3
10
32
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/1190a917f9ca14b948e7bb60515a8ccb.jpg
cfae36afddcf3a8d71d0562863eb497b
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Gracia, Hélène (1919-2010)
Gracia, Hélène (1919-2010)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Hélène Gracia-Cabanes (Hérault), 16 juillet 1919 – 19 novembre 2010 (Hérault), institutrice, pédagogue, militante de L’École Moderne, fondatrice du <em>Grop Antonin Perbosc</em>, membre de l’Institut d’Études Occitanes, cofondatrice de la revue <em>L’Ase Negre</em>, Présidente d’honneur de la <em>Calandreta dagtenca</em>.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Gracia, Hélène (1919-2010)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Cabanes, Elèna (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Cabanes, Hélène (nom de naissance)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <span class="detail_value">Gracia, Elèna</span> (forme occitane du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Fille unique d’une famille bilingue de viticulteurs modestes de Servian, elle intègre l’Ecole Normale de Montpellier en automne 1936. Reçue institutrice en juillet 1939, elle est affectée à Roujan comme remplaçante du directeur de l’école, alors mobilisé, <a href="http://www.ecoleemancipee.org/spip.php?article1439" target="_blank" rel="noopener">Marcel Valière</a>, enseignant anarcho-syndicaliste ; il dirigeait la branche « syndicalisme révolutionnaire-lutte des classes » de la Fédération Unitaire de l’Enseignement (FUE)<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a> dont la revue créée à l’époque en 1910 et regroupant les éléments anarcho-syndicalistes de l’époque s’intitulait l’École Émancipée.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Le contact avec Valière va être déterminant pour la jeune institutrice, déjà influencée par les idées de sa famille (anticléricalisme, pacifisme, féminisme de sa mère). Tout au long de sa vie, elle a été une militante active de l’École Émancipée au Syndicat National des Instituteurs (SNI)<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est par le syndicalisme qu’elle a découvert <a href="http://www.icem-pedagogie-freinet.org/celestin-freinet-et-son-mouvement" target="_blank" rel="noopener">Célestin Freinet</a> et <a href="http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/8329" target="_blank" rel="noopener">l’École Moderne</a>.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est alors qu’elle fréquente l’École Normale qu’elle commence à s’intéresser timidement à la langue d’oc après avoir lu <em>Mirèio</em> de Mistral et avoir choisi comme sujet de travail personnel dans le cadre de la préparation du Brevet Supérieur « langue et littérature languedocienne ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Une fois en poste, elle continue à se passionner pour la langue et la culture occitane. Elle entre en relation en 1943 avec <a title="voir l'article encyclopédique sur Occitanica" href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/378" target="_blank" rel="noopener">Charles Camproux</a> qui vient juste d’être professeur à la Faculté des Lettres de Montpellier. Celui-ci va l’inciter à rassembler les jeunes instituteurs de l’école laïque intéressés par la langue d’oc (le futur Groupe Antonin Perbosc) et à rejoindre les jeunes occitanistes d’après-guerre. Elle entretient par ailleurs à cette époque (1943-1944) une correspondance avec Honoré Bourguignon, félibre varois espérantiste et adhérent du mouvement Freinet. Premier cadre féminin de la Société d’Études Occitanes (SEO) puis de l’Institut d’Études Occitanes (IEO), elle va, avec ses deux amis Léon Cordes et Robert Lafont, créer la revue <em>l’Ase Negre</em>, organe politique officieux du nouvel IEO. Elle en sera la cheville ouvrière, assurant l’administration, l’envoi et, au début, l’impression de la nouvelle revue sur l’imprimerie de son école d’Abeilhan. Parallèlement, elle est une militante syndicale active et Marcel Valière vient la chercher pour entrer au Conseil syndical du Syndicat National des Instituteurs (SNI) où certains de ses collègues lui feront mieux connaître l’École Moderne de Célestin Freinet.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dès 1946, alors qu’elle est en poste à Abeilhan dans l’Hérault, elle commence à appliquer les méthodes Freinet à son enseignement et y introduit parallèlement (autant que faire se peut) l’occitan. Elle rassemble autour d’elle ses collègues instituteurs intéressés par la langue autour d’une structure, le Groupe Antonin Perbosc dont va découler la Section Pédagogique de l’IEO (1951-1966) et ses parutions : d’abord les <em>Bulletins Pédagogiques</em> jusqu’en 1956 puis les <em>Cahiers Pédagogiques</em>. Les Centres Régionaux d’Études Occitanes (CREO), seront créés en 1966, pour mieux coller aux différentes académies, par son amie Denise Imbert, dernière rédactrice des <em>Cahiers Pédagogiques</em>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dès le début, la pédagogie développée par le Groupe Antonin Perbosc s’inspire de l’École Moderne de Freinet. En 1949, la Garba Occitana, compilation de travaux de collégiens, voit le jour sur le modèle de <em>La Gerbe</em><a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a> de Freinet. Le travail d'Hélène Cabanes Gracia, clairement fondé sur les méthodes de l'Ecole Moderne, a été fondamental pour le développement de l'enseignement de l'occitan après la guerre de 39-45.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jusqu’à sa retraite de l’enseignement en 1974, Hélène Cabanes-Gracia est de tous les combats : autour de la langue en collaborant aux <em>Bulletins Pédagogiques</em> (elle est au Comité de Rédaction avec ses amis Charles Camproux, Raymond Chabbert, Robert Lafont, Pierre Lagarde...), aux <em>Cahiers Pédagogiques</em> qu’elle dirige de 1960 à 1964 puis à <em>Vida Nòstra</em> et à l’organisation des stages pédagogiques où se tissaient les liens entre enseignants…</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">On notera aussi sa participation à la fondation du MLCR (Mouvement laïque des cultures régionales) et le travail de liaison qu’elle organise autour de son ami Raoul Bayou alors député de l’Hérault (et ancien membre du Groupe Antonin Perbosc) et le MLCR avec l’instituteur breton Armand Keravel et Robert Lafont en vue de déposer un projet de loi pour les langues régionales. Retirée à Agde où elle avait fondé le Cercle occitan dagtenc en octobre 1977 tout en préparant les lycéens à l’épreuve facultative d’occitan au bac, elle fait éditer trois livres : <em>La cosina dagtenca</em>, <em>Contes e racontes del país dagtenc</em>, de Paulona Duconquéré, adhérente du cercle occitan, en quelque sorte mémoire vivante de la vie agathoise d’autrefois. Le troisième est la réédition partielle d’une œuvre de l’écrivain agathois du XIX<sup>e</sup> siècle Balthazard Floret, <em>La Borrida Dagtenca</em>. Elle participe à la fin de sa vie à la création de l’école Calandreta Dagtenca en 2002.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Hélène Cabanes-Gracia, surtout connue pour ses livres pédagogiques destinés aux enseignants d’occitan et avant tout pour son action et ses articles en faveur de l’enseignement de la langue occitane, s’est aussi essayée à la littérature sous forme de nouvelles (six nouvelles répertoriées dans les revues <em>Viure</em> et <em>Òc</em>).</p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. La FUE sera la seule branche de la CGTU à échapper au processus de stalinisation d’avant-guerre. Lors de la réunification de 1936 entre la CGT et la CGTU, c’est Marcel Valière qui négocie, au nom de la FUE, la réunification avec la branche rivale, la Fédération Générale de l’Éducation (FGT) incorporée à la CGT de tendance réformiste pour créer la Fédération de l’Education Nationale et en dirigera la tendance syndicalisme-révolutionnaire-lutte de classes sous le nom d’École Émancipée ; c’est encore lui avec un autre syndicaliste, René Bonissel, qui va 1948 assurer l’autonomie de la FEN en refusant la nouvelle scission entre CGT et CGT-FO. l’École Émancipée continuera être une des tendances de la FEN regroupant l’extrême gauche non communiste de l’époque dont les libertaires. <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. L'École émancipée (l'EE) peut se prévaloir du titre de plus ancien courant du syndicalisme français, puisque sa revue a été créée en 1910 comme organe de la Fédération des membres de l'enseignement laïque (FMEL) affiliée à la toute nouvelle CGT. Elle est à l'époque marquée par l'anarcho-syndicalisme. De 1921 à 1936, ses militants ont animé et dirigé la Fédération Unitaire de l'Enseignement de la CGTU : en pleine "bolchévisation" de la CGTU voulue par la direction stalinienne du PCF, elle a été la seule fédération oppositionnelle de cette confédération réussissant à se maintenir majoritaire jusqu'à la réunification CGT-CGTU. C'est alors Marcel Valière, son nouveau secrétaire général, qui négocie la réunification des Fédérations de l'enseignement. De 1948 à 1992, elle a été la « 3e tendance » de la FEN derrière la majorité autonome (UID) et les cégétistes d'Unité et action. En 1948, Marcel Valière contribua avec l'autonome René Bonissel à faire passer la FEN dans l'autonomie en rédigeant la motion qui refusait de choisir entre la CGT dominée par les communistes et la nouvelle confédération Force ouvrière. Elle a longtemps rassemblé l'ensemble des courants d'extrême-gauche au sein de la FEN dont l'EE est réputée proche, mais elle a aussi attiré des militants pédagogiques (en particulier du mouvement Freinet).<a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. La Garba est un travail de l’ICEM qui réunit des instituteurs occitanistes.<a href="#3">↑</a></p>
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Ouvrages pédagogiques</strong></p>
<ul>
<li><em>Pels camins del país</em>, (Cahiers Pédagogiques n°33), IEO, Toulouse 1966, réédition CEO, Toulouse, 1975.</li>
<li><em>Lecturas occitanas</em>, IEO, Toulouse, 1969.</li>
<li><em>Lecturas occitanas (fichas de trabalh)</em>, IEO, Toulouse, 1972.</li>
<li><em>Poésies pour les écoliers occitans</em> (Cahiers Pédagogiques n°59-60) IEO, Laurens, 1973, réédition CEO, Montpellier, 1975.</li>
<li><em>Chants pour les écoliers occitans </em>(Cahiers Pédagogiques n° 60-61), IEO, Laurens, 1973.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Romans, contes et nouvelles</strong> </p>
<ul>
<li>« Reviudança », nouvelle, <em>Oc</em>, n° 205-206, 1957.</li>
<li>« Lo paure òme », conte, <em>Cahiers Pédagogiques</em> n° 5, 1958.</li>
<li>« L’escorreguda », conte, <em>Oc</em> n° 225, 1962.</li>
<li>« Lo viòl », conte, <em>Viure</em> n° 7, 1966.</li>
<li>« La cavala », conte, <em>Viure</em> n° 8, 1967.</li>
<li>« Lo vudel », conte, <em>Oc</em> n° 19, 1983.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il convient d’ajouter de nombreux articles touchant à la pédagogie, à la politique, au féminisme, au syndicalisme dans de nombreuses revues dont <em>l’Ase Negre</em>, les <em>Bulletins Pédagogiques</em> de l’IEO, les <em>Cahiers Pédagogiques</em> de l’IEO, <em>Vida Nòstra</em>, <em>Viure</em>, <em>l’École Émancipée</em>, <em>Lenga e país d’oc</em>…)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Éditions du « Cercle occitan dagtenc » sous la direction d’Hélène Gracia</strong> </p>
<ul>
<li><em>Racòntes dal país dagtenc</em>, Paule Duconquéré, Cercle Occitan Dagtenc, Agde, 1982.</li>
<li><em>La cosina del país d’Agde</em>, Paule Duconquéré, Cercle Occitan Dagtenc, Agde, 1987.</li>
<li><em>La borrida dagtenca, Balthazard Floret</em>, Cercle Occitan Dagtenc, Agde, 1994. (Recueil de poèmes, réédition partielle en graphie normalisée).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Collaboration à des revues</strong> (soit comme membre du Comité de rédaction, soit comme administratrice ou directrice) </p>
<ul>
<li><em>L’agaça canta, journal scolaire</em>. Abeilhan, 1946-1949. Gérante.</li>
<li><em>L’Ase Negre, revue de la jeunesse occitane.</em> Abeilhan 08/46 - 12/47. Administratrice. (gestion, tenue des adhésions, envois…).</li>
<li><em>Occitània, revue de la jeunesse occitane.</em> Abeilhan , 01/48 - 04/49. Administratrice. (gestion, tenue des adhésions, envois…).</li>
<li><em>La Garba Occitana</em>, lien des journaux scolaires de l’École Moderne, Abeilhan et Soulages-Bonneval, 1949 – 1951. Gérante et co-gérante.</li>
<li><em>Escòla e Vida</em>, journal du Groupe Antonin Perbosc. Abeilhan 1946 – 1949. Gérante.</li>
<li><em>Bulletin Pédagogique de l’IEO</em>, revue de la section pédagogique de l’IEO. Toulouse, 02/51-06/1956.</li>
<li><em>À la volette</em>, journal scolaire. Lodève, 09/52-06/1954. Gérante.</li>
<li><em>Cahiers Pédagogiques de l’IEO</em>, revue de la section pédagogique de l’IEO. Toulouse, 09/56 – 1973. (Directrice du n° 12 à 15).</li>
<li><em>Vida Nòstra</em>, Toulouse, 1971 – 1974.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Sources :</strong></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Ouvrages </strong></p>
<ul>
<li>Abrate Laurent, <em>Occitanie 1900-1968. Des idées et des hommes</em>, Toulouse, IEO, 2001.</li>
<li>ICEM, <em>Un instituteur : Célestin Freinet</em>, Cannes, CEL, 1979.</li>
<li>Toti Yves, <em>Òc, Pèlerin de l’absolu</em>, Mouans-Sarthoux (06), OC, 1996.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Revues </strong></p>
<ul>
<li>Martel Philippe, « Chronologie de l’histoire de l’IEO »<em> Estudis occitan</em>, n° 18, 1995.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Thèses et mémoire</strong> </p>
<ul>
<li>Canales, Philippe, <em>Itinerari d’una ensenhaira occitana, Elèna Cabanas-Gràcia 1919-2010</em>, Mémoire de Master, Université Paul valéry, Montpellier, 2012.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Correspondances</strong> </p>
<ul>
<li>CIRDOC, Béziers. Lettres prêtées personnellement par Hélène Cabanes.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Ressources électroniques</strong></p>
<ul>
<li><a href="http://www.ecoleemancipee.org/spip.php?article1439." target="_blank" rel="noopener">Site internet de l'École émancipée </a></li>
<li><a href="http://www.icem-pedagogie-freinet.org." target="_blank" rel="noopener">Site de l'Institut coopératif de l'École moderne-Pédagogie Freinet</a></li>
<li><a href="http://bataillesocialiste.wordpress.com." target="_blank" rel="noopener">Site de la Bataille socialiste</a></li>
</ul>
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Canales, Philippe
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-06 Aurélien Bertrand
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Syndicat national des instituteurs (SNI)
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Mouvement Laïque des Cultures Régionales (MLCR)
Centre Régional d'Etudes Occitanes
Relation
A related resource
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/square_thumbnails/1190a917f9ca14b948e7bb60515a8ccb.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2058
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Abeilhan (Hérault)
Agde (Hérault)
Hérault (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1945-1968
1968-...
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/965acb505a6c7d6d0bffafdaf55792a9.jpg
6011548e70bdd5606ad171b2f8b187c7
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Jean Luc Séverac (1936-2022)
Description
An account of the resource
<p>Jean Luc Séverac, peintre, sculpteur, graveur (1936-2022) installé à Minerve depuis 1965. <br />Il participe sur place à la diffusion de la nouvelle chanson occitane et s’implique dans le renouveau de la culture d’oc aux côtés de Léon Cordes.</p>
<h2>Identité</h2>
<br />
<h3>Formes référentielles :</h3>
<br /><span lang="FR">Séverac Jean-Luc</span> <br /><br />
<h3>Autres formes du nom :</h3>
<br /><span lang="oc">Severac Joan-Luc</span> <br /><br />
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p align="justify"><b> Jean-Luc Séverac, </b>peintre, sculpteur et graveur (Capestang, 16-11-1936 - Minerve, 27-01-2022), est le fils de Robert Séverac et de Marcelle Joseph. Il passe son enfance à Capestang et à Béziers. À<a href="http://wikimonde.com/article/Aigne" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #0080ff;"> Aigne</span></a>, à la fin de la guerre, une cousine lui fait découvrir en vélo un lieu et un paysage extraordinaires : la cité de Minerve, son causse et les gorges de la Cesse et du Brian. Adolescent, il vit à Montluçon dans le milieu artistique que fréquentent son père, auteur dramatique, et sa mère, ancienne danseuse et directrice d'une école de danse. En 1955, à 18 ans, il devance l'appel du service militaire pour être libre de faire ensuite les Beaux-Arts. En 1958 il entre en deuxième année de l'École nationale des arts de Bourges dans le but d'y étudier auprès du sculpteur Marcel Gili qu'il admire et qui y enseigne. En 1960, au cours des vendanges à Aigne, il rencontre Marie-Thérèse Gareil, la fille d'un viticulteur de Minerve où il décide de s'installer dans la petite maison de la « Tour des Cathares ». C'est là, sur le promontoire qui porte la maison surplombant le confluent du Brian et de la Cesse qu'il fait sa première exposition en avril 1961. En décembre il épouse Marie-Thérèse, ils auront deux enfants. À Minerve, la vie est très dure et il doit travailler dans les vignes de son beau-père. Aussi se décide-t-il en septembre 1963 à prendre un poste de maître-auxiliaire de dessin au lycée de Guéret : il y reste deux ans, revient à Minerve en 1965 et n'en bougera plus. En 1968, il fonde avec quelques amis peintres et sculpteurs le « Groupe Minerve » (Pierre Bayle, potier-sculpteur ; Paul Azéma, peintre ; Adres Blume, ferronnier d’art) et ouvre définitivement en 1971 son « Atelier-Exposition San Rustic » qui va devenir le lieu de l'exposition permanente de ses œuvres.</p>
<br />
<p align="justify">En 1974, il illustre le <i>Petit Livre de Minerve </i>du poète occitan Léon Cordes. <br />En 1980 il reçoit le Grand prix de Sculpture du Salon d'art international du Pays d’Olmes. Il participe comme dessinateur de BD au journal satirique <i>Le Rictus Occitan </i>publié de 1972 à 1976. Par ailleurs il invente à cette époque une technique de peinture très originale et commence à pouvoir vivre de la vente de ses œuvres. Il peint les spirales de l'eau et sculpte avec elle les galets. Libre et indépendant, se voulant hors école, hors coutumes et hors frontières, sa peinture est qualifiée de « fantastique, poétique et onirique »<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a>. <br />En 2018, il publie <i>Entrebescs e Cançons</i>, Entrelacs et Chansons, livre de gravures et poèmes en occitan de Gerard Zuchetto. Pour cette réalisation il utilise un procédé qu’il a mis au point dans les années 90. Abandonnant celui sur cuivre, pierre ou bois qu’il a déjà utilisé, il se sert désormais de polystyrène extrudé collé sur un support PVC. Matériau souple sur lequel il grave au fer chaud comme pour la pyrogravure. Le principe reste le même et ne nécessite pas de presse lourde. Il utilise la couleur acrylique diluée à l’eau. <br />Jean-Luc Séverac arpente Minerve et ses environs, sur le Causse, et partout il laisse l’empreinte de son art, une pierre, une souche d’arbre mort, une cavité sur le chemin de ronde de la cité médiévale, dans le lit de la rivière, sous les ponts naturels… Il raconte lui-même : « Quand je suis dans la nature, quand je me promène, quand je ramasse un galet ou un morceau de bois, c’est ce galet, ce bois qui m’inspirent et m’aident à réaliser l’œuvre que je porte en moi. »<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote2anc" href="#sdfootnote2sym"><sup>2</sup></a>. <br />En 1981, à la demande de la municipalité de Minerve, il sculpte dans un bloc de grès « <i>La Colombe de lumière</i> » du monument «<i> Als Catars</i> »<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote3anc" href="#sdfootnote3sym"><sup>3</sup></a>, menhir commémoratif du martyr des « <i>Bons hommes et bonnes femmes » </i>brûlés vifs en ce lieu en 1210. En 1989 il fait don, à l'église située en face, d'un Christ sculpté dans le buis.</p>
<p align:="" justify="">Quelques citations :<br /><br />« J'ai choisi la colombe, ascendante comme un esprit méditatif monte vers le ciel, pour ses vertus symboliques évidentes. Aujourd'hui cette œuvre m'a amplement dépassé : chacun la revendique, se l'approprie... »<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote4anc" href="#sdfootnote4sym"><sup>4</sup></a>. <br />« Une colombe de lumière...à mon sens c'était la seule façon d'évoquer ici le souvenir de ceux qui rêvaient de se libérer des servitudes et des douleurs de la matière. Sans les trahir une fois de plus...Mon christ sculpté dans le buis est un christ sans croix. Parce que la croix est un instrument de torture, mon christ n'est pas crucifié. Il est un christ en majesté. Une dame m'a dit un jour : vous avez fait un Jésus qui s'envole comme la colombe, là, devant la porte ! Eh bien c'est ça. Je voudrais bien que cette église romane soit celle de la réconciliation. Oui, j'aimerais bien... »<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote5anc" href="#sdfootnote5sym"><sup>5</sup></a>.</p>
<br /><br /><br />Expositions :<br /><br />
<ul>
<li>1962 Paris, musée d'art moderne : Salon de l'École française.</li>
<li>1963 Guéret, Hôtel de ville : 30 peintures sur le thème de Don Quichotte.</li>
<li>1970 Cannes, Maure Vieil : Groupe Minerve.</li>
<li>1980 Salon d'art international du Pays d'Olmes (Ariège).</li>
<li>1982 Centre Culturel, Abbaye de Fontevraud (Maine et Loire).</li>
<li>1984 Carcassonne : Galerie G. Glardon.</li>
<li>1985 Pézenas (Hérault) : Mirondela dels Arts.</li>
<li>1989 Minerve et Château d'O à Montpellier : "89 artistes pour la liberté".</li>
<li>1991 Béziers : Hôtel du département.</li>
<li>2000 Mayronnes (Aude) : Sentier sculpturel.</li>
<li>2001 Caunes (Aude) : Abbaye.</li>
<li>2005 Caunes : Fête du Marbre.</li>
<li>2008 Mayronnes : 14<sup>e </sup>sentier sculpturel.</li>
<li>2011 Paraza (Aude) : Galerie d'art du CLAP.</li>
<li>2013 Minerve : Exposition avec les bonzaïs, sculptures vivantes, de J. F Busquet.</li>
<li>2016 Minerve : Festival de Gravure et de Calligraphie</li>
<li>2018 Béziers : CIRDOC, Exposition de gravures liées à la publication <i>Entrebescs e cançons</i></li>
<li>2018 Carcassonne : IEO, Exposition de gravures liées à la publication <i>Entrebescs e cançons<br /><br /></i></li>
</ul>
<h2>Engagements dans la renaissance d'oc</h2>
<p align="justify">Jean-Luc Séverac participe à la vie culturelle de Minerve et du Minervois et à l’impulsion de celle-ci. Il organise de nombreux concerts avec, parmi les premiers acteurs de la renaissance d’oc de ce territoire, Claude Marti, Patric, Los Caminaires d’Òc... Léon Cordes, Yves Rouquette... Jean Luc Severac, artiste engagé pour la culture d’òc, décide de vivre et de travailler à Minerve, son pays d’adoption dès 1965. Il s’y enracine profondément et laisse dans cette cité médiévale et le paysage alentour une empreinte artistique indéfectible à travers toutes les facettes de son art.</p>
<br /><br /><br /><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a> Philippe Catrice, Séverac : <i>le magicien d'eau</i>,<i> Midi libre</i>, 10 avril 1991.
