Joseph Anglade est un romaniste français spécialisé dans l'étude de la lyrique des troubadours, il est né le 11 octobre 1868 à Lézignan-Corbières (Aude) et mort le 13 juillet 1930.
Il est surtout reconnu pour son étude de l'œuvre des troubadours Guiraud Riquier et Peire Raimon ainsi que pour son Histoire sommaire de la littérature méridionale au Moyen-âge : des origines à la fin du XVe siècle (1921) qui a servi de manuel de base à de nombreux jeunes étudiants en lyrique médiévale occitane.

Identité

Formes référentielles

Anglade, Joseph (1868-1930)

Autres formes connues

- Jan-Pierre (Pseudonyme)

Élements biographiques

Joseph Anglade fait ses études au Petit Séminaire de Carcassonne, puis au lycée de Toulouse. Étudiant à Toulouse puis Montpellier, il obtient ses grade de licencié en 1892 puis d’agrégé en 1896.
À Montpellier, il fait la rencontre de celui dont il sera l’élève puis le plus fidèle disciple Camille Chabaneau. Il part ensuite étudier deux ans en Allemagne, alors le foyer incontournable de la connaissance des troubadours.
À son retour en France il enseigne au Collège de Béziers puis aux lycées de Tulle, La Roche-sur-Yon, Montpellier et Bordeaux.
En 1905 il soutient sa thèse sur le troubadour Guiraud Riquier, un des derniers troubadours occitans né vers 1230 à Narbonne et mort vers la fin du XIIIe siècle. Il est alors nommé à Nancy où il était déjà suppléant, puis l’année suivante à la Faculté de Rennes. C’est finalement en 1910 qu’il assure la succession d’Antoine Thomas et Alfred Jeanroy à la Faculté de Toulouse où il demeure en poste jusqu’à sa retraite.
En 1914, il fonde l’Institut d’Études Méridionales sur le modèle des séminaires allemands, il y prend en charge l’enseignement de la philologie. Il intègre parallèlement à cette activité les plus prestigieuses Académies toulousaines comme la Société Archéologique du Midi de la France en 1910, l’Académie des Jeux Floraux en 1911 et l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres en 1918. La même année il devient majoral du félibrige.

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Jacques Jasmin, poète agenais, figure aux côtés du provençal Frédéric Mistral, lauréat du prix Nobel de littérature en 1904, parmi les auteurs occitans phare du XIXe siècle. Avec eux, la littérature occitane fait son entrée dans les salons parisiens et acquière une reconnaissance nouvelle. Jasmin, précurseur des Félibres, ces poètes provençaux réunis autour de Mistral, Roumanille ou Brunel pour la sauvegarde de la langue d'oc, n'appartint cependant à aucun mouvement tout comme il se refusa, en dépit de son succès, à former école autour de son œuvre et de son style. Excellent orateur, personnalité flamboyante, il reçu les hommages et la célébrité de son vivant, laissant à sa mort, une production importante et depuis lors toujours lue et rééditée.

Identité

Formes référentielles

Jasmin (1798-1864)

Autres formes connues

- Boé, Jacques (nom à l'état civil)

- Gensemin (pseudonyme)

- Jansemin (pseudonyme)

Éléments biographiques

C'est dans une famille modeste de l'Agenais que naît Jacques Jasmin, de son vrai nom Boé, le 6 mars 1798. En dépit des difficultés financières familiales, le jeune homme bénéficie d'une certaine éducation, étant placé quelques temps chez un cousin, instituteur à Agen, avant d'intégrer le séminaire de la cité. Son père, auteur en son temps de quelques charivaris accompagnant les festivités de Carnaval, peut pour sa part l'avoir familiarisé à l'écriture.

Installé à son compte en tant que coiffeur dès ses dix-huit ans, la santé relativement florissante de son commerce lui permet de se livrer en parallèle à sa passion pour l'écriture. Dès 1822 avec La fidelitat ageneso (première parution dans le Journal du Lot-et-Garonne), et dès lors sans discontinuer jusqu'à la fin de sa vie, Jasmin va éditer ses différentes compositions, dont Lou Charibari dès 1825. Dix ans plus tard, paraît le premier tome d'une série de recueil intitulés Las Papillotos, initiant une forme éditoriale nouvelle des œuvres de Jasmin, ainsi qu'un tournant décisif dans la vie de leur auteur.

Engagement dans la renaissance d'oc

Jasmin représente, tout particulièrement dans les zones extérieures à la culture occitane, « le Gascon », avec toutes les connotations positives comme péjoratives que cela suppose. C'est ainsi qu'il se définit d'ailleurs lui-même dans ses écrits. S'il est Gascon par son appartenance géographique à l'Aquitaine, c'est en languedocien que s'exprime et écrit. L'agenais de Jasmin est toutefois un dialecte teinté de gascon car se trouvant à la marche entre les domaines linguistiques languedocien et gascon. Rédigeant des œuvres versifiées, reposant sur le rythme et la mélodie de la langue d'oc, les compositions de Jasmin sont pensées pour être chantées, déclamées. Lui-même s'avère un incroyable orateur et ainsi, messager idéal de ses œuvres. Il entame d'ailleurs très tôt un tour de France des régions, se rendant d'un bout à l'autre de l'Occitanie pour lire ses poèmes et en assurer ainsi leur diffusion auprès d'un public qui, tout en connaissant la langue, ne la lit pas toujours.
L'accueil favorable du premier tome des Papillotos publié par Charles Nodier dans le Temps d'octobre 1835, hissant la prose de Jasmin au niveau d'un Pierre-Jean de Béranger ou d'un Victor Hugo, lui ouvre les portes des salons parisiens. Il y rencontre tour à tour Lamartine, Ampère, Chateaubriand... Le poète d'Agen est également reçu par le roi Louis-Philippe, l'histoire voulant qu'un court échange en occitan soit alors entamé. Les prix et récompenses se multiplient très tôt à l'adresse de Jasmin. A Toulouse, son succès est tel que le Conseil municipal le fait "fils adoptif de la ville de Toulouse" et lui décerne une branche de laurier en or. En juillet 1853,  le Félibrige l'honore à son tour du titre de "Maître-ès-jeux" tandis que l'Académie française, lui décerne le prix Monthyon.

En dépit d'un réel succès public et critique, Jasmin ne demeure pas moins aux yeux des Parisiens et selon la formule de Balzac, le "poète-perruquier" (La Monographie de la Presse parisienne, 1842), ne dissimulant pas une position ambigüe vis-à-vis de la langue d'oc. Pour preuve, bien que lui remettant un prix et tout en vantant la qualité de sa prose, l'Académie française, ne pu se résoudre à faire de lui un Immortel. Tout comme la pourtant toulousaine Académie des Jeux Floraux, autrefois Conservatori del Gay Saber, qui ne récompensait alors que les seules compositions en langue française. Seule l'Académie d'Agen, patrie du poète, déroge pour sa part à la règle en 1830, récompensant Lou tres de may, poésie occitane rédigée par Jasmin à l'occasion de l'érection d'une statue d'Henri IV dans la voisine Nérac.    
Jasmin n'en demeure pas moins le premier témoignage d'un succès et d'une audience pour l'occitan en-dehors de ses zones de diffusion traditionnelles. Son travail en faveur d'un enrichissement de la langue d'oc et d'une inter-compréhension entre dialectes, gascon, languedocien, limousin, auvergnat, provençal, vivaro-alpin font par ailleurs de lui un éclaireur pour la littérature occitane. Il ne fit toutefois pas école, n'affichant aucune prétention hors du monde de l'écrit, et notamment vis-à-vis des idées et idéaux par la suite développés par Frédéric Mistral et les félibres. Mort en pleine gloire le 4 octobre 1864, Jasmin fut source d'inspiration et précurseur pour un grand nombre d'auteurs, annonçant par son parcours, le succès rencontré par la suite par les félibres. Mistral lui-même, alors au faît de sa gloire, salua l'agenais du titre de « Lou grand poueto dòu Mièjour » en 1909 à Agen, inaugurant de ces mots la statue dédiée à Jasmin par sa ville natale.


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Né à Saint-Salvadou (Aveyron) en 1845 au sein d'une famille paysanne, Justin Bessou est un prêtre du diocèse de Rodez, nommé majoral du felibrige en 1902.

Identité

Forme référentielle

Bessou, Justin (1845-1918)

Autres formes connues

< Besson, Justin (1845-1918) (forme occitane du nom)
Bessou, Justin-Jean (1845-1918) (nom à l'état civil)

Éléments biographiques 

Justin Bessou naît le 30 octobre 1845 à Méjalanou (commune de Saint-Salvadou, arrondissement de Villefranche-de-Rouergue dans l’Aveyron), huitième enfant d’une famille de paysans dont un ancêtre avait été avocat de campagne. Le curé de sa paroisse lui donne les premières leçons et l’oriente vers le sacerdoce. Il part alors à Rodez au Petit Séminaire  Saint-Pierre puis au Grand Séminaire avant de monter à Paris au Séminaire des Pères du Saint-Esprit (Missions étrangères). Ordonné prêtre en 1871, il est placé comme missionnaire diocésain à Vabres, puis vicaire à Saint-Geniez-d’Olt (1872-1877) et à Marcilhac (1877-1881), curé de Lebous (près de Réquista) et pendant 21 ans curé de Saint-André-de-Najac (1886-1906). À partir de janvier 1907, il vit retiré à Rodez puis à Villefranche-de-Rouergue où il meurt le 28 octobre 1918.

