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Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
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Roux, Joseph (1834-1905)
Roux, Joseph (1834-1905)
Subject
The topic of the resource
Clerc ; ecclésiastique
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Eyraud, Noémie
Publisher
An entity responsible for making the resource available
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2019-12-02
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
text
License
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Creative commons = BY - NC - ND
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Tulle (Corrèze)
Brive-la-Gaillarde (Corrèze)
Saint-Sylvain (Corrèze)
Saint-Hilaire-Peyroux (Corrèze)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1854-1876
1876-1914
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<ul>
<li>MARIETON Paul, <em>Un félibre limousin : Joseph Roux</em>, Pitrat, Paris, 1883. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k131821q.r=%22Joseph%20Roux%22?rk=64378;0" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Gallica</a></li>
<li>LABORDE Raymond, « Joseph Roux », dins <em>Lemouzi</em>, 1897, pp. 286-287. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65827138/f132.image.r=%22Joseph%20Roux%22" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Gallica</a> </li>
<li>AYRAUD-DEGEORGES H., « Le Salon de 1901, Société nationale des Beaux-Arts », dins <em>L'Intransigeant</em>, 22 d'abril de 1901, pp. 1 e 3. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7822991/f1.item.r=%22joseph%20roux%22desliens" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa sus Gallica </a></li>
<li>MICHAUD Édouard, « Joseph Roux », dins <em>Limoges Illustré</em>, 1905-07-01, pp. 1833-1835. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6125955m/f3.image.r=%22Joseph%20Roux%22" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Gallica </a></li>
<li><em>Lemouzi</em>, numero especial, 1905, pp. 73-138. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6552231n/f88.image.r=%22Joseph%20Roux%22" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Gallica </a></li>
<li>DE NUSSAC Louis, « Le chanoine Joseph Roux. Poète, penseur, philologue, félibre », dins <em>lo Bibliophile limousin</em>, 1905, pp. 108-113. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4240283/f113.image.r=%22Joseph%20Roux%22" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Gallica </a></li>
<li>NESMY Jean, « Histoire d'un curé de campagne », dins la <em>Revue Hebdomadaire</em>, 1905, n°27 pp. 167-195. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405634k/f206.image.r=%22Joseph%20Roux%22" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa sus Gallica </a></li>
<li><em>Lo Gai Saber</em>, numero especial, abril de 1934, n°114, pp. 375-389. <a href="https://occitanica.eu/items/show/20438" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica </a></li>
<li>NOUAILLAC Joseph, « Joseph Roux, penseur et félibre (1834-1905) », dins l<em>o Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze</em>, 1935. Primièra partida, pp. 33-70 : <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6549852s/f41.image.r=%22Joseph%20Roux%22" target="_blank" rel="noopener">véser la ressorsa en linha sus Gallica</a>. Segonda partida, pp. 100-122 : <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6549852s/f108.image.r=%22Joseph%20Roux%22" target="_blank" rel="noopener">véser la ressorsa en linha sus Gallica. </a></li>
<li>JOUDOUX Robert, « Joseph Roux. Félibre, penseur et poète » dins <em>lo Bulletin de l'Association Guillaume Budé</em>, 1969, n°2, pp.267-276. <a href="https://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_1969_num_1_2_3058" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sul site Persée</a></li>
</ul>
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Joseph Roux est un prêtre du canton de Tulle, en Corrèze. Il est connu avant tout comme l'auteur d'un recueil en français, <em>Pensées</em>, qui l'a rendu célèbre en France et à l'étranger. Il se consacre ensuite à la renaissance limousine en participant activement au Félibrige. Ses œuvres principales en occitan sont la <em>Chansou Lemouzina</em> et la <em>Grammaire Limousine</em>.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Formes référentielles </h3>
<p>Roux, Joseph (1834-1905)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;">Joseph Roux est né le 19 avril 1834 à Tulle, dernier venu d'une fratrie nombreuse, fils d'un cordonnier plutôt aisé.</p>
<p style="text-align: justify;">Destiné tôt au clergé, il commence son parcours d'écolier chez les Frères de Tulle, puis il passe au Petit Séminaire de Servières-le-Château, au Collège de Tulle, au Petit Séminaire de Brive et enfin au Grand Séminaire de Tulle.</p>
<p style="text-align: justify;">Il présente « un goût profond pour les auteurs classiques et pour le latin », selon les mots de Joseph Nouaillac<sup>1</sup>.</p>
<p style="text-align: justify;">Il est ordonné prêtre en 1858. Il est professeur au Petit Séminaire de Brive pendant quelque temps mais la situation ne lui convient pas et il obtient le poste de vicaire à Varetz. Il écrit ses <em>Hymnes et Poésies en l'Honneur de la Vierge Marie</em> (publiés en 1865). En 1864 il est nommé à Saint-Sylvain, localité qui ne lui agrée pas mais où il lui faudra pourtant rester douze longues années dans l'isolement. L'endroit est décrit par Nouaillac comme un fond de vallée encaissée, austère et sombre. Il se met à remplir des cahiers de pensées et maximes qui feront l'objet d'une brochure en 1866 sous le titre <em>Pensées (maximes, études, images)</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1870, pour se sortir de Saint-Sylvain, il accepte un poste de précepteur en Normandie, qu'il lui faut laisser au bout de quelques mois à cause de la guerre.</p>
<p style="text-align: justify;">Il revient à Saint-Sylvain jusqu'en 1876, date à laquelle il obtient enfin une autre place de prêtre à Saint-Hilaire-Peyrou. C'est durant ces années qu'il commence à se consacrer sérieusement à des études sur la langue et à sa production littéraire en occitan.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1885, les <em>Pensées</em> sont publiées à Paris. C'est Paul Mariéton<sup>2</sup> qui, dans un premier temps, fait paraître les pensées et maximes dans la <em>Revue Lyonnaise</em> (entre autres) et devant le succès, entreprend une sélection qui sera publiée en recueil chez Lemerre. La renommée de Roux ne se fait pas attendre dans le milieu intellectuel français et international, globalement plutôt bienveillant. Des noms comme Ernest Renan (1823-1892, homme de lettres), Francisque Sarcey (1827-1899, critique et journaliste), Elme Caro (1826-1887, philosophe et critique littéraire), Félicien Champsaur (1858-1934, journaliste) ou Jules Lemaître (1853-1914, critique et écrivain) ont signé des conférences et articles sur le recueil et sur son auteur. Les <em>Pensées</em> furent traduites en anglais et étudiées en Allemagne. Un Prix Montyon de 1500 francs lui est remis en 1886 par l'Académie Française. Un "bémol", toutefois : le chapitre sur les paysans est jugé trop sévère, dans le milieu "bien-pensant", de la part d'un homme de Dieu. Pour certains commentateurs, il révèle plutôt une vision réaliste et lucide pas si dédaigneuse.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1886 il est nommé chanoine de Tulle. Sa volonté de devenir évêque ne sera jamais satisfaite.</p>
<p style="text-align: justify;">Les <em>Nouvelles Pensées</em>, constituées en substance de ce que Mariéton n'avait pas sélectionné pour le premier recueil, paraissent en 1887, et leur réception plutôt négative a un goût amer pour Roux qui s'investit toujours plus dans les activités félibréennes.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1897 il obtient la croix de la Légion d'Honneur.</p>
<p style="text-align: justify;">Il meurt de maladie (grippe ou bronchopneumonie), à Tulle, le 4 février 1905.</p>
<p style="text-align: justify;">Une plaque commémorative a été posée sur sa maison. Un médaillon façonné par la sculptrice et graveuse Geneviève Granger-Chanlaine (1877-1967) a été inauguré en 1934. Quelques années avant sa mort, son portrait a été peint par les sœurs Cécile et Marie Desliens (artistes peintres, respectivement 1853-1937 et 1856-1938) et exposé au Salon de 1901 de la <em>Société Nationale des Beaux-Arts</em> à Paris<sup>3</sup>.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans son article « Histoire d'un curé de campagne », Jean Nesmy<sup>4</sup> évoque le climat maussade et l'environnement triste qui auraient fait de Roux un enfant puis un homme grave, sérieux. L'abbé est généralement décrit comme un homme imposant, haut, large d'épaules, au regard clair et la voix puissante. Ses ambitions et son franc-parler, ainsi que sa notoriété, ne sont pas du goût de tout le monde et il en souffrira toute sa vie.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Il connaît la langue depuis toujours, il connaît aussi les proverbes et les légendes du pays, entendus dans la rue et dans la campagne, pendant son enfance comme pendant sa carrière de prêtre. Il s'essaie de bonne heure à la versification en français, en occitan mais aussi en latin et toute sa vie durant il ressent le besoin d'écrire. C'est ainsi qu'en 1874, il présente à l'occasion du Vème centenaire de la mort de Pétrarque à Avignon un sonnet en occitan qui sera couronné. Il rencontre alors Mistral, Roumanille, Aubanel et d'autres félibres qui l'encouragent à continuer. En 1976 il est élu Majoral du Félibrige (« Cigale du Limousin »). Il participe aux fêtes latines de Montpellier en 1878.</p>
<p style="text-align: justify;">Depuis les années 1870, Joseph Roux est largement publié dans les revues locales de Corrèze, mais pas seulement, et ses écrits en français et en occitan sont connus des lecteurs de la <em>Revue des Langues Romanes</em>, la <em>Revue Lyonnaise</em>, la <em>Revue du Monde Latin</em>, la <em>Revue félibréenne</em>, la <em>Gazette d'Augsbourg</em> et d'autres encore. Dans la <em>Revue des Langues Romanes</em>, ont été publiés entre autres les premiers épisodes de son « épopée », la <em>Chansou Lemouzina</em>, qui seront récompensés en 1882 du rameau vert de laurier à Montpellier.</p>
<p style="text-align: justify;">La <em>Chansou Lemouzina</em>, publiée en 1889, est composée de vingt-quatre poèmes lyriques, chacun peignant un épisode de l'histoire ou du légendaire du bas-Limousin depuis le Vème jusqu'au XIXème siècle (à noter que l'héroïne de « Marguerite Chastang » est sa propre mère). Les félibres limousins n'hésitent pas à comparer Roux à Mistral, et la <em>Chansou à Mirèïo</em> ou <em>Calendal</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">L'abbé recevra plusieurs autres récompenses au cours de sa carrière, aux Jeux Floraux d'Avignon, Apt, Forcalquier ou encore au concours de la Société Archéologique de Béziers (médaille d'argent en 1877 et en 1878).</p>
<p style="text-align: justify;">Sa littérature compte aussi des poèmes, des fables, une série de Rustiques (textes en français qui mettent en scène les usages populaires et les croyances du Limousin) pour la plupart publiés dans la presse ou restés manuscrits. On peut ajouter des énigmes et proverbes collectés et publiés.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1893 il participe à la création de l'École Limousine à Brive et il en devient le <em>capiscòl</em>. La société parisienne la <em>Ruche Corrézienne</em> vient d'être créée aussi et ses membres sont en relation étroite avec les félibres de la province. Roux collabore à la revue <em>Lemouzi</em>, organe de l'école. D'autres écoles naissent dans les villes alentours et forment une fédération d'écoles limousines dont Roux sera le <em>chaptal</em>. La Sainte-Estelle de 1895 est organisée à Brive. Joseph Roux, admiré pour son esprit combatif, sert de figure tutélaire à la renaissance limousine portée par un groupe de félibres enthousiastes. On peut citer entre autres Sernin Santy (1850-1906), un des fondateurs du Félibrige limousin et de la revue ; Johannès Plantadis (1864-1922), historien et ethnologue, animateur de la Ruche Corrézienne à Paris ; Marguerite Genès (1868-1955), institutrice et poétesse ; Eusèbe Bombal (1827-1915), érudit, archéologue et écrivain ; plus récemment Robert Joudoux (1939-2016), homme de lettres, directeur de <em>Lemouzi</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">L'abbé s'est investi de bonne heure dans ce qu'il considérait comme un travail d'épuration de la langue nécessaire après des siècles de dégâts causés par l'influence du français, tant dans la graphie que dans le vocabulaire. Il étudie des textes anciens et en particulier les textes des troubadours, en raison d'une origine limousine historique prêtée aux premiers troubadours. Il collecte aussi de la matière dans le parler de ses contemporains : proverbes, énigmes (« sourcelages » selon son mot), légendes et autres. À partir de ses observations, il reconstitue une graphie inspirée de celle des textes médiévaux et s'efforce de retirer tout emprunt au français.</p>
<p style="text-align: justify;">Cette tâche donne lieu d'une part à une <em>Grammaire Limousine</em>, qui paraît d'abord par morceaux dans la revue <em>Lemouz</em>i avant de faire l'objet d'une édition en 1895, et à un dictionnaire de l'ambition du <em>Trésor du Félibrige</em>, la <em>Lengua d'Aur</em>, resté à l'état de manuscrit. Dans une lettre à Plantadis datée du 21 février 1905<sup>5</sup>, Mistral témoigne de sa reconnaissance à Roux, pour le prêt de son manuscrit comme contribution au <em>Trésor</em>. Certains commentateurs du travail de Roux le voient comme un précurseur, avec Auguste Fourès (1848-1891) et même Mistral, de la graphie élaborée par Antonin Perbosc (1861-1944) et Prosper Estieu (1860-1939). L'abbé Joseph Salvat (1889-1972) dit : « Ce que Mistral avait entrevu, ce que Roux avait entrepris, Estieu et Perbosc, nos maîtres de l'Escola Occitana, l'ont réalisé »<sup>6</sup>. Mais une telle entreprise ne peut pas faire l'unanimité, et Nesmy évoque les détracteurs accusant l'abbé de créer une langue littéraire et fictive, que le peuple ne pourra pas lire ni comprendre. Le Félibrige limousin soutient l'abbé dans sa démarche, les détracteurs sont probablement plutôt des limousins extérieurs au Félibrige, ou éventuellement des gens, félibres ou non, étrangers au Limousin. La graphie dite mistralienne a fait son chemin et est très populaire dans l'espace occitan, adaptée ici et là dans son application. Cependant l'abbé Roux est aujourd'hui retenu comme un des acteurs de la construction graphique de l'occitan.</p>
<hr />
<p>1-« Joseph Roux et la renaissance limousine », Lemouzi, 1905, p. 75. Joseph Nouaillac (1880-1947) fut professeur et historien spécialiste du Limousin.<br />2-Paul Mariéton (1862-1911), poète, félibre, fondateur de la Revue Félibréenne.<br />3-<em>L'Intransigeant</em>, 22 avril 1901, pp. 1 e 3.<br />4-<em>La Revue hebdomadaire</em>, 1905, n°27, pp. 167-195. Jean Nesmy est le pseudonyme de Henry Surchamp (1876-1959), écrivain régionaliste.<br />5-Reproduite dans <em>Lemouzi</em>, 1905, p. 102.<br />6-<em>Lo Gai Saber,</em> numéro spécial, avril 1934, n°114, p. 379.</p>
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<p style="text-align: justify;">Joseph Roux es un clèrgue del canton de Tula, en Corrèsa. Es conegut primièr coma l'autor d'un recuèlh en francés, Pensées, que l'a rendut famós en França e a l'estrangièr. Se consacra puèi a la renaissença lemosina en participant activament al Felibritge. Sas òbras màgers en occitan son la Chansou Lemouzina e la Grammaire Limousine.</p>
<h2>Identitat </h2>
<h3>Formas referencialas </h3>
<p>Roux, Joseph (1834-1905)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify;">Joseph Roux es nascut lo 19 d'abril de 1834 a Tula, darrièr vengut d'una frairia nombrosa, filh d'un sabatièr puslèu aisat.</p>
<p style="text-align: justify;">Destinat d'ora al clergat, comença son percors d'escolan en cò dels Fraires de Tula, puèi passa al Pichon Seminari de Serviera, al Collègi de Tula, al Pichon Seminari de Briva e enfin al Grand Seminari de Tula.</p>
<p style="text-align: justify;">Presenta « un gost prigond per los autors classics e per lo latin », segon los mots de Joseph Nouaillac<sup>1</sup>.</p>
<p style="text-align: justify;">Es ordonat prèire en 1858. Fa lo professor al Pichon Seminari de Briva pendent un temps mas la situacion li conven pas e obten la posicion de vicari a Vares. Escriu sos <em>Hymnes et Poésies en l'Honneur de la Vierge Marie</em> (publicats en 1865). En 1864 es mandat coma prèire a Sent Silvan, localitat que li sembla pas tròp gaujosa mas ont li caldrà demorar dotze longas annadas dins l'isolament. L'endrech es descrich per Nouaillac coma un fond de valada encaissat, austèr e sorn. Comença d'emplenar de quasèrns de pensadas e maximas que faràn l'objècte d'una brocadura en 1866 jos lo títol <em>Pensées (maximes, études, images).</em></p>
<p style="text-align: justify;">En 1870, per se sortir de Sent Silvan, accepta un pòste de preceptor en Normandia, que li cal quitar al cap d'unes meses per causa de la guèrra.</p>
<p style="text-align: justify;">Torna a Sent Silvan fins a 1876, data a la quala obten enfin una autra plaça de prèire a Sent Alari Peiros. Es dins aquelas annadas que comença de se consacrar seriosament a d'estudis sus la lenga e a sa produccion literària en occitan.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1885, las <em>Pensées</em> son publicadas a París. Es Paul Mariéton<sup>2</sup> que, dins un primièr temps, fa paréisser las pensadas e maximas dins la <em>Revue Lyonnaise</em> (entre autre) e davant lo succès, entrepren una seleccion publicada en recuèlh a cò de Lemerre. La renommada de Roux se fa pas esperar dins lo mitan intellectual francés e internacional, globalament puslèu benvolent. De noms coma Ernest Renan (1823-1892, òme de letras), Francisque Sarcey (1827-1899, critic e jornalista), Elme Caro (1826-1887, filosòf e critic literari), Félicien Champsaur (1858-1934, jornalista) o Jules Lemaître (1853-1914, critic e escrivan) an signat conferéncias e articles sul recuèlh e sus son autor. Las <em>Pensées</em> foguèron traduchas en anglés e estudiadas en Alemanha. Un Prèmi Montyon de 1500 francs li es remés en 1886 per l'Académia Francesa. Un "bemòl", pasmens : lo capítol suls païsans es jutjat tròp sevèr, dins lo mitan "ben-pensant", de la part d'un òme de Dieu. Per d'unes comentators, revèla puslèu una vision realista e lucida pas tant desdenhosa.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1886 es nommat canonge de Tula. Sa volontat de venir evesque serà pas jamai satisfacha.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Las Nouvelles Pensées</em>, constituïdas en substància de çò que Mariéton aviá daissat de caire per lo primièr recuèlh, pareisson en 1887, e lor recepcion puslèu negativa a un gost amar per Roux que s'investís que mai dins las activitats felibrencas.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1897 obten la crotz de la Legion d'Onor.</p>
<p style="text-align: justify;">Morís de malautiá (gripa o broncho-pneumonia), a Tula, lo 4 de febrièr de 1905.</p>
<p style="text-align: justify;">Una placa comemorativa es estada pausada sus son ostal. Un medalhon fargat per l'escultora e gravaira Geneviève Granger-Chanlaine (1877-1967) es estat inaugurat en 1934. Qualques annadas abans sa mòrt, son retrach es pintrat per las sòrres Cécile e Marie Desliens (artistas pintras, respectivament 1853-1937 e 1856-1938) e expasaut al Salon de 1901 de la <em>Société Nationale des Beaux-Arts</em> a París<sup>3</sup>.</p>
<p style="text-align: justify;">Dins son article « Histoire d'un curé de campagne », Jean Nesmy<sup>4</sup> evòca lo climat sorn e l'environament triste qu'aurián fach de Roux un enfant puèi un òme grèu, seriós. L'abat es generalament descrich coma un òme impausant, naut, larg d'espatlas, de l'agach clar e de la votz fòrta. Sas ambicions amb son franc-parlar, tal coma sa notorietat, son pas del gost de tot lo mond e se ne ressentirà tota sa vida.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Coneis la lenga dempuèi totjorn, coneis tanben los provèrbis e las legendas del canton, ausits dins la carrièra e dins lo campèstre, pendent son enfància coma pendent sa carrièra de prèire. S'assaja d'ora a la versificacion en francés, en occitan emai en latin e tota sa vida durant sentís lo besonh d'escriure. Es aital qu'en 1874, presenta a l'escasença del Ven centenari de la mòrt de Petrarca a Avinhon un sonet en occitan que serà coronat. Rescontra alara Mistral, Roumanille, Aubanel e d'autres felibres que l'encoratjan a contunhar. En 1976 es elegit Majoral del Felibritge (« Cigala del Lemosin »). Participa a las fèstas latinas de Montpelhièr en 1878.</p>
<p style="text-align: justify;">Dempuèi las annadas 1870, Joseph Roux es largament publicat dins las revistas localas de Corresa, mas pas solament, e sos escriches en francés e en occitan son coneguts dels legeires de revistas coma la <em>Revue des Langues Romanes</em>, la <em>Revue Lyonnaise</em>, la <em>Revue du Monde Latin</em>, la <em>Revue félibréenne</em>, la <em>Gazette d'Augsbourg</em> e d'autras encara. Dins la <em>Revue des Langues Romanes</em>, son estats publicats entre autres los primièrs episòdis de son « epopèa », la <em>Chansou Lemouzina</em>, que seràn recompensats en 1882 del ramèl vèrd de laurèl a Montpelhièr.</p>
<p style="text-align: justify;">La <em>Chansou Lemouzina</em>, publicada en 1889, es compausada de vint-e-quatre poèmas lirics que cadun pintra un episòdi de l'istòria o del legendari del bas Lemosin dempuèi lo sègle V fins al sègle XIX (de notar que l'eroïna de « Marguerite Chastang » es sa pròpria maire). Los felibres lemosins esiton pas a comparar Roux a Mistral, e la <em>Chansou a Mirèïo o Calendal</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">L'abat reçauprà mantuna autra recompensa al cors de sa carrièra, als Jòcs Florals d'Avinhon, Ate, Forcauquier o encara al concors de la Societat Arqueologica de Besièrs (medalha d'argent en 1877 e en 1878).</p>
<p style="text-align: justify;">Sa literatura compta encara de poèmas, de faulas, una seria de <em>Rustiques</em> (tèxtes en francés que meton en scèna los usatges populars e las cresenças del Lemosin) per la màger part publicats dins la premsa o demorats manescriches. Se pòdon apondre d'enigmas e provèrbis collectats e publicats.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1893 participa a la creacion de l'Escòla Lemosina a Briva e ne ven lo capiscòl. La societat parisenca la <em>Ruche Corrézienne</em> ven de se crear tanben e sos sòcis son en relacion estrecha amb los felibres de la província. Roux collabòra a la revista Lemouzi, organ de l'escòla. D'autras escòlas nàisson dins las vilas a l'entorn e fòrman una federacion d'escòlas lemosinas que Roux ne serà lo chaptal. La Santa Estela de 1895 s'organiza a Briva. Joseph Roux, admirat per son esperit combatedor, servís de figura tutelària a la renaissença lemosina portada per un grop de felibres entosiastes. Se pòdon nommar entre autres Sernin Santy (1850-1906), un dels fondators del felibritge lemosin e de la revista ; Johannès Plantadis (1864-1922), istorian e etnològ, animator de la <em>Ruche Corrézienne</em> a París ; Marguerite Genès (1868-1955), institutritz e poetessa ; Eusèbe Bombal (1827-1915), erudit, arqueològ e escrivan ; mai recentament Robert Joudoux (1939-2016), òme de letras, director de <em>Lemouzi</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">L'abat s'es investit d'ora dins çò que considerava coma un trabalh d'epuracion de la lenga necessari aprèp de sègles de degalhs causats per l'influéncia del francés, tant dins la grafia coma dins lo vocabulari. Estúdia de tèxtes ancians e en particular los tèxtes dels trobadors, pr'amor d'una origina lemosina istorica prestada als primièrs trobadors. Collècta tanben de matèria dins lo parlar de sos contemporanèus, provèrbis, enigmas (« sourcelages » segon son mot), legendas e autres. A partir de sas observacions, torna bastir una grafia inspirada de la dels tèxtes medievals e s'esfòrça de levar tot manlèu al francés.</p>
