert qui lui donne un garçon au bout de douze ans de mariage.
      La famille Albarel est occitanophone et transmet la langue à son fils, car le père pense que les gens honnêtes se font comprendre dans cette langue. Mais il veut aussi faire de son fils un érudit et un bon chrétien, et l’inscrit au Petit Séminaire de Narbonne où il reçoit un enseignement sérieux. Après le baccalauréat, Paul fréquente la Faculté de Médecine de Montpellier, il y soutient une thèse sur la pathologie du rachitisme et obtient son diplôme de médecin en 1895, à 22 ans.
      Il commence à exercer à Carcassonne, mais il revient bientôt dans son village natal. En octobre de 1899, il se marie avec Lucie Agel de Névian où il s’installe et où il reste jusqu'en 1914. C’est là qu’il a ses premières inspirations félibréennes et ses premiers poèmes seront publiés en 1902 dans Terro d’Oc, la revue de l’Escolo Moundina, puis, dès 1906, dans La Cigalo Lengadouciano de Béziers. C’est aussi à Névian qu’il commence à s’intéresser à Rabelais qui fut étudiant à Montpellier, Bordeaux, Toulouse et qui séjourna à Castres et Narbonne. Il employait des termes occitans dans ses livres. Paul Albarel écrit un ouvrage, Le languedocien dans Rabelais, ouvrage encore inédit. Une partie de cet ouvrage a été publiée à Paris par la Société française d’Imprimerie, le manuscrit de la partie non publiée devrait être à la bibliothèque municipale de Narbonne. De plus, Rabelais est un maître pour lui et ses facéties donnent le ton aux farces et comédies d’Albarel.
      Mobilisé, il est envoyé à Salonique en qualité de médecin-major. Dès sa libération, il s’installe à Narbonne. Il y assure la présidence du Syndicat d’Initiative plusieurs années, il est membre de la Commission archéologique de Narbonne et Béziers et de la Société d’Études Scientifiques de l’Aude. Il reste à Narbonne jusqu’à sa mort, à 56 ans, le 15 juillet 1929, dans une clinique de Montpellier, des suites d’une intervention chirurgicale.

      La ville de Narbonne inaugura, en 1961, le buste de Paul Albarel érigé dans le jardin de la Gare, face au boulevard Frédéric Mistral et près de la statue du docteur Ferroul, ancien maire de la ville et défenseur de la terre d’Oc. En 1974, son nom est donné à une nouvelle rue de Narbonne.

      Engagement dans la renaissance d’Oc

      À partir de 1902, Paul Albarel envoie ses textes en occitan à La Terro d’Oc et à La Cigalo Lengadouciano, puis aux Cahiers Occitans et à la revue narbonnaise, Septimanie. Publiée en 1903, sa première pièce de théâtre, « L’esprit Tustaire », farce en deux actes, obtient une médaille d’argent aux Jeux Floraux de Toulouse.
      Il est élu Mainteneur du Félibrige en 1904 et Maître en Gai Saber en 1911. Il deviendra Majoral du Félibrige en 1918, avec la cigale de Carcassonne, dite aussi du Murier, qui fut celle d’Achille Mir, un des maîtres spirituels de Paul Albarel.
      Animateur inlassable et occitaniste plein d’ardeur, il organise à Narbonne deux « Santa-Estèla » en 1912 et 1924 et aussi l’inauguration du boulevard Frédéric Mistral en 1923.
      En 1911, il crée sa propre revue dont il est le directeur passionné La Cigalo Narbouneso. Dorénavant, tous ses textes en occitan y seront publiés sous sa signature ou celles de ses pseudonymes.
      Cette Cigalo paraît de 1911 à 1929. Parmi ses collaborateurs, on peut citer : Joseph Anglade, Jules Azema, Emile Barthes, Valère Bernard, Prosper Estieu, Joseph Salvat, Ernest Vieu. La revue connaît un succès important, en 1929, elle comptait 1000 abonnés. En parallèle, les félibres de la revue créent L’Almanach Narbonnais, voué à la vie locale. Il est édité en 1913 et 1914, puis de 1923 à 1932. La Cigalo Narbouneso continue de paraître, par intermittences, après la mort de son fondateur, jusqu’au mois d’août de 1969.
      Le contenu de la Cigalo Narbouneso est varié. C’est l’œuvre du félibre carcassonnais, Achille Mir qui détermine la vocation d’écrivain occitan de Paul Albarel. Celui-ci commence par écrire des farces, des contes, des textes courts d’une verve joyeuse, puis des comédies qui sont jouées dans les villes et les villages et qui lui assurent un grand succès populaire. Mais le félibre est doublé d’un érudit profondément attaché à l’histoire locale et à la langue et la littérature occitanes. Il publie, chapitre après chapitre, dans sa revue, de juillet 1926 à juin 1929, sa Petite histoire de la littérature méridionale. Il y publie aussi des études sur l’histoire de sa ville, puis des légendes narbonnaises qu’il voulait rassembler dans un ouvrage : Lou Roumancero Narbounés, mais la mort ne lui laisse pas le temps de réaliser ce projet.
      Les contes ne sont pas oubliés, contes de sa création, contes traditionnels entendus dans l’enfance et contes de Noël. Il faut préciser que le théâtre, les légendes et les contes sont versifiés.
      La Vouès de la Pinedo (La Voix de la Pinède) est le recueil de poésie le plus important de Paul Albarel, recueil préfacé par Valère Bernard. Cette pinède se trouve près de son village natal et il la parcourut pendant son enfance et son adolescence. Ce recueil est constitué de quatre parties : la première où il chante la nature et les saisons, dans la seconde, il célèbre l’amour et les fleurs, la troisième est vouée au passé, au temps des Troubadours et, dans la quatrième, il exalte sa langue et les félibres et le poète la termine par un sirventés de vingt-neuf strophes : « À la qu’espoutiguèt Mountfort » (A celle qui écrasa Monfort).

      Bibliographie occitane de l'auteur

      Théâtre :
      La majorité des comédies de Paul Albarel furent publiées dans La Cigalo Narbouneso et firent souvent l’objet d’un tirage à part.
      - L’esprit tustaire, Tolosa, Berthomieu, 1903.
      - Bibo lo Vi !, farcejado en 1 atte, en bersses narbouneses, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1904. In-12, 23 p.
      - Margarideto, coumedio en 3 attes, en bersses narbouneses... Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
      - La Repoutegairo, Pastouralo, id. 1909.
      - Lou Pauras, seno de vendemios Narbona, Vinches, 1913.
      - Rebiro Marioun, La Taco de familho, Narbona, Brieu, 1922.
      - La femno mudo, Narbona, Brieu, 1922.
      - La Lengo mairalo, Narbona, Brieu, 1924.
      - L’airetage, Narbona, Brieu, 1925.
      - Viva lo vin ! farcejada en un acte, Carcassona [Carcassonne], Institut d'estudis occitans, 1996, illustrations Pierre Dantoine (1884-1955)

      Contes :
      - Requies Catin pace, Illustration de Gaston Cugnenc. Béziers, Impr. Moderne, In-8°, 35 p. s. d.
      - Lou Ministre, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 4 p. s. d.
      - Amat de Rocoloungo, Las Carmanholos de Saupiquet, La fieiro de Sant Coucounil, Las anguialos de la menino, Narbona, Brieu, 1927.
      - Counte de Nadal, Nadal de Medecis, Nadal dal pastre, Nadal d’aucels.

      Légendes :
      - Lou seti de NarbounoOurioundo, legendo narbouneso, Narbona, Vinches, 1913.
      - Lou Trauc de la Fado, legendo narbounesoLous Ulhals de Mountlaures, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1921.
      - La mort d’Amalric, Lous filhs D’Aimeric, Pireno, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1927.
      - Gvendic, legendo narbouneso, de l'epoco gallo-roumano, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 19 p. 1924.

      Histoire – Littérature :
      - « Narbouno en 1632 », La Cigalo Narbouneso, N° 121, març de 1928.
      - « La darnièro proucessiu al pouts de Sant Sigismound », La cigalo Narbouneso, N° 136, junh de 1929.
      - « Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo », La Cigalo Narbouneso, de 1926 a 1929, (N° 135).
      - L'inventeur du sermon du « curé de Cucugnan », Narbonne, A. Brieu. In-8°, 14 p. 1927.

      Poésie :
      - Lous Meses, Narbona, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
      - La Vouès de la Pinedo, Narbouno, estamp. F. Caillard, 1914. In-8°, XIII-205 p.,
      - A Moulièro, Narbona, A. Brieu, 1922.
      - Lou Camin de la Croutz, Narbona, A Brieu, 1927.
      - Pastouralo, Toulouse, La Terro d'oc, In-8°, 15 p. 1909.