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote-western" align="justify"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote2sym" href="#sdfootnote2anc">2 </a>Jean-Luc Séverac et Gerard Zuchetto, <i>Entrebescs e cançons, Entrelacs et chansons ; </i>Tròba Vox éditions, 2018</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote-western"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote3sym" href="#sdfootnote3anc">3</a> <u><a href="https://occitanica.eu/items/show/55754" target="_self">occitanica.eu › 55754</a></u></p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p class="sdfootnote-western"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote4sym" href="#sdfootnote4anc">4 </a>PhilippeTerrancle, « Le Premier Bûcher de Simon de Montfort », in<i>Pyrénées Magazine</i> « Spécial Cathares », été 1999.1999, pp. 36 et 38).</p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p class="sdfootnote-western"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote5sym" href="#sdfootnote5anc">5</a> Claude Marti, <i>Terres Cathares, chemin faisant</i>, illustrations de Paul Moscovino, Études et communications éditions,2007, p. 32.</p>
</div>
<br /><br />
<h2>Bibliographie <br /><br /></h2>
<p align="justify">Jean-Luc Severac et Gerard Zuchetto, <i>Entrebescs e Cançons</i>, <i>Entrelacs et Chansons</i>, Tròba Vox éditions, 2018</p>
<p align="justify">Virginie Pospisil-Puente, La Colombe de lumière, in Histoire et Généalogie en Minervois, n° 100, p. 76-78, 2015.</p>
<p align="justify"><a href="https://wikimonde.com/article/Anne_Brenon" target="new window">Anne Brenon</a> et Jean-Philippe deTonnac, <i>Cathares, la contre-enquête</i>, Albin-Michel, 2008 ; édition en Poche « Espaces libres », 2011.</p>
<p align="justify"><a href="https://wikimonde.com/article/Claude_Marti" target="Claude Marti">Claude Marti</a>, <i>Terres Cathares, chemin faisant</i>, illustrations de Paul Moscovino, Études et communications éditions, 2007.</p>
<p align="justify">Philippe Terrancle, Jean-Luc Séverac. « La Colombe cathare », in <i>Pyrénées Magazine</i> « Spécial Cathares », p. 56-57, été 2000.</p>
<p align="justify">Philippe Terrancle, « Le Premier Bûcher de Simon de Montfort », in <i>Pyrénées Magazine</i> « Spécial Cathares », p. 36-39, été 1999.</p>
<p align="justify"><a href="https://wikimonde.com/article/Yves_Rouquette" target="_blank" rel="noopener">Yves Rouquette</a><i>, Cathares</i>, Loubatières, Portet-sur-Garonne, 1991.</p>
<p align="justify">Léon Cordes, <i>Le petit livre de Minerve : Lo pichòt libre de Menèrba</i>, préface de René Nelli, illustrations de Jean-Luc Séverac, Lodève, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1974" target="new window">1974</a>.<br /><br /><br /></p>
<h2>Source</h2>
<br />
<p><a href="https://plus.wikimonde.com/wiki/Jean-Luc_Séverac" target="_blank" rel="noopener">https://plus.wikimonde.com/wiki/Jean-Luc_Séverac</a><br /><br />Entretien avec Marie-Thérèse « Mimi », Séverac.<br /><br />Tròba Vox Éditions</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Gérard Zuchetto
Publisher
An entity responsible for making the resource available
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2022-03-01, Blandine Delhaye
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
Rights
Information about rights held in and over the resource
Cet article est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution (Gérard Zuchetto, ReSO, CIRDOC)- Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Article biographique
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Minerve (Hérault)
Minervois (Hérault)
Hérault (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1939-1945
1945-1968
1968-...
Subject
The topic of the resource
Sculpteur
Peintre
Graveur
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/2e66b3a7a4aafcb1da5428308c0d59e1.jpg
d35c023dc267684fbf2905cad39a92ee
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Jumèu, Romieg (1930-2022)
Subject
The topic of the resource
Publiciste
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Ramier, Jean-Marie
Publisher
An entity responsible for making the resource available
CIRDOC - Mediatèca occitana (Béziers)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2022-07-18, Sophie Garcia
Rights
Information about rights held in and over the resource
Cet article est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution (Jean-Marie Ramier, ReSO, CIRDOC)- Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
Crédits photographiques : M. Michel Neumuller
Relation
A related resource
vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/original/2e66b3a7a4aafcb1da5428308c0d59e1.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
oci
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Provence-Alpes-Côte d'Azur (France)
Avignon (Vaucluse)
Marseille (Bouches-du-Rhône)
Luberon (France ; massif)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1945-1968
1968-...
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://vidas.occitanica.eu/items/show/2145
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Forum d'Oc
Les Suds
Centre de Rescòntre, d’Estudi, de Documentacion e de Difusion d’Òc (CREDD'O)
Un Païs per Deman
Description
An account of the resource
<p align="justify">Rémi Jumeau, poète, romancier, défenseur de la langue, a publié une dizaine d’ouvrages en occitan (provençal).</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Formes référentielles</h3>
<p>Rémi Jumeau</p>
<h3>Autres formes du nom</h3>
<p>Romieg Jumèu</p>
<p>Romieg Jumeau</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p align="justify"><strong>Rémi Jumeau</strong> est né le 30 avril 1930 à Marseille (13). <br /><br />Il débuta ses études chez les Jésuites, où enseignait son père, professeur de mathématiques. Mais il se rendit vite compte que les équations et les logarithmes n’étaient pas faits pour lui et il préféra entrer à l’Institution du Sacré Cœur où il brilla en histoire, en français, en latin et grec. Si bien qu’il obtint, à la fin de ses études secondaires, un diplôme d’éloquence dans la tradition antique la plus pure. <br />Il continua ses études aux Beaux-Arts de Marseille, dans la section sculpture, gravure et modelage. Cependant, malgré de vrais dons artistiques et l’espoir de consacrer sa vie aux Arts, il décida d’intégrer la société « Avenir Publicité » où il fit toute sa carrière.<br />Il en gravit peu à peu tous les échelons, jusqu’au poste de Directeur Régional qu’il occupa plus d’une fois, dans plusieurs régions de France, avant de terminer au siège de Paris. <br /><br />Dans cette dernière partie de son cheminement professionnel, il s’investit dans les instances représentatives du métier pour faire aller de pair la publicité et la protection du patrimoine. Les textes qui régissent aujourd’hui les conditions de la publicité dans les paysages urbains et ruraux lui doivent beaucoup. <br /><br />Marié une première fois avec Simone Moulierac, il eut deux enfants : Sylvie, née à Marseille en 1955 et Manuel, né à Saint-Quentin en 1961. Ce dernier, sur les traces de son père, est graveur. <br /><br />Plus tard il rencontra Claire Morel, professeure de danse classique, qu’il épousa en 1986. Le long de leurs quarante ans de vie commune, ils partagèrent la passion des arts. <br /><br />À la retraite il revint en Provence, acheta en 1995 un petit mas à Graveson (13), puis une maison de village à Eyragues (13), avant de s’installer à Avignon (84) où il acheva sa vie le lundi 10 janvier 2022. Il fut enseveli le vendredi 14 janvier dans la tombe familiale à Ménerbes (84). <br /><br /></p>
<h2>Engagements dans la renaissance d’oc</h2>
<p align="justify">Exilé tout au long de sa vie professionnelle, il détestait l’idée qu’il soit nécessaire, pour faire un bon citoyen français de le couper brutalement de sa culture d’origine. Toute sa vie il milita pour la cause occitane. À Graveson, dès son arrivée, il participa à la création de l’association « Un Païs per Deman » et fut un des fondateurs du CREDD’O en 2005, dont il devint le second président de 2008 à 2018. Sous sa direction, cet organisme prit une plus ample envergure. Dans ce cadre, il essaya, en 2009, de donner, avec d’autres, une coloration occitaniste à la campagne pour la promotion de Marseille comme capitale européenne de la culture (voir lettre en annexe). <br /><br />Il fit partie du bureau de l’association « Les Suds » dès sa création en 1996. <br />Enfin, ce qui comptait le plus pour lui, il se consacra à l’apprentissage de la langue qu’il fut bientôt capable d’écrire. D’abord dans des chroniques pour la revue associative <em>Deman un Païs</em>, puis avec la publication d’une dizaine d’ouvrages touchant presque tous les domaines de la littérature : poésie, romans historiques ou d’aventure, nouvelles fantastiques… Il avait choisi de maîtriser un langage noble et exigeant, à la hauteur de la haute idée qu’il se faisait de la langue.</p>
<p></p>
<h2>Bibliographie</h2>
<p><em>Sénher quau</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2002 <br /><br /><em>Cronicas imaginàrias</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2004 <br /><br /><em>E siguèsse una nafra la lutz</em>, IEO Edicions, Colleccion Messatges 2008 <br /><br /><em>Pantòri</em>, Romieg Jumèu IEO Edicions, Colleccion Atots 2013 <br /><br /><em>Embolh a Malamosca</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots Crimis 2014 <br /><br /><em>Apològs</em>, IEO Edicions, Colleccion Messatges 2014 <br /><br /><em>Nòvas d’autra part</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2015 <br /><br /><em>Rèire vida</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2016 <br /><br /><em>L’esclargiera</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2017 <br /><br /><em>Lo viatge alambicant dau professor grosdenàs</em>, IEO Edicions colleccion Atots 2018 <br /><br /><em>La granda timonariá</em>, IEO Edicions, colleccion Atots 2020. NB. L’auteur aurait souhaité corriger cet ouvrage et en publier une nouvelle version plus satisfaisante.<br /><br /></p>
<h2>Sources</h2>
<p><br /><br />Archives familiales <br /><br />NEUMULLER,Michel. Un quatuor d’écrivains occitans se met à table à Belcodène. <em>Aquò d'Aquí </em>[en ligne]. 2015. (Consulté le 18 juillet 2022). Disponible à l'adresse : https://www.aquodaqui.info/Un-quatuor-d-ecrivains-occitans-se-met-a-table-a-Belcodene_a841.html <br /><br />NEUMULLER,Michel. Romieg Jumeau se's enanat.<em>Aquò d'Aquí </em>[en ligne]. 2022. (Consulté le 18 juillet 2022). Disponible à l'adresse : https://www.aquodaqui.info/Romieg-Jumeau-se-s-enanat_a2315.html <br /><br />Lettre sur Marseille capitale de la culture</p>
<br /><br />
<h2>Annexes</h2>
<h3>Une lettre de Rémi Jumeau en 2009</h3>
<p>Graveson, le 13 juillet 2009</p>
<p align="justify">Chers amis,<br /><br />Vous avez accepté de participer à notre projet, visant à inscrire la Culture d’Oc dans l’opération Marseille/Provence, capitale européenne de la Culture 2013. D’ores et déjà, une quinzaine d’écrivains et d’universitaires nous ont, comme vous donné leur accord, avec enthousiasme. Maintenant, il importe que vous nous indiquiez le ou les thèmes que vous désireriez développer à cette occasion. Nous vous rappelons, pour que notre projet ait quelque chance d’être sélectionné, que les thèmes correspondent aux critères ci-après : (ceux-ci ayant été définis par le comité technique de l’association Marseille 2013)</p>
<p>1-Pour ce qui concerne « la dimension européenne »</p>
<p>-Renforcer la coopération entre les opérateurs culturels, les artistes et les villes des Etats membres concernés et d’autres Etats membres, dans tout le secteur culturel.<br />-Faire ressortir la richesse de la diversité culturelle en Europe.<br />-Mettre en évidence les aspects communs des cultures européennes.</p>
<p>2-Pour ce qui concerne « la Ville et les Citoyens »</p>
<p>-Encourager la participation des citoyens, habitant Marseille et la Provence, susciter leur intérêt ainsi que celui des citoyens vivant à l’étranger.<br />-Avoir un caractère durable et faire partie intégrante du développement culturel et social à long terme de la Ville et de sa Région.</p>
<p>3-Enfin, ne pas oublier la dimension méditerranéenne de Marseille/Provence, d’autant que la réalisation du Musée des Civilisations d’Europe et de la Méditerranée, le MUCEM, devrait être achevée en 2013.</p>
<p align="justify">Si un thème comme celui des immigrations de masse aux XIXe et XXe siècles (italienne, espagnole ou maghrébine) a déjà fait l’objet de nombreuses études, les migrations internes (par exemple, celle des gavots vers plaines ou les villes du littoral provençal) ou vers les pays voisins (par exemple des occitans vers l’Espagne après la Reconquista, des Vaudois provençaux vers l’Italie, ou des Gavots vers le Mexique) mériteraient des développements intéressants.<br /><br />Les critères sont donc suffisamment larges, (notamment ceux de la diversité culturelle et des échanges méditerranéennes) pour offrir une grande liberté dans les choix des sujets.<br /><br />En conclusion, nous vous demandons de nous adresser d’ici fin août, les titres des thèmes que vous comptez traiter, de manière à ce que nous puissions commencer à bâtir notre projet commun. Si 2013 est l’année de la mise en œuvre globale de l’opération, c’est en 2009 que se fait la sélection, d’où notre demande. Recevez chers amis nos cordiales salutations<br /><br />Le Président, Rémi JUMEAU</p>
<h3>Hommages rendus par Jean-Marie Ramier le jour des obsèques</h3>
<p><strong>Sus lou cros de Roumié (divèndre 14 de janvié 2022, à Menèrbo)</strong></p>
<p>Roumié, vaqui un credo de belèu lou faras tiéu : Lou Crédo dé Cassian dóu grand pouèto Vitou Gelu, Marsihés coume tu. N’en vaqui quàuqui tros.</p>
<p align="center">A peri tout entié, qué servirié de neisse !<br />Dieou, que li vi tan lun, nou forgé pas per ren :<br />En mouren regrian ; l’ome quan dispareisse,<br />Va pupla leis estèlo oou foun doou firmamen !<br /><br />Maduro avan lou tem, ma testo, qué vies blanquo,<br />A glena quaouquei gran dedin chasque gara.<br />Mies qué lou marguiié que rounflo sus sa banquo<br />Ai souven tria de grame ei sermoun doou cura.<br />Dei prepaou dei moussu, dei cansoun dei femèlo,<br />Dei questien dei nistoun, surtou, mi sieou nourri :<br />Tan qu’un secrè nouveou coutiguo sa cervèlo<br />Lou senigran voou pa mouri<br />A peri tout entié, etc …<br /><br />Dieou mandan sa semenço ei ciele, à l’avanturo,<br />Coumo lou bastidan qué sameno soun bla,<br />Lou gran s’esparpaié lon de la vouto bluro :<br />Qu s’enregué d’eici, qu s’enané d’eila.<br />Nouesto grano encapé de toumba su la terro :<br />Aqui rescountrerian noueste premié relès,<br />Mounte tan de doulou duvien nou fa la guerro<br />Jusqu’oou suari, despui lou brès !...<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />Mai lou darnié badaou pa pu leou nous escapo,<br />Sian saia aperamoun senso cro ni palan ;<br />Aven entamena nouesto segoundo etapo ;<br />Anan mai espeli su d’un globou pu gran !<br />Aqui sian dejà mies : aven lou cor de ferri,<br />Vin pan d’ooutou, lei bras emé lei ner d’acié ;<br />Creignen ni cirourgien, ni drogo, ni cristèri :<br />Counoueissen plu la maladié !<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />Adelà fourra plu qué tout un pople laoure<br />Per gava finqu’eis uei quaouquei pouar a l’engrai ;<br />Aqui l’ooura plus ges dé riche, ni de paoure ;<br />Ni saven, ni bestias ; ni beou pitoué, ni lai !<br />Seren toutei parié souto la memo bacho !...<br />Pu gai qué de jouven qu’an chima lou claré,<br />Oouren noueste bouenur escri dessu la facho,<br />Coumo s’erian oou cabaré !<br />A peri tout entié,etc…<br /><br />A cin-cen-milo lèguo oou dessu dei tounerro,<br />Sé nou pren fantasié dé durbi lou journaou,<br />Li veiren lei travai que nouesto ancieno terro<br />Fara, per si servi dei forço dé l’uiaou,<br />Coumo l’aplooudirian, soun assaou dé couragi<br />Dei reire-pichoun-fieou é dei reire-nebou,<br />Qué voudran counqueri lei nieou à l’arrambagi,<br />S’à la fin n’en venien à bou !...<br />A peri tout entié, etc…<br /><br />Alor dei bouenei gen fenira plu la festo !...<br />Mai lei tigre, dé qué si voudran rapela ?<br />Semblaran d’estrangié ! degun li tendra testo <br />Perqué viroun toujou l’aiguo dins sei vala !<br />Leisso leis arpagoun ti trata d’imbecile :<br />En ti fasen cheri, moougra tou soun mespres,<br />Vidaou, places tei foun mies qué lou pus abile :<br />Oou milo per cen d’interes !...<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />La jalousié deis ome é sei bruteis entriguo,<br />Coumo s’en truffaren, quan seren tou-puissan !<br />Per quaouquei pessu d’or s’escaloun à la biguo,<br />Trouvaren à manès lei mouloun de diaman !<br />S’à la retiro-puou derraboun d’espouleto,<br />Dé capeou galouna, dé mitro de satin,<br />Qué sera tout aco, senoun de pampaieto<br />Su d’un lai viesti d’arlequin !...<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />Mai alor qué bouenur d’ooublida la coulèro !<br />Dé jouï doou printem senso apranda l’iver !<br />Dé dire ei capouchin qu’esfraieroun ta mero :<br />Reveran, boufa-li su lei brasiéd’infer !<br />Dé dire à Madeloun, quan lou pies li ressaouto :<br />Din noou-milo an d’eici, gento caligneiris,<br />Coumo vui, per passien ti mangearai lei gaouto,<br />E toujou mordrai frui requis !<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />Mestre, t’ai amarra su l’ancro d’esperanço :<br />Vai acaba ta pleguo entre leis afama,<br />E quan oouras feni ta vido de soufranço,<br />Vene trouva Cassian ei péis embeima.<br />Doou calici dé feou poues escouela lei gouto :<br />T’ai coupa lou bastoun qué ti duou sousteni ;<br />Parti premié ; veiras mei piado su la routo ;<br />M’agantaras à l’embruni…<br />A peri tout entié, qué servirié de neisse !<br />Dieou, que li vi tan lun, nou forgé pas per ren :<br />En mouren regrian ; l’ome quan dispareisse,<br />Va pupla leis estèlo oou foun doou firmamen !<br /><br /></p>