<p style="text-align: justify;">Aquela tasca dona luòc d'una part a una <em>Grammaire Limousine</em>, que pareis primièr per tròces dins la revista Lemouzi abans de far l'objècte d'una edicion en 1895, e a un diccionari de l'ambicion del <em>Tresor dóu Felibrige</em>, la Lengua d'Aur, demorat a l'estat de manescrich. Dins una letra a Plantadis datada del 21 de febrièr de 1905<sup>5</sup>, Mistral testimònia de sa reconeissença a Roux, per lo prèst de son manescrich coma contribucion al <em>Tresor</em>. D'unes comentators del trabalh de Roux lo veson coma un precursor, amb Auguste Fourès (1848-1891) emai amb Mistral, de la grafia elaborada per Antonin Perbosc (1861-1944) e Prosper Estieu (1860-1939). L'abat Joseph Salvat (1889-1972) ditz : « Çò que Mistral aviá entrevist, çò que Roux aviá entrepres, Estieu e Perbosc, nòstres mèstres de l'Escola Occitana, l'an realizat »<sup>6</sup>. Mas una tala entrepresa pòt pas far l'unanimitat, e Nesmy evòca los detractors acusant l'abat de crear una lenga literària e fictiva, que lo pòble poirà pas legir e comprene. Lo Felibritge lemosin sosten l'abat dins sa demarcha, los detractors son probablament puslèu de lemosins fòra lo Felibritge, o eventualament de mond, felibres o pas, fòra Lemosin. La grafia dicha mistralenca a fach son camin e es plan populara dins l'espaci occitan, adaptada d'aicí d'alai dins son aplicacion. Pasmens l'abat Roux es encara a l'ora d'ara retengut coma un dels actors de la construccion grafica de l'occitan.</p>
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<p>1-« Joseph Roux et la renaissance limousine », <em>Lemouzi,</em> 1905, p. 75. Joseph Nouaillac (1880-1947) foguèt professor e istorian especialista del Lemosin.<br />2-Paul Mariéton (1862-1911), poèta, felibre, fondator de la Revue Félibréenne.<br />3-<em>L'Intransigeant</em>, 22 d'abril de 1901, pp. 1 e 3.<br />4-<em>La Revue hebdomadaire</em>, 1905, n°27, pp. 167-195. Jean Nesmy es lo pseudonim de Henry Surchamp (1876-1959), escrivan regionalista.<br />5-Reproducha dins <em>Lemouzi</em>, 1905, p. 102.<br />6-<em>Lo Gai Saber</em>, numero especial, abril de 1934, n°114, p. 379.</p>
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<h2>Bibliografia de l'autor</h2>
<h3>Monografias :</h3>
<p>- <em>Hymnes et poèmes en l'honneur de la Vierge Marie</em>, Putois-Cretté, Paris, 1865.</p>
<p>- <em>Pensées (maximes, études, idées)</em>, 1866.</p>
<p>- <em>Sourcelages lemouzis : Énigmes limousines, Maisonneuve</em>, Paris, 1877.</p>
<p>- <em>Proverbes bas-lemouzis</em>, E. Karras, Halle, 1883. <a href="https://occitanica.eu/items/show/3135" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica.</a></p>
<p>- <em>Pensées</em>, A. Lemerre, Paris, 1885.</p>
<p>- <em>Nouvelles Pensées</em>, A. Lemerre, Paris, 1887.</p>
<p>- <em>La Chansou Lemouzina</em>, A. Picard, Tulle, 1889.</p>
<p>- <em>Grammaire Limousine</em>, Lemouzi, Brive, 1895.</p>
<h3>Manescriches :</h3>
<p>- <em>Fablas tulencas</em>, manescriches de la <em>Société des Langues Romanes</em> conservats a la Bibliotèca Interuniversitària de Montpelhièr, H 672-01. <a href="https://occitanica.eu/items/show/20058" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica.</a></p>
<p>- <em>Lou Grand Flourege</em>, sonet, manescriches de la <em>Société des Langues Romanes</em> conservats a la Bibliotèca Interuniversitària de Montpelhièr, H 672-02. <a href="https://occitanica.eu/items/show/20059" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica.</a></p>
<p>- Transcripcion d'un tèxt del sègle XV, extrach de l'ancian fons de la Catedrala de Tula. Manescriches de la <em>Société des Langues Romanes</em> conservats a la Bibliotèca Interuniversitària de Montpelhièr, H637-01. <a href="https://occitanica.eu/items/show/11330" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica.</a></p>
<p>- Fons Joseph Roux (10 F) dels Archius Departamentals de Corresa, que conten entre autre lo diccionari del bas-lemosin en mantun volum <em>La Lengua d'Aur</em>. <a href="http://www.archives.cg19.fr/recherche/serie/id/571" target="_blank" rel="noopener">Véser l'inventari numeric sul site dels archius.</a></p>
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Sacaze, Julien (1847-1889)
Sacaze, Julien (1847-1889)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Julien Sacaze <span>(1847-1889) </span>est un érudit d'abord pionnier de l'archéologie pyrénéenne et par la suite spécialiste de l'épigraphie des Pyrénnées. Il est l'auteur de l'une des premières et des plus importantes enquêtes linguistiques et toponymiques ayant trait aux Pyrénées.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Forme référentielle</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sacaze, Julien (1847-1889)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">< Sacaze, Julien-Étienne-Léopold (forme complète d’état-civil)<br />< Sacasa, Julian (forme occitanisée)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Julien Sacaze est né le 24 septembre 1847 dans la cité commingeoise de Saint-Gaudens (Haute-Garonne). Il est issu d’une famille de vieille origine pyrénéenne, originaire du Luchonnais, précisément de la vallée du Larboust. Excellent élève, bachelier à seize ans sur dispense, il est envoyé accomplir des études de théologie et de philosophie au séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux. Il revient ensuite au pays pour entamer des études de Droit à la Faculté de Toulouse. Il s’inscrit comme avocat au barreau de Saint-Gaudens en 1872. Secrétaire du conseil de l’Ordre des avocats en 1877, il est nommé bâtonnier en 1888.<br />Il épouse en 1877 Gabrielle Sapène, fille d’un libraire-imprimeur qui avait fait fortune. L’aisance financière de Gabrielle Sapène mit Julien Sacaze à l’abri du besoin matériel, lui permettant de se consacrer à ses passions archéologiques et ses travaux d’érudit sur les Pyrénées.<br />Sacaze s’intéresse d’abord à l’archéologie préhistorique, en plein essor dans une France nationaliste en recherche de ses origines « indigènes » : érudits locaux, abbés, archéologues plus ou moins qualifiés arpentent les campagnes à la recherche de vestiges des hommes de la Préhistoire et de la Haute Antiquité : dolmens, nécropoles, cromlechs, stèles, etc. Dès les années 1870, il mène prospections et fouilles dans les Pyrénées avec Édouard Piette (1827-1906), pionnier de l’archéologie pyrénéenne, magistrat et découvreur de nombreux sites et objets préhistoriques. À ses côtés, Julien Sacaze fait ses premiers pas d’archéologue amateur et en retire une collection personnelle d’objets, ainsi que la matière à plusieurs communications au sein de sociétés savantes.<br />La grande passion de Julien Sacaze sera cependant l’épigraphie suite à un voyage en Italie en 1880. De retour dans les Pyrénées, il se lance dans le recueil et l’étude des inscriptions antiques, première approche, très archéologique, de la question des langues pyrénéennes. Il publie dès 1880 <em>L'épigraphie de Luchon</em> (Paris : Librairie académique Didier et cie), dans lequel il consacre une note marginale aux inscriptions occitanes de l’Église de Cazeaux-de-Larboust (Haute-Garonne). Son ouvrage majeur, <em>Les inscriptions antiques des Pyrénées</em> (Toulouse, Privat) ne paraît cependant qu’en 1892, trois ans après sa mort. Il s’agit de la première synthèse sur les Pyrénées des époques pré-romaine et gallo-aquitano-romaine. Reconnu dès les années 1880 comme une personnalité savante incontournable du « Midi », fondateur de la Société des Études du Comminges (1884) et de l’Association pyrénéenne (1888) – devenue l’Académie Julien-Sacaze –, membre correspondant du ministre de l’Instruction publique et auxiliaire de la Commission géographique de l’ancienne France, un cours de professeur libre d’épigraphie des Pyrénées est même spécialement créé pour lui à la faculté des Lettres de Toulouse. La présentation de son cours d’épigraphie et de géographie historique des Pyrénées dans la <em>Revue de Gascogne</em> nous renseigne sur l’intérêt toujours archéologique que portait Julien Sacaze au recueil de la langue et de la culture orale des Pyrénéens de la fin du XIXe siècle : « M. Sacaze se propose d’étudier en outre les mœurs et les croyances religieuses antérieures au christianisme. Les auteurs anciens ne disent rien là-dessus ; les inscriptions au contraire fournissent des renseignements nombreux, mais fort peu explicites. C’est à l’aide des traditions pyrénéennes que le professeur doit jeter quelque jour sur cette question fort difficile et fort délicate<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>. » C’est donc en tant qu’érudit féru d’archéologie et d’épigraphie des Pyrénées lance le projet de sa fameuse enquête linguistique et toponymique en 1887. Il décède brutalement deux ans plus tard, le 20 novembre 1889, emporté par une maladie à l’âge de 42 ans, laissant un grand nombre de travaux inachevés.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Julien Sacaze s’intéresse d’abord marginalement aux langues parlées dans les Pyrénées, consacrant seulement un court passage sur « les patois » du pays de Luchon et sur la langue basque dans son recueil d'<em>Épigraphie de Luchon</em> paru en 1880. <br />En 1884 il fonde la Société des Études du Comminges et la <em>Revue d’Études du Comminges</em> (1885), dans le droit fil du développement des sociétés savantes régionales qui marque la seconde moitié du XIX<sup>e</sup> siècle. La Société et son fondateur consacrent dès les premiers numéros leurs travaux à l’étude de la langue et la culture populaire d’expression occitane, dans une visée essentiellement ethnographique, avec la rubrique « littérature populaire du Comminges ». Notons que Julien Sacaze, en présentant la rubrique, voit le parler occitan du Comminges comme un « patois », variant d’une zone à l’autre, sans jamais le concevoir vraiment comme la variété d’un ensemble linguistique d’oc plus vaste : « il nous paraît bon de réunir aussi quelques spécimens des variétés modernes du dialecte commingeois, l’un des idiomes pyrénéens les moins étudiés, l’un des plus dignes de l’attention des linguistes. Un jour, nous essayerons de tracer les limites géographiques de notre patois, de rechercher ses caractères spécifiques et d’indiquer les sous-dialectes qui le constituent…<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a>» À travers les travaux de la Société, Julien Sacaze commence donc une entreprise de recension et d’édition des textes historiques commingeois en occitan associée à une collecte de la langue parlée à travers le recueil de la culture folklorique (littérature orale, contes et proverbes, appellations locales d’objets ou d’outils, etc.)<br />En 1887, profitant de son rôle au sein du comité d’organisation de l’Exposition nationale qui doit se tenir à Toulouse, en particulier du projet d’exposition pyrénéenne, il entame un des premiers chantiers de grande envergure sur la connaissance des langues parlées dans les Pyrénées (occitan, basque, catalan), dans une perspective dialectologique plus que sociolinguistique. Le projet de Sacaze reste en effet dans la lignée des travaux de la dialectologie parisienne, celle ouverte par l'enquête Coquebert de Monbret sous le Premier Empire, et celle de son époque, incarnée par Gaston Paris et Paul Meyer. À la première, il emprunte le procédé de la traduction partout d'un même texte-support, des seconds il reprend implicitement l'idée selon laquelle la langue nationale est définitivement séparée des parlers populaires conçus comme une tapisserie aux variations infinies et ne pouvant être considérés comme constituant une langue véritable. Ce qui revient à présenter comme une chimère l'idée d'un ensemble linguistique d’oc autonome dans l'ensemble roman, à surévaluer la différence entre la langue écrite des textes anciens et les parlers contemporains, et à étudier ces derniers dans une optique purement conservatoire et savante comme n'étant que des idiomes archaïques promis à une inéluctable disparition face aux progrès de la langue nationale, mais pouvant éventuellement renseigner sur l'histoire du français<a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a>. Dans sa circulaire aux instituteurs pour la conduite de l’Enquête pyrénéenne il écrit : « Il importe, en effet, de recueillir sur nos vieux idiomes pyrénéens des documents qu’il sera bientôt impossible de se procurer. Chaque jour la langue française, l’une des forces les plus expansives de notre nation, bat en brèche les patois romans et le basque lui-même, et l’on peut prévoir le temps où ces anciens idiomes seront tellement altérés qu’il y aura lieu d’en souhaiter la complète disparition… » (Exposition nationale de 1887 - Section pyrénéenne : Géographie historique des Pyrénées : Linguistique et Toponymie ; Circulaire de Julien Sacaze aux instituteurs).<br />Quels que soient ses motifs, Julien Sacaze n’en est pas moins l’auteur d’une des premières grandes enquêtes linguistiques sur une aire vaste, couvrant neuf départements et trois domaines linguistiques (Sacaze répartit son enquête en quatre domaines : catalan, languedocien, gascon et basque) : Hautes-Pyrénées, Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques), Ariège, Haute-Garonne, Gers, Landes, Aude et Pyrénées-Orientales. « L’Enquête de linguistique et de toponymie des Pyrénées », souvent dénommée « Enquête Sacaze », comporte deux volets principaux : <br />- un recueil toponymique pour lequel Sacaze demande à chaque enseignant une carte de la commune avec les toponymes en langue du pays : quartiers, hameaux, hydronymes, oronymes... ; <br />- un aspect linguistique, qui consiste en la traduction de deux textes : « la légende de Barbazan », dans une version extraite de l’ouvrage d’Eugène Cordier <em>Les légendes des Hautes Pyrénées</em>, pp.16-24, chapitre « Dieu et les lacs » (lac de Lourdes et de Lhéou). Lourdes, imprimerie Cazenave, 1855, et « la légende de Tantugou », vieux mythe pyrénéen, dans une version collectée par Sacaze lui-même, et publiée dans la Revue de Comminges (III, 1887, pp.116-118), sous le titre « Le dieu Tantugou. Légende du pays de Luchon : en texte patois et traduction littérale ».<br />Sacaze récolte les fruits de son Enquête toponymique et linguistique sous la forme d’un colossal corpus de 14500 feuillets, rassemblés en 35 volumes. Dans une communication à l’occasion du Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements, qui s’est tenu à la Sorbonne, l’année de la mort de Sacaze en 1889, celui-ci ne se dissimule pas les limites de son travail : « ... par sa nature même, et surtout à cause du grand nombre de collaborateurs appelés de toutes parts et sans préparation à y concourir, ce vaste recueil est loin d’être parfait ; mais il rendra sûrement des services aux linguistes, aux ethnographes, aux géographes qui le consulteront. » (<em>Revue des Pyrénées et de la France méridionale</em>, 1889)<br /><br />Il confie les trente-cinq volumes de son Enquête à la Bibliothèque municipale de Toulouse, où ils sont toujours conservés. Disparu peu après la réalisation de l’Enquête, Sacaze en publia seulement quelques échantillons dans la Revue des Pyrénées. Elle inspira cependant une nouvelle grande enquête dialectologique, celle que conduisit Édouard Bourciez de la faculté de Lettres de Bordeaux en 1894 pour le domaine gascon. Notons que Bourciez, véritable linguiste et proche des acteurs de la Renaissance d’oc en Gascogne, livre une enquête plus poussée sur le plan méthodologique et linguistique que celle menée par Julien Sacaze, difficilement exploitable faute d'un véritable système de transcription des témoignages oraux.<br />Julien Sacaze ne fut pas un acteur du mouvement de Renaissance d’oc tel qu’il se structure dans le dernier tiers du XIXe siècle autour du Félibrige, qui touche d’ailleurs bien après sa mort les régions pyrénéennes (<em>Escolo Gastou Febus</em> créée en 1896, <em>Escolo deras Pireneos</em> en 1904). Il projette sur la langue parlée dans les Pyrénées un regard d’archéologue pour qui elle représente les vestiges altérés et promis à une inéluctable disparition de langues et de savoirs anciens. Pour autant Julien Sacaze fait figure d'acteur du développement d’une science « méridionale » autour de la faculté des Lettres de Toulouse, ville qu’il souhaite contribuer à ériger en « capitale intellectuelle du Midi de la France », développement s’appuyant sur un quadrillage des territoires d’investigation par des sociétés savantes régionales. Dans l'article nécrologique qu'il donne sur Julien Sacaze, F. Garrigou, cofondateur de l'Association des Pyrénées, parle de l'ambition de Sacaze pour une grande société d'étude méridionale, aspirant à « une levée de boucliers dans le Midi, en faveur d'un grand acte de décentralisation scientifique<a id="4" href="#note4"><sup>4</sup></a>. » Notons que l'article ne fait aucune mention de l'Enquête linguistique de Julien Sacaze.</p>
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<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. LAVERGNE Adrien. « Cours libre d’épigraphie des Pyrénées : professé par M. Julien Sacaze à la Faculté des Lettres de Toulouse » dans : <em>Revue de Gascogne</em>, t. 29, 1888.<a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. <em>Revue de Comminges</em>, 1, 1885<a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. La Conférence sur « Les parlers de France » de Gaston Paris, donnée le 26 mai 1888, expose ce qui sera la doctrine des tenants de la dialectologie parisienne, particulièrement empreinte de l'idéologie nationaliste de l'après guerre de 1870 et des débuts du la III<sup>e</sup> République.<a href="#3">↑</a></p>
<p id="note4" style="text-align: justify; line-height: 150%;">4. GARRIGOU, F. « Notice biographique sur Julien Sacaze » dans : <em>Revue des Pyrénées</em>, 1890<a href="#4">↑</a></p>
Creator
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Escarpit, David
Publisher
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Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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2017-09-19
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2019-01-30 Aurélien Bertrand
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Saint-Gaudens (Haute-Garonne)
Toulouse (Haute-Garonne)
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Sans, Junior (1820-1905)
Sans, Junior (1820-1905)
Subject
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Écrivain
Description
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<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ouvrier imprimeur puis gérant de café, Junior Sans est un poète héraultais de la fin du XIXe siècle. Il est élu majoral du félibrige en 1881.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Sans, Junior (1820-1905)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Sans, Antoine Junior (nom à l'état civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Cigalo de Beziés (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lou Felibre de la Naveto (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Junior Sans naît le 3 décembre 1820 à Béziers. Il est le fils de Julien Sans, tisserand, connu localement pour ses Carnavalades (petits textes satiriques en occitan) et de Jeanne-Françoise Eustasie Benezech. Junior Sans se marie le 8 septembre 1848, à Béziers, avec Marie-Anne Félix Gailhac fille d’un perruquier dont il aura un fils unique Aimé. Ce dernier épouse en 1871 Joséphine Sauret, fille de Raymond Sauret maire de Maureilhan. Junior Sans est tout d’abord ouvrier imprimeur (1855) avant de devenir gérant du Café Jammes sur les Allées Paul-Riquet (1868). À partir de 1893, suite à une hémiplégie, il ne quitte plus son lit et décède douze ans plus tard le 29 mars 1905.</p>
<h2>Engagements dans la renaissance d’oc</h2>
<h3>Œuvre</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La première œuvre publiée de Junior Sans est un long poème primé au concours de poésie romane de la Société archéologique de Béziers en 1855, « Moun bouyache a la mar de Sérigna » [Mon viatge a la mar de Serinhan, Mon voyage à la mer de Sérignan], qu’il signe comme « ouvrier imprimeur ». Il publie son premier recueil, <em>Bèit telados</em> [Uèit teladas, Huit toiles] en 1875. Les huit poèmes publiés dans le recueil sont des chroniques de la vie locale, évoquant son ami le sculpteur Antonin Injalbert (1845-1933) ou l’épisode de l’épidémie de choléra qui frappa Maureilhan en 1835.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il publie en 1881 un deuxième recueil, <em>Autros bèit telados</em> [Autras uèit teladas, Huit autres toiles], qui contient notamment un hommage au félibre biterrois Jean Laurès (1822-1902) et un poème « A moun paire » où il décoche ses flèches contre Gabriel Azaïs (1805-1888), secrétaire de la Société archéologique de Béziers avec qui s’installe une rivalité littéraire.Ce n'est qu'en 1893 qu'il publie son troisième et dernier recueil de « Telados », <em>Un Moulou de telados</em> [Un molon de teladas, Un tas de toiles].</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">À partir de 1875, date de la publication de son premier recueil, il transcrit l'ensemble de sa production écrite en langue d’oc au sein de plusieurs volumes manuscrits. Ces recueils qui représentent trois importants volumes reliés, constitués en grande partie de poésies inédites, nous permettent de suivre la carrière littéraire de Junior Sans et de découvrir plus de trente années de vie biterroise.</p>
<h3>Engagement</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Junior Sans est un écrivain militant de la langue d’oc qu’il conçoit comme un engagement à la mémoire de ses ancêtres. Ses lettres adressées au jeune Joseph Loubetqui le considère comme son « maître » - aux côtés de Mallarmé -, contiennent des consignes sur l’usage de la langue. Son écriture est celle du témoignage. Il revendique sa filiation en donnant à ses poésies le nom de Telados [teladas, toiles] et en écrivant sous le pseudonyme de Felibre de la Naveto en souvenir de son père tisserand, mais aussi en restituant comme eux, dans le parler de Béziers, les évènements survenus entre 1850 et 1880. C’est ainsi qu’il va transcrire minutieusement dans ses recueils manuscrits non seulement les pièces écrites par son père, mais aussi les témoignages relevés par son grand-père rapportant les vieilles traditions de la cité. Dans le même souci de perpétuer la tradition familiale, il écrit lui même des Carnavalades dont certaines furent publiées. Son engagement aux côtés du Félibrige se mesure aux participations régulières aux fêtes de la Santo Estello et aux témoignages qu’il publie dans ses livres.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Junior Sans correspond avec Frédéric Mistral qui publiera ses premiers poèmes dans l'Armana Prouvençau. Ce dernier lui rendra visite le 5 mai 1879, à son retour des Jeux Floraux de Toulouse. Cette rencontre est décrite dans le poème « A ma muso » qu’il publie en 1881. En 1881, il participe à la Santo Estello de Marseille où il est élu Majoral du Félibrige, premier titulaire de la « Cigalo de Beziés ». Il sera à l’origine de la vocation littéraire de son compatriote Frédéric Donnadieu (1843-1899) auteur de l’ouvrage Les Précurseur des félibres (1888), membre de la Société archéologique de Béziers, l’un des fondateurs de la Société pour l’étude des langues romanes (Montpellier, 1869) et qui deviendra majoral du Félibrige en 1886.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Obrièr estampaire puèi gerent de cafè, Junior Sans es un poèta erautés de la fin del sègle XIX. Es elegit majoral del felibritge en 1881.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Formas referencialas</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Sans, Junior (1820-1905)</p>