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      Mètge, poèta, escrivan, istorian, contaire en occitan, fondator de la revista La Cigalo Narbounesa.

      Identitat

      Forma referenciala

      Albarel, Paul (1873–1929)

      Autres formes connues

      - Joan de la Ròca (pseudonim)

      - Balin Balan (pseudonim)

      - Joan de la Pineda (pseudonim)

      - Ravailhant (pseudonim)

      - Lo Bascalaire (pseudonim)

      - Lo Piuletaire (pseudonim)

      - Jirmen lo Vièlh (pseudonim)

      - Doctor Purgafòrt (pseudonim)

      Elements biografics

      Paul Albarèl nais a Sant-Andrieu- de-Ròcalonga (Aude) lo 11 de decembre de  1873 dins una familha modèsta, d’un paire rodièr, maridat a Alexandrina Albèrt que li  balha enfin un dròlle al cap de dotze ans de maridatge.
      La familha Albarèl es occitanofòna e transmet la lenga a son filh, estent que lo  paire pensa que las gènts onèstas se fan comprene dins aquela lenga. Mas vòl tanben far  de son filh un saberut e un bon crestian, e lo manda al Pichon Seminari de Narbona ont  recep un ensenhament seriós. Aprèp lo bachelierat, Paul s’inscriu a la Facultat de  Medecina de Montpelhièr, sosten una tèsi sus la patologia del raquitisme e ven mètge en  1895, a 22 ans.
      Comença d’exercir a Carcassona, mas torna lèu dins son vilatge nadiu. En  octobre de 1899, marida Lúcia Agel de Nevian ont s’installa e demòra fins a 1914. Es aquí  que coneis sas primièras inspiracions felibrencas publicadas jos la fòrma de poèmas en  1902 dins La Terro d’Oc, revista de l’Escolo Moundino, puèi tre 1906, dins La Cigalo  Lengadouciano de Besièrs. Es aquí tanben que comença de s’interessar a Rabelais que  foguèt estudiant a Montpelhièr, Bordèu, Tolosa e sojornèt a Castras e a Narbona, e  qu’emplegava de tèrmes occitans dins sos libres. Paul Albarèl escriu un obratge, Le  languedocien dans Rabelais, obratge qu’es encara inedich. Una partida d’aquel obratge  foguèt publicada a París per La Société Française d’Imprimerie, lo manuscrich del demai  de l’obratge deuriá èstre a la bibliotèca municipala de Narbona. En mai Rabelais es son  mèstre, sas facècias balhan lo ton a las farsejadas e comèdias d’Albarel.
      Mobilizat, es mandat a Salonica coma mètge-major. Tre sa liberacion, s’installa  a Narbona. I assegura la presidéncia del Sindicat d’iniciativa mantuna annada, es membre  de la Comission Arqueologica de Narbona e Besièrs e de la Societat d’Estudis Scientifics  d’Aude. Demòra a Narbona duscas a sa despartida, a 56 ans, lo 15 de julhet de 1929, dins  una clinica de Montpelhièr aprèp una intervencion cirurgicala.

      La vila de Narbona inaugura, en 1961, lo bust de Paul Albarèl quilhat dins lo  jardin de la Gara, fàcia al baloard Frederic Mistral e prèp de l’estatua del Doctor Ferrol,  ancian conse de la vila e aparaire de la tèrra d’Òc. En 1974, son nom es balhat a una  carrièra novèla de la vila.

      Engatjament dins la Renaissença d’Òc

      A comptar de 1902, Paul Albarèl manda sos tèxtes occitans a La Terro d’Oc e a La Cigalo Lengadouciana, puèi als Quasèrns Occitans e a la revista narbonesa Septimanie. Publicada en 1903, sa primièra pèça de teatre, L’Esprit Tustaire, farsejada en dos actes, obten una medalha d’argent als Jòcs Florals de Tolosa.
      Es elegit Manteneire del Felibritge en 1904 e Mèstre en Gai Saber en 1911. Ven Majoral del Felibritge en 1918, amb la cigala de Carcassona dicha tanben « cigala de l’Amorièr », qu’èra la d’Aquiles Mir, un dels mèstres espirituals de Paul Albarèl.
      Animator inagotable e occitanista arderós, organiza a Narbona doas « Santa-Estèla » en 1912 e 1924 e l’inauguracion del baloard Frederic Mistral en 1923.
      En 1911, crèa sa revista pròpria que n’es lo cabiscòl afogat : La Cigalo Narbounesa. D’ara enlà, totes sos tèxtes en occitan i seràn publicats jos sa signatura o las de sos escaisses.
      Aquela Cigalo pareis de 1911 a 1929. Demest sos collaborators, se pòt citar : Josèp Anglada, Juli Azemà, Emili Barte, Valèri Bernard, Prospèr Estieu, Josèp Salvat, Ernèst Vieu. La revista coneis un crane succès, en 1929, comptava 1000 abonats. En parallèl, los felibres de la revista crèan l’Almanac Narbonés, vodat a la vida locala. Es editat en 1913 e 1914, puèi de 1923 a 1932. La Cigalo Narbouneso contunha de paréisser de còp en còp, aprèp la mòrt de son fondator, duscas al mes d’agost de 1969.
      Lo contengut de la Cigalo Narbouneso es plan variat. Es l’òbra del felibre carcassonés Aquiles Mir que determina la vocacion d’escrivan occitan de Paul Albarèl. Comença per escriure de farsejadas, de contes, de tèxtes cortets d’una vèrbia gaujosa, puèi de comèdias que son jogadas dins las vilas e los vilatges e que li asseguran un grand succès popular. Mas lo felibre es doblat d’un saberut prigondament estacat a l’istòria locala e a la lenga e la literatura occitanas. Publica, a tròces dins sa revista, de julhet de 1926 a junh de 1929 sa Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo. I publica tanben d’estudis sus l’istòria de sa vila, puèi de legendas narbonesas que voliá recampar jol títol Lou Roumancero Narbounés, mas la mòrt li daissa pas lo léser de realizar aquel projècte.
      Los contes son pas doblidats, contes de sa creacion, contes tradicionals ausits pendent son enfança e contes de Nadal. Cal precisar que lo teatre, las legendas e los contes son versificats. La Vouès de la Pinedo es lo recuèlh de poesia màger de Paul Albarèl, recuèlh prefaciat per Valèri Bernard. Aquela pineda se tròba prèp de son vilatge natal e la trevèt dins son enfança e sa joventut. La Votz de la Pineda es constituida de quatre partidas : la primièra ont canta la natura e las sasons, dins la segonda, celèbra l’amor e las flors, la tresena es vodada al passat, al temps dels Trobadors e dins la quatrena, enaura sa lenga, los felibres e lo poèta l’acaba per un sirventés fogós de vint-e-nòu estròfas : « A la qu’espoutiguet Mountfort ».

      Bibliografia occitana de l'autor

      Teatre :
      La màger part de las comèdias de Paul Albarèl foguèron publicadas dins La Cigalo Narbouneso e faguèron sovent l’objècte d’un tiratge a l’espart.
      - L’esprit tustaire, Tolosa, Berthomieu, 1903.
      - Bibo lo Vi !, farcejado en 1 atte, en bersses narbouneses, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1904. In-12, 23 p.
      - Margarideto, coumedio en 3 attes, en bersses narbouneses... Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
      - La Repoutegairo, Pastouralo, id. 1909.
      - Lou Pauras, seno de vendemios Narbona, Vinches, 1913.
      - Rebiro Marioun, La Taco de familho, Narbona, Brieu, 1922.
      - La femno mudo, Narbona, Brieu, 1922.
      - La Lengo mairalo, Narbona, Brieu, 1924.
      - L’airetage, Narbona, Brieu, 1925.
      - Viva lo vin ! farcejada en un acte, Carcassona [Carcassonne], Institut d'estudis occitans, 1996, illustrations Pierre Dantoine (1884-1955)

      Contes :
      - Requies Catin pace, Illustration de Gaston Cugnenc. Béziers, Impr. Moderne, In-8°, 35 p. s. d.
      - Lou Ministre, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 4 p. s. d.
      - Amat de Rocoloungo, Las Carmanholos de Saupiquet, La fieiro de Sant Coucounil, Las anguialos de la menino, Narbona, Brieu, 1927.
      - Counte de Nadal, Nadal de Medecis, Nadal dal pastre, Nadal d’aucels.