<p align="justify">Nàni, Roumié, risques pas de peri tout entié. Bèn lou countràri !<br /><br />Restaras dins nosto memòri. Nous-autre, Gravesounen, t’avèn couneigu poulemisto arderous dins la colo d’<strong>Un Païs pèr Deman</strong> ; pièi, e subretout, au CREDD’O. Lou CREDD’O que n’en fuguères un di foundadou emai un valènt cepoun. Lou CREDD’O que n’en prenguères un jour la presidènci e la gardères dès an de tèms. Dès an qu’an fa flòri. Souto ta beilié l’<strong>Oustau di Petit </strong>venguè lou centre de recerco e d’estùdi recouneigu, indefugible e respeta que couneissèn vuei. Lou meteguères dins soun lustre, ié dounères si letro de noublesso. Quouro la santa te n’aliuenchè fisicamen, sian li testimòni que countunières de te soucita de tout ço que se debanavo de bon o de pas tant bon au CREDD’O. Gravesoun te dis gramaci.<br /><br />Mai es tout lou païs d’O que gardara peréu souvenènço de tu. Siés esta un parangoun de la recounquisto de la lengo. Nosto lengo l’aprenguères emé passioun e n’en venguères lèu un escrivan de trio. Publiquères dins l’afaire de vint an uno deseno d’oubrage, tóuti saluda pèr la critico. Quau n’en pòu dire autant ? Te siés avasta ‘mé bonur dins quàsi tóuti li relarg de la literaturo : pouesìo, rouman istouri o d’aventuro, nouvello fantastico… E tout acò en gaubejant un lengage noble e eisigènt, à l’auturo de l’idèio auto que te fasiés de la lengo. Siés d’aquéli qu’an vicu, qu’an tengu nosto lengo vivo.<br /><br />Vuei, es en terro de Menèrbo que sian vengu te rendre óumenage, un terraire de memòri e de resistènci. Nàni, Roumié, t’óublidaren pas !</p>
<hr />
<p align="justify">Il y a des moments que l’on pense ne jamais vivre, et puis inévitablement, inexorablement, ils arrivent. C’est le cas pour cette disparition qui nous réunit aujourd’hui : comment accepter que Rémi, cet homme puissant, cet homme magnifique, qui était la bonté et la générosité même, ce mari, ce père, ce grand-père qui semblait indestructible soit terrassé par l‘âge et la maladie et repose aujourd’hui devant nous.<br /><br />Au nom de Claire, son épouse, de Sylvie, de Manuel, de Frédérique et d’Anaïs, je vous remercie d’être venus, parfois de loin, pour l’entourer une dernière fois. Et ayons une pensée pour Sylvie et Nicolas que le Covid empêche d’être avec nous aujourd’hui.<br /><br />Claire m’a demandé de retracer rapidement le portrait et la carrière de Rémi : je l’en remercie, je mesure l’honneur qui m’est fait mais aussi la difficulté de la tâche. Je vais essayer...<br /><br />Rémi Jumeau est né à Marseille le 30 avril 1930.<br /><br />Dès sa première année il se distingue en recevant, avec une grande modestie, le diplôme d’honneur du concours des bébés de 1931 : c’était sans aucun doute une prédestination !<br /><br />De son premier mariage avec Simone Mouliérac naîtront ses deux enfants<br /><br /></p>
<ul>
<li>Sylvie née à Marseille en 1955 dont il se plaisait à dire que c’était la parfaite petite marseillaise, jusqu’à ce qu’elle quitte Marseille. Mais si elle en a perdu l’accent, elle n’en a pas perdu l’humour…</li>
<li>et Manuel, né à Saint-Quentin en 1961, ce fils dont il était très fier, et qui a repris le flambeau de son père puisqu’il est aujourd’hui graveur.</li>
</ul>
<p align="justify"><br /><br />Rémi débutera ses études chez les Jésuites, où enseignait son père, éminent professeur de mathématiques. Mais très vite il comprit que les équations et les logarithmes n’étaient pas faits pour lui ; il préféra intégrer l’Institution du « Sacré-Coeur » où il excella en histoire, en français, en latin et en grec. Il obtint même, à la fin de ses études secondaires, un diplôme d’éloquence, dans la plus pure tradition antique.<br /><br />Fait plus étonnant : au cours de son service militaire, alors qu’on ne lui connaissait aucun penchant particulier pour l’armée, le Maréchal des Logis Rémi Jumeau se vit décerner un Certificat de Bonne Conduite par le colonel commandant le 405e régiment d’Artillerie Antiaérienne. Comme quoi il était bon partout !<br /><br />Il poursuivra ses études aux Beaux-Arts, dans la section Gravure. Mais malgré ses incontestables dons artistiques et son espoir consacrer sa vie aux Arts Plastiques, il décida d’intégrer la société « Avenir Publicité » au sein de laquelle il fera toute sa carrière.<br /><br />Ce fut un excellent choix, car il en gravit progressivement tous les échelons, parvenant jusqu’au poste de Directeur Régional qu’il occupa à plusieurs reprises, dans plusieurs régions de France, avant de terminer au siège à Paris.<br /><br />Dans cette dernière partie de son parcours professionnel, il s’investit au sein des instances représentatives de la profession pour faire cohabiter la publicité et la défense du patrimoine. Les textes qui régissent aujourd’hui les conditions de publicité dans les paysages urbains et ruraux lui doivent beaucoup.<br /><br />Lors de son départ d’Avenir Publicité, que la Direction générale a essayé de retarder autant que possible, un grand hommage lui a été rendu au Petit Palais à Paris par le Président Mr Boutinard-Rouelle.<br /><br />C’est dans le cadre de son activité qu’il a rencontré Claire, qu’il a épousée en 1986 et avec laquelle il partagea quarante années d’un amour inconditionnel. Ils étaient réunis par l ‘amour des arts, lui la peinture et l’écriture, elle la danse et la musique.<br />Il hérite à cette occasion d’une nouvelle fille, Frédérique, qu’il considérait comme la sienne et qui l’adopta comme père.<br />Cerise sur le gâteau lui arriva Anaïs, sa petite fille, sa « petitoune » avec laquelle il avait une relation profonde, tendre, faite de multiples touches de complicité.<br /><br />Bien qu’enrichi par ses voyages en France, et peut-être justement du fait de ses nombreux changements de résidence, il n’avait qu’une hâte dès sa retraite : retourner dans sa chère Provence. Lui le provençal convaincu n’a jamais accepté que la République, pour fabriquer un citoyen uniforme sur tout le territoire, ait combattu les cultures régionales : dès lors il a consacré sa vie à militer pour la cause provençale.<br />C’est la présidence du CREDD’O d’où il n’a cessé de lutter pour rendre sa dignité et sa place à la langue d’Oc.<br />C’est la participation au bureau de l’Association les Suds dès sa création en 1996.<br />C’est enfin l’Association du Festival d’Arles, « Les musiques du Monde », dont il fut le Président pendant dix ans.<br /><br />Enfin et surtout, et c’était sans doute sa plus grande fierté, Rémi a pris sa plume pour écrire plusieurs livres en langue provençale, tous publiés.<br />Lui qui parlait peu, qui aimait aller à l’essentiel, qui était avare de ses mots et pudique sur ses sentiments, était prolixe dans ses écrits…<br />Selon un proverbe africain, continent où domine la culture orale, « un homme qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle ». Pour Rémi c’est tout l’inverse : il nous laisse sa bibliothèque en provençal comme un témoignage ineffaçable.<br /><br />Deux traits enfin que je voudrais souligner.<br /><br />D’abord la fidélité et la profondeur de ses sentiments pour ses proches, qu’il aimait avec une égale tendresse et dont il ne s’est jamais départi.<br />Ensuite l’étendue impressionnante de sa culture : à ses côtés, on se plaisait à ne pas consulter Wikipédia quand on avait une question, assurés qu’il en connaissait la réponse.<br />Ce qui s’avérait toujours exact ! Rémi était une encyclopédie ambulante.<br /><br />Mais si c’était un grand homme, calme, tranquille quoique souvent angoissé, pudique, digne c’était aussi – et là je laisse le mot de la fin à sa fille, un homme têtu comme 36 mules !<br /><br />Merci, Rémi, pour tout ce que tu nous as donné, merci pour ce que tu étais, ta trace ne s’effacera jamais. Repose en paix.<br /><br /></p>
<h2>Auteur de l'article</h2>
<p align="justify">Jean-Marie Ramier, enseignant à la retraite d’Occitan-Langue d’Oc, dans l’enseignement catholique et dans l’Académie d’Aix-Marseille. Président des associations Un Païs pèr Deman, CEPD’OC (Centre d’Étude de la Parole d’Oc), membre du conseil d’administration du CREDD’O (Centre de Rencontre, d’Étude, de Documentation et de Diffusion d’Oc).</p>
<p>Romieg Jumeau, poèta, romancier, aparaire de la lenga, a publicat un desenat d’obratges en occitan provençau.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3>Formas referencialas</h3>
<p>Rémi Jumeau</p>
<h3>Autras formas conegudas</h3>
<p>Romieg Jumèu</p>
<p>Romieg Jumeau</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p><strong>Romieg Jumeau</strong> nasquèt lo 30 d’abriu de 1930 a Marselha (13). <br /><br />Romieg entamenèt seis estudis en cò dei Jesuistas, ont ensenhava son paire, professor de matematicas. Mai pron lèu s’avisèt que leis equacions e lei logaritmes èran pas fachs per eu ; estimèt mai de rintrar a l’Institucion dau Sacrat Còr onte faguèt miranda en istòria, en francés,en latin amb en grèc. Ben tant que daverèt, a la fin de seis estudis segondaris, un diplòma d’eloquéncia dins la mai pura dei tradicions anticas. <br />Contunhèt seis estudis ai Bèleis-Arts de Marselha, dins la seccion Escultura, Escrinceladura e Modelatge. Pasmens, mau-despieg sei vertadiers dons artistics e son espèr de consacrar sa vida ais Arts, decidèt d’integrar la societat « Avenir Publicité » onte faguèt tota sa carriera.<br />N’escalèt pauc a cha pauc totei leis escalons, fin qu’au pòste de Director Regionau qu’ocupèt mai d’un còp, dins mantuna region de França, avans d’acabar au sèti de París. <br /><br />Dins aquela darriera partida de son caminament professionau, s’investiguèt au dintre deis instàncias representativas dau mestier per faire anar cotria la publicitat e l’aparament dau patrimòni. Lei tèxts que bailejan uei lei condicions de publicitat dins lei païsatges urbans e ruraus li son pron devents. <br /><br />Maridat un promier còp amb Simòna Moulierac, aguèt dos enfants : Silvia, nascuda a Marselha en 1955 e Manuèl, nascut a Saint-Quentin en 1961. Aqueu d’aquí, sus lei peadas de son paire, es ara escrincelaire. <br /><br />Pus tard rescontrèt Claire Morel, professora de dança classica, qu’esposèt en 1986. Visquèron ensèms quaranta ans de temps e partejèron la passion deis arts. <br /><br />A la retirada s’entornèt en Provença, crompèt en 1995 un pichòt mas a Graveson (13), puèi un ostau de vilatge a Eiragas (13), avans de plantar cavilha en Avinhon (84) onte acabèt sa vida lo diluns 10 de janvier de 2022. Foguèt sepelit lo divendres 14 de janvier dins son cròs de familha a Menèrbas (84). <br /><br /></p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d’oc</h2>
<p>Despatriat tot de lòng de sa vida professionala, aviá en òdi l’idèia que per fargar un bòn ciutadan francés lo fauguèsse desmamar de sa cultura terradorenca. Tota sa vida militèt per la causa occitana. A Graveson, tre son arribada, participèt a la creacion de l’associacion « Un Païs per Deman » e fuguèt un dei fondadors dau CREDD’O en 2005. Dau CREDD’O ne’n foguèt lo segond president de 2008 a 2018. Sota sa bailiá aquel organisme prenguèt son ample.<br />Dins aquest encastre, ensagèt, en 2009, de donar, amb d’autres, una coloracion occitanista a la campanha per la promocion de Marselha coma capitala europenca de la cultura. <br /><br />Faguèt partida dau burèu de l’associacion « Les Suds » tre sa creacion en 1996. <br />Enfin, çò que comptava lo mai per eu, se gropèt a l’aprendissatge de la lenga ben tant que foguèt lèu capable de l’escriure. Promier dins de cronicas per la revista associativa Deman un Païs, puèi amb la publicacion d’una desena d’obratges tocant quasi totei lei relargs de la literatura : poesia, romans istorics ò d’aventura, novèlas fantasticas… Aviá causit de gaubejar un lengatge nòble e exigent, a l’autura de l’idèia auta que se fasiá de la lenga.</p>
<p></p>
<h2>Bibliografia e ressorças</h2>
<p><em>Sénher quau</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2002 <br /><br /><em>Cronicas imaginàrias</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2004 <br /><br /><em>E siguèsse una nafra la lutz</em>, IEO Edicions, Colleccion Messatges 2008 <br /><br /><em>Pantòri</em>, Romieg Jumèu IEO Edicions, Colleccion Atots 2013 <br /><br /><em>Embolh a Malamosca</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots Crimis 2014 <br /><br /><em>Apològs</em>, IEO Edicions, Colleccion Messatges 2014 <br /><br /><em>Nòvas d’autra part</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2015<br /><br /><em>Rèire vida</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2016 <br /><br /><em>L’esclargiera</em>, IEO Edicions, Colleccion Atots 2017 <br /><br /><em>Lo viatge alambicant dau professor grosdenàs</em>, IEO Edicions colleccion Atots 2018 <br /><br /><em>La granda timonariá</em>, IEO Edicions, colleccion Atots 2020. NB. Aquest obratge, l’auriá vougut corregir e ne’n tornar publicar una version mai satisfasenta.<br /><br /></p>
<h2>Sorsas</h2>
<p><br /><br />Archius de familha <br /><br />NEUMULLER,Michel. Un quatuor d’écrivains occitans se met à table à Belcodène. <em>Aquò d'Aquí </em>[en linha]. 2015. (Consultat lo 18 de julhet de 2022). Disponible a l'adreiça : https://www.aquodaqui.info/Un-quatuor-d-ecrivains-occitans-se-met-a-table-a-Belcodene_a841.html <br /><br />NEUMULLER,Michel. Romieg Jumeau se's enanat.<em>Aquò d'Aquí </em>[en linha]. 2022. (Consultat lo 18 de julhet de 2022). Disponible a l'adreiça : https://www.aquodaqui.info/Romieg-Jumeau-se-s-enanat_a2315.html <br /><br />Letra sus Marseille capitale de la culture <br /><br /></p>
<h2>Annèxes</h2>
<p><br /><br /></p>
<h3>Une lettre de Rémi Jumeau en 2009</h3>
<p>Graveson, le 13 juillet 2009</p>
<p>Chers amis,<br /><br />Vous avez accepté de participer à notre projet, visant à inscrire la Culture d’Oc dans l’opération Marseille/Provence, capitale européenne de la Culture 2013. D’ores et déjà, une quinzaine d’écrivains et d’universitaires nous ont, comme vous donné leur accord, avec enthousiasme. Maintenant, il importe que vous nous indiquiez le ou les thèmes que vous désireriez développer à cette occasion. Nous vous rappelons, pour que notre projet ait quelque chance d’être sélectionné, que les thèmes correspondent aux critères ci-après : (ceux-ci ayant été définis par le comité technique de l’association Marseille 2013)</p>
<p>1-Pour ce qui concerne « la dimension européenne »</p>
<p>-Renforcer la coopération entre les opérateurs culturels, les artistes et les villes des Etats membres concernés et d’autres Etats membres, dans tout le secteur culturel.<br />-Faire ressortir la richesse de la diversité culturelle en Europe.<br />-Mettre en évidence les aspects communs des cultures européennes.</p>
<p>2-Pour ce qui concerne « la Ville et les Citoyens »</p>
<p>-Encourager la participation des citoyens, habitant Marseille et la Provence, susciter leur intérêt ainsi que celui des citoyens vivant à l’étranger.<br />-Avoir un caractère durable et faire partie intégrante du développement culturel et social à long terme de la Ville et de sa Région.</p>
<p>3-Enfin, ne pas oublier la dimension méditerranéenne de Marseille/Provence, d’autant que la réalisation du Musée des Civilisations d’Europe et de la Méditerranée, le MUCEM, devrait être achevée en 2013.</p>
<p>Si un thème comme celui des immigrations de masse aux XIXe et XXe siècles (italienne, espagnole ou maghrébine) a déjà fait l’objet de nombreuses études, les migrations internes (par exemple, celle des gavots vers plaines ou les villes du littoral provençal) ou vers les pays voisins (par exemple des occitans vers l’Espagne après la Reconquista, des Vaudois provençaux vers l’Italie, ou des Gavots vers le Mexique) mériteraient des développements intéressants.<br /><br />Les critères sont donc suffisamment larges, (notamment ceux de la diversité culturelle et des échanges méditerranéennes) pour offrir une grande liberté dans les choix des sujets.<br /><br />En conclusion, nous vous demandons de nous adresser d’ici fin août, les titres des thèmes que vous comptez traiter, de manière à ce que nous puissions commencer à bâtir notre projet commun. Si 2013 est l’année de la mise en œuvre globale de l’opération, c’est en 2009 que se fait la sélection, d’où notre demande. Recevez chers amis nos cordiales salutations<br /><br /><br /><br />Le Président, Rémi JUMEAU</p>
<h3>Hommages rendus par Jean-Marie Ramier le jour des obsèques</h3>
<p><strong>Sus lou cros de Roumié (divèndre 14 de janvié 2022, à Menèrbo)</strong></p>
<p>Roumié, vaqui un credo de belèu lou faras tiéu : Lou Crédo dé Cassian dóu grand pouèto Vitou Gelu, Marsihés coume tu. N’en vaqui quàuqui tros.</p>