<h3>Autras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Sans, Antoine Junior (nom a l'estat civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Cigalo de Beziés (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lou Felibre de la Naveto (pseudonim)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Juniòr Sans nais lo 3 de decembre de 1820 a Besièrs. Es lo filh de Julian Sans, teissièr, conegut dins son canton per sas Carnavaladas (pichons tèxtes en occitan) e de Joana-Francesa Eustasia. Juniòr Sans marida lo 8 de setembre de 1848 Maria-Anna Benezech, filha d’un perruquièr que li balharà un dròlle, Aimat. Aqueste maridarà en 1871 Josefina Sauret, dròlla de Raimond Sauret, conse de Maurelhan.<br /> Juniòr Sans es, primièr, obrièr estampaire en 1855, abans de venir gerent del Café Jammes sus las Alèas Paul Riquet en 1868. A comptar de 1893, en seguida d’una emiplegia, demòra paralisat fins a sa mòrt dotze ans mai tard, lo 29 de març de 1905.</p>
<h2>Engatjament dins la Renaissença d’òc</h2>
<h3>Son òbra</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La primièra òbra publicada de Juniòr Sans es un long poèma premiat per <em>La Societat Arqueologica de Besièrs</em> en 1855 : « Moun bouyache a la mar de Sérigna », (Mon viatge a la mar de Serinhan), que signa coma « obrièr estampaire ». Publica son primièr recuèlh : « Bèit telados » (Uèit teladas) en 1875. Los uèit poèmas publicats dins lo recuèlh son de cronicas de la vida locala, qu’evòcan son amic l’escultor Antonin Injalbert (1845 – 1933) o l’episòdi de la garramanha de colèra que regna a Maurelhan en 1835. <br />Publica en 1881 un segond recuèlh « Autros bèit telados », (Autras uèit teladas), ont se tròba mai que mai un omenatge al felibre besierenc Joan Laurès (1822 – 1902) e un poèma « A mon paire » ont s’encanha contra Gabrièl Azaïs (1805 – 1888), secretari de <em>La Societat Arqueologica de Besièrs</em>, çò que provòca una rivalitat literària entre eles. Es pas qu’en 1893 que publica son tresen e darrièr recuèlh de <em>Teladas</em> : « Un Moulou de telados », (Un Molon de teladas). <br />A partir de 1875, data de la publicacion de son primièr recuèlh, inserís l’ensemble de sa produccion escricha en lenga d’Òc dins mai d’un volumes manuscriches. Aqueles recuèlhs que representan tres importants volumes religats son constituits per la màger part de poesias inedichas e nos permeton de seguir la carrièra literària de Juniòr Sans e de descobrir mai de trenta annadas de vida biesierenca.</p>
<h3>Son engatjament</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Juniòr Sans es un escrivan militant de la lenga d’Òc que concep aquel trabalh coma un engatjament per la memòria de sos aujòls. Sas letras adreiçadas au jove Josèp Lobet – que lo considèra coma son « mèstre » ambe Mallarmé –, balhan de consignas sus l’usatge de la lenga. Son escritura es la del testimoniatge. Reivindica sa filiacion en titolant sas poesias « Telados » e en escrivent jos l’escais « Lou Felibre de la Naveto » en sovenir de son paire tessièr, e tanben en restituissent come eles, dins lo parlar de Besièrs, los eveniments avenguts entre 1850 e 1880. Es atal que transcriu menimosament dins sos recuèlhs manuscriches las pèças escrichas per son paire, mas tanben los testimoniatges notats per son grand sus las vièlhas tradicions de la ciutat. Dins aquela tòca de perpetuar la tradicion familhala, escriu el meteis de « Carnavaladas », que d’unas fuguèron publicadas. Son engatjament dins lo Felibritge es atestat per la regularitat de sa participacion a las fèstas de Sant-Estèla e pels testimoniatges que publica dins sos libres. <br />Juniòr Sans correspond ambe Frederic Mistral que publicarà sos primièrs poèmas dins « L’Armana Prouvençau ». Mistral li farà una visita lo 5 de mai de 1879 en tornant dels « Jòcs Florals » de Tolosa. Aquel rescontre es descrich dins lo poèma « A ma muso » que publica en 1881. Aquesta annada, participa a la Santa-Estèla de Marselha ont es elegit Majoral del Felibritge, primièr titulari de la « Cigalo de Besiès ». Es a l’origina de la vocacion literària de son compatriòta Frederic Donadieu (1843 – 1899), autor de l’obratge « Les Précurseurs des félibres » (1888), sòci de <em>La Societat Arqueologica de Besièrs</em>, es un dels fondators de la <em>Societat per l’estudi de las lengas romanas</em>, (Montpelhièr, 1869) e vendrà Majoral del Felibritge en 1886.</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Bancarel, Gilles
Bertrand, Aurélien
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2016-09-26
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Félibrige
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<div style="text-align: justify;">
<h2 dir="ltr">Bibliographie de Junior Sans</h2>
<div dir="ltr"><em>Lou colera à Maurelha-Rameja</em> : 1835 / Junior Sans ; [S.l.] : [s.n.], [s.d.]<br /><br /><em>La proucession del corpus à la parouesso de la Mataleno</em> / Junior Sans ; Béziers : Paul, 1853<br /><br /><em>Satiro sul Crédi founcié, a l'oucasiou d'uno passéjado al Poun-Rougé lou premiè jour dé Carémo</em> : per Junior Sans, emprimur ; Beziès : Imprimarié dé Mlle Paul, [1854]<br /><br />« Moun bouyaché à la mar de Sérigna »,<em> Bulletin de la Société archéologique de Béziers</em>, 1847-1852, p. 257-264. <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486535v/f594.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486535v/fimage<br /></a><br /><em>Triounfle de l'Ourfeoun bezieirenc</em> / Lou Felibre de la Naveto ; Beziès : imp. J. Delpech, 1862<br /><br /><em>E tourna mai... las fennos ! : satiro III</em> / per Junior Sans, lou felibre de la Nabeto ; Béziès : Emprimarié de J. Delpech, [1862]<br /><br />Lous tuquiès d'Erepio / de Junior Sans ; Béziès : empr. de J. Delpech, 1864<br /><br /><em>Epitro III</em><em> / de Junior Sans</em> ; Beziès : J. Delpech, 1866<br /><br />« Nostre boun tuc », <em>Armana prouvençau</em>, 1867, p. 65.<br /><br />« Lou darrier adiéu »,<em> Armana prouvençau</em>, 1870, p. 108.<br /><br /><em>A la Franço, ma maire, a ma noblo patrio</em> / Junior Sans ; Beziès : empr. de Granié, 1872<br /><br /><em>Pregario pèr moun pichot efant Ramound</em> / Junior Sans (soun grand, lou Felibre) ; Beziès : [s.n.], 1873<br /><br /><em>Epitro IV</em> / de Junior Sans ; Beziés : Empr. de Granié, 1873<br /><br /><em>Bèit telados del Felibre de la Naveto</em> / Junior Sans ; Paris : Lib. des Bibliophiles, 1875 <br />(NUM-CAB_1053) <a href="http://occitanica.org/omeka/items/show/3085">http://occitanica.org/omeka/items/show/3085<br /></a><br /><em>Autros bèit telados del Felibre de la Naveto</em> / Junior Sans ; Paris : Libr. des Bibliophiles, 1881 <br />(NUM-CAB_1042) <a href="http://occitanica.org/omeka/items/show/3084">http://occitanica.org/omeka/items/show/3084<br /></a><br /><em>A Nostro-Damo de Lourdo</em> [Musique imprimée] / Paroles de Junior Sans ; Musique de C. Z. Vernazobres ; Béziers : Imprimerie Vialette, 1887<br /><br /><em>Un Moulou de Telados</em> / Junior Sans ; Béziers : impr. J. Sapte, 1893 <br />(NUM-CAB_34) <a href="http://occitanica.org/omeka/items/show/3083">http://occitanica.org/omeka/items/show/3083<br /></a><br /><em>A Madoumaisello Thereso Levero, lou bèl jour de soun maridage</em> / Junior Sans ; Besies : imp. Felibrenco, [1903?]<br /><br /></div>
<h3 dir="ltr">Manuscrits</h3>
<div dir="ltr">
<ul>
<li>Collections du CIRDOC</li>
</ul>
</div>
<div dir="ltr"><a href="http://pleade.locirdoc.fr:8081/docsearch-term.xsp?r=FR-340329801-00002&f=lfpersname&v=Sans%2C+Antoine-Junior+%281820-1905%29">Antoine - Junior Sans</a> / L'oïdium et lous chimistos del Nord - <br />Ms 493<br /><br />
<ul>
<li>Collections Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers - Dépôt au CIRDOC (SAB-B-1-1/B-1-33)</li>
</ul>
</div>
<div dir="ltr">Envois à Louis Theveneau<br />
<ol>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Epitro IV del félibre (1872) - A Moussu Louis Theveneau (1872) - A Moussu Louis Bounet Membre de nostro academio, President de las Courridos en 1863-64-65 e President de la Liro Bezièirenco (1872)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Donadieu , avoucat e felibre de retour de soun viage d'Italio (1873)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Louis Theveneau ancian secretari de la Soucietat del Saloun (1874) : A M. Gabriel Azaïs … à l'autoú Las Vesprados de Clairac (1874) - A M. Baltazar Floret paire de la Bourrido agatenco (1866)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Per sa bouno annado A Moussu Louis Theveneau : A la Gènto Eloïso (1874)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Louis Theveneau : A Moussu Camilo Laforgo ancien CounseliéGeneral de nostre Despartament e prouprietàri à Quaranto (1874)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Uno visito al Pensiounat de l’Immaculado Councepciéu des Fraires de la Doutrino crestiano de Beziés (1875)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Louis Theveneau (que se capitavo la fèsto) - Brinde pourtat al banquet oufert as tres prumiés grands pris de Roumo 11 janviè 1875 + note du 3 dec. 1872 (1875)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Louis Theveneau prouprietari de Maussac : Au noble e ilustre Mistral (1875) - a Frederic Donnadieu - au noble autoù de la Miougrano Téodor Aubanèu - [lettre de Franquet] (1876) - a Gabriel Azaïs - a Binjamin Fabre (1875) - au noble e ilustre Roumaniho lou paire del Felibrige (1875) - A Madamo Louis Bounet (1875)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Lou Devignaire : Al brave amic Louis Theveneau - Lou Devignaire - Descouverto d'un felibre de mai [Chuchet] (1876)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Louis Theveneau (1876) : Respounso de Leonso Lieber à Victor Sahuc que demoro à Maraussan - Lou jour de ma naissènso (1876)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Louis Theveneau (1878) : A Jan Laurés l'autou del Campestre (1878) [+ billet quatrain]</p>
</li>
</ol>
Envois à Frédéric Donnadieu</div>
<div>
<ol start="13">
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A la Franço, ma maire, à ma noblo Patrio : A moussu Frederic Dounadiéu, avoucat, membre de la Soucietat del Saloun (1872) - A la Franço, ma maire, à ma noblo Patrio</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Epitro A moussu Louis Bounet membre de nostre Académio président de la Courridos… (1872) : Per las archivos de la Souciétét arquéoulougico…(1873) - Pregario pèr moun pichot efant Ramound (1873) - Lou jour de ma naissènso (1872)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Frederic Donnadieu avoucat et felibre - Passant, planto-t'aissis e s'as lesoú, legis [Vicaria photographe] (1873)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Nostre boun tuc (1873)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Moun segound sounet a Moussu Frederic Donnadieu (1873)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Encaro mai bèit telados que n'où pas vist l'aigo... (1876) : A Benjamin Fabre 25 mai 1876 - [lettre de Franquet] - Lou cop del mitan a l’intrepide e bravo fraire Zefir - Dedicacio as tres exemplaris de mas Bèit telados - A Jousè Roumaniho (1876) - Au counfraire Louis Roumiéu (1876) - La Crous de l'Amistat a Frederi Mistral (1876) - A ma cousino Maria (1876) + La Crous de l'Amistat [sur papier lettre de Junior Sans] (1876)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Frederic Donnadieu, avoucat, à moun counfraire en Felibrige - A Binjamin Fabre (1876)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Frederic Donnadieu avoucat et felibre, lou felibre de la naveto : Lou Pecat d'Adam (1860) - Aissi d'ount ven l'expressiéu Foutre un Tap (1865)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A moun valènt counfraire en Felibrige, à Moussu Frederic Donnadieu… (1877) - Brinde per lou felibre Chalamel Ernest (1877) - Brinde pourtat al banquet de la maje festo del Felibrige lou bel jour de santo Estello (1877)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">La gelado del bèl jour de Pascos (1879)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Al felibre Frederic Donnadieu (1881) : Lou darrié adieu à nostre paure amic Francés Reboul (1881)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Souveni amistous e de bouno counfraternitat del felibre Junior Sans (1882) : Nostro Prouclamaciou per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) - Cansou de Carnabal per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) - Cansou de Carnabal per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) [imprimé] - Brinde pourtat al banquet de la Fèsto-majo de Santo Estello (1882).</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Al vice-sendic de la mantanenso del Lengadoc en Frederic Donnadieu (1885) - Acrostico (1885) - Al brave felibre majoural En Francès Delille (1885) - A la noble e digno véuso del coumandant Leon Farret... (1885)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">A Moussu Frederic Donnadieu Président de la Soucietet arqueoulougico... (1885) : A la noble e digno véuso del coumandant Leon Farret (1885) - Lou dansaire de cordo e lou balancié, fablo imitado de Florian (1884)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Al felibre majoural en Frederic Donnadieu president de la mantenso del Lengadoc - Lou jour des morts (1886) - A moun counfraire En Roco-Ferriémajoural en felibrige... (1886)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Al felibre majoural en Frederic Donnadieu sendic de la mantenenso del Lengadoc (1882) - A nostro Coupo (1882)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Al felibre majoural en Frederic Donnadieu sendic de la mantenenso del Lengadoc… Souvené de bouno amistat (1886) - A Moussu Louis Heirissoun (1865) - Al félibre majoural En Melquior Barthès…(1886) - lettre de Fernand Barthès du 12 février 1886 [copie] - A Moussu lou Vicomte de Margoun (1886)) - A Madamo e Moussu Adrian Jaloux à l’oucasieu de la naissenso de sa filho Margarido, à soun bèl castel de Sant-Geniès, tout prèp de Carcassouno (1886)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Al félibre majoural en Frederic Donnadieu (1887) - lettre à Monsieur Augustin Gontier Directeur fondateur du Cercle catholique d'ouvriers 27 août 1887) [copie] - A Moussu Augustin Gontié (1887)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Al Sendic de la mantanenso del Lengadoc en Frederic Donnadieu (1887) - Al brave e digne Canounge Miquèl Silhol curat de la parroquio Santo Madaleno (1887) - A Nostro-Damo de Lourdo Cantico (1887)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Al felibre Majoural En Frederic Donnadieu sendic de la mantanenso del Lengadoc a l'autou des Precursous des Felibres - A moussu e gai confraire - (1889)</p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr">Epitro V del Félibre Junior Sans (1880)</p>
</li>
</ol>
</div>
<h3 dir="ltr">Correspondance</h3>
<div dir="ltr"><a href="http://pleade.locirdoc.fr:8081/docsearch-term.xsp?r=FR-340329801-00002&f=lfpersname&v=Jourdanne%2C+Gaston+%281858-1905%29">Gaston Jourdanne</a> / Félibres majoraux. Portraits, notes biographiques et bibliographiques - CIRDOC Ms 886<br /><br /></div>
<div dir="ltr">Recueil correspondance Junior Sans - Joseph Loubet (9 lettres avec 6 pièces de poésies) - Bibliothèques de Montpellier Métropole, Ms. 480<br /><br /></div>
<h3 dir="ltr">Iconographie</h3>
<div dir="ltr">Portrait de Junior Sans âgé, Peinture huile sur toile sous cadre, signée Frère Sénateur Martin (22 juin 1885)<br />CIRDOC, Réserve (acquisition 2015-25)<br /><br /></div>
<div dir="ltr">Album photographique de Junior Sans, photographies famille Sans, Sauret, Cahuzac (Maureilhan - Bordeaux)<br />CIRDOC, Réserve (acquisition 2015-26)<br /><br /></div>
<h2 dir="ltr">Bibliographie sur Junior Sans</h2>
<div dir="ltr">JP Bedard, « Junior Sans », <em>La Cigalo lengadouciano</em>, n.106, mars 1921, p. 146-167.<br /><br /></div>
<div dir="ltr">Gilles Bancarel, « Les séjours mal connus de Mistral à Béziers et les félibres du biterrois », <em>Bulletin de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers</em>, 2011, p. 67-84.<br /><br /></div>
<div>Gilles Bancarel, « Junior Sans un disciple de Mistral, témoin de 30 ans d’actualité biterroise » dans : <em>Los que fan viure e treslusir l’occitan</em><em>,</em> Xe Congrès de l’AIEO, Béziers 12-19 juin 2011, ed. Carmen Alén Garabato, Claire Torreilles, Marie-Jeanne Verny, (Limoges, Lambert, Lucas, 2014), p. 796-803.</div>
</div>
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Béziers (Hérault)
Hérault (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1854-1876
1876-1914
Relation
A related resource
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/square_thumbnails/dbb70e8e175e7e8c43f3ce710266424a.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2081
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-13 Aurélien Bertrand
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Béziers
-
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Bernard Sarrieu est le fondateur en 1904 de l'<em>Escòlo deras Pirenéos</em>, école félibréenne des Pyrénées centrales très active au cours du XXème siècle. Majoral du Félibrige, il est connu pour avoir été un animateur polyvalent et zélé de la renaissance gasconne.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Sarrieu, Bernard (1875-1935)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il est né le 29 juin 1875 à Montauban. Son père était professeur et directeur à l'École Normale de Montauban, mais la maison familiale était depuis plus d'une génération à Saint-Mamet.<br />Sarrieu fut un élève brillant, bachelier de rhétorique et de philosophie avec mention, admis à la 4ème place sur 24 admis au concours d'entrée de l'École Normale Supérieure à 17 ans. Il entra à l' École à 19 ans, après deux ans de maladie.<br />Il fut « camarade de promotion » de Charles Péguy<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a> (<em>Feuillets mensuels</em>, 1958 : p. 136). Il est difficile de savoir quelles furent leurs relations, mais on ne peut nier certaines sensibilités communes catholiques, sociales et même philosophiques puisque, si l'on en croit Jean Castex (J. CASTEX, 2001 : p. 329), Sarrieu était bergsonien, comme Péguy.<br />Il sortit professeur de philosophie de ses trois années à l'École. Il enseigna dans différents lycées jusqu'à Auch puis Montauban en 1913 (en passant par Quimper). Les années passées loin de sa terre natale représentèrent pour lui un exil douloureux.<br />Sa santé fragile le ralentit encore dans son évolution professionnelle et il lui fallut attendre 1907 pour obtenir l'agrégation de philosophie.<br />Les éloges et hommages posthumes décrivent un homme très cultivé, consciencieux, rigoureux, curieux de toutes les disciplines (philosophie, mathématiques, astronomie, linguistique, musique, histoire, ethnologie, etc.), maîtrisant plusieurs langues romanes et germaniques, acharné au travail et volontaire, mais aussi modeste, indulgent, très sensible aux valeurs chrétiennes, pieux, bon et ouvert aux autres.<br />Il mourut de maladie le 5 janvier 1935 à Montauban et il fut enterré à Saint-Mamet. Une stèle a été dressée dans le jardin de l'église. Elle porte un médaillon de bronze avec son portrait, sculpté par Jean-Marie Mengue<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a>. Une place de la ville porte le nom de Bernard Sarrieu, ainsi qu'une rue de Saint-Gaudens.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La langue de sa famille, de petite bourgeoisie, n'était pas l'occitan mais le français. Il fut probablement assez tôt en contact avec le languedocien à Montauban et avec le gascon à Saint-Mamet. Très attaché à son terroir, il s'intéressa, semble-t-il, dès l'adolescence, au parler de son village. Il lui fallut donc apprendre le luchonnais. Il développa au même moment une curiosité pour les us et coutumes de son pays.</p>
<h3>Félibrige</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cette curiosité le mena à se rapprocher du Félibrige. Grand admirateur de Mistral et de son œuvre, il fut d'abord membre de l'<em>Escolo Moundino</em> de Toulouse, et il publia des articles dans sa revue, <em>Terro d'òc</em>, puis il se donna pour mission de fournir au Comminges une école félibréenne. Il fonda en 1904 à Saint-Gaudens l'<em>Escòlo deras Pirenéos</em>, qu'il présenta comme une sœur de l'<em>Escole Gastou Febus</em> et de l'<em>Escolo Moundino</em> pour le Comminges, le Couserans, le Nébouzan, les Quatre Vallées et le Val d'Aran.<br />Il occupait la fonction de secrétaire-trésorier. Il créa une revue mensuelle, <em>Era Bouts dera Mountanho</em> et un almanach, l'<em>Armanac dera Mountanho</em>.<br />Il publia dans la <em>Revue de Comminges</em> (1904 : p. 62) une présentation de la nouvelle <em>Escòlo</em> en projet. Il y expliqua les raisons de cette création, les objectifs et les statuts de l'<em>Escòlo</em>. On y trouve surtout un bon résumé et un condensé des préoccupations, des idées et de la personnalité de Sarrieu, dans un vocabulaire et des associations de mots qui le révèlent bien. C'était un humaniste d’obédience profondément chrétienne. Pour le citer, les « coutumes traditionnelles », ainsi que le « langage [des] pères », sont à « considérer avec respect et affection » ; la langue d'oc est la « langue sœur » du français. Ces deux aspects, les traditions et la langue, sont conçus selon une logique de développement des populations dans l'espace du vécu, l'environnement culturel direct, à échelle humaine, mais en bonne intelligence avec la nation française et dans le cadre plus large de celle-ci. Sarrieu parlait comme la majorité de ses contemporains de la « grande » et de la « petite » patries.<br />Dans sa volonté de « sauver » la langue, il avait plus que tout le souci des populations dans une perspective autant sociale (le « bien-être », la « prospérité », « l'instruction », la dignité de façon générale) que morale (la « mentalité », les « mœurs »). À noter aussi, les mots qu'il employait pour parler de la langue et de son espace : il parlait à une grande échelle de la « langue d'oc » (pas d'occitan, il reprit les notions de « langue d'oc » et « langue d'oïl »), qui se parle en « Occitanie ». À une échelle plus locale il parlait de « dialectes » (le gascon, le provençal, etc.) avec des « sous-dialectes » (le luchonnais, l'aranais, le toulousain, etc.). Il parlait d'une « œuvre d'union régionale » sans volonté d'uniformité mais avec un désir de connaissance mutuelle.<br />Sarrieu avait beaucoup d'ambition pour son Escòlo, qu'il voulait être une digne disciple du Félibrige de Mistral. Il encouragea les initiatives de toute sorte et il donna lui-même l'exemple. Il organisa des félibrées, des fêtes de Sainte-Estelle, des concours de costumes locaux, des représentations de groupes folkloriques, des Jeux Floraux, concours importants de création littéraire (poésie, prose, sujets d'histoire locale, etc) ouverts également aux écoles en vue de la transmission de la langue aux plus jeunes.<br />Une de ses principales préoccupations était d'ailleurs l'enseignement de la langue d'oc à l'école.<br />Il était toujours en recherche de nouveaux collaborateurs et contributeurs. Un musée et un théâtre gascons seraient restés à sa mort en l'état de projet (J.-L. de LA VERDONIE, 1935 : p. 30).<br />En ce qui concerne la graphie, son modèle de référence était la graphie dite « mistralienne ». Pourtant celle-ci ne lui semblait pas suffisante pour représenter la réalité des prononciations des différents parlers de la langue d'oc, en particulier du gascon. Elle méritait, selon lui, d'être améliorée en prenant en considération les différents modèles étymologiques et phonétiques à disposition.<br />Il publia vers 1924 une brochure intitulée <em>La graphie de la langue d'oc et la langue commune d'Occitanie</em>.<br />Au moment de la polémique sur la réforme des statuts du Félibrige en 1905, Sarrieu se positionna en faveur du Capoulier Devoluy et de son projet.<br />Son engagement dans le Félibrige fut couronné par sa nomination au majoralat en 1910 avec la <em>Cigalo dis Aupiho</em>.</p>