      Legendas :
      - Lou seti de NarbounoOurioundo, legendo narbouneso, Narbona, Vinches, 1913.
      - Lou Trauc de la Fado, legendo narbounesoLous Ulhals de Mountlaures, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1921.
      - La mort d’Amalric, Lous filhs D’Aimeric, Pireno, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1927.
      - Gvendic, legendo narbouneso, de l'epoco gallo-roumano, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 19 p. 1924.

      Istòria – Literatura :
      - « Narbouno en 1632 », La Cigalo Narbouneso, N° 121, març de 1928.
      - « La darnièro proucessiu al pouts de Sant Sigismound », La cigalo Narbouneso, N° 136, junh de 1929.
      - « Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo », La Cigalo Narbouneso, de 1926 a 1929, (N° 135).
      - L'inventeur du sermon du « curé de Cucugnan », Narbonne, A. Brieu. In-8°, 14 p. 1927.

      Poesia :
      - Lous Meses, Narbona, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
      - La Vouès de la Pinedo, Narbouno, estamp. F. Caillard, 1914. In-8°, XIII-205 p.,
      - A Moulièro, Narbona, A. Brieu, 1922.
      - Lou Camin de la Croutz, Narbona, A Brieu, 1927.
      - Pastouralo, Toulouse, La Terro d'oc, In-8°, 15 p. 1909.


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      - La Cigale Enchantée, antologia de l’òbra del Doctor Paul Albarèl, Louis Albarel – Quilhan, T. Tinena – 1985
      - Paul Albarel, Médecin, poète, historien, conteur en langue d'Oc, Fondateur de la Cigale Narbonnaise : http://limoux.pagesperso-orange.fr/bioAlbarel.htm
      - Paul Albarel : un médecin narbonnais dans la tourmente de la guerre : https://lamediathequepatrimoine.wordpress.com/2014/11/21/paul-albarel-un-medecin-narbonnais-dans-la-tourmente-de-la-guerre/

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      Fondateur de l'Escolo de Mount-Segur (1894), de l'Escòla Occitana (1919) et du Collège d'Occitanie (1927), directeur de la revue Lo Gai Saber (1919-1933) et majoral du Félibre (1900), Prosper Estieu est l'une des personalités les plus importantes de la renaissance occitane du XXe siècle. Son activité aussi bien littéraire que politique et militante est aujourd'hui considérée comme l'une des premières émanations de l'occitanisme contemporain.

      Identité

      Formes référentielles

      Estieu, Prosper (1860-1939)

      Autres formes connues

      - Prosper l'Été (pseudonyme)

      - Prosper l'Estiu (pseudonyme)

      - Jan d'Oc (pseudonyme)

      - Jan de la Ròca (pseudonyme)

      - Jean d'Occitanie (pseudonyme)

      - Jean Trouvère (pseudonyme)

      - La Cigala de l'Ort (pseudonyme)

      Éléments biographiques 

      Prosper Estieu est né le 7 juillet 1860 à Fendeille, au sud de Castelnaudary. Après des études au Collège de garçons de Castelnaudary et au Petit Séminaire de Carcassonne, où il étudie notamment le latin et le grec, il est nommé instituteur en 1879 à Coursan dans l’est de l’Aude.

      Deux ans plus tard, alors en poste aux Brunels, près de Castelnaudary, il rencontre Auguste Fourès en tournée électorale pour les élections législatives de 1881. L’entente est immédiate car les deux hommes partagent de fortes valeurs républicaines et anticléricales. Ils fondent ainsi l’année suivante une revue française, La Poésie moderne, qui ne connaît que sept numéros, et où Estieu, sous le pseudonyme de Prosper l’Été, est en charge de la partie rédactionelle, uniquement en français. Il publie, toujours en 1882, son poème L’École dont Fourès signe la préface. 

      Après une parenthèse de deux ans dans le journalisme, Estieu décide de reprendre son métier d’instituteur et est nommé à Clermont sur Lauquet, près de Limoux. Il entame ensuite, à partir de 1887, des chroniques régulières dans la Revue méridionale, fondée à Carcassonne par Gaston Jourdanne, maire de la cité et futur majoral du Félibrige.

      L’année 1891 marque un tournant dans le parcours de Prosper Estieu, c’est à cette date que meurt son ami et complice Auguste Fourès. Ce dernier, enterré une première fois selon le rite catholique, est inhumé une seconde fois, debout face à l’Orient comme le veut la tradition franc-maçonnique.

      Lors de ces secondes funérailles Prosper Estieu fait une nouvelle rencontre fondamentale, celle d’Antonin Perbosc avec qui il partage une complicité semblable à celle qu’il entretenait avec Fourès. Les deux amis se jurent alors de continuer l’œuvre occitane du défunt poète. C’est à cette date que naît l’engagement occitan de Prosper Estieu qui n’avait jusque là jamais écrit en langue d’oc.

      Engagement dans la renaissance d’oc

      Découverte de l'occitanité et premiers travaux (1892-1899)

      Suite à sa rencontre avec Antonin Perbosc, Prosper Estieu adhère à deux associations de promotion de la langue d’oc : l’Escolo Moundino de Toulouse puis l’Escolo Audenco où publient déjà Gaston Jourdanne et l’autre écrivain audois majeur de cette époque, Achille Mir. Ses productions occitanes commencent alors à se multiplier. En 1892, il fonde l’hebdomadaire Le Lengodoucian où il prend position dès le premier numéro pour un enseignement systématique de l’occitan à l’école primaire moins d’une dizaine d’années après les lois Jules Ferry sur l’instruction obligatoire gratuite et laïque. Son premier éditorial est d'ailleurs conclut par un tonitruant :

        “Quand aurem fait la counquisto de las escolos primàrios, l’Aveni nous apartendra”. (Quand nous aurons fait la conquête des écoles primaires, l'avenir nous appartiendra)

      En 1895, il publie son premier recueil de poésies occitanes, Lou Terradou, où il s’affirme comme le successeur d’Auguste Fourès, fidèle à ses idées fédéralistes et de lutte contre la domination française sur les contrées occitanes.

      En 1896, il fonde, avec des félibres ariégeois, l’Escolo de Mountsegur et la revue Mount Segur qui paraît jusqu’en 1899. Elle se distingue des autres revues du genre par l’omniprésence des thématiques liées à l’albigéisme dont le symbole le plus connu, Montségur, prête son nom à la revue.

      Naissance de l'occitanisme contemporain (1900-1939)


      Après l’arrêt de la revue Mount Segur, Prosper Estieu publie Bordons pagans où il développe pour la première fois les règles d’une nouvelle graphie pour l’occitan où sont déjà présentes les prémices de la graphie contemporaine. Il développe cette graphie à partir de 1901 dans la seconde série de la revue Mont-Segur qu’il imprime d’ailleurs depuis son propre domicile à Rennes-le-Château jusqu’au mois de décembre 1904. Il est également élu majoral du félibrige en 1900 et maître ès Jeux de l’Académie des Jeux Floraux en 1902.

      Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19

      A partir de 1903, il prend clairement position au sein du félibrige contre les félibres provençaux et le capoulié (président) Pierre Devoluy. Il crée alors une nouvelle école (qui prendra pour nom en 1919 Escòla occitana) délaissant la graphie traditionnelle du félibrige, choisissant pour étendard le nom “occitan” alors très peu répandu et promouvant fermement des idées républicaines et anticléricales, toujours dans la continuité d’Auguste Fourès. C'est encore durant cette même période qu'il développe sa ligne idéologique, particulièrement sensible dans la revue Mont-Segur qu'il dirige avec Antonin Perbosc.
      On y retrouve les quatre grandes problématiques qui marqueront le mouvement occitaniste au XXe siècle : la restauration de la langue dans son unité en s’inspirant du système graphique employé par les troubadours au Moyen Âge, l’émergence d’une littérature originale rédigée dans cette graphie nouvelle, une lecture nouvelle des rapports Nord/Sud au cours de l'histoire de France et l'innovation pédagogique alliée à la revendication de l’enseignement de l'occitan à l’école. Si certaines de ces thématiques étaient déjà partiellement envisagées par le félibrige du XIXe siècle, aucune n’avait été aussi développée jusque-là.

