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Title
A name given to the resource
Ebauches
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Fourès, Auguste (1848-1891)
Fourès, Auguste (1848-1891)
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Journaliste
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Félix Gras, Auguste Fourès, Noël Blache, Prosper Estieu ont, à des époques différentes, tous été qualifiés de « félibre rouge ». À leur engagement de félibres en faveur du renouveau de la langue occitane (avec parfois des opinions fédéralistes assumées) à des convictions républicaines non moins affirmées. Souvent partisans de la laïcité, de l’éducation pour tous, sensibles aux conditions de travail des classes laborieuses, ces félibres ont souvent transposé leur vision du monde dans l’histoire occitane, sur laquelle ils ont parfois porté un regard teinté de leurs opinions. Pour Fourès, comme pour Gras, c’est ainsi l’épopée de la Croisade contre les Albigeois, revue à travers le regard de leur temps et de leur bagage, qui a cristallisé leur attention, au risque d’ailleurs d’opposer au roman national historique français, qui se constituait à la même époque, un autre roman national guère plus dégagé de parti-pris idéologique. En plus de son activité de quincailler, Fourès donna toute sa (courte) vie l’impression de se démultiplier : journaliste en français dans plusieurs journaux, élu politique, fondateur de revues, félibre majoral, il fut incontestablement un des acteurs les plus prolifiques de la renaissance d’oc.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Fourès, Auguste (1848-1891)</p>
<h3>Autres formes du nom</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Fourès, Aguste<br />- Forés, August</p>
<h2>Élements biografiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Auguste Fourès, fils du juge de commerce Jean-François Fourès et d’une mère propriétaire d’une quincaillerie, est né le 8 avril 1848 à Castelnaudary, capitale du Lauragais. Attiré par le monde des Lettres et l’écriture, précocément gagné aux idées républicaines, il commence à écrire dans plusieurs journaux du Midi, tous d’orientation républicaine : <em>L’Entracte</em> (Toulouse, à partir de 1866), <em>L’Investigateur</em> (Toulouse, à partir de 1867), <em>Méphistophélès</em>, « journal charivarique et satirique de Toulouse », à partir de 1868, <em>Le Midi Artiste</em>, toujours de Toulouse, puis <em>La Fraternité de Carcassonne</em> et <em>L’Écho de Marseille</em> en 1870. Il fondera en 1887 <em>Le Petit Toulousain</em>, organe républicain lié à <em>La Dépêche du Midi</em>, dont il assurera la direction et qui disparaîtra avec lui à sa mort, en 1891. Candidat aux élections municipales de sa commune, il devient en 1878 adjoint au maire de Castelnaudary avant de démissionner deux ans plus tard, lassé semble-t-il par l’incurie de l’équipe municipale. C’est à cette époque qu’il rencontre le poète et journaliste Louis-Xavier de Ricard, récemment installé à Montpellier et converti à l’histoire du Languedoc par les écrits de Napoléon Peyrat, avec qui il fonde en 1878 <em>L’Armana de la Lauseta</em>, almanach félibréen, et développe l’idée de félibrige républicain, ou « félibrige rouge ». Il est inutile de préciser que cette approche du félibrige ne sera pas sans provoquer oppositions et grincements de dents au sein de l’institution. Après avoir été même poussé à la démission, Fourès réintègre le Félibrige et devient même majoral en 1881, <em>Cigalo de la Libertat</em>.<br />Fourès commence par écrire l’occitan - le sous-dialecte languedocien est-toulousain du Lauragais - avec sa propre graphie, une graphie « patoisante ». Il se formera année après année aux normes graphiques prônées par le Félibrige. Employant un occitan local mais de bonne facture, Fourès est adepte d’un style simple et raffiné. Il lui arrive de se cacher derrière des noms de plume, comme l’ont fait beaucoup de félibres. <br />Combinant le fédéralisme avec un patriotisme français très revendiqué, Fourès se passionne pourtant pour le catharisme, perçu à travers le prisme de son anticléricalisme républicain du XIX<sup>e</sup> siècle. Il considère l’ « albigéisme » comme un pilier de l’identité occitane, et regarde l’épopée de la Croisade comme fondateur de la culture d’oc. Fourès est également un chantre du « panlatinisme », alliance des peuples et des cultures romanes et méditerranéennes. Aux côtés de Xavier de Ricard, tout aussi opposé que lui à l’orientation conservatrice du Félibrige de leur temps, Fourès tente de lancer l’<em>Alliance latine</em>, revue dont seuls deux numéros paraîtront, qui prétend rassembler et réunir tous les peuples de culture latine d’Europe et au-delà. Cette volonté d’ouverture de l’identité occitane sur l’espace euroméditerranéen est représentative de la vision que les « félibres rouges » avaient de la notion même d’identité occitane. De Ricard sera du reste un des premiers à employer le terme de « parlers occitaniens ». <br />Atteint semble-t-il d’ataxie tabétique, il meurt en 1891 à Castelnaudary, à l’âge de quarante-quatre ans. Franc-maçon et libre-penseur, Fourès sera enterré une première fois selon le rite catholique sur la volonté de sa famille, avant que son corps, par décision de son exécuteur testamentaire, soit exhumé quelques jours plus tard et enterré de nouveau selon ses principes : debout, la tête tournée vers l’Orient et sans cérémonie religieuse. Un buste le représentant est érigé devant le palais de justice de Castelnaudary.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’engagement dans la renaissance d’oc d’Auguste Fourès n’est pas dissociable de son existence. Son engagement républicain, « progressiste » dans l’acception que possédait le terme à l’époque, franc-maçon et anticlérical allait de paire avec sa revendication d’une identité occitane assumée et reconnue dans le cadre de la République, ce cadre dût-il être repensé sous l’angle du fédéralisme, alors en vogue chez les félibres républicains. S’il fonda une revue et en co-fonda une autre, Fourès vécut son double engagement félibréen et républicain au cœur de sa vie, que ce soit à travers son court mandat d’élu local comme dans ses fonctions de rédacteur et responsable de journaux et revues. Félibre, fédéraliste, mais opposé en quelque sorte à la doxa et à l’approche politique et philosophique du Félibrige provençal de son temps, catholique et conservateur, il tenta de concilier entre eux des idéaux qui, dans le contexte idéologique de son temps, n’allaient pas forcément de soi ensemble. En élargissant la reconnaissance et la valorisation de la culture d’oc à l’échelle des cultures latines, Fourès, associé à Ricard, manifeste la volonté d’ouvrir, d’élargir la réflexion à l’échelle du dialogue entre cultures voisines et liées, en fuyant la tentation de l’entre-soi occitan et félibréen.</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Escarpit, David
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2018-05-31
Language
A language of the resource
fre
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2120
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Type
The nature or genre of the resource
Text
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-26 Aurélien Bertrand
License
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Creative commons = BY - NC - ND
Is Part Of
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Félibrige
Félibres Rouges
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Castelnaudary (Aude)
Aude (France)
Toulouse (Haute-Garonne)
Haute-Garonne (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1854-1876
1876-1914
Relation
A related resource
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Genès, Marguerite (1868-1955)
Genès, Marguerite (1868-1955)
Subject
The topic of the resource
Enseignant ; professeur
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Marguerite Genès, institutrice à Brive-la-Gaillarde (Limousin, Corrèze), fut une des actrices importantes du développement d'un félibrige limousin autour de l'action de l'abbé Joseph Roux (1834-1905).</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Genès, Marguerite (1868-1955)</p>
<h2><strong>Éléments biographiques</strong></h2>
<p align="JUSTIFY">Née à Marseille le 26 janvier 1868, fille de Louise Delort de la Flotte, issue de l'aristocratie corrézienne, et d'un certain Henri Genès qu'elle semble n'avoir pas connu, elle arrive à un jeune âge à Brive-la-Gaillarde, berceau de sa famille maternelle. Elle quitte la Corrèze pour poursuivre ses études supérieures à Paris et revient vers 1890 à Brive, où elle enseigne le français dans une institution privée.</p>
<h2><strong>Œuvres</strong></h2>
<p align="JUSTIFY">Marguerite Genès publie des textes poétiques, des pièces de théâtre et des études littéraires et de folklore limousin dans <em>Lemouzi, « organe mensuel de l'école limousine félibréenne »<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a></em>,dès les premières livraisons. Ses études d'ethnographie limousine paraissent également dans <em>L'Écho de la Corrèze</em> et la revue mensuelle <em>La Ruche corrézienne </em>des Limousins de Paris.</p>
<p align="JUSTIFY">Reconnue localement pour ses capacités littéraires comme pour sa connaissance de l'occitan limousin – elle est nommée « maître en gai savoir du Limousin », elle est également enregistrée en août 1913 par Ferdinand Brunot lors de la campagne de collecte sonore des « Archives de la parole » (1911-1914) –, son œuvre sera cependant peu diffusée en dehors de sa région. Seules deux de ses pièces de théâtre seront publiées en monographie : <em>Lous Francimans (Les Francimands)</em>, comédie en deux actes (Marguerite Genès et Eusèbe Bombal. Brive, impr. catholique, 48p.) en 1924, et les <em>Leis d’Amor (Les Lois d’Amour)</em>, un acte en vers (Marguerite Genès et Mathylde Peyre. Brive, impr. de Chartrusse, Praudel et Cie, 32p. et musique) en 1944.</p>
<p align="JUSTIFY">Marguerite Genès tient un carnet régulier pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918 durant laquelle elle est infirmière bénévole. Conservés aux archives municipales de Brive-la-Gaillarde, ces manuscrits inédits font l'objet d'une publication électronique dans le cadre du Centenaire de la Première guerre mondiale (14-18.brive.fr).</p>
<h2><strong>Engagement dans la renaissance d'Oc</strong> </h2>
<p align="JUSTIFY">Marguerite Genès participe au mouvement félibréen en Limousin dès ses débuts en 1893 en adhérant à l'<em>escolo Bertran de Born</em>, première école félibréenne créée dans la région, et qui constitue avec la revue de l'<em>escolo</em>, <em>Lemouzi</em>, le foyer de la renaissance d'oc en Limousin. Elle participe dès 1894 à la renaissance des jeux floraux du Limousin, les Jeux de l’Églantine où elle figure parmi les premiers lauréats du prix et est proclamée « Reine du félibrige limousin ». La même année, elle reçoit le titre de « mainteneur-suppléant » de M. Charles Teyssier.</p>
<p align="JUSTIFY">Auteur de pièces de théâtre, elle anime la société théâtrale de l'Escolo Bertran de Born, « la Ménestrandie ».</p>
<h2><strong>Ressources en ligne</strong></h2>
<p><a href="http://occitanica.eu/omeka/items/browse?search=Marguerite+Gen%C3%A8s&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=&type=&tags=&submit_search=Recherche">Voir les ressources disponibles sur Occitanica</a></p>
<hr />
<div id="sdfootnote1">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a>Sous-titre de la revue de 1893 à 1895 où elle devient, « organe mensuel de la fédération provinciale des écoles félibréennes du Limousin et de la Ruche corrézienne du Paris ». </p>
</div>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2014-08-05
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-06 Aurélien Bertrand
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p><strong>1/ Œuvres de Marguerite Genès</strong></p>
<p>Voir <a href="http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?q=an:56566">les œuvres de Marguerite Genès</a> dans<em> lo Trobador</em>, catalogue collectif occitan<br /><br /><strong>2/ Archives de Marguerite Genès</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les archives personnelles et les manuscrits de Marguerite Genès sont aujourd'hui répartis entre les Archives départementales de la Corrèze et les <a title="Voir la description du fonds" href="http://purl.org/occitanica/5061">Archives municipales de Brive-la-Gaillarde</a>.</p>
<p><strong>3/ Études<br /><br /></strong>Florence GALLI-DUPIS, « Marguerite Genès (1868-1955) et les félibres de son temps », publication électronique dans : <em style="text-align: justify;">Archivethno France</em>, GARAE-ethnopôle <a style="text-align: justify;" href="http://www.garae.fr/spip.php?article315" target="_top">http://www.garae.fr/spip.php?article315</a> [consulté le 31/07/2014]</p>
<p style="text-align: justify;">Samuel GIBIAT, « le félibrige et l'identité limousine », publié dans : <em>Le Limousin, pays et identités: enquêtes d'histoire, de l'antiquité au XXIe,</em> Jean Tricard, Philippe Grandcoing, Robert Chanaud (dir.), 2006.</p>
<p style="text-align: justify;">Robert JOUDOUX, « Anniversaires à Brive : Marguerite Genès et Marguerite Priolo », publié dans : <em>Lemouzi</em>, n° 15, juillet 1965, pp. 279-282.</p>
<p>Robert JOUDOUX, « La vie intellectuelle en Limousin », publié dans : <em>Bulletin de l'Association Guillaume Budé</em> N°1, 1968, pp. 131-140.</p>
<p>Jean MOUZAT, « Marguerite Genès », publié dans : <em style="text-align: justify;">Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze</em>, 1955, 3e et 4e livraisons, pp. 59-60.</p>
<p>Pau RAINAL, <em style="text-align: justify;">Paraulas lemosinas : subrevòl de la literatura lemosina d'Òc dempuei las originas trusc' anuech</em>, Écully : Escòla 'Chabatz d'entrar de Lion, 2003.</p>
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Brive-la-Gaillarde (Corrèze)
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2055
Relation
A related resource
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License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Creative commons = BY - NC - ND
Is Part Of
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Escolo Bertran de Born
Félibrige
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1876-1914
1914-1939
1939-1945
1945-1968
-
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Dublin Core
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Title
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Vidas
Article biographique
Articles Vidas
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Title
A name given to the resource
Géry, Léon (1839-1933)
Géry, Léon (1839-1933)
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Léon Géry (1839-1933) est un auteur, acteur et directeur de théâtre populaire toulousain d'expression occitane, connu sous le pseudonyme du « Garrélou » (<em>garrèlon</em> en graphie classique, diminutif affectif de <em>garrèl,</em> « le boîteux »).</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Géry, Léon (1839-1933)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Victor-Marie Géry (nom à l'état civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lé Garrélou (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Léon Géry naît en 1839 <sup><a id="1" href="#note1">1</a></sup> et passe son enfance à l'hôtel de l'Europe, place Lafayette à Toulouse, dont son père était le gérant. Ouvrier lithographe de formation, il commence une carrière théâtrale dès l'âge de quatorze ans comme danseur figurant pour le Grand Théâtre du Capitole et les différents théâtres de Variétés qui se multiplient dans le Toulouse de la seconde moitié du XIX<sup>e</sup> siècle. C'est au cours d'une représentation qu'il fait une chute par une trappe de scène mal fermée. L'accident le rend boiteux et compromet sa carrière d'acteur dans les genres majeurs, et davantage encore de danseur.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Léon Géry, alors âgé de vingt ans, se tourne vers la « comédie locale » en langue occitane et invente le personnage du « Garrélou ». La pièce éponyme a été créée vers 1861 au Café Bonafous, rue Compans. Elle est sans cesse rejouée pendant la décennie, pour les soldats blessés pendant la guerre de 1870, dans les différents théâtres de Variétés toulousains dans les années 1880 et 1890 puis en tournée en Haute-Garonne et dans les départements voisins dans les années 1900. Léon Géry semble cependant absent des théâtres toulousains entre 1886 et 1895, sans doute après un différend avec le petit monde des théâtres de Variétés de la ville. Pendant ces années-là, la troupe a élu domicile au casino de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Au cours des années 1900 disparaissent les mentions du théâtre du Garrélou dans la presse et les programmes.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">À partir des années 1880, Léon Géry est aussi présenté dans les programmes comme « directeur » des lieux de spectacle où se jouent ses pièces. On parle alors du « théâtre du Garrélou » ou de la « troupe du Garrélou ». La troupe de Léon Géry est composée de ses enfants <a id="2" href="#note2">2</a> et de comédiens amateurs. Si la pièce <em> Lé Garrélou </em> semble être un classique populaire fréquemment recréé, la production de Géry est prolifique : on dénombre plus d'une vingtaine de créations jouées régulièrement entre les années 1860 et 1900.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">À partir du début du XX<sup>e</sup> siècle, le théâtre du Garrélou passe de mode. On retrouve la troupe Géry en tournée dans les communes de la Haute-Garonne ou de l'Ariège. Mais le théâtre « patois » de Léon Géry a perdu de sa superbe. En 1910, le théâtre du Garrélou « se joue encore dans les faubourgs » <a id="3" href="#note3">3</a> toulousains mais en 1917 <em>l'Express du Midi</em> parle de Léon Géry comme un lointain souvenir d'un théâtre « <em>patouès</em> » tombé en désuétude. Le journal rappelle cependant l'extraordinaire popularité de ce théâtre à son âge d'or dans les années 1880-1890 : « Et il y eut aussi le bon théâtre local, le théâtre patouès ! Ce théâtre était dirigé par un certain Léon Géry, acteur, auteur, impresario. La famille Géry était d'ailleurs une famille de comédiens ; tout le monde montait sur les planches. Le gros succès de la troupe Géry fut le Garrélou (faut-il traduire : Le Boîteux ?), le Garrélou, qu'avec tant d'autres M. Pasquier le très distingué archiviste départemental, allait applaudir tous les soirs. Dès lors, le théâtre Géry devint tout simplement « Le Garrélou », et l'on allait « au Garrélou comme l'on allait au Capitole. Citons parmi les pièces patoises à succès : <em>Lé Grougnaou de Bourrassol</em>, <em>Lé Faouré dé Périolo</em>, <em>Lé Counscrit dé Mountastruc</em>, <em>Très linotos per un cardi</em>. Et j'en passe... J'en passe ! » <a id="4" href="#note4">4</a> Lors de sa mort en 1933, un modeste article nécrologique et plutôt irrévérencieux indique l'oubli dans lequel Léon Géry était tombé : « On annonce la mort de Léon Géry qui, sous le nom de Garrélou, se fit autrefois une petite notoriété dans les faubourgs toulousains, où il jouait des farces de sa composition en dialecte populaire. Il n'avait rien publié de son vivant. L'impossibilité de communiquer avec lui avait découragé les sympathies les plus tenaces. Aussi son nom et son œuvre n'étaient-ils plus qu'un lointain souvenir. Il est mort à son domicile, 10, rue Dom Vaissette, à 95 ans. » <a id="5" href="#note5">5</a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">L’œuvre du Garrélou</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Avec plus d'une vingtaine de pièces de théâtre comiques en occitan jouées dans la seule décennie 1885-1895 <a id="6" href="#note6">6</a>, l’œuvre de Léon Géry représente en quantité une des œuvres théâtrales d'expression occitane les plus importantes de la fin du XIX<sup>e</sup> siècle, bien que n'ayant laissé quasiment aucune trace écrite, à l'exception d'une courte saynète, <em>Lé Counscrit dé Mountastruc</em>, publiée anonymement en brochure de 4 pages vers 1874.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il s'agit de comédies de mœurs dans la tradition du théâtre populaire et du théâtre de variétés, parfois en trois ou cinq actes, mais le plus souvent des « piécettes », « pochades » et saynètes en un seul acte, contenant des passages chantés, et qui étaient jouées dans un programme de divertissements variés.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Hormis la brochure du <em>Counscrit</em>, les pièces de Garrélou ne furent jamais éditées. Une grande partie de son répertoire, sans doute manuscrit, aurait été détruit lors de l'incendie du Théâtre des Variétés en mai 1907 <a id="7" href="#note7">7</a>. Seuls des fragments, qui étaient alors en possession de leur auteur, sont reproduits en feuilleton dans « Les mémoires du Garrélou », série d'articles publiés au cours de l'année 1925 dans le <em>Journal de Toulouse</em>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Les programmes de théâtre qui sont annoncés dans la presse toulousaine (le <em>Journal de Toulouse</em> notamment) montrent qu'entre 1885 et 1895 le théâtre du Garrélou est à son apogée. En 1895, le <em>Dictiounari moundi</em> de Jean Doujat <a id="8" href="#note8">8</a> consacre un article au « Garrélou » et indique qu'en « langue toulousaine », le terme désigne la pièce très populaire, son auteur, le théâtre où elle se joue voire un genre de théâtre local à part entière. La même année <em>Lé Gril de Toulouso</em>, journal patoisant et populaire dirigé par Gabriel Visner, consacre son numéro de juin à Léon Géry : « <em>E n'es pas uno minço probo de poupularitat qu'aquélo counstataciou d'un directou, aoutou è jougaïré dins uno troupo dé coumédiens, què béï lé noum dél prencipal persounatché dé sas créacious serbin soul à désinna soun janré, sas salos dé téatrés, dincos a'n el mèmo</em> » <a id="9" href="#note9">9</a> . En 1898, Léon Géry figure parmi le panthéon de « <em>l'Escolo toulouseno</em> » dans la préface de l'<em>Histoire de Toulouse</em> de Louis Ariste et Louis Braud : « avec la France nous sommes fiers de tous les poètes d'entre Villon et Verlaine, mais avec Toulouse nous glorifions les chanteurs ensoleillés d'entre Goudouli, Mengaud, Visner, sans en excepter Gruvel et le Garrélou. <a id="10" href="#note10">10</a> »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Bien que relégué par les critiques dans un théâtre de divertissement populaire, Léon Géry s'inscrit dans une histoire littéraire toulousaine. Ariste et Braud avaient déjà noté que sa pièce <em>La Laïtaïro dé Soupotard</em> avait sans doute été inspirée d'une pièce de Jean-Florent Baour (1724-1794) : <em>La Laytayro de Naubernad</em>. Dans ses « Mémoires », Léon Géry évoque son amitié avec le poète-cordonnier Louis Vestrepain (1809-1865), qu'il reconnaît comme son « maître ». Il évoque également son admiration pour le poète occitan Pèire Godolin (1580-1649) ou encore pour les <em>Joyeuses recherches de la langue toulousaine</em> d'Odde de Triors, texte macaronique savoureux, véritable art poétique de la langue verte des Toulousains du XVI<sup>e</sup> siècle. Nombreux furent ceux qui ont réduit le théâtre de Léon Géry à un théâtre patoisant, un théâtre de «<em> colhonada</em> » <a id="11" href="#note11">11</a> pour les plus acerbes, ne relevant que rarement la filiation que l'auteur pouvait entretenir avec une tradition macaronique et burlesque toulousaine. Jusque dans <em>Lé Gril</em>, journal qui se revendiquait pourtant « patois » et « populaire », et qui n'afficha jamais d'ambition littéraire, on peut lire en 1895 cette critique du théâtre du Garrélou : « <em>...La padèno ! Aquel mot mé fa sousca qué dins aquèlo del Garrélou sé cousén toutjoun les mèmos légumos dé pècos è qué mé parés estré l'ouro dé fa cousino noubèlo...