Engagement dans la renaissance d’oc

C’est à l'âge de treize ans qu’il commence à rédiger ses premiers textes occitans. En 1877, il publie son premier recueil de poésies en français : Merles et fauvettes, suivi en 1892 de son chef d’œuvre D’al brès à la toumbo qui est dédié aux paysans et à la terre du Rouergue. Ce succès sera suivi en 1902 par la publication des Countes de la Tata Mannoun et en 1910 des Countes de l’Ouncle Janet, puis en 1902 par Bagateletos, en 1906 par Besucarietos et en 1913 par Soubenis et mescladis.
Lié d’amitié avec Prosper Estieu, Antonin Perbosc et Arsène Vermenouze, il est nommé majoral du félibrige en 1902 lors de la Santo-Estelo de Béziers.

Bibliographie de l'auteur

- Voir les publications de Justin Bessou référencées dans 
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane


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Officier de marine, homme politique et érudit, Henri de Pascal de Rochegude est un des précurseurs de l'étude scientifiques de la lyrique des troubadours au XIXe siècle.

Identité

Formes référentielles

Rochegude, Henri-Pascal de (forme référentielle française)

Autres formes connues

< Paschal de Rochegude, Henri de (1741-1834) (forme complète d'état-civil)
< Rochegude, Henri-Paschal de (1741-1834) (forme erronée)
< Pascal de Rochegude, Henri (1741-1834) (forme erronée)
< Pascal de Ròcaguda, Enric de (1741-1834) (forme occitane du nom)

Éléments biographiques 

Henri-Pascal de Rochegude naît à Albi le 18 décembre 1741. À 16 ans il entre à l’École des gardes de la marine à Rochefort. Devenu officier de marine, il participe à diverses missions notamment en Inde de 1768 à 1769 et aux îles Kerguelen en 1773. Nommé lieutenant de vaisseau en 1778, il participe à la guerre d'Indépendance américaine. Par la suite il se voit confier une mission de contrôle à Saint-Domingue de 1785 à 1787.

Il est élu député suppléant de la noblesse aux États généraux de 1789 pour la sénéchaussée de Carcassonne. À partir du 10 février 1790, il siège à la Constituante puis à la Convention en 1792.
Il est nommé contre-amiral en 1793, chargé de mission dans les ports français. Après le coup d’état du 18 brumaire an VIII (1799), il se retire à Albi à l'âge de 60 ans pour se consacrer à la rédaction de ses ouvrages et aux études sur la langue d’oc qu’il poursuivra jusqu’à son dernier jour.
Il se constitue une importante bibliothèque où les troubadours, la littérature romane et les textes anciens prennent une place importante. Il meurt à Albi le 16 mars 1834 et lègue à sa ville natale cette bibliothèque (12 400 volumes conservés aujourd’hui) qui constitue la base du fonds ancien de la bibliothèque municipale.

Engagement dans la renaissance d’oc

Henri Pascal de Rochegude est un érudit plurilingue qui maîtrise notamment le latin, l’espagnol, l’italien et le catalan en plus du français et de l’occitan. C’est sur la base de ce multilinguisme qu’il fonde son étude critique des textes des troubadours, ouvrant la voie au renouveau de l’étude scientifique de l’occitan au XIXe siècle.

Manuscrit du <i> Parnasse occitanien </i> (Roch ms 1), bibliothèque Pierre Amalric (Albi)

C’est durant sa retraite à Albi en 1819 qu’il publie, sous l’anonymat, le Parnasse occitanien et l’Essai de Glossaire occitanien pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours, deux ouvrages fondamentaux.

Le Parnasse occitanien est une anthologie des textes des troubadours qui contient les pièces en vers patiemment recueillies et copiées dans les bibliothèques au cours de ses séjours parisiens. Si l’ouvrage se présente comme une anthologie de textes anciens, il se caractérise surtout par une approche nouvelle, rigoureuse, méthodique et surtout critique vis-à-vis des compilations antérieures.
C’est dans la droite lignée de ce travail que se place son Glossaire occitanien, lexique occitan-français où il expose sa théorie de l’origine des langues romanes, particulièrement de la langue d’oc, sa vision de l’évolution des langues et ses remarques sur l’étymologie.

L’ensemble de son œuvre publiée qui ne couvre qu’une partie de son travail de collectage, ouvre la voie à l’étude des textes et à la science naissante qui prendra le nom de philologie romane et dont François Just Marie Raynouard, l’un de ses correspondants, deviendra le chef de file.

Bibliographie de l'auteur

Voir les publications de Henri-Pascal de Rochegude référencées dans 
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane


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Oficièr de marina, òme politic e erudit, Henri de Pascal de Rochegude es un dels precursors de l'estudi scientific de la lirica dels trobadors al sègle XIX.

Identitat

Formas referencialas

Rochegude, Henri-Pascal de (forma referenciala francesa)

Autras formas conegudas

< Paschal de Rochegude, Henri de (1741-1834) (forma completa d'estat-civil)
< Rochegude, Henri-Paschal de (1741-1834) (forma erronada)
< Pascal de Rochegude, Henri (1741-1834) (forma erronada)
< Pascal de Ròcaguda, Enric (1741-1834) (forma occitana del nom)

Elements biografics 

Henri-Pascal de Rochegude nais a Albi lo 18 de decembre de 1741. A 16 ans dintra a l’Escòla dels gardas de la marina a Rochefort. Devengut oficièr de marina, participa a diferentas missions, notamment en Índia de 1768 a 1769 e dins las isclas Kerguelen en 1773. Nommat luòctenent de nau en 1778, participa a la guèrra d'Independéncia americana. Apuèi se vei fisar una mission de contraròtle a Sant-Domingo de 1785 a 1787.

Es elegit deputat suplent de la noblesa als Estats generals de 1789 per la senescalciá de Carcassona. A partir del 10 de febrièr de 1790, sèi a la Constituenta puèi a la Convencion en 1792.
Es nommat contra-amiral en 1793, encargat de mission dins los pòrts franceses. Aprèp lo còp d’estat del 18 brumari an VIII (1799), se retira a Albi a l'atge de 60 ans per se consacrar a la redaccion de sos obratges e als estudis sus la lenga d’òc que perseguirà fins a son darrièr jorn.
Se constituís una importanta bibliotèca ont los trobadors, la literatura romana e los tèxtes ancians prenon una plaça importanta. Morís a Albi lo 16 de març de 1834 e lèga a sa vila natala aquela bibliotèca (12 400 volums conservats a l'ora d'ara) que constituís la basa del fons ancian de la bibliotèca municipala.

Engatjament dins la renaissença d’òc

Henri Pascal de Rochegude es un erudit plurilingue que mestreja lo latin, l’espanhòl, l’italian e lo catalan en mai del francés e de l’occitan. Es sus la basa d'aquel multilinguisme que fonda son estudi critic dels tèxtes dels trobadors, dobrissent la via al novelum de l’estudi scientific de l’occitan al sègle XIX.

Manuscrit du <i> Parnasse occitanien </i> (Roch ms 1), bibliothèque Pierre Amalric (Albi)

Es del temps de sa retirada a Albi en 1819 que publica, jos l’anonimat, lo Parnasse occitanien e l’Essai de Glossaire occitanien pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours, dos obratges fondamentals.

Lo Parnasse occitanien es una antologia dels tèxtes dels trobadors que conten las pèças en vèrses pacientament reculhidas e copiadas dins las bibliotècas al cors de sos sejorns parisencs. Se l’obratge se presenta coma una antologia de tèxtes ancians, se caracterisa mai que mai per un apròchi novèl, rigorós, metodic e subretot critic de cara a de compilacions anterioras.
Es dins la drecha linhada d'aquel trabalh que se plaça son Glossaire occitanien, lexic occitan-francés ont expausa sa teoria de l’origina de las lengas romanas, mai que mai de la lenga d’òc, sa vision de l’evolucion de las lengas e sas remarcas sus l’etimologia.

L’ensemble de son òbra publicada, que cobrís pas qu’una part de son trabalh de collectatge, dobrís la via a l’estudi dels tèxtes e a la sciéncia naissenta que prendrà lo nom de filologia romana e que François Just Marie Raynouard, l’un de sos correspondents, ne devendrà lo cap de fila.

Bibliografia de l'autor

Véser las publicacions de Henri-Pascal de Rochegude referenciadas dins 
Lo Trobador, catalòg internacional de la documentacion occitana


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Joseph Soulet est un poète et chansonnier d’expression occitane, né à Sète en 1851 et mort dans la même ville en 1919.
Il est le directeur de l’Armanac cetòri entre 1893 et 1913 et fonde en 1893 l’Escola felibrenca de Sent Cla dont il sera le premier président. Il sera également collaborateur du journal La Campana de Magalouna et nommé majoral du félibrige en 1907.