      Il publie ensuite plusieurs ouvrages : Flors d’Occitania (1906), La Canson occitana (1908) et Lo Romancero occitan (1912 puis 1914). En 1911, il tente de faire ériger à Foix une statue dédiée à la parfaite cathare Esclarmonde et d’en faire la manifestation du félibrige rouge. Il renonce peu de temps après, faute d’engouement et suite au très mauvais accueil critique de son livre La Question d’Esclarmonde où il multiplie les erreurs et approximations historiques.
      Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19
      Après la guerre, il prend la direction du Gai Saber qu’il dirigera jusqu’en 1933 et fonde son association de promotion de la langue et de la culture occitanes, Los Grilhs del Lauragués, puis en 1927 le Collège d’Occitanie, association d’enseignement de la langue et de la culture occitanes.

      Il publie à partir de 1926 une dernière série de recueils : Lo Flahut occitan, Las Bucolicas de Vergili (1926), Lo Fablièr occitan (1930) et Las Oras cantairas (1931) où se ressent l'influence catholique, de plus en plus prégnante, de son dernière disciple le futur chanoine Joseph Salvat. En 1933, il se retire chez sa fille et y meurt en 1939 après avoir été réconcilié avec la foi catholique par l’abbé Salvat, alors majoral du félibrige. Ce dernier prend alors à la suite de Prosper Estieu la tête de l’Escòla occitana et de la revue Lo Gai Saber.


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      Fondator de l’Escolo de Mount-Segur (1894), de l’Escòla Occitana (1919) e del Collègi d’Occitània (1927), director de la revista Lo Gai Saber (1919 – 1933), e Majoral del Felibritge (1900), Prospèr Estieu es una de las personalitats màgers de la renaissença occitana del sègle XX. Son activitat literària coma politica e militanta es ara considerada coma una de las primièras emanacions de l’occitanisme contemporanèu.

      Identitat

      Formas referencialas

      Estieu, Prosper (1860-1939)

      Autras formas conegudas

      - Prosper l'Été (pseudonim)

      - Prosper l'Estiu (pseudonim)

      - Jan d'Oc (pseudonim)

      - Jan de la Ròca (pseudonim)

      - Jean d'Occitanie (pseudonim)

      - Jean Trouvère (pseudonim)

      - La Cigala de l'Ort (pseudonim)

      Elements biografics 

      Prospèr Estieu nais lo 7 de julhet de 1860 a Fendelha, al sud de Castèlnòu d’Arri. Aprèp d’estudis al Collègi de dròlles de Castèlnòu d’Arri e al Pichon Seminari de Carcassona ont estúdia lo latin e lo grèc, es nommat regent en 1879 a Corsan dins Aude.
      Doas annadas mai tard, regent a Brunèls, prèp de Castèlnòu d’Arri, rescontra August Forés en virada electorala per las eleccions legislativas de 1881. L’acòrdi es immediat que los dos òmes partejan de fòrtas valors republicanas a anticlericalas. Fondan atal un an aprèp una revista francesa, La Poésie moderne que conèis pas que sèt numèros e ont Estieu , jos l’escais de Prosper l’Eté, es cargat de la partida redaccionala, sonque en francés. Publica, totjorn en 1882, son poèma « L’Ecole » e Forés ne signa lo prefaci.
      Aprèp una parentèsi de dos ans dins lo jornalisme, Estieu decidís de tornar prene son mestièr de regent e es nommat a Clarmont sus Lauquet, prèp de Limós. Escriu a comptar de 1887 de cronicas regularas dins La Revue méridionale, creada a Carcassona per Gaston Jordana, conse de la ciutat e futur majoral del Felibritge.

      L’annada 1891 es una virada dins la vida de Prospèr Estieu, es l’annada de la despartida de son amic e complice August Forés. Aqueste, sebelit un primièr còp segon lo rite catolic, es enterrat tornamai, drech fàcia a l’Orient segon la tradicion francmaçonica.
      Aquelas funeralhas son l’escasença d’un rescontre fondamental per Prospèr Estieu, la d’Antonin Perbòsc que partejarà ambe el una complicitat egala a la qu’entreteniá ambe Forés. Los dos amics juran de contunhar l’òbra occitana del poèta defuntat. Es aquela data que marca la naissença de l’engatjament occitan de Prospèr Estieu, qu’aviá pas jamai fins aquí escrich en lenga d’òc.

      Engatjament dins la Renaissença d’Òc

      Descobèrta de l’occitanitat e primièrs trabalhs (1892 – 1899)

      En seguida de son rescontre ambe Antonin Perbòsc, Prospèr Estieu aderís a doas associacions de promocion de la lenga d’òc : L’Escolo Moundino de Tolosa, puèi L’Escolo Audenco ont publican ja Gaston Jordana e l’autre escrivan audenc màger d’aquela epòca, Aquiles Mir. Sas produccions occitanas començan de se multiplicar. En 1892, fonda lo setmanièr Le Lengodoucian ont tre lo primièr numèro, argumenta per un ensenhament sistematic de l’occitan a l’escòla primària, mens d’un desenat d’annadas aprèp las leis de Juli Ferry sus l’instruccion obligatòria gratuita e laïca. Son primièr editorial se conclutz per un tarabastós :

      « Quand aurem fait la counquisto de las escolos primàrios, l’Aveni nous apartendra. »

      En 1895, publica son primièr recuèlh de poesias occitanas : « Lo Terradou » ont s’afirma come lo successor d’August Forés, fisèl a sas idèas federalistas e de lucha contra la dominacion francesa sus las contradas occitanas.
      En 1896, fonda, ambe los felibres ariegeses L’Escolo de Mountsegur e la revista Mount-Segur que pareis duscas a 1899. Se diferéncia de las autras revistas per de tematicas omnipresentas ligadas a l’albigeisme, que son simbòl mai conegut prèsta son nom a la revista.

      Naissença de l’occitanisme contemporanèu (1900-1939)


      Aprèp l’arrèst de la publicacion de la revista Mount-Segur, Prospèr Estieu publica « Bordons pagans », i desvolopa pel primièr còp las règlas d’una novèla grafia per l’occitan ont son presentas las premícias de la grafia actuala. Desvolopa aquela grafia a partir de 1901 dins la segonda seria de la revista Mont-Segur qu’estampa dins son pròpri ostal a Renas-lo-Castèl fins al mes de decembre de 1904. Es elegit Majoral del Felibritge en 1900 e mèstre ès jòcs de l’Academia dels Jòcs Florals en 1902.

      Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19

      A partir de 1903, al sen del Felibritge, se posiciona fermament contra los felibres provençals e lo Capolièr Pèire Devoluy. Alavetz crèa una novèla escòla – que prendrà lo nom en 1919 d’Escòla occitana – abandona la grafia tradicionala del Felibritge e causís per bandièra lo nom « occitan » plan pauc emplegat d’aquel temps, e promòu fermament d’idèas republicanas e anticlericalas, totjorn dins la continuitat d’August Forés. Es tanben a aquel moment que desvolopa sa linha ideologica, sensibla mai que mai dins la revista Mont-Segur que dirigís ambe Antonin Perbòsc.
      I retròbam las quatre grandas problematicas que marcaràn lo movement occitanista del sègle XX : lo reviscòl de la lenga dins son unitat en s’inspirant del sistèma grafic emplegat pels Trobadors a l’Edat Mejana, l’emergéncia d’una literatura originala escricha dins aquela novèla grafia, una novèla lectura dels rapòrts Nòrd / Sud dins l’istòria de França e l’innovacion pedagogica aliada a la reivindicacion de l’ensenhament de l’occitan a l’escòla. Se d’unas d’aquelas tematicas foguèron envisatjadas pel Felibritge al sègle XIX, pas cap foguèt tan desvolopada fins aquí.  

      Puèi publica mantun obratge : « Flors d’Occitania » (1906), « La Canson occitana » (1908), e « Lo Romancero occitan (1912 e 1914). En 1911, tempta de far erigir a Fois una estatua a la Perfiècha catara Esclarmonda e de ne faire la manifestacion del Felibritge Roge. Renóncia pauc aprèp, per manca d’afiscacion e a causa de la critica fòrt negativa de son libre « La question d’Esclarmonde » ont multiplica enganas e aproximacions istoricas.
      Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19
      Après la guèrra, pren la direccion del Gai Saber fins a 1933 e fonda son associacion de promocion de la lenga e de la cultura occitanas, Los Grilhs del Lauragués, puèi en 1927, Lo Collègi d’Occitània, associacion d’ensenhament de la lenga e de la cultura occitanas.

