Biron, Pierre (1861-1941)
Biron, Pierre (1861-1941)
Agriculteur ; paysan
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Biron (1861-1941), Norib en littérature, est un écrivain authentiquement paysan et un étonnant homme de culture ouvert à la culture classique comme à l’actualité de son temps.<br />Par sa profondeur philosophique, sa lucidité et ses idées avancées, il est une figure de référence, poète et prosateur de premier plan en langue occitane d’Auvergne, entre Planèze et Margeride. Son œuvre, disséminée dans la presse du temps, a été réunie dans deux ouvrages <em>Poésies de Norib</em> et <em>Proses de Norib</em> publiés aux Éditions <em>Lo Convise</em> (<b><a href="https://www.association-lo-convise.com/" target="_blank" style="color: #1155cc;" rel="noopener noreferrer">https://www.association-lo-convise.com)</a></b> à Aurillac.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Biron, Pierre (1861-1941)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Norib (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Toinou (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Toinou d'Areuzo (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Un Bourrut (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Pribon (pseudonyme) </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Probin (pseudonyme)</p>
<h2>Élements biografiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Biron (<em>Norib</em> en littérature) est une pure émanation de la terre d’Auvergne, entre Planèze et Margeride, où il a passé sa vie et qui garde la mémoire de son nom quoique ses œuvres, parues seulement dans la presse, n’aient jamais été publiées en livre. Écrivain paysan autodidacte cultivé, il est un témoin précieux de l’auvergnat parlé dans la première moitié du XX<sup>e</sup> siècle et un contributeur remarquable de la littérature d’oc.<br />Après leur mariage en 1958, son père, cultivateur à Montchanson et sa mère dont la famille était propriétaire à La Gazelle d’Anglards de Saint-Flour s’établirent à Paris dans le commerce des vins. C’est ainsi que Pierre Biron est né le 15 janvier 1861 dans la capitale où il a vécu ses premières années mais, comme la santé de l’enfant s’accordait mal à la grande ville, on le confia à sa grand-mère demeurée à La Gazelle.<br />Le décès prématuré du père en 1871 empêcha la famille appauvrie de financer les études qu’il fallait au petit Pierre épris de connaissances. Cette injustice originelle explique sa demande insistante de l’instruction pour tous et son amour des livres qui conduira peu à peu à une bibliothèque dont l’abondance et le niveau étonnent dans une ferme.<br />Loué comme pâtre à 15 ans, puis bouvier, aidant sa mère puis lui succédant sur la petite ferme de La Gazelle, il sera paysan toute sa vie, assumant pleinement sa condition : « <em>Per venir vièlh, quò’s lo melhor mestièr</em>. »<br />La jeunesse de Pierre Biron a été celle d’un autodidacte passionné, travaillant dur pour devenir un homme de culture, en butte aux préjugés selon lesquels un paysan n’a pas forcément besoin d’instruction mais aidé heureusement par deux oncles qui le pourvoyaient en bons livres classiques et modernes et en revues européennes.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">C’est la presse qui l’a fait connaître et l’a conforté dans la voie littéraire. Il est poète en langue française tout d’abord. Ses vers de jeunesse, en français, inspirés par les premières exaltations amoureuses et une certaine « Mireille » sont perdus mais en 1895 les premières poésies publiées chantent la campagne, le laboureur, l’instruction et révèlent une sensibilité d’artiste attiré par l’art et la peinture.<br />Le publiciste sanflorain Pierre Raynal l’a orienté judicieusement vers l’expression occitane où il va s’imposer durablement avec des œuvres originales, profondes ou railleuses. Dans <em>Quand ère pastre</em>, la première de celles-ci, en 1895, il fait une lecture critique des réalités sociales à la campagne, bien différente des représentations félibréennes et relaye en Planèze le jeune félibre socialisant Louis Delhostal qui tentait une action de rénovation dans la revue de Vermenouze <em>Lo Cobreto</em>. Mais c’est plus encore en 1899 et 1900 que le récit plein de verve de ses tribulations avec deux femmes vengeresses à l’esprit corseté et la narration bourgeonnante de <em>La Treva</em> accroissent sa notoriété en Planèze. En 1900, il perd sa mère, épouse Jeanne Meyniel et à l’occasion pourra ajouter quelques menues rétributions de publiciste aux revenus de la ferme de La Gazelle.