<p align="center">A peri tout entié, qué servirié de neisse !<br />Dieou, que li vi tan lun, nou forgé pas per ren :<br />En mouren regrian ; l’ome quan dispareisse,<br />Va pupla leis estèlo oou foun doou firmamen !<br /><br />Maduro avan lou tem, ma testo, qué vies blanquo,<br />A glena quaouquei gran dedin chasque gara.<br />Mies qué lou marguiié que rounflo sus sa banquo<br />Ai souven tria de grame ei sermoun doou cura.<br />Dei prepaou dei moussu, dei cansoun dei femèlo,<br />Dei questien dei nistoun, surtou, mi sieou nourri :<br />Tan qu’un secrè nouveou coutiguo sa cervèlo<br />Lou senigran voou pa mouri<br />A peri tout entié, etc …<br /><br />Dieou mandan sa semenço ei ciele, à l’avanturo,<br />Coumo lou bastidan qué sameno soun bla,<br />Lou gran s’esparpaié lon de la vouto bluro :<br />Qu s’enregué d’eici, qu s’enané d’eila.<br />Nouesto grano encapé de toumba su la terro :<br />Aqui rescountrerian noueste premié relès,<br />Mounte tan de doulou duvien nou fa la guerro<br />Jusqu’oou suari, despui lou brès !...<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />Mai lou darnié badaou pa pu leou nous escapo,<br />Sian saia aperamoun senso cro ni palan ;<br />Aven entamena nouesto segoundo etapo ;<br />Anan mai espeli su d’un globou pu gran !<br />Aqui sian dejà mies : aven lou cor de ferri,<br />Vin pan d’ooutou, lei bras emé lei ner d’acié ;<br />Creignen ni cirourgien, ni drogo, ni cristèri :<br />Counoueissen plu la maladié !<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />Adelà fourra plu qué tout un pople laoure<br />Per gava finqu’eis uei quaouquei pouar a l’engrai ;<br />Aqui l’ooura plus ges dé riche, ni de paoure ;<br />Ni saven, ni bestias ; ni beou pitoué, ni lai !<br />Seren toutei parié souto la memo bacho !...<br />Pu gai qué de jouven qu’an chima lou claré,<br />Oouren noueste bouenur escri dessu la facho,<br />Coumo s’erian oou cabaré !<br />A peri tout entié,etc…<br /><br />A cin-cen-milo lèguo oou dessu dei tounerro,<br />Sé nou pren fantasié dé durbi lou journaou,<br />Li veiren lei travai que nouesto ancieno terro<br />Fara, per si servi dei forço dé l’uiaou,<br />Coumo l’aplooudirian, soun assaou dé couragi<br />Dei reire-pichoun-fieou é dei reire-nebou,<br />Qué voudran counqueri lei nieou à l’arrambagi,<br />S’à la fin n’en venien à bou !...<br />A peri tout entié, etc…<br /><br />Alor dei bouenei gen fenira plu la festo !...<br />Mai lei tigre, dé qué si voudran rapela ?<br />Semblaran d’estrangié ! degun li tendra testo <br />Perqué viroun toujou l’aiguo dins sei vala !<br />Leisso leis arpagoun ti trata d’imbecile :<br />En ti fasen cheri, moougra tou soun mespres,<br />Vidaou, places tei foun mies qué lou pus abile :<br />Oou milo per cen d’interes !...<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />La jalousié deis ome é sei bruteis entriguo,<br />Coumo s’en truffaren, quan seren tou-puissan !<br />Per quaouquei pessu d’or s’escaloun à la biguo,<br />Trouvaren à manès lei mouloun de diaman !<br />S’à la retiro-puou derraboun d’espouleto,<br />Dé capeou galouna, dé mitro de satin,<br />Qué sera tout aco, senoun de pampaieto<br />Su d’un lai viesti d’arlequin !...<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />Mai alor qué bouenur d’ooublida la coulèro !<br />Dé jouï doou printem senso apranda l’iver !<br />Dé dire ei capouchin qu’esfraieroun ta mero :<br />Reveran, boufa-li su lei brasiéd’infer !<br />Dé dire à Madeloun, quan lou pies li ressaouto :<br />Din noou-milo an d’eici, gento caligneiris,<br />Coumo vui, per passien ti mangearai lei gaouto,<br />E toujou mordrai frui requis !<br />A peri tout entié, etc… <br /><br />Mestre, t’ai amarra su l’ancro d’esperanço :<br />Vai acaba ta pleguo entre leis afama,<br />E quan oouras feni ta vido de soufranço,<br />Vene trouva Cassian ei péis embeima.<br />Doou calici dé feou poues escouela lei gouto :<br />T’ai coupa lou bastoun qué ti duou sousteni ;<br />Parti premié ; veiras mei piado su la routo ;<br />M’agantaras à l’embruni…<br />A peri tout entié, qué servirié de neisse !<br />Dieou, que li vi tan lun, nou forgé pas per ren :<br />En mouren regrian ; l’ome quan dispareisse,<br />Va pupla leis estèlo oou foun doou firmamen !<br /><br /></p>
<p>Nàni, Roumié, risques pas de peri tout entié. Bèn lou countràri !<br /><br />Restaras dins nosto memòri. Nous-autre, Gravesounen, t’avèn couneigu poulemisto arderous dins la colo d’<strong>Un Païs pèr Deman</strong> ; pièi, e subretout, au CREDD’O. Lou CREDD’O que n’en fuguères un di foundadou emai un valènt cepoun. Lou CREDD’O que n’en prenguères un jour la presidènci e la gardères dès an de tèms. Dès an qu’an fa flòri. Souto ta beilié l’<strong>Oustau di Petit </strong>venguè lou centre de recerco e d’estùdi recouneigu, indefugible e respeta que couneissèn vuei. Lou meteguères dins soun lustre, ié dounères si letro de noublesso. Quouro la santa te n’aliuenchè fisicamen, sian li testimòni que countunières de te soucita de tout ço que se debanavo de bon o de pas tant bon au CREDD’O. Gravesoun te dis gramaci.<br /><br />Mai es tout lou païs d’O que gardara peréu souvenènço de tu. Siés esta un parangoun de la recounquisto de la lengo. Nosto lengo l’aprenguères emé passioun e n’en venguères lèu un escrivan de trio. Publiquères dins l’afaire de vint an uno deseno d’oubrage, tóuti saluda pèr la critico. Quau n’en pòu dire autant ? Te siés avasta ‘mé bonur dins quàsi tóuti li relarg de la literaturo : pouesìo, rouman istouri o d’aventuro, nouvello fantastico… E tout acò en gaubejant un lengage noble e eisigènt, à l’auturo de l’idèio auto que te fasiés de la lengo. Siés d’aquéli qu’an vicu, qu’an tengu nosto lengo vivo.<br /><br />Vuei, es en terro de Menèrbo que sian vengu te rendre óumenage, un terraire de memòri e de resistènci. Nàni, Roumié, t’óublidaren pas !</p>
<hr />
<p>Il y a des moments que l’on pense ne jamais vivre, et puis inévitablement, inexorablement, ils arrivent. C’est le cas pour cette disparition qui nous réunit aujourd’hui : comment accepter que Rémi, cet homme puissant, cet homme magnifique, qui était la bonté et la générosité même, ce mari, ce père, ce grand-père qui semblait indestructible soit terrassé par l‘âge et la maladie et repose aujourd’hui devant nous.<br /><br />Au nom de Claire, son épouse, de Sylvie, de Manuel, de Frédérique et d’Anaïs, je vous remercie d’être venus, parfois de loin, pour l’entourer une dernière fois. Et ayons une pensée pour Sylvie et Nicolas que le Covid empêche d’être avec nous aujourd’hui.<br /><br />Claire m’a demandé de retracer rapidement le portrait et la carrière de Rémi : je l’en remercie, je mesure l’honneur qui m’est fait mais aussi la difficulté de la tâche. Je vais essayer...<br /><br />Rémi Jumeau est né à Marseille le 30 avril 1930.<br /><br />Dès sa première année il se distingue en recevant, avec une grande modestie, le diplôme d’honneur du concours des bébés de 1931 : c’était sans aucun doute une prédestination !<br /><br />De son premier mariage avec Simone Mouliérac naîtront ses deux enfants<br /><br /></p>
<ul>
<li>Sylvie née à Marseille en 1955 dont il se plaisait à dire que c’était la parfaite petite marseillaise, jusqu’à ce qu’elle quitte Marseille. Mais si elle en a perdu l’accent, elle n’en a pas perdu l’humour…</li>
<li>et Manuel, né à Saint-Quentin en 1961, ce fils dont il était très fier, et qui a repris le flambeau de son père puisqu’il est aujourd’hui graveur.</li>
</ul>
<p><br /><br />Rémi débutera ses études chez les Jésuites, où enseignait son père, éminent professeur de mathématiques. Mais très vite il comprit que les équations et les logarithmes n’étaient pas faits pour lui ; il préféra intégrer l’Institution du « Sacré-Coeur » où il excella en histoire, en français, en latin et en grec. Il obtint même, à la fin de ses études secondaires, un diplôme d’éloquence, dans la plus pure tradition antique.<br /><br />Fait plus étonnant : au cours de son service militaire, alors qu’on ne lui connaissait aucun penchant particulier pour l’armée, le Maréchal des Logis Rémi Jumeau se vit décerner un Certificat de Bonne Conduite par le colonel commandant le 405e régiment d’Artillerie Antiaérienne. Comme quoi il était bon partout !<br /><br />Il poursuivra ses études aux Beaux-Arts, dans la section Gravure. Mais malgré ses incontestables dons artistiques et son espoir consacrer sa vie aux Arts Plastiques, il décida d’intégrer la société « Avenir Publicité » au sein de laquelle il fera toute sa carrière.<br /><br />Ce fut un excellent choix, car il en gravit progressivement tous les échelons, parvenant jusqu’au poste de Directeur Régional qu’il occupa à plusieurs reprises, dans plusieurs régions de France, avant de terminer au siège à Paris.<br /><br />Dans cette dernière partie de son parcours professionnel, il s’investit au sein des instances représentatives de la profession pour faire cohabiter la publicité et la défense du patrimoine. Les textes qui régissent aujourd’hui les conditions de publicité dans les paysages urbains et ruraux lui doivent beaucoup.<br /><br />Lors de son départ d’Avenir Publicité, que la Direction générale a essayé de retarder autant que possible, un grand hommage lui a été rendu au Petit Palais à Paris par le Président Mr Boutinard-Rouelle.<br /><br />C’est dans le cadre de son activité qu’il a rencontré Claire, qu’il a épousée en 1986 et avec laquelle il partagea quarante années d’un amour inconditionnel. Ils étaient réunis par l ‘amour des arts, lui la peinture et l’écriture, elle la danse et la musique.<br />Il hérite à cette occasion d’une nouvelle fille, Frédérique, qu’il considérait comme la sienne et qui l’adopta comme père.<br />Cerise sur le gâteau lui arriva Anaïs, sa petite fille, sa « petitoune » avec laquelle il avait une relation profonde, tendre, faite de multiples touches de complicité.<br /><br />Bien qu’enrichi par ses voyages en France, et peut-être justement du fait de ses nombreux changements de résidence, il n’avait qu’une hâte dès sa retraite : retourner dans sa chère Provence. Lui le provençal convaincu n’a jamais accepté que la République, pour fabriquer un citoyen uniforme sur tout le territoire, ait combattu les cultures régionales : dès lors il a consacré sa vie à militer pour la cause provençale.<br />C’est la présidence du CREDD’O d’où il n’a cessé de lutter pour rendre sa dignité et sa place à la langue d’Oc.<br />C’est la participation au bureau de l’Association les Suds dès sa création en 1996.<br />C’est enfin l’Association du Festival d’Arles, « Les musiques du Monde », dont il fut le Président pendant dix ans.<br /><br />Enfin et surtout, et c’était sans doute sa plus grande fierté, Rémi a pris sa plume pour écrire plusieurs livres en langue provençale, tous publiés.<br />Lui qui parlait peu, qui aimait aller à l’essentiel, qui était avare de ses mots et pudique sur ses sentiments, était prolixe dans ses écrits…<br />Selon un proverbe africain, continent où domine la culture orale, « un homme qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle ». Pour Rémi c’est tout l’inverse : il nous laisse sa bibliothèque en provençal comme un témoignage ineffaçable.<br /><br />Deux traits enfin que je voudrais souligner.<br /><br />D’abord la fidélité et la profondeur de ses sentiments pour ses proches, qu’il aimait avec une égale tendresse et dont il ne s’est jamais départi.<br />Ensuite l’étendue impressionnante de sa culture : à ses côtés, on se plaisait à ne pas consulter Wikipédia quand on avait une question, assurés qu’il en connaissait la réponse.<br />Ce qui s’avérait toujours exact ! Rémi était une encyclopédie ambulante.<br /><br />Mais si c’était un grand homme, calme, tranquille quoique souvent angoissé, pudique, digne c’était aussi – et là je laisse le mot de la fin à sa fille, un homme têtu comme 36 mules !<br /><br />Merci, Rémi, pour tout ce que tu nous as donné, merci pour ce que tu étais, ta trace ne s’effacera jamais. Repose en paix.<br /><br /></p>
<h2>Autor de l'article</h2>
<p>Joan-Maria Ramier , ensenhant a la retirada d’Occitan-Lenga d’Òc dins l’ensenhament catolic e dins l’Académia d’Ais-Marselha. President deis associacions Un Païs pèr Deman, CEPD’OC (Centre d’Estudi de la paraula d’ÒC), membre dau Consèu d’Admenistracion dau CREDD’O (Centre de Rescòntre, d’Estudi, de Documentacion e de Difusion d’ÒC).</p>
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/681c5b982f8461f9dde2095510283686.jpg
56a4808c710c63b8ac748cb7a0f382c6
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Laux, Christian (1934-2002)
Laux, Christian (1934-2002)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Journaliste
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Christian Laux, de culture scientifique, s’engagea très tôt dans l’occitanisme, notamment au sein de l’IEO. Il s’occupa de plusieurs revues et rédigea, outre des récits pour une large part d’inspiration autobiographique des dictionnaires de langue qui font référence.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Laux, Christian (1934-2002)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Laus, Cristian (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Laus, Crestian (forme occitane du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Christian Laux est né en 1934 à Lugné, commune de Cessenon (Hérault) dans une famille de viticulteurs. Après ses études au lycée de Béziers, puis en math-sup, math-spé à Montpellier, il est admis à l’École des Mines de Paris et à L’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (Paris puis Cachan). Souhaitant revenir au pays et exercer un métier centré sur les relations humaines, il choisit l’ENSET.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Abonné à la revue <em>ÒC</em>, il est ainsi informé du stage occitan d’Uzès de 1956 auquel il participe ; il y rencontre Robert Lafont, Jean Boudou, Pierre Bec, Serge Bec, Charles Camproux (son ancien professeur de français), Éliane Gauzit, Aimé Serres, Raymond Chabbert… C’est pour lui une découverte.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il se marie, effectue le service militaire puis enseigne la physique au lycée technique d’Albi et, par la suite, assure des cours d’occitan. Il mènera de front enseignement, recherches, publications, responsabilités associatives…</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il meurt à Albi le 4 février 2002.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il a été président de l’IEO du Tarn à deux reprises, président de la Société des Amis de Jean Boudou et organisateur du colloque de Naucelle de septembre 1985, collaborateur de revues occitanes (<em>L’Occitan</em>, <em>Occitans !</em>, <em>Lo Gai Saber</em>, <em>Mesclum</em>, <em>Vent Terral</em>), de la <em>Revue du Tarn</em> et d’<em>Albi Mag</em>, chef-rédacteur de <em>l’Occitan</em> de 1995 à 2002, producteur d’émissions à Radio Albigés, membre du CAOC, animateur d’ateliers de langue et de stages.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cheville ouvrière du CREO du Tarn, il en est le premier président de 1988 à 1995 ; c’est durant ce mandat que sont créées en 1989 les premières écoles bilingues à Albi et à Saint-Affrique. Il est présent lors de la création de l’association ÒC – BI (association des parents d’élèves bilingues de l’enseignement public) en 1998. Conscient qu’il faut créer des outils adaptés à un nouveau public, il travaille à son dictionnaire FRANÇAIS – OCCITAN de 1990 à 1997. Il poursuit avec la réalisation du dictionnaire OCCITAN - FRANÇAIS.</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Ginoulhac, Raymond
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-06 Aurélien Bertrand
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Comitat d'afrairement occitano-catalan
Centre Régional d'Etudes Occitanes
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Publications</strong></p>
<ul>
<li><em>Martin de Castanet en Egipte</em>, Bande dessinée illustrée par François Piquemal, Vent Terral, 1976.</li>
<li><em>La Coa de la cabra</em>, Vent Terral, 1978.</li>
<li><em>Albigés País occitan</em>, Section du Tarn de l’IEO / CIDO, 1980.</li>
<li><em>Les Troubadours dans l’Albigeois</em>, Revue du Tarn, 1982.</li>
<li><em>Martin de Castanet al pont d’Arcòla</em>, Bande dessinée illustrée par Capelon, Vent Terral, 1984</li>
<li><em>Nadals</em> (avec Daniel Loddo), IEO / La Talvera, 1986.</li>
<li><em>Marianne, l’occitane de Puylaurens</em>, (avec Paul Hormière), Loubatières, 1987.</li>
<li>« Henry Paschal de Rochegude (1741 – 1834) et la langue occitane de son temps », <em>Revues du Tarn</em> 135, 136, 138, 139, 1989-1990.</li>
<li><em>Langue et Littérature Occitanes</em>, Tarn, Bonneton, 1991.</li>
<li><em>Garriguenc</em>, IEO A Tots, 1996.</li>
<li><em>Dictionnaire Français – Occitan</em>, Section du Tarn de l’IEO, 1997.</li>
<li>« L’occitan, langue du droit dans le milieu des notaires de l’Albigeois au XVIe siècle », <em>Pouvoir et société en pays albigeois</em>, Presses de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse, 1997.</li>
<li><em>Los uèlhs de l’anhèl</em>, IEO A Tots, 1999.</li>
<li><em>Dictionnaire Occitan – Français</em>, Section du Tarn de l’IEO, 2001.</li>
<li><em>Joan Delcaire</em>, IEO A Tots, 2003.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Participation à d’autres éditions</strong></p>
<ul>
<li>Josèp Daubian,<em> Òbras complètas</em> (avec Raymond Chabbert et Jean Thomas), IEO, 1982.</li>
<li>Clardeluna, <em>Lison</em>, IEO A Tots, 1986.</li>
<li><em>Letras de Joan Bodon a Enric Mouly</em>, Société des Amis de Jean Boudou, 1986.</li>
<li><em>Répertoire toponymique et ethnographique des communes du Tarn</em>, IEO Section du Tarn, 1988.</li>
<li>Jan Laurés, <em>Los secrets de la vendémia</em>, IEO Section du Tarn, 1988.</li>
<li>Célestin Boyer, <em>Contes del Pepin</em>, IEO Section du Tarn, 1993.</li>
<li>Josèp Chauvet, <em>Flors d’Amor</em>, IEO Messatges, 1998.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Sources</strong></p>
<ul>
<li>- On consultera évidemment la collection de <em>L’occitan</em>, qu’il dirigea de 1995 à 2002 et qui n’a pas survécu à son rédacteur principal.</li>
<li>- Christian Laux a fourni des éléments d’inspiration autobiographique dans<em> La Coa de la cabra</em> sous le nom de Fabian Cròs, et surtout dans <em>Los uèlhs de l’anhèl</em>.</li>
<li>- <em>Omenatge a Christian Laus (1934-2002)</em>, Jornada del 4 de febrier de 2012, organisée par l’IEO du Tarn et le Centre Culturel Occitan de L’Albigeois, brochure éditée per l’IEO Tarn, s.l.s.d. Interventions de Serge Gayral, Raymond Ginouillac, Bernard Lescalier, Robert Marti, Gilbert Mercadier, Christine Pujol, Yves Rouquette, Michel Tayac, Jean Thomas.</li>
<li>Sa famille conserve sa bibliothèque et ses documents de travail, notamment dans des domaines qui auraient pu, par la suite, donner lieu à des publications (l’œuvre d’Henri Paschal de Rochegude, le Nouveau Testament cathare de Lyon, la présence de l’occitan dans la presse tarnaise…).</li>
<li>Les manuscrits de Joseph Chauvet ainsi que les recherches complémentaires qu’il a menées ont été déposés au CIRDOC.</li>
</ul>
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2057
Relation
A related resource
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/square_thumbnails/681c5b982f8461f9dde2095510283686.jpg
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1945-1968
1968-...