</em> » <a id="12" href="#note12">12</a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Théâtre sans publication ni archives conservées, passées de mode depuis les années 1900, rejeté par les foyers actifs de la renaissance linguistique et littéraire toulousains, le « Théâtre du Garrélou » et son créateur Léon Géry, disparurent rapidement dans l'oubli au point de le rendre absent, malgré son grand succès public pendant vingt ans, des répertoires et catalogues du théâtre occitan. Seule une pièce créée pour le « <em>Teatré del 'Garrélou'</em> » a été imprimée en brochure par <em>Lé Gril</em>, mais la pièce a été écrite par Gabriel Visner. En 1910, dans leur article sur « Les poètes languedociens de Toulouse », Armand Praviel et Joseph Rozès de Brousse font même de Géry un « imitateur », continuateur de l’œuvre plus noble du félibre patenté Gabriel Visner, directeur du <em>Gril</em>. <a id="13" href="#note13">13</a></p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Le théâtre du Garrélou, très populaire dans les années 1880-1890, semble demeurer totalement imperméable aux différents mouvements de la renaissance d'oc dominée par le Félibrige. L'impact du mouvement félibréen est certes assez modeste à Toulouse, mais comptant quelques foyers qui s'activent dans les années 1890 autour de Gabriel Visner et de la revue <em>Lé Gril</em>, de <em>l'Escolo Moundino</em>, école félibréenne qui voit le jour en 1892 et qui lance dès 1894 la revue <em>La Terro d'Oc</em>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Seul le groupe réuni autour de la revue <em>Lé Gril</em>, journal patoisant et humoristique créé en 1891 par Gabriel Visner, s’intéresse-t-il à Léon Géry à quelques occasions alors qu'il met régulièrement à l'honneur Josselin Gruvel, poète et chansonnier de rue, qui excellait dans la « <em>rigoulado rimado</em> » et qui, comme Géry, avait créé son archétype toulousain, Jousepou de Purpan. <a id="14" href="#note14">14</a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Les rares mentions de Léon Géry et du théâtre du Garrélou dans les productions toulousaines le réduisent à un théâtre, certes très populaire, mais aussi très grivois et sans autre intérêt que le plus simple divertissement. En 1891, un conte humoristique anonyme primé au Concours de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts et publié à Foix, raconte les aventures d'un certain Bourthoumiu dé Sourjat, paysans ariégois dans son périple dans le Toulouse des années 1890. Parmi ses aventures, Bourthoumiu, va occuper sa soirée au théâtre du Garrélou : « <em>M'en bau ches l'Garrélou, beïré uno couyounado... </em>» Même pour le paysan ariégois, le théâtre du Garrélou n'a pas d'autre mérite que la plus simple et basique rigolade.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La même année, Auguste Fourès, le grand poète du Lauragais, félibre rouge, rend hommage au théâtre du Garrélou dans sa « <em>Prefaço</em> »<em> a la Litsou de patouès</em>, pièce écrite par Visner. Il tente de donner les lettres de noblesse à ce théâtre très peu goûté de la critique en instaurant une filiation avec Godolin et Mondonville. Dans son texte on remarque cependant une légère distance avec celui qu'il nomme le «<em> valent Garrélou </em>» (méritant mais peu talentueux ?) pour mieux insister sur le fait que son répertoire vient d'être augmenté d'une pièce, faisant référence à la pièce de Visner, comme pour l'inciter à s'en remettre à des auteurs plus talentueux. Dans son hommage à Fourès, Laurent Talhade rappellera d'ailleurs le soutien du grand auteur du Lauragais au théâtre du Garrélou, méprisé des élites : « Certes, il y a plus de poésie vraie dans les atellanes plébéiennes du Garrélou, dans n'importe quelle chanson de rues, que dans la collection intégrale des jeux floraux. Mais il appartenait au félibre majoral du Lauragais de promouvoir à la gloire d'une forme artiste cette langue « moundine », désuète et oubliée depuis les horreurs du treizième siècle et l'asservissement du Languedoc. <a id="15" href="#note15">15</a> »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1913, dans un article sur « Le théâtre occitan » paru dans <em>l'Express du Midi</em>, Armand Praviel évoque le théâtre de Léon Géry comme la seule manifestation notable de théâtre en langue occitane des générations précédentes à Toulouse, évoquant, comme un lointain souvenir « la fameuse période de gloire populaire du Garrélou. <a id="16" href="#note16">16</a> » Le Garrélou est encore cité – une dernière fois ! - parmi les quelques noms illustrant la renaissance de la langue occitane à la fin du XIX<sup>e</sup> siècle dans l'<em>Histoire de Toulouse</em> d'Henri Ramet (1935), prouvant sa popularité, mais confirmant sa place à part des illustres écrivains : « enfin Léon Géry, lé Garrélou, chez qui s'épanouissent la verve narquoise et la gauloiserie patoisantes populaires. » C'est une des dernières mentions du Garrélou et de Léon Géry, mort deux ans auparavant, dans un anonymat quasi complet.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dans la postérité du théâtre du Garrélou on trouve cependant l’œuvre d'un Charles Mouly, créateur lui-même d'un théâtre occitan populaire autour du personnage de la Catinou. Mouly fut une des rares personnalités occitanistes du XX<sup>e</sup> siècle à s'intéresser à Léon Géry.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Liste des théâtres et salles de spectacle qui accueillirent le Théâtre du Garrélou <a id="17" href="#note17">17</a> :</p>
<ul>
<li>Café Bonafous, rue Compans (vers 1861)</li>
<li>Théâtre Oriental (vers 1861)</li>
<li>Théâtre Montcavrel (vers 1870)</li>
<li>Pré-Catelan (vers 1870)</li>
<li>Theâtre des Folies Bergères, puis des Variétés (après 1870)</li>
<li>Casino de Toulouse (vers 1876)</li>
<li>Pré-Catelan (vers 1884, Léon Géry est noté comme directeur du Pré-Catelan)</li>
<li>Salle du Gymnase, ancien théâtre Montcavrel (vers 1885, Léon Géry est noté comme directeur)</li>
<li>Théâtre des Nouveautés (vers 1885, Léon Géry est noté directeur)</li>
<li>Pré-Catelan (vers 1886, Léon Géry est noté directeur)</li>
<li>Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) : Casino d'été ou Casino de la Passerelle (Léon Géry est gérant).</li>
<li>Théâtre des Nouveautés : Léon Géry et son fils font un numéro d'échanges patois dans une revue (mars 1895) ; en mai 1895, une soirée de gala est organisée pour Léon Géry et sa troupe au</li>
<li>Théâtre des Nouveautés. Le succès rapporté dans la presse locale semble à l'origine d'un retour de la troupe à Toulouse.</li>
<li>Suite au succès de la soirée de Gala, il s'installe à nouveau à Toulouse en novembre 1895, au Théâtre Lafayette (ancien Casino)</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Liste des pièces de Léon Géry <a id="18" href="#note18">18</a></p>
<ul>
<li><em>Lé Garrélou</em>, pièce en cinq actes : créé vers 1861 au Café Bonafous, ds la presse, jouée en 5 actes à Toulouse en 1876 ; 3 actes en 1884, jouée en tournée en Haute-Garonne et Ariège dans les années 1900-1902.</li>
<li><em>L'Auberjo del Faouré dé Périolo</em>, comédie en un acte, seconde pièce créée par Léon Géry pour son nouveau lieu, le Théâtre Oriental.</li>
<li><em>L'Amour dins un rusquié</em>, farce inspirée du conte du cuvier de la Fontaine.</li>
<li><em>Miqueléto ou Les Escuts del Pierril</em></li>
<li><em>Lé Counscrit dé Mountastruc</em>, créée vers 1872 et inspirée de la loi établissant le service militaire (imprimée)</li>
<li><em>La Bernadeto de Castanet</em>, vers 1872</li>
<li><em>Les Enratchads</em></li>
<li><em>Un pan de naz à pic</em></li>
<li><em>Tocos-y cé gaouzos</em></li>
<li><em>Ma Jeannetounetto</em></li>
<li><em>E les dus Finards</em></li>
<li><em>Lé Mouligné dé Marco-Fabo</em></li>
<li><em>La poulido Lizou</em></li>
<li><em>Fi countro fi y a pas dé doubluro</em></li>
<li><em>Madamo Rigolo</em></li>
<li><em>Lé Pioutarel</em></li>
<li><em>La Fèsto des Farinèls</em></li>
<li><em>La pichouno Lizou</em></li>
<li><em>Las abanturos de moussu Janicot</em></li>
<li><em>Lé Grougnaou de Bourrassol</em></li>
<li><em>Très linotos per un cardi</em></li>
<li><em>Lé Mariacthé dé Sardou ou la Picopul des Minimos</em></li>
<li><em>Bramofan ou las misèros dé Picogru</em></li>
</ul>
<p>Notes</p>
<p id="note1">1) Un doute plane sur la date de naissance de Léon Géry. Plusieurs sources biographiques indiquent qu'il serait né le 10 août 1839, sous le nom d'État-civil de Victor-Marie Géry et de père et mère inconnus. Dans ses « Mémoires » (voir bibliographie), Léon Géry indique qu'il est né le 10 avril 1839 et que son père était gérant de l'hôtel de l'Europe à Toulouse, sans préciser s'il s'agissait d'un père adoptif. Les registres de naissance de la Ville de Toulouse indiquent bien la naissance d'un Victor-Marie Géry à la date du 10 août. Aucun Géry n'apparaît en revanche à la date du 10 avril. <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2">2) « <em>Sa familho es uno pépinièro d'artistos al toun toulousèn è Mlles Maria Gèry, Victorine, Julia, y balhon bèlomen la réplico dins las obros dé soun cru. Soun fil aïnat, qué proumet tabés un goustous è artistico jougaïré, ben dé poudé fa bénéfici dé las dispensos qué las les accordon al couscrit « fil aïnat d'uno familho dé sèpt éfans.</em> » <em>Lé Gril</em>, n°13 du 30 juin 1895. <a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3">3) Armand Praviel, Joseph Rozès de Brousse, « Les poètes languedociens de Toulouse », <em>Documents sur Toulouse et sa région</em>, Privat, 1910.<a href="#3">↑</a></p>
<p id="note4">4) « Le Théâtre à Toulouse », <em>l'Express du Midi</em>, 19 août 1917.<a href="#4">↑</a></p>
<p id="note5">5) « Le Garrélou est mort », <em>l’Express du Midi</em>, 6 décembre 1933.<a href="#5">↑</a></p>
<p id="note6">6) Comptage fait à partir des programmes de théâtre parus dans la presse toulousaine.<a href="#6">↑</a></p>
<p id="note7">7) François d’Hers, « Ceux du terroir », chronique parue dans dans <em>Le Journal de Toulouse</em>, 5 avril, 1925.<a href="#7">↑</a></p>
<p id="note8">8) <em>Dictiounari moundi de Jean Doujat empéoutad del biradis des mots ancièns as tipiques dires d'aouèt e am'un abant-prép per G. Visner</em>, éd. "Lé Gril", 1895.<a href="#8">↑</a></p>
<p id="note9">9) <em>Lé Gril</em>, n° 13 du 30 juin 1895.<a href="#9">↑</a></p>
<p id="note10">10) Louis ARISTE, Louis BRAUD, <em>Histoire populaire de Toulouse...</em> 1898.<a href="#10">↑</a></p>
<p id="note11">11) [Anonyme]<em> Bourthoumiu dé Sourjat a Toulouso : conte patois...</em>, Foix, 1891.<a href="#11">↑</a></p>
<p id="note12">12) <em>Lé Gril</em>, n°22 du 3 novembre 1895<a href="#12">↑</a></p>
<p id="note13">13) Armand Praviel, Joseph Rozès de Brousse, « Les poètes languedociens de Toulouse », <em>Documents sur Toulouse et sa région</em>, Privat, 1910.<a href="#13">↑</a></p>
<p id="note14">14) Jean Fourié, « Le journal Lé Gril et les auteurs patoisants de Toulouse », <em>Le Gai Saber</em>, Nos 450, 451, 452 de 1993.<a href="#14">↑</a></p>
<p id="note15">15) Laurent Talhade, « Le dernier albigeois », <em>Terre latine</em>, A. Lemerre, 1898, p. 328-336.<a href="#15">↑</a></p>
<p id="note16">16) Armand Praviel, « Le Théâtre occitan », <em>L'Express du Midi</em>, Toulouse, 12 septembre 1913.<a href="#16">↑</a></p>
<p id="note17">17) Relevé par ordre chronologique réalisé d'après les programmes publiés dans <em>le Journal de Toulouse</em> et les indications fournies par les « Mémoires du Garrélou ».<a href="#17">↑</a></p>
<p id="note18">18) Idem. L'ordre chronologique n'a pu être proposé que pour les pièces datées.<a href="#18">↑</a></p>
Creator
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Assié, Benjamin
Publisher
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Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
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2015-06-04
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<ul>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr"><span>Bourthoumiu dé Sourjat a Toulouso : conte patois </span><span>: Foix, Gadrat aîné, 1891.</span></p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr"><span>Lé Gril </span><span>, n° 13, del 30 dé Jun dé 1895 [30 juin 1895] ; n° 15 del 28 dé Julhet 1895 [28 juillet 1895] ; n° 22 del 3 dé Noubembré dé 1895 [3 novembre 1895].</span></p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr"><span>La Terra d'Oc</span><span>, n° 18, du 16 au 31 décembre 1895.</span></p>
</li>
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<p dir="ltr"><span>ARISTE (Louis), BRAUD (Louis), </span><span>Histoire populaire de Toulouse depuis les origines jusqu'à ce jour</span><span>, Toulouse, Le Midi Républicain, 1898. </span></p>
</li>
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<p dir="ltr"><span>DOUJAT (Jean), </span><span>Dictiounari moundi empéoutad del biradis des mots ancièns as tipiques dires d'aouèt e am'un abant-prép. per G. Visner = Dictionnaire de la langue toulousaine augmenté de virement des mots anciens aux typiques dires d'aujourd'hui et d'un av.-prop. par G. Visner</span><span>, "Lé Gril", 1895.</span></p>
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<p dir="ltr"><span>FOURIÉ (Jean), « Le journal Lé Gril et les auteurs patoisants de Toulouse », </span><span>Lo Gai Saber</span><span>, n° 450, estiu de 1993 ; n° 451, tardor de 1993 ; n° 452, ivèrn de 1993.</span></p>
</li>
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<p dir="ltr"><span>D'HERS (François), GÉRY (Léon), « Mémoires du Garrélou » : parues en feuilleton dans</span><span> Le Journal de Toulouse</span><span> : « Poètes et prosateurs, Ceux du Terroir, Lé Garrélou », avril-juillet 1925. </span></p>
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<p dir="ltr"><span>MESURET (Rober),</span><span> Le Théâtre à Toulouse de 1561 à 1914 :</span><span> catalogue d'exposition : Toulouse, Musée Paul-Dupuy, 1972.</span></p>
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<p dir="ltr"><span>PRAVIEL (Armand), « Le Théâtre occitan » </span><span>L'Express du Midi</span><span>, Toulouse, 12 septembre 1913. En ligne : </span><a href="http://images.expressdumidi.bibliotheque.toulouse.fr/1913/B315556101_EXPRESS_1913_09_12.pdf#search="><span>http://images.expressdumidi.bibliotheque.toulouse.fr/1913/B315556101_EXPRESS_1913_09_12.pdf#search="garrelou"</span></a></p>
</li>
<li dir="ltr">
<p dir="ltr"><span>TALHADE (Laurent), </span><span>Terre latine</span><span>, Paris, A. Lemerre, 1898.</span></p>
</li>
</ul>
Relation
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1876-1914
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Goirand, Léontine (1853-1933)
Goirand, Leontina (1853-1933)
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sa participation à la Renaissance d’oc avant son mariage est celle d’une grande poétesse en langue d’oc. Elle est présente dans la <em>Revue des Langues Romanes</em>, dans les divers Almanachs, mais aussi nommée dans tous les articles et recueils qui paraissent dans le Midi ou à Paris sur le Félibrige. Elle peut être considérée comme la première journaliste en langue d’oc, grâce à ses « Portisson » dans <em>Le Dominique</em>, journal en langue d’oc publié par Louis Roumieux, félibre blanc. Elle développe par la correspondance un réseau amical et activiste dans le Félibrige.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Goirand, Léontine (1853-1933)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lauriol, Léontine (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Mathieu-Goirand, Léontine (nom de mariage)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Félibresse d’Arène (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Félibresse de Nîmes (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Comme l’indique son acte de naissance, Léontine Goirand (nom de son père sous lequel elle est le plus connue) est née à Nîmes « l’an mil huit cent cinquante- trois... le dix-neuf courant [novembre] à une heure du soir ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sa mère « Rosine Lauriol, modiste, âgée de vingt-cinq ans, non mariée, native d’Anduze (Gard) domiciliée à Nîmes section 7 rue des Orangères 24, fille de feu Pierre Lauriol, propriétaire et de Marie Aline Ca(R)el couturière est accouchée dans son domicile audit Nîmes, le dix-neuf courant à une heure du soir d’un enfant de sexe féminin qu’elle nous a présenté et auquel elle a donné le prénom de Léontine... » C’est l’accoucheuse Catherine, âgée de 69 ans, accompagnée d’un témoin, ébéniste, Pierre Le Moine (seul à signer avec le Maire) qui fait la déclaration en mairie le vingt et un novembre à dix heures du matin.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’acte de naissance de Léontine Lauriol porte la mention « enfant naturel », et, en date du 2 Août 1861, la mention en marge de la reconnaissance par sa mère : « couturière, suivant acte passé devant Maitre Rebuffat notaire à Nîmes le 1er Août mil huit cent soixante et un et transcrit le vingt-cinq septembre même année. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Elle sera légitimée par son père, Jean-Pierre Goirand, avocat, homme politique républicain, historien spécialiste de 1851, lors du mariage de ses parents célébré à la mairie de Nîmes le 1er Août 1863, Léontine a alors 10 ans. Ses parents avaient eu avant elle un garçon, mort au mois de juin précédent à l’âge de 18 ans et qui sera légitimé à titre posthume dans le même document daté du 28 août.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’acte de mariage des parents indique, une fois « unis par le mariage » que : « de leur liaison sont nés deux enfants, à savoir le premier de sexe masculin né le 23 mai 1845 à Brouzet (Gard), inscrit à l'État Civil le lendemain, sous le nom de Julle [sic] Lauriol et décédé à Nîmes le 16 juin dernier, le second de sexe féminin née à Nîmes le dix-neuf novembre 1853 et inscrit à l'État civil le 21 du même mois sous les noms de Léontine Lauriol, lesquels enfants ils entendent légitimer. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il semble que ce soit la mort de ce frère, né à Brouzet, village situé à une quinzaine de kilomètres d’Alès, dont le père est originaire, qui est à l’origine du mariage. La mère a alors 43 ans et le père 40, ils se sont donc connus dans leur jeunesse mais leurs milieux sociaux étaient différents : la mère était modiste lors de la naissance de Léontine, dite « sans profession » sur l’acte de mariage, elle se déclare « Libre de ses volontés » alors que le père fait état des consentements de ses père, propriétaire à Alès, et mère. Le couple habite alors à Nîmes « rue Graverol près de la porte d’Alès »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">On peut comprendre la reconnaissance que Léontine Goirand portait à son père et à sa mère à une époque où les enfants nés hors mariage étaient définis comme bâtards et bien souvent abandonnés.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">On ne sait pas exactement quelle a été son éducation, a-t-elle eu celle dont elle parle dans « Li Risènt de l'Alzoun » prodiguée par son père à Alès ou a-t-elle reçu une partie de celle-ci dans le quartier populaire où elle est née à Nîmes ? À Alès, elle partage son enfance avec son cousin Maurice Faure né le 19 janvier 1850 né à Saillans dans la Drôme.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1882, elle se marie avec un veuf, Émile Mathieu, et part avec lui s’installer à Cette (Sète) où il est un des premiers receveurs municipaux. Elle habite dans la maison Quermal, 4 quai du Pont Neuf. C'est là qu'elle mettra au monde ses deux enfants, Antoine Jean Léon André Mathieu le 25 Février 1884 et Emilie Suzanne Eva Mathieu le 1er novembre 1885. Son père, Jean-Pierre Goirand, alors membre du Conseil Général du Gard, habitant avec sa femme à Alès, lui sert de témoin pour chaque enfant au moment de dresser l’acte de naissance.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Début 1886, Émile Mathieu, alors receveur municipal de Sète, est accusé de négligence par la commission des finances de la Municipalité. Après sa démission présentée au conseil et acceptée par le préfet en Avril, toute la famille part pour Alès. Il devient représentant de commerce avant d’être lavé de tout soupçon en 1890. Il meurt l’année suivante le 18 mars 1891 à Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1911, en tant que femme de lettres, Léontine Goirand reçoit les insignes d’officier d’Académie (Journal Officiel de la République Française, décret du 3 mars 1911).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Léontine et ses enfants demeureront à Alès. L’écrivain André Chamson l’a rencontrée dans son enfance à Alès (<em>Le Chiffre de nos jours</em>, cité par Mazoyer 2013 : 462)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Elle meurt le 26 Juillet 1923, Maison Mathieu-Goirand place de la République. Alcide Blavet prononce au nom du Félibrige son éloge funèbre.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Léontine Goirand est présente dès 1876 sur le <em>Cartabèu</em>, la liste officielle des membres du Félibrige. Elle est présente à la Sainte-Estelle d’Avignon en mai 1876 : on l’y retrouve avec son père, « <em>M. Achile Mir e sa filho; Mlo Melanio, M. et Mmo Xavié de Ricard, Mlo Jano Wilçon, sorre de Mmo de Ricard e M. Aguste Fourès de Castelnaudary</em> », compagnons de voyage au Pont du Gard d’Alphonse Tavan qui leur dédie tout d’abord son recueil <em>Amour e Plour</em>, avant de le dédier à sa femme défunte. Elle y revient l’année suivante et participe avec son père ou son cousin Maurice Faure à toutes les initiatives du Félibrige languedocien, provençal ou des méridionaux de Paris avec l’association "La Cigale".</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Entre temps, Léontine Goirand est devenue <em>la Felibresso d’Areno</em>, du nom du château sur les rives de l’Alzon, lors de la félibrée du même nom en août 1876. Louis Roumieux chante cette félibrée et Léontine dans une « <em>Letro à Madamisello Leountino Goirand</em> » (Nîmes, Baldy-Riffard, 1877, 28 pages).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Fin mars 1877, nous la retrouvons à l'Assemblée de la Maintenance du Languedoc du Félibrige, puis à la séance extraordinaire de la Société des langues Romanes. Dans la <em>Revue des Langues Romanes</em> du mois de mai, Alphonse Roque-Ferrier souligne la présence des « dames » aux côtés de Léontine (RLR, 1877, n°=32 octobre ; série 2, t 3 = t 11 : 157). Dès 1878 elle participe à Sceaux à l’hommage au poète Florian par la Cigale, association fondée par Louis-Xavier de Ricard, Lydie Wilson de Ricard, le peintre Auguste Baudouin et Maurice Faure. Cette cérémonie sera ensuite organisée par les félibres de Paris.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Son ami Louis Roumieux publie d’abord à Montpellier, puis à Nîmes, deux journaux <em>Le Dominique</em> et <em>La Cigale d’Or</em>, dans lesquels Léontine publie, en première page, des « <em>Portissons</em> », présentés comme des « lettres à Mireille » qui sont de véritables reportages.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ses différentes activités lui permettent de faire connaissance avec les félibres languedociens comme provençaux que nous retrouverons dédicataires des poèmes de son recueil de 1880, <em>Li Risènts de l’Alzoun</em>. Elle échange avec eux et elles, lettres et poèmes. Citons ses relations avec Arnavielle, Lydie Wilson de Ricard, Mireille Roumieux, Théodore Aubanel, Louis-Xavier de Ricard, Baptiste Bonnet (300 lettres !) et bien sûr Mistral lui-même. La liste de ses relations constitue un véritable <em>cartabèu</em> que l’on retrouve dans son <em>Capelet Noviau</em>, recueils de poèmes écrits et réunis à l’occasion du mariage des félibres.