<h3>Sociétés savantes</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sarrieu faisait partie de plusieurs sociétés savantes. Il fut membre de l'<em>Académie de Montauban</em> de 1913 jusqu'à sa mort (secrétaire jusqu'en 1929), de la <em>Société archéologique de Tarn-et-Garonne</em> (dans laquelle il fréquentait Antonin Perbosc), de la <em>Société des Études du Comminges</em>, et plus précisément du comité qui s'occupait de toponymie et de topographie pyrénéennes ; il fut premier vice-président de la société Julien Sacaze<a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a> depuis la création de celle-ci en 1922 jusqu'à sa propre mort.<br />Il publiait dans plusieurs revues savantes et faisait des communications dans des congrès scientifiques.<br />Ce multi-engagement est représentatif de sa volonté de créer des passerelles, des réseaux et surtout d'investir la culture et la connaissance locale dans des initiatives érudites et transdisciplinaires.</p>
<h3>Son œuvre : production et réception</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L'ensemble de son œuvre est bilingue. Sarrieu employait autant l'occitan que le français, avec une nette préférence pour l'occitan dans ses productions littéraires et au contraire une prédominance du français dans les articles et les communications.<br />Son œuvre littéraire occitane se compose majoritairement de poésie et de théâtre publiés à part, de chansons (paroles et musique) et de proses courtes publiées dans la revue et l'almanach de l'<em>Escòlo</em>.<br />Il fut primé aux Jeux Floraux de l'<em>Escolo Moundino</em> en 1902 pour sa pièce <em>Era Garlando</em>, il reçut l'Églantine d'argent en 1907 aux Jeux Floraux de Toulouse pour <em>Imnes d'Amou</em> et le Prix Pujol en 1912 pour <em>Era Pireneido</em>, épopée de plus de 30000 vers et 12 chants sur des guerres (fictives) entre peuples pyrénéens au début de notre ère.<br />Une grande partie de l'œuvre de Sarrieu est restée à l'état de manuscrit.<br />Son œuvre érudite traite d'une grande variété de sujets :<br />- études de linguistique romane, notamment sur la description du luchonnais (morphologie, syntaxe, phonologie, lexique, etc.) ;<br />- un dictionnaire savant du luchonnais (étymologie, commentaires, illustrations, etc.) resté à l'état de manuscrit et conservé aux archives de Saint-Gaudens ;<br />- des études d'onomastique et surtout de toponymie et de topographie pyrénéennes fondées sur ses connaissances des langues anciennes et modernes ;<br />- des études d'histoire locale et d'ethnographie ;<br />- des éditions savantes de textes anciens, comme par exemple <em>La Margalide Gascoue</em> (1604) du poète Bertrand Larade (Montréjeau, 1581-ca 1635) ;<br />- des publications d'œuvres contemporaines d'auteurs gascons (« revues et corrigées » de sa main).<br />Il reçut en 1900 le prix Boucherie de la <em>Société des Langues Romanes</em> pour son mémoire sur le parler de Bagnères-de-Luchon.<br />Pour ce qui est de sa réception, il semble que sa production littéraire n'ait pas été autant appréciée que son implication dans des tâches linguistiques, et plus largement érudites.<br />Des personnes telles que le romaniste Jules Ronjat (1864-1925) ou l'agrégé d'histoire Raymond Lizop (1879-1969), président de l'<em>Escòlo</em> et ami de Sarrieu, tout en lui reconnaissant certaines qualités littéraires, regrettèrent qu'il ne consacre pas plus son temps à son travail de collectage et de description des parlers gascons, qui leur semblait plus fondamental et urgent.<br />Ses travaux de topographie et de toponymie le mirent en rapport avec des linguistes et romanistes tels qu'Edouard Bourciez (1854-1946), Georges Millardet (1876-1953), Maurice Grammont (1866-1946) et Jules Ronjat. Il semble qu'ils approuvèrent, dans ce contexte, ses analyses linguistiques. Jules Ronjat le cite dens sa <em>Grammaire istorique des parlers provençaux modernes</em> (1930-1932). Il n'empêche que Sarrieu n'était pas linguiste et que, par conséquent, il n'était sans doute pas attendu de lui l'expertise d'un linguiste.</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<h3>Monographies</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Era Garlando</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1903<br />- <em>Piréno : tragedió imitado des tragediéz elleniques : en luchounés, dap còrz en larboustès è muzico</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1903<br />- <em>Era 'Rrenechénço : coumedió-mouralitat en bèrsi è pròso luchounés è ... franchimant</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1909<br />- <em>Et perdut : pastouralo luchounéso : En pròso, bèrsi è musico</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1910<br />- <em>Sans-Parro de Oço : o'r'aparicioun de Sént Betran : dramo coumengés en 5 actes</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1910<br />- <em>Er'assoumpcioun : mistèri sacrat en 5 cènes : seguit de Ourfèu : allegourio crestiano</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1913<br />- <em>Sént Mamèt, et gran martir : 260-275 : mistèri en 5 actes, en bèrs</em>. Saint-Gaudens : Abadie, 1914<br />- <em>Et drac : o'ra carroulho d'or : coumedió-mouralitat en tres actes</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1914<br />- <em>Edj arroumaire : peçòto coumico en siés tablèus</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1922</p>
<h3>Articles et brochures</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- « Le parler de Bagnères-de-Luchon et de sa vallée », in <em>Revue des langues romanes</em>, T. 45, 1902. <a href="https://occitanica.eu/items/show/12840" target="_blank" rel="noopener">Voir la ressource en ligne sur Occitanica</a><br />- « L’ "Ecole des Pyrénées" : Projet de Félibrige commingeois & Couseran », in Revue de Comminges, 1904. <a href="https://occitanica.eu/items/show/12662" target="_blank" rel="noopener">Voir la ressource en ligne sur Occitanica</a><br />- Une langue vivante méconnue : la langue d'oc : Discours prononcé à la distribution des prix du Lycée d'Auch le 31 juillet 1909. Auch : Impr. T. Bouquet, 1909<br />- <em>Latin et gascon</em> : communication faite au congrès de l'Union Historique et Archéologique du Sud-Ouest à Bayonne et Biarritz, août 1911. Biarritz : Impr. E. Soulé, 1912<br />- <em>Une difficulté du problème régionaliste</em>. Montauban : G. Forestié, 1916<br />- <em>L'enseignement de la langue d'Oc : son intérêt, son intégralité, sa portée</em>. Toulouse : Privat, 1923<br />- <em>L'enseignement et les divisions universitaires au point de vue régionaliste</em>. Toulouse : Privat, 1923<br />- <em>La graphie de la langue d'Oc et la langue commune d'Occitanie</em>. Bordeaux : éd. de la "Revue Méridionale, [1924]<br />- <em>L'assimilation des étrangers en France et particulièrement dans le Midi</em>. Montauban : G. Forestié, 1924<br />- <em>Le docteur Cator : félibre gascon : Sa vie et son œuvre</em>. Toulouse : Sentein, 1924<br />- « La langue locale à l'école pour le français et pour elle-même : le breton, le basque, la langue d'oc », in <em>La Terro d'Oc</em> (Toulouse), 1926<br />- « Observations sur l'enseignement de la langue d'Oc », in <em>Bulletin de la Société gersoise des études locales</em>, 1929<br />- <em>Era Bouts dera Mountanho</em>. <a href="https://occitanica.eu/items/show/10927" target="_blank" rel="noopener">Voir la ressource en ligne sur Occitanica</a></p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. Charles Péguy (1873-1914), intellectuel engagé et écrivain. <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. Jean-Marie Mengue (1855-1939), sculpteur français né à Bagnères-de-Luchon. <a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. Julien Sacaze (1847-1889) était un érudit spécialisé dans l'Antiquité des Pyrénées et il fut le fondateur de la Société des Études du Comminges et de sa revue, la Revue de Comminges.<br />Voir sa Vida en ligne à l'adresse : <a href="https://vidas.occitanica.eu/items/show/2105" target="_blank" rel="noopener">https://vidas.occitanica.eu/items/show/2105</a>. <a href="#3">↑</a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Bernard Sarrieu es lo fondator en 1904 de l'Escòlo deras Pirenéos, escòla felibrenca dels Pirenèus centrals fòrça activa pendent lo sègle XX. Majoral del Felibritge, es conegut per èsser estat un animator polivalent e zelat de la renaissença gascona.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Formas referencialas</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Sarrieu, Bernard (1875-1935)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Nasquèt lo 29 de junh de 1875 a Montalban. Son paire èra professor e director a l'Escòla Normala de Montalban, mas l'ostal familial èra dempuèi mai d'una generacion a Sent Mamet. <br />Sarrieu foguèt un escolan brilhant, bachelièr de retorica e de filosofia amb mencion, admés a la 4ena plaça sus 24 admeses al concors d'entrada de l'Escòla Normala Superiora a 17 ans. Dintrèt a l'Escòla a 19 ans, aprèp dos ans de malautiá. <br />Foguèt « camarada de promocion » de Charles Péguy<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a> (<em>Feuillets mensuels</em>, 1958 : p. 136). Es malaisit de saupre quinas foguèron lors relacions, mas se pòdon pas negar de sensibilitats comunas catolicas, socialas e mai filosoficas puèi que, se ne cresèm Jean Castex (J. CASTEX, 2001 : p. 329), Sarrieu èra bergsonian, coma Péguy. <br />Sortiguèt professor de filosofia de sas tres annadas a l'Escòla. Ensenhèt dins diferents licèus fins a Aush puèi Montalban en 1913 (en passant per Quimper). Las annadas luènh de sa tèrra natala representèron per el un exil dolorós.<br /> Sa santat freula lo ralentiguèt encara dins son evolucion professionala e li calguèt esperar 1907 per obténer l'agregacion de filosofia. <br />Los elògis e omenatges postums descrivon un òme fòrça cultivat, conscienciós, rigorós, curiós de totas las disciplinas (filosofia, matematicas, astronomia, linguistica, musica, istòria, etnologia, etc.), coneisseire de mantuna lenga romanica e germanica, acarnassit al trabalh e volontari, mas tanben modèst, indulgent, fòrça sensible a las valors crestianas, piós, bon e dubèrt als autres. <br />Moriguèt de malautiá lo 5 de genièr de 1935 a Montalban e foguèt sepelit a Sent Mamet. Una estela es estada quilhada dins l'òrt de la gleisa. S'i vei un medalhon de bronze amb son retrach, escultat per Jean-Marie Mengue<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a>. Una plaça de la vila pòrta lo nom de Bernard Sarrieu, e mai una carrièra de Sent Gaudenç.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La lenga de sa familha, de pichòta borgesia, èra pas l'occitan mas lo francés. Foguèt probablament d'ora en contacte amb lo lengadocian a Montalban e amb lo gascon a Sent Mamet. Estacat qu'èra a son terrador s'interessèt, a çò que sembla, tre l'adolescéncia, al parlar de son vilatge. Li calguèt doncas apréner lo luishonés. Desvolopèt mentretant una curiositat pels uses e costumas de son canton.</p>
<h3>Felibritge</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Aquela curiositat lo menèt a se raprochar del Felibritge. Grand admirator de Mistral e de son òbra, foguèt primièr membre de l'Escolo Moundino de Tolosa, e publiquèt d'articles dins sa revista, <em>Terro d'òc</em>, puèi se donèt per mission de provesir lo Comenge d’una escòla felibrenca. Fondèt en 1904 a Sent Gaudenç l'Escòlo deras Pirenéos, que presentèt coma una sòrre de l'Escole Gastou Febus e de l'Escolo Moundino per lo Comenge, lo Coserans, lo Nebosan, las Quatre Valadas e la Val d'Aran. <br />N'èra lo secretari-clavaire. Creèt una revista mesadièra, <em>Era Bouts dera Mountanho</em> e un almanac, l'<em>Armanac dera Mountanho</em>. <br />Faguèt paréisser dins la <em>Revue de Comminges</em> (1904 : p. 62) una presentacion de l'Escòlo novèla en projècte. I expliquèt las rasons d'aquela creacion, los objectius e los estatuts de l'Escòlo. S'i tròba subretot un bon resumit e un condensat de las preocupacions, de las idèias e de la personalitat de Sarrieu, dins un vocabulari e d'associacions de mots que lo revèlan plan. Èra un umanista d’obediéncia prigondament crestiana. Per lo citar, las « costumas tradicionalas », talas coma lo « lengatge [dels] paires », son de « considerar amb respècte e afeccion » ; la lenga d'òc es la « lenga sòrre » del francés. Aqueles dos aspèctes, las tradicions e la lenga, son concebuts dins una logica de desvolopament de las populacions dins l'espaci del viscut, l'environament cultural dirècte, a escala umana, mas en bona intelligéncia amb la nacion francesa e dins l'encastre mai larg d’aquesta. Sarrieu parlava coma la màger part de sos contemporanèus de la « granda » e de la « pichòta » patrias. <br />Dins sa volontat de « sauvar » la lenga, aviá mai que tot, lo suènh de las populacions dins una amira tan sociala (lo « <em>ben estar</em> », la « prosperitat », « l'instruccion », la dignitat d'un biais general) coma morala (la « mentalitat », las « mors »). De notar tanben los mots qu'emplegava per parlar de la lenga e de son espaci : parlava a una escala larga de la « lenga d'òc » (pas d'occitan, reprenguèt las nocions de « lenga d'òc » e « lenga d'oïl »), que se parla en « Occitania ». A una escala mai locala parlava de « dialèctes » (lo gascon, lo provençal, etc.) amb de « jos-dialèctes » (lo luishonés, l'aranés, lo tolosan, etc.). Parlava d'una « òbra d'union regionala » sens volontat d'uniformitat mas amb un desir de coneissença mutuala. <br />Sarrieu aviá fòrça ambicion per son Escòlo, que voliá una digna discipla del Felibritge de Mistral. Encoratgèt las iniciativas de tota mena e donèt l'exemple el-meteis. Organizèt de felibrejadas, de fèstas de Santa-Estèla, de concorses de costums locals, de representacions de grops folclorics, de Jòcs Florals, concorses importants de creacion literària (poesia, pròsa, subjèctes d'istòria locala, etc) dubèrts tanben a las escòlas dins l'amira de la transmission de la lenga als mai joves. <br />Una de sas preocupacions màgers èra precisament l'ensenhament de la lenga d'òc a l'escòla.<br /> Èra totjorn en cèrca de novèls collaborators e contributors. Un musèu e un teatre gascons serián demorats a sa mòrt en l'estat de projècte (J.-L. de LA VERDONIE, 1935 : p. 30). <br />Per çò que concernís la grafia, son modèl de referéncia èra la grafia dicha « mistralenca ». Pasmens aquesta li semblava pas sufisenta per representar la realitat de las prononciacions dels diferents parlars de la lenga d'òc, en particular del gascon. Meritava, segon el, d'èsser ameliorada en prenent en consideracion los diferents modèls etimologics e fonetics a disposicion. <br />Publiquèt vèrs 1924 una brocadura titolada <em>La graphie de la langue d'oc et la langue commune d'Occitanie</em>. <br />Al moment de la polemica sus la reforma dels estatuts del Felibritge en 1905, Sarrieu se posicionèt en favor del Capolièr Devoluy e de son projècte. <br />Son engatjament dins lo Felibritge foguèt coronat per sa nominacion al majoralat en 1910 amb la Cigalo dis Aupiho.</p>
<h3>Societats sabentas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sarrieu fasiá partida de mantuna societat sabenta. Foguèt sòci de l'<em>Académie de Montauban</em> de 1913 fins a sa mòrt (secretari fins a 1929), de la <em>Société archéologique de Tarn-et-Garonne</em> (dins la quala frequentava Antonin Perbòsc), de la <em>Société des Études du Comminges</em>, e mai precisament del comitat que s'entrevava de toponimia e topografia pirenenca ; foguèt primièr vice-president de la societat Julien Sacaze<a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a> dempuèi de la creacion d'aquesta en 1922 fins a sa pròpria mòrt. <br />Publicava dins mantuna revista sabenta e fasiá de comunicacions dins de congrès scientifics. <br />Aquel multi-engatjament es representatiu de sa volontat de crear de palancas, de rets e subretot d'investir la cultura e la coneissença locala dins d'iniciativas eruditas e transdisciplinàrias.</p>
<h3>Son òbra : produccion e recepcion</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L'ensemble de son òbra es bilingue. Sarrieu emplegava tant l'occitan coma lo francés, amb una neta preferéncia per l'occitan dins sas produccions literàrias e al contrari una predominança del francés dins los articles e las comunicacions.<br />Son òbra literària occitana se compausa majoritàriament de poesia e teatre publicats a despart, de cançons (paraulas e musica) e de pròsas cortetas publicadas dins la revista e l'almanac de l'Escòlo.Foguèt premiat als Jòcs Florals de l'Escolo Moundino en 1902 per sa pèça <em>Era Garlando</em>, reçaupèt l'Aiglentina d'argent en 1907 als Jòcs Florals de Tolosa per <em>Imnes d'Amou</em> e lo Prèmi Pujol en 1912 per Era Pireneido, epopèa en mai de 30000 vèrses e 12 cants sus de guèrras (fictivas) entre pòbles pirenencs a la debuta de nòstra èra.<br />Granda part de l'òbra de Sarrieu demorèt a l'estat de manescrich.<br />Son òbra erudita tracha d'una granda varietat de subjèctes :<br />- estudis de linguistica romanica, e mai particularament sus la descripcion del luishonés (morfologia, sintaxi, fonologia, lexic, etc.) ;<br />- un diccionari sabent del luishonés (etimologia, comentaris, illustracions, etc.) demorat a l'estat de manescrich e conservat als archius de Sent Gaudenç ;<br />- d'estudis d'onomastica e subretot de toponimia e de topografia pirenencas fondats sus sas coneissenças de las lengas ancianas e modèrnas ;<br />- d'estudis d'istòria locala e d'etnografia ;<br />- d'edicions sabentas de tèxtes ancians, coma per exemple <em>La Margalide Gascoue</em> (1604) del poèta Bertrand Larade (Monrejau, 1581-ca 1635) ;<br />- de publicacions d'òbras contemporanèas d'autors gascons (« revistas e corregidas » de sa man).<br />Reçaupèt en 1900 lo prèmi Boucherie de la <em>Société des Langues Romanes</em> per son memòri sul parlar de Banhèras de Luishon.<br />Per çò qu'es de sa recepcion, sembla que sa produccion literària es pas estada tant estimada coma son implicacion dins de tascas linguisticas, e mai largament eruditas.<br />De mond coma lo romanista Jules Ronjat (1864-1925) o l'agregat d'istòria Raymond Lizop (1879-1969), president de l'Escòlo e amic de Sarrieu, en li reconeissent d'unas qualitats literàrias, regretèron que consacrèsse pas mai son temps a son trabalh de collectatge e descripcion dels parlars gascons, que lor semblava mai fondamental e urgent.<br />Sos trabalhs de topografia e toponimia lo metèron en rapòrt amb de linguistas e romanistas coma Edouard Bourciez (1854-1946), Georges Millardet (1876-1953), Maurice Grammont (1866-1946) e Jules Ronjat. Semblèron d'aprovar, dins aquel contèxt, sas analisis linguisticas. Jules Ronjat lo cita dins sa <em>Grammaire istorique des parlers provençaux modernes</em> (1930-1932). Demòra que Sarrieu èra pas linguista e que doncas èra pas esperat d'el l'expertesa d'un linguista.</p>
<h2>Bibliografia de l'autor</h2>
<h3>Monografias</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Era Garlando</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1903<br />- <em>Piréno : tragedió imitado des tragediéz elleniques : en luchounés, dap còrz en larboustès è muzico</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1903<br />- <em>Era 'Rrenechénço : coumedió-mouralitat en bèrsi è pròso luchounés è ... franchimant</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1909<br />- <em>Et perdut : pastouralo luchounéso : En pròso, bèrsi è musico</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1910<br />- <em>Sans-Parro de Oço : o'r'aparicioun de Sént Betran : dramo coumengés en 5 actes</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1910<br />- <em>Er'assoumpcioun : mistèri sacrat en 5 cènes : seguit de Ourfèu : allegourio crestiano</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1913<br />- <em>Sént Mamèt, et gran martir : 260-275 : mistèri en 5 actes, en bèrs</em>. Saint-Gaudens : Abadie, 1914<br />- <em>Et drac : o'ra carroulho d'or : coumedió-mouralitat en tres actes</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1914<br />- <em>Edj arroumaire : peçòto coumico en siés tablèus</em>. Luchon : Impr. Sarthe, 1922</p>
<h3>Articles e brocaduras</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- « Le parler de Bagnères-de-Luchon et de sa vallée », in <em>Revue des langues romanes</em>, T. 45, 1902. <a href="https://occitanica.eu/items/show/12840" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica</a><br />- « L’ "Ecole des Pyrénées" : Projet de Félibrige commingeois & Couseran », in Revue de Comminges, 1904. <a href="https://occitanica.eu/items/show/12662" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Occitanica</a><br />- Une langue vivante méconnue : la langue d'oc : Discours prononcé à la distribution des prix du Lycée d'Auch le 31 juillet 1909. Auch : Impr. T. Bouquet, 1909<br />- <em>Latin et gascon</em> : communication faite au congrès de l'Union Historique et Archéologique du Sud-Ouest à Bayonne et Biarritz, août 1911. Biarritz : Impr. E. Soulé, 1912<br />- <em>Une difficulté du problème régionaliste</em>. Montauban : G. Forestié, 1916<br />- <em>L'enseignement de la langue d'Oc : son intérêt, son intégralité, sa portée</em>. Toulouse : Privat, 1923<br />- <em>L'enseignement et les divisions universitaires au point de vue régionaliste</em>. Toulouse : Privat, 1923<br />- <em>La graphie de la langue d'Oc et la langue commune d'Occitanie</em>. Bordeaux : éd. de la "Revue Méridionale, [1924]<br />- <em>L'assimilation des étrangers en France et particulièrement dans le Midi</em>. Montauban : G. Forestié, 1924<br />- <em>Le docteur Cator : félibre gascon : Sa vie et son œuvre</em>. Toulouse : Sentein, 1924<br />- « La langue locale à l'école pour le français et pour elle-même : le breton, le basque, la langue d'oc », in <em>La Terro d'Oc</em> (Toulouse), 1926<br />- « Observations sur l'enseignement de la langue d'Oc », in <em>Bulletin de la Société gersoise des études locales</em>, 1929<br />- <em>Era Bouts dera Mountanho</em>. <a href="https://occitanica.eu/items/show/10927" target="_blank" rel="noopener">Véser los numeros disponibles en linha sus Occitanica</a></p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. Charles Péguy (1873-1914), intellectual engatjat e escrivan. <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. Jean-Marie Mengue (1855-1939), escultor francés nascut a Banhèras de Luishon. <a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. Julien Sacaze (1847-1889) èra un erudit especializat dins l'Antiquitat dels Pirenèus e foguèt lo fondator de la Société des Études du Comminges e de sa revista, la Revue de Comminges<br />Veire sa Vida en linha a l'adreiça : <a href="https://vidas.occitanica.eu/items/show/2105" target="_blank" rel="noopener">https://vidas.occitanica.eu/items/show/2105</a>. <a href="#3">↑</a></p>
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
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Eyraud, Noémie
Publisher
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Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
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2019-02-13
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2019-03-27 Aurélien Bertrand
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Félibrige
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1876-1914
1914-1939
Spatial Coverage
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Saint-Gaudens (Haute-Garonne)
Saint-Mamet (Haute-Garonne)
Montauban (Tarn-et-Garonne)
Haute-Garonne (France)
Tarn-et-Garonne (France)
Bibliographic Citation