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Albi (Tarn)
Cessenon-sur-Orb (Hérault)
Hérault (France)
Tarn (France)
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/e6d7f464e3df7dde9af7658531d91132.png
be25ad22eddaa01dd12b2091d0faa785
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Lesaffre, Jean (1907-1975)
Lesaffre, Jean (1907-1975)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Jean Lesaffre (Bayonne, 1907, Paris, 1975), ingénieur en chef au service du personnel de la SNCF, est l’un des cofondateurs de l’association étudiante occitane le Nouveau Languedoc, à Montpellier en 1928. Félibre et occitaniste, il participe activement à la fin des années 1930 à la vie de l’école félibréenne parisienne Les Amis de la Langue d’Oc dont il deviendra le vice-président. Il est l’auteur ou le coauteur de nombreux articles, conférences et bibliographies.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Lesaffre, Jean (forme référentielle française)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify;">Né à Bayonne d’un père basque ingénieur dans les chemins de fer et d’une mère languedocienne, Jean Lesaffre est élevé dans la foi catholique et suit des études secondaires au collège privé de la Trinité, à Béziers avant de rejoindre l’université de Montpellier dont il sort licencié en mathématiques et docteur en droit après avoir soutenu en 1934 sa thèse <em> Le problème national de la Catalogne et sa solution par la statut de 1932</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">Son parcours professionnel le mène à Paris. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en 1940 et envoyé dans la région de Brême à l’Oflag XB dont il est rapatrié en 1942 pour raison de santé. Catholique pratiquant, très pieux, Lesaffre aurait par ailleurs, dans les années 1930, été proche de l’’Action Française si l’on en croit les archives de Marcel Decremps.</p>
<p style="text-align: justify;">Très impliqué après guerre dans Les Amis de la Langue d’Oc, dans l’occitanisme et rédacteur régulier pour la revue <em>La France Latine</em>, il meurt à Paris en 1975.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify;">S’intéressant à la langue d’oc dès ses études secondaires, Jean Lesaffre s’engage dans la renaissance d’oc lorsqu’il rejoint l’université de Montpellier. C’est là qu’il fonde en 1928, sur le modèle des corporations étudiantes, le Nouveau Languedoc où il est bientôt rejoint par Max Rouquette et Roger Barthe. L’association, très active, recrute rapidement plusieurs dizaines de membres et s’oriente sur la voie de la revendication fédéraliste et la renaissance culturelle sur le modèle catalan.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, Jean Lesaffre devient à cette époque (de 1930-1932) président de l’association générale des étudiants de Montpellier et bénéficie de 1929 à 1932 d’une rubrique dans <em>Le Petit Méridional</em>, marquant l’influence du Nouveau Languedoc à Montpellier.</p>
<p style="text-align: justify;">L’association a tôt fait de faire des émules, comme les <em>Estudiants Ramondencs</em> de Toulouse et de former avec ces derniers et avec les jeunes marseillais de <em>l’Araire</em> (Jòrgi Reboul, Charles Camproux, Paul Ricard) la Ligue Frédéric Mistral qui donne elle-même naissance en 1934 à <em>Occitania</em>, organe mensuel de la jeunesse fédéraliste occitane et à l’association des Amis d’<em>Occitania</em> qui entend mettre en place un véritable programme fédéraliste auquel participe très activement Jean Lesaffre chargé de la commission administrative.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans ces années 1930, Jean Lesaffre se rapproche par ailleurs de l’<em>Escòla Occitana</em> de Toulouse et de son principal animateur, l’abbé Joseph Salvat avec lequel il partage une certaine communauté de conscience (outre son statut d’ecclésiastique, Salvat est proche de l’Action Française) et une même vision de la langue d’oc mêlant félibréisme, occitanisme et catalanisme, avant de rejoindre en 1937 les Amis de la Langue d’Oc Paris avec lesquels il va notamment participer en 1939 à l’accueil des intellectuels catalans réfugiés en France.</p>
<p style="text-align: justify;">Prisonnier en Allemagne, il n’en continue pas moins, entre 1940 et 1942 à promouvoir la langue d’oc à travers des conférences données à ses compagnons de captivités.</p>
<p style="text-align: justify;">Il rejoint après-guerre l’Institut d’Études Occitanes naissant avec son ami <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/9">Pierre-Louis Berthaud</a>, rencontré du temps des Amis d’Occitania. Berthaud qui, félibre lui aussi et membre actif des Amis de la Langue d’Oc, devient majoral du Félibrige en 1947 et tente en 1952, après la mort du majoral et président des Amis de la Langue d’Oc Joseph Loubet, de soutenir la candidature au majoralat de Jean Lesaffre. Mais les sympathies occitanistes de Lesaffre lui coûtent son élection à un moment où les relations entre occitanisme et Félibrige sont particulièrement tendues ; événement qui occasionera une grande déception aussi bien à Berthaud qu’à Lesaffre, blessé de se voir rejeté par une association dans laquelle il a beaucoup œuvré et continue à œuvrer jusqu’à sa mort.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, Jean Lesaffre participe très activement entre 1949 et 1951, aux côtés de <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/9">Pierre-Louis Berthaud</a>, à l’action en faveur de la loi Deixonne sur l’enseignement des langues et dialectes locaux, et c’est encore avec Berthaud qu’il publie des bibliographies de référence (<em>La langue d’Oc dans nos écoles</em>, 1953, puis la <em>Bibliographie occitane</em> dont il publie le volume 1943-1956 avec Berthaud, initiateur et principal auteur, avant de s’associer avec Irénée-Marcel Cluzel puis Jean-Marie Petit pour les volumes suivants).</p>
<p style="text-align: justify;">Très actif jusqu’à sa mort, il continue, outre sa participation à la vie des associations, à donner des conférences et à écrire des articles, essentiellement pour <em>Lo Gai Saber</em>, revue de l<em>’Escòla Occitana</em> de Toulouse, et <em>La France Latine</em>.</p>
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Universitaire
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Lespoux, Yan
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p>- Archives de Jean Lesaffre</p>
<p>- BARTHES, Roger. « Jean Lesaffre (1907-1975) ». <em>OC</em>, n° 254, été 1976, p. 47-58</p>
<p>- CARRIÈRES, Marcel. « Jean Lesaffre ». <em>Lo Gai Saber</em>, n° 384, octobre 1976, p.535-538</p>
<p><em>- La France Latine,</em> n° 64-65, pp. 1-27 (articles de Georges, Dezeuze, René Méjean, Ivan Gaussen, Marcel Decremps, témoignages, bibliographie).</p>
<p>- GRAU, Pierre. « Le Nouveau Languedoc : des corpos aux origines de l’occitanisme contemporain », V<em>IIe Centenaire des Universités de l’Académie de Montpellier,</em> Montpellier, Université Montpellier 1, 1992, pp.107-109</p>
<p>- LESPOUX, Yan. « Aux origines de la revendication occitaniste en faveur de l'enseignement de la langue d'oc : les propositions du Nouveau Languedoc et d'Occitania ». <em>Lengas</em>, n° 65, 2009, p. 29-48</p>
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Toulouse (Haute-Garonne)
Montpellier (Hérault)
Midi-Pyrénées (France)
Languedoc-Roussillon (France)
Haute-Garonne (France)
Hérault (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1876-1914
1914-1939
1939-1945
1945-1968
1968-...
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Félibrige
Estudiants Ramondencs
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Le Nouveau Languedoc
Les amis de la Langue d'Oc (Paris)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/11
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-02-13 Aurélien Bertrand
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2014-06-16
Relation
A related resource
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/square_thumbnails/e6d7f464e3df7dde9af7658531d91132.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/380e05719335c4ba999afb2e03d3eded.jpg
db7273c08b77c89966f3773f98d840d9
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Martin, Guy (1933-2008)
Martin, Guy (1933-2008)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Géographe, historien, linguiste, analyste de la réalité provençale et plus largement occitane, infatigable militant et pédagogue de la langue et de la culture d’oc et tout particulièrement provençale, détenteur d’un savoir encyclopédique en la matière, ce Ciotaden revendiqué a consacré quasiment tous ses instants à cette passion et à cette mission dans lesquelles l’engagement individuel s’alliait intimement au sens du collectif.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Martin, Guy (1933-2008)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Guiu Martin (forme occitane du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né le 17 décembre 1933 à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), mort à La Ciotat le 26 mai 2008, il est issu d’une famille ciotadenne et marseillaise qui compte des ascendants génois et vendéens, mais aussi alpins (Faucon de Barcelonnette). Son père intègre la marine marchande comme mousse puis, par formations et promotions successives, exerce la profession de chef de cuisine et ensuite d’intendant sur les paquebots des grandes lignes. Sa mère entretenait de forts rapports amicaux avec la petite fille du chansonnier et écrivain marseillais Victor Gelu dont les descendants possédaient une villa aux Lecques (commune de Saint-Cyr-sur-Mer attenant à celle de La Ciotat).<br />Enfant durant la guerre, il suit ses parents qui se réfugient dans le village contigu de Ceyreste, après des bombardements destructeurs sur La Ciotat. Après l’école primaire et le cours complémentaire locaux, il intègre l’école normale d’Aix-en-Provence. En 1962, mobilisé en Algérie, il est un témoin actif qui prend part au refus du contingent de suivre les généraux putschistes. Il exerce en début de carrière dans l’enseignement primaire dans son département d’origine puis, une fois certifié d’histoire-géographie, il entre dans le secondaire. Cependant, comme il l’a souligné à plusieurs reprises, il sacrifie le développement d’une carrière universitaire à l’enracinement local et à la volonté du <em>vieure au païs</em>. Ainsi exerce-t-il ses fonctions dans quelques postes du Var et des Bouches-du-Rhône, dont La Ciotat et Aubagne. Par la suite, il dispense également des cours pour les étudiants des universités de l’académie d’Aix-Marseille. Par choix délibéré sa vie professionnelle et familiale se déroule à La Ciotat où se trouve sa résidence principale, puis à Vachères (Alpes de Haute-Provence) durant les périodes de congé, village où, avec sa femme Suzanne, elle-même enseignante, ils ont acquis une résidence secondaire dans le cœur du vieux village. Il avoue, parallèlement à son attachement profond à son canton maritime de naissance, une passion pour le haut-pays dont il rappelle que certains de ses ancêtres provençaux sont descendus cf supra, Faucon de Barcelonnette). Ainsi peut-il embrasser, à travers sa lignée et ses lieux de résidence, la diversité complémentaire de l’espace régional.</p>
<h2>Engagement dans la Renaissance d’Oc</h2>
<h3>Du Félibrige à l’occitanisme</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dès sa scolarité en École normale (fin des années quarante – début des années cinquante) il manifeste son intérêt pour la langue et la culture provençales, ce qui l’amène à rejoindre le groupe du <em>Calèn de Marsiho</em>, encore affilié au Félibrige et à se lier d’amitié avec le poète marseillais Jòrgi Reboul, Glaudi Barsotti et Lucienne Porte-Marrou, liens qui ne devaient jamais se rompre. Les évolutions sociale, politique, économique et les conservatismes institutionnels l’amènent par la suite à s’engager dans la voie d’un occitanisme toujours tempéré par le souci d’affirmer et de préserver les spécificités de toutes les parties du grand espace d’oc. Il rencontre Robert Lafont, devient un de ses collaborateurs et mène avec lui des réflexions communes en matière économique, d’aménagement du territoire et institutionnelle qui illustrent son engagement et le rôle important qu’il joue dans le nouvel occitanisme des années 60 et suivantes.</p>
<h3>Le militant</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Son attachement particulier à la Haute-Provence, complémentaire et non oppositionnel à celui de la Basse-Provence, l’amène à soutenir le développement culturel local, illustration contemporaine de la très ancienne dialectique <em>autura-baissa</em> qu’il a toujours aimé à souligner tout au long de sa vie. <br />C’est à ce titre qu’il s’engage notamment très tôt dans la défense du milieu contre l’implantation des fusées sur le plateau d’Albion, contre le tracé actuel de l’autoroute B 52 (il existe dans les archives de l’INA un reportage des actualités régionales dans lequel il intervient en sa qualité de géographe pour proposer un tracé alternatif<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>), contre l’extension du camp militaire de Canjuers. <br />Très sensibilisé à la cause du catalanisme, il soutient sans relâche les activités du cercle catalan de Marseille, présidé par un opposant résolu au régime franquiste, Francesc Panyella, dont il est l’ami. Son intérêt se manifeste également par l’étude de la langue et de la culture catalanes. <br />Il participera de façon très active à divers travaux et actions qui aboutiront à fédérer au niveau local les forces qui porteront François Mitterrand à la présidence de la République. Selon le site <em>laregionoccitanie.fr</em> il aurait été « la cheville ouvrière » dans l’élaboration de projets de lois en faveur de l’enseignement des langues de France<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a>. Plus tard, son régionalisme convaincu le portera à être un des fondateurs et le premier président du mouvement « Région Provence », organisation militante dont l’objectif statutairement affiché est de « faire entendre la voix de la Provence dans le débat politique » et d’œuvrer pour « une véritable régionalisation ». <br /> Il ne ménage pas non plus son soutien continu au monde associatif.</p>
<h3>Le pédagogue, le « géo-historien » et le linguiste</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Détenteur d’une somme considérable de connaissances spécialisées et reconnu pour ses compétences d’analyste pointu des réalités régionales, il fait preuve au quotidien de ses qualités pédagogiques dans les trois niveaux d’enseignement institutionnels (primaire, secondaire et supérieur), auxquels il convient d’ajouter sa participation à des sessions de formation continue à destination de fonctionnaires ayant besoin d’un éclairage affiné sur l’histoire et le territoire régionaux et enfin à des interventions et à des conférences dans les cadres institutionnel, associatif ou militant.<br /> Pratiquant une approche globale de la problématique régionale, il utilise lui-même volontiers le terme de « géo-histoire » pour mieux l’appréhender. Les innombrables notes qu’il a laissées sur feuilles volantes montrent son souci permanent d’approfondissement de la connaissance de la langue et sa réflexion sur les thématiques politique, économique, culturelle, linguistique et environnementale de la région provençale et plus largement sur l’espace occitan. <br />Il est enfin important de rappeler que sa position vis à vis de la question de la graphie du provençal a été celle de l’ouverture et de la tolérance, reconnaissant le fait qu’il y a deux orthographes historiques de la langue d’oc en Provence, comme cela est rappelé dans la préface de la méthode d’apprentissage du provençal dont il est le co-auteur avec Alain Barthélemy-Vigouroux. En effet, si leur choix se porte sur la graphie classique, tous deux affirment cependant :</p>
<p style="text-align: justify; padding-right: 5pt;">« <em>Quoiqu’il en soit, l’importance de la production écrite de tradition mistralienne en basse Provence, qui continue de prouver sa vitalité de nos jours, impose à toute personne qui souhaite s’approprier la pratique du provençal d’être capable de lire couramment l’orthographe qu’elle utilise, et d’en maîtriser les règles fondamentales afin de pouvoir l’écrire, au prix de quelques vérifications de détails. C’est pourquoi notre manuel comporte une initiation solide à l’orthographe mistralienne.</em> »</p>
<h2>Activités associatives et politiques</h2>
<ul>
<li>Membre du Comité de rédaction du bulletin pédagogique du Centre régional d’études occitanes Provence (CREOP) et rédaction d’articles (années 70)</li>
<li>Président d’honneur du CREOP au début des années 2000</li>
<li>Membre du comité de rédaction de la revue occitane <em>Viure</em></li>
<li>Président de la Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (F.E.L.C.O.) dans les années 90</li>
<li>Président de l’association de promotion et de diffusion de la chanson provençale <em>Cantar</em> qui a fait connaître le chanteur René Sette</li>
<li>Fondateur, président et/ou membre de diverses associations locales et régionales à vocation pédagogique et culturelle ainsi que de défense de l’environnement</li>
<li>Adhérent au Parti socialiste à la fin des années 70 et dans les années 80 (jusqu’à une date indéterminée)</li>
<li>Co-fondateur et président du mouvement « Région Provence »</li>
</ul>
<h2>Bibliographie de Guy Martin</h2>
<p style="line-height: 150%; text-align: center;"><strong>(non exhaustive, classement par date de parution)</strong></p>
<h3>Bibliographie primaire</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><br />- MARTIN Guy : Sud ou Occitanie ? Marseille, Lo Calen de Marselha, 1967 <br /><br />- BAYLON Christian, LAFONT Robert, BARSOTTI Claude, MARTIN Guy, POGGIO Yves : Parlam Provençau, version provençale, collection Paraula occitana, Marseille, Lo Calen – GLEP – CREOP, CRDP, 1971 (302 p.) <br /><br />- Collectif (sous la direction de Robert Lafont) : Le Sud et le Nord, Toulouse, Privat éditeur, 1971 (249 p.) Guy Martin a rédigé le premier chapitre intitulé « Du relief aux hommes » (p. 13 à p. 72) <br /><br />- MARTIN Guy : Provence au présent, 44 textes d’oc pour les Provençaux d’aujourd’hui, CREP Provence, 1978 <br /><br />- PORTE-MARROU Lucienne, MARTIN Guy (contributeur) : Dançar au païs, Avignon, Institut d’Estudis Occitans Vauclusa-Ventadorn, 1983 (277 p.) <br /><br />- MARTIN Guy : « Le poète de Marseille, Victor Gelu » (p. 45 à p. 63), in l’ouvrage collectif Victor Gelu Poète de Marseille Marseille au temps de Victor Gelu, Institut d’Études occitanes, Centre Régional d’Études Occitanes de Provence, sans date (1985 ?) (63 p.) <br /><br />- MARTIN Guy : « Notes sur le parler de Victor Gelu mis en perspective avec l’espace linguistique occitan » (p. 201 à 228) in édition de Nouvè Grané, Centre régional d’études occitanes de Provence, Aix-en-Provence, Université de Provence, 1987 (229 p.) <em>Cette édition du roman de V. Gelu est le fruit du travail collectif d’ « une équipe animée par Gérard Gouiran, composée d’Alain Barthélemy, Jean-Yves Casanova et Guy Martin »</em>. <br /><br />- Association régionale des professeurs d’histoire et de géographie (ouvrage collectif) : Le Territoire régional Provence, Alpes, Côte d’Azur, Aix-en-Provence, Région Provence Alpes Côte d’Azur – Université d’Aix-Marseille – Institut de géographie, 1992 (168 p.) <br /><br />- LÈBRE Élie, MARTIN Guy, MOULIN Bernard : Dictionnaire de base français-provençal, Centre regionau d’Estudis occitans Provença, 1992 (432 p.) <br /><br />- BARTHÉLEMY-VIGOUROUX Alain, MARTIN Guy : Comment écrire le provençal en orthographe classique (brochure), AELOC (snl, sd, vers 1995), 24 p. <br /><br />- MARTIN Guy, MOULIN Bernard : Grammaire provençale et cartes linguistiques, Aix-en-Provence, Comitat sestian d’Estudis occitans, CREO Provença, 1998 (192 p.) <br /><br />- MARTIN Guy : « Pratiques et modèles alimentaires en Haute et Basse Provence, 1 – Des origines à la consécration » in revue Le patrimoine de Vachères, publiée par l’association éponyme, n° 15, décembre 1998, 36 p. <br /><br />- MARTIN Guy : « Pratiques et modèles alimentaires en Haute et Basse Provence, 2 – Une cuisine de la diversité, de l’équilibre et du goût » in revue Le patrimoine de Vachères, publiée par l’association éponyme, n° 16, juillet 1999, 44 p. <br /><br />- BARTHÉLEMY-VIGOUROUX Alain, MARTIN Guy : Manuel pratique de provençal contemporain Parler, lire et écrire le provençal d’aujourd’hui, Aix-en-Provence, Edisud, 2000 (447 p. + 1 CD). (Deuxième édition : 2007 Troisième édition : 2017) <br /><br />- FETTUCIARI Jòrgi, MARTIN Guiu, PIETRI Jaume : Dictionnaire provençal-français Diccionari provençau-francés, L’Escomessa, CREO Provença, Aix-en-Provence, Diffusion Edisud, 2003 (571 p.)</p>
<h3><b>Traductions en occitan-provençal</b></h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>(classement par date de parution)</strong></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><br />- LERAUT Patrice J. A., Liste systématique et synonymique des lépidoptères de France, Belgique et Corse (2e édition), supplément à Alexanov, 45, rue Buffon, Paris (5e), 1997 (526 p.) : traduction en oc-provençal du résumé de Patrice Léraut relatif aux lépidoptères recensés en Provence, avec carte (p. 385) <br /><br />- BELLAGAMBA : Dins mon païs, Orange, Grandir, 1999 (20 p.) (adaptation pour la jeunesse) <br /><br />- BÉRENGUIER Victor : Balthazar, l’âne testard, Saint-Martin de la Brasque, le Lutin malin, 2003 (95 p.) (adaptation pour la jeunesse)</p>
<h3><b>Enregistrements<br /><br /></b></h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lectures occitanes, Avignon, Instituts d’études occitanes, 1975 (disque 33 t., 30 cm, en collaboration avec Pierre Bec et Joseph Migot)</p>
<h3><b>Bibliographie secondaire<br /><br /></b></h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- FOURIÉ Jean, Dictionnaire des auteurs de langue d’Oc de 1800 à nos jours, Aix-en-Provence, Felibrige Edicioun, 2009 (371 p.)<br /><br />- site data.bnf.fr/guy martin</p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. Émission <em>La France défigurée</em> du 22 juillet 73, consultable sur le site de l’I.N.A. : <a href="https://www.ina.fr/video/CAF93027867/autoroute-b52-aubagne-toulon-video.html"><em>https://www.ina.fr/video/CAF93027867/autoroute-b52-aubagne-toulon-video.html</em></a> de 00:06:50 à 00:07:45 <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. Rubrique « Biographie des personnes qui ont marqué (ou marquent) l’histoire de l’Occitanie » <a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. Documents remis au Cep d’oc, Ostau de Provença, à Aix-en-Provence mais non encore inventoriés <a href="#3">↑</a></p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Roux, Denis
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2019-02-08
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Catalanistes
Félibrige
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Parti Socialiste / SFIO
Calèn de Marsiho
Région Provence
Language
A language of the resource
fre
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2125
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1945-1968
1968-...