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pendant son séjour à Cette (1882-1896) elle entre en relation, grâce à Roumieux, avec le félibre du Ratatet, J-H Castelnau, et participe aux initiatives félibréennes d’avant la sortie de <em>L’Armanach Cetori</em>, les dimanches à la baraquette, équivalent du mazet nîmois. Léontine, devenue Mme Mathieu, est présente avec son mari et ses enfants dans <em>Ma Dinierola</em>, recueil de J-H Castelnau dans le bonheur puis le temps mauvais (voir biographie).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Revenue précipitamment à Alès, la félibresse, qui prendra désormais le nom de Mathieu-Goirand consacre essentiellement son temps à son foyer et ses enfants (Blavet Alcide 1923). Cependant les grandes occasions du Félibrige et les rencontres amicales la font sortir de ce rôle et retrouver la Léontine de sa jeunesse. Elle préside ainsi le Jury poétique des Fêtes d’Alès en 1889 à l’occasion de l’inauguration du buste de La Fare Alais, en présence de Mistral, Roumanille, Arnavielle, le 20 octobre 1889, en même temps que le monument commémoratif de Jean-Baptiste Dumas et le lycée Dumas d’Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Parmi les Prix qu’elle a reçus :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1877 : La cigale de Paris organise une fête en Arles en septembre 1877 au cours de laquelle Léontine gagne le prix de Provence avec son sonnet « <em>Lis Areno</em> », dédié à son maître et ami Louis Roumieux.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1878 : son recueil <em>Li Risent de l’Alzon</em> reçoit le premier prix du concours poétique des Fêtes Latines de Montpellier sous la forme d’une statuette, reproduction de la Polymnie du Louvre.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1879 : Son poème « <em>La draio flourido</em> » obtient une médaille d’argent au concours de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. La même année elle obtient une médaille au concours poétique en l’honneur de Florian à Sceaux (<em>Armana Prouvençau</em>, 1880 : 110).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1880 : Elle reçoit la médaille d’argent au concours de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers avec « <em>Permenade a Sant German</em> » <em>Armanac Prouvençau</em>, 1881 :12).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1901 : elle obtient le diplôme des Félibres de Paris pour l’épitaphe de Brémonde de Tarascon (Mazoyer 2013 : 461)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">La réception de son œuvre :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Léontine Goirand est mentionnée par Paul Mariéton dans <em>La terre provençale : journal de route</em> (3e édition), 1894, dans la conférence de Gabriel Haon reproduite dans <em>Les Mémoires et comptes rendus de la société scientifique et littéraire d'Alais</em> de 1897 et en 1914 dans <em>La Revue des Pyrénées et de la France Méridionale</em>. Elle est toujours présente dans <em>Les annales politiques et littéraires</em> (Paris) de 1905. Enfin, en 1931, dans le recueil des Jeux Floraux de Toulouse on trouve cette appréciation à propos d’Henriette Dibon : « Cette jeune muse provençale, qui signe Farfantello, fait honneur à la littérature d'Òc et prend une digne place aux côtés d'Antounieto de Beucaire et de Léontine Goirand. »</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sa participacion a la renaissença d’òc abans son maridatge es la d’una granda poetessa en lenga d’òc. Es presenta dins la <em>Revista de las lengas romanas</em>, dins los almanacs divèrses, mas tanben nommada dins totes los articles e recuèlhs que pareisson dins lo Miègjorn o a París sul Felibritge. Pòt èstre tenguda coma la primièra jornalista en lenga d’òc, gràcias a sos « Portissons » dins <em>Le Dominique</em>, jornal en lenga d’òc publicat per Loís Romieux, felibre blanc. Desvolopa per la correspondéncia un malhum amistós e activista dins lo Felibritge.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Formas referencialas</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Goirand, Léontine (1853-1933)</p>
<h3>Altras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lauriol, Léontine (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Mathieu-Goirand, Léontine (nom de maridatge)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Félibresse d’Arène (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Félibresse de Nîmes (pseudonim)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Coma o senha son acte de naissença, Leontina Goirand ( es jos aquel nom, lo de son paire, qu’es mai coneguda) nasquèt a Nimes « l’an mila uèit cents cinquanta tres... lo dètz-e-nòu corrent (de novembre), a una ora del ser ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sa maire « Rosina Lauriòl, capelièra, vièlha de vint-e-cinc ans, pas maridada, nativa d’Andusa (Gard) domiciliada a Nimes, seccion 7 carrièra de las Irangièras 24, filha de Pèire Lauriòl defunt, proprietari e de Maria Alina Ca(R)el, cordurièra, s’es ajairada dins son ostal aldit Nimes, lo dètz-e-nòu corrent a una ora del ser d’un enfant del sèxe femenin que nos presentèt e que li balhèt lo pichon nom de Leontina... » Es la levandièra, Catarina, vièlha de 69 ans, acompanhada d’un testimòni, ebenista, Pèire Le Moine (sol a signar ambe lo Conse) que fa la declaracion a l’ostal comunal lo vint-e-un de novembre a dètz oras del matin.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’acte de naissença de Leontina Lauriòl pòrta la mencion « enfant natural » e, datat del 2 d’agost de 1861, la mencion en marge de la reconeissença per sa maire : « cordurièra, segon l’acte passat davant Mèstre Rebufat, notari a Nimes lo 1° d’agost mila uèit cents seissanta un e transcrich lo vint-e-cinc de setembre de la meteissa annada ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Serà legitimada per son paire, avocat, òme politic republican, istorian especialista de 1851, pel maridatge de sos parents celebrat a la comuna de Nimes lo 1° d’agost de 1863, Leontina aviá dètz ans. Sos parents avián agut abans ela un dròlle, mòrt al mes de junh precedent, vièlh de 18 ans e que serà legitimat a títol postume dins lo meteis document datat del 28 d’agost.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’acte de maridatge dels parents senha, un còp « units pel maridatge » que : « de lor apariada, son nascuts dos enfants, lo primièr del sèxe masculin, nascut lo 23 de mai de 1845 a Broset (Gard), inscrich a l’Estat Civil l’endeman, jol nom de Julle [sic] Lauriòl e defuntat a Nimes lo 16 de junh passat, lo segond del sèxe femenin, nascut lo 19 de novembre de 1853 e inscrich a l’Estat Civil lo 21 del meteis mes jos los noms de Leontina Lauriòl, e que vòlon legitimar aqueles enfants ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sembla que siá la mòrt d’aquel fraire, nascut a Broset, vilatge situat a una quinzena de quilomètres d’Alès, que lo paire n’es natiu, qu’es a l’origina del maridatge. La maire a alara 43 ans e lo paire, 40, se coneguèron joves mas èran pas del meteis mitan social : la maire èra capelièra a la naissença de Leontina, dicha « sens mestièr » sus l’acte de maridatge, se ditz : « Liura de sas volontats » mentre que lo paire menciona los agrats de son paire, proprietari a Alès e de sa maire. Lo coble demòra a aquel moment a Nimes, carrièra Graveròl, prèp de la pòrta d’Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Se pòt comprene la gratitud qu’aviá Leontina Goirand per son paire e sa maire dins un temps que los dròlles nascuts fòra maridatge èran tenguts per bastards e plan sovent abandonats.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Se sap pas vertadièrament quina foguèt son educacion, aguèt la que ne parla dins Li Risènt de l’Alzoun donada per son paire a Alès o ne recebèt una partida dins lo quartièr popular ont nasquèt, a Nimes ? A Alès, passa son enfança ambe son cosin Maurici Faure, nascut lo 19 de genièr de 1850 a Salhans dins Droma.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1882, marida un veuse, Emili Matieu e s’installa ambe el a Sèta ont es un dels primièrs recebeires comunals. Demòra dins l’ostal Quermal, 4 cai del Pont Nòu. Es aquí que balharà naissença a sos dos enfants, Antòni Leon Andrieu Matieu, lo 25 de febrièr de 1884 e Emília Susanna Èva Matieu, lo 1° de novembre de 1885. Son paire, Joan-Pèire Goirand, membre del Conselh General de Gard que demòra ambe sa femna a Alès, li servís de testimòni per establir l’acte de naissença dels dos enfants.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">A la debuta de 1886, Emili Matieu, recebeire comunal de Sèta, es acusat de negligéncia per la comission de las finanças de la municipalitat. Aprèp sa demission presentada al conselh e acceptada pel prefècte en abrial, tota la familha partís per Alès. Ven viatjador abans d’èstre desculpat en 1890. Se morís l’annada seguenta lo 18 de març de 1891 a Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1911, Leontina Goirand recep los insignes d’oficièr d’Acadèmia coma femna de letras (<em>Jornal Oficial de la Republica Francesa</em>, decrèt del 3 de març de 1911).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Leontina e sos enfants demoraràn a Alès. L’escrivan Andrieu Chamson la rescontrèt dins son enfança a Alès ( <em>Le Chiffre de nos jours</em>, citat per Mazoyer 2013 : 462).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Se morís lo 26 de julhet de 1923, Ostal Matieu-Goirand, plaça de la Republica. Alcides Blavet prononcièt son laus funèbre al nom del Felibritge.</p>
<h2>Engatjaments dins la Renaissença d’Òc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Leontina Goirand es presenta tre 1876 sul Cartabèu, tièra oficiala dels sòcis del Felibritge. Participa a la Santa-Estela d’Avinhon en mai de 1876 : s’i tròba ambe son paire, « M. Aquiles Mir e sa filha, Madomaisèla Melania, M. e Mma Xavièr de Ricard, Madomaisèla Jana Wilson, sòrre de Mma de Ricard e M. August Forés de Castèlnòu d’Arri », companhons de viatge al Pont de Gard, d’Amfós Tavan que lor dedica son recuèlh Amour e Plour, abans de lo dedicar a sa femna defunta. I torna l’annada seguenta e participa ambe son paire o son cosin Maurici Faure a totas las iniciativas del Felibritge lengadocian, provençal o dels Meridionals de París ambe l’associacion « La Cigale ».</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Entretant, Leontina Goirand es venguda la <em>Felibressa d’Arèna</em>, del nom del castèl situat sus las ribas d’Alzon, pendent la felibrejada del meteis nom en agost de 1876. Loís Romieux canta aquela felibrejada e Leontina dins una « Letro à Madamisello Leountino Goirand » (Nimes, Baldy-Riffard, 1877, 28 paginas).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">A la fin de març de 1877, participa a l’assemblada de la Mantenença del Lengadòc del Felibritge, puèi a la sesilha extraordinària de la Societat de las Lengas Romanas. Dins la <em>Revista de las Lengas Romanas</em> del mes de mai, Amfós Ròca-Ferrièr soslinha la preséncia de « damas » a costat de Leontina (<em>RLR</em>, 1877, n° 32, octobre, tièra 2, t 3 = t 11 : 157). Tre 1878, es a Sceaux, per l’omenatge al poèta Florian per « La Cigale », associacion fondada per Loís-Xavièr de Ricard, Lídia Wilson de Ricard, lo pintre August Baudoïn e Maurici Faure. Aquela ceremònia serà puèi organizada pels felibres de París.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Son amic Loís Romieux publica, primièr a Montpelhièr, puèi a Nimes, dos jornals, <em>Le Dominique</em> e <em>la Cigale d’Or</em> ont Leontina publica, en primièra pagina, de « Portissons », presentats coma de « letras a Mirèlha » que son de reportatges vertadièrs.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sas activitats li permeton de rescontrar los felibres lengadocians coma provençals que se retròban dins las dedicacions dels poèmas de son recuèlh de 1880 <em>Li Risent de l’Alzoun</em>. Escàmbia ambe eles e elas, letras e poèmas. Podèm citar sas relacions ambe Arnavièla, Lídia Wilson de Ricard, Mirèlha Romieux, Teodòr Aubanèl, Loís-Xavièr de Ricard, Baptista Bonnet (300 letras !) e de segur, Mistral el meteis. La tièra de sas relacions constituís un vertadièr cartabèu que tornam trobar dins son <em>Capelet Noviau</em>, recuèlhs de poèmas escriches e recampats a l’escasença del maridatge dels felibres.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pendent son sojorn a Sèta (1882-1896), rescontra, gràcias a Romieux, lo felibre del Ratatet, J.H. Castèlnòu e participa a las activitats felibrencas abans la sortida de <em>l’Armanac Cetòri</em>, los dimenges a la barraqueta, equivalent del maset nimesenc. Leontina, venguda Dòna Matieu, es presenta ambe son òme e sos enfants dins <em>Ma Dinieròla</em>, recuèlh de J.H. Castèlnòu dins lo bonaür puèi lo mal temps (veire biografia).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Tornada al brutle a Alès, la felibressa, que prendrà d’ara enlà lo nom de Matieu-Goirand avoda mai que mai son temps a son fogal e a sos enfants (Balvet Alcides 1923).Çaquelà, las granda fèstas del Felibritge e los rescontres amistoses la fan sortir d’aquel ròtle e tornar trobar la Leontina de sa joventut. Presidís atal la jurada poetica de las Fèstas d’Alès en 1889 a l’escasença de l’inauguracion del bust de la Fara-Alès, en preséncia de Mistral, Romanilha, Arnavièla, lo 20 d’octobre de 1889 e, al meteis temps, lo monument commemoratiu de Joan-Baptista Dumàs e lo licèu Dumàs d’Alès.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Demest los prèmis que recebèt :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1877 : « La Cigale » de París organiza una fèsta a Arle en setembre de 1877 ont Leontina ganha lo prèmi de Provença ambe son sonet <em>Lis Areno</em>, dedicat a son mèstre e amic Loís Romieux.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1878 : Son recuèlh <em>Li Risent de L’Alzoun</em> recep lo primièr prèmi del concors poetic de las Fèstas Latinas de Montpelhièr jos la fòrma d’una estatueta, reproduccion de la Polymnie del Louvre.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1879 : Son poèma <em>La draio flourido</em> obten una medalha d’argent al concors de la Societat arqueologica, scientifica e literària de Besièrs. La meteissa annada, obten una medalha al concors poetic en l’onor de Florian, a Sceaux (<em>Armana Prouvençau</em>, 1880 : 110).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1880 : Recep la medalha d’argent al concors de la Societat arqueologica, scientifica e literària de Besièrs ambe <em>Permenada a San German</em> (<em>Armana Prouvençau</em> 1881 : 12).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1901 : Obten lo diplòma dels felibres de París per l’epitafi de Bremonda de Tarascon (Mazoyer 2013 : 461).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">La recepcion de son òbra : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Leontina Goirand es mencionada per Paul Marieton dins <em>La terre provençale : journal de route</em> (tresena edicion), 1894, dins la conferéncia de Gabrièl Haon, publicada dins <em>Les mémoires et comptes rendus de la société scientifique et littéraire d’Alais</em> de 1897, e en 1914 dans <em>La Revue des Pyrénées et de la France Méridionale</em>. Es totjorn presenta dins <em>Les annales politiques et littéraires</em> (París) de 1905. Enfin, en 1931, dins lo recuèlh dels Jòcs Florals de Tolosa, trobam aquela apreciacion a prepaus d’Enriqueta Dibon : « Aquela jove musa provençala, que signa <em>Farfantello</em>, fa onor a la literatura d’òc e pren una plaça digna a costat d’Antonieta de Beucaire e de Leontina Goirand ».</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Blin-Mioch, Rose
Mazoyer, Marinette
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2015-02-25
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<!--Biblio-->
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Recueils</p>
<ul>
<li><em>Trioulet a la pichota Eloisa</em>, Alais, J Martin, 1879.</li>
<li><em>Li Risènts de l’Alzoun</em>, Avignon, Impr.Aubanel, 1882, 241p.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Poèmes</p>
<ul>
<li>« <em>Nemausa</em> », <em>Revue des Langues Romanes</em>, Montpellier, 1877, série 2, T3=T11, p. 37 ; « <em>Bello Proumièro</em> », ibidem, p. 241 ; « <em>Calabrun</em> », ibidem, 1878, Série 2 ; T5=T13, p. 270 ; « <em>Vespre d’estiu</em> », ibidem, série 2, T6=T14, p 102 ; « <em>Mort d’uno iroundello</em> », ibidem, 1879, série 3T1=T15, p. 284, ; « <em>Coquilheto</em> », ibidem, série 3 T2=T16, p. 67 ; « <em>A Florian</em> », ibidem, p. 250.</li>
<li>« <em>Vounge an après</em> » à Mireio de Roumieux, <em>Armanac Prouvençau</em>, Félibrige, Avignon, 1877, p71-72 ; « <em>Sus uno estello</em> », ibidem, 1878, p. 85 ; « <em>Plang</em> », ibidem, 1878, p. 90 ; « <em>Trioulet a-uno-enfant</em> », ibidem, 1879, p. 76-78.</li>
<li>« <em>Abriéu</em> », <em>La Lauseta</em>, 1877, p 131 ; de 1878 : <em>A Dona Dulciorella</em>, ibidem, 1878, p. 167, traduction François Delille ; <em>A Mllo Jano Wilson</em>, ibidem, 1878, p. 168.</li>
<li>« Au felibre Teodor Aubanel », <em>Armanac de Lengadò</em>, Alès, Brugueirolle</li>
<li>« <em>Lis Areno</em> », <em>Armanac de Lengadò, per lou bèl An de Diéu 1878</em>, Alès, Brugueirolle p. 63,</li>
<li>« <em>Nemausa</em> », <em>La Cigale</em>, 1880, Paris, Fischbacher.</li>
<li>« <em>A Jano d’Arc</em> », Fourès, Auguste, <em>Les felibres per l’Alsacio Loraino</em>, 1883, p. 72.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Chanson</p>
<ul>
<li>« <em>La roumance de mai</em> » paroles mises en musique par Eugène Crouzat d’Alès, <em>Armanac Prouvençau</em>, Avignon, Roumanille, 1881, p. 110.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Traductions</p>
<ul>
<li>« A mon amie Amélie Mir » ; « Le petit oiseau » et « À Mme Xavier de Ricard. », traductions françaises in François Delille, <em>Chants des félibres : poésies provençales modernes / traduites en vers français</em>, Paris, Auguste Ghio, éditeur, 1881, p. 139-142.</li>
<li>« <em>Nemausa</em> », Constant Hennion, <em>Les Fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes, mises en vers français</em>, Paris Union générale de la librairie, 1883, p. 312.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sources</p>
<ul>
<li><em>Armana de Lengadò, per lou bèl An de Diéu</em> 1877 et 1878, publica per l’Escolo das Felibres gardounencs d’Alès en Alès, a l’entrepaus central de l’Armana de Lengadò en cò de A.Brugueirolle etc Libraires-editous, Toulouso.</li>
<li><em>Armanac Prouvençau</em>, Avignon, Roumanille.</li>
<li><em>La Lauseta, Armanac dal Patriotò lengadocian, mitat francés, mitat lengo d’oc per l’an 1877</em> et 1878, en cò de Charles Brun, Toulouse ; Coulet MountPelhé ; Sandoz et Fischbacher et Ernest Leroux, Paris.</li>
<li><em>La Cigalo d’or, escolo felibrenco de la Miougrano, espellissent lo dimenche</em>, annada 77, Redactor Capoulié Loís Roumieux.</li>
<li><em>La Cigale</em>, Paris, Librairie Sandoz et Fischbacher, G Fischbacher, éditeur, 33 rue de Seine, 1880.</li>
<li><em>Le Dominique</em>, Imprimerie Baldy Riffard à Nîmes, Journau dóu Gai sabé espelissent lo dimenche, 1877.</li>
<li><em>Lou capelet Nouviau de la Felibresso d’Areno</em>, Alès lo 15 d’Abriéu de 1882 ; tirat a 120 exemplari, Mont-Pelié Empremarié centralo dóu miejour, (Hamelin fraire), 110 p.</li>
<li><em>Revue des Langues Romanes</em>, http://gallica.bnf.fr/, périodiques en ligne Société pour l'étude des langues romanes (France), 1870-1939, série 2/ T4/ T12.</li>
<li><em>Blavet, Alcido, Pelado de terro, paraulo is oùssequi de Leontine Goirand</em>, Alès, 1923.</li>
<li>Blin-Mioch, Rose, <em>Lettres de la félibresse rouge, Lydie Wilson de Ricard, (1850-1880)</em>, Mercues, PULM, (Univ Montp 3), 2013.</li>
<li>Camélio, Alain, <em>Armanac Cetòri, histoire du félibrige sétois</em>, IEO edicions, s.d.</li>
<li>Castelnau Joseph-Henri, <em>Souvenir de La grande Félibrée du 31 Mai 1896 en l'Honneur des Abeilles Cettoises</em>, 1896, Montpellier, Firmin et Montane.</li>
<li>Castelnau, Joseph-Henri, <em>La Courouna pouetica dau Lengadoc. Ma Dinièirola Em' una letra-prefaci di L. Roumieux</em>, 1887, Montpellier, Hamelin frères.</li>
<li>Delille, François, <em>Chants des félibres : poésies provençales modernes / traduites en vers français</em>, 1881, Paris, Auguste Ghio, éditeur.</li>
<li>Fourès, Auguste, <em>Les felibres per l’Alsacio Loraino</em>, Paris, Maisonneuve, Avignon, Roumanille, 1883.</li>
<li>Gaussen, Yvan, <em>Nouveaux écrits sur le Gard</em>, Paris,Les Belles lettres, 1977.</li>
<li>Guiraud, Louis, <em>Au sujet des félibres rouges</em>, imprimerie Bene, Nîmes 1991.</li>
<li>Hennion Constant, <em>Les Fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes, mises en vers français</em>, 1883, Paris Union générale de la librairie.</li>
<li>Mazoyer Marineta, <em>Leontina Goirand… estela limpaira</em>, Nîmes, Comédia, 2013, 496 p.</li>
<li>Pic, François, <em>Dictionnaire des pseudonymes de la littérature occitane</em>, Béziers, Cido, 1981.</li>
<li>Roumieux, Louis, « <em>Letro à Madamisello Leountino Goirand</em> » Nimes, Baldy-Riffard, 1877, 28 p.</li>
<li>Roussot, Elie, in <em>La Provence artiste. Sciences, littérature, beaux-arts</em>, 1882/05/28, sur Gallica.fr, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6183551m/f7.image.r=Roussot.langFR</li>
<li>Société scientifique et littéraire d'Alès, <em>Mémoires et comptes rendus</em>, tomes 19,20, 1887-1888-1889, Alès, Martin, 1890.</li>
<li>Voir également le compte-rendu de l’hommage à Lafare Alais dans <em>l’Eclair</em> du 19, 20 et 21 octobre 1889sur http://pierresvives.herault.fr/ressource/leclair.</li>
</ul>
<!--Biblio-->
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Los recuèlhs</p>
<ul>
<li><em>Trioulet a la pichota Eloisa</em>, Alais, J Martin, 1879.</li>
<li><em>Li Risènts de l’Alzoun</em>, Avignon, Impr.Aubanel, 1882, 241p.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Poèmas</p>
<ul>
<li>« <em>Nemausa</em> », <em>Revue des Langues Romanes</em>, Montpellier, 1877, série 2, T3=T11, p. 37 ; « <em>Bello Proumièro</em> », ibidem, p. 241 ; « <em>Calabrun</em> », ibidem, 1878, Série 2 ; T5=T13, p. 270 ; « <em>Vespre d’estiu</em> », ibidem, série 2, T6=T14, p 102 ; « <em>Mort d’uno iroundello</em> », ibidem, 1879, série 3T1=T15, p. 284, ; « <em>Coquilheto</em> », ibidem, série 3 T2=T16, p. 67 ; « <em>A Florian</em> », ibidem, p. 250.</li>
<li>« <em>Vounge an après</em> » à Mireio de Roumieux, <em>Armanac Prouvençau</em>, Félibrige, Avignon, 1877, p71-72 ; « <em>Sus uno estello</em> », ibidem, 1878, p. 85 ; « <em>Plang</em> », ibidem, 1878, p. 90 ; « <em>Trioulet a-uno-enfant</em> », ibidem, 1879, p. 76-78.</li>
<li>« <em>Abriéu</em> », <em>La Lauseta</em>, 1877, p 131 ; de 1878 : <em>A Dona Dulciorella</em>, ibidem, 1878, p. 167, traduction François Delille ; <em>A Mllo Jano Wilson</em>, ibidem, 1878, p. 168.</li>
<li>« Au felibre Teodor Aubanel », <em>Armanac de Lengadò</em>, Alès, Brugueirolle</li>
<li>« <em>Lis Areno</em> », <em>Armanac de Lengadò, per lou bèl An de Diéu 1878</em>, Alès, Brugueirolle p. 63,</li>
<li>« <em>Nemausa</em> », <em>La Cigale</em>, 1880, Paris, Fischbacher.</li>
<li>« <em>A Jano d’Arc</em> », Fourès, Auguste, <em>Les felibres per l’Alsacio Loraino</em>, 1883, p. 72.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cançon</p>
<ul>
<li>« <em>La roumance de mai</em> » paroles mises en musique par Eugène Crouzat d’Alès, <em>Armanac Prouvençau</em>, Avignon, Roumanille, 1881, p. 110.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Traduccions </p>
<ul>
<li>« A mon amie Amélie Mir » ; « Le petit oiseau » et « À Mme Xavier de Ricard. », traductions françaises in François Delille, <em>Chants des félibres : poésies provençales modernes / traduites en vers français</em>, Paris, Auguste Ghio, éditeur, 1881, p. 139-142.</li>
<li>« <em>Nemausa</em> », Constant Hennion, <em>Les Fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes, mises en vers français</em>, Paris Union générale de la librairie, 1883, p. 312.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sorgas</p>