      Publica a comptar de 1926 una darrièra tièra de recuèlhs : « Lo Flahut occitan, Las Bucolicas de Vergili » (1926), « Lo Fablièr occitan » (1930) e « Las Oras cantairas » (1931) ont se sentís l’influéncia catolica de mai en mai fòrta de son darrièr discípol, lo futur canonge Josèp Salvat. En 1933, se retira ençò de sa filha e se morís en 1939, reconciliat ambe la fe catolica per l’abat Salvat, majoral del Felibritge. Aqueste prendrà la seguida de Prospèr Estieu al cap de L’Escòla occitana e de la revista Lo Gai Saber.


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      Albert Boudon-Lashermes, né et mort au Puy-en-Velay, docteur en droit, érudit local, journaliste, félibre (mestre en gai-sabé, vice syndic de la maintenance de Velay dans les années 30).

      Identité

      Formes référentielles

      Boudon-Lashermes, Albert (1882-1967)

      Autres formes connues

      - Boudon, Albert (forme erronée)

      - Larifitanfoy (pseudonyme)

      Éléments biographiques

      Albert Boudon-Lashermes naît le 28 février 1882 au Puy, fils de Georges Boudon et Louise Lashermes. Il tenait de son père et surtout de son oncle, Albert Boudon, passionné d’histoire locale et auteur d’importants travaux généalogiques, un goût prononcé pour l’histoire régionale. Dès l'âge de 17 ans, il écrit des pièces de théâtre dont la première est imprimée en 1899. Après des études de droit et une thèse de doctorat sur la sénéchaussée présidiale du Puy (1908), il s'intéresse à l’histoire, à la généalogie et au folklore du Puy et de la région du Velay, sur lesquels il publie de nombreux ouvrages. Albert Boudon-Lashermes meurt au Puy – où il est enterré – le 11 juillet 1967. Il laisse une œuvre considérable de poète, auteur de pièces de théâtre, historien et folkloriste. Une partie de ses collections se trouve aux Archives départementales de la Haute-Loire et la partie occitane au CIRDOC.

      Engagement dans la renaissance d’oc

      Journaliste au front

      Occitanophone et engagé dans le grand mouvement de renaissance régionaliste du début du XXe siècle, il prend la tête de l’école félibréenne du Puy qui reçoit en 1913 le nom d’Escolo Peire Cardenal. Il rencontre Frédéric Mistral qui lui préface son ouvrage Glòri óublidado : pouèmo provençau. Mobilisé en 1914, il devient sergent-major au 286e régiment d’infanterie et fonde, le 28 janvier 1915, l'école félibréenne l’Escolo dóu Boumbardamen dans une tranchée de Lorraine, à Remières, regroupant en grande majorité des félibres issus du Velay. L’Escolo dòu boumbardamen publie l’Écho du Boqueteau, journal artisanal polycopié à l‘alcool, conçu et rédigé sur le front, qui propose des textes en français et en occitan jusqu’en 1916, date à laquelle est créée une édition entièrement en occitan (provençal) ; Boudon-Lashermes en est le rédacteur en chef de 1915 à 1919. C’est autour de Boudon que se retrouvent la plupart des écrivains félibres du front pour participer à cette aventure éditoriale qui réunit notamment Marius Jouveau, Louis Abric, Pierre Causse ou encore Francis Pouzol.

      Rédacteur en chef actif

      Le journal La Crounico de Sant Maiou dont il est rédacteur en chef de 1912-1923, paraît tout au long de la guerre avant d’être domicilié « en sa vigno de Chaussoun pròchi lou Puei-Santo-Mario (Auto-Lèiro) » jusqu’en 1925. Il a aussi été le rédacteur en chef de plusieurs autres publications régionalistes Le Petit Vignard (1897-1911), Terre Vellave (1924-1935), Terroirs (1936-1955) et président de l’Académie de Velay jusqu’en 1956.

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      Albèrt Bodon-Lashermes, nascut e mòrt al Puèi de Velai, doctor en drech, erudit local, jornalista, felibre (mèstre en Gay-Saber, vice-sendic de la Mantenença de Velai dins las annadas 30).

      Identitat

      Formas referencialas

      Boudon-Lashermes, Albert (1882-1967)

      Autras formas conegudas

      - Boudon, Albert (forme erronée)

      - Larifitanfoy (pseudonyme)

      Elements biografics

      Albèrt Bodon-Lashermes nais lo 28 de febrièr de 1882 al Puèi, filh de Jòrdi Bodon e Loïsa Lashermes. Coma son paire e sustot son oncle Albèrt Bodon passionat d’istòria locala e autor d’importants trabalhs genealogics, a un gost marcat per l’istòria regionala. Tre l’atge de 17 ans, escriu de pèças de teatre, sa primièra es estampada en 1899. Aprèp d’estudis de drech e una tèsi de doctorat sus la senescalciá presidiala del Puèi (1908), s’interèssa a l’istòria, a la genealogia e al folclòre del Puèi e de la region de Velai, e publica d’obratges nombroses sus aquel subjècte. Albèrt Bodon-Lashermes s’escantís lo 11 de julhet de 1967 al Puèi ont es sebelit. Daissa una òbra consequenta de poèta, autor de teatre, istorian e folclorista. Una partida de sas colleccions se tròba als Archius departamentals de Naut Leir e la partida occitana al CIRDOC.

      Engatjament dins la Renaissença d’Òc

      Jornalista al front

      Occitanofòn e engatjat dins lo grand movement de renaissença regionalista de la debuta del sègle XX, dirigís l’escòla felibrenca del Puèi que pren lo nom d’Escolo Peire Cardenal en 1913. Rescontra Frederic Mistral que li prefàcia son obratge Glòri óublidado : pouèmo prouvençau. Mobilizat en 1914, ven sergent major al 286° regiment d’infantariá e fonda, lo 28 de genièr de 1915, l’escòla felibrenca L’Escolo dóu Boumbardamen dins una trencada de Lorena, a Remières, que recampa per la màger part de felibres de Velai. L’Escolo dóu Boumbardamen publica L’Echo du Boqueteau, jornal artesanal policopiat a l’alcoòl, concebut e escrich sul front, que propausa de tèxtes en francés e en occitan duscas a 1916, puèi una edicion n’es creada sonque en occitan de Provença. Bodon-Lashermes n’es lo cap-redactor de 1915 a 1919. Es a l’entorn de Bodon que se retròba la màger part dels escrivans felibres del front per participar a aquela aventura editoriala que reünís en particular Màrius Joveau, Loís Abric, Pèire Causse o encara Francís Pozòl.

      Cap-redactor actiu

      Lo jornal La Crounico de Sant Maiou que n’es lo cap-redactor de 1912 a 1923 pareis pendent tota la guèrra abans d’èstre domiciliat « en sa vigno de Chaussoun pròchi lou Puei-Santo-Mario (Auto-Lèiro) » duscas a 1925. Es tanben cap-redactor d’autras publicacions regionalistas, Le Petit Vignard (1897-1911), Terre Vellave (1924-1935), Terroirs (1936-1955) e president de l’Academia de Velai duscas a 1956.

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      FRANÇAIS

      C'est l'estrambord ! : galéjade en cinq tableaux et en vers par Félix-Edmond Fabre et Albert Boudon-Lashermes ; [S.l.] : [s.n.], [s.d.]

      La sénéchaussée présidiale du Puy par Albert Boudon ; Université de Grenoble. Faculté de droit et des sciences économiques. Organisme de soutenance ; Thèse de doctorat de Droit, Grenoble, 1908

      Le Vieux Puy : vieux logis et vieilles familles par Gaston de Jourda de Vaux (pour les dessins)... et Albert Boudon-Lashermes (pour le texte)... ; Saint-Etienne, impr. de J. Thomas, 1911.

      L'instruction publique au Puy sous l'ancien régime Albert Boudon-Lashermes ; Saint-Etienne, Théolier, 1912.

      Le château des éperviers : roman historique et local par Albert Boudon-Lashermes ; Yssingeaux : Cl. Ranchon, 1920.

      Le Vieux Puy. Le Grand Pardon de Notre-Dame et l'Église du Puy de 992 à 1921 par Albert Boudon-Lashermes ; Ouvrage illustré par Gaston de Jourda de Vaux ; Le Puy-en-Velay, impr. Peyriller : Rouchon et Gamon ; Badiou-Amant, éditeur, 1921.

      Les origines de la cité d'Anis : des origines à la conquête romaine Albert Boudon-Lashermes ; Le Puy en Velay : [s.n.], 1923.

      Les Vigueries carolingiennes dans le diocèse du Puy  A. Boudon-Lashermes ;  Thouars : Impr. nouv., 1930.

      Histoire du Velay : les vigueries carolingiennes dans le diocèse du Puy Albert Boudon-Lashermes ; Thouars (Deux-Sèvres) : Impr. Nouvelle, 1930.