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Bouches-du-Rhône (France)
Ceyreste (Bouches-du-Rhône)
La Ciotat (Bouches-du-Rhône)
Relation
A related resource
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/square_thumbnails/380e05719335c4ba999afb2e03d3eded.jpg
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-27 Aurélien Bertrand
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/e6f99dac5b19b8805946696b7586f0f7.jpg
29bb322996273083ddf0ece15871ff16
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Miremont, Pierre (1901-1979)
Miremont, Pierre (1901-1979)
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Enseignant ; professeur
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Miremont Orazio, Brigitte
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2019-02-12
Relation
A related resource
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/square_thumbnails/e6f99dac5b19b8805946696b7586f0f7.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2126
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-02-11 Aurélien Bertrand
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Bornat dau Perigord
Félibrige
Grelh roergàs
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1914-1939
1939-1945
1945-1968
1968-...
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Le Buisson-de-Cadouin (Dordogne)
Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)
Cuers (Var)
Aveyron (France)
Dordogne (France)
Périgord (France)
Var (France)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Une vie entière consacrée à la défense de la langue d'oc. <br />« <em>La cauza occitana es una cauza santa, que i ai donada ma vida</em> » écrit-il, en 1934. « Avec une quarantaine de livres édités à compte d'auteur Pierre Miremont est un de ceux qui ont le plus marqué le Périgord pour la défense de sa langue et de sa culture. » Daniel Chavaroche, enseignant <em>caminaire</em>.<br /> Écrivain de langue d'oc, poète, conférencier, ce Félibre sarladais qui a beaucoup voyagé est surtout connu pour ses études linguistiques sur le parler du Périgord noir.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Miremont, Pierre (1901-1979)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Miremont, Peire (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Miremont, Pierre Auguste (nom à l'état civil)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Miremont voit le jour le 17 Décembre 1901 au Buisson de Cadouin où son père est employé à la Compagnie des chemins de fer. Il est l'aîné de quatre enfants. Ses grands-parents originaires du Sarladais ne parlent que le dialecte nord-languedocien de cette région. Il en sera marqué pour la vie. <br />À l'école Fénelon, à Sarlat, il fait la connaissance de Marc Delbreil, poète reconnu qui écrit dans sa « langue romane » comme il l’appelle. Le poète se prend d'amitié pour lui, il sera son maître et contribuera à l'intérêt que Pierre Miremont portera toute sa vie à la langue du Périgord. Bon élève, Miremont poursuivra des études secondaires et supérieures dans des institutions privées chez les Pères Marianistes. En 1921, il passe son Brevet élémentaire et abandonnant la prêtrise il entre dans l'enseignement libre. Il sera instituteur en Aveyron pour une année seulement car il doit partir au service militaire. <br />Devenu lieutenant dans les chasseurs alpins il sera envoyé en Allemagne dans la Ruhr occupée.<br /> Il se marie le 5 Mai 1924 à Limoges et enseigne en écoles libres (écoles catholiques) jusqu'en 1929. D'abord à Serverette en Lozère puis à Terrasson. <br />C'est alors qu'il est exilé à la Celle-Saint-Cloud dans la région parisienne. <br />Ayant étudié le droit et ne pouvant supporter l'éloignement de sa terre occitane, il vient s'installer comme huissier de justice à Villefranche-de-Rouergue en 1934. <br />En 1939, il est mobilisé comme lieutenant dans les chasseurs pyrénéens : les Miquelets, puis il est fait prisonnier dans les Vosges en juin. Il sera enfermé successivement dans les <em>oflags</em> de Lübeck, Hambourg-Fischbeck, Münster et Soëst jusqu'en 1945.<br /> Dès sa libération le 6 Avril 1945 il rentre à Villefranche-de-Rouergue.<br /> Il reçoit le titre de Majoral du Félibrige mais son étude d'huissier étant ruinée, il reprend du service dans l'armée d'occupation. Officier de détail à Kaiserlautern en 1945 il est ensuite officier avocat du tribunal militaire du deuxième corps d'armée à Neustadt, puis substitut à Landau.<br /> En 1946, il est juge d'instruction à Fribourg et enfin à Frankenthal où son épouse et ses deux enfants, nés en 1930 et 1934, viennent le rejoindre. Il est officier de la zone d'occupation de Hesse Palatinat, chargé de la politique, de la police, des cultes et de l'éducation. <br />Délégué du gouvernement de l'État Rhéno-Palatin, il séjourne à nouveau à Neustadt, puis au cercle de Daun en 1950. <br />Il quitte définitivement l'armée en 1951 et sera fait chevalier de la légion d'honneur.<br /> Il devient alors inspecteur d'assurances-vie à Nancy, Epinal, Marseille et enfin Toulon où il prend sa retraite au village de Cuers. C'est là qu'il finira ses jours auprès de sa compagne Marcelle Drutel « <em>l'Aubanelenca</em> », Majorale du Félibrige, grande poétesse Provençale avec qui il partagea 25 ans de passion pour la langue d'oc.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Reprenons les propos de Jean Rigouste dans la préface du livre <em>Pèire Miremont, escrivan oblidat del Perigòrd Negre</em> de Brigita Miremont-Orazio :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">« <em>Il est des auteurs dont seule l’œuvre peut susciter l’intérêt ; d’autres dont il faut connaître à la fois l’œuvre et la vie (chacune façonnant l’autre), avec ses bonheurs et ses malheurs, ses aléas et ses péripéties : la vie apporte les clés de l’œuvre, elle explique l’engagement de l’auteur, elle est le riche contre-point d’une aventure littéraire ou spirituelle. </em><br /><em>Il en est enfin dont la personnalité, la biographie et les productions constituent un tout indissociable : on doit connaître la vie pour interpréter l’œuvre, il est nécessaire de connaître l’homme pour comprendre l’auteur : Pierre Miremont est de ceux-là... Quant à l’œuvre, elle est d’une telle variété qu’il est difficile d’en faire une synthèse : des « </em>contes risolièrs<em> » au drame historique de « </em>Muratel<em> », de la poésie délicate aux travaux linguistiques, comme Biais de dire en Périgord, sans oublier le théâtre, et le dictionnaire… </em><br /><em>J’ai rencontré quelquefois Pierre Miremont : je garde le souvenir d’un homme courtois, à l’œil plein de malice, ouvert et à l’écoute des autres, mais ferme sur ses convictions, et fine lame dans l’argumentation ! Il réunissait un ensemble de qualités humaines qui lui furent bien nécessaires dans les terribles épreuves des camps de concentration, comme dans les petits ennuis que la vie lui prodigua : il s’était ainsi forgé le noyau indestructible d’une personnalité vigoureuse, ce qui lui permit de traverser sans compromissions les périodes difficiles ; son secret est peut-être dans cet « </em>èime<em> » indéfinissable qui fait la profonde originalité de notre peuple périgourdin…</em> »<br /><br /></p>
<h3>Premiers écrits en langue d'oc<br /><br /></h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">À dix-huit ans Pierre Miremont choisit la langue d'oc pour écrire sa première pièce de théâtre <em>Paures medecins</em>. <br />Cette comédie sera présentée à Viviez en Aveyron en 1922. Ses premiers vers écrits pendant son service militaire sont rassemblés dans le recueil <em>Resouns de Ruhr</em> qu'il qualifie lui-même de « péché de jeunesse ». Ce sont des notes prises au jour le jour, impressions et souvenirs du temps passé dans la Ruhr de 1922 à 1924. En voici un exemple avant qu'il ne travaille sa graphie :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><em>L'ocupasiu de la Ruhr </em><br /><br /><em>Quoura aicí sèm mountats, rèibabiam de batalhas, <br />Abiam plan dins lou cap que nos seriam tustats. <br />Mès talèu arribats, se drèboun las muralhas, <br />D'enemics n'i a pas 'n lèc, lou vent lous a 'mpourtats. <br />… <br />Noun, lou Franses n'es pas l'enemic que creziaboun, <br />Co'is l'amic generous qu'es passat en pàuzent <br />Un bàume à las plagas que ta vivas sannaboun. <br /></em></p>
<p style="line-height: 150%; text-align: left;"><em>Resons de Ruhr</em> p. 18<br /><br /></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Rentré du service militaire, il prend part à la vie du Bournat association félibréenne de Périgueux. Sa verve moqueuse lui vaudra quelques ennuis. Il devra payer une forte amende pour avoir dressé des portraits peu flatteurs de certains de ses concitoyens dans <em>Profils terrassonais</em>. C'est aussi à cette période que va éclore son théâtre d'oc, il écrit deux comédies qui seront souvent jouées en Périgord.<br /> Ami de Joseph Vaylet et d’Auguste Bénazet il adhère au <em>Grelh Roergat</em> et en devient secrétaire. Il écrit des pièces de théâtre pour l'association <em>Les grillons de Villefranche</em> qu'il anime avec passion notamment lors des grandes fêtes consacrées à Justin Besson en 1938. <br />C'est à cette époque qu'il crée avec ses amis Denis Puech, le sculpteur, Joseph Vaylet, Georges Bousquet... la revue <em>Reviscol</em>. Ils veulent réveiller ce « <em>Grelh</em> » qu'ils jugent un peu endormi. <br />Il est rédacteur en chef de l'<em>Almanach Rouergat</em> lorsqu'il publie le premier poème de Jean Boudou : « <em>Velhado</em> ». <br />Mais sa forte personnalité et son dynamisme ne tardent pas à provoquer des réactions chez les anciens Félibres rouergats, de sérieuses querelles éclatent au sein du <em>Grelh</em> et c'est chacun de leur côté qu'ils poursuivront leur œuvre félibréenne. <br />La guerre met fin à ses activités au sein du <em>Grelh</em>. Prisonnier dans un <em>oflag</em>, il ne se décourage pas et fonde à Lubëck au sein de « l'université » l'école félibréenne des « <em>Embarbelats</em> » en septembre 1940. À ses côtés Pierre Henri Simon (futur Académicien), Jean Secret, Paul Roger… Marcel Fournier, Majoral bien connu en Périgord se joint à eux à Münster. Pendant les cinq ans de captivité ils œuvreront pour la langue d'oc et Pierre Miremont en sera l'historiographe. <br />C'est pendant cette période qu'il va mettre au point sa « nóva grafia ». Les prisonniers de l'<em>Escóla dels embarbelats</em> décident de confronter les divers systèmes de graphie existants afin d'en dégager une formule cohérente d'unification qui pourrait prétendre à rallier tous les dialectes.</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: right;">« Lorsque voilà déjà trois ans je fondais à Lübeck cette école, mon but n'était pas de distraire les captifs du mal du pays, ni de leur faire passer un moment pour les aider à oublier pendant quelques heures leurs misères, leur faim et leur honte. Non, j'avais visé plus haut et mon regard portait loin, bien loin, au-delà des barbelés, au-delà de l'heure trouble où nous vivons… <br /><em>...Voliay levar per la Comtessa una tropa de druds, de valents que, deman, dins la fe e l'estrambord, al clar solelh de Dieu e dins la libertat reconquistada sonarian lo rampel dels filhs d'Occitania e levarian africs e arderos la lauza que dumpeis trop de temps i 'es jaguda la bela endurmida. Oc, mos amics, mos fraires, oc soldats, serèm los chivaliers del reviscol esplandorenc...</em> »<br /><br />(<em>Dichas de Cattivitat</em>, 13 de junh 1943 p 16)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Une bonne partie de son œuvre est écrite en captivité<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>, à l'insu des gardiens. C'est ainsi que dans son poème « <em>Paor</em> » il exprime sa crainte de ne plus être le même à son retour et de ne plus trouver sa place dans un monde qui, en cinq ans, aura changé.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><em>Paor </em><br /><em>Una crenta me monta a l'eime. </em><br /><br /><em>Ay crenta dins lo jorn qu'esperi, <br />D'estre pas plus lo que fusqueri, <br />D'estre trop dur, d'estre trop mascle, <br />D'aver perdut lo vanc de rire,<br />D'aver perdut l'esbrand, lo gaubi <br />E l'illuzion que fay lo raive : <br /><br />Crenta d'estre mort a la joia. <br /><br />Ai paor d'estre solet, veuze, quand tornaray. <br />Solet emb mon orgulh fargat d'un or trop dur. <br />Solet emb de pensiers que digun comprendrâ. <br />Solet lo cor torçut, solet lo cor barrat. <br />….. <br />Auran tant caminat lo monde e lo solelh ! <br />… <br />Ay crenta d'estre sol, perdut, desconescut <br />Dins un monde novel, que de io se rirâ <br />Virat vers d'autres Fes, florit d'autres espers. <br />… <br />Ay paor d'estre tot sol, Quijota atardivat, <br />A consegre, enluzit, mos raives d'a vint ans !</em> <br />Münster 15-06-1944 <br /><em><br />Planh de Faidit</em> : Salingardes, 1967, p. 75</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><br />C'est dans le camp de Hamburg-Fischbeck qu'il écrit aussi « Nostra lenga » en 1942 :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><em><br />Nostra lenga </em><br /><br /><em>Lenga del Gay Saber, lenga de poezia, <br />Jenta lenga de cortezia, <br />Clara lenga de la Patria, <br />Lenga de beutat e d'amor : <br />Te parlava la senhoressa, <br />E lo galant, raz sa mestressa, <br />La ninava al balans de ton parlar de flor. <br /><br />Lenga, qu'as bronzinat sus nóstre batisteri, <br />Ses estada lenga d'emperi <br />Dins la gauj e lo treboleri ; <br />Te parlavon lus grands sabents, <br />Lus legats e lus prezicaires ; <br />Eres la lenga del Terraire <br />E lo verbe granat d'un póple de valents. <br /><br />Mes amont, de Paris, per abracar la rassa, <br />Apres lo bufal de l'aurassa, <br />Apres Montfórt la tartarassa, <br />Apres lo sang, lo fec, lo dól, <br />Nus volian matrassar la lenga <br />Que de l'aussada a la valenga <br />Tinda coma l'ama del sól. <br /><br />A la lenga maldicha, e letruts e profetas <br />I an sonat la laissa a trompeta. <br />Vay morir se dis, se repeta, <br />Vay morir dizon lus sabents. <br />Mès mal despit lor professia, <br />Auturiera en sa senhoria, <br />La lenga nazarda lo temps. <br /><br />La lenga dèus aujóls, lenga d'ór, lenga maire, <br />Sempre a la voz de sus trobaires, <br />Fay clantir son verbe tindaire. <br />Darrer l'auriflor de Mistral, <br />Entre las mars d'Ocitania, <br />Lus ómes d' Oc, que mais cotria, <br />Te farán retronir, lenga del sól mairal ! <br /><br />Lenga del Gai Saber, lenga de poezia, <br />Tojorn que mais, sus la Patria <br />Flotejarás coma un senhal !</em> <br />Hamburg-Fischbeck 21-3-1942 <br /><br /><em>Jol solelh d'oc</em>, 1975, p. 15</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Après la guerre, il est sollicité par les Allemands pour faire des conférences dans leurs universités sur le Félibrige et la langue d'oc. Il donne ainsi des conférences en 1946 à Mayence -Heidelberg. En 1947 à Munich, Esclangen, Wurtzburg (zone américaine). En 1949-1950 à Ratisbonne. <br />Les Allemands publieront même plusieurs de ses œuvres en français et en langue d'oc.<br /><br /></p>
<h3>Études linguistiques sur le parler du Périgord noir<br /><br /></h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ces travaux constituent une référence pour tous ceux qui ont besoin d'outils pour retrouver « toute la saveur, toute la sève de la langue vivante », comme l’écrit Jordi Plantaurel – pseudonyme d’André Lagarde - dans <em>La Dépêche</em> du 6 septembre 1976) <br />C'est ainsi qu'il publiera, à compte d'auteur :<br /><br />- <strong><em>Glossari del Perigórd Negre</em></strong> (1974: imp. Carrère : Rodez), lexique de 500 pages dans lequel il s'attache à ne relever que les termes dont la consonance et souvent l'orthographe ne sont pas trop voisines du français.<br /><br />- <strong><em>Biais de dire en Perigórd</em></strong> (1974 : imp.Gerbert : Aurillac), complément du <em>Glossari</em> :</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">« <em>le </em>glossari<em>, dit-il, n'est en quelque sorte que le reliquaire somptueux des vocables du Périgord Noir. Il n'est porteur d'aucun germe de vie et pourrait tout aussi bien concerner une langue morte. Le présent recueil, tout au contraire, est l'exposition de notre langue dans sa vie réelle de chaque jour, dans son éclat de langue bien vivante. Ici nous avons lié en gerbes notre collecte des expressions, idiotismes et tours syntaxiques dont use notre parler.</em> »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="text-decoration: underline;">Quelques exemples</span> : <br /><em><br />A pas la carampa pèus dets</em> – il n'a pas la crampe aux doigts, il est laborieux. <br /><em>A dèus uèlhs que traucon</em> – il a les yeux vifs et perçants. <br /><em>Cozinier de la sopa freja</em> – Mauvais cuisinier. <br /><em>Aver lo ventre tras l'esquina</em> – Avoir le ventre creux.<br /> <em>I aurà de capels de resta</em> – Il y aura beaucoup de morts. <br /><em>Li manca una bulida</em> – Il lui manque un peu de cuisson, manque de jugement. <br /><em>Es tant cargat d'escuts coma un grapal de plumas</em> – Il a autant d'écus qu'un crapaud a de plumes. <br /><br />- <strong><em>Proverbis et dittons del Perigord</em></strong> : imp. Gerbert Aurillac 1974): il s’agit de trois cahiers se rapportant aux mois et saisons pour le premier, à la semaine, aux jours, aux fêtes et aux saints pour le deuxième et au temps et aux intempéries pour le troisième. <br />Voici l’introduction qu’il rédige pour ce travail :</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">« <em>À l'heure où la Langue d'oc est de plus en plus abandonnée, voici que des jeunes ressentent cet abandon comme une frustration et aspirent à reconquérir le parler de leur race. Hélas ! Ils ne l'entendent plus autour d'eux et souffrent de ne pouvoir confronter l'enseignement de l'école à la réalité vivante. Ce témoignage que les vivants ne peuvent plus rendre, les générations passées nous le transmettent au moyen de ces sentences familières que sont les proverbes et les dictons […]Que de mots savoureux enchâssés dans des phrases lapidaires à la syntaxe infaillible ! C'est là et seulement là que nos jeunes retrouveront la langue dont on les a frustrés</em> »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="text-decoration: underline;">Quelques exemples</span> : <br /><br /><em>Se mars non marseja, tot l'an n'a l'enveja</em> – si mars ne suit pas sa nature toute l'année s'en ressent. <br /><em>Cand lo picatal picateja, pel bósc l'i pleu o venteja</em> – Quand le pic-vert frappe au bois, il pleut ou il vente. <br /><em>Lo que dejuna orgulhos, sopará vergonhos</em> – Celui qui déjeune orgueilleux, soupera honteux. <br /><em>Las bonas fonts se vezon a la sequiera, lus bons amics, a la pauriera</em> – On juge des bonnes sources durant la sécheresse, et des bons amis dans l'infortune.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <strong><em>La syntaxe occitane du Périgord</em></strong> (1976 : imp.Gerbert Orlhac) <br />Dans l'introduction de cet ouvrage il écrit :</p>