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<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- LIZOP Raymond. « Un grand commingeois, Bernard Sarrieu ». <em>Revue de Comminges</em>, 1934, T. 48, pp. 121-127. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Gallica</a><br />- DE LA VERDONIE Jean-Louis. « Bernard Sarrieu, Membre de la Société, Félibre Majoral ». <em>Bulletin de la Société Archéologique de Tarn-et-Garonne</em>, 1935, T. 63, pp. 21-38. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5576961s/f34.image.r=bernard%20sarrieu" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Gallica</a><br />- FORESTIÉ Georges. « Réponse de M. Georges Forestié ». Recueil de l'Académie de Montauban, 1935, pp. 117-120<br />- CASTEX Jean. « Hommage à Bernard Sarrieu ». Revue de Comminges, 1975, n°1, page 445.<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener"></a><br />- CASTEX Jean. « L'écrivain gascon dans les Pyrénées centrales ». Revue de Comminges, 2001, n°3, pp. 325-330.<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener"></a><br />- SERMET Ernest. « Discours prononcé aux obsèques de M. Bernard Sarrieu, Membre de l'Académie, par M. Ernest Sermet, Vice-Président de l'Académie (7 janvier 1935) ». Recueil de l'Académie de Montauban, 1935, pp. 75-76<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener"></a><br />- SERMET Ernest. « Bernard Sarrieu ». Recueil de l'Académie de Montauban, 1936, pp. 111-113<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener"></a><br />- « Avis des autorités linguistiques sur les principes proposés par la Sous-Commission de toponymie ». Bulletin Pyrénéen, 1912, n°2, pp. 345-350<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener"></a><br />- « Rapport sur le concours du prix Boucherie ». Trentenaire de la Société pour l'Étude des langues Romanes, 1900, pp. XXXVI-XXXIX<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener"></a><br />- RONJAT Jules. Grammaire istorique des parlers provençaux modernes, T. 1. Montpellier : Société des Langues Romanes, 1930<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener"></a><br />- RONJAT Jules. Grammaire istorique des parlers provençaux modernes, T. 2. Montpellier : Société des Langues Romanes, 1932<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener"></a><br />- L'Amitié Charles Péguy. « Feuillets Mensuels », 1958, p. 136<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65453129/f153.image" target="_blank" rel="noopener"></a><br />- Letra de B. Sarrieu a Georges Hérelle, 17 de mars de 1913. <a href="http://gordailu.bilketa.eus/notice.php?q=id:542019" target="_blank" rel="noopener">Véser la ressorsa en linha sus Bilketa</a><br />- Fons « Escolo deras Pireneos » conservat a l'antena del Comenge a Sent Gaudenç. <a href="https://occitanica.eu/items/show/12577" target="_blank" rel="noopener">Véser la notícia del fons en linha sus Occitanica</a></p>
-
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Savinian (1844-1920)
Savinian (1844-1920)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Savinian est le principal pédagogue du Félibrige du XIXème et du début du XXème.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Savinian (1844-1920)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lhermite, Joseph (nom à l'état civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- René Montaut (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Frère Savinien (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Savinien, ou Savinian en occitan est le nom en religion de Joseph Lhermite</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Élève des Frères des Écoles chrétiennes (la principale congrégation enseignante) à Villeneuve, commence son noviciat à Avignon en 1857, et reçoit le nom de Frère Savinien-Joseph. Enseignant à Alès de 1860 à 1872 (sauf 1862 passée à Uzès).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Le Frère Troyen, directeur, fait donner à ses Frères des leçons par les professeurs du lycée. En 1872, à 28 ans, il est chargé de la première classe de l’école publique des Ortolans à Avignon.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1882, il devient directeur de l’école des Frères à Arles, et installe les Frères dans de nouveaux locaux (8 classes et 11 Frères, 319 élèves), après la laïcisation de l’école publique.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">À partir de 1896, il est nommé « visiteur » (inspecteur) des Écoles chrétiennes du district d’Avignon.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1901 il est appelé à l’« institut technique » (dixit J. Flamme, maison centrale des Frères, Institut de Mérode <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>) de Rome où il dirige l’enseignement du français.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Revenu en France, il dirige comme frère sécularisé, après l’interdiction des congrégations enseignantes en 1904, sous son nom de Joseph Lhermite, le pensionnat de Bourg-Saint-Andéol. En 1907, il dirige la grande école professionnelle de Lyon. En 1908, il rejoint Avignon comme inspecteur, puis voyage aux Baléares où s’était reformé son district d’Avignon. En 1912, il se rend à Paris pour revendiquer les droits des anciens religieux, puis se retire à la maison de retraite des frères d’Avignon, au moment où est suspendue l’interdiction à la suite de « l’Union sacrée ». Après guerre, il voyage en Italie, Belgique, Angleterre, Espagne (1919).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Botaniste, archéologue, peintre à ses heures, il connaissait les langues anciennes et cinq langues modernes.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ranquet est un ami d’enfance. Dès 1857, il connaît Roumanille à Avignon. Il fait la connaissance de Frédéric Mistral en 1871, à l’occasion du mariage d’Arnavielle à Alès. Mistral lui fait connaître l’ouvrage de Michel Bréal, déjà professeur au Collège de France, <em>Quelques mots sur l’instruction publique en France</em>, publié avec succès en 1872, et qui prône l’usage des « patois » pour apprendre le français, peut-être à l’occasion de la venue de Bréal à Montpellier en 1875, lors du congrès de la Société des Langues Romanes. Savinien utilisera ensuite systématiquement des citations de Bréal, et notamment son discours devant les instituteurs à l’occasion de l’Exposition universelle de 1878, où il se déclare, en présence du ministre, « ami des patois ».</p>
<h3>1. Un projet original…</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Un « prospectus » de 1875 montre que le projet de Savinien est déjà assez avancé à cette époque, et qu’il a obtenu l’accord de sa hiérarchie congréganiste.</p>
<blockquote cite="http://www.worldwildlife.org/who/index.html">
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« Vous pourrez apprécier vous-même ce travail, par la traduction d’un poème de Mistral : "les Saintes", que vous trouverez ci-joint.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Les élèves qui s’inspireront à une source si belle et si pure acquerront des avantages précieux qu’il leur était impossible d’obtenir en étudiant la grammaire ou le style selon la méthode des pensionnats et des cours professionnels.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Celle que j’ai essayée, consiste à faire une version immédiate, sans être obligé de lire en provençal ; après l’explication d’une strophe de huit vers ou d’un fragment de prose ayant à peu près la même étendue, l’élève traduit à la maison ce devoir journalier et le lendemain le professeur corrige les deux ou trois premières copies ainsi que les deux ou trois dernières, puis il fait écrire au net et par toute la classe, la traduction insérée à la fin du livre du maître. »<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Toujours en 1875, Savinien s’adresse au ministre pour obtenir une autorisation officielle d’usage d’un « livre classique provençal » (sans doute le <em>Recueil des versions pour servir à l’enseignement du français</em>), <a class="info" href="#">qui lui est refusée <!--<a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a> :--> <span class="info">« J’ai transmis à M. le Ministre […] la demande du frère Lhermite à l’effet d’obtenir l’autorisation d’introduire dans les écoles publiques un livre classique provençal. Il m’a été impossible d’appuyer cette demande, parce que, en pareille matière, l’abus est trop près de l’usage. Si la langue provençale est enseignée dans les écoles, le français en souffrira plus qu’il n’y gagnera, et nous ne pourrons point répondre que tel instituteur ne sacrifiera pas à peu près complètement l’idiome de France à celui de Provence, surtout à une époque où l’on s’efforce de donner à ce dernier une importance un peu exagérée. Le Picard, surtout le bas breton et beaucoup d’autres parlers plus ou moins savants, auraient bientôt pénétré dans la place, une fois la brèche ouverte. » <span>Source : AD Vaucluse 1 T 197, « Dossiers personnel congréganiste - Joseph Lhermite », lettre du recteur Charles Zevort à l’inspecteur d’académie, 5 juillet 1875.</span></span></a> Savinien fera état dans la préface de son deuxième ouvrage de 1878 (le premier concernant les élèves les plus âgés) du fait qu’il a utilisé le réseau méridional des écoles des Frères pour essayer son procédé :</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« La troisième partie du Recueil des versions provençales a été mise à l’essai dans quelques classes pendant deux ans et la réussite a démontré que, de Nice à Bayonne et de Perpignan à Limoges, on pourrait obtenir de notables progrès par cette nouvelle méthode. Plusieurs inspecteurs primaires l’ont recommandée à leurs instituteurs »,</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">ce qui reste vague en l’état. Y sont aussi développés les avantages de la traduction dans trois directions : pour l’orthographe, pour le style, pour la morale patriotique, avec citations de Michel Bréal à l’appui <a id="4" href="#note4"><sup>4</sup></a>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Bréal figure aussi dans la préface au titre des « témoignages d’approbation », avec cette citation, qui a l’air cependant d’être tirée d’une correspondance de courtoisie : « Vous verrez que cette méthode sera suivie jusque sur les bords de la Loire. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La congrégation laisse faire visiblement, et présente à l’Exposition universelle de 1878 des « versions flamandes et provençales »<a id="5" href="#note5"><sup>5</sup></a>, signe que Savinien a étendu sa « méthode » au-delà du Midi par l’intermédiaire des Frères.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Un article de 1881 <a id="6" href="#note6"><sup>6</sup></a> souligne que les réticences existent aussi de ce côté-là : « N’allez pas croire pourtant que les congréganistes aient tressé des couronnes à leur confrère, créateur de ce système plein d’attrait et d’un succès bien constaté. Mon Dieu, non !</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Rien n’est plus long et ne rencontre plus d’obstacle que la marche progressive de la pédagogie. C’est une souveraine un peu routinière, solidement établie sur un trône séculaire. L’Université <a id="7" href="#note7"><sup>7</sup></a>, les institutions congréganistes la soutiennent à la fois, et, empressées dans les hommages qu’elles lui rendent, elles forment une barrière que le progrès ne peut pas toujours franchir. Voilà ce qui est arrivé, mais l’Université comme les congrégations, toutes agissent avec une pure bonne foi, et nous espérons que, se rendant mieux compte des services que la découverte à laquelle nous faisons allusion doit rendre à l’enseignement, elles l’appelleront en aide au français qui végète à l’école primaire. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La publication de la Grammaire provençale en 1882 montre que Savinien a lu aussi la Grammaire historique de Brachet (1867), dont il réutilise le plan, non sans s’inspirer de la <em>Grammaire générale de Port-Royal</em>, marquant ainsi le retard de ses références, au moment où justement l’inadaptation pédagogique de la grammaire historique pour le primaire devient patente<a id="8" href="#note8"><sup>8</sup></a>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1884, Savinien présente devant le Conseil supérieur de la Congrégation des Frères son projet d’apprentissage du français par traduction du provençal<a id="9" href="#note9"><sup>9</sup></a>, avec une lettre de soutien de Mistral : « Vous êtes armé de toutes pièces. Nul en France ne pourrait apporter, dans la discussion de l’enseignement primaire, des arguments plus neufs et plus expérimentés. Le grand vice du système qui ne tient pas compte des dialectes populaires, c’est de faire le vide dans le cerveau des enfants du peuple en remplaçant les assimilations naturelles et spontanées de l’intelligence enfantine par un bagage factice et essentiellement fugitif de notions disparates qui, en dehors des quatre règles, seront en général inutiles à l’écolier. Vos élèves sont destinés pour la plupart à devenir laboureurs, ouvriers, forgerons, maçons, etc. c’est-à-dire à vivre dans les milieux où la langue populaire leur sera indispensable soit pour la technologie traditionnelle, soit pour les rapports sociaux. Et l’on s’évertue à chasser de ces jeunes cervelles les éléments de compréhension et de sociabilité indigène qui s’y étaient naturellement amassés ! C’est de la folie ! C’est comme si on s’amusait à vider un œuf pour remplacer par des mixtions chimiques le contenu fécond que la nature y déposa. »<a id="10" href="#note10"><sup>10</sup></a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">On n’a pas d’information sur le résultat, mais la Congrégation, qui a ses propres manuels, se garde de faire entrer dans son catalogue les ouvrages de Savinien.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Savinien est nommé majoral en 1886.</p>
<h3>2. La polémique avec Bréal</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Invité par le félibrige parisien en 1890 à faire le discours de Sceaux<a id="11" href="#note11"><sup>11</sup></a>, Bréal va s’en prendre au procédé de Savinien.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« […] Je ne crois pas que le dialecte doive faire partie du programme officiel de l’école. Il y a quelques années, un félibre, d’ailleurs bien intentionné, a proposé, pour les écoles du Midi, des thèmes provençaux et des versions provençales. Faut-il appliquer au parler natif les méthodes savantes qui nous permettent à grand-peine de retenir quelques mots de latin et de grec ! Je ne le pense pas. A ceux qui savent le dialecte, ces exercices paraîtraient trop faciles, et ils n’apprendraient pas grand-chose à ceux qui ne le savent pas. Il faut désirer que l’idiome paternel ne rappelle à nos enfants que des souvenirs sans mélange. Mais ce que nous avons le droit de demander, c’est que l’instituteur ait la considération qui convient pour un langage français, et qui, bien qu’il ne soit pas le langage officiel, n’en a pas moins ses lois régulières : si le maître est bien inspiré, il le fera intervenir de temps en temps pour éclairer un mot, pour montrer une parenté, pour laisser entrevoir une origine. Il n’en faut pas plus : on dissipera ainsi les préventions et l’on rectifiera les idées fausses. C’est le plus sûr moyen de faire respecter et aimer nos vieux idiomes provinciaux. »<a id="12" href="#note12"><sup>12</sup></a></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Partisan déterminé de la méthode directe pour apprendre les langues vivantes, Bréal, après la polémique de 1888 entre Mistral et Sarcey, faisant renaître l’accusation de séparatisme, doit aussi tenir compte de ce contexte.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Savinien va répondre dans deux journaux parisiens, <em>L’Etendard</em> et <em>Le Constitutionnel</em> du 2 septembre 1890, soit plusieurs mois après le discours de Sceaux de Bréal : et, de plus, les deux feuilles ultra-catholiques ont un tirage confidentiel<a id="13" href="#note13"><sup>13</sup></a> :</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« Depuis bientôt quinze ans, M. Bréal connaît cette méthode, il a eu mainte occasion de se prononcer contre son introduction dans l’école, jamais, que nous sachions, il n’a fait entendre un mot contradictoire dans la presse ou dans des conférences ; et c’est après cette longue période d’une élaboration locale dont il resta toujours éloigné, sans pouvoir ainsi être initié aux avantages de la découverte, qu’il en déclare l’inutilité. Mais il se heurte à l’adhésion d’un directeur d’école du département des Landes qui écrit à l’auteur des versions : "Je vais composer les mêmes livres pour le dialecte gascon", à celle d’un rédacteur du journal pédagogique de Nîmes, disant : "avec votre système, vous avez pleinement raison", à l’approbation du jury de Londres qui accorda un diplôme d’honneur en participation, portant la mention très bien, à l’exposition scolaire de Digne qui décerna une médaille d’or.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Tout cela est bien fait pour laisser à M. Bréal des doutes sur la sévérité de son exécution, et nous n’appelons pas en témoignage tous les partisans de la traduction classique ; ils sont nombreux, et ils ne manquent point de compétence, dans l’enseignement secondaire, soit celui de l’Université, soit celui des écoles libres. Au fond, de quoi s’agit-il ? De traduire les chefs-d’œuvre d’une langue pour mieux apprendre le français ; au collège, c’est la méthode des enfants du riche, à l’école primaire, ce sera celle des enfants de nos classes laborieuses. Par ce temps de démocratie et d’égalité raisonnable, procéder différemment serait chose fâcheuse.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ou la traduction est bonne ou elle ne vaut rien ; si la méthode est fausse, d’où vient que vous la maintenez avec les collégiens ; si vous la jugez réellement utile, pourquoi la proscrire dans les classes des familles populaires ?»</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Après quelques mots de dépit, Savinien oppose à son illustre critique des références pratiques en sa faveur dont il n’a pas l’air de mesurer le caractère très limité. Son argumentation sociologique est plus originale, surtout dans des journaux dont le souci démocratique n’est pas le plus habituel.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pour autant, la lettre de Prosper Estieu* à Savinien du 17 janvier 1893 montre que le réseau félibréen lui permet d’entrer en contact avec de jeunes maîtres de l’enseignement public, comme Estieu* et Perbosc* qui ont entendu parler de sa méthode :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« Comme vous, je voudrais, de concert avec mon ami Perbosc, publier un système complet d’enseignement de la langue pour nos écoles et nos familles haut-languedociennes. Nous ne pourrions le faire qu’en nous inspirant — et nous le proclamerions — de vos travaux que nous voudrions bien connaître en totalité.»<a id="14" href="#note14"><sup>14</sup></a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cependant le projet de semble pas avoir eu de suite.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1896 va être une année marquante. D’une part, Savinien, grâce à la complicité des Montpelliérains du <em>Félibrige latin</em> Roque-Ferrier* et Augustin Gazier*, va participer au congrès annuel des Sociétés savantes qui se tient à la Sorbonne, pour y présenter sa méthode (4 avril)<a id="15" href="#note15"><sup>15</sup></a>. C’est l’occasion pour Albert Bayet, directeur de l’enseignement primaire<a id="16" href="#note16"><sup>16</sup></a>, qui le reçoit, de tenir des propos favorables, ensuite fréquemment cités : «je ne vois pas pourquoi les inspecteurs d’académie s’opposeraient à l’emploi de votre méthode ! »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">De son côté, lors de son passage à Paris à la maison généralice devant la commission des livres, Savinien obtient l’autorisation du Frère Joseph, Supérieur général.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cependant, Bréal s’en prend à Savinien, directement cette fois, dans une entrevue publiée dans L’Éclair de Paris du 11 avril 1896. La réponse de Savinien, dont nous avons un manuscrit, semble n’avoir pas été envoyée (cf. Boutan, 2003). Mais c’est surtout le congrès d’Avignon du 27 septembre 1896, qui regroupe semble-t-il pour la première fois, plusieurs des partisans des langues minoritaires bretons et basques, pour rendre leur place « à la chaire, à la tribune et à l’école », qui suscite un intérêt national<a id="17" href="#note17"><sup>17</sup></a>. La « méthode savinienne », sans être directement nommée, sert précisément de référence.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’Exposition universelle de 1900, où les Frères obtiennent plusieurs dizaines de prix, est l’occasion pour eux de présenter la « méthode bilingue »<a id="18" href="#note18"><sup>18</sup></a> du Frère Savinien, qui est associée à celle du Frère Constantin (Constantius) de Landivisiau pour le breton.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La période de 1901 à 1904 va être beaucoup moins bénéfique, puisque les congrégations enseignantes vont finir par être interdites. Et c’est en 1901 que le Conseil supérieur des Frères publie en deux gros volumes des <em>Eléments de pédagogie pratique</em> intégrant en appendice<a id="19" href="#note19"><sup>19</sup></a> avec grande prudence une partie des propositions saviniennes, en évitant tout ce qui pourrait être contraire aux textes officiels.</p>
<h3>3. L’après enseignement</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La publication de <em>La Lionide</em> qui finit par avoir lieu en 1911<a id="20" href="#note20"><sup>20</sup></a>, épopée de plus de 500 pages sur la défense de la chrétienté face aux musulmans, permet de taire la croisade albigeoise. Elle fait l’objet de commentaires élogieux non seulement de Mistral, mais aussi de Maurras et de Barrès, sans que l’on puisse affirmer que cela provoque un réel succès d’édition.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Désormais déchargé d’activités d’enseignement, Joseph Lhermite continue à intervenir pour faire rétablir par le Conseil général du Vaucluse une chaire d’histoire de la Provence (1910), puis milite pour que soit créé un Institut provençal, idée avancée par Mistral (1913), assure des cours publics de provençal jusqu’en 1919. Frédéric Mistral neveu, qui fut son élève, lui consacre plusieurs articles après son décès dans sa revue <em>Le Feu</em>, repris dans <em>Et nous verrons Berre</em>, tout comme Armand Praviel (cf. biblio.).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« Croire et dire qu’il réussit serait bien osé, car il eut à lutter presque toujours, et à la fois, contre l’ignorance, la routine et même la jalousie. » (<em>Et nous verrons Berre</em>, p. 20)</p>
<p id="note1"> </p>
1. <em>La Croix</em>, 14 janvier 1902. <a href="#1">↑</a>
<p id="note2">2.</p>
In Recueil LE 5792, p. 1-2. <a href="#2">↑</a>
<p id="note4">4.« L’élève qui arrive à l’école, parlant son provençal, est traité comme s’il n’apportait rien avec lui [… avec « provençal » substitué à « patois »] », ou, propos directement inspirés par Bréal : « [l’élève] trouvera plus de douceur à son foyer, plus de charmes et plus de grandeur à sa Province et il en aimera davantage la France […] ».</p>
<a href="#4">↑</a>
<p id="note5">P XXXV, <em>Grammaire provençale</em>.</p>
<a href="#5">↑</a>
<p id="note6">La date précise n’est malheureusement pas claire dans le recueil LE 5792, p. 4. Savinien y réfute les déclarations du député d’Aix « ultra radical » Edouard Lockroy, qui avait dit à la Chambre : « Il existe encore ça et là certains patois ou dialectes qui sont restés comme les épaves des nationalités disparues, Eh bien ! les congrégations et l’Eglise s’étudient à faire revivre ces dialectes, à les conserver, à leur redonner l’existence, à empêcher la langue française de les détruire en se propageant. »</p>
<a href="#6">↑</a>
<p id="note7"> </p>
7.Le terme alors désigne l’ensemble des membres de l’enseignement public, sans distinction de niveau. <a href="#7">↑</a>
<p id="note8"> </p>
8.Boutan (2009). <a href="#8">↑</a>
<p id="note9"> </p>
9.Pièce 11 du Recueil « Principales brochures… » : Félibrige / <em>Occitania Revue mensuelle publiée à Montpellier par la Maintenance du Languedoc</em>/ tome premier/ Année 1888 Août/ Montpellier : Imprimerie centrale du Midi /1888, pp 285-304.