      Histoire du Velay. Les Vigueries carolingiennes vellaves Albert Boudon-Lashermes ; Yssingeaux, impr. Paul Michel, 1935.

      Les Orfèvres du Puy-Notre-Dame par Noël Thiollier. Notes généalogiques par A. Boudon-Lashermes ; [St-Félicien, Ardèche] : Au Pigeonnier ; [Romans, Drôme, impr. de A. Domergue], 1943.

      Le Velay gallo-grec A. Boudon-Lashermes,... Histoire du Velay ; Rodez,  Subervie, 1958.

      OCCITAN

      Un journal de tranchée : l'Echo du boqueteau, A. Boudon-Lashermes ; Le Puy : Impr. des Félibres, 1919.

      La Crounico de Sant Maious’edito douge cops chasque an pèr de felibres de la maintenenço de Velai, Le Puy, [s.n.], 1913-1925.
       
      Glòri óublidado : pouèmo provençau  A. Boudon-Lashermes ; emé traducioun franceso et prefaci de Frederi Mistral ; Le Puy : Badiou-Amant, [s.d.].

      Les fêtes félibréennes du Puy  A. Boudon-Lashermes ; [s.l.] : [s.n.], [1923].

      Pèr Alan : souveni de la felibrejado dei 10 de setembre 1923 ; [s.l.], Mantenènço de Velai, 1923.

      Licenciouso : epoupèio velaienco  Albert Boudon-Lashermes ; Lou Puei-Santo-Mario, [s.n.], 1926.

      ÉDITIONS CONTEMPORAINES

      Le Vieux Puy : vieux logis et vieilles familles par Albert Boudon-Lashermes pour le texte ; Gaston de Jourda de Vaux pour les dessins, introd. par Michel Pomarat ... ; Grenoble, Éd. des 4 Seigneurs, 1973.

      Us et costumes du Velay Albert Boudon-Lashermes. [Nouv. éd.] ; [Brives-Charensac] : [Association des Amis d'Albert Boudon-Lashermes] ; Paris, Librairie régionaliste, 1985.

      La Vie d'autrefois au Puy-en-Velay par Albert Boudon-Lashermes ; ill. par Gaston de Jourda de Vaux,... ; Brives-Charensac, Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1986.

      Les Origines de la cité d'Anis : des origines à la Conquête romaine par Albert Boudon-Lashermes ; Brives-Charensac, Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1987.

      Le Grand pardon de Notre-Dame et l'Église du Puy de 992 à 1921 par Albert Boudon-Lashermes ; ill. par Gaston de Jourda de Vaux ; Brives-Charensac, Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1988.

      Le Vieux Puy par Albert Boudon-Lashermes ; préface, Michel Pomarat ; Le Breuil-de-Doue, Brives-Charensac [France], Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1989.

      Les Chouans du Velay : le mouvement contre-révolutionnaire dans l'ancien diocèse du Puy par Albert Boudon-Lashermes ; Le Breuil-de-Doue (43700 Brives-Charensac), Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1989.

      Podium Sanctae Mariae = Le Puy Sainte-Marie (à partir de la conquête romaine) ; La Déesse Vélauna et les trois images de N.D. du Puy par Albert Boudon-Lashermes ; préf. Michel Pomarat,... ; Le Breuil-de-Doue, Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1989.

      Voyage en Orient du premier ministre du roi de Chosson [Albert Boudon-Lashermes] ; [dessins de G. de Jourda de Vaux]. [Reprod. en fac-sim.] ; [Brives-Charensac], Association des amis d'A. Boudon-Lashermes, 1994.

      Les parsonniers vellaves : dynasties d'artistes et de lettrés. Tome I par Albert Boudon-Lashermes. [Reprod. en fac-sim.] ; [Brives-Charensac], Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1997.

      « Lo Bodon de Velai » [entrevista entre Didièr Perre e Ives Gorgaud] dans Occitans ! (Carcassona) n° 62, p. 12-13.

      Ouros de guerro Albert Boudon-Lashermes ; choix des textes et présentation Yves Gourgaud ; Saint-Martin-de-Valgalgues, Aigo Vivo, 2008.
       

      Bibliographie sur Albert Boudon-Lashermes

      Albert Boudon-Lashermes (1882-1967) : sa vie, son œuvre par des hommages et témoignages contemporains, [réunis par l'] Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes [et l'] Escolo félibrenco velaienco Pèire Cardenal ; Le Puy-en-Velay, [Éd. Jeanne-d'Arc], 2004.

      François-Hubert Forestier, « Bibliographie » dans : Albert Boudon-Lashermes (1882-1967) : sa vie, son oeuvre : par des hommages et témoignages contemporains / [réunis par l'] Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes [et l'] Escolo félibrenco velaienco Pèire Cardenal ; Le Puy-en-Velay : [Éd. Jeanne-d'Arc], 2004, p. 137-154.
       

      MANUSCRITS

      CIRDOC - Collège d’Occitanie
      CO - correspondance J Salvat CP010/6
       
      - « La Santo-Estello sus lou fron », texte de A. Boudon et poème « A Jòrgi de Mourgues », pèr Johan Giat, 2 p. ms
      CQ 029 - 11
       

      CIRDOC - Fonds Boudon-Lashermes

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      FRANÇAIS

      C'est l'estrambord ! : galéjade en cinq tableaux et en vers par Félix-Edmond Fabre et Albert Boudon-Lashermes ; [S.l.] : [s.n.], [s.d.]

      La sénéchaussée présidiale du Puy par Albert Boudon ; Université de Grenoble. Faculté de droit et des sciences économiques. Organisme de soutenance ; Thèse de doctorat de Droit, Grenoble, 1908

      Le Vieux Puy : vieux logis et vieilles familles par Gaston de Jourda de Vaux (pour les dessins)... et Albert Boudon-Lashermes (pour le texte)... ; Saint-Etienne, impr. de J. Thomas, 1911.

      L'instruction publique au Puy sous l'ancien régime Albert Boudon-Lashermes ; Saint-Etienne, Théolier, 1912.

      Le château des éperviers : roman historique et local par Albert Boudon-Lashermes ; Yssingeaux : Cl. Ranchon, 1920.

      Le Vieux Puy. Le Grand Pardon de Notre-Dame et l'Église du Puy de 992 à 1921 par Albert Boudon-Lashermes ; Ouvrage illustré par Gaston de Jourda de Vaux ; Le Puy-en-Velay, impr. Peyriller : Rouchon et Gamon ; Badiou-Amant, éditeur, 1921.

      Les origines de la cité d'Anis : des origines à la conquête romaine Albert Boudon-Lashermes ; Le Puy en Velay : [s.n.], 1923.

      Les Vigueries carolingiennes dans le diocèse du Puy  A. Boudon-Lashermes ;  Thouars : Impr. nouv., 1930.

      Histoire du Velay : les vigueries carolingiennes dans le diocèse du Puy Albert Boudon-Lashermes ; Thouars (Deux-Sèvres) : Impr. Nouvelle, 1930.

      Histoire du Velay. Les Vigueries carolingiennes vellaves Albert Boudon-Lashermes ; Yssingeaux, impr. Paul Michel, 1935.

      Les Orfèvres du Puy-Notre-Dame par Noël Thiollier. Notes généalogiques par A. Boudon-Lashermes ; [St-Félicien, Ardèche] : Au Pigeonnier ; [Romans, Drôme, impr. de A. Domergue], 1943.

      Le Velay gallo-grec A. Boudon-Lashermes,... Histoire du Velay ; Rodez,  Subervie, 1958.

      OCCITAN

      Un journal de tranchée : l'Echo du boqueteau, A. Boudon-Lashermes ; Le Puy : Impr. des Félibres, 1919.

      La Crounico de Sant Maious’edito douge cops chasque an pèr de felibres de la maintenenço de Velai, Le Puy, [s.n.], 1913-1925.
       
      Glòri óublidado : pouèmo provençau  A. Boudon-Lashermes ; emé traducioun franceso et prefaci de Frederi Mistral ; Le Puy : Badiou-Amant, [s.d.].

      Les fêtes félibréennes du Puy  A. Boudon-Lashermes ; [s.l.] : [s.n.], [1923].

      Pèr Alan : souveni de la felibrejado dei 10 de setembre 1923 ; [s.l.], Mantenènço de Velai, 1923.

      Licenciouso : epoupèio velaienco  Albert Boudon-Lashermes ; Lou Puei-Santo-Mario, [s.n.], 1926.