<p style="line-height: 150%; text-align: justify;">« <em>La langue se meurt, et le peu qu'il en reste de vivant se contamine chaque jour au contact de la syntaxe française. On croit parler occitan mais, trop souvent, on emploie un jargon français accoutré de quelques mots d'oc. Le danger est grand, il est mortel. Ne perdons plus notre temps à de stérilisantes querelles de graphie. La langue n'est pas là, ce n'en est que la vêture... La graphie n'a pour but que de traduire la sonorité de la langue. Elle n'est que le résultat de conventions et peut donc évoluer… L'urgent, actuellement est de sauver ce qui fait la langue : la syntaxe.</em> »<br /><br /></p>
<h3>Dernières publications<br /><br /></h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Miremont écrira jusqu'à son dernier souffle. <br /><br />- Des « <em>racontes risolièrs</em> » :<br /><br /> <em>Espofinadas</em> (1971) ; <em>Lo devinaire</em> (1973) ; <em>Contes pel brave monde</em> (1976) ; <em>Contes peus petits èlhs</em> (1973) ; <em>Bastard de curèt</em> (1975). <br /><br />Dans une lettre au Majoral Monestier il écrit le 30 Novembre 1975 : <br /><br />« <em>ce ne sont pas des œuvres qui font le plus honneur à notre langue, je les écris seulement pour que les gens puissent en rire et lire de la bonne langue... écrite dans une syntaxe saine.</em> »<br /><br /> Voici un extrait qui donnera une idée de l’ensemble : <br /><br /><em>A l'escóla</em> <br /><br /><em>Lo rijent ven de decialar à sus elevas lus misteris del biais que se farga lo plural. Aorà se vól donar comte s'an plan compres e comensa :</em><br /><em> - Quand dins un ostal l'i nais un nenet : quó's lo ?… <br />- Singulièr ! Siscla tota la classa. <br />- Van plan ; e se n'i a dos, quó's ?...<br /> -De bessons !</em> <br /><br /><em>Espofinadas</em>, p. 47<br /><br /></p>
<h3><em>Muratel</em>, œuvre de toute une vie<br /><br /></h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il s'agit d'un long poème épique de douze chants en vers, commencé en 1925, repris de nombreuses fois et terminé en 1975. Ce récit en vers est inspiré d'une légende locale sur le seigneur du Château de Muratel près de Terrasson. Quand on ouvre le livre, on est de suite pris par la richesse de la langue, l'habileté du poète qui jongle avec les mots avec une grande maîtrise.<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a><br /><br />« <em>Co's l'istôria dolenta e bloza </em><br /><em>De Gui sans pôu, lo trobador </em><br /><em>Qu'anguet raubar son amoroza, </em><br /><em>Berta, que l'aimava d'amor, </em><br /><em>Al pellant que l'avia, dins son castel, portada </em><br /><em>E que rabios, la gardava clavada, </em><br /><em>Tot amont a l'ensus de sa pus nauta tor.</em> » <br /><br />- <strong><em>Rassa rasseje</em></strong> : dans ces 46 poèmes publiés en 1978, il exprime sa satisfaction d'avoir œuvré pour que vive la langue d'oc. <br /><br /><em>Pel medre avenidor </em><br /><br /><em>Uros lus que son mórts comols d'óbras de vita, </em><br /><em>Que, sans se revirar, buteron lor prefach. </em><br /><em>Uros lo que s'enderm, un cóp l'óbra complida, </em><br /><em>Arland de tant de grun que jitet a jaufat. </em><br /><br /><em>Uros lo que s'estira al siaud de la talvera, </em><br /><em>Après lo seme drut e lo medre rossel. </em><br /><em>Uros lo qu'es tombat en crozar lais gavelas, </em><br /><em>Lus dets claufits de lum e lo solelh pèus èlhs. </em><br /><br /><em>Uros lo que se'n vay, juntant sais mans rimadas </em><br /><em>Sus la garba ligada a redórta d'amor. </em><br /><em>Uros lus que son mórts riches de lor suzor, </em><br /><em>Partits lo granier plen e la terra abladada </em><br /><em>Pel medre avenidor.</em> <br /><br />Cuers, 01-07-1975<br /><br /> « Lorsque vous voyez cette masse d'œuvres, vous êtes presque effrayé et vous vous demandez comment une vie d'homme a pu suffire pour réaliser une telle tâche », écrira Marcelle Drutel dans <em>Vido vidanto, riboun- ribagno</em>, Estamparie Bene, Nimes, 1983</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur<a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a></h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- 46 livres édités à compte d'auteur :<br /> <em>- 25 recueils de poèmes </em><br /><em>- 11 livres en prose </em><br /><em>- 10 pièces de théâtre </em><br /><em>- 3 livres édités après sa mort par le majoral Monestier </em><br /><em>- Nombreux inédits</em></p>
<h3>En français</h3>
<h4>a- Poésie</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- 1939 : <em>Le cricri de la crèche</em> <br />- 1940 : <em>Chansons de caserne</em><br />- 1928 : <em>Profils Terrassonnais</em> (sonnets), imprimerie de la Vézère, Montignac. <br />- 1931 : <em>Nouveaux profils</em>, Imprimerie de l'Argonne, Bordeaux <br />- <em>Chant de grillon</em> <br />- <em>Cœur de grillon</em> 193?, <em>Autres profils</em> (sonnets), Imprimerie de l'Argonne, Bordeaux <br />- 1946 : <em>Nos mois harmonieux</em>, Kaiserslautern, Rohr <br />- 1946 : <em>Chants de prisonnier</em>, Kaiserslautern, Rohr</p>
<h4>b- Prose</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- 1983 : <em>La littérature d'oc, des troubadours aux Félibres</em>, avec Jean Monestier, P. Fanlac, Périgueux. <br />- 1985 : <em>Le Félibrige et la langue d'oc</em>, avec Jean Monestier, Imp. Réjou Périgueux</p>
<h3>En langue d'oc</h3>
<h4>a- Poesia</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- 1939 : <em>Visto dèus mounts</em>, Toulouse, imp.Sentein. <br />- 1934 : <em>Jous l'casque</em>, Rodez, Subervie. <br />- 1935 : <em>Resouns de Ruhr</em>, Villefranche de Rouergue, Salingardes. <br />- 1940 : <em>Joul's soulelh dèus troubadors</em>, Villefranche de Rouergue, Salingardes. <br />- 1940 : <em>Pantais d'un grelh</em>. <br />- 1946 : <em>Cantics e pregarias</em>, Préface de Marcel Ducros, Kaiserslautern, Heinz Rohr <br />- 1946 : <em>Noels e Nadalets</em>, Kaiserslautern,Heins Rohr. <br />- 1953 : <em>Guerra kaki</em>, Rodez, Supervie. <br />- 1967 : <em>Planh de faidit</em>, Villefranche de Rouergue, Salingardes. <br />- 1969 : <em>Darrer'ls barbelats</em>, Villefranche de Rouergue, Salingardes. <br />- 1974 : <em>Al solelh d'amor</em>, Villefranche de Rouergue. Salingardes. <br />- 1971 : <em>Dolencia</em>, Aurillac, Imprimerie du Cantal, Edition du Centre. <br />- 1972 : <em>Jol cel del Perigord</em>, Villefranche de Rouergue, Salingardes. <br />- 1975 : <em>Jol solelh d'oc</em>, Aurillac, Imp. Gerbert. <br />- 1978 : <em>Rassa rasseje !</em> Aurillac, Imp. Gerbert. <br />- 1979 : <em>Muratèl</em> (poèma epic), Villefranche de Rouergue, Salingardes.</p>
<h4>b- Pròsa</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- 1948 : <em>Dichas de cattivitat</em>, Préface de L.de Lastic, [s .i][s.n][s.d] <br />- 1973 : <em>Contes peus petits elhs</em> (proza), Rodez, Imp. Carrère. <br />- 1973 : <em>Lo devinaire</em> (galejadas), Aurillac, Éd du Centre. <br />- 1975 : <em>Bastard de curèt</em>, Rodez, Imp. Carrère. <br />- 1976 : <em>Contes pel brave monde</em> (proza), Rodez, Imp. Carrère. <br />- 1971 : <em>Espofinadas</em> (contes gais), Aurillac, Éd du Centre, Imp. du Cantal. <br />- 1974 : <em>Proverbis e dittons del Perigord</em> (3 cahiers), Aurillac, Imp. Gerbert. <br />- 1974 : <em>Biais de dire en Perigord </em>(estudi) : Aurillac, Imp. Gerbert. <br />- 1974 : <em>Glossari del Perigord Negre</em>, Rodez. Imp.Carrère. <br />- 1976 : <em>La Syntaxe occitane du Périgord</em>, Orlhac, Imp. Gerbert. <br />- 1977 : <em>Femnas e Miquelets </em>(racontes d'amor e de guerra) : Nîmes. Imp. Bené. <br />- 1985 : <em>Brondilhs</em>, Le Bugue, Imp. PLB.</p>
<h4>c- Teatre en òc</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- 1922 : <em>Lou foutougrafe de fiero</em> ?<br />- 1934 : <em>Chas'l foutougrafe</em>, Montignac. Imprimerie de la Vézère. <br />- 1931 : <em>Lou bilhet de femna</em>, Montignac, Imprimerie de la Vézère. <br />- 1927 : <em>Pàures medecins</em>, Montignac, Imprimerie de la Vézère. <br />- 1937 : <em>La Nora</em>, Villefranche de Rouergue, Salingardes. <br />- 1939 : <em>Perqué Soustena se maridèt pas ?</em>, Villefranche de Rouergue, Salingardes. <br />- 1952 : <em>L'Espion</em>, Rodez. Imp. Subervie. <br />- 1951 : <em>La Lotaria</em>, Rodez, Imp. Subervie. <br />- 1952 : <em>Guston se vol far medecin</em>, Rodez, Subervie <br />- 1950 : <em>Lo Quorum</em>, Villefranche de Rouergue, Salingardes.</p>
<h3>Inédits</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Étude sur le troubadour Cadenet</em> <br />- <em>Le Félibrige et sa doctrine</em> <br />- <em>Conferéncias en Alemanha</em> (données en 1946-1950)<br />- <em>Orlina</em> (drame en vèrs) <br />- <em>La Font del Gat</em> (roman) <br />- <em>Mus Cridals Cattius</em> <br />- <em>Libre d'or deus Embarbelats</em> <br />- <em>Garsas de femnas</em> <br />- <em>Teatre d'Oc</em> <br /><br />Certains des livres édités sont encore en vente au Bournat du Périgord, 13 rue Klébert, 24000-Périgueux 24000. Ils sont consultables au CIRDOC. <br />Le Bournat à Périgueux possède des cahiers manuscrits, qu’il faudrait inventorier.</p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. Dans la graphie des<em> Embarbelats</em> « à » est mis pour « á ». Quand l'imprimeur ne possède pas le caractère « á » il le remplace par « â ». <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. Pierre Miremont écrit « ó » pour « ò » et lorsque l'imprimeur ne dispose pas de ce caractère il remplace « ó » par « ô ». <a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. Certains des ouvrages signalés par plusieurs sources (Marcelle Drutel, Zéphirin Bosc) n’ont pas pu être matériellement retrouvés, d’où l’absence de références bibliographiques. Par ailleurs, Miremont payait lui-même les imprimeurs. Il fonctionnait avec des souscriptions et parfois des mécènes. Il n'a pas eu assez d'argent pour publier tout ce qu'il aurait voulu. <a href="#3">↑</a></p>
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/eac7a2e0354487f676c6ad90c9e9ced7.jpg
b0fedd0ebfb81a04efd050781a9b8b21
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Mourier, Marie (1922-2011)
Mourier, Marie (1922-2011)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Née en Ardèche en 1922, de famille paysanne, paysanne elle-même, auteure de récits, poèmes et chansons, membre de l’association <em>Parlarem en Vivarés</em>.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Forme référentielle</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Mourier, Marie (1922-2011)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">< Vallon, Marie (1922-2011) (nom de jeune fille)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Marie Vallon est née le 7 mars 1922 à Saint-Jeure-d'Andaure, près de Saint-Agrève en Nord Ardèche. Elle avait trois ans quand sa famille a déménagé pour aller exploiter une petite ferme, à La Roue, commune de Vaudevant. C'est dans ce village qu'elle est allée à l'école et a pris le goût de lire et d'écrire. Mais, à douze ans, « elle en sait bien assez », comme disaient les gens. Il y avait beaucoup de travail à la maison avec les sœurs et les frères – Marie était la seconde de douze enfants. Elle est louée dans les fermes à l'entour pour garder les chèvres et les moutons...<br />École terminée, Marie Vallon aime toujours lire. Lire et... écrire. La fillette, puis la jeune fille, écrit donc pour se raconter des histoires, à la façon des travaux scolaires ou des revues dont la famille est friande. On la dit « dans la lune ».<br />À vingt ans, elle épouse Henri Mourier, de Saint-Félicien, et c'est la même vie qui continue, à la fois dure et heureuse. À son tour d'élever ses enfants, nombreux, et d'aider son mari dans les champs. Elle n’a plus beaucoup beaucoup de temps pour écrire, mais il y a toujours le plaisir de chanter – elle est bonne chanteuse.<br />C'est à l'occasion d'un accident cruel où un de ses fils perd la vie que l'écriture revient dans la vie de Marie Mourier. Pour conjurer la douleur, le besoin d'écrire s'impose. Elle commence un texte, un poème, qu'elle reprendra dix ans plus tard. Puis les enfants grandissent, son époux disparaît, elle a du temps libre. L'envie la prend de raconter ce qu'elle a vécu, pour ses enfants et les petits-enfants qui arrivent. Naissent alors histoires, poèmes et chansons, en français dans un premier temps, puis en occitan quand elle croise la route de l'association <em>Parlarem en Vivarés</em>.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Marie Mourier chante ses chansons sur les ondes d'une radio locale, dans des veillées... Ses histoires, ses poèmes trouvent place dans le journal de l'association, <em>Lo Grinhon</em>. C'est pour ce journal qu'elle va faire quelque chose qu'elle n'avait jamais fait, peut-être même pas imaginé : écrire dans sa langue d'enfance et de vie – elle l'a toujours parlée avec son mari – dans ce « patois » méprisé, l'occitan. Au rythme de trois ou quatre numéros par an, elle va dérouler ses souvenirs, faire les portraits de personnages pittoresques, inventer des histoires, des contes...<br />Tous ces textes, une cinquantaine, ont été édités par <em>Parlarem en Vivarés</em>.<br />Marie Mourier est décédée le 25 septembre 2011.</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Quand èro petiotona</em>, Parlarem en Vivarés, Annonay, 2007. En occitan. <br />- <em>Quand èro petiotona</em> / Quand j’étais petite, Parlarem en Vivarés, Annonay, 2017. Occitan / français. <br />Quelques articles saisonniers dans La bulle verte, bulletin de l'Office du Tourisme de Saint-Félicien (07). <br /><br />Participation aux enregistrements :<br /> <br />- <em>Ieu savo 'na chançon</em>, CMTRA-Parlarem en Vivarés, K7 n° 1 de l'Atlas sonore Rhône-Alpes, 1989, reédition CD en 1996.<br /> - <em>Haut-Vivarais</em>, CMTRA-Parlarem en Vivarés, K7 n° 5, Atlas sonore Rhône-Alpes, 1992. <br /><br />NB : Un « sentier d’interprétation » est en préparation « Sur les pas de Marie Mourier » à Vaudavent, sa commune d’enfance.</p>
<hr />
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Naissuá en Ardecha en 1922, d’una familha païsana, païsana se-mesma, autora de recits, poèmas e chançons, sòcia de l’associacion<em> Parlarem en Vivarés.</em></p>
<h2>Identitat</h2>
<h3>Forma referenciala</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Mourier, Marie (1922-2011)</p>
<h3>Autras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">< Vallon, Marie (1922-2011) (nom de naissença)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Marie Vallon es naissuá lo 7 de març de 1922 ès Sant Geure d'Andaure, dau latz de Sant Agreve en Ardecha de naut. Aviá tres ans quand la familha se meirèt per anar faire valer una petita ferma, ès La Roá, sus la comuna d'ès Vaudavent. Qu'es dins 'quelo vilatge qu’anèt a l'escòla e que prenguèt lo gost de legir e d'escriure. Mas, a dotze ans, « ne'n sap ben pro » coma disián lo monde. I aviá ben de travalh a la maison daube las sorretas e los frairons – Marie èra la segonda d’una mainaa de dotze enfants. Se loièt dins las fermas dau caire per gardar las chiauras e las feàs...<br />Escòla 'chabaa, Marie Vallon ama totjorn legir. Legir e... escriure. La filheta, puei la joina filha, escriu doncas per se contar d'istòrias, dau biais de las escrituras escolaras o de las revistas que la familha se ne’n galava. La dison « gaita-luna »...<br />A vint ans, marida Henri Mourier d'ès Sant Farcian. E qu'es la mesma viá que contunha, au còp dura e eürosa. A son torn d'abarir sos enfants, nombrós, d'aidar son òme per los champs. A plus gaire de temps per escriure mas i a totjorn lo plaser de chantar – es una fina chantaira.<br />Qu'es a l'ocasion d'un auvari cruèl, la perda accidentala d'un garçon, que l'escritura tòrna dins la viá de Marie Mourier. Per conjurar la dolor, lo besonh d'escriure s'impausa. Comença un tèxte, un poèma, que tornará prendre detz ans mai tard. Puei los enfants venon grands, son òme dispareis, a mai de temps. L'enveia la pren de contar çò qu'a viuput, per sos enfants e los petits-enfants qu'arrivan. Espelissan alòrs istòrias, poèmas e chançons, en francés d’en promeir, puei en occitan quand crosa la rota de l'associacion <em>Parlarem en Vivarés</em>.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Marie Mourier chanta sas chançons sus las ondas d'una ràdio locala, dins de velhaas... Sas istòrias, sos poèmas tròvan plaça dins lo jornalet de l'associacion, <em>Lo Grinhon</em>. Per aquesto jornal, vai faire quaucòm qu'aviá jamai fait, benlèu pasniu imaginat : escriure dins sa lenga d'enfança e de viá – a totjorn parlat daube son òme – dins aquesto patois mespresat, l'occitan. Au ritme de tres o quatre numeros per an, vai debanar sos sovenirs, faire los retraits de personatges pintoresques, inventar d'istòrias, de contes...<br />Tots 'quelos textes, un cinquantenat, son estats editats per <em>Parlarem en Vivarés</em>.<br />Marie Mourier meriguèt lo 25 de setembre de 2011.</p>
<h2>Bibliografia de l'autor</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Quand èro petiotona</em>, Parlarem en Vivarés, Annonay, 2007. En occitan. <br />- <em>Quand èro petiotona</em> / Quand j’étais petite, Parlarem en Vivarés, Annonay, 2017. Occitan / français. <br />Quauques articles sasonièrs dins La Bulle verte, bulletin de l'Ofici de Torisme d'ès Sant Farcian. <br /><br />Participacion aus enregistraments de :<br /> <br />- <em>Ieu savo 'na chançon</em>, CMTRA-Parlarem en Vivarés, K7 n° 1 de l'Atlas sonore Rhône-Alpes, 1989, reédition CD en 1996.<br /> - <em>Haut-Vivarais</em>, CMTRA-Parlarem en Vivarés, K7 n° 5, Atlas sonore Rhône-Alpes, 1992. <br /><br />NB : Un « sentier d’interprétation : Sur les pas de Marie Mourier » se prepara es Vaudavent, sa comuna d’enfança.</p>
<hr />
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Nouaille, Marc
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2017-08-02
Relation
A related resource
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/square_thumbnails/eac7a2e0354487f676c6ad90c9e9ced7.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2097
Subject
The topic of the resource
Agriculteur ; paysan
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-01-30 Aurélien Bertrand
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1968-...