<ul>
<li><em>Armana de Lengadò, per lou bèl An de Diéu</em> 1877 et 1878, publica per l’Escolo das Felibres gardounencs d’Alès en Alès, a l’entrepaus central de l’Armana de Lengadò en cò de A.Brugueirolle etc Libraires-editous, Toulouso.</li>
<li><em>Armanac Prouvençau</em>, Avignon, Roumanille.</li>
<li><em>La Lauseta, Armanac dal Patriotò lengadocian, mitat francés, mitat lengo d’oc per l’an 1877</em> et 1878, en cò de Charles Brun, Toulouse ; Coulet MountPelhé ; Sandoz et Fischbacher et Ernest Leroux, Paris.</li>
<li><em>La Cigalo d’or, escolo felibrenco de la Miougrano, espellissent lo dimenche</em>, annada 77, Redactor Capoulié Loís Roumieux.</li>
<li><em>La Cigale</em>, Paris, Librairie Sandoz et Fischbacher, G Fischbacher, éditeur, 33 rue de Seine, 1880.</li>
<li><em>Le Dominique</em>, Imprimerie Baldy Riffard à Nîmes, Journau dóu Gai sabé espelissent lo dimenche, 1877.</li>
<li><em>Lou capelet Nouviau de la Felibresso d’Areno</em>, Alès lo 15 d’Abriéu de 1882 ; tirat a 120 exemplari, Mont-Pelié Empremarié centralo dóu miejour, (Hamelin fraire), 110 p.</li>
<li><em>Revue des Langues Romanes</em>, http://gallica.bnf.fr/, périodiques en ligne Société pour l'étude des langues romanes (France), 1870-1939, série 2/ T4/ T12.</li>
<li><em>Blavet, Alcido, Pelado de terro, paraulo is oùssequi de Leontine Goirand</em>, Alès, 1923.</li>
<li>Blin-Mioch, Rose, <em>Lettres de la félibresse rouge, Lydie Wilson de Ricard, (1850-1880)</em>, Mercues, PULM, (Univ Montp 3), 2013.</li>
<li>Camélio, Alain, <em>Armanac Cetòri, histoire du félibrige sétois</em>, IEO edicions, s.d.</li>
<li>Castelnau Joseph-Henri, <em>Souvenir de La grande Félibrée du 31 Mai 1896 en l'Honneur des Abeilles Cettoises</em>, 1896, Montpellier, Firmin et Montane.</li>
<li>Castelnau, Joseph-Henri, <em>La Courouna pouetica dau Lengadoc. Ma Dinièirola Em' una letra-prefaci di L. Roumieux</em>, 1887, Montpellier, Hamelin frères.</li>
<li>Delille, François, <em>Chants des félibres : poésies provençales modernes / traduites en vers français</em>, 1881, Paris, Auguste Ghio, éditeur.</li>
<li>Fourès, Auguste, <em>Les felibres per l’Alsacio Loraino</em>, Paris, Maisonneuve, Avignon, Roumanille, 1883.</li>
<li>Gaussen, Yvan, <em>Nouveaux écrits sur le Gard</em>, Paris,Les Belles lettres, 1977.</li>
<li>Guiraud, Louis, <em>Au sujet des félibres rouges</em>, imprimerie Bene, Nîmes 1991.</li>
<li>Hennion Constant, <em>Les Fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes, mises en vers français</em>, 1883, Paris Union générale de la librairie.</li>
<li>Mazoyer Marineta, <em>Leontina Goirand… estela limpaira</em>, Nîmes, Comédia, 2013, 496 p.</li>
<li>Pic, François, <em>Dictionnaire des pseudonymes de la littérature occitane</em>, Béziers, Cido, 1981.</li>
<li>Roumieux, Louis, « <em>Letro à Madamisello Leountino Goirand</em> » Nimes, Baldy-Riffard, 1877, 28 p.</li>
<li>Roussot, Elie, in <em>La Provence artiste. Sciences, littérature, beaux-arts</em>, 1882/05/28, sur Gallica.fr, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6183551m/f7.image.r=Roussot.langFR</li>
<li>Société scientifique et littéraire d'Alès, <em>Mémoires et comptes rendus</em>, tomes 19,20, 1887-1888-1889, Alès, Martin, 1890.</li>
<li>Veire tanben lo compte-rendut de l’omenatge a La Fara Alès dins <em>l’Eclair</em> dels 19, 20 et 21 d'octobre de 1889 sus http://pierresvives.herault.fr/ressource/leclair.</li>
</ul>
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Sète (Hérault)
Hérault (France)
Alès (Gard)
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Hot, Laurent (1863-1928)
Hot, Laurent (1863-1928)
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<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Emplegat de comuna, Laurent Hot apareis coma un personatge original, e mai siá periferic, demest lo felibritge besieirenc del començament del sègle XX. Es mai estacat a l'us oral popular de la lenga qu'a la cultura literària promoguda pel felibritge. Mai que res pus es un poèta comic e Fourié lo ten per <em>un alerte chansonnier de circonstance<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a></em>. Es tanben actor de teatre. Refusa las proposicions graficas dels felibres. Aficha d'idèas puslèu progressistas, que son tèxt contra la mistificacion de la tauromaquia a Besièrs demòra d'actualitat en 2018.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Formas referencialas</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Hot, Laurent (1863-1928)</p>
<h3>Autras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Bèco figuos (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Hobt, Laurent (forma erronada del nom de familha)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Laurent Hot es nascut a Florensac en 1863 e mòrt a Autinhac en 1928. Sus sa vida professionala sabèm solament que fasiá lo secretari de comuna a Autinhac.<br /> En 1903 a mai d'un enfant dont una filha nommada Mireille. <br />Avèm pas d'informacion sus d'engatjaments politics eventuals. Sembla qu'agèt de relacions amb lo president de l'union republicana d'Erau, J.-B. Perdraut, qu'es tanben imprimeire de sos dos libres. Prenguèt vagament la defensa del president Loubet dins son poèma <em>L'Esprit</em> del recuèlh <em>Esprit Pouncheut, Coumo mé plaï</em>. Amb aquò apelèt dins un autre poèma, d'un biais que demòra allegoric e poetic, a una revolucion sociala.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissança d'òc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Avèm pas d'informacion per explicar cossí Laurent Hot venguèt a escriure e a jogar en occitan. Aviá agut escrich de vèrses en francés, que lo jornal <em>l'Éclair</em><a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a> ne fa mencion dins lo comte rendut d'una velhada a Florensac en 1895. Se sarrèt del felibritge besieirenc en 1901. A aquel moment lo Felibritge a Besièrs es l'Escolo del Titan, fondada en 1897. Los felibres s'acampan al <em>Café de la Comédie</em>. Aquí i trapam, entre mai, Emile Barthe (1874-1939), Fernand Pigot (1867-1928), Junior Sans (1820-1905), Jean Laurès (1822-1902), Achille Maffre de Baugé (?-1928), Albert Arnaud (1863-1937), Clovis Roques (1876-1958), Pierre Jean Bédard (1859-1938), René Fournier (1871-1940), Antonin Maffre (1852-1924), Louis Rouquier (1863-1939), Auguste Advenier (?-?) e Marius Labarre (?-?). <br />Publiquèt aquel meteis an 1901 <em>Rirés et Plours</em>, son primièr recuèlh de poesia. A partir de 1902 foguèt un dels actors de la tropa <em>Lou brès</em> menada per Emile Barthe. En setembre de 1902 foguèt nommat soscabiscòl de l'<em>Escolo del Titan</em>. En octòbre de 1903 publiquèt son segond e darrièr recuèlh de pèças en vèrs, farcejadas e poesias, <em>Esprit Pouncheut, Coumo me plaï</em>, prefaciat per Marius Labarre. En junh de 1904 comencèt de paréisser lo jornal bimensual <em>Lou Camel</em> e Laurent Hot ne foguèt director pendent quatre meses, abans qu'i lo remplacèsse Fernand Pigot. Puèi après un arrèst de quinze ans lo jornal se torna publicar en 1922 e Laurent Hot n'es lo director de 17 numèros abans qu'Emile Barthe ne prenguèsse la direccion d'aquí a 1925.</p>
<h3>1. L'actor</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lo mes de Genièr de 1895 lo jornal <em>L'Éclair</em><a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a> menciona una pèça de teatre en francés a Florensac, que Laurent Hot i ten lo primièr ròtle, <em>Le Voyage de M. Perrichon</em>, de Labiche. <br />Lo 6 d'abril de 1902 l'escòla del Titan organiza una fèsta felibrenca. Se representa <em>Lous Abinatach</em>, d'Emile Barthe, pèça en forma de jutjament ja populara a l'entorn de Besièrs. <em>La Campana de Magalouna</em> ne dona un comte rendut de René Fournier<a id="4" href="#note4"><sup>4</sup></a> : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>[...] la comedio, debanado coumo se dèu per una colo d'amatous bezieirencs, acabèt d'enfiouca tout lou mounde. Lou felibre Hot tenguèt en ma de mèstre lou rolle del President de Court, coumo s'aviò fach acò touto sa vido [...] <br /></em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lo mes de mai d'aquel an los felibres organizan la Santa Estèla a Besièrs. A calgut qu'Emile Barthe anèsse d'aquí a Malhana per suplicar Mistral, malaut, que venguèsse. Las festivitats se van clavar amb la representacion de la pèça novèla de Barthe, <em>Coucourdou</em>. Barthe ven de montar la tropa de teatre <em>Lou Brès</em>. Lo president n'es Paul Ollié e demest los actors trobam Laurent Hot. Lo jornal <em>Le Publicateur de Beziers</em><a id="5" href="#note5"><sup>5</sup></a> o conta : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Le soir, devant une salle comble, Mistral a fait son apparition au théâtre [...]. A son arrivée, la représentation est interrompue; tout le public debout lui fait une immense ovation. A ses côtés, on voit la poètesse Filadelpho [...]. On a joué Coucourdou, le nouveau drame de M. Barthe, excellemment interprété par le félibre Laurent Hot et la société du Brès. </em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><em>La Vie Montpellieraine</em><a id="6" href="#note6"><sup>6</sup></a> o afirma tanben : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;">Coucourdou<em>, l’œuvre nouvelle de M. Barthe, a été excellemment jouée. Grand succès pour les interprètes et pour l'auteur auquel le public a fait une chaleureuse ovation. </em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La tropa jogarà mai de pèças d'Emile Barthe d'aquí en 1905. Serà reviscolada sens Laurent Hot en 1923 jol nom de <em>Lou Brès Bersierenc</em>. <br /><br /></p>
<h3>2. Lo poèta popular</h3>
<h4><span style="padding-left: 30px;">2.1 <span style="font-style: italic;"><em>Rirés et Plours</em><br /><br /></span></span></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1901 pareis lo recuèlh Rirés et Plours. Un felibre montpelhieirenc li fa bona aculhença dins la Pichota Bibliougrafia de La Campana de Magalouna de febrièr de 1902<a id="7" href="#note7"><sup>7</sup></a> : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>[…] i'a pa'ncara un an que s'es virat au Felibrige e aqui que dejà prend plaça au ròdou emb'un galant libre de vers, que nous en promés, de segu, d'autres. Dins </em>Rires e plours<em>, l'autou s'es pas proun entrevat de la façoun d'escriéure nosta lenga. Cau pas tout demandà à la fes.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ja poncheja de per la critica facha a la grafia un dels elements que va caracterizar lo Laurent Hot escriveire : un refús acapriciat de tota tentativa de codificacion grafica, refús que lo pòrta una vision d'a fons diglossica de la lenga occitana. </p>
<h4><span style="padding-left: 30px;">2.2 <span style="font-style: italic;"><em>Esprit Pouncheut, Coumo mé plaï<br /><br /></em></span></span></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lo segond recuèlh, <em>Esprit Pouncheut, Coumo me plaï</em>, acampa 56 tèxtes en vèrs de divèrsas menas. Mai que mai i trapam de farças e de « couyounado[s] »<a id="8" href="#note8"><sup>8</sup></a>. René Fournier, tot descriguent la Santa Estèla a Besièrs en 1902 qu'i declamava Laurent Hot, parla d'<em>œuvres épicées</em><a id="9" href="#note9"><sup>9</sup></a>. Aqueles tèxtes an lo biais dels poèmas populars que se recitan en occitan per amusar las fins de repais. Çò que fa escriure a Jean Fourié a prepaus de Laurent Hot :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Écrivain contreversé, dont l'inspiration parfois un peu trop scatologique laissait à désirer<a id="10" href="#note10"><sup>10</sup></a>.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Tant i a que Marius Labarre, en prefaciant l'òbra, se'n tira en desconselhant a las <em>natures délicates</em><a id="11" href="#note11"><sup>11</sup></a> mièja-dozena de las pèças del recuèlh. Mas per Laurent Hot s’agís de far rire lo legeire en emplegant a fons totas las riquesas del registre pus bas que l'estatut de <em>patois</em> balha a la lenga dominada e refusa a la lenga dominanta. Aicí per exemple lo poèma « Lou Débignaïré »<a id="12" href="#note12"><sup>12</sup></a>, que ne balham la conclusion :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;">- Dins tas mas boou légi so qué té fa dé mal : <br />- Bésés aquélés plech qué formou pè dé gal ? <br />- Té bolou diré tout, es quicon dé pla piré <br />- E qué sé guéris pas ; escouto, tou boou diré : <br />- Lous dous preumiès, aïssi, en formo dé coumpas, <br />- Disou : tant qué biouras, moun paouré cagaras ! <br />- Lou troisièmé qu'en bas pichounet se présento <br />- Dis : qué toujours aouras la régo pla peudento. <br />- Anfin, lou qu'es aqui, qué semblo tout crouqueut, <br />- Dis qué jeusqu'à la mort séras toujours baneut !</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">I trapam tanben de tèxtes satirics que meton en scèna lo pòble de Besièrs o dels vilatges a tocar. De pèças que i a son criticas vèrs las causidas culturalas de la comuna de Besièrs. Per exemple l'autor se trufa de l'elitisme de la representacion de Parysatis a las arenas en agost de 1902 ( « Parlen-né » ). Se trufa tanben de la fèsta que se dona en onor a Paul Riquet. Dins « Expliquen-nous »<a id="13" href="#note13"><sup>13</sup></a>, s'ataca a la tauromaquia e al discors que cèrca de faire passar la corrida amb mesa a mòrt per una vièlha tradicion besieirenca, e n'apèla a son grand :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>- Gueïto-lous ! Oou teugat tas bielhos farandolos, </em><br /><em>- Beï tout lou moundé a sét dé coursos espagnolos, </em><br /><em>- Dount l'euniqué régal per lous entéressach </em><br /><em>- Es dé beïré lou sang des chabals enbentrach. […] </em><br /><em>- Mès qu'aoumens bengou pas, sé jogou lou Foot-Ball </em><br /><em>- Ou qu'anou s'amoura dins dé goustés sannousés, </em><br /><em>- Crida desseus téoulach coumo dé malérousés </em><br /><em>- Qu'es dé toun tems, moun grand, qué lous abèn tirach, </em><br /><em>- Car mé geïnario pas an' aquellés bournach </em><br /><em>- D'y diré en quatré moch qué sou pas [que] dé lachés </em><br /><em>- E qué del tems passat èrés pas tant saoubachés !</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Laurent Hot se fa veire aicí en plen desacòrd amb Emile Barte e d'autres felibres que pauc de temps pus tard, dins <em>Lou Camel</em>, faràn fòrça publicitat a las corridas de las arenas. <br />A travèrs lo recuèlh s'entrevei mai d'una allusion al tèma de la crisi viticòla, coma dins « Mous Souech a prépaous dé l'an 1902 »<a id="14" href="#note14"><sup>14</sup></a>. Es de remarcar dins aqueste poèma que Laurent Hot fa mòstra de simpatias revolucionàrias :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Souèti per desseus tout qué lou Lioun puissent </em><br /><em>D'euno rébouleuçiou sourtigué triomphen </em><br /><em>Dé soun traou en jitten un crit ardent qué groundé, Per affirma soun drech à la faço del moundé </em><br /><em>E prouclama per tout lou rébel soucial </em><br /><em>D'un siècle dé prougrès è d'amour sans égal. </em><br /><em>Car s'l'Heumanitat qué règno seus la terro </em><br /><em>Sap pas sé descarga dé soun faïs dé misèro, </em><br /><em>L'omé es pas peus un omé, es piré qu'un fourçat </em><br /><em>Am'un boulet dé hounto à sous pès estacat</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Trapam tanben de poèmas qu'an un biais mai solèmne e que pòdon evocar la mòrt coma <em>Lou Pourrou dé moun Grand</em>, <em>Un de Maï e Désabeusat</em>. D'autras pèças son de dedicaças a de personalitats. Notem per exemple <em>A JEAN LAOURÉS</em>, <em>A moun Mestré Junior Sans</em>, e <em>A l'Estèlo Proubençalo</em> – <em>A Frédéric Mistral</em> :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>[...]soï qu'un pichou, féplé, tranpaléjaïré, </em><br /><em>Qué plouro lou maleur ounté lou sort la més </em><br /><em>En perden soun païri, lou grand Mestré Laourés, </em><br /><em>E qué ben té préga d'estré soun ségound païré.<a id="15" href="#note15"><sup>15</sup></a></em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">I a tanben una dedicaça al senator Ernest Perréal qu'ajudarà en 1904 a finançar <em>Lou Camel</em>. <br />Trobam una romança sus l'amor mairal, « Païlhétos d'Amour ». Lo recuèlh se clava amb « Adiou ! », poèma cortet que Laurent Hot i declara arrestar de compausar de vèrses</p>
<h4><span style="padding-left: 30px;">2.3 Laurent Hot dins <span style="font-style: italic;"><em>Lou Camel</em></span><br /><br /></span></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">A partir de junh de 1904, just lo cinquantenari del felibritge, l'Escolo del Titan fa paréisser <em>Lou Camel</em>. De junh a octòbre Laurent Hot n'es director. Lo cap-redactor n'es Emile Barthe. Los felibres de montpelhièr saludan l'aparicion del primièr numèro <em>ple couma un iòu de pouësias e de moussèls de prosa<a id="16" href="#note16"><sup>16</sup></a></em>. Laurent Hot i publica de farcejadas en vèrs coma <em>L'Asé de Pégoumas, conté dé moun grand lou Panard<a id="17" href="#note17"><sup>17</sup></a></em> o <em>Catin è Leucien</em><a id="18" href="#note18"><sup>18</sup></a> e mai en pròsa coma <em>Tibi</em><a id="19" href="#note19"><sup>19</sup></a>. Es pas impossible, d'après la grafia e lo registre emplegats, que las galejadas en pròsa dels primièrs numèros signadas del nom d'escais PAPARI las agèsse escrichas el. <br />Entre sortir lo segond numèro, pareis una rubrica <em>Pichoto Courrespoundenço</em> que i trobam dedins de responsas a de corrièrs o a de mandadís d'autors que propausan qualque tèxt per publicar, e de rampeladas als soscriptors que delembran de pagar. Quand aqueles escambis son signats Emile Barthe lo ton demòra plan cortés, mas quand son signats <em>Bèco figuos</em>, s'i emplega una grafia e un registre, registre del biais mai que franc e dirècte, que permeton de far l'ipotèsi que darrièr aquel pseudonim foguèsse rescondut Laurent Hot :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>A Mousseu A. Quenaille. - </em>Prégan bostro illustro persouno dé passa à la Redaciu del Journal, séren trop flattach dé bous aplati coum'euno merlusso, abèn per habiteudo dé parla dabant lou moundé é nous foutèn dé lous que s'amagou.<em> </em><br /><em>A Madoumaiselo Bioulèto.</em>[que s'encaparà èstre un òme] – Bostre moussi es delicious. Lou Camel pot que n'estré flattat, seurtout sé ses poulido. Sabès bous cal pas geina de nous rendré bisito, troubarés à la Redaciou la flou dè la galantariè patouèso.<em> </em><br /><em>A Parpaillou, à Ligno. - </em>Abèn ressacheut bostro létro en bersés. […] m'abès l'er d'estré un paouquet pataoud. Papari dé la Rédaciou à mêmes abançat qu'ères un rimairé passat seus la raquo, è sabès s'y entend. [...]<a id="20" href="#note20"><sup>20</sup></a><em> </em><br /><em>A Louis Cerquolou. - </em>Sabès crégut que lou Camel, tenio une agenço matrimounialo, bous sès fiquat lou det dins l'èl. Coussi boulès que occupen dè caousos tant S... ousquos ? Benès y metre lou nas bous-mèmes.<a id="21" href="#note21"><sup>21</sup></a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">D'octòbre 1904 enlai Laurent Hot quita la direccion del <em>Camel</em>. Sembla qu'arrèsta tanben d'i escriure. La redaccion ne dona pas lo motiu. Nos podèm figurar qu'i agèsse agut de divergéncias d'opinion tròp importantas entre el e los autres felibres del Camèl, a prepaus de l'estatut de <em>patois</em> per la lenga e a prepaus de sa grafia, o benlèu sus d'autras questions. Per exemple entre sortir lo primièr <em>Camel </em>d'octòbre se publica una publicitat elogiosa per la corrida a la arenas de Besièrs. Totjorn es que dos ans mai tard Lou Camel s'arrèsta de paréisser, e torna solament en 1922 d'aquí en 1925. D'abril a decembre de 1922 Laurent Hot es tornarmai director, puèi es Emile Barthe que lo remplaça. Publica tornar de tèxtes en vèrses e en pròsa, d'unes que i a represes de sos dos recuèlhs.</p>
<h3>3. Un felibre mai patesejaire que cap pus</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lo poèta « patoisant » Laurent Hot, aital lo qualifica Jean Fourié<a id="22" href="#note22"><sup>22</sup></a>. En efècte, lo felibre de l'esprit ponchut va acceptar e mai arribar a reïvindicar, d'un biais que i a, l'estatut de <em>patois</em> per la lenga d'òc. Mai que mai es aquela significacion sociolingüistica que ne fa un autor contraversat, se reprenèm mai los mots de Fourié.<a id="23" href="#note23"><sup>23</sup></a> <br />Lo poèma « Councleusiou » dins <em>Rirés et Plours</em> balha, d'après Marius Labarre que lo cita dins la prefàcia a son segond recuèlh, la <em>profession de foi littéraire</em> de Laurent Hot<a id="24" href="#note24"><sup>24</sup></a>. I comprenèm tanben una profession sociolongüistica :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Entendèri bibra lou cant mysterious </em><br /><em>Que lous pouètos souls entendou dïn las flous. </em><br /><em>Alors, coum' un éfan qué sap pas dé qué faïré, </em><br /><em>Prenguèri lou biouloun qué mé laïsset moun païré. </em><br /><em>Oh ! Lou paouré biouloun ! Èro tout englandat, </em><br /><em>Sans accors, mal fouteut, et l'arquet tout brisat. </em><br /><em>Faguèri d'al biouloun uno lyro baroquo, </em><br /><em>A défaous dé l'arquét m'armèri d'euno broquo, </em><br /><em>E despeï aquel jour, rasclo qué rasclaras, </em><br /><em>Seus moun paouré biouloun canti coum' un diaplas.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">S'interprèta aisidament que lo paure <em>violon</em> es la lenga d'òc, amb son estatut de patois que la fa lenga mutilada, desprovesida dels registres nauts e desprovesida de las aisinas per dire de compausar de poesia fina e armoniosa. Mas puslèu que de s'i faire a adobar lo violon, valent a dire de participar a la normalizacion entemenada pels felibres, Laurent Hot decidís de prene lo <em>patois</em> tal coma es, e donc de <em>rasclar</em> del melhor que podrà. <br /><br />Dins lo numèro 4 de la primièira sèria del Camel, signa un article long entitolat <em>Lou Patouès</em><a id="25" href="#note25"><sup>25</sup></a>. I legissèm sa vision de la lenga occitana recpècte a las criticas que reçaup :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>abèn ressachut […] quauquos critiquos, bengudos dé certèns délicats ou puristos, coumo sé boumbardou elles mêmés dins lous Journals, ounté nous reprochou dé parla trop patouès, è d'escriouré amé uno ourtografo qué fa péno a embala.<br /> […] nous reprochou dé parla patouès, noun pas perque parlan pas francés, mès qué parlan pas lou beritaplé patouès […] Lou parla des privélégiats è que parlou lous delicats, s'appèlo lou lengedoucian, es un lengage pur, braï, que se parlabo y a sabi pas peus can de cens ans, tandis que lou patouès es que lou bastard d'aqueste […] Certénoment la facultat d'escriouré a la faissou d'aqueles grands sabans es a la pourtado dé tout lou moundé, sachis tout simploment d'abeire lous mouyèns dè foucha lous diciounaris</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Laurent Hot vòl pas crear de continuïtat entre la lenga minorizada de las classas pus pauras e la lenga literària prestigiosa de l'univèrs dels filològues. Lo discors que cèrca de tornar balhar una dignitat a la lenga minorizada, en la plaçant dins una continuïtat istorica, el i es pas ges sensible. De mai Laurent Hot lèva una question importanta. El es antinormatiu perque pòt pas far de mens que de constatar que lo trabalh felibrenc de normalizacion de l'occitan ja entemenat a aquel moment (per Mistral, per exemple) es òbra de personas d'una autra classa sociala. Aicí nos mancan d'informacions sus la situacion sociala de Laurent Hot, mas es solide que se plaça pròche de la classa sociala que se pòt pas permetre de participar a aquela òbra de letrats renaissentistas. El pòrta donc una vision conservatritz dins la dialectica lenga dominanta/lenga dominada. Accèpta la division de las foncions entre lo francés e l'occitan. Contunha amb lo parlar franc, a sa mòda :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Sachis pas d'estre puristo per pas rès dire : m'en fique pas mal que tel ou tel fagué un sounet enflambat à la luno ou à las mouscos, escrich dins las reglos de l'art, més qu'es bide de tout boun sens. <br />[…] nostre Journal es doubert à toutos las entelligenços, mès qu'a part aco, naoutrés fasèn coumo nous plai.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">E tornam trobar lo sostítol <em>Coumo mé plaï</em> del recuèlh <em>Esprit Pouncheut</em>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L'ideologia diglossica a tres efèctes sus l'òbra de Laurent Hot : selecciona de registres, selecciona de formas lingüisticas, e selecciona una grafia. L'occitan per el es d'en primièr <em>patois</em>.<br /> Lo registre de lenga es çò pus sovent plan familiar e oral. E aquí l'òbra es mai que rica e nos pòt ensenhar qué semblava l'occitan popular parlat. Las marcas d'oralitat son abondosas. Plan de còps la lenga sarra una forma d'argòt. I trapam tant o mai d'expressions del registre mai bas, que d'autres felibres emplegan pauc. <br />Dins la situacion diglossica acceptada, es totjorn possible d'adaptar lo lexic de la lenga dominanta, valent a dire de far interferir la lenga dominanta. Tanben Hot va importar fòrça francismes, en particular quand compausa dins un registre mai auçat. Cèrca pas de posar dins la riquesa pròpria de l'occitan per petaçar las mancas d'un registre reservat al francés. Son escitura divergís aquí de la d'Emile Barthe, per exemple. <br />Çò que li va atirar mai de criticas es la grafia qu'emplega. Es una grafia oralizanta que se fonda sul sistèma del francés, mas plan mai que non pas la grafia dels autres felibres. Per exemple representa las semivocalas [w] e [j] sistematicament <ou> e <ï>. Escriu la vocala [e] quora <e> quora <é>, e escriu <eu> la pronóncia de “u” dins lo lengadocian mediterranèu, que se sarra de [œ]. D'après la pronóncia totjorn, escriu <ch> totes los grops consonantics creats per la marca del plural “t+s”, “p+s”, “c+s”. <br />Del ponch de vista dialectologic, la lenga de Laurent Hot es de lengadocian besieirenc. Per aquò podèm trapar d'unes traches que sarran aquela varietat d'una varietat mai orientala, coma la possibilitat per lo morfèma de primièira persona del singular d'èstre “e” al costat de “i”, o la confusion en [tʃ] de [ʒ] amb [tʃ], son rendut <ch> dins la grafia <batécha> per “batejar”<a id="26" href="#note26"><sup>26</sup></a>, que lo son [ʒ] aparten puslèu al besieirenc <em>stricto-sensu</em>.<br /><br /></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"></p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. (FOURIÉ ; 1975) p. 74 <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. <em>L'Éclair, </em>n° 6069 20/01/1895, p. 3 <a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. <em>L'Éclair, </em>n° 6069 20/01/1895, p. 3. <a href="#3">↑</a></p>