<br />Il est désormais et pour longtemps une valeur sûre de la presse régionale dans les colonnes du <em>Courrier d’Auvergne</em>, journal conservateur bien lu. Mais, au temps du combisme, Pierre Biron libère sa plume militante dans <em>La Haute Auvergne</em> républicaine sous le pseudonyme de <em>Toinou d’Areuzo</em> qui lui permet d’apparaître comme un libre penseur anticlérical cultivé, échappant à la peur de la mort ou de l’autorité. Pour alimenter d’autres journaux de la Planèze, il a utilisé – outre Biron son nom et Norib le pseudonyme littéraire qu’il a choisi – d’autres noms de plume plus ou moins reconnaissables. Particulièrement intéressant est Toinou, honnête homme ayant des clartés de tout, clin d’œil vers un épisode de l’enfance du général Antoine Drouot montrant que l’étude est libératrice.<br />Dans l’entre-deux guerres (1919-40), il est le grand poète de la Planèze, polémiste quand il faut, publié cette fois dans <em>Lo Cobreto</em>, proche idéologiquement du journal <em>L’Union démocratique</em>, figure tutélaire de <em>La Glèbe</em> (organe de l’Office agricole de Saint-Flour), reconnu par les grands esprits, les futures grandes figures de la Résistance (Louis Mallet, René Amarger…) qui maintiendront le souvenir de son œuvre. Le progressiste militant qu’il était comprend pleinement désormais l’avertissement d’Edgar Quinet aux écoliers du XIX<sup>e</sup> siècle : « Aucune machine ne vous exemptera d’être homme ». La guerre d’Espagne, la montée des périls assombrissent sa vieillesse.<br />Il meurt le 30 septembre 1941.<br /><br />L’œuvre de Pierre Biron est une composante de premier plan du patrimoine nord-occitan. D’abord parce qu’elle illustre de belle manière la langue d’oc en usage en Planèze au contact de la Margeride. Ses proses variées, contes, légendes, récits inspirés par des faits vrais ou imaginés, réactions à l’actualité, poèmes en prose, pages de vulgarisation associent sa clairvoyance au paysage d’Anglards près duquel l’Ander rejoint la Truyère, en deçà de Montchanson.<br />Elle exprime un homme complet qui vit le travail de la terre aux ramifications cosmiques, la poésie de la nature et des saisons, l’actualité aux horizons lointains, qui s’intéresse aux artistes et aux savants, aux classiques, aux contemporains, aux petits, avec les intuitions généreuses et écologiques qu’il faut réactiver dans le monde d’aujourd’hui.<br />Les anthologies soulignent souvent la profondeur de son inspiration en retenant des poèmes comme « Tristessa » (connu aussi sous le titre de « Dolors »), « La Mòrt d’un cri-cri », « Ponhada de vartats », « Ma Tesa »… mais sa prose est également intéressante.<br /><br />L’intégrale de ses œuvres est parue aux Éditions du Convise sous les titres <em>Poésies de Norib</em>, 2012 (720 p.) et <em>Proses de Norib</em>, 2013 (704 p). Les notes qui accompagnent les textes apportent parfois quelques informations sur la vie littéraire occitane en planèze et au-delà, peu étudiée jusqu’ici.<br />Cette édition intégrale contient une bibliographie complète des articles ou poèmes parus dans : <br />- <em>La République libérale</em><br />- <em>Le Courrier d’Auvergne</em><br />- <em>Le Progrès du Cantal</em><br /><em>- La Haute Auvergne</em><br /><em>- L’Union démocratique</em><br /><em>- Lo Cobreto / La cabreta</em><br /><em>- L’Armanac d’Auvernha</em><br /><em>- Le Démocrate de Saint-Flour et de Murat</em><br /><em>- La Glèbe</em></p>
Lafon, Noël
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2018-03-20
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Hot, Laurent (1863-1928)
Hot, Laurent (1863-1928)
Fonctionnaire
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Emplegat de comuna, Laurent Hot apareis coma un personatge original, e mai siá periferic, demest lo felibritge besieirenc del començament del sègle XX. Es mai estacat a l'us oral popular de la lenga qu'a la cultura literària promoguda pel felibritge. Mai que res pus es un poèta comic e Fourié lo ten per <em>un alerte chansonnier de circonstance<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a></em>. Es tanben actor de teatre. Refusa las proposicions graficas dels felibres. Aficha d'idèas puslèu progressistas, que son tèxt contra la mistificacion de la tauromaquia a Besièrs demòra d'actualitat en 2018.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Formas referencialas</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Hot, Laurent (1863-1928)</p>
<h3>Autras formas conegudas</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Bèco figuos (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Hobt, Laurent (forma erronada del nom de familha)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Laurent Hot es nascut a Florensac en 1863 e mòrt a Autinhac en 1928. Sus sa vida professionala sabèm solament que fasiá lo secretari de comuna a Autinhac.<br /> En 1903 a mai d'un enfant dont una filha nommada Mireille. <br />Avèm pas d'informacion sus d'engatjaments politics eventuals. Sembla qu'agèt de relacions amb lo president de l'union republicana d'Erau, J.-B. Perdraut, qu'es tanben imprimeire de sos dos libres. Prenguèt vagament la defensa del president Loubet dins son poèma <em>L'Esprit</em> del recuèlh <em>Esprit Pouncheut, Coumo mé plaï</em>. Amb aquò apelèt dins un autre poèma, d'un biais que demòra allegoric e poetic, a una revolucion sociala.</p>