Identité

Formes référentielles

Soulet, Joseph (1851-1919)

Autres formes connues

- Soulet, Jousèp (forme occitane du nom)

- Soulet, Josèp (forme occitane du nom)

Éléments biographiques 

Négociant en vins et alcools, il fait bâtir par Léon-Etienne Rosiès, le premier urbaniste de la ville de Sète, une grande maison à La Corniche où se réuniront pendant de nombreuses années les félibres sétois et dans laquelle il recevra notamment le poète maillanais Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature en 1904.

Engagement dans la renaissance d’oc

Les premières traces de liens entre Joseph Soulet et la langue d’oc remonte à 1887 et la publication de son premier recueil Las ajustas à Ceta, recueil illustré célébrant et présentant la pratique des joutes à Sète. Dès lors, débute l’engagement d’une vie dans la défense de la langue d’oc et plus particulièrement de son particularisme sétois. Il sera l’un des principaux acteurs de la renaissance occitane sétoise en vertu de son statut de président fondateur de Escola felibrenca de Sent Cla, l’école félibréenne sétoise.
Militant et auteur actif, il entretiendra la tradition occitane à Sète mais également au delà et célèbrera son amitié avec quelques-uns des principaux acteurs de la renaissance félibréenne du XIXe siècle dont Louis Roumieux et Frédéric Mistral avec qui il entretiendra une importante correspondance, publiée en 2008.
En 2002, sera inaugurée à Sète la statue L'homme aux pieds nus, qui rend hommage à la pratique au moins quadricentenaire des joutes sur l'Île singulière. Au dos de la statue, sont présents quatre vers de Joseph Soulet extraits de sa chanson « L’ajustaire ». Cette chanson est présente dans son recueil Mas cansous : ressouns cetoris, publié en 1917.

Bibliographie de l'auteur

- Las ajustas à Ceta : pouème lenguadocien dins lou parla de Céta. Céta : Empremarie A. Cros, 1887, 16 p.
- Souveni felibrenc. Montpellier : Cabirou Frères & Cie, 1889, 16 p.
- Oda a Beziès : pèça lengadouçiana. Montpellier : Impr. Centrale du Midi, 1890, 15 p.
- Lou Cassoulet : Cansouneta lengadouciana. Montpellier : Lith. I. Combes, [ca 189.], 3 p. [Voir sur Occitanica.eu]
- Lous pescadous lengadouçians : pouësia lengadouciana. Montpellier : Impr. Centrale du Midi, 1893, 19 p.
- Las Vendemias. Bordeaux : Impr. Candolives, [1894 ?], 8 p. [Voir sur Occitanica.eu]
- A ma filha Maria-Louisa pèr lou jour de sa prumièira coumunioun, 2 de julhet 1895 : pouesia lengadouciana. Montpellier : Imprimerie Centrale du Midi, 1895, 15 p.
- La sorre de caritat : pouësia lengadouciana. Montpellier : Imprimerie Centrale du Midi, 1902, 19 p.
- Lou capelan : pouësìa lengadouciana en set estrofas. [1905], 6 p.
- Lous cocha-vestits : Cansou. Montpellier : [La Campana de Magalouna], [ca 1905], 4 p.
- Sounet nouviau : a ma filha Elisa per lou jour de soun maridage amé René Barrillon, lou 12 de nouvembre de 1907. 1907, 8 p.
- Sounet nouviau : a ma filha Maria-Louisa per lou jour de soun maridage amé Marcel Brouillonet, lou 12 de Julhet de 1909. 1909, 8 p.
- Mas cansous : ressouns cetoris. Montpellier : impr. Firmin et Montane, 1917, 110 p., [25] p. pl. [réed. 2014]

Archives et manuscrits de l'auteur

- Voir l'inventaire des archives et manuscrits de Joseph Soulet

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Josèp Soulet es un poèta e cançonièr d’expression occitana, nascut a Seta en 1851 e mòrt dins la meteissa vila en 1919. Es lo director de l’Armanac cetòri entre 1893 et 1913 et fonda en 1893 l’Escola felibrenca de Sent Cla que ne serà lo primièr president. Serà tanben collaborator del jornal La Campana de Magalouna e nomenat majoral del felibrige en 1907

Identitat

Formas referencialas

Soulet, Joseph (1851-1919)

Autras formas conegudas

- Soulet, Jousèp (forma occitana del nom)

- Soulet, Josèp (forma occitana del nom)

Elements biografics 

Negociant en vins e alcoòls, fai bastir per Léon-Etienne Rosiès, lo primièr urbanista de la vila de Seta, un ostal grand a La Corniche ont se recamparàn pendent de nombrosas annadas los felibres setòris e dins la quala recebrà lo poèta malhanenc Frederic Mistral, prèmi Nobel de literatura en 1904..

Engatjament dins la renaissença d’òc

Las primièras traças de ligams entre Josèp Soulet e la langue d’oc remontan a 1887 e la publicacion de son primièr recuèlh Las ajustas à Ceta, recuèlh illustrat que celèbra e presenta la practica de las ajutas a Seta. Se dubrís alara l’engatjament d’una vida dins la defensa de la lenga d’òc e mai particularament de son particularisme setòri. Serà un dels actors principals de la renaissença occitana setòria mercés a son estatut de president fondator de l’Escola felibrenca de Sent Cla, l’escòla felibrenca setòria.
Militant e autor actiu, mantendrà la tradicion occitana a Seta mas tanben al delà e celebrarà son amistat amb qualques uns dels principals actors de la renaissença felibrenca del sègle XIX coma Loís Roumieux e Frederic Mistral amb lo qual tendrà una importanta correspondéncia, publicada en 2008.
En 2002, serà inaugurada a Seta l’estatua L'homme aux pieds nus, que rend omenatge a la practica al mens quadricentenària de las ajutas sus l'Île singulière. Jos l’esquina de l’estatua, son presents quatre vèrses de Josèp Soulet extraches de sa cançon « L’ajustaire ». Aquela cançon es presenta dins son recuèlh Mas cansous : ressouns cetoris, publicat en 1917.

Bibliografia de l'autor

- Las ajustas à Ceta : pouème lenguadocien dins lou parla de Céta. Céta : Empremarie A. Cros, 1887, 16 p.
- Souveni felibrenc. Montpellier : Cabirou Frères & Cie, 1889, 16 p.
- Oda a Beziès : pèça lengadouçiana. Montpellier : Impr. Centrale du Midi, 1890, 15 p.
- Lou Cassoulet : Cansouneta lengadouciana. Montpellier : Lith. I. Combes, [ca 189.], 3 p. [Veire sus Occitanica.eu]
- Lous pescadous lengadouçians : pouësia lengadouciana. Montpellier : Impr. Centrale du Midi, 1893, 19 p.
- Las Vendemias. Bordeaux : Impr. Candolives, [1894 ?], 8 p. [Veire sus Occitanica.eu]
- A ma filha Maria-Louisa pèr lou jour de sa prumièira coumunioun, 2 de julhet 1895 : pouesia lengadouciana. Montpellier : Imprimerie Centrale du Midi, 1895, 15 p.
- La sorre de caritat : pouësia lengadouciana. Montpellier : Imprimerie Centrale du Midi, 1902, 19 p.
- Lou capelan : pouësìa lengadouciana en set estrofas. [1905], 6 p.
- Lous cocha-vestits : Cansou. Montpellier : [La Campana de Magalouna], [ca 1905], 4 p.
- Sounet nouviau : a ma filha Elisa per lou jour de soun maridage amé René Barrillon, lou 12 de nouvembre de 1907. 1907, 8 p.
- Sounet nouviau : a ma filha Maria-Louisa per lou jour de soun maridage amé Marcel Brouillonet, lou 12 de Julhet de 1909. 1909, 8 p.
- Mas cansous : ressouns cetoris. Montpellier : impr. Firmin et Montane, 1917, 110 p., [25] p. pl. [réed. 2014]

Archius e manuscrits de l'autor

- Voir l'inventaire des archives et manuscrits de Joseph Soulet

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- Cartabèu de Santo Estello, n°5, 1907-1908, p. 19

- Di Nitto, Paul-René. « Joseph Soulet, le pape cettois du félibrige » in Midi Libre, 6 septembre 1998, p. 15

- Soulet, Joseph. Mistral, Frédéric. Correspondance Joseph Soulet, Frédéric Mistral (1882-1912). Institut d'Estudis Occitans, 2008, 185 p.

- Soulet, Joseph. Mas cansous : ressouns cetoris. Montpellier : impr. Firmin et Montane, 1917, 110 p.

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Ouvrier imprimeur puis gérant de café, Junior Sans est un poète héraultais de la fin du XIXe siècle. Il est élu majoral du félibrige en 1881.