<p id="note4" style="text-align: justify; line-height: 150%;">4. <em>La Campana de Magalouna, </em>n°231, 01/05/1902, p. 2 <a href="#4">↑</a></p>
<p id="note5" style="text-align: justify; line-height: 150%;">5. <em>Le Publicateur de Béziers</em>, n°23, 30/05/1902, p. 2 <a href="#5">↑</a></p>
<p id="note6" style="text-align: justify; line-height: 150%;">6. <em>La Vie Montpelliéraine</em>, n°402, 01/06/1902, p. 10 <a href="#6">↑</a></p>
<p id="note7" style="text-align: justify; line-height: 150%;">7. <em>La Campana de Magalouna</em>, n°226, 01/02/1902, p. 8 <a href="#7">↑</a></p>
<p id="note8" style="text-align: justify; line-height: 150%;">8. (HOT ; 1903) « Mous Souech », p. 171 <a href="#8">↑</a></p>
<p id="note9" style="text-align: justify; line-height: 150%;">9. <em>Le Publicateur de Béziers,</em> n°23, 30/05/1902, p. 2 <a href="#9">↑</a></p>
<p id="note10" style="text-align: justify; line-height: 150%;">10. (FOURIÉ ; 1975) p. 74 <a href="#10">↑</a></p>
<p id="note11" style="text-align: justify; line-height: 150%;">11. (HOT ; 1903) Prefaci, p. XI <a href="#11">↑</a></p>
<p id="note12" style="text-align: justify; line-height: 150%;">12. (HOT ; 1903) p. 23 <a href="#12">↑</a></p>
<p id="note13" style="text-align: justify; line-height: 150%;">13. (HOT ; 1903) p. 109 <a href="#13">↑</a></p>
<p id="note14" style="text-align: justify; line-height: 150%;">14. (HOT ; 1903) « Mous Souech », p. 171 <a href="#14">↑</a></p>
<p id="note15" style="text-align: justify; line-height: 150%;">15. (HOT ; 1903) « A l'Estèlo Proubençalo », p. 184 <a href="#15">↑</a></p>
<p id="note16" style="text-align: justify; line-height: 150%;">16. <em>La Campana de Magalouna, </em>n°260, 01/06/1904, p. 4 <a href="#16">↑</a></p>
<p id="note17" style="text-align: justify; line-height: 150%;">17. <em>Lou Camel,</em> n°2, 15/06/1904, p. 5 <a href="#17">↑</a></p>
<p id="note18" style="text-align: justify; line-height: 150%;">18. <em>Lou Camel</em>, n°1, 01/06/1904, p. 4 <a href="#18">↑</a></p>
<p id="note19" style="text-align: justify; line-height: 150%;">19. <em>Lou Camel</em>, n°3, 01/07/1904, p. 5 <a href="#19">↑</a></p>
<p id="note20" style="text-align: justify; line-height: 150%;">20. <em>Lou Camel,</em> n°2, 15/06/1904, p. 6 <a href="#20">↑</a></p>
<p id="note21" style="text-align: justify; line-height: 150%;">21. <em>Lou Cameln</em> n°4, 15/07/1904, p. 6 <a href="#21">↑</a></p>
<p id="note22" style="text-align: justify; line-height: 150%;">22. (FOURIÉ ; 1975) p. 20 <a href="#22">↑</a></p>
<p id="note23" style="text-align: justify; line-height: 150%;">23. (FOURIÉ ; 1975) p. 74 <a href="#23">↑</a></p>
<p id="note24" style="text-align: justify; line-height: 150%;">24. (HOT ; 1903) prefaci, p.XIII <a href="#24">↑</a></p>
<p id="note25" style="text-align: justify; line-height: 150%;">25. <em>Lou Camel</em>, n°4, 15/07/1904, p. 1 <a href="#25">↑</a></p>
<p id="note26" style="text-align: justify; line-height: 150%;">26. <em>Lou Camel</em>, n°1, 01/06/1904, p. 4 <a href="#26">↑</a></p>
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Peyras, Quentin
Publisher
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Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
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2018-02-15
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oci
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Date Issued
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2019-03-26 Aurélien Bertrand
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Félibrige
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Béziers (Hérault)
Florensac (Hérault)
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1876-1914
1914-1939
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Articles Vidas
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Lesaffre, Jean (1907-1975)
Lesaffre, Jean (1907-1975)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Jean Lesaffre (Bayonne, 1907, Paris, 1975), ingénieur en chef au service du personnel de la SNCF, est l’un des cofondateurs de l’association étudiante occitane le Nouveau Languedoc, à Montpellier en 1928. Félibre et occitaniste, il participe activement à la fin des années 1930 à la vie de l’école félibréenne parisienne Les Amis de la Langue d’Oc dont il deviendra le vice-président. Il est l’auteur ou le coauteur de nombreux articles, conférences et bibliographies.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Lesaffre, Jean (forme référentielle française)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify;">Né à Bayonne d’un père basque ingénieur dans les chemins de fer et d’une mère languedocienne, Jean Lesaffre est élevé dans la foi catholique et suit des études secondaires au collège privé de la Trinité, à Béziers avant de rejoindre l’université de Montpellier dont il sort licencié en mathématiques et docteur en droit après avoir soutenu en 1934 sa thèse <em> Le problème national de la Catalogne et sa solution par la statut de 1932</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">Son parcours professionnel le mène à Paris. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en 1940 et envoyé dans la région de Brême à l’Oflag XB dont il est rapatrié en 1942 pour raison de santé. Catholique pratiquant, très pieux, Lesaffre aurait par ailleurs, dans les années 1930, été proche de l’’Action Française si l’on en croit les archives de Marcel Decremps.</p>
<p style="text-align: justify;">Très impliqué après guerre dans Les Amis de la Langue d’Oc, dans l’occitanisme et rédacteur régulier pour la revue <em>La France Latine</em>, il meurt à Paris en 1975.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify;">S’intéressant à la langue d’oc dès ses études secondaires, Jean Lesaffre s’engage dans la renaissance d’oc lorsqu’il rejoint l’université de Montpellier. C’est là qu’il fonde en 1928, sur le modèle des corporations étudiantes, le Nouveau Languedoc où il est bientôt rejoint par Max Rouquette et Roger Barthe. L’association, très active, recrute rapidement plusieurs dizaines de membres et s’oriente sur la voie de la revendication fédéraliste et la renaissance culturelle sur le modèle catalan.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, Jean Lesaffre devient à cette époque (de 1930-1932) président de l’association générale des étudiants de Montpellier et bénéficie de 1929 à 1932 d’une rubrique dans <em>Le Petit Méridional</em>, marquant l’influence du Nouveau Languedoc à Montpellier.</p>
<p style="text-align: justify;">L’association a tôt fait de faire des émules, comme les <em>Estudiants Ramondencs</em> de Toulouse et de former avec ces derniers et avec les jeunes marseillais de <em>l’Araire</em> (Jòrgi Reboul, Charles Camproux, Paul Ricard) la Ligue Frédéric Mistral qui donne elle-même naissance en 1934 à <em>Occitania</em>, organe mensuel de la jeunesse fédéraliste occitane et à l’association des Amis d’<em>Occitania</em> qui entend mettre en place un véritable programme fédéraliste auquel participe très activement Jean Lesaffre chargé de la commission administrative.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans ces années 1930, Jean Lesaffre se rapproche par ailleurs de l’<em>Escòla Occitana</em> de Toulouse et de son principal animateur, l’abbé Joseph Salvat avec lequel il partage une certaine communauté de conscience (outre son statut d’ecclésiastique, Salvat est proche de l’Action Française) et une même vision de la langue d’oc mêlant félibréisme, occitanisme et catalanisme, avant de rejoindre en 1937 les Amis de la Langue d’Oc Paris avec lesquels il va notamment participer en 1939 à l’accueil des intellectuels catalans réfugiés en France.</p>
<p style="text-align: justify;">Prisonnier en Allemagne, il n’en continue pas moins, entre 1940 et 1942 à promouvoir la langue d’oc à travers des conférences données à ses compagnons de captivités.</p>
<p style="text-align: justify;">Il rejoint après-guerre l’Institut d’Études Occitanes naissant avec son ami <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/9">Pierre-Louis Berthaud</a>, rencontré du temps des Amis d’Occitania. Berthaud qui, félibre lui aussi et membre actif des Amis de la Langue d’Oc, devient majoral du Félibrige en 1947 et tente en 1952, après la mort du majoral et président des Amis de la Langue d’Oc Joseph Loubet, de soutenir la candidature au majoralat de Jean Lesaffre. Mais les sympathies occitanistes de Lesaffre lui coûtent son élection à un moment où les relations entre occitanisme et Félibrige sont particulièrement tendues ; événement qui occasionera une grande déception aussi bien à Berthaud qu’à Lesaffre, blessé de se voir rejeté par une association dans laquelle il a beaucoup œuvré et continue à œuvrer jusqu’à sa mort.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, Jean Lesaffre participe très activement entre 1949 et 1951, aux côtés de <a href="http://vidas.occitanica.eu/items/show/9">Pierre-Louis Berthaud</a>, à l’action en faveur de la loi Deixonne sur l’enseignement des langues et dialectes locaux, et c’est encore avec Berthaud qu’il publie des bibliographies de référence (<em>La langue d’Oc dans nos écoles</em>, 1953, puis la <em>Bibliographie occitane</em> dont il publie le volume 1943-1956 avec Berthaud, initiateur et principal auteur, avant de s’associer avec Irénée-Marcel Cluzel puis Jean-Marie Petit pour les volumes suivants).</p>
<p style="text-align: justify;">Très actif jusqu’à sa mort, il continue, outre sa participation à la vie des associations, à donner des conférences et à écrire des articles, essentiellement pour <em>Lo Gai Saber</em>, revue de l<em>’Escòla Occitana</em> de Toulouse, et <em>La France Latine</em>.</p>
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Universitaire
Creator
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Lespoux, Yan
Bibliographic Citation
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<p>- Archives de Jean Lesaffre</p>
<p>- BARTHES, Roger. « Jean Lesaffre (1907-1975) ». <em>OC</em>, n° 254, été 1976, p. 47-58</p>
<p>- CARRIÈRES, Marcel. « Jean Lesaffre ». <em>Lo Gai Saber</em>, n° 384, octobre 1976, p.535-538</p>
<p><em>- La France Latine,</em> n° 64-65, pp. 1-27 (articles de Georges, Dezeuze, René Méjean, Ivan Gaussen, Marcel Decremps, témoignages, bibliographie).</p>
<p>- GRAU, Pierre. « Le Nouveau Languedoc : des corpos aux origines de l’occitanisme contemporain », V<em>IIe Centenaire des Universités de l’Académie de Montpellier,</em> Montpellier, Université Montpellier 1, 1992, pp.107-109</p>
<p>- LESPOUX, Yan. « Aux origines de la revendication occitaniste en faveur de l'enseignement de la langue d'oc : les propositions du Nouveau Languedoc et d'Occitania ». <em>Lengas</em>, n° 65, 2009, p. 29-48</p>
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1876-1914
1914-1939
1939-1945
1945-1968
1968-...
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2019-02-13 Aurélien Bertrand
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Title
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Vidas
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A name given to the resource
Michalias, Régis (1844-1916)
Michalias, Régis (1844-1916)
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Pharmacien
Description
An account of the resource
<p align="JUSTIFY">Ambertois de naissance et de cœur, Régis Michalias s’est tardivement mais sûrement lancé dans la production littéraire et les études dialectales, pour apporter sa pierre à l’œuvre félibréenne.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Forme référentielle</h3>
<p>> Michalias, Régis (forme d’état-civil)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p align="JUSTIFY">Régis Michalias est né et mort à Ambert, et semble n’avoir quitté sa ville qu’occasionnellement et par nécessité.</p>
<p align="JUSTIFY">Il fait d’abord des études au lycée de Clermont-Ferrand. Il part ensuite pour Paris, d’où il revient diplômé de première classe à l’École supérieure de pharmacie. Adolphe Van Bever (<em>Poètes du terroir</em>, 1924) nous apprend qu’il est capitaine de mobilisés à la guerre de 1870. Il revient définitivement dans sa ville natale pour y pratiquer le métier de pharmacien de 1873 à 1895.</p>
<p align="JUSTIFY">Il consacre sa retraite à la culture des fleurs et à l’étude des parlers auvergnats, s’impliquant dans le mouvement de renaissance littéraire occitane à travers le Félibrige.</p>
<p align="JUSTIFY">Michel Camelat (<em>Reclams</em>, n°3, 1936) décrit Michalias « bâti comme un châtaigner, l’œil clair et l’épaule carrée. »</p>
<p align="JUSTIFY">Régis Michalias a eu de son mariage une fille unique, Jeanne, qui semble s’être intéressée aux activités félibréennes de son père, l’accompagnant et fréquentant à l’occasion ses amis félibres.</p>
<p align="JUSTIFY">Jean Ajalbert, contemporain de Michalias (et Auvergnat revendiqué), lui consacre un chapitre complet dans son ouvrage <em>Au Cœur de l'Auvergne</em>, et éclaire ainsi le portrait du poète en révélant au fil de son récit certains détails sur sa vie et son œuvre qu'on peine à trouver par ailleurs, comme par exemple son intérêt pour les pierres et la géologie ou son implication dans l'ouverture de bains-douches initialement destinés aux populations les plus précaires.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<h3>Liens avec le Félibrige</h3>
<p align="JUSTIFY">Les activités félibréennes de Régis Michalias ne se manifestent véritablement qu’au moment de sa retraite.</p>
<p align="JUSTIFY">C’est un grand lecteur et admirateur de Frédéric Mistral et d'Arsène Vermenouze, et c’est d’ailleurs Mistral qui le pousse en 1902 à entrer en rapport avec le majoral aurillacois, ouvrant la voie à une amitié de plusieurs années, jusqu’au décès de Vermenouze en 1910.<br />Le poète d’Ambert (basse-Auvergne), et celui d’Ytrac (haute-Auvergne) partagent une admiration commune pour le héros de Gergovie, Vercingétorix, fréquemment évoqué dans les poèmes de l’un comme de l’autre. C’est à Font-Ségugne, en mai 1904, qu’ils se voient pour la première fois, à l’occasion du cinquantenaire du Félibrige.</p>
<p align="JUSTIFY">Selon Jean-François Chanet (<em>Les félibres cantaliens</em>, 2000), Michalias aurait été « officiellement invité par Jules Ronjat, le <em>baile</em> du Consistoire, [...] », qui l’aide pour ses ouvrages de linguistique. Mais Michalias est un félibre isolé dans son pays, et il exprime son inquiétude à Vermenouze : « Seul, isolé, inconnu, noyé et perdu dans une assemblée dont je ne comprendrais que difficilement le langage sonore, impuissant moi-même à me faire comprendre, qu'irais-je faire ? » (Ambert, 29 avril 1904).</p>
<p align="JUSTIFY">Il s’y rend pourtant, accompagné de sa fille, et ne le regrette pas : il y fait de nombreuses rencontres et compose en outre un poème à ce sujet, publié dans son premier recueil <em>Èrs de lous Suts</em> (1904). Il y cite les noms des amis rencontrés : Adrien Planté, (un des dirigeants du félibrige béarnais avec Michel Camélat), les félibres toulousains Jean Rozès de Brousse, Armand Praviel, Pierre Bacquié-Fonade, le Haut-Alpin F. N. Nicollet et bien sûr Arsène Vermenouze, et Frédéric Mistral.<br />Ainsi Camelat évoque-t-il dans son article les excursions à Avignon, à Arles, aux Saintes-Maries, et les retrouvailles à la <em>Santo-Estello</em> de 1905, occasion pour l’enthousiaste Michalias de découvrir Nîmes, Montpellier (« lou Clapas »), Narbonne, Toulouse, puis Lourdes, Pau, Orthez et Arrens.</p>
<p align="JUSTIFY">Au moment de « l’affaire Dévoluy », lorsqu'à la <em>Santo-Estello</em> de 1909 le capoulié Dévoluy est mis en minorité par une coalition de majoraux et acculé à la démission, Michalias, qualifié d’« òmi de pats » par Camelat, ne semble pas s’être engagé activement dans l’un ou l’autre camp mais, se disant ami de Ronjat et de Planté, il prend le parti de Dévoluy.</p>
<p align="JUSTIFY">Au contact des félibres, il trouvera peut-être une sorte de raison d’être à ses aspirations littéraires et linguistiques, mais au fond, dans les premiers temps au moins, Michalias ne croit pas à la renaissance de la langue dans son pays. Ce pessimisme s’explique sans doute par un apparent désintérêt de la population locale pour la valorisation de la langue et de la culture occitanes. Desdevise du Dézert (<em>Bulletin de la Société des Amis de l'Université</em>, 1905) dit à ce sujet, pour renforcer le mérite de Michalias, que « l’Auvergne s’ignore, elle semble se dédaigner, elle regarde beaucoup trop vers Paris ; sa vie intellectuelle ne lui vient pas d’elle-même, et pour cette raison, n’est qu’une vie factice et d’emprunt ».<br />D’ailleurs le Félibrige est quasi inexistant dans l’environnement proche de Michalias. Chanet retranscrit des passages d’une lettre adressée à Vermenouze qui résument parfaitement l’état d’esprit du poète ambertois au début de leurs échanges : « Vous me dites que je devrais provoquer un réveil ou un éveil félibréen dans nos régions. Hélas ! le temps des résurrections est passé ; on n'éveille plus les morts...Notre dialecte est de plus en plus abandonné des classes éclairées. Les "bourgeois" notamment en considèrent l'usage comme une sorte de déchéance. Le comprenant à peine, quand ils s'essayent à le parler, ils y sont grotesques. [...] Aussi, je me borne à chanter pour moi seul, et quelques rares amis [...]. Mais il ne saurait être question de fonder chez nous une revue ou publication quelconque, car aux raisons données plus haut, il faut encore en joindre une autre de très grande importance : la variété des prononciations, qui changent d'une localité à une autre, très voisine souvent, [...] et partant l'affaiblissement d'intérêt, (chacun n'estimant bien que le parler de sa paroisse...), et aussi une difficulté de lecture du langage écrit. » (Ambert, 11 décembre 1902).</p>
<p align="JUSTIFY">Malgré tout, Régis Michalias est mû d’une vraie volonté productrice et créatrice, et fait partie de ces félibres qui ont su s’attirer la bienveillance et la reconnaissance de la communauté félibréenne. Sans doute les diverses rencontres qu’il a faites par la suite lui ont-elles donné cette foi.<br />D’après Chanet, cependant, « le seul intérêt de sa démarche, et Mistral en effet pouvait l'estimer grand, était de fixer un patrimoine, d'ajouter à la connaissance philologique une matière qui, un jour peut-être, ferait l'objet d'études approfondies. »</p>
<p align="JUSTIFY">Cette implication était à même de justifier une élection au majoralat. Il candidate en 1910, mais n’est pas élu. Les expressions de regret au sujet de ce manquement seront par la suite assez nombreuses au sein du Félibrige. Lui-même ne semble pas s’en formaliser outre mesure, mais peut-être revient-il un peu sur son idée du Félibrige. Christian de Villeneuve-Esclapon le cite dans sa revue <em>Occitania </em>(Paris, n°7, 1910) : « j’ai surtout le désir de servir de mon mieux les lettres occitanes en chantant mon très beau et pittoresque Livradois dans son non moins pittoresque dialecte. »</p>
<p align="JUSTIFY">On lit dans l'article de Camelat qu'après son décès en 1916, Louis Delhostal, Bénézet Vidal « e autes frays en pouesie » posent une plaque de marbre sur sa maison.<br />Plus tard, en mars 1944, à l’occasion du centenaire de sa naissance, un court hommage paraît dans le journal <em>Fe</em> (n°48, 1944).</p>
<h3>Ouvrages et réception</h3>
<p align="JUSTIFY">Son expérience finalement assez courte a donné lieu à une production elle aussi relativement réduite. On dénombre deux recueils de poèmes, l’adaptation d’une pièce de théâtre, une grammaire et un glossaire. Un recueil de contes, <em>Tant fa per rire</em>, est annoncé dans sa dernière publication, et lui-même parle dans une lettre datée de 1910 (adressée à Camelat qui la reproduit dans son article) d’un recueil d’« Ers » à paraître, <em>Enco Noutre</em>, mais l’un comme l’autre semblent être restés inédits, peut-être existent-il quelque part à l’état de manuscrits. Enfin on trouve sa signature dans quelques numéros de <em>Vivo Prouvènço !</em> et ses poèmes sont parus entre autres dans les revues <em>Reclams</em> et l’<em>Almanach chantant de l’Auvergne </em><em>e</em><em> Armana felibren</em>.</p>
<p align="JUSTIFY">Son premier recueil de poèmes, <em>Èrs de lous Suts</em>, paraît en 1904 ; il est constitué de trente-trois poèmes et de leur traduction en regard, avec une note sur la prononciation au début de l’ouvrage. Michalias y fait paraître en guise de préface une lettre enthousiaste de Mistral.</p>
<p align="JUSTIFY">Il est suivi en 1907 des <em>Éléments abrégés de grammaire auvergnate : dialecte des environs d'Ambert (Puy-de-Dôme)</em>. Dans sa préface, Michalias cite ses deux collaborateurs, Foulché Delbosc, auteur d'une <em>Grammaire Catalane</em>, et Jules Ronjat. De ces influences extérieures il hérite de l’usage de caractères particuliers, notamment un « å » qui se retrouvera dans ses publications suivantes.<br />Villeneuve-Esclapon fait un commentaire très positif sur la grammaire, dont il trouve le propos « clair et facile à retenir ». Pour autant Michalias n'est pas linguiste et ne prétend pas l'être, les spécialistes ne manqueront pas de le signaler tout en saluant l'initiative et reconnaissant tout de même un certain mérite à son travail.</p>