      ÉDITIONS CONTEMPORAINES

      Le Vieux Puy : vieux logis et vieilles familles par Albert Boudon-Lashermes pour le texte ; Gaston de Jourda de Vaux pour les dessins, introd. par Michel Pomarat ... ; Grenoble, Éd. des 4 Seigneurs, 1973.

      Us et costumes du Velay Albert Boudon-Lashermes. [Nouv. éd.] ; [Brives-Charensac] : [Association des Amis d'Albert Boudon-Lashermes] ; Paris, Librairie régionaliste, 1985.

      La Vie d'autrefois au Puy-en-Velay par Albert Boudon-Lashermes ; ill. par Gaston de Jourda de Vaux,... ; Brives-Charensac, Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1986.

      Les Origines de la cité d'Anis : des origines à la Conquête romaine par Albert Boudon-Lashermes ; Brives-Charensac, Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1987.

      Le Grand pardon de Notre-Dame et l'Église du Puy de 992 à 1921 par Albert Boudon-Lashermes ; ill. par Gaston de Jourda de Vaux ; Brives-Charensac, Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1988.

      Le Vieux Puy par Albert Boudon-Lashermes ; préface, Michel Pomarat ; Le Breuil-de-Doue, Brives-Charensac [France], Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1989.

      Les Chouans du Velay : le mouvement contre-révolutionnaire dans l'ancien diocèse du Puy par Albert Boudon-Lashermes ; Le Breuil-de-Doue (43700 Brives-Charensac), Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1989.

      Podium Sanctae Mariae = Le Puy Sainte-Marie (à partir de la conquête romaine) ; La Déesse Vélauna et les trois images de N.D. du Puy par Albert Boudon-Lashermes ; préf. Michel Pomarat,... ; Le Breuil-de-Doue, Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1989.

      Voyage en Orient du premier ministre du roi de Chosson [Albert Boudon-Lashermes] ; [dessins de G. de Jourda de Vaux]. [Reprod. en fac-sim.] ; [Brives-Charensac], Association des amis d'A. Boudon-Lashermes, 1994.

      Les parsonniers vellaves : dynasties d'artistes et de lettrés. Tome I par Albert Boudon-Lashermes. [Reprod. en fac-sim.] ; [Brives-Charensac], Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, 1997.

      « Lo Bodon de Velai » [entrevista entre Didièr Perre e Ives Gorgaud] dans Occitans ! (Carcassona) n° 62, p. 12-13.

      Ouros de guerro Albert Boudon-Lashermes ; choix des textes et présentation Yves Gourgaud ; Saint-Martin-de-Valgalgues, Aigo Vivo, 2008.
       

      Bibliographie sur Albert Boudon-Lashermes

      Albert Boudon-Lashermes (1882-1967) : sa vie, son œuvre par des hommages et témoignages contemporains, [réunis par l'] Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes [et l'] Escolo félibrenco velaienco Pèire Cardenal ; Le Puy-en-Velay, [Éd. Jeanne-d'Arc], 2004.

      François-Hubert Forestier, « Bibliographie » dans : Albert Boudon-Lashermes (1882-1967) : sa vie, son oeuvre : par des hommages et témoignages contemporains / [réunis par l'] Association des amis d'Albert Boudon-Lashermes [et l'] Escolo félibrenco velaienco Pèire Cardenal ; Le Puy-en-Velay : [Éd. Jeanne-d'Arc], 2004, p. 137-154.
       

      MANUSCRITS

      CIRDOC - Collège d’Occitanie
      CO - correspondance J Salvat CP010/6
       
      - « La Santo-Estello sus lou fron », texte de A. Boudon et poème « A Jòrgi de Mourgues », pèr Johan Giat, 2 p. ms
      CQ 029 - 11
       

      CIRDOC - Fonds Boudon-Lashermes

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      Identité

      Formes référentielles

      Bernheim de Villers, Maxence 

      Autres formes connues

      - Maxence (pseudonyme)

      - Maxenci (pseudonyme)

      - Maxence Bernheim de Viviers (forme erronnée du nom)

      Éléments biographiques

      Maxence Bernheim de Villers, descendant de la célèbre famille de galeristes Berhneim, est essentiellement connu comme auteur d'un poème bilingue, Sòrga (IEO Messatges, 1958), et d’émissions radiophoniques pour le Club d'Essai de la radiodiffusion française dirigé par le poète et dramaturge Jean Tardieu de 1946 à 1963.

      Engagement dans la renaissance d'oc

      Parisien, il découvre la littérature occitane contemporaine grâce à une émission du Club d'Essai consacrée au Carré de sept/Li quatre sèt, pièce de théâtre de l’écrivain Charles Galtier (1913-2004). Il entre en relation avec des poètes occitans, en particulier Sully-André Peyre (1890-1961) et Henri Espieux (1923-1971) et consacre dès lors plusieurs émissions à la poésie occitane.

      Quand il écrit son premier poème Source, il souhaite que celui-ci soit publié avec la traduction occitane d'Henri Espieux Sòrga (IEO Messatges, 1958). Le poème est salué par Robert Lafont dans la revue Oc et les Cahiers du Sud.

      Nous ne connaissons aucune autre œuvre de cet auteur.

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      Œuvres :

      • Maxence, Sòrga : poëma (version occitana d'Enric Espieu), Toulouse : Institut d'Etudes Occitanes, 1958, Rodez. Où le trouver ?

      A consulter :

      • "La poesia d'oc a la radio : interview de Maxence Bernheim par Henri Espieux", OC, n°187, 1953, pp. 43-44.
      • Sòrgas : Compte-rendu critique de Robert Lafont, OC, n°211, 1959, p.46.
      • "Robert Lafont, Lettres d'oc", Cahiers du Sud, n° 351, 1959, pp. 287-291.
      • La radio d'art et d'essai en France après 1945 [Multimédia multisupport] / [souvenirs, communications, documents écrits et sonores réunis et présentés par Pierre-Marie Héron]. - Montpellier : Centre d'étude du XXe siècle, Université Paul-Valéry, DL 2006, cop. 2006. - 2 disques compacts. - (Littérature et radio). - La couv. porte en plus : "Club d'essai de Paris, Centre d'essai de Montpellier". - Publication issue d'un colloque, 19-20 novembre 2004, Montpellier.

      Archives :

      • M. Maxence, Poésie sans passeport, 1952. Coll. CIRDOC - Archius : ms. 95. Voir la notice détaillée (texte émission radio) : ici
      • Correspondance Robert Lafont / Henri Espieux (1950-1960). CIRDÒC - Archius : fonds Robert Lafont. Dans cette correspondance il est fréquemment question de “Maxence”, auteur de Source = Sòrga
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      Christian Laux, de culture scientifique, s’engagea très tôt dans l’occitanisme, notamment au sein de l’IEO. Il s’occupa de plusieurs revues et rédigea, outre des récits pour une large part d’inspiration autobiographique des dictionnaires de langue qui font référence.

      Identité

      Formes référentielles

      Laux, Christian (1934-2002)

      Autres formes connues

      - Laus, Cristian (forme occitane du nom)

      - Laus, Crestian (forme occitane du nom)

      Éléments biographiques

      Christian Laux est né en 1934 à Lugné, commune de Cessenon (Hérault) dans une famille de viticulteurs. Après ses études au lycée de Béziers, puis en math-sup, math-spé à Montpellier, il est admis à l’École des Mines de Paris et à L’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (Paris puis Cachan). Souhaitant revenir au pays et exercer un métier centré sur les relations humaines, il choisit l’ENSET.

      Abonné à la revue ÒC, il est ainsi informé du stage occitan d’Uzès de 1956 auquel il participe ; il y rencontre Robert Lafont, Jean Boudou, Pierre Bec, Serge Bec, Charles Camproux (son ancien professeur de français), Éliane Gauzit, Aimé Serres, Raymond Chabbert… C’est pour lui une découverte.

      Il se marie, effectue le service militaire puis enseigne la physique au lycée technique d’Albi et, par la suite, assure des cours d’occitan. Il mènera de front enseignement, recherches, publications, responsabilités associatives…

      Il meurt à Albi le 4 février 2002.

      Engagement dans la renaissance d'oc

      Il a été président de l’IEO du Tarn à deux reprises, président de la Société des Amis de Jean Boudou et organisateur du colloque de Naucelle de septembre 1985, collaborateur de revues occitanes (L’Occitan, Occitans !, Lo Gai Saber, Mesclum, Vent Terral), de la Revue du Tarn et d’Albi Mag, chef-rédacteur de l’Occitan de 1995 à 2002, producteur d’émissions à Radio Albigés, membre du CAOC, animateur d’ateliers de langue et de stages.