Identité

Formes référentielles

Sans, Junior (1820-1905)

Autres formes connues

- Sans, Antoine Junior (nom à l'état civil)

- Cigalo de Beziés (pseudonyme)

- Lou Felibre de la Naveto (pseudonyme)

Éléments biographiques

Junior Sans naît le 3 décembre 1820 à Béziers. Il est le fils de Julien Sans, tisserand, connu localement pour ses Carnavalades (petits textes satiriques en occitan) et de Jeanne-Françoise Eustasie Benezech. Junior Sans se marie le 8 septembre 1848, à Béziers, avec Marie-Anne Félix Gailhac fille d’un perruquier dont il aura un fils unique Aimé. Ce dernier épouse en 1871 Joséphine Sauret, fille de Raymond Sauret maire de Maureilhan. Junior Sans est tout d’abord ouvrier imprimeur (1855) avant de devenir gérant du Café Jammes sur les Allées Paul-Riquet (1868). À partir de 1893, suite à une hémiplégie, il ne quitte plus son lit et décède douze ans plus tard le 29 mars 1905.

Engagements dans la renaissance d’oc

Œuvre

La première œuvre publiée de Junior Sans est un long poème primé au concours de poésie romane de la Société archéologique de Béziers en 1855, « Moun bouyache a la mar de Sérigna » [Mon viatge a la mar de Serinhan, Mon voyage à la mer de Sérignan], qu’il signe comme « ouvrier imprimeur ». Il publie son premier recueil, Bèit telados [Uèit teladas, Huit toiles] en 1875. Les huit poèmes publiés dans le recueil sont des chroniques de la vie locale, évoquant son ami le sculpteur Antonin Injalbert (1845-1933) ou l’épisode de l’épidémie de choléra qui frappa Maureilhan en 1835.

Il publie en 1881 un deuxième recueil, Autros bèit telados [Autras uèit teladas, Huit autres toiles], qui contient notamment un hommage au félibre biterrois Jean Laurès (1822-1902) et un poème « A moun paire » où il décoche ses flèches contre Gabriel Azaïs (1805-1888), secrétaire de la Société archéologique de Béziers avec qui s’installe une rivalité littéraire.Ce n'est qu'en 1893 qu'il publie son troisième et dernier recueil de « Telados », Un Moulou de telados [Un molon de teladas, Un tas de toiles].

À partir de 1875, date de la publication de son premier recueil, il transcrit l'ensemble de sa production écrite en langue d’oc au sein de plusieurs volumes manuscrits. Ces recueils qui représentent trois importants volumes reliés, constitués en grande partie de poésies inédites, nous permettent de suivre la carrière littéraire de Junior Sans et de découvrir plus de trente années de vie biterroise.

Engagement

Junior Sans est un écrivain militant de la langue d’oc qu’il conçoit comme un engagement à la mémoire de ses ancêtres. Ses lettres adressées au jeune Joseph Loubetqui le considère comme son « maître » - aux côtés de Mallarmé -, contiennent des consignes sur l’usage de la langue. Son écriture est celle du témoignage. Il revendique sa filiation en donnant à ses poésies le nom de Telados [teladas, toiles] et en écrivant sous le pseudonyme de Felibre de la Naveto en souvenir de son père tisserand, mais aussi en restituant comme eux, dans le parler de Béziers, les évènements survenus entre 1850 et 1880. C’est ainsi qu’il va transcrire minutieusement dans ses recueils manuscrits non seulement les pièces écrites par son père, mais aussi les témoignages relevés par son grand-père rapportant les vieilles traditions de la cité. Dans le même souci de perpétuer la tradition familiale, il écrit lui même des Carnavalades dont certaines furent publiées. Son engagement aux côtés du Félibrige se mesure aux participations régulières aux fêtes de la Santo Estello et aux témoignages qu’il publie dans ses livres.

Junior Sans correspond avec Frédéric Mistral qui publiera ses premiers poèmes dans l'Armana Prouvençau. Ce dernier lui rendra visite le 5 mai 1879, à son retour des Jeux Floraux de Toulouse. Cette rencontre est décrite dans le poème « A ma muso » qu’il publie en 1881. En 1881, il participe à la Santo Estello de Marseille où il est élu Majoral du Félibrige, premier titulaire de la « Cigalo de Beziés ». Il sera à l’origine de la vocation littéraire de son compatriote Frédéric Donnadieu (1843-1899) auteur de l’ouvrage Les Précurseur des félibres (1888), membre de la Société archéologique de Béziers, l’un des fondateurs de la Société pour l’étude des langues romanes (Montpellier, 1869) et qui deviendra majoral du Félibrige en 1886.

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Obrièr estampaire puèi gerent de cafè, Junior Sans es un poèta erautés de la fin del sègle XIX. Es elegit majoral del felibritge en 1881.

Identitat

Formas referencialas

Sans, Junior (1820-1905)

Autras formas conegudas

- Sans, Antoine Junior (nom a l'estat civil)

- Cigalo de Beziés (pseudonim)

- Lou Felibre de la Naveto (pseudonim)

Elements biografics

Juniòr Sans nais lo 3 de decembre de 1820 a Besièrs. Es lo filh de Julian Sans, teissièr, conegut dins son canton per sas Carnavaladas (pichons tèxtes en occitan) e de Joana-Francesa Eustasia. Juniòr Sans marida lo 8 de setembre de 1848 Maria-Anna Benezech, filha d’un perruquièr que li balharà un dròlle, Aimat. Aqueste maridarà en 1871 Josefina Sauret, dròlla de Raimond Sauret, conse de Maurelhan.
Juniòr Sans es, primièr, obrièr estampaire en 1855, abans de venir gerent del Café Jammes sus las Alèas Paul Riquet en 1868. A comptar de 1893, en seguida d’una emiplegia, demòra paralisat fins a sa mòrt dotze ans mai tard, lo 29 de març de 1905.

Engatjament dins la Renaissença d’òc

Son òbra

La primièra òbra publicada de Juniòr Sans es un long poèma premiat per La Societat Arqueologica de Besièrs en 1855 : « Moun bouyache a la mar de Sérigna », (Mon viatge a la mar de Serinhan), que signa coma « obrièr estampaire ». Publica son primièr recuèlh : « Bèit telados » (Uèit teladas) en 1875. Los uèit poèmas publicats dins lo recuèlh son de cronicas de la vida locala, qu’evòcan son amic l’escultor Antonin Injalbert (1845 – 1933) o l’episòdi de la garramanha de colèra que regna a Maurelhan en 1835.
Publica en 1881 un segond recuèlh « Autros bèit telados », (Autras uèit teladas), ont se tròba mai que mai un omenatge al felibre besierenc Joan Laurès (1822 – 1902) e un poèma « A mon paire » ont s’encanha contra Gabrièl Azaïs (1805 – 1888), secretari de La Societat Arqueologica de Besièrs, çò que provòca una rivalitat literària entre eles. Es pas qu’en 1893 que publica son tresen e darrièr recuèlh de Teladas : « Un Moulou de telados », (Un Molon de teladas).
A partir de 1875, data de la publicacion de son primièr recuèlh, inserís l’ensemble de sa produccion escricha en lenga d’Òc dins mai d’un volumes manuscriches. Aqueles recuèlhs que representan tres importants volumes religats son constituits per la màger part de poesias inedichas e nos permeton de seguir la carrièra literària de Juniòr Sans e de descobrir mai de trenta annadas de vida biesierenca.

Son engatjament

Juniòr Sans es un escrivan militant de la lenga d’Òc que concep aquel trabalh coma un engatjament per la memòria de sos aujòls. Sas letras adreiçadas au jove Josèp Lobet – que lo considèra coma son « mèstre » ambe Mallarmé –, balhan de consignas sus l’usatge de la lenga. Son escritura es la del testimoniatge. Reivindica sa filiacion en titolant sas poesias « Telados » e en escrivent jos l’escais « Lou Felibre de la Naveto » en sovenir de son paire tessièr, e tanben en restituissent come eles, dins lo parlar de Besièrs, los eveniments avenguts entre 1850 e 1880. Es atal que transcriu menimosament dins sos recuèlhs manuscriches las pèças escrichas per son paire, mas tanben los testimoniatges notats per son grand sus las vièlhas tradicions de la ciutat. Dins aquela tòca de perpetuar la tradicion familhala, escriu el meteis de « Carnavaladas », que d’unas fuguèron publicadas. Son engatjament dins lo Felibritge es atestat per la regularitat de sa participacion a las fèstas de Sant-Estèla e pels testimoniatges que publica dins sos libres.
Juniòr Sans correspond ambe Frederic Mistral que publicarà sos primièrs poèmas dins « L’Armana Prouvençau ». Mistral li farà una visita lo 5 de mai de 1879 en tornant dels « Jòcs Florals » de Tolosa. Aquel rescontre es descrich dins lo poèma « A ma muso » que publica en 1881. Aquesta annada, participa a la Santa-Estèla de Marselha ont es elegit Majoral del Felibritge, primièr titulari de la « Cigalo de Besiès ». Es a l’origina de la vocacion literària de son compatriòta Frederic Donadieu (1843 – 1899), autor de l’obratge « Les Précurseurs des félibres » (1888), sòci de La Societat Arqueologica de Besièrs, es un dels fondators de la Societat per l’estudi de las lengas romanas, (Montpelhièr, 1869) e vendrà Majoral del Felibritge en 1886.