<p align="JUSTIFY"><em>Margoutou, o no batueito au vialage</em> est une pièce de théâtre, qui paraît la même année.<br />La note aux lecteurs est un peu mystérieuse : d'une part Michalias ne signe à aucun moment en toutes lettres, bien que son ouvrage ait été annoncé dans ses précédentes publications. D'autre part il explique que la pièce de théâtre qu’il édite est l’œuvre d’un auteur mort depuis vingt ans, son anonymat devant être respecté.<br />Il s’agit en fait à l’origine d’une pièce de Jarsaillon, auteur du Livradois mort en 1893. La revue <em>Parlem </em>(n° 9, 1982) décrit la pièce, en trois actes et 589 vers, aux personnages traditionnels et carnavalesques, que Michalias a modifiée, changeant les paroles, et passant certaines répliques en français, « benliau per mostrar ce qu’èron las doàs lingas dins la societat de son temps e le siau vejaire ».</p>
<p align="JUSTIFY">Le second recueil de poèmes, <em>Èrs</em><em> d’uen</em><em> Païsan</em>, paraît l’année suivante, en 1908.<br />Il comporte cinquante poèmes avec la traduction en regard, il est lui aussi précédé d’une note sur la prononciation, et s’achève sur une autre lettre de Mistral.</p>
<p align="JUSTIFY">L’œuvre de Michalias ne semble pas avoir fait l’objet d’une quelconque étude approfondie. Toutefois elle est souvent évoquée, le nom de Michalias apparaissant, même brièvement, dans de nombreux ouvrages, et on peut citer les commentaires de quelques auteurs à son propos :<br /><br />- Voici ce que Desdevise du Dézert dit en 1905 à propos d’<em>Èrs de lous Suts</em> : « Ce sont des paysages, dont les aspects changent avec chaque saison ; c’est la chanson des amoureux sous les grands bois ; ce sont les cancans du hameau, les bonnes histoires dont le Gaulois se gaudit, depuis qu’il pousse son rire clair au milieu des nations ; ce sont les souvenirs d’enfance, les longues randonnées par la montagne, les vieilles coutumes du pays ; c’est tout ce qui fait de la terre natale votre terre à vous et non une autre, votre sol nourricier, votre domaine et votre bien. »<br /><br />- On trouve cette citation d’Alexandre Vialatte (originaire d'Ambert et ami d'Henri Pourrat) dans l’ouvrage de Chanet : « Rabotant la matière ingrate de notre idiome, des gens comme Michalias ont su pourtant faire des merveilles parce qu'ils avaient le génie du style familier et travaillaient dans l'esprit même de la langue, dans le sens du bois, si je puis dire. »<br /><br />- Paule Bouvelot (<em>L’Auvergne à travers la poésie auvergnate contemporaine</em>. [1952]) commente vers 1952 l’œuvre de Michalias : « C’est aussi une vision réaliste qui transparaît aux pages de Régis Michalias ; mais ici le détail l’emporte sur l’ensemble. C’est une suite de jolis croquis qui n’ont d’autre but que de peindre et dont une fine observation fait tout le prix. Cependant cette poésie est à l’image du Livradois. Comme ce pays doux et sans secousses, elle est contenue, naturelle, animée de sens pratique et d’utilitarisme, très locale donc par cette ambiance morale qui baigne les choses et les êtres… »<br /><br />- Robert Lafont et Christian Anatole (<em>Nouvelle histoire de la littérature occitane</em>, 1970) voient sa poésie « plus discrète et plus artiste que celle de Vermenouze, mais bien traditionnelle encore »<br /><br />- Jean Roux (<em>Huit siècles de littérature occitane en Auvergne et Velay</em>, 2015) confirme ce point de vue, et, à la suite d'une courte présentation de l'auteur, donne le poème « La Chadeno » dans la graphie d’origine telle qu’on la trouve dans <em>Èrs d’uen Païsan</em>, en français et en graphie classique.</p>
<p align="JUSTIFY">Le dernier de ses ouvrages est son « Glossaire », publié dans la <em>Revue de Philologie française</em> (1912)<br />Il présente une graphie très inspirée de celle de Ronjat, censée représenter la prononciation des mots.</p>
<p align="JUSTIFY">Dans les dernières années de sa vie, Michalias collabore à l’œuvre d’Henri Pourrat.<br />Celui-ci, également ambertois, commence ses collectes de contes vers 1911. Michalias le seconde en transcrivant puis traduisant en français ceux des textes qui sont en occitan. L’édition de Bernadette Bricout (<em>Contes et récits du Livradois</em>, 1989) conserve la graphie employée alors par Michalias.<br />On y trouve de nombreuses références au « Glossaire » (en partie repris en fin de volume), ainsi que des notes d’explication de termes occitans ajoutées par Michalias.</p>
<p align="JUSTIFY">Il existe en outre, fait plutôt remarquable, une édition allemande des poèmes de Michalias, <em>Auvergnatische Lieder</em>, traduits par le Dr Hans Weiske et précédés d’une étude sur l’auteur. Une note au bas du poème « D'Eijaire » dans le recueil <em>Èrs d'uen païsan</em> évoque également l'existence d'une traduction en suédois, introuvable à ce jour, par le Dr Göran Björkman (1860-1923, traducteur suédois qui s'est intéressé à la littérature française, italienne, espagnole, portugaise et allemande).</p>
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<h3>Auteur</h3>
- Voir les publications de Régis Michalias référencées dans <a href="http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=&q=Michalias" target="_blank" rel="noopener">Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane<br /><br /></a>- Voir les archives et manuscrits de Régis Michalias référencés dans <a href="http://www.calames.abes.fr/pub/#resultats?fullText=Michalias&typeIndex=sujet&typeIndex2=sujet&gff=0&opDate=sup&langue=0&technique=0&tri=pertinence&listEtab=0&from=1" target="_blank" rel="noopener">Calames<br /><br /></a>- « Masaira d'èrba ». <em>Almanach chantant de l’Auvergne e Armana felibren.</em> 1936, p.10. Consulter le numéro sur <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/14695" target="_blank" rel="noopener">Occitanica</a>.<br /><br />- « Lo Chamin de Sant-Jaque ».<em> Almanach chantant de l’Auvergne e Armana felibren.</em> 1938, pp.11-12. Consulter le numéro sur <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/14693" target="_blank" rel="noopener">Occitanica</a>.<br /><br />
<h3>Contributeur</h3>
<em>- Contes et récits du Livradois.</em> Textes recueillis par Henri Pourrat, édition établie par Bernadette Bricout. Paris : Maisonneuve et Larose, 1989<br /><br /><em>- Prouvènço ! </em>mars 1906, n°15<br /><br /><em>- Vivo Prouvènço !</em> mars 1908, n°39<br /><br /><em>- Vivo Prouvènço !</em> mars 1910, n°63
<p align="JUSTIFY">Embertés de naissença e de còr, Régis Michalias s’es lançat tardièrament mas segurament dins la produccion literària e los estudis dialectals, per portar sa pèira a l’òbra felibrenca.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3>Forma referenciala</h3>
<p>> Michalias, Régis (forma d’estat-civil)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p align="JUSTIFY">Régis Michalias es nascut e mòrt a Embèrt, e sembla d’aver pas daissat sa vila qu’ocasionalament e per necessitat.</p>
<p align="JUSTIFY">Fa primièr d'estudis al licèu de Clarmont d'Auvèrnhe. Partís puèi per París, d’ont torna diplomat de primièra classa a l’Escòla superiora de farmacia. Adolphe Van Bever (<em>Poètes du terroir</em>, 1924) nos aprend qu’es capitani de mobilizats pendent la guèrra de 1870. Torna definitivament dins sa vila natala per i practicar lo mestièr de farmacian de 1873 a 1895.</p>
<p align="JUSTIFY">Consacra sa retirada a la cultura de las flors e a l’estudi dels parlars auvernhats, s’implicant dins lo movement de renaissença literària occitana a travèrs lo Felibritge.</p>
<p align="JUSTIFY">Michel Camelat (<em>Reclams</em>, n°3, 1936) descriu Michalias « bastit coma un castanhèr, l’uèlh clar e l’espatla cairada. » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>.</p>
<p align="JUSTIFY">Régis Michalias aguèt de son maridatge una filha unica, Jeanne, que sembla s’èsser interessada a las activitats felibrencas de son paire, l’acompanhant e frequentant a l’escasença sos amics felibrencs.</p>
<p align="JUSTIFY">Jean Ajalbert, contemporan de Michalias (e Auvernhat revendicat), li consacra un capítol complet dins son obratge <em>Au Cœur de l'Auvergne</em>, e esclaira aital lo retrach del poèta en desvelant al fial de son raconte d'unes detalhs sus sa vida e son òbra malaisits de trapar endacòm mai, coma per exemple son interés per las pèiras e la geologia o son implicacion dins la dubèrtura de banhs-dochas inicialament destinats a las populacions mai precàrias.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissença d'òc</h2>
<h3>Ligams amb lo Felibritge</h3>
<p align="JUSTIFY">Las activitats felibrencas de Régis Michalias se manifèstan vertadièrament pas qu’al moment de sa retirada.</p>
<p align="JUSTIFY">Es un grand legeire e admirator de Frédéric Mistral e d'Arsène Vermenouze, e es justament Mistral que lo buta en 1902 a dintrar en rapòrt amb lo majoral orlhagués, dubrissent la via a una amistat de mantuna annadas, fins a la mòrt de Vermenouze en 1910.<br />Lo poèta d’Embèrt (bas-Auvèrnhe), e lo d’Eitrac (naut-Auvèrnhe) partatjan una admiracion comuna per l'eròi de Gergovia, Vercingétorix, pron sovent evocat dins los poèmas de l’un coma de l’autre. Es a Font-Segunha, en mai de 1904, que se veson per lo primièr còp, a l’escasença del cinquantenari del Felibritge.</p>
<p align="JUSTIFY">Segon Jean-François Chanet (<em>Les félibres cantaliens</em>, 2000), Michalias seriá estat « oficialament convidat per Jules Ronjat, lo <em>baile</em> del Consistòri, [...] » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>, que l’ajuda per sos obratges de linguistica. Mas Michalias es un felibre isolat dins son país, e exprimís son inquietud a Vermenouze : « Sol, isolat, desconegut, negat e perdut dins una assemblada que ne comprendrai pas que malaisidament lo lengatge sonòr, mai ieu incapable de me far comprene, de qu'anariái far ? » (Embèrt, 29 d'abril de 1904) <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>.</p>
<p align="JUSTIFY">S'i rend çaquelà, acompanhat de sa filha, e o regreta pas : i fa de rescontres nombroses e compausa quitament un poèma sus aquel subjècte, publicat dins son primièr recuèlh <em>Èrs de lous Suts</em> (1904). I cita los noms dels amics rescontrats : Adrien Planté, (un dels dirigents del Felibritge bearnés amb Michel Camélat), los felibres tolosans Jean Rozès de Brousse, Armand Praviel, Pierre Bacquié-Fonade, lo Naut-Alpenc F. N. Nicollet e plan segur Arsène Vermenouze e Frédéric Mistral.<br />Aital, Camelat evòca dins son article las excursions a Avinhon, a Arle, a las Santas Marias, e les retrobadas a la <em>Santo-Estello</em> de 1905, escasença per l’entosiasta Michalias de descobrir Nimes, Montpelhièr (« lou Clapas »), Narbona, Tolosa, puèi Lorda, Pau, Ortès e Arrens.</p>
<p align="JUSTIFY">Al moment de « l’afaire Dévoluy », quand a la <em>Santo-Estello</em> de 1909 lo capolièr Dévoluy es mes en minoritat per una coalicion de majorals e aculat a la demission, Michalias, qualificat d’« òmi de pats » per Camelat, sembla de s’èsser pas engatjat activament dins l’un o l’autre camp mas, en tant qu'amic de Ronjat e de Planté, pren lo partit de Dévoluy.</p>
<p align="JUSTIFY">Al contacte dels felibres, traparà benlèu una mena de rason d’èsser a sas aspiracions literàrias e linguisticas, mas al fons, dins los primièrs temps al mens, Michalias crei pas a la renaissença de la lenga dins son país. Aquel pessimisme s’explica sens dobte per un aparent desinterés de la populacion locala per la valorizacion de la lenga e de la cultura occitanas. Desdevise du Dézert (<em>Bulletin de la Société des Amis de l'Université</em>, 1905) ditz sus aquel subjècte, per renforçar lo merit de Michalias, que « Auvèrnhe s’ignòra, sembla de se desdenhar, agacha plan tròp vèrs París ; sa vida intellectuala li ven pas d’el-meteis, e per aquela rason, es pas qu’una vida factícia e de manlèu » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>.<br />D’alhors lo Felibritge es quasi inexistent dins l’environament pròchi de Michalias. Chanet transcriu de passatges d’una letra adreiçada a Vermenouze que resumisson perfièchament l’estat d’esperit del poèta embertés a la debuta de lors escambis : « Me disètz que dèuriái provocar un desrevelh felibrenc dins nòstras regions. Ailàs ! lo temps de las resurreccions es passat ; òm desrevelha pas mai los mòrts...Nòstre dialècte es de mai en mai abandonat de las classas esclairadas. Los "borgeses" notament ne considèran l'usatge coma una mena de descasença. Lo comprenent a pena, quand s'assajan a lo parlar, i son grotesques. [...] Aital, me contenti de cantar per ieu solet, e d'unes rares amics [...]. Mas es fòra question de fondar a cò nòstre una revista o publicacion quina que siá, qu'a las rasons donadas çai sus, ne cal apondre una autra de fòrça granda importància : la varietat de las prononciacions, que càmbian d'una localitat a una autra, fòrça vesina sovent, [...] e d'aquí l'aflaquiment d'interés, (cadun estimant pas plan que lo parlar de sa parròquia...), e tanben una dificultat de lectura del lengatge escrich. » (Embèrt, 11 de decembre de 1902) <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>.</p>
<p align="JUSTIFY">Malgrat tot, Régis Michalias es mogut d’una vertadièra volontat productiva e creadoira, e fa partida d'aqueles felibres qu'an sauput s’atraire la benvolença e la reconeissença de la communautat felibrenca. Sens dobte los diferents rescontres qu’a faches en seguida li an donat aquela fe.<br />Segon Chanet, çaquelà, « lo sol interés de son amira, e Mistral en efièch lo podiá estimar grand, èra de fixar un patrimòni, d'apondre a la coneissença filologica una matèria que, un jorn benlèu, fariá l'objècte d'estudis aprigondits. » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a></p>
<p align="JUSTIFY">Aquela implicacion podiá justificar una eleccion al majoralat. Candidata en 1910, mas es pas elegit. Las expressions de regret al subjècte d'aquel mancament seràn puèi pron nombrosas al dintre del Felibritge. El sembla pas de se’n formalizar, mas benlèu torna un pauc sus son idèa del Felibritge. Christian de Villeneuve-Esclapon lo cita dins sa revista <em>Occitania </em>(París, n°7, 1910) : « ai mai que mai lo desir de servir de mon melhor las letras occitanas en cantant mon Liuradés dels bèls e dels pintoresques dins son non mens pintoresc dialècte. » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a></p>
<p align="JUSTIFY">Òm legís dins l'article de Camelat qu'aprèp sa mòrt en 1916, Louis Delhostal, Bénézet Vidal « e autes frays en pouesie » pausan una placa de marme sus son ostal.<br />Mai tard, en març de 1944, a l’escasença del centenari de sa naissença, un brèu omenatge pareis dins lo jornal <em>Fe</em> (n°48, 1944).</p>
<h3>Obratges e recepcion</h3>
<p align="JUSTIFY">Son experiéncia fin finala pron corta a donat luòc a una produccion ela tanben relativament reducha. Se destrian dos recuèlhs de poèmas, l’adaptacion d’una pèça de teatre, una gramatica e un glossari. Un recuèlh de contes, <em>Tant fa per rire</em>, es anonciat dins sa darrièra publicacion, e quitament el parla dins una letra datada de 1910 (adreiçada a Camelat que la reprodusís dins son article) d’un recuèlh d’« Ers » per paréisser, <em>Enco Noutre</em>, mas l’un coma l’autre semblan èsser demorats inediches, benlèu existisson endacòm a l’estat de manescriches. Enfin se trapa sa signatura dins d'unes numèros de <em>Vivo Prouvènço !</em> e sos poèmas pareisson entre autres dins las revistas <em>Reclams</em> e l’<em>Almanach chantant de l’Auvergne </em><em>e</em><em> Armana felibren</em>.</p>
<p align="JUSTIFY">Son primièr recuèlh de poèmas, <em>Èrs de lous Suts</em>, pareis en 1904 ; es constituit de trenta-tres poèmas e de lor traduccion en regard, amb una nòta sus la prononciacion a la debuta de l’obratge. Michalias i fa paréisser en guisa de prefaci una letra entosiasta de Mistral.</p>
<p align="JUSTIFY">Es seguit en 1907 dels <em>Éléments abrégés de grammaire auvergnate : dialecte des environs d'Ambert (Puy-de-Dôme)</em>. Dins son prefaci, Michalias cita sos dos collaborators, Foulché Delbosc, autor d'una <em>Grammaire Catalane</em>, e Jules Ronjat. D'aquelas influéncias exterioras eireta de l’usatge de caractèrs particulars, notament un « å » que se tornarà trapar dins sas publicacions seguentas.<br />Villeneuve-Esclapon fa un comentari fòrça positiu sus la gramatica, que ne trapa lo prepaus « clar e aisit de retener » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>. Çaquelà Michalias es pas linguista e pretend pas de l'èsser, los especialistas manquèron pas d'o senhalar en tot saludar l'iniciativa e reconeissent quitament un cèrt merit a son trabalh.</p>
<p align="JUSTIFY"><em>Margoutou, o no batueito au vialage</em> es un pèça de teatre, que pareis la meteissa annada.<br />La nòta als lectors es un pauc misteriosa : d'una part Michalias signa pas en cap d'endrech en totas letras, alara que son obratge es estat anonciat dins sas precedentas publicacions. D'autra part explica que la pèça de teatre qu’edita es l’òbra d’un autor mòrt dempuèi vint ans, son anonimat devent èsser respectat.<br />S’agís en fach a l’origina d’una pèça de Jarsaillon, autor del Liuradés mòrt en 1893. La revista <em>Parlem </em>(n° 9, 1982) descriu la pèça, en tres actes e 589 vèrses, dels personatges tradicionals e carnavalesques, que Michalias a modificada, cambiant las paraulas, e passant d'unas replicas en francés, « benliau per mostrar ce qu’èron las doàs lingas dins la societat de son temps e le siau vejaire ».</p>
<p align="JUSTIFY">Lo segond recuèlh de poèmas, <em>Èrs</em><em> d’uen</em><em> Païsan</em>, pareis l’annada seguenta, en 1908.<br />Compòrta cinquanta poèmas amb la traduccion en regard, es el tanben precedit d’una nòta sus la prononciacion, e s’acaba sus una autra letra de Mistral.</p>
<p align="JUSTIFY">L’òbra de Michalias sembla d'aver pas fach l’objècte d’un estudi aprigondit. Çaquelà es sovent evocada, lo nom de Michalias apareissent, emai brèvament, dins mantun obratges, e se pòdon citar los comentaris de qualques autors a son prepaus :<br /><br />- Vaquí çò que Desdevise du Dézert ditz en 1905 a prepaus d’<em>Èrs de lous Suts</em> : « Son de païsatges, que los aspèctes càmbian amb cada sason ; es la cançon dels amoroses jos los grands bòsques ; son los cancans del masatge, las bonas istòrias que lo Gallés se ne regaudís, dempuèi que buta son rire clar al mitan de las nacions ; son los sovenirs d’enfància, les longas escorregudas per la montanha, las vièlhas costumas del país ; es tot çò que fa de la tèrra natala, vòstra tèrra a vosautres e non pas una autra, vòstre sòl noiriguièr, vòstre domeni e vòstre ben. » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a><br /><br />- Se trapa aquela citacion d’Alexandre Vialatte (originari d'Embèrt e amic d'Henri Pourrat) dins l’obratge de Chanet : « Rabotant la matèria ingrata de nòstre idiòma, de mond coma Michalias an sauput çaquelà far de meravilhas perqu'avián l'ingèni de l'estil familiar e trabalhavan dins lo quite esperit de la lenga, dins lo sens de la fusta, se pòdi dire. » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a><br /><br />- Paule Bouvelot (<em>L’Auvergne à travers la poésie auvergnate contemporaine</em>. [1952]) comenta vèrs 1952 l’òbra de Michalias : « Es tanben una vision realista que transpareis a las paginas de Régis Michalias ; mas aquí lo detalh l’empòrta sus l’ensems. Es una seguida de polits crocadisses qu’an pas d’autra tòca que de pintrar e qu'una observacion fina ne fa tot lo prètz. Çaquelà aquela poesia es a l’imatge del Liuradés. Coma aquel país doç e sens brandidas, es contenguda, naturala, animada de sens practic e d’utilitarisme, fòrça locala doncas per aquel ambient moral que banha las causas e los èssers… » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a><br /><br />- Robert Lafont et Christian Anatole (<em>Nouvelle histoire de la littérature occitane</em>, 1970) veson sa poesia « mai discreta e mai artista que la de Vermenouze, mas plan tradicionala encara » <a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a><br /><br />- Jean Roux (<em>Huit siècles de littérature occitane en Auvergne et Velay</em>, 2015) confirma aquel vejaire, e, a la seguida d'una corta presentacion de l'autor, dona lo poèma « La Chadeno » dins la grafia d’origina tala coma se trapa dins <em>Èrs d’uen Païsan</em>, en francés e en grafia classica.</p>
<p align="JUSTIFY">Lo darrièr de sos obratges es son « Glossaire », publicat dins la <em>Revue de Philologie française</em> (1912).<br />Presenta una grafia fòrça inspirada de la de Ronjat, censada representar la prononciacion dels mots.</p>
<p align="JUSTIFY">Dins las darrièras annadas de sa vida, Michalias collabòra a l’òbra d’Henri Pourrat.<br />El, tanben embertés, comença sas collèctas de contes vèrs 1911. Michalias lo segonda en transcrivent puèi tradusent en francés los dels tèxtes que son en occitan. L’edicion de Bernadette Bricout (<em>Contes et récits du Livradois</em>, 1989) consèrva la grafia emplegada alara per Michalias.<br />S'i trapan mantuna referéncias al « Glossaire » (en partida représ en fin de volum), tal coma de nòtas d’explicacion de mots occitans apondudas per Michalias.</p>
<p align="JUSTIFY">Existís mai, fach qu'es puslèu de remarcar, una edicion alemanda dels poèmas de Michalias, <em>Auvergnatische Lieder</em>, traduits per lo Dr Hans Weiske e precedits d’un estudi sus l’autor. Una nòta al bas del poèma « D'Eijaire » dins lo recuèlh <em>Èrs d'uen païsan</em> evòca tanben l'existéncia d'una traduccion en suedés, non averada a l'ora d'ara, per lo Dr Göran Björkman (1860-1923, traductor suedés que s'es interessat a la literatura francese, italiana, espanhòla, portuguesa e alemanda).<br /><br /></p>
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. Las traduccion en occitan de las citacions dempuèi lo francés son nòstras. <a href="#1">↑</a></p>
<h2>Bibliografia de l'autor</h2>
<h3>Autor</h3>
- Véser las publicacions de Régis Michalias referenciadas dins <a href="http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=&q=Michalias" target="_blank" rel="noopener">Lo Trobador, catalòg internacional de la documentacion occitana</a><br /><br />- Véser los archius e manescriches de Régis Michalias referenciats dins <a href="http://www.calames.abes.fr/pub/#resultats?fullText=Michalias&typeIndex=sujet&typeIndex2=sujet&gff=0&opDate=sup&langue=0&technique=0&tri=pertinence&listEtab=0&from=1" target="_blank" rel="noopener">Calames<br /><br /></a>- « Masaira d'èrba ». <em>Almanach chantant de l’Auvergne e Armana felibren.</em> 1936, p.10. Consultar lo numèro sus <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/14695" target="_blank" rel="noopener">Occitanica</a>.<br /><br />- « Lo Chamin de Sant-Jaque ».<em> Almanach chantant de l’Auvergne e Armana felibren.</em> 1938, pp.11-12. Consultar lo numèro sus <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/14693" target="_blank" rel="noopener">Occitanica</a>.<br /><br />
<h3>Contributor</h3>
<em>- Contes et récits du Livradois.</em> Tèxtes reculhits per Henri Pourrat, edicion establida per Bernadette Bricout. París : Maisonneuve et Larose, 1989<br /><br /><em>- Prouvènço ! </em>mars de 1906, n°15<br /><br /><em>- Vivo Prouvènço !</em> mars de 1908, n°39<br /><br /><em>- Vivo Prouvènço !</em> mars de 1910, n°63
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2017-08-30 Noémie Eyraud
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2019-01-30 Aurélien Bertrand
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Mistral, Frédéric (1830-1914)
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Écrivain
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Martel, Philippe (1951-....)