<p>Article occupant les pp. 285 à 297 : « De l’Utilisation des dialectes provinciaux pour l’enseignement du français », signé S, avec en exergue : « Le patois (le dialecte provincial) est le plus utile auxiliaire de l’enseignement du français ». Michel BRÉAL. A la fin on trouve l’addition suivante : « L’étude que l’on vient de lire remonte déjà à plusieurs années ; elle fut adressée en manuscrit à M. Frédéric Mistral qui répondit à l’auteur par la lettre suivante [suit la lettre du 24 janvier 1884 qui fait allusion à l’exposé devant le « Comité supérieur de votre ordre », soit la lettre publiée dans <em>L’étoile du Midi</em> d’Arles en 1884, voir LE 5792, p. 19, lettre citée ci-dessous].</p>
<a href="#9">↑</a>
<p>10.<em>L’étoile [du Midi]</em>, Arles, 27 janvier 1884. <a href="#10">↑</a></p>
<p id="note11">11. Le Félibrige parisien se réunit tous les ans à Sceaux, en l’honneur du méridional Florian, et invite une personnalité : Renan, France, Simon…</p>
<p><a href="#11">↑</a></p>
<p id="note12">12. Texte cité d’après la <em>Revue Félibrénne</em>, 1890, p. 157.</p>
<p><a href="#12">↑</a></p>
<p id="note13">13. LE 5792, p. 55. Le même recueil (p. 115) contient une lettre de félicitation d’Arnavielle, du 21 sept 1890 : « Avès remouchina Moussu Breal, tout Moussu Breal que siègue, e avès bèn fa. » «<em> Vous avez mouché Monsieur Bréal, tout Monsieur Bréal qu’il soit, et vous avez bien fait.</em> »</p>
<p><a href="#13">↑</a></p>
<p id="note14">14. Lettre en français, signée Prosper l’Eté. Recueil LE 5792 (p. 79).</p>
<p><a href="#14">↑</a></p>
<p id="note15">15. Une lettre d’approbation de la méthode signée par Léon XIII datant de 1894ouvre le texte, avant une préface de Mistral, publié à Montpellier en 1902 (cf. Bibliographie).</p>
<p><a href="#15">↑</a></p>
<p id="note16">16. Où il succède à Ferdinand Buisson.</p>
<p><a href="#16">↑</a></p>
<p id="note17">17. L’événement a fait l’objet d’articles dans vingt journaux parisiens et quatorze journaux de province, indique le Manuel général (« Les dialectes locaux à l’école », 14 novembre 1896, p. 403, article signé A. B.)</p>
<p><a href="#17">↑</a></p>
<p id="note18">18. Dixit le supplément de <em>La Croix</em> du 8 août 1900, « Educateurs populaires », signé A. C. Si l’on se fie au moteur de recherche de Gallica, c’est la première fois que le nom de Savinien est cité dans le grand journal catholique (créé en 1880).</p>
<p><a href="#18">↑</a></p>
<p id="note19">19. <em>Éléments de pédagogie pratique à l’usage des frères des Ecoles chrétiennes I Partie générale</em> Paris Procure générale 1901 442 p ; <em>Éléments de pédagogie pratique à l’usage des frères des Ecoles chrétiennes II</em> Paris Procure générale 1901 514 p.</p>
<p><a href="#19">↑</a></p>
<p id="note20"><a href="http://vidas.occitanica.eu/images/lionide.jpg" target="_blank" rel="noopener">Voir le prospectus de souscription</a> (document CEDRHE, prospectus inséré dans un tiré à part de la revue <em>Lou rampeu, Lou prouvençau a l’escolo</em>, Veisoun, C. Roux, 1909).</p>
<p id="note10"><!--Insérer le texte de la note ici --><a href="#20">↑</a></p>
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<!--Biblio-->
<p>Sources</p>
<ul>
<li>AD Vaucluse 1 T 197, « Dossiers personnel congréganiste - Joseph Lhermite », lettre du recteur Charles Zevort à l’inspecteur d’académie, 5 juillet 1875.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><a href="http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=au&q=savinian&sort_by=pubdate_asc&limit=au:Savinian" target="_blank" rel="noopener">Voir les œuvres du frère Savinien dans le catalogue collectif occitan, <em>Lo Trobador</em></a></p>
<ul>
<li>1876 <em>Recueil de versions pour l’enseignement du français en Provence par un professeur</em> Troisième partie Avignon : Aubanel frères, éditeurs imprimeurs de N. S. P. le Pape et de Monseigneur l’Archevêque, 195p + 90p [traduction] [tirage à 1200 ex., d’après AD Vaucluse, Dépôt Légal (2 T 50)]</li>
<li>1878 <em>Recueil de versions provençales pour l’enseignement du français publié par une Société littéraire</em> Deuxième partie Avignon : Aubanel, 186 p + 99 p [traduction] [même tirage que pour la 1ère partie]</li>
<li>1882 <em>Grammaire provençale (sous-dialecte rhodanien) : précis historique de la langue d'oc; parties du discours pour les sous-dialectes marseillais, cévenol et montpelliérain.</em> Avignon : Aubanel, 1882, 198 p. (2ème éd. en 1917)</li>
<li><a title="Veire en linha" href="http://www.e-corpus.org/eng/notices/87969-Lettres-du-frè-re-Savinien-à-Victor-Lieutaud.html " target="_blank" rel="noopener">Lettres du frère Savinien à Victor Lieutaud Médiathèque d’Arles Ms 2489-18</a></li>
<li>1897 <em>Lectures ou versions provençales-françaises. Cours préparatoire et cours élémentaire (par F. S.)</em> Avignon : Aubanel frères</li>
<li>1899 <em>Lectures ou versions provençales-françaises, par M. René Montaut. Cours supérieur</em> (Prosateurs) Avignon : Aubanel</li>
<li>(sd, post 1896), d’après J. Flamme : « Méthode de lecture à l’usage des débutants », « petit directoire en forme de questionnaire afin de guider les maîtres dans la culture française de leurs élèves »</li>
<li>1899, d’après J. Flamme, <em>Résumé très substantiel des leçons d’agriculture pour le CEP et le BE</em></li>
<li>1911 [J. Lhermite] <em>Quelques Aperçus grammaticaux sur les langues romanes, le provençal & et le français.</em> (extrait des <em>Mémoires de l’Académie de Vaucluse</em>, 1911) Avignon : François Seguin, 11 p.</li>
<li>1902, <em>Les écoles du midi et la langue d'oc : choix de textes et de documents</em> / publ. par Le Frère Savinien, Montpellier : impr. Centrale du Midi, 1902 (un ex. au CIRDOC), 88 p.</li>
<li>1911 <em>La Lionide / Poème d’éducation</em> / Texte provençal et traduction française / Préface de Frédéric Mistral / Lettre de Maurice Barrès, de l’Académie française / Illustrations de Valère Bernard, Avignon : Aubanel, Paris : Honoré Champion, 1911, XII-539 p. <a title="Veire sus lo site del Ciel d'Òc" href="http://sites.univ-provence.fr/tresoc/libre/integral/libr0486.pdf" target="_blank" rel="noopener">En ligne</a> Existe en version française seulement. Même description, XII-245 p.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Références à Savinien [ordre chronologique]</p>
<ul>
<li>Aurouze Joseph (1907) <em>Histoire critique de la renaissance méridionale au XIX° siècle. La pédagogie régionaliste</em> Avignon : Seguin-Roumanille, 271 p.</li>
<li>Ripert Emile (1918) <em>La littérature Provençale et l’Enseignement</em>, Aix : Société de la revue Le Feu. [reproduction électronique CIEL d’oc, 1998, 18 p.]</li>
<li>Frédéric Mistral (neveu) (1923) « La vie, l’œuvre, la méthode du Frère Savinien », <em>Le Feu</em>, 15 février et 1er mars 1923, repris dans …Et nous verrons Berre [1928], édition électronique p. 78-92.</li>
<li>Frédéric Mistral (neveu) (1924) « La méthode bilingue », <em>Le Feu</em> 1er septembre 1924, repris dans… Et nous verrons Berre [ibid.], p. 51-56.— Praviel Armand (1925) Provinciaux / Mistral – Emile Pouvillon — Ch. De Pomairols — Coraly de Gaix — Jules de Rességuier – Le cher frère Savinien — L’abbé Jean Barthès — Eugénie de Guérin, [Paris :] La renaissance du livre.</li>
<li><em>Editions régionalistes / souvenir du centenaire du frère SAVINIEN (1844-1944)</em> / J.</li>
<li>Flamme [Jules ?] / <em>Un éducateur / Savinian / et le savinianisme / ou le frère Savinien et son œuvre /L’amour de la petite patrie attache à la grande.</em>/ Portalis /Dépôt : Imprimerie A. Thibon Avignon, 1944, 54 p.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Travaux contemporains</p>
<ul>
<li>Rollin Paul (dir.) (2003) <em>L’éducation en Vaucluse à travers les siècles,</em> Marseille : Editions européennes de Marseille Provence, 263 p.</li>
<li>Boutan Pierre (2003) « Apprendre le français par le provençal : l'échec du frère Savinian », Tréma, Revue de l'IUFM de Montpellier, « Histoire, éducation, innovation », septembre, n°22, p. 7-28.<a title="Veire en linha sus revues.org" href="http://trema.revues.org/1519" target="_blank" rel="noopener"> En ligne</a></li>
<li>Boutan Pierre (2009) « Des effets scolaires du développement de la linguistique romane à la fin du XIXème siècle : tentatives de renouvellement de l’apprentissage de la langue nationale, Brachet, Savinian, Bréal », in (sld) Alén Garabato C., Arnavielle T., Camps, C. La romanistique dans tous ses états, Paris : L’Harmattan, p. 83-96.</li>
</ul>
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Seuzaret, Jules (1874-1956)
Seuzaret, Jules (1874-1956)
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<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span data-mce-mark="1">Jules Seuzaret est un félibre ardéchois. Installé à partir de 1917, en Algérie où il est fonctionnaire des Eaux et Forêts, il rédige un « </span><span data-mce-mark="1">Dictionnaire du dialecte vivarois »</span><span data-mce-mark="1">, en 3 volumes, resté inédit. </span></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Seuzaret, Jules (1874-1956)</p>
<h2 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Éléments biographiques</span></h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jules Seuzaret est né à Juvinas en Ardèche le 18 juillet 1874. Installé en Algérie à partir de 1917, il y est employé comme fonctionnaire des Eaux et Forêts. Toute sa carrière se déroule en Algérie d’où il poursuit, à côté de ses occupations professionnelles, d’importants travaux de philologie romane consacrés au dialecte du Vivarais sa région natale. Il décède à Constantine en 1956.</p>
<h2 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Engagement dans la renaissance d’oc</span></h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Très tôt, Jules Seuzaret s'intéresse à l’étude de son dialecte en poète et en érudit. Il adhère au félibrige en 1917, date de son installation à Constantine, et maintient des relations très étroites avec les félibres dont l’éditeur Paul Ruat de Marseille. En 1933, les Archives départementales de l’Ardèche lui communiquent, à Constantine, le Compoix de Juvinas de 1673, pour lui permettre de poursuivre ses travaux sur la langue occitane. Il publie plusieurs études d’histoire et d’ethnologie sur le Vivarais, participe aux activités de la <span data-mce-mark="1">Société amicale Languedoc et Provence de Constantine</span><span data-mce-mark="1"> tout en entretenant une importante correspondance érudite.<br /><br /></span>En octobre 1950, au bout de vingt années de travail Jules Seuzaret a achevé son dictionnaire. L’ouvrage qui compte plus de 2000 pages dactylographiées est précédé d’une introduction, étude historique et linguistique de tous les dialectes en général et des dialectes vivarois en particulier. Le dictionnaire qui comprend plus de 30 000 termes et locutions du dialecte bas-vivarois contient définitions, comparatifs, synonymes ou antonymes enrichies de dictons, proverbes locaux ou citations d’auteur occitan. <span id="docs-internal-guid-c19aa97f-5ef3-6ea0-5e3f-fd4738a27ea6" data-mce-mark="1"><span data-mce-mark="1">Cet ouvrage, inédit à ce jour, est connu par le seul exemplaire conservé au CIRDOC où il a été déposé par ses descendants.</span></span></p>
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Bibliographic Citation
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<h3 style="text-align: justify;" dir="ltr">Sources</h3>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>PIC, François. « Catalogue d'une cinquantaine de manuscrits de dictionnaires et glossaires occitans complément à la bibliographie des dictionnaires patois gallo-romans », </span><em>Revue de Linguistique Romane</em><span>, T. 63, 1999, p. 201-214. </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span><span> </span></span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span><em>L’Ardèche parisienne</em>,</span><span> octobre 1950, (coupure de presse), Archives départementales de l’Ardèche, Fonds Mazon 52J46 (20).<br /><br /></span></div>
<h3 style="text-align: justify;" dir="ltr">œuvres de Jules Seuzaret</h3>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><em><a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/412">Notice occitanica </a><br /><br />Chants de Noël en patois dans le Vivarais</em>, Largentière : Humbert et fils, 1950 (paru dans : <em>Revue du Vivarais</em>, n. 550, 1950).<br /><br /><em>Rampelado i felibre despatria : sounet = Appel aux félibres expatriés : sonnet</em><span data-mce-mark="1">, Constantine : Soc. amicale Languedoc et Provence, 1928. (Texte occitan, trad. française en regard <em>Annuaire de la Société amicale Languedoc et Provence de Constantine</em>)</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span><span> </span></span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span><em>Plan ! Rataplan ! Plan ! Plan ! : rampelado i miejournàu = Plan ! Rataplan ! Plan ! Plan ! : appel aux méridionaux</em>, </span><span>Constantine : Soc. amicale Languedoc et Provence, 1928. (Texte occitan, trad. française en regard <em>Annuaire de la Société amicale Languedoc et Provence de Constantine</em>).<br /><br /></span></div>
<h3 style="text-align: justify;">Articles</h3>
<p> « Notes diverses sur la Confrérie du Saint Esprit dite des Sabatiers d'Aubenas (1308-1541) »,<em> Revue du Vivarais</em>, 1936 (1-2).</p>
<span style="text-align: justify;">« Le Vivarais du point de vue linguistique et ethnographique », </span><em style="text-align: justify;">Revue du Vivarais,</em><span style="text-align: justify;"> avr.-juin 1942.</span>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span data-mce-mark="1"> </span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">« L'aérolite de Juvinas », <em>Revue du Vivarais</em>, 1950 (1).<br /><br />
<h3>Manuscrits</h3>
<em>La Jouonado</em><span data-mce-mark="1"><em> (Le Feu de la Saint Jean) récit en dialecte vivarois</em>, traduction française en regard (1929).</span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span data-mce-mark="1"> </span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><em>Obro potoueso de l'abe Sevenie, extraits de l'Ormogna déi Feçouiriè</em><span><em> de 1886-1888</em>, transcrits selon la graphie mistralienne (1937).<br /><br /></span><em>Vuelios causo des vivores</em><span><em>, recueil de poesies et de récits en dialecte du Vivarais et de chants et monologues entre vivarois</em>.</span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>Chants de Noël en patois dans le Vivarais</span><span> (1944).<br /><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>« Lettres patoises en Vivarois ou en Provençal ».</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span><span> </span></span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">CIRDOC, Manuscrits et fonds privés :</div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>Ms. 173, Ms. 634(2)</span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>consulter : </span><a href="http://pleade.locirdoc.fr:8081/results.html?base=ead&champ1=fulltext&op1=AND&search_type=simple&query1=seuzaret&ssearch-submit-npt.x=6&ssearch-submit-npt.y=8"><span>catalogue</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"><span><span> </span></span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>CIRDOC, Fonds Seuzaret</span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>(dépôt des descendants de Jules Seuzaret au CIRDOC - En cours de traitement)<br />contient:</span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">- « Dictionnaire du dialecte vivarois », en 3 volumes reliés ½ basane, manuscrit dactylographié, nombreux ajouts hors texte.<br />- Correspondances de Jules Seuzaret.</div>
<div style="text-align: justify;"><span data-mce-mark="1"> </span></div>
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2019-03-19 Aurélien Bertrand
License
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Creative commons = BY - NC - ND
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1914-1939
1945-1968
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Sol, Marguerite (1867-1950)
Sol, Marguerite (1867-1950)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Membre de Sociétés savantes de l’Aude, l’enseignante Marguerite Sol, qui signe également M. Sol, écrit en languedocien sur les conseils d’Auguste Fourès (1848-1891). Elle a publié à Narbonne et Paris au moins deux œuvres en cette langue, notamment <em>Lou curat de Minerbo</em>, adaptation d’une nouvelle d’Hippolyte Babou (1823-1878), dont l’édition parisienne a bénéficié d’une préface de Mistral.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Sol, Marguerite (1867-1950)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- M. Sol (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Son père, Paul Sol, directeur du journal <em>Le Vigneron Narbonnais</em>, était membre fondateur de la Société scientifique de l’Aude dont le siège était à Carcassonne. Marguerite a accompagné son père lors des initiatives de la Société, dès sa fondation, en particulier lors des excursions au Pays de Sault, dans la Montagne Noire ou sur le littoral audois où elle ramasse coquillages et crustacés (ce dont témoignent les comptes rendus du <em>Bulletin de la Société scientifique de l’Aude</em> en 1890). Elle participe à la rédaction du <em>Bulletin de la société</em>. En 1890, lorsqu’elle est élue membre titulaire de la société, présentée par deux de ses plus importants fondateurs, MM l’abbé Baichère et Louis Gavoy (1847-1939), elle en est la première femme (<em>Bulletin</em> de 1891: p. LII).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Elle est également membre « libre » – c’est ainsi que la présente le <em>Bulletin</em> – de la commission archéologique de Narbonne. Elle est directrice de la pension Fénelon à Narbonne. Une école maternelle de sa ville natale porte aujourd’hui son nom.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dans sa biographie d’Auguste Fourès, l’Abbé Salvat (Salvat, 1974, p.188), signale que Marguerite Sol a reçu, dans sa jeunesse, les conseils de celui-ci. C’est le même Fourès qui corrigea sa nouvelle languedocienne <em>Lou curat de Minerbo</em>, publiée en 1890 à Narbonne et rééditée en 1892 à Paris avec une préface de Mistral.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Le docteur Henri Boyer, membre de la Société Scientifique, indique dans le <em>Bulletin de la société scientifique de l’Aude</em> de 1890 qu’elle se serait largement inspirée de l’ouvrage <em>Les Payens innocents</em> de l’écrivain originaire du Minervois, Hippolyte Babou (1823-1878). Des membres de la société font la même remarque dans le <em>Bulletin</em> de 1926 (pp. 125-126).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><em>Lou curat de Minerbo</em>, mis au concours de la Maintenance Languedocienne du Félibrige, a été couronné aux Jeux Floraux du VII<sup>e</sup> centenaire de l'Université de Montpellier, tenus le 26 mai 1890. La nouvelle a reçu le premier prix (médaille de vermeil) aux Jeux Floraux d’Agen le 10 Août 1890.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La publication, sous le nom de M. Sol [sic], en 1891, de <em>Claude de Rébé, Archevêque de Narbonne, Président des États Généraux du Languedoc défendant les droits, les traditions, les privilèges de cette province</em> [sic] chez Champion éditeurs à Paris nous apprend que ce « M. Sol » est « mainteneur du Félibrige Languedocien ». Ce « M. Sol » au masculin est notre Marguerite Sol, c’est en effet « l’auteur » du <em>Curat de Minerbo</em>, comme l’indique le paratexte.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dans une conférence donnée par Gaston Jourdanne à la Commission archéologique de Narbonne en 1891, elle est nommée par le conférencier félibresse avec « le mainteneur Adam Peyrusse » et le « Majoral Achille Mir », ce qui confirme l’engagement de Marguerite Sol dans le Félibrige.</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Blin-Mioch, Rose
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2014-12-20
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Sources</p>
<ul>
<li>Salvat, Joseph, <em>Le poète Auguste Fourès</em>, Albi, 1974, Collège d’Occitanie, Toulouse 1974, 207 pages.</li>
<li>Jourdanne, Gaston, « Quelques mots sur la littérature languedocienne à Narbonne du XVII<sup>e</sup> au XIX<sup>e</sup> siècle » pp. 493-518, in <em>Bulletin de la commission archéologique de Narbonne</em>, Narbonne, Imprimerie Gaillard, 1892, p. 517.</li>