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Bibliographie de Junior Sans

Lou colera à Maurelha-Rameja : 1835 / Junior Sans ; [S.l.] : [s.n.], [s.d.]

La proucession del corpus à la parouesso de la Mataleno / Junior Sans ; Béziers : Paul, 1853

Satiro sul Crédi founcié, a l'oucasiou d'uno passéjado al Poun-Rougé lou premiè jour dé Carémo : per Junior Sans, emprimur ; Beziès : Imprimarié dé Mlle Paul, [1854]

« Moun bouyaché à la mar de Sérigna », Bulletin de la Société archéologique de Béziers, 1847-1852, p. 257-264. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486535v/fimage

Triounfle de l'Ourfeoun bezieirenc / Lou Felibre de la Naveto ; Beziès : imp. J. Delpech, 1862

E tourna mai... las fennos ! : satiro III / per Junior Sans, lou felibre de la Nabeto ; Béziès : Emprimarié de J. Delpech, [1862]

Lous tuquiès d'Erepio / de Junior Sans ; Béziès : empr. de J. Delpech, 1864

Epitro III / de Junior Sans ; Beziès : J. Delpech, 1866

« Nostre boun tuc », Armana prouvençau, 1867, p. 65.

« Lou darrier adiéu », Armana prouvençau, 1870, p. 108.

A la Franço, ma maire, a ma noblo patrio / Junior Sans ; Beziès : empr. de Granié, 1872

Pregario pèr moun pichot efant Ramound / Junior Sans (soun grand, lou Felibre) ; Beziès : [s.n.], 1873

Epitro IV / de Junior Sans ; Beziés : Empr. de Granié, 1873

Bèit telados del Felibre de la Naveto / Junior Sans ; Paris : Lib. des Bibliophiles, 1875 
(NUM-CAB_1053) http://occitanica.org/omeka/items/show/3085

Autros bèit telados del Felibre de la Naveto / Junior Sans ; Paris : Libr. des Bibliophiles, 1881 
(NUM-CAB_1042) http://occitanica.org/omeka/items/show/3084

A Nostro-Damo de Lourdo [Musique imprimée] / Paroles de Junior Sans ; Musique de C. Z. Vernazobres ; Béziers : Imprimerie Vialette, 1887

Un Moulou de Telados / Junior Sans ; Béziers : impr. J. Sapte, 1893 
(NUM-CAB_34) http://occitanica.org/omeka/items/show/3083

A Madoumaisello Thereso Levero, lou bèl jour de soun maridage / Junior Sans ; Besies : imp. Felibrenco, [1903?]

Manuscrits

  • Collections du CIRDOC
Antoine - Junior Sans / L'oïdium et lous chimistos del Nord - 
Ms 493

  • Collections Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers - Dépôt au CIRDOC (SAB-B-1-1/B-1-33)
Envois à Louis Theveneau
  1. Epitro IV del félibre (1872) - A Moussu Louis Theveneau (1872)  - A Moussu Louis Bounet Membre de nostro academio, President de las Courridos en 1863-64-65 e President de la Liro Bezièirenco (1872)

  2. A Moussu Donadieu , avoucat e felibre de retour de soun viage d'Italio (1873)

  3. A Moussu Louis Theveneau ancian secretari de la Soucietat del Saloun (1874) : A M. Gabriel Azaïs … à l'autoú Las Vesprados de Clairac (1874) - A M. Baltazar Floret paire de la Bourrido agatenco (1866)

  4. Per sa bouno annado A Moussu Louis Theveneau : A la Gènto Eloïso (1874)

  5. A Moussu Louis Theveneau :  A Moussu Camilo Laforgo ancien CounseliéGeneral de nostre Despartament e prouprietàri à Quaranto (1874)

  6. Uno visito al Pensiounat de l’Immaculado Councepciéu des Fraires de la Doutrino crestiano de Beziés (1875)

  7. A Moussu Louis Theveneau (que se capitavo la fèsto) - Brinde pourtat al banquet oufert as tres prumiés grands pris de Roumo 11 janviè 1875 + note du 3 dec. 1872 (1875)

  8. A Louis Theveneau prouprietari de Maussac : Au noble e ilustre Mistral (1875) - a Frederic Donnadieu - au noble autoù de la Miougrano Téodor Aubanèu - [lettre de Franquet] (1876) - a Gabriel Azaïs - a Binjamin Fabre  (1875) - au noble e ilustre Roumaniho lou paire del Felibrige (1875) - A Madamo Louis Bounet (1875)

  9. Lou Devignaire : Al brave amic Louis Theveneau - Lou Devignaire - Descouverto d'un felibre de mai [Chuchet] (1876)

  10. A Moussu Louis Theveneau (1876) : Respounso de Leonso Lieber à Victor Sahuc que demoro à Maraussan - Lou jour de ma naissènso (1876)

  11. A Moussu Louis Theveneau (1878) : A Jan Laurés l'autou del Campestre (1878) [+ billet quatrain]

Envois à Frédéric Donnadieu
  1. A la Franço, ma maire, à ma noblo Patrio : A moussu Frederic Dounadiéu, avoucat, membre de la Soucietat del Saloun (1872) - A la Franço, ma maire, à ma noblo Patrio

  2. Epitro A moussu Louis Bounet membre de nostre Académio président de la Courridos… (1872) : Per las archivos de la Souciétét arquéoulougico…(1873) - Pregario pèr moun pichot efant Ramound (1873) - Lou jour de ma naissènso (1872)

  3. A Moussu Frederic Donnadieu avoucat et felibre - Passant, planto-t'aissis e s'as lesoú, legis [Vicaria photographe] (1873)

  4. Nostre boun tuc (1873)

  5. Moun segound sounet a Moussu Frederic Donnadieu (1873)

  6. Encaro mai bèit telados que n'où pas vist l'aigo... (1876) : A Benjamin Fabre 25 mai 1876 -  [lettre de Franquet] - Lou cop del mitan a l’intrepide e bravo fraire Zefir - Dedicacio as tres exemplaris de mas Bèit telados - A Jousè Roumaniho (1876) - Au counfraire Louis Roumiéu (1876) -  La Crous de l'Amistat a Frederi Mistral (1876) - A ma cousino Maria (1876) + La Crous de l'Amistat [sur papier lettre de Junior Sans] (1876)

  7. A Moussu Frederic Donnadieu, avoucat, à moun counfraire en Felibrige - A Binjamin Fabre (1876)

  8. A Moussu Frederic Donnadieu avoucat et felibre, lou felibre de la naveto : Lou Pecat d'Adam (1860) - Aissi d'ount ven l'expressiéu Foutre un Tap (1865)

  9. A moun valènt counfraire en Felibrige, à Moussu Frederic Donnadieu… (1877) - Brinde per lou felibre Chalamel Ernest (1877) - Brinde pourtat al banquet de la maje festo del Felibrige lou bel jour de santo Estello (1877)

  10. La gelado del bèl jour de Pascos (1879)

  11. Al felibre Frederic Donnadieu (1881) : Lou darrié adieu à nostre paure amic Francés Reboul (1881)

  12. Souveni amistous e de bouno counfraternitat del felibre Junior Sans (1882) : Nostro Prouclamaciou per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) -  Cansou de Carnabal per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) - Cansou de Carnabal per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) [imprimé] - Brinde pourtat al banquet de la Fèsto-majo de Santo Estello (1882).

  13. Al vice-sendic de la mantanenso del Lengadoc en Frederic Donnadieu (1885) - Acrostico (1885) - Al brave felibre majoural En Francès Delille (1885) - A la noble e digno véuso del coumandant Leon Farret... (1885)

  14. A Moussu Frederic Donnadieu Président de la Soucietet arqueoulougico... (1885) : A la noble e digno véuso del coumandant Leon Farret (1885) - Lou dansaire de cordo e lou balancié, fablo imitado de Florian (1884)

  15. Al felibre majoural en Frederic Donnadieu president de la mantenso del Lengadoc - Lou jour des morts (1886) - A moun counfraire En Roco-Ferriémajoural en felibrige... (1886)

  16. Al felibre majoural en Frederic Donnadieu sendic de la mantenenso del Lengadoc (1882) - A nostro Coupo (1882)

  17. Al felibre majoural en Frederic Donnadieu sendic de la mantenenso del Lengadoc… Souvené de bouno amistat (1886) - A Moussu Louis Heirissoun (1865) - Al félibre majoural En Melquior Barthès…(1886) - lettre de Fernand Barthès du 12 février 1886 [copie] - A Moussu lou Vicomte de Margoun (1886)) - A Madamo e Moussu Adrian Jaloux à l’oucasieu de la naissenso de sa filho Margarido, à soun bèl castel de Sant-Geniès, tout prèp de Carcassouno (1886)