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Saint-Agrève (Ardèche)
Saint-Félicien (Ardèche)
Ardèche (France)
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/eca1472bf9e5505014055cadb869dd30.jpg
3a7dcb9205d64abf0f1088d0e96a121c
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rey, Nadal (1911-2016)
Rey, Nadal (1911-2016)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Nadal Rey (Lévignac-sur-Save, 23-12-1911 † Salses, 20-11-2016) est un professeur d’espagnol, puis censeur. Il mène un combat pour une double reconnaissance : celle de la langue d’oc et celle des aînés qu’il regroupe en associations départementales, puis fédération nationale et internationale. Le prix Nadal-Rey qu’il a fondé se veut intergénérationnel.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Rey, Nadal (1911-2016)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Rey, Noël (nom à l'état civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Rei, Nadal (version occitane du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né d’un père languedocien et d’une mère gasconne, c’est à l’école que Noël Rey apprend le français. Après l’Ecole Normale de Toulouse en 1931, il rejoint l’ENSET (Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique) à Paris, puis la faculté de Lettres de Madrid en 1933, pour être nommé professeur d’espagnol à Verdun-Saint Chamond. En 1934, jeune marié, il enseigne à Grenoble, aux classes préparatoires aux Arts & Métiers, mais en 1939, la guerre arrivant, il est envoyé en Afrique : épisode narré dans le <em>Bataillon perdu</em>, titre d’un de ses nombreux ouvrages. C’est au Maroc qu’il passe la majeure partie de sa carrière (22 ans) comme professeur d’espagnol, puis censeur. En 1973, l’âge de la retraite le fait revenir à Lavilledieu. <br />Noël Rey est écrivain : « Écrire c’est participer à la vie », avait-il coutume de dire. En 1988 paraît <em>Camins…</em> qui présage d’un long cheminement, pédestre et spirituel. Plusieurs associations peuvent le compter à son actif : la Compagnie des écrivains de Tarn-et-Garonne, l’association Miguel de Cervantès, l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques, l’Académie de Montauban où il est élu en 1980, et récemment l’Académie du Languedoc. <br />C’est avant tout un homme d’action, sa règle étant, disait-il « parler, écrire, agir, réaliser ». À son retour du Maroc, il fait revivre les battages à l’ancienne et crée « <em>Los Ainats de Laviladieu</em> ». En 1976, c’est la naissance de la Fédération des Aînés Ruraux de Tarn-et-Garonne qui va rassembler en vingt ans 112 clubs avec 12 600 adhérents. En 1990, la Fédération Nationale est forte de 73 fédérations départementales avec 800 000 adhérents. L’association a aussi une dimension internationale avec la création de la FIAPA en 1980 qui, en vingt ans, va réunir 54 pays avec un statut consultatif n°1 auprès de l’UNESCO. Nadal Rey se consacre surtout à la « Fédération Iberómericana de Asociaciones de Personas Adultas Mayores » qu’il anime. Pas moins de neuf tomes recensent sa pensée sous le titre de <em>La troisième étape</em>. Le lien social est indispensable pour lui et, à l’intention des isolés, il met en place la « Présence verte ». Plusieurs décorations ont ponctué cette vie intense au service de la communauté : Palmes académiques, Légion d’honneur, Mérite militaire, Médaille de la Jeunesse et des Sports, Médaille de la Croix-Rouge, Médaille de l’Ordre de Malte.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Nadal Rey est tout autant occitaniste : son amour de la langue d’oc transparaît dans <em>L’Esclarida</em>, où il est aussi bien question de Machu Pichu que de Montségur, ou sa <em>Canta de l’amor</em>. <br />Il anime la section occitane du Club des retraités de l’Éducation Nationale, et crée celle du « Recaliu » de Lavilledieu. Il est membre de la plupart des associations occitanes tarn-et-garonnaises : de la section Antonin-Perbosc, de l’Institut d’Etudes Occitanes et de l’Association pour la Langue et la Culture occitanes qui met en place tous les deux ans le prix qui porte son nom, en liaison étroite avec la Fédération des Aînés ruraux de Tarn-et-Garonne devenue « Générations Mouvement 82 ».<br /><br /> Pour accueillir Nadal Rey, élu à l’Académie de Montauban, le 16 juin 1980 au 38ème fauteuil, Pierre Gardes, <em>capiscol de l’Escolo Carsinolo</em> et secrétaire de l’Académie s’exprime d’abord en occitan, précisant qu’avec lui, « c’est aussi la langue du Midi qui rentre à l’Académie ». Dans sa réponse, Nadal doit louer ses prédécesseurs occitans du Quercy, mais il réserve pour la séance solennelle le soin de révéler son maître à penser, Fernand Barrué, issu comme lui du pays de Save, qui l’a imprégné tant pour la poésie que pour la conduite de sa vie.</p>
<h2>Bibliographie de Nadal Rey</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <a href="http://trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=au%252Cwrdl&q=Nadal%252C%2520Rey&limit=au%3ARey%2C+Nadal&sort_by=pubdate_asc&addto=Ajouter+%C3%A0...&biblionumber=81806&loggedinuser=&biblionumber=83976&loggedinuser=&biblionumber=83977&loggedinuser=&biblionumber=83983&loggedinuser=&biblionumber=83979&loggedinuser=&biblionumber=83981&loggedinuser=" target="_blank" rel="noopener">Voir la bibliographie de Nadal Rey sur <em>Lo Trobador</em>, le catalogue collectif occitan</a></p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2016-12-21
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Haute-Garonne (France)
Tarn-et-Garonne (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1914-1939
1939-1945
1945-1968
1968-...
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sabatié, Norbert
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Enseignant ; professeur
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- « Nadal Rey, sa vida, sas accions, son òbra », Lo Diari, 32, julhet-agost de 2016</p>
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Institut d'Estudis Occitans (IEO)
Relation
A related resource
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/square_thumbnails/eca1472bf9e5505014055cadb869dd30.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2089
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-18 Aurélien Bertrand
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
-
https://vidas.occitanica.eu/files/original/b98f970394d260fb3d60b7c829a0f721.jpg
ed15f794c9a0523166dab538e8d794ce
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Vézinhet, Adrien (1912-1984)
Vézinhet, Adrien (1912-1984)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Folkloriste
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Enseignant, fondateur de la société folklorique « La Pastourelle », auteur de pièces de théâtre.<br /><br /></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Vezinhet, Adrien (1912-1984)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Vesinhet, Adrian (forme occitane du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Issu d’une famille du monde rural, Adrien Vézinhet naît à Sainte-Radegonde le 27 avril 1912. Il fait des études à Rodez avant de devenir professeur de Lettres au Lycée Foch de Rodez de 1937 à 1946. Par la suite il devient censeur au Lycée Pierre Loti de Rochefort-sur-Mer (1947), puis au Lycée de Rodez (1950) et au Lycée Joffre de Montpellier (1957). En 1968, il est nommé proviseur de la Cité scolaire d’Alès avant de devenir proviseur du Lycée Henri IV de Béziers où il achèvera sa carrière dans l’enseignement (1970-1974). Il décède à Montpellier le 28 mars 1984. Un hommage lui a été rendu en 1993 à Sainte-Radegonde où une plaque a été apposée à sa mémoire. <br /><br /></p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Dès le temps où il enseigne au Lycée Foch, avant la guerre et pendant, il milite pour l’occitan dans l’enseignement. À la Libération, il fait partie des fondateurs de l’hebdomadaire Le Rouergat. À Rodez, il est un ardent promoteur de la langue d’oc et des traditions locales. Au début des années 1950, il accompagne la fondation de la société folklorique <em>la Pastourelle</em> (jeune bergère) en dirigeant les danses et en écrivant des pièces de théâtre en collaboration avec Henri Mouly et Jean-Marie Lacombe. Installé à Montpellier, il devient un des animateurs de <em>la Montanharda</em> amicale des aveyronnais. En 1979, il prépare la publication du <em>Teatre de la Pastorela</em>, réunissant pièces et contes en occitan. Six de ces pièces seront écrites pour le théâtre la Pastorella qui en fera son répertoire. <br /><br />Le livre est ainsi présenté sur le site de l’éditeur :<br /> (http://ideco-dif.com/ieo_edicions/terra_de_cocanha/lo_teatre_de_la_pastorela/index.html) :<br /> « [...] C’est à Sainte-Radegonde que mon Père revenant de son premier jour à l’école communale devait déclarer à sa mère : « Ai pas res compres de çò que disiá lo mèstre d’escòla. Parla pas la meteissa lenga que nosautres ». Ainsi allait la vie au début de ce XXe siècle. Le seul outil vernaculaire entre les habitants du village était la langue occitane plus communément qualifiée de Patois. [...] » André Vezinhet.<br /><br /> C’est cette langue qu’il maîtrise à merveille et ses coutumes qu’Adrien Vezinhet, enfant du Rouergue, allait s’acharner à transmettre. En prenant la plume pour écrire des pièces de théâtre, qui furent jouées de Montpellier à Paris en leur temps, c’est également un témoignage d’une société et de ses questionnements qu’il nous donne. Si le temps a fait son œuvre, les questions du déracinement et des relations familiales sont toujours d’actualité. Ce recueil comprend les 6 pièces suivantes : <em>L’Escampat, La Tatà de Borniquet, Maridam la Tatà, La Bastarda, Lo Pastre del Masvièlh et Las Catas de la Bruguièra</em>.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Ensenhaire, fondator de la societat folclorica La Pastorèla, autor de pèças de teatre.<br /><br /></p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Sortit d’una familha del mitan païsan, Adrian Vesinhet nais a Santa Radegonda lo 27 d’abrial de 1912. Fa d’estudis a Rodés abans de venir professor de letras al Licèu Foch de Rodés de 1937 a 1946. Puèi fa censor al Licèu Pèire Loti de Rocafòrt-sus-Mar (1947), puèi al Licèu de Rodés (1950) e al Licèu Jòfre de Montpelhièr (1957). En 1968, es nommat provisor de la Ciutat escolara d’Alès abans de venir provisor del Licèu Enric IV de Besièrs ont acaba sa carrièra dins l’ensenhament (1970-1974). Se morís a Montpelhièr lo 28 de marc de 1984. Un omenatge li es rendut en 1993 a Santa Radegonda ont una placa es pausada a sa memòria.<br /><br /></p>
<h2>Engatjament dins la Renaissença d’Òc</h2>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Tre qu’ensenha al Licèu Foch, abans e pendent la guèrra, milita per l’occitan dins l’ensenhament. A la Liberacion, es demest los fondators del setmanièr <em>Le Rouergat</em>. A Rodés, es un promotor arderós de la lenga d’òc e de las tradicions localas. A la debuta de las annadas cinquanta, acompanha la fondacion de la societat folclorica <em>La Pastorèla</em> en bailejant las danças e en escrivent de pèças de teatre en collaboracion ambe Enric Molin e Joan-Maria Lacomba. Installat a Montpelhièr, es un dels animators de <em>La Montanharda</em>, l’associacion dels Avaironeses de la vila. En 1979, trabalha a la publicacion del <em>Teatre de la Pastorèla</em>, acampa pèças e contes en occitan. Sièis d’aquelas pèças son escrichas per lo teatre <em>La Pastorèla</em> que ne fa son repertòri.<br /><br />Lo libre es presentat atal sul site de l’editor : <br />(http://ideco-if.com/ieo_edicions/terra_de_cocanha/lo_teatre_de_la_pastorela/index.html) : <br /> « [...] C’est à Sainte-Radegonde que mon Père, revenant de son premier jour à l’école communale, devait déclarer à sa mère : <em>Ai pas res comprés de çò que disiá lo mèstre d’escòla. Parla pas la meteissa lenga que nosautres</em>. Ainsi allait la vie au début de ce XX° siècle. Le seul outil vernaculaire entre les habitants du village était la langue occitane plus communément qualifiée de patois. [...] » Andrieu Vezinhet.<br /><br />Es aquela lenga que mestreja a meravilha e sas costumas qu’Adrian Vezinhet, enfant de Roergue, s’afòga a transmetre. En prenent la pluma per escriure de pèças de teatre que seràn jogadas de Montpelhièr a París, es tanben un testimoniatge d’una societat e de sas interrogacions que nos balha. Se lo temps a fach son òbra, las questions del desracinament e de las relacions familhalas son totjorn actualas. Aqueste recuèlh porgís las sièis pèças seguentas : <em>L’Escampat, La Tatà de Borniquet, Maridam la Tatà, La Bastarda, lo Pastre del Masvièlh e Las Catas de La Bruguièra</em>.</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Bancarel, Gilles
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2016-04-28
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<h3 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Bibliographie</span></h3>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« Danses Rouergates », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 1, janv.-mars 1954, p. 52-63.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« L’estèla de Nadal », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 48, oct.-déc. 1958, p. 450-453.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« Lo nadal de Joan l’Ermito », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 68, oct.-dec 1963, n.1, p. 435-438.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« En mémoria d’Enric Mouly », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 138, été 1981, p. 161-166.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« Que partigue pas ! », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 14, été 1988, p. 261-264.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">- </span><em>Lo Teatre de la Pastorèla</em><span data-mce-mark="1">, Préface d’Yves Rouquette, IEO-IDECO, 2014.</span></p>
<span data-mce-mark="1"><span data-mce-mark="1"><br /></span></span>
<h3 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Manuscrits</span></h3>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Lou pastre del Masviel :</span><span data-mce-mark="1"> drame paisan en 1 ate, A. Vezinhet. [S.l.] : [s.n.], [195.?]. 1 vol. (23 f.) </span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Vistalhas</span><span data-mce-mark="1"> : comédie en un acte en langue d'Oc, Adrien Vezinhet. Rodez : [s.n.], 1957. 1 vol. (23 f.) </span></p>
<span data-mce-mark="1"><span data-mce-mark="1"><br /></span></span>
<h3 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Bibliographie sur Adrien Vézinhet</span></h3>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">- Jean Delmas, « Adrien Vezinhet écrivain de langue d’oc », </span><em>Vivre en Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, 79, 1994, p. 57.</span></p>
<p dir="ltr"><span>- Michel Lafon, </span><em>Qui a volé mon « patois » ? L’épopée scolaire aveyronnaise d’une langue proscrite</em><span>, Montpellier, PULM, 2015. (</span><a href="https://www.pulm.fr/index.php/9782367812069.html#desctoggle"><span>https://www.pulm.fr/index.php/9782367812069.html#desctoggle</span></a><span>).<br /><br />- Ives Roqueta, « Adrian Vesinhet : amator »,<em> Occitans !</em><em>,</em> 56, 1993, p. 18-19.<br /></span></p>
<h3 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Bibliographie</span></h3>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« Danses Rouergates », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 1, janv.-mars 1954, p. 52-63.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« L’estèla de Nadal », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 48, oct.-déc. 1958, p. 450-453.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« Lo nadal de Joan l’Ermito », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 68, oct.-dec 1963, n.1, p. 435-438.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« En mémoria d’Enric Mouly », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 138, été 1981, p. 161-166.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">« Que partigue pas ! », </span><em>Revue du Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, n° 14, été 1988, p. 261-264.</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">- </span><em>Lo Teatre de la Pastorèla</em><span data-mce-mark="1">, Préface d’Yves Rouquette, IEO-IDECO, 2014.</span></p>
<span data-mce-mark="1"><br /></span>
<h3 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Manuscrits</span></h3>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Lou pastre del Masviel :</span><span data-mce-mark="1"> drame paisan en 1 ate, A. Vezinhet. [S.l.] : [s.n.], [195.?]. 1 vol. (23 f.)</span></p>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Vistalhas</span><span data-mce-mark="1"> : comédie en un acte en langue d'Oc, Adrien Vezinhet. Rodez : [s.n.], 1957. 1 vol. (23 f.)</span></p>
<span data-mce-mark="1"><br /></span>
<h3 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Bibliographie sur Adrien Vézinhet</span></h3>
<p dir="ltr"><span data-mce-mark="1">- Jean Delmas, « Adrien Vezinhet écrivain de langue d’oc », </span><em>Vivre en Rouergue</em><span data-mce-mark="1">, 79, 1994, p. 57.</span></p>
<p dir="ltr">- Michel Lafon, <em>Qui a volé mon « patois » ? L’épopée scolaire aveyronnaise d’une langue proscrite</em>, Montpellier, PULM, 2015. (<a href="https://www.pulm.fr/index.php/9782367812069.html#desctoggle">https://www.pulm.fr/index.php/9782367812069.html#desctoggle</a>).<br /><br />- Ives Roqueta, « Adrian Vesinhet : amator »,<em> Occitans !</em><em>,</em> 56, 1993, p. 18-19.</p>
Relation
A related resource
Vignette : https://vidas.occitanica.eu/files/square_thumbnails/b98f970394d260fb3d60b7c829a0f721.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2075
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-13 Aurélien Bertrand
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Béziers (Hérault)
Montpellier (Hérault)
Rodez (Aveyron)
Aveyron (France)
Hérault (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1945-1968
1968-...