<h2>Engatjament dins la renaissança d'òc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Avèm pas d'informacion per explicar cossí Laurent Hot venguèt a escriure e a jogar en occitan. Aviá agut escrich de vèrses en francés, que lo jornal <em>l'Éclair</em><a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a> ne fa mencion dins lo comte rendut d'una velhada a Florensac en 1895. Se sarrèt del felibritge besieirenc en 1901. A aquel moment lo Felibritge a Besièrs es l'Escolo del Titan, fondada en 1897. Los felibres s'acampan al <em>Café de la Comédie</em>. Aquí i trapam, entre mai, Emile Barthe (1874-1939), Fernand Pigot (1867-1928), Junior Sans (1820-1905), Jean Laurès (1822-1902), Achille Maffre de Baugé (?-1928), Albert Arnaud (1863-1937), Clovis Roques (1876-1958), Pierre Jean Bédard (1859-1938), René Fournier (1871-1940), Antonin Maffre (1852-1924), Louis Rouquier (1863-1939), Auguste Advenier (?-?) e Marius Labarre (?-?). <br />Publiquèt aquel meteis an 1901 <em>Rirés et Plours</em>, son primièr recuèlh de poesia. A partir de 1902 foguèt un dels actors de la tropa <em>Lou brès</em> menada per Emile Barthe. En setembre de 1902 foguèt nommat soscabiscòl de l'<em>Escolo del Titan</em>. En octòbre de 1903 publiquèt son segond e darrièr recuèlh de pèças en vèrs, farcejadas e poesias, <em>Esprit Pouncheut, Coumo me plaï</em>, prefaciat per Marius Labarre. En junh de 1904 comencèt de paréisser lo jornal bimensual <em>Lou Camel</em> e Laurent Hot ne foguèt director pendent quatre meses, abans qu'i lo remplacèsse Fernand Pigot. Puèi après un arrèst de quinze ans lo jornal se torna publicar en 1922 e Laurent Hot n'es lo director de 17 numèros abans qu'Emile Barthe ne prenguèsse la direccion d'aquí a 1925.</p>
<h3>1. L'actor</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lo mes de Genièr de 1895 lo jornal <em>L'Éclair</em><a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a> menciona una pèça de teatre en francés a Florensac, que Laurent Hot i ten lo primièr ròtle, <em>Le Voyage de M. Perrichon</em>, de Labiche. <br />Lo 6 d'abril de 1902 l'escòla del Titan organiza una fèsta felibrenca. Se representa <em>Lous Abinatach</em>, d'Emile Barthe, pèça en forma de jutjament ja populara a l'entorn de Besièrs. <em>La Campana de Magalouna</em> ne dona un comte rendut de René Fournier<a id="4" href="#note4"><sup>4</sup></a> : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>[...] la comedio, debanado coumo se dèu per una colo d'amatous bezieirencs, acabèt d'enfiouca tout lou mounde. Lou felibre Hot tenguèt en ma de mèstre lou rolle del President de Court, coumo s'aviò fach acò touto sa vido [...] <br /></em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lo mes de mai d'aquel an los felibres organizan la Santa Estèla a Besièrs. A calgut qu'Emile Barthe anèsse d'aquí a Malhana per suplicar Mistral, malaut, que venguèsse. Las festivitats se van clavar amb la representacion de la pèça novèla de Barthe, <em>Coucourdou</em>. Barthe ven de montar la tropa de teatre <em>Lou Brès</em>. Lo president n'es Paul Ollié e demest los actors trobam Laurent Hot. Lo jornal <em>Le Publicateur de Beziers</em><a id="5" href="#note5"><sup>5</sup></a> o conta : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Le soir, devant une salle comble, Mistral a fait son apparition au théâtre [...]. A son arrivée, la représentation est interrompue; tout le public debout lui fait une immense ovation. A ses côtés, on voit la poètesse Filadelpho [...]. On a joué Coucourdou, le nouveau drame de M. Barthe, excellemment interprété par le félibre Laurent Hot et la société du Brès. </em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><em>La Vie Montpellieraine</em><a id="6" href="#note6"><sup>6</sup></a> o afirma tanben : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;">Coucourdou<em>, l’œuvre nouvelle de M. Barthe, a été excellemment jouée. Grand succès pour les interprètes et pour l'auteur auquel le public a fait une chaleureuse ovation. </em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">La tropa jogarà mai de pèças d'Emile Barthe d'aquí en 1905. Serà reviscolada sens Laurent Hot en 1923 jol nom de <em>Lou Brès Bersierenc</em>. <br /><br /></p>
<h3>2. Lo poèta popular</h3>