  18. Al félibre majoural en Frederic Donnadieu (1887) - lettre à Monsieur Augustin Gontier Directeur fondateur du Cercle catholique d'ouvriers 27 août 1887) [copie] - A Moussu Augustin Gontié (1887)

  19. Al Sendic de la mantanenso del Lengadoc en Frederic Donnadieu (1887) - Al brave e digne Canounge Miquèl Silhol curat de la parroquio Santo Madaleno (1887) - A Nostro-Damo de Lourdo Cantico (1887)

  20. Al felibre Majoural En Frederic Donnadieu sendic de la mantanenso del Lengadoc a l'autou des Precursous des Felibres - A moussu e gai confraire - (1889)

  21. Epitro V del Félibre Junior Sans (1880)

Correspondance

Gaston Jourdanne / Félibres majoraux. Portraits, notes biographiques et bibliographiques - CIRDOC Ms 886

Recueil correspondance Junior Sans - Joseph Loubet (9 lettres avec 6 pièces de poésies) - Bibliothèques de Montpellier Métropole, Ms. 480

Iconographie

Portrait de Junior Sans âgé, Peinture huile sur toile sous cadre, signée Frère Sénateur Martin (22 juin 1885)
CIRDOC, Réserve (acquisition 2015-25)

Album photographique de Junior Sans, photographies famille Sans, Sauret, Cahuzac (Maureilhan - Bordeaux)
CIRDOC, Réserve (acquisition 2015-26)

Bibliographie sur Junior Sans

JP Bedard, « Junior Sans », La Cigalo lengadouciano, n.106, mars 1921, p. 146-167.

Gilles Bancarel, « Les séjours mal connus de Mistral à Béziers et les félibres du biterrois », Bulletin de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 2011, p. 67-84.

Gilles Bancarel, « Junior Sans un disciple de Mistral, témoin de 30 ans d’actualité biterroise » dans : Los que fan viure e treslusir l’occitan, Xe Congrès de l’AIEO, Béziers 12-19 juin 2011, ed. Carmen Alén Garabato, Claire Torreilles, Marie-Jeanne Verny, (Limoges, Lambert, Lucas, 2014), p. 796-803.
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Militant et homme de lettres, Auguste Delfau a joué un rôle important dans l’organisation de l’IEO à la suite de la Seconde Guerre mondiale.

Identité

Formes référentielles

Delfau, Auguste (1893-1984)

Autres formes connues

- Delfau, August (forme occitane du nom)

Éléments biographiques 

Auguste Delfau est né à Carmaux le 12 mars 1893 de parents agriculteurs originaires du Ségala tarnais.
Il devient instituteur dans l’Aude après avoir fait l’École Normale à Carcassonne. Il est ensuite nommé Inspecteur de l’Enseignement Primaire dans les Pyrénées-Orientales où il s’intéresse à la culture catalane.
Après avoir pris sa retraite, en 1945, il vit entre Leucate-Plage, où il passe une partie de son temps, et sa maison de famille à Moularès où il meurt le 18 novembre 1984.

Engagement dans la renaissance d’oc

Plus que pour son œuvre littéraire, Auguste Delfau est surtout connu pour son engagement pour la langue et la culture occitanes et plus largement pour les langues et cultures régionales et menacées.
Ainsi il devient président du Calelh de Carmaux, rédacteur en chef des Annales de l’IEO mais aussi secrétaire du conseil d’études de l’Institut d’Etudes Occitanes de 1960 à 1970 et membre du comité de rédaction de la Revue du Tarn dès 1956. Entre autres activités et en tant que secrétaire général de la section d’histoire littéraire de l’Institut d’Etudes Occitanes (poste qu’il occupe à partir de 1958) il organise pour l’IEO quatre colloques ; le premier, en 1959, à Toulouse sur la littérature occitane des XVIe et XVIIe siècles, en 1962, à Montpellier autour du thème « Civilisation régionale et littérature occitane aux XVIIe et XVIIIe siècles en Bas-Languedoc », ensuite, en 1963, à nouveau à Toulouse, à l’occasion de l’anniversaire de la bataille de Muret pour « Situer Muret dans l’histoire occitane » et enfin, en 1965, à Auch où les communications portent sur Pey de Garros et la situation culturelle de l’Aquitaine méridionale au XVIe siècle.
Sur le plan national et international il est dans les années 60 (1960-1967) secrétaire général du Conseil National de Défense des Langues et Cultures Régionales et en 1964 parmi les premiers promoteurs de l’Association Internationale des Langues et Cultures Menacées.

Il est également l’auteur d’une œuvre littéraire d’intérêt dont on retient la publication de deux recueils de poèmes : De la bruga a l’oliu en 1963 pour lequel il reçoit le prix Fabian-Artigas de l’Académie des Jeux Floraux et Coma l’aiga del riu en 1972, tous les deux aux éditions Subervie de Rodez. Il publie aussi aux éditions de l’IEO Le sermon de M. Plazolles de Jean-Louis Fournès (1958) et Œuvres choisies d’Auger Galhard (1961), poète de Rabastens dont il a étudié l’œuvre. Il collabore aussi à la publication de l’anthologie Dins l’òrt occitan, parue en 1962 aux éditions Subervie, aux côtés d’Henri Mouly.

Bibliographie d'Auguste Delfau

- Delfau, Auguste, Le sermon de M. Plazolles de Jean-Louis Founès, Institut d’Etudes Occitanes, Toulouse, 1958

-  Delfau, Auguste, Oeuvres choisies d’Auger Galhard, Institut d’Etudes Occitanes, Toulouse, 1961

- Delfau, Auguste / Mouly, Henri, Dins l’òrt occitan, Editions Subervie, Rodez, 1962

- Delfau, Auguste, De la bruga a l’oliu, Editions Subervie, Rodez, 1963

- Delfau, Auguste, Coma l’aiga del riu, Editions Subervie, Rodez, 1972


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Militant e òme de letras, August Delfau joguèt un ròtle important dins l’organizacion de l’IEO al sortir de la Segonda Guèrra mondiala.

Identitat

Formas referencialas

Delfau, Auguste (1893-1984)

Autras formas conegudas

- Delfau, August (forma occitana del nom)

Elements biografics 

August Delfau nais a Caramauç lo 12 de mars de 1893 de parents agricultors originaris del Segalar tarnés.
Ven regent dins Aude aprèp aver fach l’Escòla Normala a Carcasona. Puèi es mandat coma Inspector de l’Ensenhament Primari dins los Pirineus-Orientals ont s’interèssa a la cultura catalana.
Un còp a la retirada, en 1945, viu entre Leucata-Platja, ont passa una part de son temps, e son ostal de familha a Molarés ont morís lo 18 de novembre de 1984.

Engatjament dins la renaissença d’oc

Mai que per son òbra literària, August Delfau es subretot conegut per son engatjament per la lenga e la cultura occitanas e mai largament per las lengas e culturas regionalas e menaçadas.
Aital deven president del Calelh de Caramauç, cap redactor de las Annales de l’IEO mas tanben secretari del conselh d’estudis de l’Institut d’Estudis Occitans de 1960 fins a 1970 e membre del comitat de redaccion de la Revue du Tarn tre 1956. Entre autras activitats e coma secretari general de la seccion d’istòria literària de l’Institut d’Estudis Occitans (pòste qu’ocupa a partir de 1958) organiza per l’IEO quatre collòquis ; lo primièr, en 1959, a Tolosa sus la literatura occitana dels sègles XVI e XVII, en 1962, a Montpelhièr a l’entorn del tèma «Civilizacion regionala e literatura occitana al sègle XVII e XVIII en Lengadòc-Bas», l’an seguent, en 1963, tornamai a Tolosa, a l’escasença de l’anniversari de la batalha de Murèth per «Situar Murèth dins l’istòria occitana» e enfin, en 1965, a Aush ont las comunicacions pòrtan sus Pey de Garròs e la situacion culturala de l’Aquitània meridionala al sègle XVI.
Sul plan nacional e internacional es, dins las annadas 60 (1960-1967) secretari general del Conselh Nacional de Defensa de las Lengas e Culturas Regionalas e en 1964 es entre los primièrs promotors de l’Associacion Internacionala de las Lengas e Culturas Menaçadas.

Es tanben l’autor d’una òbra literària d’interès que se’n reten la publicacion de dos recuèlhs de poèmas : De la bruga a l’oliu en 1963 que reçaup lo prèmi Fabian-Artigas de l’Acadèmia dels Jòcs Florals e Coma l’aiga del riu en 1972, totes dos a las edicions Subervie de Rodés. Publica tanben a las edicions de l’IEO Le sermon de M. Plazolles, de Jean-Louis Fournès (1958) e Œuvres choisies d’Auger Galhard (1961), poèta de Rabastens que n’estudièt l’òbra. Collabòra tanben a la publicacion de l’antologia Dins l’òrt occitan, pareguda en 1962 a las edicions Subervie, amb Enric Mouly.