<li><em>Bulletin de la commission archéologique de Narbonne</em>, imprimerie F. Caillard, Narbonne, 1890, p. 238.</li>
<li><em>Bulletin de la commission archéologique de Narbonne</em>, imprimerie F. Caillard, Narbonne, 1892, p XVIII et CXXIII.</li>
<li><em>Revue de la Société d’études scientifiques de l’Aude</em>, Carcassonne, imprimerie Gabelle Bonafous (1890-1893) et 1926.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Bibliographie</p>
<ul>
<li><em>Lou curat de Minerbo</em>, Narbonne, 1890 (Exemplaire disponible au Cirdoc)</li>
<li><em>Lou curat de Minerbo</em>, Préfaço de Mistral, dessins de Salieros, Paris, Champion 1892 (d’après les indications du Bulletin de la commission archéologique de Narbonne, 1914, p 92).</li>
<li><em>Claude de Rébé, Archevêque de Narbonne, Président des États généraux du Languedoc, défendant les droits, les traditions, les privilèges de cette province</em>, Champion, Paris, 1891. Cette étude mise au concours de la Maintenance languedocienne du Félibrige a été couronnée aux Jeux Floraux du VIème centenaire de l’Université de Montpellier du 26 Mai 1890.</li>
<li><em>La Bistando, légende Narbonnaise</em>, Narbonne, Caillard, 1891, 11 p, extrait de La Revue Méridionale (d’après les indications du Bulletin de la commission archéologique de Narbonne, 1914, p 92)</li>
<li><em>Poissons et crustacés</em>, Narbonne, imprimerie Pons, 1893, préface de M Alfred Julia ; cet ouvrage a été couronné d’une médaille d’argent par la Société d’histoire naturelle de l’Hérault.</li>
<li>« Rapport sur l'excursion faite par la société d'études les 5 et 6 juin 1892 dans la vallée du Rebenty et la plaine de Sault » in <em>Revue de la Société d’études scientifiques de l’Aude, Carcassonne, imprimerie Gabelle Bonafous, 1893, p 39. </em></li>
</ul>
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Écrivain
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Félibrige
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2063
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-08 Aurélien Bertrand
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Aude (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1876-1914
1914-1939
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/78d37b76153535d9c6edbce2363362ec.jpg
6d516842f29f1b2f3be28a44792d5ec3
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Ebauches
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Soulet, Joseph (1851-1919)
Soulet, Joseph (1851-1919)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Joseph Soulet est un poète et chansonnier d’expression occitane, né à Sète en 1851 et mort dans la même ville en 1919.<br /> Il est le directeur de l’<em>Armanac cetòri</em> entre 1893 et 1913 et fonde en 1893 l’<em>Escola felibrenca de Sent Cla</em> dont il sera le premier président. Il sera également collaborateur du journal <em>La Campana de Magalouna</em> et nommé majoral du félibrige en 1907.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Soulet, Joseph (1851-1919)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Soulet, Jousèp (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Soulet, Josèp (forme occitane du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Négociant en vins et alcools, il fait bâtir par Léon-Etienne Rosiès, le premier urbaniste de la ville de Sète, une grande maison à La Corniche où se réuniront pendant de nombreuses années les félibres sétois et dans laquelle il recevra notamment le poète maillanais Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature en 1904.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Les premières traces de liens entre Joseph Soulet et la langue d’oc remonte à 1887 et la publication de son premier recueil <em>Las ajustas à Ceta</em>, recueil illustré célébrant et présentant la pratique des joutes à Sète. Dès lors, débute l’engagement d’une vie dans la défense de la langue d’oc et plus particulièrement de son particularisme sétois. Il sera l’un des principaux acteurs de la renaissance occitane sétoise en vertu de son statut de président fondateur de <em>Escola felibrenca de Sent Cla</em>, l’école félibréenne sétoise.<br /> Militant et auteur actif, il entretiendra la tradition occitane à Sète mais également au delà et célèbrera son amitié avec quelques-uns des principaux acteurs de la renaissance félibréenne du XIXe siècle dont Louis Roumieux et Frédéric Mistral avec qui il entretiendra une importante correspondance, publiée en 2008. <br />En 2002, sera inaugurée à Sète la statue <em>L'homme aux pieds nus</em>, qui rend hommage à la pratique au moins quadricentenaire des joutes sur <em>l'Île singulière</em>. Au dos de la statue, sont présents quatre vers de Joseph Soulet extraits de sa chanson « L’ajustaire ». Cette chanson est présente dans son recueil <em>Mas cansous : ressouns cetoris</em>, publié en 1917.</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Las ajustas à Ceta : pouème lenguadocien dins lou parla de Céta</em>. Céta : Empremarie A. Cros, 1887, 16 p. <br />- <em>Souveni felibrenc</em>. Montpellier : Cabirou Frères & Cie, 1889, 16 p. <br />- <em>Oda a Beziès : pèça lengadouçiana</em>. Montpellier : Impr. Centrale du Midi, 1890, 15 p. <br />- <em>Lou Cassoulet : Cansouneta lengadouciana</em>. Montpellier : Lith. I. Combes, [ca 189.], 3 p. [<a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/581" target="_blank" rel="noopener">Voir sur Occitanica.eu</a>]<br />- <em>Lous pescadous lengadouçians : pouësia lengadouciana</em>. Montpellier : Impr. Centrale du Midi, 1893, 19 p. <br />- <em>Las Vendemias</em>. Bordeaux : Impr. Candolives, [1894 ?], 8 p. [<a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/594" target="_blank" rel="noopener">Voir sur Occitanica.eu</a>]<br />- <em>A ma filha Maria-Louisa pèr lou jour de sa prumièira coumunioun, 2 de julhet 1895 : pouesia lengadouciana</em>. Montpellier : Imprimerie Centrale du Midi, 1895, 15 p. <br />- <em>La sorre de caritat : pouësia lengadouciana</em>. Montpellier : Imprimerie Centrale du Midi, 1902, 19 p. <br />- <em>Lou capelan : pouësìa lengadouciana en set estrofas</em>. [1905], 6 p. <br />- <em>Lous cocha-vestits : Cansou</em>. Montpellier : [La Campana de Magalouna], [ca 1905], 4 p. <br />- <em>Sounet nouviau : a ma filha Elisa per lou jour de soun maridage amé René Barrillon</em>, lou 12 de nouvembre de 1907. 1907, 8 p. <br />- <em>Sounet nouviau : a ma filha Maria-Louisa per lou jour de soun maridage amé Marcel Brouillonet</em>, lou 12 de Julhet de 1909. 1909, 8 p. <br />- <em>Mas cansous : ressouns cetoris</em>. Montpellier : impr. Firmin et Montane, 1917, 110 p., [25] p. pl. [réed. 2014]</p>
<h2>Archives et manuscrits de l'auteur</h2>
- Voir l'inventaire des <a href="http://www.calames.abes.fr/pub/#resultats?indexSimple=%22Soulet,%20Joseph%20(1851-1919)%22&typeIndex=personnephysique&typeIndex2=sujet&gff=0&opDate=sup&langue=0&technique=0&tri=pertinence&listEtab=0&from=1" target="_blank" rel="noopener">archives et manuscrits de Joseph Soulet<br /></a><hr />
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Josèp Soulet es un poèta e cançonièr d’expression occitana, nascut a Seta en 1851 e mòrt dins la meteissa vila en 1919. Es lo director de l’<em>Armanac cetòri</em> entre 1893 et 1913 et fonda en 1893 l’<em>Escola felibrenca de Sent Cla</em> que ne serà lo primièr president. Serà tanben collaborator del jornal <em>La Campana de Magalouna</em> e nomenat majoral del felibrige en 1907</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Formas referencialas</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Soulet, Joseph (1851-1919)</p>
<h3>Autras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Soulet, Jousèp (forma occitana del nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Soulet, Josèp (forma occitana del nom)</p>
<h2>Elements biografics </h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Negociant en vins e alcoòls, fai bastir per Léon-Etienne Rosiès, lo primièr urbanista de la vila de Seta, un ostal grand a <em>La Corniche</em> ont se recamparàn pendent de nombrosas annadas los felibres setòris e dins la quala recebrà lo poèta malhanenc Frederic Mistral, prèmi Nobel de literatura en 1904..</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d’òc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Las primièras traças de ligams entre Josèp Soulet e la langue d’oc remontan a 1887 e la publicacion de son primièr recuèlh <em>Las ajustas à Ceta</em>, recuèlh illustrat que celèbra e presenta la practica de las ajutas a Seta. Se dubrís alara l’engatjament d’una vida dins la defensa de la lenga d’òc e mai particularament de son particularisme setòri. Serà un dels actors principals de la renaissença occitana setòria mercés a son estatut de president fondator de l’<em>Escola felibrenca de Sent Cla</em>, l’escòla felibrenca setòria.<br />Militant e autor actiu, mantendrà la tradicion occitana a Seta mas tanben al delà e celebrarà son amistat amb qualques uns dels principals actors de la renaissença felibrenca del sègle XIX coma Loís Roumieux e Frederic Mistral amb lo qual tendrà una importanta correspondéncia, publicada en 2008.<br />En 2002, serà inaugurada a Seta l’estatua <em>L'homme aux pieds nus</em>, que rend omenatge a la practica al mens quadricentenària de las ajutas sus <em>l'Île singulière</em>. Jos l’esquina de l’estatua, son presents quatre vèrses de Josèp Soulet extraches de sa cançon « L’ajustaire ». Aquela cançon es presenta dins son recuèlh <em>Mas cansous : ressouns cetoris</em>, publicat en 1917.</p>
<h2>Bibliografia de l'autor</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Las ajustas à Ceta : pouème lenguadocien dins lou parla de Céta</em>. Céta : Empremarie A. Cros, 1887, 16 p. <br />- <em>Souveni felibrenc</em>. Montpellier : Cabirou Frères & Cie, 1889, 16 p. <br />- <em>Oda a Beziès : pèça lengadouçiana</em>. Montpellier : Impr. Centrale du Midi, 1890, 15 p. <br />- <em>Lou Cassoulet : Cansouneta lengadouciana</em>. Montpellier : Lith. I. Combes, [ca 189.], 3 p. [<a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/581" target="_blank" rel="noopener">Veire sus Occitanica.eu</a>]<br />- <em>Lous pescadous lengadouçians : pouësia lengadouciana</em>. Montpellier : Impr. Centrale du Midi, 1893, 19 p. <br />- <em>Las Vendemias</em>. Bordeaux : Impr. Candolives, [1894 ?], 8 p. [<a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/594" target="_blank" rel="noopener">Veire sus Occitanica.eu</a>]<br />- <em>A ma filha Maria-Louisa pèr lou jour de sa prumièira coumunioun, 2 de julhet 1895 : pouesia lengadouciana</em>. Montpellier : Imprimerie Centrale du Midi, 1895, 15 p. <br />- <em>La sorre de caritat : pouësia lengadouciana</em>. Montpellier : Imprimerie Centrale du Midi, 1902, 19 p. <br />- <em>Lou capelan : pouësìa lengadouciana en set estrofas</em>. [1905], 6 p. <br />- <em>Lous cocha-vestits : Cansou</em>. Montpellier : [La Campana de Magalouna], [ca 1905], 4 p. <br />- <em>Sounet nouviau : a ma filha Elisa per lou jour de soun maridage amé René Barrillon</em>, lou 12 de nouvembre de 1907. 1907, 8 p. <br />- <em>Sounet nouviau : a ma filha Maria-Louisa per lou jour de soun maridage amé Marcel Brouillonet</em>, lou 12 de Julhet de 1909. 1909, 8 p. <br />- <em>Mas cansous : ressouns cetoris</em>. Montpellier : impr. Firmin et Montane, 1917, 110 p., [25] p. pl. [réed. 2014]</p>
<h2>Archius e manuscrits de l'autor</h2>
- Voir l'inventaire des <a href="http://www.calames.abes.fr/pub/#resultats?indexSimple=%22Soulet,%20Joseph%20(1851-1919)%22&typeIndex=personnephysique&typeIndex2=sujet&gff=0&opDate=sup&langue=0&technique=0&tri=pertinence&listEtab=0&from=1" target="_blank" rel="noopener">archives et manuscrits de Joseph Soulet<br /></a><hr />
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2016-11-28
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Félibrige
Escola felibrenca de Sent Cla
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Hérault (France)
Sète (Hérault)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1876-1914
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Bertrand, Aurélien
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Cartabèu de Santo Estello</em>, n°5, 1907-1908, p. 19<br /><br />- Di Nitto, Paul-René. « Joseph Soulet, le pape cettois du félibrige » in <em>Midi Libre</em>, 6 septembre 1998, p. 15<br /><br />- Soulet, Joseph. Mistral, Frédéric. <em>Correspondance Joseph Soulet, Frédéric Mistral (1882-1912)</em>. Institut d'Estudis Occitans, 2008, 185 p.<br /><br />- Soulet, Joseph. <em>Mas cansous : ressouns cetoris</em>. Montpellier : impr. Firmin et Montane, 1917, 110 p.</p>
Relation
A related resource
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
oci
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2088
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-18 Aurélien Bertrand
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Ebauches
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Verdié, Antoine (1779-1820)
Verdié, Antoine (1779-1820)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Figure omniprésente et pourtant mystérieuse du Bordeaux gascon, Jean-Antoine « Meste » Verdié occupe une place à part dans le paysage de l’écrit occitan. Né à la fin d’un siècle que l’on considère souvent comme une période creuse de la littérature d’oc, mort trop jeune pour avoir connu Jasmin et le Félibrige, souvent jugé avec une sévérité excessive dans les anthologies, Verdié est différent. Dans une ville en pleine mutation économique et urbanistique, il lance pourtant le siècle d’or de l’occitan bordelais et reste l’un des plus gros succès de librairie qu’aie connu du Port de la Lune au XIX<sup>e</sup> siècle. Dans la bouche des anciens, sur les marchés ou chez les bouquinistes, Verdié est encore partout. Il est LE représentant du Bordeaux gascon, de l’esprit <em>recardèir</em> de Saint-Michel et des Capucins, des forts des halles et des paysans médoquins endimanchés. Mais il est aussi un des derniers continuateurs de la tradition de l’écriture occitane farcesque et carnavalesque, héritier revendiqué de Goudouli et de François de Cortète.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Verdié, Antoine (1779-1820)</p>
<h3>Autres formes du nom</h3>
<p>- Meste Verdié (pseudonyme) <br />- Verdié, Jean Antoine (autre forme du nom)</p>
<h2>Élements biografiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jean-Antoine Verdié est né le 11 décembre 1779 à Bordeaux, probablement dans la paroisse Saint-Rémi, derrière l’actuelle place de la Bourse, à deux pas de la Garonne. Nous ignorons le lieu exact de sa naissance, mais c’est dans l’église paroissiale Saint-Rémi qu’il est baptisé. Son milieu social est très modeste et mal documenté. Son père, Jean Verdié, est boulanger, probablement selon Philippe Gardy davantage un revendeur de pain et de gâteaux qu’un véritable artisan. Sa mère, Marie Brunetié, est un personnage sur lequel nous n’avons aucune information, excepté qu’elle semble être décédée précocement. Nous ignorons à peu près tout de l’éducation de Verdié, éducation dont ses références en matière de littérature laissent penser qu’elle ne fut pas bâclée, mais au contraire de bonne qualité.<br />Verdié se marie le 5 mai 1806 à Bordeaux avec Catherine « surnommée Rose N... » jeune fille mineure de dix-sept ans, demeurant au faubourg Saint-Seurin, c’est à dire dans des quartiers relativement récents à l’époque établis autour de la basilique Saint-Seurin, à l’ouest de Bordeaux, sur la route du Médoc. Nous sommes à l’opposé géographique de son lieu de naissance. C’est le quartier (alors semi-rural) où se déroule le Carnaval de Bordeaux, alors à son apogée, en particulier la procession du Mercredi des Cendres qui conduit les Bordelais jusqu’au village voisin de Caudéran. Ce détail n’en est pas un. C’est là que le ménage s’installe. Verdié est alors déclaré comme boulanger de profession. Verdié et son épouse eurent dans les années suivantes deux enfants, deux fils semble-t-il tous deux décédés en bas âge.<br />En 1810, Verdié s’installe à Bayonne. Les actes de naissance de deux autres de ses enfants (un fils et une fille) nous apprennent qu’il réside, entre 1810 et 1812 au numéro 51 de la rue Pannecau, puis de 1812 à 1814 au numéro 8 de la rue des Cordeliers. Les deux rues sont voisines, et 150 mètres séparent les deux habitations. Ce détail a son importance, parce que c’est dans ce quartier du Petit Bayonne, sur les bords de la Nive, entre le château et la cathédrale qu’a vécu est qu’est mort en 1807 le chansonnier gascon Pierre Lesca, en quelque sorte le Verdié de Bayonne. Ce maître-tonnelier, natif de la même rue des Cordeliers, s’était donc éteint à peine quatre ou cinq ans avant que Verdié n’y emménage, tout près de là, rue Maubec. Lesca, personnage mal connu, avait probablement laissé un souvenir, une trace de son activité dans ce quartier d’artisans en tonnellerie et d’imprimeurs dont Philippe Gardy rappelle l’activité en matière d’écriture populaire gasconne, avec des chansons et des pièces farcesques dont la matière n’est pas sans rappeler celle de Verdié, en particulier un texte manuscrit attribué à un certain Mailli (dont nous ignorons tout). Verdié est alors infirmier major à l’hôpital militaire. Dans le contexte des guerres de l’Empire, en particulier de l’installation par Napoléon Bonaparte de son frère sur le trône d’Espagne, sans parler de son affrontement avec la Grande-Bretagne, Bayonne devient une place forte de première importance stratégique qui attire beaucoup de monde en quête d’emploi dans l’entourage de l’armée. Verdié, sa famille et un certain nombre de Bordelais de son entourage font partie du lot.<br />Verdié rentre à Bordeaux en 1814 et s’installe avec son épouse rue Pont-Long, toujours dans le faubourg Saint-Seurin. C’est vers cette époque que Verdié commence à écrire (nous ne connaissons aucune œuvre de lui antérieure à 1814). Ses pièces sont imprimées chez Anne Roy, veuve de Jean-Baptiste Cavazza, imprimeur-libraire bordelais guillotiné en 1794 pour sympathies monarchistes. En cette fin de l’Empire, le retour des Bourbons est intensément souhaité dans un Bordeaux étranglé par le blocus qu’imposent les Britanniques (partenaires commerciaux privilégiés). Verdié se fait alors le chantre d’un monarchisme légitimiste d’occasion, qui sera généralement mal compris et lui sera reproché. L’imprimerie Cavazza est alors un foyer d’édition de l’écrit favorable aux Bourbons à Bordeaux. Le 11 janvier 1817 au Théâtre Français est jouée sa <em>Mort de Guillaumet</em>, suite d’une de ses farces (<em>l’Abanture comique</em>, en 1815), dont le chroniqueur et avocat bordelais Pierre Bernadau salue la représentation par une note méchante dans ses <em>Tablettes</em>. Verdié est alors grenadier de la Garde Nationale de Bordeaux, poste dont il démissionnera pour devenir employé de l’octroi de la ville (<em>pèla-gigòt</em>, pèle-gigot selon l’appellation locale), puis travaille un temps comme « facteur » à la Ruche d’Aquitaine, revue littéraire bordelais d’Edmond Géraud (francophone, mais attiré par la thématique d’une Occitanie médiévale mythifiée), avant de lancer sa propre revue, mais en occitan : <em>La Còrna d’Abondença</em>, en 1819. Entouré d’une « société de poètes gascons » Verdié se lance dans le projet de la première revue littéraire en langue d’oc connue. Il en livrera sept numéros. Verdié déménage finalement place de Rodesse, dans le quartier Mériadeck. Il y décède le 25 juillet 1820 à l’âge de 40 ans. Nous ignorons les circonstances de sa mort, par ailleurs assez peu documentée. Verdié devient, à peine mort, un personnage de contes et légendes. Vingt-six ans après, en 1846, son premier biographe Laurent Charles Grellet-Balguerie (qui signe Charles Bal) répand l’idée que Verdié a été « sablé » c’est à dire battu à mort avec une peau d’anguille remplie de sable tassé, pour ne laisser aucune trace. On parle de dettes, mais aussi d’excès en tous genres, et même, selon une légende urbaine locale qui se fait jour vers la fin du siècle, d’un pacte avec le diable, qui ferait de l’auteur bordelais une sorte de Faust de l’écriture. Verdié, enterré dans le carré des indigents du cimetière de la Chartreuse, n’aura droit à une véritable sépulture que bien des années plus tard, sur la volonté de sa sœur. Cette tombe a été détruite et a aujourd’hui disparu.