<h4><span style="padding-left: 30px;">2.1 <span style="font-style: italic;"><em>Rirés et Plours</em><br /><br /></span></span></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">En 1901 pareis lo recuèlh Rirés et Plours. Un felibre montpelhieirenc li fa bona aculhença dins la Pichota Bibliougrafia de La Campana de Magalouna de febrièr de 1902<a id="7" href="#note7"><sup>7</sup></a> : </p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>[…] i'a pa'ncara un an que s'es virat au Felibrige e aqui que dejà prend plaça au ròdou emb'un galant libre de vers, que nous en promés, de segu, d'autres. Dins </em>Rires e plours<em>, l'autou s'es pas proun entrevat de la façoun d'escriéure nosta lenga. Cau pas tout demandà à la fes.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Ja poncheja de per la critica facha a la grafia un dels elements que va caracterizar lo Laurent Hot escriveire : un refús acapriciat de tota tentativa de codificacion grafica, refús que lo pòrta una vision d'a fons diglossica de la lenga occitana. </p>
<h4><span style="padding-left: 30px;">2.2 <span style="font-style: italic;"><em>Esprit Pouncheut, Coumo mé plaï<br /><br /></em></span></span></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lo segond recuèlh, <em>Esprit Pouncheut, Coumo me plaï</em>, acampa 56 tèxtes en vèrs de divèrsas menas. Mai que mai i trapam de farças e de « couyounado[s] »<a id="8" href="#note8"><sup>8</sup></a>. René Fournier, tot descriguent la Santa Estèla a Besièrs en 1902 qu'i declamava Laurent Hot, parla d'<em>œuvres épicées</em><a id="9" href="#note9"><sup>9</sup></a>. Aqueles tèxtes an lo biais dels poèmas populars que se recitan en occitan per amusar las fins de repais. Çò que fa escriure a Jean Fourié a prepaus de Laurent Hot :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Écrivain contreversé, dont l'inspiration parfois un peu trop scatologique laissait à désirer<a id="10" href="#note10"><sup>10</sup></a>.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Tant i a que Marius Labarre, en prefaciant l'òbra, se'n tira en desconselhant a las <em>natures délicates</em><a id="11" href="#note11"><sup>11</sup></a> mièja-dozena de las pèças del recuèlh. Mas per Laurent Hot s’agís de far rire lo legeire en emplegant a fons totas las riquesas del registre pus bas que l'estatut de <em>patois</em> balha a la lenga dominada e refusa a la lenga dominanta. Aicí per exemple lo poèma « Lou Débignaïré »<a id="12" href="#note12"><sup>12</sup></a>, que ne balham la conclusion :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;">- Dins tas mas boou légi so qué té fa dé mal : <br />- Bésés aquélés plech qué formou pè dé gal ? <br />- Té bolou diré tout, es quicon dé pla piré <br />- E qué sé guéris pas ; escouto, tou boou diré : <br />- Lous dous preumiès, aïssi, en formo dé coumpas, <br />- Disou : tant qué biouras, moun paouré cagaras ! <br />- Lou troisièmé qu'en bas pichounet se présento <br />- Dis : qué toujours aouras la régo pla peudento. <br />- Anfin, lou qu'es aqui, qué semblo tout crouqueut, <br />- Dis qué jeusqu'à la mort séras toujours baneut !</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">I trapam tanben de tèxtes satirics que meton en scèna lo pòble de Besièrs o dels vilatges a tocar. De pèças que i a son criticas vèrs las causidas culturalas de la comuna de Besièrs. Per exemple l'autor se trufa de l'elitisme de la representacion de Parysatis a las arenas en agost de 1902 ( « Parlen-né » ). Se trufa tanben de la fèsta que se dona en onor a Paul Riquet. Dins « Expliquen-nous »<a id="13" href="#note13"><sup>13</sup></a>, s'ataca a la tauromaquia e al discors que cèrca de faire passar la corrida amb mesa a mòrt per una vièlha tradicion besieirenca, e n'apèla a son grand :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>- Gueïto-lous ! Oou teugat tas bielhos farandolos, </em><br /><em>- Beï tout lou moundé a sét dé coursos espagnolos, </em><br /><em>- Dount l'euniqué régal per lous entéressach </em><br /><em>- Es dé beïré lou sang des chabals enbentrach. […] </em><br /><em>- Mès qu'aoumens bengou pas, sé jogou lou Foot-Ball </em><br /><em>- Ou qu'anou s'amoura dins dé goustés sannousés, </em><br /><em>- Crida desseus téoulach coumo dé malérousés </em><br /><em>- Qu'es dé toun tems, moun grand, qué lous abèn tirach, </em><br /><em>- Car mé geïnario pas an' aquellés bournach </em><br /><em>- D'y diré en quatré moch qué sou pas [que] dé lachés </em><br /><em>- E qué del tems passat èrés pas tant saoubachés !