Bibliografia d'August Delfau

- Delfau, Auguste, Le sermon de M. Plazolles de Jean-Louis Founès, Institut d’Etudes Occitanes, Toulouse, 1958

-  Delfau, Auguste, Oeuvres choisies d’Auger Galhard, Institut d’Etudes Occitanes, Toulouse, 1961

- Delfau, Auguste / Mouly, Henri, Dins l’òrt occitan, Editions Subervie, Rodez, 1962

- Delfau, Auguste, De la bruga a l’oliu, Editions Subervie, Rodez, 1963

- Delfau, Auguste, Coma l’aiga del riu, Editions Subervie, Rodez, 1972


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- Fourié, Jean, Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours, Félibrige, Aix-en-Provence, 2009

- L’Occitan n°54, janvier-février 1985

- L’Occitan n°57, juillet-août 1985

- Oc n°23, nòva tièira, septembre 1984

- Annales de l’IEO année 1960

- Annales de l’IEO année 1961

- Annales de l’IEO années 1962-1963

- Annales de l’IEO automne 1966 (4ème série n°2)

- Annales de l’IEO printemps 1968 (4ème série n°3)

Sitographie

- http://data.bnf.fr/12170063/auguste_delfau/

- http://data.bnf.fr/atelier/12170063/auguste_delfau/

- https://www.idref.fr/autorites/autorites.html

- http://www.sudoc.abes.fr//DB=2.1/SET=2/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=auguste+delfau]]>
Fondateur de l'Escolo de Mount-Segur (1894), de l'Escòla Occitana (1919) et du Collège d'Occitanie (1927), directeur de la revue Lo Gai Saber (1919-1933) et majoral du Félibre (1900), Prosper Estieu est l'une des personalités les plus importantes de la renaissance occitane du XXe siècle. Son activité aussi bien littéraire que politique et militante est aujourd'hui considérée comme l'une des premières émanations de l'occitanisme contemporain.

Identité

Formes référentielles

Estieu, Prosper (1860-1939)

Autres formes connues

- Prosper l'Été (pseudonyme)

- Prosper l'Estiu (pseudonyme)

- Jan d'Oc (pseudonyme)

- Jan de la Ròca (pseudonyme)

- Jean d'Occitanie (pseudonyme)

- Jean Trouvère (pseudonyme)

- La Cigala de l'Ort (pseudonyme)

Éléments biographiques 

Prosper Estieu est né le 7 juillet 1860 à Fendeille, au sud de Castelnaudary. Après des études au Collège de garçons de Castelnaudary et au Petit Séminaire de Carcassonne, où il étudie notamment le latin et le grec, il est nommé instituteur en 1879 à Coursan dans l’est de l’Aude.

Deux ans plus tard, alors en poste aux Brunels, près de Castelnaudary, il rencontre Auguste Fourès en tournée électorale pour les élections législatives de 1881. L’entente est immédiate car les deux hommes partagent de fortes valeurs républicaines et anticléricales. Ils fondent ainsi l’année suivante une revue française, La Poésie moderne, qui ne connaît que sept numéros, et où Estieu, sous le pseudonyme de Prosper l’Été, est en charge de la partie rédactionelle, uniquement en français. Il publie, toujours en 1882, son poème L’École dont Fourès signe la préface. 

Après une parenthèse de deux ans dans le journalisme, Estieu décide de reprendre son métier d’instituteur et est nommé à Clermont sur Lauquet, près de Limoux. Il entame ensuite, à partir de 1887, des chroniques régulières dans la Revue méridionale, fondée à Carcassonne par Gaston Jourdanne, maire de la cité et futur majoral du Félibrige.

L’année 1891 marque un tournant dans le parcours de Prosper Estieu, c’est à cette date que meurt son ami et complice Auguste Fourès. Ce dernier, enterré une première fois selon le rite catholique, est inhumé une seconde fois, debout face à l’Orient comme le veut la tradition franc-maçonnique.

Lors de ces secondes funérailles Prosper Estieu fait une nouvelle rencontre fondamentale, celle d’Antonin Perbosc avec qui il partage une complicité semblable à celle qu’il entretenait avec Fourès. Les deux amis se jurent alors de continuer l’œuvre occitane du défunt poète. C’est à cette date que naît l’engagement occitan de Prosper Estieu qui n’avait jusque là jamais écrit en langue d’oc.

Engagement dans la renaissance d’oc

Découverte de l'occitanité et premiers travaux (1892-1899)

Suite à sa rencontre avec Antonin Perbosc, Prosper Estieu adhère à deux associations de promotion de la langue d’oc : l’Escolo Moundino de Toulouse puis l’Escolo Audenco où publient déjà Gaston Jourdanne et l’autre écrivain audois majeur de cette époque, Achille Mir. Ses productions occitanes commencent alors à se multiplier. En 1892, il fonde l’hebdomadaire Le Lengodoucian où il prend position dès le premier numéro pour un enseignement systématique de l’occitan à l’école primaire moins d’une dizaine d’années après les lois Jules Ferry sur l’instruction obligatoire gratuite et laïque. Son premier éditorial est d'ailleurs conclut par un tonitruant :

  “Quand aurem fait la counquisto de las escolos primàrios, l’Aveni nous apartendra”. (Quand nous aurons fait la conquête des écoles primaires, l'avenir nous appartiendra)

En 1895, il publie son premier recueil de poésies occitanes, Lou Terradou, où il s’affirme comme le successeur d’Auguste Fourès, fidèle à ses idées fédéralistes et de lutte contre la domination française sur les contrées occitanes.

En 1896, il fonde, avec des félibres ariégeois, l’Escolo de Mountsegur et la revue Mount Segur qui paraît jusqu’en 1899. Elle se distingue des autres revues du genre par l’omniprésence des thématiques liées à l’albigéisme dont le symbole le plus connu, Montségur, prête son nom à la revue.

Naissance de l'occitanisme contemporain (1900-1939)


Après l’arrêt de la revue Mount Segur, Prosper Estieu publie Bordons pagans où il développe pour la première fois les règles d’une nouvelle graphie pour l’occitan où sont déjà présentes les prémices de la graphie contemporaine. Il développe cette graphie à partir de 1901 dans la seconde série de la revue Mont-Segur qu’il imprime d’ailleurs depuis son propre domicile à Rennes-le-Château jusqu’au mois de décembre 1904. Il est également élu majoral du félibrige en 1900 et maître ès Jeux de l’Académie des Jeux Floraux en 1902.

Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19

A partir de 1903, il prend clairement position au sein du félibrige contre les félibres provençaux et le capoulié (président) Pierre Devoluy. Il crée alors une nouvelle école (qui prendra pour nom en 1919 Escòla occitana) délaissant la graphie traditionnelle du félibrige, choisissant pour étendard le nom “occitan” alors très peu répandu et promouvant fermement des idées républicaines et anticléricales, toujours dans la continuité d’Auguste Fourès. C'est encore durant cette même période qu'il développe sa ligne idéologique, particulièrement sensible dans la revue Mont-Segur qu'il dirige avec Antonin Perbosc.
On y retrouve les quatre grandes problématiques qui marqueront le mouvement occitaniste au XXe siècle : la restauration de la langue dans son unité en s’inspirant du système graphique employé par les troubadours au Moyen Âge, l’émergence d’une littérature originale rédigée dans cette graphie nouvelle, une lecture nouvelle des rapports Nord/Sud au cours de l'histoire de France et l'innovation pédagogique alliée à la revendication de l’enseignement de l'occitan à l’école. Si certaines de ces thématiques étaient déjà partiellement envisagées par le félibrige du XIXe siècle, aucune n’avait été aussi développée jusque-là.

Il publie ensuite plusieurs ouvrages : Flors d’Occitania (1906), La Canson occitana (1908) et Lo Romancero occitan (1912 puis 1914). En 1911, il tente de faire ériger à Foix une statue dédiée à la parfaite cathare Esclarmonde et d’en faire la manifestation du félibrige rouge. Il renonce peu de temps après, faute d’engouement et suite au très mauvais accueil critique de son livre La Question d’Esclarmonde où il multiplie les erreurs et approximations historiques.
Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19
Après la guerre, il prend la direction du Gai Saber qu’il dirigera jusqu’en 1933 et fonde son association de promotion de la langue et de la culture occitanes, Los Grilhs del Lauragués, puis en 1927 le Collège d’Occitanie, association d’enseignement de la langue et de la culture occitanes.

Il publie à partir de 1926 une dernière série de recueils : Lo Flahut occitan, Las Bucolicas de Vergili (1926), Lo Fablièr occitan (1930) et Las Oras cantairas (1931) où se ressent l'influence catholique, de plus en plus prégnante, de son dernière disciple le futur chanoine Joseph Salvat. En 1933, il se retire chez sa fille et y meurt en 1939 après avoir été réconcilié avec la foi catholique par l’abbé Salvat, alors majoral du félibrige. Ce dernier prend alors à la suite de Prosper Estieu la tête de l’Escòla occitana et de la revue Lo Gai Saber.