      Cheville ouvrière du CREO du Tarn, il en est le premier président de 1988 à 1995 ; c’est durant ce mandat que sont créées en 1989 les premières écoles bilingues à Albi et à Saint-Affrique. Il est présent lors de la création de l’association ÒC – BI (association des parents d’élèves bilingues de l’enseignement public) en 1998. Conscient qu’il faut créer des outils adaptés à un nouveau public, il travaille à son dictionnaire FRANÇAIS – OCCITAN de 1990 à 1997. Il poursuit avec la réalisation du dictionnaire OCCITAN - FRANÇAIS.

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      Publications

      • Martin de Castanet en Egipte, Bande dessinée illustrée par François Piquemal, Vent Terral, 1976.
      • La Coa de la cabra, Vent Terral, 1978.
      • Albigés País occitan, Section du Tarn de l’IEO / CIDO, 1980.
      • Les Troubadours dans l’Albigeois, Revue du Tarn, 1982.
      • Martin de Castanet al pont d’Arcòla, Bande dessinée illustrée par Capelon, Vent Terral, 1984
      • Nadals (avec Daniel Loddo), IEO / La Talvera, 1986.
      • Marianne, l’occitane de Puylaurens, (avec Paul Hormière), Loubatières, 1987.
      • « Henry Paschal de Rochegude (1741 – 1834) et la langue occitane de son temps », Revues du Tarn 135, 136, 138, 139, 1989-1990.
      • Langue et Littérature Occitanes, Tarn, Bonneton, 1991.
      • Garriguenc, IEO A Tots, 1996.
      • Dictionnaire Français – Occitan, Section du Tarn de l’IEO, 1997.
      • « L’occitan, langue du droit dans le milieu des notaires de l’Albigeois au XVIe siècle », Pouvoir et société en pays albigeois, Presses de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse, 1997.
      • Los uèlhs de l’anhèl, IEO A Tots, 1999.
      • Dictionnaire Occitan – Français, Section du Tarn de l’IEO, 2001.
      • Joan Delcaire, IEO A Tots, 2003.

      Participation à d’autres éditions

      • Josèp Daubian, Òbras complètas (avec Raymond Chabbert et Jean Thomas), IEO, 1982.
      • Clardeluna, Lison, IEO A Tots, 1986.
      • Letras de Joan Bodon a Enric Mouly, Société des Amis de Jean Boudou, 1986.
      • Répertoire toponymique et ethnographique des communes du Tarn, IEO Section du Tarn, 1988.
      • Jan Laurés, Los secrets de la vendémia, IEO Section du Tarn, 1988.
      • Célestin Boyer, Contes del Pepin, IEO Section du Tarn, 1993.
      • Josèp Chauvet, Flors d’Amor, IEO Messatges, 1998.

      Sources

      • - On consultera évidemment la collection de L’occitan, qu’il dirigea de 1995 à 2002 et qui n’a pas survécu à son rédacteur principal.
      • - Christian Laux a fourni des éléments d’inspiration autobiographique dans La Coa de la cabra sous le nom de Fabian Cròs, et surtout dans Los uèlhs de l’anhèl.
      • - Omenatge a Christian Laus (1934-2002), Jornada del 4 de febrier de 2012, organisée par l’IEO du Tarn et le Centre Culturel Occitan de L’Albigeois, brochure éditée per l’IEO Tarn, s.l.s.d. Interventions de Serge Gayral, Raymond Ginouillac, Bernard Lescalier, Robert Marti, Gilbert Mercadier, Christine Pujol, Yves Rouquette, Michel Tayac, Jean Thomas.
      • Sa famille conserve sa bibliothèque et ses documents de travail, notamment dans des domaines qui auraient pu, par la suite, donner lieu à des publications (l’œuvre d’Henri Paschal de Rochegude, le Nouveau Testament cathare de Lyon, la présence de l’occitan dans la presse tarnaise…).
      • Les manuscrits de Joseph Chauvet ainsi que les recherches complémentaires qu’il a menées ont été déposés au CIRDOC.
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      Identité

      Formes référentielles

      Ricard, Louis-Xavier de (1843-1911) (forme référentielle française)

      Autres formes connues

      Ricard, Xavier de (1843-1911)

      Éléments biographiques

      Né à Fontenay-sous-Bois où son père, général, est en garnison, Louis-Xavier de Ricard a dès son premier livre Les Chants de l’aube, paru à Paris chez Poulet Malassis en 1862, qualifié Mistral d’« homme de génie » et Mirèio de « plus beau poème champêtre qu’on ait fait depuis les anciens ». Ce livre le montre déjà également albigéiste.
      Sa famille paternelle est originaire du Midi, et c’est dans la région de Montpellier qu’il décide de s’installer avec sa femme Lydie Wilson de Ricard quelques mois après leur mariage. Il revient alors d’exil en Suisse après avoir participé à la Commune de Paris, et auparavant cofondé avec Catulle Mendès à Paris le mouvement poétique Le Parnasse Contemporain.

      Avec Auguste Fourès rencontré en 1876, au moment où le poète audois choisit d’écrire en occitan, ils font passer le Rhône au Félibrige, formant un félibrige languedocien, républicain et fédéraliste. Il est alors en opposition avec les idées de Mistral comme le montre les lettres à celui-ci publiées par Jean-Marie Carbasse en 1977. Celles-ci montrent également que leurs relations se sont poursuivies toute leur vie. Fédéraliste de conviction, Louis-Xavier de Ricard a publié en 1877 un ouvrage intitulé Le Fédéralisme qui a pour cadre la région Montpelliéraine. Ceux que l’on appelle « Les félibres rouges » ont publié trois almanachs La Lauseta, entre 1877 et 1879, où ils ont rassemblé les textes des félibres républicains et des peuples latins. Après la mort de Lydie Wilson de Ricard en 1880, un dernier numéro paraitra à la demande de Ricard sous la seule responsabilité de Fourès.

      Félibre et fédéraliste, partisan de l’union des peuples latins tout au long de sa vie, Louis-Xavier de Ricard a été proclamé en 1888 Majoral du Félibrige (Maintenance du Languedoc), Cigale de Cleira ou de l’Orb dont Gabriel Azaïs était le premier titulaire.

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      Identitat

      Fòrmas referencialas

      Ricard, Louis-Xavier de (1843-1911) (fòrma referenciala francesa)

      Altras fòrmas conegudas

      Ricard, Xavier de (1843-1911)

      Elements biografics

      Nascut a Fontenay-sous-Bois ont son paire, general, es en garnison, Loís-Xavier de Ricard a tre son primièr libre Les Chants de l'aube, paregut a Paris en cò de Poulet Malassis en 1862, qualificat Mistral d’«homme de génie» e Mirèio de « plus beau poème champêtre qu’on ait fait depuis les anciens ». Aquel libre lo mòstra ja albigeista.

      Sa familha paternala es originària del Miègjorn, e es dins la region de Montpelhièr que decidís de s'installar amb sa femna Lydie Wilson de Ricard qualques meses après lor maridatge. Tòrna alara d'exili en Soïssa après aver participat a la Comuna de Paris, e aperabans cofondat amb Catulle Mendès a Paris lo moviment poetic Le Parnasse Contemporain.

      Amb Augusta Forès rescontrat en 1876, al moment ont lo poèta audenc causís d'escriure en occitan, fan passar Ròse al Felibritge, fòrman un felibritge langadocian, republican e federalista. Es alara en oposicion amb las idèias de Mistral coma lo mòstran las letras a-n-aquel publicat per Jean-Marie Carbasse en 1977. Aquestas letras mòstran tanben que lors relacions se son perseguidas tota lor vida. Federalista de conviccion, Loís-Xavier de Ricard a publicat en 1877 un obratge titolat Lo Federalisme qu'a per cadre lo Montpelhierenc. Los que son apelats "los felibres rotges" an publicat tres almanacs La Lauseta, entre 1877 e 1879, ont an recampat los tèxtes dels felibrencs republicans e dels pòbles latins. Après la mòrt de Lydie Wilson de Ricard en 1880, un darrièr numèro pareisserà a la demanda de Ricard sota la responsabilitat del sol Forès. 

      Felibre e federalista, partisan de l'union dels pòbles latins pendent sa vida tota, Loís-Xavier de Ricard es estat proclamat en 1888 Majoral del Felibritge de la mantenéncia de Lengadòc, Cigala de Cleira o de l'Òrb que Gabriel Azaïs n'èra lo primièr titular.

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