</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Laurent Hot se fa veire aicí en plen desacòrd amb Emile Barte e d'autres felibres que pauc de temps pus tard, dins <em>Lou Camel</em>, faràn fòrça publicitat a las corridas de las arenas. <br />A travèrs lo recuèlh s'entrevei mai d'una allusion al tèma de la crisi viticòla, coma dins « Mous Souech a prépaous dé l'an 1902 »<a id="14" href="#note14"><sup>14</sup></a>. Es de remarcar dins aqueste poèma que Laurent Hot fa mòstra de simpatias revolucionàrias :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Souèti per desseus tout qué lou Lioun puissent </em><br /><em>D'euno rébouleuçiou sourtigué triomphen </em><br /><em>Dé soun traou en jitten un crit ardent qué groundé, Per affirma soun drech à la faço del moundé </em><br /><em>E prouclama per tout lou rébel soucial </em><br /><em>D'un siècle dé prougrès è d'amour sans égal. </em><br /><em>Car s'l'Heumanitat qué règno seus la terro </em><br /><em>Sap pas sé descarga dé soun faïs dé misèro, </em><br /><em>L'omé es pas peus un omé, es piré qu'un fourçat </em><br /><em>Am'un boulet dé hounto à sous pès estacat</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Trapam tanben de poèmas qu'an un biais mai solèmne e que pòdon evocar la mòrt coma <em>Lou Pourrou dé moun Grand</em>, <em>Un de Maï e Désabeusat</em>. D'autras pèças son de dedicaças a de personalitats. Notem per exemple <em>A JEAN LAOURÉS</em>, <em>A moun Mestré Junior Sans</em>, e <em>A l'Estèlo Proubençalo</em> – <em>A Frédéric Mistral</em> :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>[...]soï qu'un pichou, féplé, tranpaléjaïré, </em><br /><em>Qué plouro lou maleur ounté lou sort la més </em><br /><em>En perden soun païri, lou grand Mestré Laourés, </em><br /><em>E qué ben té préga d'estré soun ségound païré.<a id="15" href="#note15"><sup>15</sup></a></em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">I a tanben una dedicaça al senator Ernest Perréal qu'ajudarà en 1904 a finançar <em>Lou Camel</em>. <br />Trobam una romança sus l'amor mairal, « Païlhétos d'Amour ». Lo recuèlh se clava amb « Adiou ! », poèma cortet que Laurent Hot i declara arrestar de compausar de vèrses</p>
<h4><span style="padding-left: 30px;">2.3 Laurent Hot dins <span style="font-style: italic;"><em>Lou Camel</em></span><br /><br /></span></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">A partir de junh de 1904, just lo cinquantenari del felibritge, l'Escolo del Titan fa paréisser <em>Lou Camel</em>. De junh a octòbre Laurent Hot n'es director. Lo cap-redactor n'es Emile Barthe. Los felibres de montpelhièr saludan l'aparicion del primièr numèro <em>ple couma un iòu de pouësias e de moussèls de prosa<a id="16" href="#note16"><sup>16</sup></a></em>. Laurent Hot i publica de farcejadas en vèrs coma <em>L'Asé de Pégoumas, conté dé moun grand lou Panard<a id="17" href="#note17"><sup>17</sup></a></em> o <em>Catin è Leucien</em><a id="18" href="#note18"><sup>18</sup></a> e mai en pròsa coma <em>Tibi</em><a id="19" href="#note19"><sup>19</sup></a>. Es pas impossible, d'après la grafia e lo registre emplegats, que las galejadas en pròsa dels primièrs numèros signadas del nom d'escais PAPARI las agèsse escrichas el. <br />Entre sortir lo segond numèro, pareis una rubrica <em>Pichoto Courrespoundenço</em> que i trobam dedins de responsas a de corrièrs o a de mandadís d'autors que propausan qualque tèxt per publicar, e de rampeladas als soscriptors que delembran de pagar. Quand aqueles escambis son signats Emile Barthe lo ton demòra plan cortés, mas quand son signats <em>Bèco figuos</em>, s'i emplega una grafia e un registre, registre del biais mai que franc e dirècte, que permeton de far l'ipotèsi que darrièr aquel pseudonim foguèsse rescondut Laurent Hot :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>A Mousseu A. Quenaille. - </em>Prégan bostro illustro persouno dé passa à la Redaciu del Journal, séren trop flattach dé bous aplati coum'euno merlusso, abèn per habiteudo dé parla dabant lou moundé é nous foutèn dé lous que s'amagou.<em> </em><br /><em>A Madoumaiselo Bioulèto.</em>[que s'encaparà èstre un òme] – Bostre moussi es delicious. Lou Camel pot que n'estré flattat, seurtout sé ses poulido. Sabès bous cal pas geina de nous rendré bisito, troubarés à la Redaciou la flou dè la galantariè patouèso.<em> </em><br /><em>A Parpaillou, à Ligno. - </em>Abèn ressacheut bostro létro en bersés. […] m'abès l'er d'estré un paouquet pataoud. Papari dé la Rédaciou à mêmes abançat qu'ères un rimairé passat seus la raquo, è sabès s'y entend. [...]<a id="20" href="#note20"><sup>20</sup></a><em> </em><br /><em>A Louis Cerquolou. - </em>Sabès crégut que lou Camel, tenio une agenço matrimounialo, bous sès fiquat lou det dins l'èl. Coussi boulès que occupen dè caousos tant S... ousquos ? Benès y metre lou nas bous-mèmes.<a id="21" href="#note21"><sup>21</sup></a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">D'octòbre 1904 enlai Laurent Hot quita la direccion del <em>Camel</em>. Sembla qu'arrèsta tanben d'i escriure. La redaccion ne dona pas lo motiu. Nos podèm figurar qu'i agèsse agut de divergéncias d'opinion tròp importantas entre el e los autres felibres del Camèl, a prepaus de l'estatut de <em>patois</em> per la lenga e a prepaus de sa grafia, o benlèu sus d'autras questions. Per exemple entre sortir lo primièr <em>Camel </em>d'octòbre se publica una publicitat elogiosa per la corrida a la arenas de Besièrs. Totjorn es que dos ans mai tard Lou Camel s'arrèsta de paréisser, e torna solament en 1922 d'aquí en 1925. D'abril a decembre de 1922 Laurent Hot es tornarmai director, puèi es Emile Barthe que lo remplaça. Publica tornar de tèxtes en vèrses e en pròsa, d'unes que i a represes de sos dos recuèlhs.</p>