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Fondator de l’Escolo de Mount-Segur (1894), de l’Escòla Occitana (1919) e del Collègi d’Occitània (1927), director de la revista Lo Gai Saber (1919 – 1933), e Majoral del Felibritge (1900), Prospèr Estieu es una de las personalitats màgers de la renaissença occitana del sègle XX. Son activitat literària coma politica e militanta es ara considerada coma una de las primièras emanacions de l’occitanisme contemporanèu.

Identitat

Formas referencialas

Estieu, Prosper (1860-1939)

Autras formas conegudas

- Prosper l'Été (pseudonim)

- Prosper l'Estiu (pseudonim)

- Jan d'Oc (pseudonim)

- Jan de la Ròca (pseudonim)

- Jean d'Occitanie (pseudonim)

- Jean Trouvère (pseudonim)

- La Cigala de l'Ort (pseudonim)

Elements biografics 

Prospèr Estieu nais lo 7 de julhet de 1860 a Fendelha, al sud de Castèlnòu d’Arri. Aprèp d’estudis al Collègi de dròlles de Castèlnòu d’Arri e al Pichon Seminari de Carcassona ont estúdia lo latin e lo grèc, es nommat regent en 1879 a Corsan dins Aude.
Doas annadas mai tard, regent a Brunèls, prèp de Castèlnòu d’Arri, rescontra August Forés en virada electorala per las eleccions legislativas de 1881. L’acòrdi es immediat que los dos òmes partejan de fòrtas valors republicanas a anticlericalas. Fondan atal un an aprèp una revista francesa, La Poésie moderne que conèis pas que sèt numèros e ont Estieu , jos l’escais de Prosper l’Eté, es cargat de la partida redaccionala, sonque en francés. Publica, totjorn en 1882, son poèma « L’Ecole » e Forés ne signa lo prefaci.
Aprèp una parentèsi de dos ans dins lo jornalisme, Estieu decidís de tornar prene son mestièr de regent e es nommat a Clarmont sus Lauquet, prèp de Limós. Escriu a comptar de 1887 de cronicas regularas dins La Revue méridionale, creada a Carcassona per Gaston Jordana, conse de la ciutat e futur majoral del Felibritge.

L’annada 1891 es una virada dins la vida de Prospèr Estieu, es l’annada de la despartida de son amic e complice August Forés. Aqueste, sebelit un primièr còp segon lo rite catolic, es enterrat tornamai, drech fàcia a l’Orient segon la tradicion francmaçonica.
Aquelas funeralhas son l’escasença d’un rescontre fondamental per Prospèr Estieu, la d’Antonin Perbòsc que partejarà ambe el una complicitat egala a la qu’entreteniá ambe Forés. Los dos amics juran de contunhar l’òbra occitana del poèta defuntat. Es aquela data que marca la naissença de l’engatjament occitan de Prospèr Estieu, qu’aviá pas jamai fins aquí escrich en lenga d’òc.

Engatjament dins la Renaissença d’Òc

Descobèrta de l’occitanitat e primièrs trabalhs (1892 – 1899)

En seguida de son rescontre ambe Antonin Perbòsc, Prospèr Estieu aderís a doas associacions de promocion de la lenga d’òc : L’Escolo Moundino de Tolosa, puèi L’Escolo Audenco ont publican ja Gaston Jordana e l’autre escrivan audenc màger d’aquela epòca, Aquiles Mir. Sas produccions occitanas començan de se multiplicar. En 1892, fonda lo setmanièr Le Lengodoucian ont tre lo primièr numèro, argumenta per un ensenhament sistematic de l’occitan a l’escòla primària, mens d’un desenat d’annadas aprèp las leis de Juli Ferry sus l’instruccion obligatòria gratuita e laïca. Son primièr editorial se conclutz per un tarabastós :

« Quand aurem fait la counquisto de las escolos primàrios, l’Aveni nous apartendra. »

En 1895, publica son primièr recuèlh de poesias occitanas : « Lo Terradou » ont s’afirma come lo successor d’August Forés, fisèl a sas idèas federalistas e de lucha contra la dominacion francesa sus las contradas occitanas.
En 1896, fonda, ambe los felibres ariegeses L’Escolo de Mountsegur e la revista Mount-Segur que pareis duscas a 1899. Se diferéncia de las autras revistas per de tematicas omnipresentas ligadas a l’albigeisme, que son simbòl mai conegut prèsta son nom a la revista.

Naissença de l’occitanisme contemporanèu (1900-1939)


Aprèp l’arrèst de la publicacion de la revista Mount-Segur, Prospèr Estieu publica « Bordons pagans », i desvolopa pel primièr còp las règlas d’una novèla grafia per l’occitan ont son presentas las premícias de la grafia actuala. Desvolopa aquela grafia a partir de 1901 dins la segonda seria de la revista Mont-Segur qu’estampa dins son pròpri ostal a Renas-lo-Castèl fins al mes de decembre de 1904. Es elegit Majoral del Felibritge en 1900 e mèstre ès jòcs de l’Academia dels Jòcs Florals en 1902.

Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19

A partir de 1903, al sen del Felibritge, se posiciona fermament contra los felibres provençals e lo Capolièr Pèire Devoluy. Alavetz crèa una novèla escòla – que prendrà lo nom en 1919 d’Escòla occitana – abandona la grafia tradicionala del Felibritge e causís per bandièra lo nom « occitan » plan pauc emplegat d’aquel temps, e promòu fermament d’idèas republicanas e anticlericalas, totjorn dins la continuitat d’August Forés. Es tanben a aquel moment que desvolopa sa linha ideologica, sensibla mai que mai dins la revista Mont-Segur que dirigís ambe Antonin Perbòsc.
I retròbam las quatre grandas problematicas que marcaràn lo movement occitanista del sègle XX : lo reviscòl de la lenga dins son unitat en s’inspirant del sistèma grafic emplegat pels Trobadors a l’Edat Mejana, l’emergéncia d’una literatura originala escricha dins aquela novèla grafia, una novèla lectura dels rapòrts Nòrd / Sud dins l’istòria de França e l’innovacion pedagogica aliada a la reivindicacion de l’ensenhament de l’occitan a l’escòla. Se d’unas d’aquelas tematicas foguèron envisatjadas pel Felibritge al sègle XIX, pas cap foguèt tan desvolopada fins aquí.  

Puèi publica mantun obratge : « Flors d’Occitania » (1906), « La Canson occitana » (1908), e « Lo Romancero occitan (1912 e 1914). En 1911, tempta de far erigir a Fois una estatua a la Perfiècha catara Esclarmonda e de ne faire la manifestacion del Felibritge Roge. Renóncia pauc aprèp, per manca d’afiscacion e a causa de la critica fòrt negativa de son libre « La question d’Esclarmonde » ont multiplica enganas e aproximacions istoricas.
Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19
Après la guèrra, pren la direccion del Gai Saber fins a 1933 e fonda son associacion de promocion de la lenga e de la cultura occitanas, Los Grilhs del Lauragués, puèi en 1927, Lo Collègi d’Occitània, associacion d’ensenhament de la lenga e de la cultura occitanas.

Publica a comptar de 1926 una darrièra tièra de recuèlhs : « Lo Flahut occitan, Las Bucolicas de Vergili » (1926), « Lo Fablièr occitan » (1930) e « Las Oras cantairas » (1931) ont se sentís l’influéncia catolica de mai en mai fòrta de son darrièr discípol, lo futur canonge Josèp Salvat. En 1933, se retira ençò de sa filha e se morís en 1939, reconciliat ambe la fe catolica per l’abat Salvat, majoral del Felibritge. Aqueste prendrà la seguida de Prospèr Estieu al cap de L’Escòla occitana e de la revista Lo Gai Saber.


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Félibre toulousain, Marius Bacquié-Fonade (1854-1910) est un représentant de commerce et intellectuel toulousain. Il est principalement connu pour avoir créé l'association des Toulousains de Toulouse et avoir posé les bases du Musée du Vieux Toulouse.

Identité

Formes référentielles

Bacquié-Fonade, Marius (1854-1910) (1901-1979)

Autres formes connues

- Bacquié-Fonade, Pierre (nom à l'état civil)

- Bacquié-Fonade, Louis (forme erronée du nom)

- Bacquié-Fonade, Auguste (forme erronée du nom)

- Nadofoun (pseudonyme)

- Nadal de la fount (pseudonyme)

Engagement dans la renaissance d'oc

Marius Bacquié Fonade est également membre-fondateur de l'Escolo Moundino et rédacteur en chef de la revue La Terro d'Oc (1894-1933). Il devient majoral du Félibrige en 1905.
Il rentre d'abord en contact avec Joseph Roumanille qui lui conseille de constituer une bibliothèque sur son fonds régional. Dans le cadre de ces travaux Bacquié-Fonade s'intéresse notamment à l'œuvre d'Auguste Fourès, décédé quelques temps plus tôt, et dont il juge les écrits remarquables.
Ses archives ont intégré les collections du CIRDÒC en 2014.

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A consulter :

Archives :

  • Fonds Bacquié-Fonade. CIRDÒC - Archius. Ce fonds comprends de la correspondance et des pièces littéraires envoyées à Marius Bacquié-Fonade.
    Instrument de recherche disponible à cette adresse.
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