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Bouches-du-Rhône (France)
Avignon (Vaucluse)
Temporal Coverage
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...-1854
1854-1876
1876-1914
Description
An account of the resource
<p align="justify"><strong>Frédéric Mistral</strong>, co-fondateur et longtemps dirigeant, officiel ou officieux, du Félibrige, écrivain d'oc sans doute le plus régulièrement réédité et le plus traduit dans diverses langues étrangères.</p>
<h2>Biographie</h2>
<br />
<h3>Formes du nom</h3>
<br />
<p align="justify">Frédéric-Joseph-Etienne (état civil) Frédéric Mistral, Frederi Mistral, Mistrau. Prononciation maillanaise héritée [mistR'ä]. Pseudonymes : Ambròsi Boufarèu, Felibre dou Mas, Felbre de Bello Visto, Mestre Franc, Gui de Mountpavoun, Cascarelet, Felibre Calu, Un Maianen, Cousinié Macàri, Michèu Gai, F. M....</p>
<br /><br />
<h3>Le milieu social</h3>
<p align="justify">Né le 8 septembre 1830 à Maillane ( Bouches du Rhône), mort à Maillane le 25 mars 1914. Fils de François Mistral (1771-1855) et Adélaïde Poullinet (1803-1883). Epoux de Marie Rivière (1857-1943), sans postérité légitime.</p>
<p align="justify">Son père est « ménager », paysan propriétaire aisé (une vingtaine d'hectares). Fils cadet, et d'un second lit, Mistral devra compter, au décès de son père, avec ses cohéritiers, son demi- frère Louis et les enfants de sa demi-sœur Marie. Il est donc tôt orienté vers des études susceptibles de lui fournir une profession hors agriculture, études couronnées par un baccalauréat (1847) et une licence en droit obtenue à Aix en Provence (1851). Mais son statut social jusqu'à sa mort est celui d'un rentier vivant du revenu des terres dont il a hérité (dans une zone de cultures maraichères orientées vers le marché national, ce qui n'est pas rien), de ses droits d'auteur (réguliers, au moins pour <i>Mirèio</i>), et de ses prix littéraires, souvent réinvestis au service de la cause félibréenne.</p>
<h3>Engagement politique ?</h3>
<p align="justify">Son implication dans la vie politique se limite à sa participation régulière au conseil municipal de Maillane, sa commune de résidence (même s'il ne manque aucune occasion de s'en éloigner pour des voyages plus ou moins lointains, contrairement au cliché de l'homme enraciné courant chez ses biographes). Il s'est toujours refusé à se présenter à d'autres élections, bien qu'ayant été plusieurs fois sollicité, à droite comme à gauche. Quant à ses opinions politiques, elles sont variables, c'est le moins qu'on puisse dire : républicain « avancé » en 1848 et au cours de ses études à Aix, il est séduit par le bonapartiste « libéral » Emile Ollivier en 1869 avant de l'être par le Prétendant Henri V, puis par le Général Boulanger. Sollicité par Charles Maurras, il adhère en 1899 à la Ligue de la Patrie Française et le regrette assez vite. Le seul point commun entre ces sympathies successives, c'est qu'il s'agit à chaque fois d'un parti ou d'un homme politique qui parle de décentralisation – et comme tous les partis, à un moment ou à un autre en parlent – du moins quand ils ne sont pas au pouvoir...</p>
<h3>Distinctions diverses</h3>
<ul>
<li>Ordre de la Légion d'Honneur (chevalier en 1863, officier en 1895, commandeur en 1909)</li>
<li>Ordre d'Isabelle la Catholique, Espagne (commandeur en 1870)</li>
<li>Ordre de la couronne d'Italie (officier en 1874)</li>
<li>Ordre de la couronne de Roumanie (1882)</li>
<li>Lauréat de l'Académie Française (prix Montyon, 1861, prix Vitet, 1884, prix Née, 1897)</li>
<li>Lauréat de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (prix Jean Reynaud, 1890)</li>
<li>Maîtres es Jeux Floraux de l'Académie des Jeux Floraux de Toulouse</li>
<li>Membre correspondant ou honoraire d'une vingtaine de sociétés savantes françaises et d'une dizaine de sociétés étrangères (voir Edmond Lefèvre, <i>Bibliographie Mistralienne</i> p. 99-100)</li>
<li>Prix Nobel de Littérature, 1904 (partagé avec Etchegaray)</li>
</ul>
<h2>Action au service de la Renaissance d'oc</h2>
<br />
<p align="justify">L'importance de cette action est proprement incalculable. Il s'agit bel et bien pour lui de l'engagement de toute une vie aussi bien au service de l'écriture que de la langue d'oc, sa langue maternelle (l'idée qu'il ait « fini par penser en provençal », comme s'il avait préalablement appris à penser en français est largement contestable, quoique due au linguiste Albert Dauzat).</p>
<h3>Des premiers écrits à la fondation du Félibrige</h3>
<p align="justify">Ses premiers essais écrits en cette langue sont précoces (pré-adolescence), et, si à un moment, vers vingt ans, il s'essaie à la poésie en français (en particulier, mais pas seulement, pour des poèmes politiques), il y renonce assez vite. En dehors de quelques vers que cite Roumanille dans son premier recueil <i>Li Margarideto</i> de 1847, on peut considérer que Mistral publie ses premiers poèmes en oc dans le journal <i>La Commune</i> (Avignon) en 1851, puis dans le recueil collectif <i>Li Prouvençalo</i> de 1852, dans lequel figurent par ailleurs la plupart de ceux qui deux ans plus tard vont fonder le Félibrige, le 21 mai 1854 selon le récit popularisé depuis. Il s'agit en fait de l'aboutissement d'un processus entamé auparavant, et de la formalisation de l'existence d'un groupe de jeunes écrivains d'oc regroupés autour de Roumanille ; Mistral est dès le départ le co-animateur de ce groupe : c'est avec son aide que Roumanille met définitivement au point une orthographe nouvelle pour le provençal, non sans débats assez âpres avec un Mistral qui dès le départ manifeste une connaissance de la langue et de l'histoire de sa littérature assez profonde. Parallèlement à la rédaction de son premier grand poème <i>Mirèio</i> (si on ne compte pas l'essai représenté par <i>Li meissoun</i> de 1848, publiées bien plus tard) Mistral intervient de façon intensive, par ses propres œuvres comme par ses corrections des textes des autres dans les premiers <i>Armana Prouvençau</i> (dès celui pour l'année 1855), destinés à publier régulièrement et à faire connaître les productions de la nouvelle école.</p>
<h3>La parution de <i>Mirèio</i></h3>
<p align="justify">Mais à ses débuts, le Félibrige n'est guère plus qu'un petit cénacle avignonnais, pesant peu face aux Troubaires marseillais par exemple. Tout change en 1859, quand paraît Mirèio. Mirèio correspond à un double pari de Mistral. D'abord affirmer la capacité de la langue d'oc à affronter tous les registres, en produisant un poème de douze chants placé sus le signe d'Homère, en rupture avec le ton familier et « populaire » affecté jusque-là par la plupart des écrivains d'oc de son temps, Jasmin compris. Poème accompagné de notes copieuses dont une qui constitue un véritable manifeste faisant de la littérature provençale telle que la voit l'auteur l'outil du renouveau de la littérature française dans son ensemble. Second pari, lié au précédent : sortir du seul cadre provincial (perçu par Mistral comme étriqué et suiviste) pour obtenir une reconnaissance parisienne, puisque c'est à Paris que se font les réputations littéraires. En apparence, le pari est gagné : salué par Lamartine et une bonne partie de la critique nationale, le poème connaît un grand succès sanctionné par plusieurs rééditions parisiennes les années suivantes (quatre entre 1860 et 1870). Succès qui masque en réalité le fait que pour les critiques, le poème vaut par son côté « charmant, rustique » pour reprendre les adjectifs les plus utilisés, et pittoresque, et se voit utilisé contre les nouvelles tendances littéraires du temps (notamment Baudelaire). Par ailleurs, le choix linguistique de Mistral n'est absolument pas compris, et personne ne croit vraiment qu'il puisse exister une littérature provençale valant la peine d'être lue. De fait, si Mistral encourage ses amis -Aubanel, Roumieux... à profiter de son succès pour lancer leurs propres ouvrages, leur écho est infiniment moindre, ce qui constitue un premier mauvais signe. Certes, sur place, l'effet <em>Mirèio</em> permet au Félibrige de faire un certain nombre de recrues, en Provence comme en Languedoc oriental.</p>
<h3>Elargissement et structuration du Félibrige - Les liens avec les Catalans</h3>
<p align="justify">Face à cet élargissement géographique, il faut bien que le Félibrige, jusque-là groupe informel de jeunes amis, se structure un peu mieux. C'est Mistral qui élabore les premiers statuts en 1862, afin de fournir cette structure, et permettre l'essor d'une littérature d'oc dont il estime possible l'intégration sans problème au champ littéraire national. Ces premiers statuts, très restrictifs (cinquante « félibres » cooptés à vie) et bâtis sur le modèle de l'Institut de France avec des sections spécialisées (poésie, sciences, arts, histoire...) ont l'ambition de servir de point de ralliement à tous les intellectuels et artistes du Midi de la France -fort peu en réalité se montrent intéressés, ce qui est aussi un mauvais signe. Le début des années 1860 est aussi le moment de la rencontre avec la <em>Renaixença</em> catalane, notamment le poète, historien et militant politique « libéral » Victor Balaguer. Ces contacts amènent Mistral à envisager la possibilité d'un élargissement de l'action du Félibrige, en passant de la simple revendication linguistique et littéraire à une revendication plus directement politique, autour du thème du fédéralisme -un fédéralisme que Mistral envisage à l'échelle européenne -moyen de dépasser le clivage nord-sud interne à la France. Cela dit, les contours de ce fédéralisme restent flous, et exprimés surtout dans des correspondances avec des interlocuteurs choisis (et rares), ou dans des poèmes allégoriques. En 1864, l'opéra Mireille de Gounod réveille l'intérêt parisien pour Mistral, qui peut donc continuer à croire au succès de sa stratégie.</p>
<h3>1867 : Calendau, « La Coumtesso » : Mistral incompris</h3>
<p align="justify">Le réveil sera brutal : en 1867 Mistral repart pour Paris avec son second poème, <em>Calendau</em>, qui se veut d'une certaine manière une épopée « nationale », mettant en scène un jeune homme du peuple libérant une princesse opprimée, sur fond de description de la Provence intérieure, et à grand renfort, là encore, de notes érudites constituant une sorte de manuel de culture provençale. À peu près au même moment, il publie aussi un poème court, « la Coumtesso », allégorie dans laquelle une comtesse (la Provence) est enfermée dans un couvent par sa méchante sœur. Mais un jour, les jeunes vaillants du pays viendront délivrer la prisonnière, et pendre l'abbesse (pas la méchante sœur) aux grilles de son couvent. Or, l'accueil des critiques est plutôt froid. En dehors du fait qu’'ils ne comprennent toujours pas pourquoi Mistral n'écrit pas en français, certains d'entre eux (ceux qui ont entendu parler de la Coumtesso, comme Zola) croient discerner dans ses vers des pensées dangereuses pour l'unité nationale. En 1868, un ouvrage d'un ex-ami de Mistral, Eugène Garcin, Français du Nord et du Midi, confirme cette impression en accusant tout bonnement Mistral de tentations séparatistes (et, par ailleurs, réactionnaires). L'échec de Calendau (qui ne sera réédité que vingt ans plus tard) et cette polémique prennent Mistral au dépourvu.</p>
<h3>Le cadre : entre débats nationaux et affaiblissement des liens avec les Catalans</h3>
<p align="justify">S'il entrevoit, après coup, ce qu'ont été les limites de son succès de 1859, il ne voit pas que ses idées politiques supposées, bien vagues de toute façon, sont manipulées dans un débat interne à la gauche républicaine. Ce débat, assez vif sous le Second Empire, oppose ceux qui considèrent que la République doit centraliser face au péril de dissidences locales de type vendéen, et ceux qui considèrent au contraire que la centralisation dite « jacobine », n'est rien d'autre que le retour au cœur du processus révolutionnaire d'un héritage d'Ancien Régime recyclé au profit de la bourgeoisie (c'est la position de Quinet et de son disciple, Xavier de Ricard, qui la défendra dix ans plus tard à l'intérieur du Félibrige « rouge »). Mistral peut être un temps rassuré par le développement des rapports avec les catalanistes, qui l'invitent à Barcelone en mai 1868 avant d'envoyer une délégation aux grandes fêtes de Saint-Rémy en septembre, mais une révolution en Espagne (automne 68), suivie de troubles assez graves aboutit à ce que ces rapports se distendent, laissant le Maillanais seul avec ses déceptions, renforcées encore par des problèmes intimes. Politiquement, il met un temps ses espoirs dans le dernier premier ministre de Napoléon III, le Marseillais Emile Ollivier, ex-républicain devenu bonapartiste « libéral » qui annonce des réformes décentralisatrices. La guerre de 1870, puis la Commune, accentuent le virage à droite de Mistral, qui se prend alors à espérer, comme son ami Roumanille, une restauration monarchique, qui, croit-il, amènerait le retour aux vieilles provinces.</p>
<h3>Le Tresor dóu Felibrige – Lis Isclo d’or – Nouveaux statuts du Félibrige – L’Idée latine</h3>
<p align="justify">Durant ces années de désarroi confinant à la dépression, sa production littéraire est au plus bas, seule l'élaboration de son dictionnaire le mobilisant encore un peu (Le <em>Tresor dou Felibrige</em> commence à paraître en fascicules à partir de 1878). Mistral reprend pied peu à peu, cependant. Il participe activement à un certain nombre de grandes fêtes couplées avec des concours littéraires en langue d'oc (Cinquième centenaire de la mort de Pétrarque en 1874, inauguration de la chapelle à Notre-Dame de Provence à Forcalquier, et concours de philologie de la Société pour l'Étude des langues romanes de Montpellier en 1875). La même année paraît la première édition de son recueil lyrique <em>Lis Isclo d'or</em>. En 1876, il se marie, quelques mois après avoir doté le Félibrige de ses seconds statuts, correspondant en gros à ceux actuellement en vigueur. Plus question de bâtir une académie à l'échelle de l'ensemble de l'intelligentsia méridionale : si subsiste un Consistoire de cinquante Majoraux couronné par un <em>Capoulié</em> (Mistral jusqu'en 1888), l'accent est mis désormais sur le recrutement de <em>manteneires</em>, autrement dit de sympathisants de la cause de la langue, faisant surtout office de figurants souvent éphémères... Si, dans une France en proie au repli nationaliste il n'est plus question de parler d'un fédéralisme européen qui donnerait une place à la Nation provençale, Mistral se rabat sur une Idée Latine prônant l'union, autour de la France (et de son Midi) des grands peuples « romans » du sud de l'Europe : les grandes Fêtes Latines organisées à Montpellier (par les félibres de la Société pour l'Etude des langues romanes) en 1878 voient ainsi couronné un poète roumain, Vasile Alecsandri, qui se trouve être par ailleurs un homme politique important dans son pays. Cela n'ira au demeurant jamais bien loin. Et à peu près au même moment, une grave crise interne au Félibrige combinée à de nouvelles accusations de séparatisme dans la presse républicaine parisienne (cachant en fait une simple dénonciation des amitiés monarchistes des leaders du Félibrige) amène Mistral, une nouvelle fois, à en rabattre sur ses ambitions.</p>
<h3>Volonté de reprise en main du Félibrige – Nouvelles publications – Le Museon arlaten</h3>
<p align="justify">Mistral se concentre alors d'une part sur la direction du Félibrige, avec un travail énorme de gestion des conflits, mais aussi de correction des textes proposés à publication (dans l'<em>Armana Prouvençau</em> par exemple) et, d'autre part, sur sa propre production. Une seconde édition des <em>Isclo d'or</em> paraît en 1878, puis une troisième, à Paris chez Lemerre en 1889. Entretemps, Mistral a publié sa nouvelle Nerto en 1884. Viendront ensuite la tragédie <em>La Reino Jano</em> en 1890 (seul essai de Mistral dans le domaine du théâtre, peu concluant), <em>Lou Pouemo dou Rose</em> en 1897, un recueil des discours de Mistral en 1906 (<em>Discours e dicho</em>), la même année que <em>Moun Espelido</em>, <em>Memòri e raconte</em>, les « mémoires » du poète, puis en 1910 la traduction de <em>La Genèsi</em>, reprenant des fragments publiés au fil des ans dans l'<em>Armana Prouvençau</em>, et enfin, en 1912, son dernier recueil lyrique, <em>Lis Oulivado</em> (1912). Seront publiés après sa mort trois recueils de <em>Proso d'Armana</em> et un récit de voyage en prose, <em>Escourregudo en Itàli</em>, écrit, nous dit-on, en collaboration avec son épouse. D'autres inédits, notamment des correspondances avec divers acteurs de la renaissance d'oc ont été publiés par la suite, sans épuiser la matière. Parallèlement, Mistral se consacre à la mise en place des collections ethnographiques du Museon Arlaten.</p>
<h3>Les dernières années</h3>
<p align="justify">Si ses dernières années le voient recevoir le demi prix Nobel de littérature de 1904, et être l'objet de célébrations multiples (cinquantenaire du Félibrige en 1904, cinquantenaire de <em>Mirèio</em> en 1909, visite du Président de la République Poincaré en 1913...), sur fond d'un véritable culte de la personnalité orchestré par ses disciples, tout cela ne l'empêche pas de constater la difficulté du Félibrige à trouver en son sein une personnalité capable de lui succéder. Il peut bien faire figure de patriarche « olympien », objet de visites presque touristiques à Maillane et sujet de nombreuses représentations artistiques de plus ou moins bon goût dont lui-même riait parfois volontiers, il est permis de penser que sa déception a été grande, face aux limites de la progression du Félibrige et, au-delà, de la renaissance d'oc dans les domaines qu'il percevait comme prioritaires : la diffusion d'une littérature d'oc ambitieuse et de qualité, la reconnaissance de la langue à l'école, sans parler de la cause de la décentralisation.</p>
<h3>La postérité</h3>
<p align="justify">À sa mort en 1914, quelques mois avant le déclenchement de la première guerre mondiale, commence le temps de sa postérité. Le Félibrige entretient le culte de son père fondateur jusqu'à aujourd'hui, de commémoration en commémoration (centenaire de la naissance en 1930, centenaire du Félibrige en 1954, centenaire de Mirèio en 1959, anniversaires de sa naissance et de sa mort chaque année...). De nombreuses rues et avenues du Midi portent son nom. La bibliographie qui lui est consacrée est immense, quoique de qualité très inégale : il faut attendre les années 50 pour voir vraiment apparaître les premiers travaux critiques dépassant le niveau des « biographies » pittoresques, ou des récupérations politiques (maurrassiennes puis vichistes notamment). Si son œuvre reste largement ignorée des spécialistes de littérature française, qui poursuivent dans la voie ouverte par leurs prédécesseurs les critiques myopes du XIXe, cette œuvre est régulièrement rééditée et trouve ainsi de nouveaux lecteurs. Au-delà des clichés, et du respect machinal dû au personnage, il reste à la redécouvrir, dans sa richesse et sa complexité.</p>
<h2>Sources et bibliographie</h2>
<br />Compte tenu de l'importance du personnage, la masse de références est colossale, et on ne peut ici donner que quelques indications.