<h3>3. Un felibre mai patesejaire que cap pus</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lo poèta « patoisant » Laurent Hot, aital lo qualifica Jean Fourié<a id="22" href="#note22"><sup>22</sup></a>. En efècte, lo felibre de l'esprit ponchut va acceptar e mai arribar a reïvindicar, d'un biais que i a, l'estatut de <em>patois</em> per la lenga d'òc. Mai que mai es aquela significacion sociolingüistica que ne fa un autor contraversat, se reprenèm mai los mots de Fourié.<a id="23" href="#note23"><sup>23</sup></a> <br />Lo poèma « Councleusiou » dins <em>Rirés et Plours</em> balha, d'après Marius Labarre que lo cita dins la prefàcia a son segond recuèlh, la <em>profession de foi littéraire</em> de Laurent Hot<a id="24" href="#note24"><sup>24</sup></a>. I comprenèm tanben una profession sociolongüistica :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Entendèri bibra lou cant mysterious </em><br /><em>Que lous pouètos souls entendou dïn las flous. </em><br /><em>Alors, coum' un éfan qué sap pas dé qué faïré, </em><br /><em>Prenguèri lou biouloun qué mé laïsset moun païré. </em><br /><em>Oh ! Lou paouré biouloun ! Èro tout englandat, </em><br /><em>Sans accors, mal fouteut, et l'arquet tout brisat. </em><br /><em>Faguèri d'al biouloun uno lyro baroquo, </em><br /><em>A défaous dé l'arquét m'armèri d'euno broquo, </em><br /><em>E despeï aquel jour, rasclo qué rasclaras, </em><br /><em>Seus moun paouré biouloun canti coum' un diaplas.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">S'interprèta aisidament que lo paure <em>violon</em> es la lenga d'òc, amb son estatut de patois que la fa lenga mutilada, desprovesida dels registres nauts e desprovesida de las aisinas per dire de compausar de poesia fina e armoniosa. Mas puslèu que de s'i faire a adobar lo violon, valent a dire de participar a la normalizacion entemenada pels felibres, Laurent Hot decidís de prene lo <em>patois</em> tal coma es, e donc de <em>rasclar</em> del melhor que podrà. <br /><br />Dins lo numèro 4 de la primièira sèria del Camel, signa un article long entitolat <em>Lou Patouès</em><a id="25" href="#note25"><sup>25</sup></a>. I legissèm sa vision de la lenga occitana recpècte a las criticas que reçaup :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>abèn ressachut […] quauquos critiquos, bengudos dé certèns délicats ou puristos, coumo sé boumbardou elles mêmés dins lous Journals, ounté nous reprochou dé parla trop patouès, è d'escriouré amé uno ourtografo qué fa péno a embala.<br /> […] nous reprochou dé parla patouès, noun pas perque parlan pas francés, mès qué parlan pas lou beritaplé patouès […] Lou parla des privélégiats è que parlou lous delicats, s'appèlo lou lengedoucian, es un lengage pur, braï, que se parlabo y a sabi pas peus can de cens ans, tandis que lou patouès es que lou bastard d'aqueste […] Certénoment la facultat d'escriouré a la faissou d'aqueles grands sabans es a la pourtado dé tout lou moundé, sachis tout simploment d'abeire lous mouyèns dè foucha lous diciounaris</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Laurent Hot vòl pas crear de continuïtat entre la lenga minorizada de las classas pus pauras e la lenga literària prestigiosa de l'univèrs dels filològues. Lo discors que cèrca de tornar balhar una dignitat a la lenga minorizada, en la plaçant dins una continuïtat istorica, el i es pas ges sensible. De mai Laurent Hot lèva una question importanta. El es antinormatiu perque pòt pas far de mens que de constatar que lo trabalh felibrenc de normalizacion de l'occitan ja entemenat a aquel moment (per Mistral, per exemple) es òbra de personas d'una autra classa sociala. Aicí nos mancan d'informacions sus la situacion sociala de Laurent Hot, mas es solide que se plaça pròche de la classa sociala que se pòt pas permetre de participar a aquela òbra de letrats renaissentistas. El pòrta donc una vision conservatritz dins la dialectica lenga dominanta/lenga dominada. Accèpta la division de las foncions entre lo francés e l'occitan. Contunha amb lo parlar franc, a sa mòda :</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%; padding-left: 30px;"><em>Sachis pas d'estre puristo per pas rès dire : m'en fique pas mal que tel ou tel fagué un sounet enflambat à la luno ou à las mouscos, escrich dins las reglos de l'art, més qu'es bide de tout boun sens. <br />[…] nostre Journal es doubert à toutos las entelligenços, mès qu'a part aco, naoutrés fasèn coumo nous plai.