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’œuvre de Verdié se compose principalement d’œuvres en occitan mêlé de francitan. Il s’agit d’un topos farcesque connu et utilisé depuis le XVII<sup>e</sup> siècle au moins, autant dans la littérature française qu’occitane, que bien d’autres auteurs de langue d’oc, notamment à l’époque baroque, ont utilisé, tels Goudouli ou François de Cortète de Prades. Verdié a écrit des textes en vers qui semblent avoir été destinés à être joués, à la façon des farces de l’âge baroque, dont seul un canevas de texte était écrit, l’interprétation étant laissée au talent d’improvisation des acteurs. Mais il nous a également laissé des pièces en français (réputées de piètre qualité), des chansons et quelques textes de circonstance ou de commande. Presque tout ce qui a été imprimé du vivant de l’auteur l’a été chez la veuve Cavazza :<br /><br /><em>- Acrostiche à l'honneur de Monsieur Lainé, ministre de l'Intérieur, ou la reconnaissance des Bordelais</em> (1814)<br />- <em>L'abanture comique de meste Bernat ou Guillaoumet de retour dens sous fougueys</em> (1815)<br />- <em>La Catastrophe affruse arribade à meste Bernat ou sa séparatioun dam Mariote</em> (1815)<br />- <em>Sounet dédiat aou Rey</em>. (sans doute 1815)<br />- <em>La Revue de Meste Jantot dans l'arrondissement de Bordeaux, ou la Rentrée des Bourbons en France, poëme dialogué, dédié aux amis du Roi, par M. Antoine Verdié</em> (1816)<br />- <em>La mort de Mariote ou meste Bernat bengé</em> (1816)<br />- <em>La mort de Guillaumet</em> (1816)<br />- <em>La Conduite de Grenoble, ou la Conspiration manquée, chanson nouvelle, dédiée aux gardes nationales du royaume </em>(1816)<br />- <em>Le Mois de mars passé, ou le Poisson d'avril mangé par les bonapartistes, chanson nouvelle</em> (1816)<br />- <em>Rondeau du mois de mai... à l'honneur du mariage de S.A.R. Monseigneur le duc de Berri</em> (1816)<br />- <em>La mort de Guillaumet, tragédie burlesque en 2 actes et en vers</em>, Bordeaux, Théâtre Français, 11 janvier 1817<br />- <em>Lou Sabat daou Médoc ou Jacoutin lo debinaeyre dam Piarille lou boussut</em> (1818)<br />- <em>Bertoumiou à Bourdeou ou lou peysan dupat</em> (1818)<br />- <em>Respounse a Meste Verdié, autur daou Sabat saou Medoc. Satire patoise, per un Medouquin</em> (1818), selon Philippe Gardy, Verdié est l’auteur de ce pamphlet rédigé contre lui-même.<br />- <em>Antony lou dansaney ou la rebue des Champs-Eliseyes de Bourdeou</em> (1818)<br />- <em>Alexis ou l'infortuné laboureur</em> (1818)<br />- <em>Les enfans sans soucis, ou L'art de banir la tristesse</em> (1818)<br />- <em>Le Gascon à Bordeaux, ou Maffay et Lazzari, fait historique </em>(1818)<br />- <em>Cadichoune et Mayan ou les doyennes de fortes en gule daou marcat</em> (1819)<br />- <em>Fables nouvelles, dédiées à M. Dussumier-Latour,... commandant de la 2e cohorte de la Garde nationale bordelaise</em>, par M. Verdié. Première édition (1819)<br />- <em>L'Amour et le célibat, comédie en un acte et en vers, par M. Verdié</em> (1819)<br />- <em>Réponse de M. Verdié à la satire qui a été publiée contre lui, ou Rira bien qui rira le dernier</em> (1819)<br />- <em>La Corne d'aboundence, oubratge poétique et récréatif per une societat de poetes gascouns et rédigeat per Meste Verdié</em>. Neuf livraisons (1819-1820)<br />- <em>Dialogue entre l'illustre Don Mardi-Gras et Carême l'abstinent</em>, sans date, d’attribution douteuse.<br />- <em>Le procès de Carnaval, ou Les masques en insurrection</em>, sans date.<br />- <em>Testament de Mardi-Gras</em>, sans date.<br />- <em>Conversion de Mardi-Gras</em>, sans date.<br />- <em>Cansoun</em>, sans date.<br />- <em>Chanson nouvelle</em>,<em> dédiée aux Bordelais pour l'anniversaire des douze mois</em>, sans date.<br />- <em>Le Corps-de-garde, chanson à l'honneur de la nouvelle organisation de la Garde nationale bordelaise</em>, sans date.<br />- <em>Lou Gascoun sur la route de Paris</em>, attribution incertaine, sans date.<br />- <em>Le Gâteau du 6 janvier</em>, sans date.<br /><br />Pour une bibliographie complète de Verdié, il sera renvoyé à la synthèse de François Pic, à la fin de l’ouvrage référentiel de Philippe Gardy : <em>Donner sa langue au diable. Vie, mort et transfiguration d’Antoine Verdié</em>, Bordelais. Fédérop, Section Française de l’Association Internationale d’Études Occitanes, 1990. Il s’agit de la synthèse la plus complète de la vie et de l’œuvre de Verdié qui ait été faite à ce jour.<br />Verdié fut un des plus gros succès de librairie à Bordeaux au XIX<sup>e</sup> et au début du XX<sup>e</sup> siècles. Outre les éditions séparées d’œuvres parues de son vivant, puis dans les années qui ont suivi sa mort (par la veuve Cavazza, puis par son successeur Lebreton), il convient de citer les regroupements de ses textes, publiés par les imprimeurs-libraires Élie Mons, puis Auguste Bord, dans les années 1840-50. La première édition de ses œuvres (presques) complètes voit le jour en 1868, chez Émile Crugy. François Pic précise que « d’une manière ininterrompue le public bordelais put, de 1868 aux dernières années du XIXe siècle, découvrir, posséder et relire les principales œuvres d’A. Verdié » (<em>op. cit</em>. p.211). Il convient de ne pas omettre le travail de Grellet-Balguérie, premier biographe de Verdié : <em>Essai sur les poésies françaises et gasconnes de Meste Verdié, poète bordelais</em>, par Charles Bal. Bordeaux, Coudert, 1846, qui s’appuient sur des témoignages de personnes ayant connu Verdié, dont, semble-t-il, sa propre sœur. Par la suite, nous pouvons citer plusieurs rééditions :<br /><br />- <em>Œuvres gasconnes de Meste Verdié, poète bordelais</em> (1779-1820). Édition nouvelle soigneusement collationnée, considérablement augmentée et précédée d'une notice, sur Antoine Verdié. Son temps, sa vie, ses œuvres, sa langue, par Léon Bonnet, lauréat des Jeux floraux septenaires. Préface de M. Édouard Bourciez, professeur de langues et littératures du sud-ouest de la France, à la Faculté des lettres de Bordeaux. Féret et fils, Bordeaux, 1921.<br /><br />- <em>Farces bordelaises</em>, traduction par Bernard Manciet, préface par Albert Rèche, Bordeaux, l'Horizon chimérique, 1989.<br /><br />- <em>Mèste Verdié. Obras gasconas </em>: Bordeaux, Ostau occitan ; Toulouse, Institut d'études occitanes ; Orthez, Per noste, 1979.<br /><br />- <em>Istoèras bordalesas e gasconas</em>. Version bilingue gascon-français. Éditions des Régionalismes, 2016.</p>
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Vermenouze, Arsène (1850-1910)
Vermenosa, Arsèni (1850-1910)
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2019-12-03, Blandine Delhaye
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Félibrige
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1854-1876
1876-1914
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Commerçant
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Vielle (Cantal)
Aurillac (Auvergne)
Illescas (Tolède)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Arsène Vermenouze est un écrivain du canton d'Aurillac (Haute-Auvergne) d'expression languedocienne et française. Élu majoral du Félibrige en 1900, il est connu comme le "chasseur-poète", composant ses poèmes en parcourant la campagne.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Formes référentielles</h3>
<p>Vermenouze, Arsène</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p>Vermenosa, Arsèni</p>
<p><br />Poe͏̈ta d'Eitrac, Lo</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;">Il est né le 26 septembre 1850 à Vielle, commune d'Ytrac, dans une famille de propriétaires terriens. Son instruction fut partagée entre l'école des Frères à Aurillac pendant 3 ans et les enseignements d'une préceptrice qui lui donna le goût des lettres. Il passa son enfance dans la campagne cantalienne, avec ses grands-parents, sa mère, ses frères et sa sœur. À l'epoque, de nombreuses familles auvergnates complétaient leurs ressources en faisant du commerce en Espagne. C'est ainsi que Vermenouze rejoignit son père à l'âge de 16 ans à Illescas, près de Tolède, où ils tenaient une boutique de vins, épices, tissus et autres marchandises. Il resta plus de quinze ans en "exil" ponctué de retours tous les deux ans. En 1870 il revint quelque temps en France, comme engagé volontaire dans le 4ème régiment de hussards. À son retour définitif d'Espagne, il tint une boutique de liqueurs avec des cousins à Aurillac.<br />Il eut une activité assez soutenue de journaliste et polémiste, devenant avec le temps profondément attaché à des valeurs de foi chrétienne et de patriotisme. Républicain, il était notamment favorable au Ralliement, dans un primier temps, puis à l'Action Française vers la fin de sa vie après des déceptions républicaines. Le Ralliement était une tendance chez les catholiques dans la ligne de l'encyclique <em>Au milieu des sollicitudes</em> (1892) du pape Léon XIII en faveur de la République, à condition d'abandonner les lois sur la laïcization.<br />Il obtint le prix Archon-Desperouses de l'Académie Française (1000 fcs) en 1903 pour son recueil en français Mon Auvergne.<br />Il mourut de maladie le 8 janvier 1910.<br />Quelques années plus tard, son buste fut inauguré dans un parc d'Aurillac, et des rues portent aujourd'hui son nom à Aurillac, Clermont-Ferrand, Riom e Paris.<br />Le chanoine cantalien Jean Mazières (1903-1983) écrivit une thèse très complète et documentée sur la vie et l'œuvre d'Arsène Vermenouze.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Il écrivit tant en français qu'en occitan et d'une manière générale ses textes parurent dans des revues comme <em>L'Avenir du Cantal, l'Indépendant du Cantal, le Moniteur du Cantal, la Croix du Cantal</em> et <em>la Croix cantalienne</em>. Il signait (souvent sous des pseudonymes comme “Jantou” ou “L'Arverne”) des écrits poétiques, satiriques et engagés, qui eurent beaucoup de succès. À partir de 1901 il collabora au Mois littéraire et pittoresque, revue culturelle catholique qui paraissait à Paris.<br />Ses premiers écrits en oc datent de 1879 et furent publiés dans la revue <em>L'Avenir du Cantal</em> d'Auguste Bancharel (1832-1889), écrivain d'oc lui aussi. Un ami et un collaborateur très important dans les activités félibréennes de Vermenouze fut l'abbé Francis Courchinoux (1859-1902).<br />Il fut encouragé à publier et introduit dans le milieu intellectuel parisien par Jean Ajalbert (1863-1947), écrivain et polémiste, né dans une famille d'origine auvergnate.<br />À partir de 1890, il se rapprocha du Félibrige et composa des textes comme le poème « Als felibres, als cigalièrs e als trobaires », ou le manifeste « O touto l'Oubergno » qui appellent les Auvergnats à la défense e à la promotion de la langue, la « lenga d'òc », de concert avec les Gascons et les Provençaux. En 1894 il devint capiscòl de l'Escolo Oubernhato, et l'année suivante il fonda la revue félibréenne <em>Lo Cobreto</em>. En 1900 il fut élu majoral du Félibrige. Il en fut un animateur très actif, au centre des relations avec félibres et érudits dans le Cantal. Il fit pendant près de dix ans des interventions annuelles dans des écoles auvergnates pour parler du Félibrige.<br />En 1908, il collabora à une initiative destinée à réunir les Auvergnats de Paris : la fondation de la Veillée d'Auvergne, association et revue littéraire, en parler auvergnat, dans la ligne de <em>Lo Cobreto</em> qui ne paraissait plus.<br />Recherché pour ses talents d'orateur et surtout de conteur, il anima des veillées renommées et fut sollicité pour plusieurs manifestations régionalistes.<br />Il publia deux recueils en occitan, <em>Flour de Brousso</em> en 1896 et <em>Jous la Cluchado</em> en 1908, récompensés aux Jeux Floraux de Toulouse. Certains poèmes sont inspirés des excursions de l'auteur dans la campagne et de son activité de chasseur ; d'autres mettent en scène la vie de la maisonnée et peint les portraits de personnes de son environnement : famille, domestiques, voisins, etc.<br />Ses premiers écrits occitans se présentaient dans une graphie “phonétique”, adressée au lectorat aurillacois, puis à la suite de son rapprochement avec le Félibrige il adopta avec enthousiasme la graphie mistralienne, et finalement d'autres influences l'amenèrent à remplacer celle-ci par la graphie “étymologique” ou “occitane”. En effet, il avait des relations tout-à-fait amicales avec des gens comme Antonin Perbosc (1861-1944) et Prosper Estieu (1860-1939), instituteurs dans les environs de Toulouse et promoteurs d'une graphie inspirée des Troubadours. Pour achever de le convaincre, l'abbé Raymond Four (1877-1918) d'Aurillac avait pris le parti de la graphie “étymologique”. L'abbé aida Vermenouze pour la publication de <em>Jous la Cluchado</em> et il y fit figurer une transcription de chaque poème dans cette graphie, en regard de la version en graphie “phonétique” et de la traduction en français.</p>
<h2 style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhDgAKAIABALu7u////yH5BAEAAAEALAAAAAAOAAoAAAIajI8Hybbx4oOuqgTynJd6bGlWg3DkJzoaUAAAOw=='); color: #626262;">Bilbliographie de l'auteur</h2>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Flour de Brousso</em>, Imprimerie Moderne, Aurillac, 1896. Voir la ressource en ligne sur le site du Cieldoc</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>En Plein Vent</em>, Stock, Paris, 1900.</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Mon Auvergne</em>, Plon, Paris, [s.d.].</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Jous la Cluchado</em>, Imprimerie Moderne, Aurillac, 1908. Voir la ressource en ligne sur Occitanica</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Dernières Veillées</em>, Revue des Poètes, Paris, 1911.</p>
<p style="background-image: url('data:image/gif;base64,R0lGODlhCQAJAJEAAAAAAP///7u7u////yH5BAEAAAMALAAAAAAJAAkAAAIQnG+CqCN/mlyvsRUpThG6AgA7'); color: #626262;"><em>Revue Lo Cobreto</em>. Voir les numéros disponibles en lignes sur Occitanica</p>
<p></p>
<p></p>
<p></p>
<p style="text-align: justify;">Arsène Vermenouze es un escrivan del canton d'Orlhac (Naut Auvèrnhe) d'expression lengadociana e francesa. Elegit majoral del Felibritge en 1900, es conegut coma lo "caçaire-poèta", compausant sos poèmas en percorrent lo campèstre.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3>Forma referenciala </h3>
<p>Vermenouze, Arsène </p>
<h3>Autres formas conegudas </h3>
<p>Vermenosa, Arsèni</p>
<p>Poe͏̈ta d'Eitrac, Lo</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify;">Nasquèt lo 26 de setembre de 1850 a Vielha d'Eitrac dins una familha de proprietaris terrians. Son instruccion foguèt partatjada entre l'escòla dels Fraires a Orlhac pendent 3 ans e una preceptritz que li donèt lo gost de las letras. Passèt son enfància dins lo campèstre cantalés, amb sos grands, sa maire, sos fraires e sa sòrre. A l'epòca, mantuna familha auvernhata completava sas ressorsas en fasent de comèrci en Espanha. Es atal que Vermenouze rejonhèt son paire a l'atge de 16 ans a Illescas, pròche Toledo, ont tenián una botiga de vins, espècias, teissuts e autras merças. Demorèt mai de quinze ans en "exili", ponctuat de retorns cada dos ans. En 1870 tornèt un temps en França, engatjat volontari dins lo 4en regiment de hussards. A son retorn definitiu d'Espanha, tenguèt un negòci de liquors amb de cosins sieus a Orlhac.</p>
<p style="text-align: justify;">Aguèt una activitat pro sostenguda de jornalista e polemista, venent amb lo temps prigondament estacat a de valors de fe crestiana e de patriotisme. Republican, èra notament favorable al Ralligament, dins un primièr temps, puèi a l'Accion Francesa a la fin de sa vida aprèp de decepcions republicanas. Lo Ralligament èra una tendéncia a cò dels catolics dins la linha de l'enciclica Au milieu des sollicitudes (1892) del papa Leon XIII en favor de la Republica, a condicion d'abandonar las leis sus la laïcizacion.</p>
<p style="text-align: justify;">Obtenguèt lo prèmi Archon-Desperouses de l'Académia Francesa (1000 fcs) en 1903 per son recuèlh en francés Mon Auvergne.</p>
<p>Moriguèt de malautiá lo 8 de genièr de 1910.</p>
<p style="text-align: justify;">D'unas annadas puèi, son bust foguèt inaugurat dins un pargue d'Orlhac, e d'unas carrièras pòrtan son nom a Orlhac, Clarmont, Riom e París.</p>
<p style="text-align: justify;">Lo canonge cantalés Jean Mazières (1903-1983) escriguèt una tèsi fòrt completa e documentada sus la vida e l'òbra d'Arsène Vermenouze.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d'oc</h2>
<p style="text-align: justify;">Escriguèt tant en francés coma en occitan e d'un biais general sos tèxtes pareguèron dins de revistas coma <em>L'Avenir du Cantal, l'Indépendant du Cantal, lo Moniteur du Cantal, la Croix du Cantal</em> e <em>la Croix cantalienne</em>. Signava (sovent jos de pseudonims coma “Jantou” o “L'Arverne”) d'escriches poetics, satirics e engajats, qu'aguèron fòrça succès. A partir de 1901 collaborèt al Mois littéraire et pittoresque, revista culturala catolica que pareissiá a París.</p>
<p style="text-align: justify;">Sos primièrs escriches en òc datan de 1879 e foguèron publicats dins la revista <em>L'Avenir du Cantal</em> d'Auguste Bancharel (1832-1889), escrivan d'òc el tanben. Un amic e un collaborator fòrça important dins las activitats felibrencas de Vermenouze foguèt l'abat Francis Courchinoux (1859-1902).</p>
<p style="text-align: justify;">Foguèt encoratjat a publicar e introdusit dins lo mitan intellectual parisenc per Jean Ajalbert (1863-1947), escrivan e polemista, nascut dins una familha d'origina auvernhata.</p>
<p style="text-align: justify;">A partir de 1890, se raprochèt del Felibritge e compausèt de tèxtes coma lo poèma « Als felibres, als cigalièrs e als trobaires », o lo manifest « O touto l'Oubergno » qu'apèlan los Auvernhats a la defensa e a la promocion de la lenga, la « lenga d'òc », de concèrt amb los Gascons e los Provençals. En 1894 venguèt capiscòl de l'Escolo Oubernhato, l'annada seguenta fondèt la revista felibrenca <em>Lo Cobreto</em>. En 1900 foguèt elegit majoral del Felibritge. Foguèt un animator fòrça actiu del Felibritge, al centre de las relacions amb felibres e erudits dins lo Cantal. Faguèt pendent gaireben un decenni d'intervencions annadièras dins d'escòlas auvernhatas per parlar del Felibritge.</p>
<p style="text-align: justify;">En 1908, collaborèt a una iniciativa destinada a acampar los Auvernhats de París : la fondacion de la Veillée d'Auvergne, associacion e revista literària, en parlar auvernhat, dins la dralha de <em>Lo Cobreto</em> que pareissiá pas mai.</p>
<p style="text-align: justify;">Recercat per sos talents d'orator e subretot de contaire, animèt de velhadas famosas e foguèt sollicitat dins mantuna manifestacion regionalista.</p>
<p style="text-align: justify;">Publiquèt dos recuèlhs en occitan, <em>Flour de Brousso</em> en 1896 e <em>Jous la Cluchado</em> en 1908, recompensats als Jòcs Florals de Tolosa. D'unes poèmas son inspirats de las escapadas de l'autor dins lo campèstre e de son activitat de caçaire ; d'autres meton en scèna la vida de l'ostalada e pintra los retraches de personatges de son environa : familha, domestics, vesins, etc.</p>
<p style="text-align: justify;">Sos primièrs escriches occitans èran dins una grafia “fonetica”, adreçada al lectorat orlhagués, puèi a la seguida de son raprochament amb lo Felibritge adoptèt amb entosiasme la grafia mistralenca, e fin finala d'autras influéncias lo menèron a remplaçar aquesta per la grafia “etimologica” o “occitana”. En efièch, aviá de relacions pro amicalas amb de mond coma Antonin Perbosc (1861-1944) e Prosper Estieu (1860-1939), institutors dins lo ròdol de Tolosa e promotors d'una grafia inspirada dels Trobadors. Per acabar de lo convéncer, l'abat Raymond Four (1877-1918) d'Orlhac aviá pres lo partit de la grafia “etimologica”. L'abat ajudèt Vermenouze per la publicacion de <em>Jous la Cluchado</em> e i faguèt figurar una transcripcion de cada poèma dins aquesta grafia, en regard de la version en grafia “fonetica” e de la traduccion en francés.</p>
<h2>Bibliografia de l'autor</h2>
<p><em>Flour de Brousso</em>, Imprimerie Moderne, Aurillac, 1896. Voir la ressource en ligne sur le site du Cieldoc</p>
<p><em>En Plein Vent</em>, Stock, Paris, 1900.</p>
<p><em>Mon Auvergne</em>, Plon, Paris, [s.d.].</p>
<p><em>Jous la Cluchado</em>, Imprimerie Moderne, Aurillac, 1908. Voir la ressource en ligne sur Occitanica</p>
<p><em>Dernières Veillées</em>, Revue des Poètes, Paris, 1911.</p>
<p><em>Revue Lo Cobreto</em>. Voir les numéros disponibles en lignes sur Occitanica</p>
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