<h3>Sources</h3>
<p align="justify">Les correspondances reçues par Mistral sont conservées au musée de Maillane ; mais un certain nombre de ses lettres et de celles qu'il a pu recevoir ont été recueillies au musée du Roure, à Avignon. Certaines de ses correspondances, (avec les acteurs les plus importants) ont été publiées, mais il reste du travail...</p>
<h3>Bibliographie</h3>
<p align="justify">Un premier point a été fait par Edmond Lefèvre en 1903 : Frédéric Mistral, Bibliographie sommaire de ses œuvres, Marseille, Idèio Prouvençalo, 1903. Contient aussi les références de tous les livres, brochures, articles... consacrés à Mistral (154 p.). Complété en 1969 par Georges Place, bibliographe reconnu de la littérature française : Frédéric Mistral, Paris, Editions de la Chronique des Lettres Françaises (157 pp.).</p>
<h3>Biographie et critique</h3>
<p align="justify">Là encore, on a affaire à une masse considérable, de qualité très inégale. Quelques pistes, classées chronologiquement :</p>
<ul>
<li>Lafont, Robert, <em>Mistral ou l'illusion</em>, Paris, Plon, 1954.</li>
<li>Peyre, Sully-André, <em>Essai sur Frédéric Mistral</em>, Paris, Seghers, 1959.</li>
<li>Pélissier, J., <em>Frédéric Mistral au jour le jour</em>, Ophrys, publications des Annales de la Faculté des Lettres d'Aix en Provence, 1967.</li>
<li>Martel, Philippe, <em>Les Félibres et leur temps. Renaissance d'oc et d'opinion (1850-1914)</em>, Bordeaux, PUB, 2010.</li>
<li>Mauron, Charles, <em>Études mistraliennes</em>, Saint-Rémy, 1989 (reprend des publications plus anciennes).</li>
<li>Mauron, Claude, <em>Frédéric Mistral</em>, Paris, Fayard, 1993.</li>
<li>Gardy, Philippe, Torreilles, Claire, dir. <em>Frédéric Mistral et Lou pouèmo dou Rose</em>, sl, CELO, 1997.</li>
<li>Casanova, Jean-Yves, <em>Frédéric Mistral, l'enfant, la mort et les rêves</em>, Canet, Trabucaire, 2004.</li>
<li>Casanova, Jean-Yves, <em>Frédéric Mistral, l'ombre et l'écho</em>, Paris, Garnier, 2016.</li>
<li>Casanova, Jean-Yves, Courouau Jean-François, Martel, Philippe, dir. <em>Sus la mar de l'istòri, lectures et réception de l'œuvre de Frédéric Mistral</em>, Paris, Garnier, 2018.</li>
</ul>
-
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Moutier, Louis (1831-1903)
Moutier, Louis (1831-1903)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Prêtre et félibre drômois, Louis Moutier se signale par son rôle essentiel dans la renaissance de la littérature d’oc en Drôme, ses talents de conteur et de poète et sa remarquable contribution à la connaissance de la langue.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Moutier, Louis (1831-1903)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- L’abbé L. Moutier (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- M. l’abbé L (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Moutier, L’abè (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Moutier, Louiset (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Luiset (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Louviset de Lauriòu (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Luiset de Lòurióu (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lou Droumadère (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Un de Lauriòu (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- L. M (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Dernier-né de dix enfants, Louis Moutier voit le jour à Loriol le 15 février 1831 ; sa mère est catholique et son père, modeste artisan charron, protestant (ou « <em>eiganaud</em> » comme il écrira à Mistral). Probablement remarqué assez tôt et aidé par le curé de sa paroisse, il entreprend des études comme boursier au séminaire de Valence où il rafle quelques <em>accessits</em> en rhétorique, histoire et mathématiques. Il est bachelier ès-sciences en 1853 et ordonné prêtre le 19 juillet 1857.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ses affectations successives (dans la Drôme du sud, provençale, jusqu’en 1870, puis dans le Royans, nord-occitan) lui ont permis de se familiariser avec la variété des parlers locaux lorsqu’il est nommé curé archiprêtre de Marsanne en 1877. C’est à cette date qu’il publie ses premiers travaux. Dès lors et jusqu’à sa mort le 31 octobre 1903, après une dernière nomination en 1886 comme curé d’Étoile où il sera fait chanoine, Louis Moutier se consacre sans répit à ses activités de recherche linguistique et de création littéraire. Il n’en néglige pas ses paroissiens pour autant, sa compassion devant leur situation difficile l’amenant même à renoncer à une augmentation. Si bien que dans le rapport confidentiel qu’il écrit à son sujet en 1886, le sous-préfet de Montélimar conclut que « cet homme dont la vie privée a toujours été irréprochable jouit de l’estime de tous. »</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En janvier 1859, cinq ans à peine après la fondation du Félibrige, le jeune vicaire de Taulignan – Louis Moutier est tout juste âgé de 28 ans – contacte l’éditeur Joseph Roumanille à Avignon pour lui demander quand paraîtra la <em>Mirèio</em> de Mistral et, quelques mois plus tard, lui envoie sa poésie au titre prophétique « Les Deux Muses ou le réveil de la littérature provençale ». Il se présente alors comme un ami des félibres et, en dépit des tensions et désaccords, cette amitié ne se démentira pas et son admiration pour Mistral restera intacte.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Outre ses travaux de linguiste, Moutier se livre, par l’écriture, à une véritable « défense et illustration » de son parler drômois. Bien avant Charles Joisten et le collectage d’ethnotextes, il remet en circulation les vieux contes populaires (<em>Mythologie dauphinoise</em>). Et, pour toucher un public qui ne lit pas dans sa langue, il sacrifie au genre, obligé, de la prose d’almanach (<em>Armagna doufinen</em>).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cependant, c’est la poésie qui s’avère son moyen d’expression privilégié. D’inspiration religieuse d’abord, avec son <em>Brounché de nouvèus doufinens</em> dans la tradition des noëls provençaux, ses textes, finement travaillés, disséminés ensuite dans diverses revues, vont se faire plus intimistes (« La Crous », « Toussant », 1880), puisant parfois dans le merveilleux ou le fantastique (« La Bouama/Les Sorcières », 1880) avant d’évoluer sur la fin vers une thématique plus classique (<em>Lou Tiatre d’Aurenjo</em>, <em>Eirodiado</em> (<em> Hérodiade </em>). Entre temps a vu le jour son long poème épique, <em>Lou Rose</em> (<em>Le Rhône</em>) (1896), dont il est si fier de pouvoir envoyer un exemplaire à son « <em>char mestre</em> » Mistral, quelques mois avant que paraisse <em>Lou Pouèmo dóu Rose</em>. Toute sa vie, Moutier a œuvré pour la promotion des « dialectes dauphinois », comme il dit. Il est à l’origine de la création à Valence, le 10 juin 1879, de l’<em>Escolo dóufinalo dóu Felibrige</em> qui, autour de lui, permettra, avec Roch Grivel, Ernest Chalamel, Maurice Viel et bien d’autres, l’émergence d’une véritable littérature d’oc en Drôme. Cette école drômoise s’inscrit d’abord dans la mouvance du Félibrige provençal même si des frictions se produisent bientôt, en matière de graphie notamment.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Car Louis Moutier n’a rien du félibre inconditionnel. Dans ses lettres à son ami Chalamel, il dénonce d’un même élan le comportement hégémonique de ceux qui veulent habiller « à la mode provençale » son parler dauphinois, aussi bien que la morgue des Cigaliers et félibres parisiens qui, de passage à Valence, n’ont pas cru bon de convier à leur fête les « écoliers » drômois, ou encore le changement d’orientation du Félibrige lors de l’élection de Félix Gras (le « félibre rouge ») comme capoulié.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Mais, toujours soucieux de promouvoir les parlers dauphinois, il n’hésite pas à proposer, en vain il est vrai, à l’abbé Pascal, de Gap, la création d’une maintenance dauphinoise du Félibrige, tout en continuant à participer au culte mistralien, plusieurs années après la mort de son école delphinale. Ainsi, en 1896, il ne manque pas d’inviter le « maître » à présider les fêtes d’Étoile où, comme l’année suivante à Valence en présence du Président Félix Faure, triomphe <em>Lou Nouananto-nòu</em> de Gatien Almoric. Mais à vrai dire, plus que l’esprit d’école ou les mondanités, c’est sa passion pour la langue qui anime Moutier et va motiver ses recherches linguistiques.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ses premiers travaux connus, <em>Grammaire dauphinoise</em> et <em>Glossaire du sous-dialecte de Loriol</em>, sont couronnés d’une médaille d’or par l’Académie delphinale de Grenoble au concours de 1877. Et on note que c’est très certainement dans ce glossaire qu’il envoie à Mistral en 1879 – et qui semble aujourd’hui disparu – que l’auteur du <em>Tresor dóu Felibrige</em> a puisé une partie non négligeable de ses entrées notées « d. » pour dauphinois.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">S’il n’est pas un théoricien de la linguistique, Moutier met avec ardeur ses compétences d’érudit consciencieux au service d’une meilleure connaissance des parlers de sa région : étymologie et philologie (<em>Les Noms de rivières du Dauphiné</em>, <em>Analyse philologique du Mystère de Saint-Antoine</em>) ou édition de textes anciens, dont les manuscrits lui sont probablement communiqués par l’archiviste André Lacroix (<em>Mens d’airanço</em>, sirventès inédit d’un troubadour du XII<sup>e</sup> siècle, publié en 1884 ; <em>Charte de Die</em> (1325), en 1885, etc.). Il réfléchit aussi aux problèmes de graphie (<em>Orthographe des dialectes de la Drôme</em>) et sa contribution dans ce domaine, où il se démarque de l’orthodoxie félibréenne, le situe parmi les précurseurs d’une orthographe moderne de l’occitan.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Mais c’est surtout pour son <em>Dictionnaire des dialectes dauphinois</em>, édité en 2007 seulement, que la communauté des linguistes restera reconnaissante à Louis Moutier. Riche de plus de 37000 formes pour plus de 25000 articles, c’est, dit le romaniste suisse Wartburg, l’« un des ouvrages les plus remarquables qu’il y ait dans ce genre ». Les entrées, dont beaucoup ne figurent dans aucun autre dictionnaire, sont accompagnées de leur localisation et d’une notation phonétique qui en font un outil irremplaçable. C’est aussi la pièce maîtresse d’une œuvre qui permet de situer Louis Moutier parmi les pionniers de la linguistique de l’occitan.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Prèire e felibre dromenc, Loís Motièr s’illustra per son ròtle essencial dins la renaissença de la literatura d’òc en Droma, son engenh de contaire e poèta e sa remarcabla contribucion a la coneissença de la lenga.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Formas referencialas</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Moutier, Louis (1831-1903)</p>
<h3>Altras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- L’abbé L. Moutier (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- M. l’abbé L (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Moutier, L’abè (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Moutier, Louiset (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Luiset (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Louviset de Lauriòu (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Luiset de Lòurióu (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lou Droumadère (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Un de Lauriòu (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- L. M (pseudonim)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Cachaniu de dètz enfants, Loís Motièr nais a Loriòu lo 15 de febrièr de 1831. Sa maire es catolica e son paire, modèste mestieral-rodièr, protestant (o eiganaud coma o escriurà a Mistral). Sai que remarcat pro d’ora e ajudat pel curat de sa parròquia, seguís d’estudis coma borsièr al seminari de Valença ont rascla qualques accèssits de retorica, d’istòria e de matematicas. Es bachelièr ès sciéncias en 1853 e ordenat prèire lo 19 de julhet de 1857.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sas afectacions successivas (dins la Droma del Sud, provençala fins a 1870, puèi dins lo Roianés, nòrd-occitan) li permetèron de sa familiarizar ambe la varietat dels parlars locals quand es nommat curat archiprèire de Marsanne en 1877. Es a aquela data que publica sos primièrs obratges. D’ara enlà e fins a sa mòrt lo 31 d’octobre de 1903, aprèp una darrièra nominacion en 1886, coma curat d’Estela ont serà fach canonge, Loís Motièr s’avoda sens relambi a sas activitats de recèrca lingüistica e de creacion literària. Çaquelà, oblida pas sos parroquians, son compatiment davant lor situacion penibla lo mena quitament a renonciar a un aument. Tant i a que, dins lo rapòrt confidencial qu’escriu en 1886 lo sosprefècte de Monteleimar conclutz que « aquel òme que sa vida privada foguèt totjorn irreprochabla, gausís de l’estima de totes ».</p>
<h2>Engatjaments dins la Renaissença d’Òc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En genièr de 1859, tot escàs cinc ans aprèp la fondacion del Felibritge, lo jove vicari de Taulinhan – Loís Motièr a just 28 ans – contacta l’editor Josèp Romanilha a Avinhon per li demandar quora pareisserà la <em>Mirèio</em> de Mistral e, qualques meses mai tard, li manda sa poesia del títol profetic « Les Deux Muses ou le réveil de la litterature provençale ». Se presenta coma un amic dels felibres e malgrat las tensions e los mescòrdis, aquela amistat se desmentirà pas e son admiracion per Mistral demorarà sencera.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">A costat de sos obratges de lingüista, Motièr s’avoda, per l’escritura, a una vertadièra « defensa e illustracion » de son parlar dromenc. Plan abans Carles Joisten e lo collectatge d’etnotèxtes, fa reviure los vièlhs contes populars (<em>Mythologie dauphinoise</em>). E, per tocar un public que legís pas dins sa lenga, sacrifica al genre de la pròsa d’almanac (<em>Armagna doufinen</em>).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Mas es la poesia que s’avera son mejan d’expression privilegiat. Primièr, d’inspiracion religiosa ambe son Brounché de nouvèus doufinens, dins la tradicion dels « novès provençals », sos tèxtes, trabalhats finament, esparpalhats puèi dins de revistas divèrsas, se faràn mai intimistas (La Crous, Toussant, 1880). Posa, de còps, dins lo meravilhós o lo fantastic (La Bouama / Les Sorcières, 1880) abans d’evoluir pus tard cap a una tematica mai classica (Lou Tiatre d’Aurenjo, Eirodiado / Hérodiade). Entretant espelís son long poèma epic, Lou Rose (1896) e es plan ufanós de ne mandar un exemplar a son « char mestre » Mistral, qualques meses abans la publicacion de Lou Poèmo dóu Rose. Tota sa vida, Mostièr obrèt per la promocion dels « dialèctes dalfineses » coma disiá. Es a l’origina de la creacion a Valença, lo 10 de junh de 1879, de l’Escolo dóufinala dóu Felibrige que, a son entorn, permetrà, ambe Ròch Grivèl, Ernèst Chalamèl, Maurici Vièl e plan d’autres, l’emergéncia d’una vertadièra literatura d’òc en Droma. Aquela escòla dromenca s’inscriu, a la debuta, dins la movéncia del Felibritge, emai de mescòrdis aparescan, mai que mai al subjècte de la grafia.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Loís Motièr es pas brica un felibre incondicional. Dins sas letras a son amic Chalamèl, denóncia a l’encòp lo compòrtament senhorejaire de los que vòlon vestir « a la mòda provençala » son parlar dalfinés, atal coma la cròia dels Cigalièrs e felibres parisencs que, de passatge a Valença, an jutjat inutil de convidar a lor fèsta los sòcis de l’Escòla dalfinesa, o encara lo cambiament d’orientacion del Felibritge al moment de l’eleccion de Fèlix Gras (« lo felibre roge ») coma capolièr.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Mas tostemps preocupat de promòure los parlars dalfineses, trantalha pas a prepausar, de badas, vertat, a l’abat Pascal de Gap, la creacion d’una mantenença dalfinesa del Felibritge, en tot contunhar a participar al culte mistralenc, mantuna annada aprèp la disparicion de son escòla dalfinesa. Atal, en 1896, manca pas de convidar lo « Mèstre » a presidir las fèstas d’Estela, ont, coma l’annada seguenta a Valença, en preséncia del President Fèlix Faure, trionfa Lou Nouananta-nòu de Gacian Almoric. Mas a dire lo verai, mai que l’esperit d’escòla o las mondanitats, es sa passion per la lenga qu’anima Motièr e motivarà sas recèrcas lingüisticas.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sos primièrs obratges coneguts, Grammaire dauphinoise et Glossaire du sous-dialecte de Loriol, son coronats d’una medalha d’òr per l’Acadèmia dalfinala de Gernòble al concors de 1877. E se pòt notar qu’es certanament dins aquel glossari que manda a Mistral en 1879 – e que sembla disparegut uèi – que l’autor del Tresor dóu Felibrige posèt una brava partida de sas entradas notadas « d. » per dalfinés.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">S’es pas un teorician de la lingüistica, Motièr bota ambe abeluc sas competéncias de saberut conscienciós al servici d’una coneissença aprigondida dels parlars de sa region : etimologia e filologia (Les noms de rivières du Dauphiné, Analyse philologique du Mystère de saint Antoine) o edicion de tèxtes ancians que los manuscriches li son, probable, comunicats per l’archivista Andrieu Lacroix : Mens d’airança, sirventés inedich d’un trobador del sègle XII, publicat en 1884 – Carta de Diá (1325), en 1885, eca... Sosca tanben als problèmas de grafia (Orthographe des dialectes de la Drôme). Sa contribucion dins aquel domeni, ont se destria de l’ortodoxia felibrenca, lo situa demest los precursors d’una ortografia modèrna de l’occitan.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Mas es sustot per son Dictionnaire des dialectes dauphinois, editat sonque en 2007, que la comunitat dels lingüistas demorarà reconeissenta a Loís Motièr. Ric de mai de 37 000 fòrmas per mai de 25 000 articles, es, çò ditz lo romanista soís Wartburg, « un dels obratges mai remarcable que i aja dins aquel domeni ». Las entradas, que fòrça son pas dins cap d’autre diccionari, son acompanhadas de lor localizacion e d’una notacion fonetica que ne fan un otís irremplaçable. Es tanben la pèça màger d’una òbra que permet de situar Loís Motièr demest los davantièrs de la lingüistica de l’occitan.</p>
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<!--Biblio-->
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Sources</p>
<ul>
<li>Correspondances de Louis Moutier avec Ernest Chalamel (15 lettres conservées par La Glena de Jabron, à Dieulefit, contacter IEO Droma, Montélimar), Frédéric Mistral (29 lettres répertoriées 160, 34 à 160, 63 au Musée Mistral, Maillane), l’abbé François Pascal (2 lettres conservées aux Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2866 et F 2867), Joseph Roumanille (Bibliothèque municipale d’Avignon, ms. 6011, année 1859, folios 28-29 et 264-265), la Société d’études des Hautes-Alpes (<em>Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes</em>, tome II, 1883, p. 497-498.)</li>
<li>Archives concernant Louis Moutier conservées aux Archives départementales de la Drôme, Valence : 2 O 527, 14 V 28, 23 V 2, 28 V 5, 51 V 187.</li>
<li>Pour un inventaire détaillé des sources et toutes références utiles, voir J.-C. Rixte, « L’abbé Louis-Auguste Moutier : essai de bibliographie avec notes et commentaires » dans <em>Louis Moutier, félibre drômois, poète du Rhône</em>, actes réunis par Jean-Claude Bouvier, colloque de Montélimar, 18-19 octobre 1997, Montélimar : Daufinat-Provença, Tèrra d’Òc, 1999, p. i-lxvii.</li>
<li>Jourdanne, Gaston, « Quelques mots sur la littérature languedocienne à Narbonne du XVIIe au XIXe siècle » p. 493-518, in <em>Bulletin de la commission archéologique de Narbonne</em>, Narbonne, Imprimerie Gaillard, 1892, p. 517.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Bibliographie</p>
<ul>
<li><em>Un Brounché de nouvèus doufinens e quauqueis vers per Chalendas</em>. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1879. 86 p.</li>
<li><em>Noms de rivières et légendes du Dauphiné : Notes philologigues</em>. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1882. 71 p.</li>
<li><em>Grammaire dauphinoise, dialecte de la vallée de la Drôme</em>. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1882. X-165 p.</li>
<li>« Analyse philologique du Mystère de Saint-Antoine » dans <em>Le Mystère de Sant-Anthoni de Viennès, publié [...] par l’abbé Paul Guillaume</em>. Gap : Société d’études des Hautes-Alpes ; Paris : Maisonneuve et Cie, 1884, p. 145-164.</li>
<li><em>Armagna doufinen per lou bel an de Diéu 1885</em>. Fourcouquié : F. Bruneau. 101 p.</li>
<li><em>Bibliographie des dialectes dauphinois : Documents inédits</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1885. 55 p. [Contient « Noëls de Taulignan (17e siècle) », p. 37-50.]</li>
<li><em>Armagna dòufinen per lou bel an de Dìou 1886</em>. Valenço : Imprimario valentinoiso. 80 p.</li>
<li><em>Orthographe des dialectes de la Drôme</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1886. 21 p.</li>
<li>« Petit glossaire patois des végétaux du Dauphiné », <em>Bulletin de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme</em>, tome XXIII, 1889, p. 480-490, p. 613-616 ; tome XXIV, 1890, p. 107-111.</li>
<li><em>Lou Tiatre d’Aurenjo</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1895. 15 p.</li>
<li><em>Lou Rose / Le Rhône : Pouème daufinen / Poème dauphinois avec traduction française en regard</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1896. 235 p.</li>
<li>« Glossaire d’ameublement, XIV<sup>e</sup> siècle », <em>Bulletin de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme</em>, tome XXXV, 1901, p. 35-44 ; p. 153-160.</li>
<li><em>Eirodiado / Hérodiade</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1902. 11 p.</li>
<li><em>Dictionnaire des dialectes dauphinois anciens et modernes</em>. Édition, introduction, bibliographie et notes de Jean-Claude Rixte. Montélimar : IEO-Drôme ; Grenoble : ELLUG, 2007. 899 p., carte.</li>
</ul>
<!--Biblio-->
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Sorgas </p>
<ul>
<li>Correspondances de Louis Moutier avec Ernest Chalamel (15 lettres conservées par La Glena de Jabron, à Dieulefit, contacter IEO Droma, Montélimar), Frédéric Mistral (29 lettres répertoriées 160, 34 à 160, 63 au Musée Mistral, Maillane), l’abbé François Pascal (2 lettres conservées aux Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2866 et F 2867), Joseph Roumanille (Bibliothèque municipale d’Avignon, ms. 6011, année 1859, folios 28-29 et 264-265), la Société d’études des Hautes-Alpes (<em>Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes</em>, tome II, 1883, p. 497-498.)</li>
<li>Archives concernant Louis Moutier conservées aux Archives départementales de la Drôme, Valence : 2 O 527, 14 V 28, 23 V 2, 28 V 5, 51 V 187.</li>
<li>Pour un inventaire détaillé des sources et toutes références utiles, voir J.-C. Rixte, « L’abbé Louis-Auguste Moutier : essai de bibliographie avec notes et commentaires » dans <em>Louis Moutier, félibre drômois, poète du Rhône</em>, actes réunis par Jean-Claude Bouvier, colloque de Montélimar, 18-19 octobre 1997, Montélimar : Daufinat-Provença, Tèrra d’Òc, 1999, p. i-lxvii.</li>
<li>Jourdanne, Gaston, « Quelques mots sur la littérature languedocienne à Narbonne du XVIIe au XIXe siècle » p. 493-518, in <em>Bulletin de la commission archéologique de Narbonne</em>, Narbonne, Imprimerie Gaillard, 1892, p. 517.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; font-weight: bold;">Bibliografia </p>
<ul>
<li><em>Un Brounché de nouvèus doufinens e quauqueis vers per Chalendas</em>. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1879. 86 p.</li>
<li><em>Noms de rivières et légendes du Dauphiné : Notes philologigues</em>. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1882. 71 p.</li>
<li><em>Grammaire dauphinoise, dialecte de la vallée de la Drôme</em>. Montélimar : Impr. et lith. Bourron, 1882. X-165 p.</li>
<li>« Analyse philologique du Mystère de Saint-Antoine » dans <em>Le Mystère de Sant-Anthoni de Viennès, publié [...] par l’abbé Paul Guillaume</em>. Gap : Société d’études des Hautes-Alpes ; Paris : Maisonneuve et Cie, 1884, p. 145-164.</li>
<li><em>Armagna doufinen per lou bel an de Diéu 1885</em>. Fourcouquié : F. Bruneau. 101 p.</li>
<li><em>Bibliographie des dialectes dauphinois : Documents inédits</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1885. 55 p. [Contient « Noëls de Taulignan (17e siècle) », p. 37-50.]</li>
<li><em>Armagna dòufinen per lou bel an de Dìou 1886</em>. Valenço : Imprimario valentinoiso. 80 p.</li>
<li><em>Orthographe des dialectes de la Drôme</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1886. 21 p.</li>
<li>« Petit glossaire patois des végétaux du Dauphiné », <em>Bulletin de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme</em>, tome XXIII, 1889, p. 480-490, p. 613-616 ; tome XXIV, 1890, p. 107-111.</li>
<li><em>Lou Tiatre d’Aurenjo</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1895. 15 p.</li>
<li><em>Lou Rose / Le Rhône : Pouème daufinen / Poème dauphinois avec traduction française en regard</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1896. 235 p.</li>
<li>« Glossaire d’ameublement, XIV<sup>e</sup> siècle », <em>Bulletin de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme</em>, tome XXXV, 1901, p. 35-44 ; p. 153-160.</li>
<li><em>Eirodiado / Hérodiade</em>. Valence : Impr. valentinoise, 1902. 11 p.</li>
<li><em>Dictionnaire des dialectes dauphinois anciens et modernes</em>. Édition, introduction, bibliographie et notes de Jean-Claude Rixte. Montélimar : IEO-Drôme ; Grenoble : ELLUG, 2007. 899 p., carte.</li>
</ul>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Rixte, Jean-Claude
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Date
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2015-02-03
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Félibrige
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Rhône-Alpes (France)
Drôme (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
1876-1914
Subject
The topic of the resource
Clerc ; ecclésiastique
Relation
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Format
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Identifier
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Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-03-08 Aurélien Bertrand
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Nègre, Lazarine (1848-1899) alias « Lazarino de Manosco »
Nègre, Lazarine (1848-1899) alias « Lazarino de Manosco »
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lazarine Nègre est née à Manosque (aujourd’hui Alpes de Haute Provence) en 1848, dans une famille de paysans pauvres et illettrés, républicains.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Lazarino de Manosco (pseudonyme ; forme référentielle occitane) = Lazarine de Manosque (psseudonyme ; forme référentielle française)</p>
<h3><b>Autres formes connues</b></h3>
<p style="text-align: justify;">< Nègre, Madeleine Lazarine (forme complète d'état civil)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Sa mère était à sa naissance la Citoyenne Marianne Bonéti et le surnom de son père Lazare, Mirabeau, fait foi de ces opinions révolutionnaires.<br />Elle va à l’école chez les sœurs où elle apprend le français. Elle accepte de se marier à 15 ans, parce que ses parents lui demandent son avis, avec Antoine Eugène Pourcin, son ainé de 15 ans, qui considère sa femme comme son valet.<br />Elle place alors son espoir dans le désir d’être mère, mais son seul enfant meurt en bas âge. Sa misère et ce deuil cruel la poussent à écrire, d’abord en français, puis en provençal. Divorcée dès que la loi le permet à nouveau, elle devient volaillère à Marseille, au marché des Capucins, aidée par sa sœur qui a eu un enfant hors mariage qu’elles élèveront ensemble.<br />Elle meurt en 1899, après s’être retirée avec sa sœur dans sa Villa Magali sans être retournée à Manosque où elle avait d’abord envisagé de passer sa retraite. Elle fut redécouverte par Claire Frédéric, alors journaliste à La <em>Marseillaise</em>, en 1986.</p>
<h2>Engagements dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">D’après sa correspondance, le goût pour le provençal lui est (re)venu en écoutant à Marseille les prêches du père Xavier de Fourvière à l’église Saint Laurent. Sa correspondance avec Frédéric Mistral et Paul Arène témoigne d’une grande franchise et d’une grande liberté de ton. Elle était membre du Félibrige et a soutenu auprès de Mistral, notamment en matière de graphie, les jeunes rédacteurs de <em>La Sartan</em> qu’elle recevait chez elle.<br />En 1903, sa sœur fera publier ses écrits parus en revues et ses lettres avec une préface d’Élzéar Rougier.</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Blin-Mioch, Rose
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
<p>- <em>L’Aiòli</em>, 07 novembre 1899<br /><br />-<em> L’araire, journau dei bastido e dei cabanouns</em>, Marseille, 26 février 1938<br /><br />- BONIFASSI, Georges. <em>La presse régionale de Provence en langue d’oc, des origines à 1914</em>. Presses de l’Université Paris Sorbonne, 2003, 393 p. <br /><br />- CLAIRE Frédéric; Une femme émancipée au XIXe siècle : Lazarine de Manosque. <em>[Les] Alpes de lumière, </em>Mane (Salagon, 04300), 1986, n°93,- 64 p. ill. ; 21 cm<br /><br /> <br /><br /> - LAZARINO DE MANOSCO. <em>Li Remembranço</em>, prose et poésies, préface d’Élzéar Rougier. Marseille, Ruat, 1903, en ligne sur <a title="Lire le livre au format pdf" href="http://www.cieldoc.com/libre/integral/libr0189.pdf" target="_blank" rel="noopener">Ciel d’Oc</a><br /><br />- LAZARINO DE MANOSCO, <em>Les souvenirs</em>, trad. de René Limouzin, Jacques Reynaud et Gilbert Touvat ; revue et annotée par Jean-Yves Royer ; avec une préf. par Claire Frédéric / Manosque : Association Manosquine de Recherches Historiques et Naturelles, 2007<br /> <br />- MARTEL, Philippe. Les gauches félibréennes.<em> Jean Jaurès Cahiers trimestriels</em>, Clamecy, Nouvelle Imprimerie Laballery, N° 152, Avril Juin 1999<br /><br />- MAZEL (docteur) [Louis-Bard Félibre de Nîmes]. La Primo a Dono Lazarino de Manosco. <em>Mémoires de L’Académie de Nîmes</em>, Nîmes, Chastanier, 1899, VII série T XXII, p 276. Disponible <a title="Consulter le document sur Gallica" href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486357p/f341.image.r=lazarino%20manosco.langFR" target="_blank" rel="noopener">sur Gallica</a>.</p>
Subject
The topic of the resource
Écrivain
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Félibrige
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Manosque (Alpes-de-Haute-Provence)
Marseille (Bouches-du-Rhône)
Provence-Alpes-Côte d'Azur (France)
Bouches-du-Rhône (France)
Alpes-de-Haute-Provence (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
...-1854
1854-1876
1876-1914
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://vidas.occitanica.eu/items/show/13
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2019-02-13 Aurélien Bertrand
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2014-06-16
Relation
A related resource
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
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License
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Creative commons = BY - NC - ND