</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">E tornam trobar lo sostítol <em>Coumo mé plaï</em> del recuèlh <em>Esprit Pouncheut</em>.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L'ideologia diglossica a tres efèctes sus l'òbra de Laurent Hot : selecciona de registres, selecciona de formas lingüisticas, e selecciona una grafia. L'occitan per el es d'en primièr <em>patois</em>.<br /> Lo registre de lenga es çò pus sovent plan familiar e oral. E aquí l'òbra es mai que rica e nos pòt ensenhar qué semblava l'occitan popular parlat. Las marcas d'oralitat son abondosas. Plan de còps la lenga sarra una forma d'argòt. I trapam tant o mai d'expressions del registre mai bas, que d'autres felibres emplegan pauc. <br />Dins la situacion diglossica acceptada, es totjorn possible d'adaptar lo lexic de la lenga dominanta, valent a dire de far interferir la lenga dominanta. Tanben Hot va importar fòrça francismes, en particular quand compausa dins un registre mai auçat. Cèrca pas de posar dins la riquesa pròpria de l'occitan per petaçar las mancas d'un registre reservat al francés. Son escitura divergís aquí de la d'Emile Barthe, per exemple. <br />Çò que li va atirar mai de criticas es la grafia qu'emplega. Es una grafia oralizanta que se fonda sul sistèma del francés, mas plan mai que non pas la grafia dels autres felibres. Per exemple representa las semivocalas [w] e [j] sistematicament <ou> e <ï>. Escriu la vocala [e] quora <e> quora <é>, e escriu <eu> la pronóncia de “u” dins lo lengadocian mediterranèu, que se sarra de [œ]. D'après la pronóncia totjorn, escriu <ch> totes los grops consonantics creats per la marca del plural “t+s”, “p+s”, “c+s”. <br />Del ponch de vista dialectologic, la lenga de Laurent Hot es de lengadocian besieirenc. Per aquò podèm trapar d'unes traches que sarran aquela varietat d'una varietat mai orientala, coma la possibilitat per lo morfèma de primièira persona del singular d'èstre “e” al costat de “i”, o la confusion en [tʃ] de [ʒ] amb [tʃ], son rendut <ch> dins la grafia <batécha> per “batejar”<a id="26" href="#note26"><sup>26</sup></a>, que lo son [ʒ] aparten puslèu al besieirenc <em>stricto-sensu</em>.<br /><br /></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"></p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. (FOURIÉ ; 1975) p. 74 <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. <em>L'Éclair, </em>n° 6069 20/01/1895, p. 3 <a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. <em>L'Éclair, </em>n° 6069 20/01/1895, p. 3. <a href="#3">↑</a></p>
<p id="note4" style="text-align: justify; line-height: 150%;">4. <em>La Campana de Magalouna, </em>n°231, 01/05/1902, p. 2 <a href="#4">↑</a></p>
<p id="note5" style="text-align: justify; line-height: 150%;">5. <em>Le Publicateur de Béziers</em>, n°23, 30/05/1902, p. 2 <a href="#5">↑</a></p>
<p id="note6" style="text-align: justify; line-height: 150%;">6. <em>La Vie Montpelliéraine</em>, n°402, 01/06/1902, p. 10 <a href="#6">↑</a></p>
<p id="note7" style="text-align: justify; line-height: 150%;">7. <em>La Campana de Magalouna</em>, n°226, 01/02/1902, p. 8 <a href="#7">↑</a></p>
<p id="note8" style="text-align: justify; line-height: 150%;">8. (HOT ; 1903) « Mous Souech », p. 171 <a href="#8">↑</a></p>
<p id="note9" style="text-align: justify; line-height: 150%;">9. <em>Le Publicateur de Béziers,</em> n°23, 30/05/1902, p. 2 <a href="#9">↑</a></p>
<p id="note10" style="text-align: justify; line-height: 150%;">10. (FOURIÉ ; 1975) p. 74 <a href="#10">↑</a></p>
<p id="note11" style="text-align: justify; line-height: 150%;">11. (HOT ; 1903) Prefaci, p. XI <a href="#11">↑</a></p>
<p id="note12" style="text-align: justify; line-height: 150%;">12. (HOT ; 1903) p. 23 <a href="#12">↑</a></p>
<p id="note13" style="text-align: justify; line-height: 150%;">13. (HOT ; 1903) p. 109 <a href="#13">↑</a></p>
<p id="note14" style="text-align: justify; line-height: 150%;">14. (HOT ; 1903) « Mous Souech », p. 171 <a href="#14">↑</a></p>
<p id="note15" style="text-align: justify; line-height: 150%;">15. (HOT ; 1903) « A l'Estèlo Proubençalo », p. 184 <a href="#15">↑</a></p>
<p id="note16" style="text-align: justify; line-height: 150%;">16. <em>La Campana de Magalouna, </em>n°260, 01/06/1904, p. 4 <a href="#16">↑</a></p>
<p id="note17" style="text-align: justify; line-height: 150%;">17. <em>Lou Camel,</em> n°2, 15/06/1904, p. 5 <a href="#17">↑</a></p>
<p id="note18" style="text-align: justify; line-height: 150%;">18. <em>Lou Camel</em>, n°1, 01/06/1904, p. 4 <a href="#18">↑</a></p>
<p id="note19" style="text-align: justify; line-height: 150%;">19. <em>Lou Camel</em>, n°3, 01/07/1904, p. 5 <a href="#19">↑</a></p>
<p id="note20" style="text-align: justify; line-height: 150%;">20. <em>Lou Camel,</em> n°2, 15/06/1904, p. 6 <a href="#20">↑</a></p>
<p id="note21" style="text-align: justify; line-height: 150%;">21. <em>Lou Cameln</em> n°4, 15/07/1904, p. 6 <a href="#21">↑</a></p>
<p id="note22" style="text-align: justify; line-height: 150%;">22. (FOURIÉ ; 1975) p. 20 <a href="#22">↑</a></p>
<p id="note23" style="text-align: justify; line-height: 150%;">23. (FOURIÉ ; 1975) p. 74 <a href="#23">↑</a></p>
<p id="note24" style="text-align: justify; line-height: 150%;">24. (HOT ; 1903) prefaci, p.XIII <a href="#24">↑</a></p>
<p id="note25" style="text-align: justify; line-height: 150%;">25. <em>Lou Camel</em>, n°4, 15/07/1904, p. 1 <a href="#25">↑</a></p>
<p id="note26" style="text-align: justify; line-height: 150%;">26. <em>Lou Camel</em>, n°1, 01/06/1904, p. 4 <a href="#26">↑</a></p>
Peyras, Quentin
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2018-02-15
text/html
oci
Text
http://vidas.occitanica.eu/items/show/2110
Boissel, Pierre (1872-1939)
Boissel, Pierre (1872-1939)
Médecin
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Boissel (1872-1939), médecin, s’est lancé dans la poésie en langue majoritairement occitane alors qu’une cécité commençait à le gêner. Ce handicap a été adouci par la présence de ses filles, qui, dès 1921, l’ont accompagné dans ses visites aux malades, et après 1927, dans l’écriture de ses poèmes. Il a publié un recueil de poèmes intitulé <em>Lou ser ol contou</em> et une saynète<em> Lou gal o contat</em>.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Boissel, Pierre (1872-1939)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Boissel, Urbin Pierre (Nom à l'état-civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lo bon doctor Boissèl (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Œudipe (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Urbin Pierre Boissel est né le 10 septembre 1872 dans une petite maison du bourg de Conty, à Mouzens, Dordogne) dans un milieu modeste, ses grands-parents étaient paysans. Sa mère est issue d’une famille nombreuse. Il était fils de Jean Boissel, instituteur du village, et de Françoise Soulié originaire de la commune de Veyrines-de-Domme (Dordogne). Il a été le seul enfant du couple, et son père ne s’est pas remarié. Lui s’est marié le 6 juin 1898 avec Françoise Eline de Gisson, de Castels (Dordogne). Le couple a eu quatre filles : Emma née en 1899, Edith née en 1900, Denise née en 1902, Gilberte née en 1904.<br />Orphelin de mère très tôt, il est élevé par ses tantes qui « l’adorent et le gâtent. Elles n’arrivent pas à être sévères avec ce galopin qui vit une enfance libre comme l’air et près de la nature<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a> ». Il participe aux travaux des champs, vendanges, moissons, récoltes. Cette enfance bucolique inspirera sa poésie.<br />Il baigne dans un monde rural où chacun s’exprime en occitan, mais il apprend le français avec son père instituteur. Il n’a aucune difficulté pour s’intégrer à l’école et sa scolarité primaire se déroule sans problème. Son père l’inscrit comme pensionnaire au lycée de Périgueux où ses études sont brillantes. En 1890, il part à Toulouse en faculté de médecine. À chaque période de vacances, il revient dans la propriété paternelle de Capudie. Il aurait aimé faire carrière dans la marine, mais il ne peut intégrer l’école de Santé Navale à Rochefort à cause d’un déficit de vision. Alors il choisit d’installer un cabinet de médecin en 1899 dans la petite ville de Saint-Cyprien, sa région natale.<br />C’est une bourg en pleine prospérité d’environ 1800 habitants, situé dans une région de polyculture, et entouré d’usines de ciments et de chaux qui attirent une importante population d’ouvriers.<br />Ses beaux-parents achètent une maison dans le quartier de la Couture, pour que leur fille puisse continuer ses études dans la communauté religieuse proche ; au premier étage Pierre installe son cabinet et soigne ses malades ; sous la terrasse de droite est logé le cheval qu’il conduit dans ses tournées. Une cour étroite le sépare de la maison d’habitation. Son épouse éduque leurs quatre filles. Elle leur parle français bien sûr, la seule langue reconnue par l’État et enseignée à l’école de façon énergique en ce début de siècle. Mais le père aime à parler la langue d’oc et il leur communique son engouement. Il s’en sert beaucoup dans ses visites, ce qui rend la communication avec ses patients plus facile. Dans un poème sans titre, il met en scène un quiproquo sur la langue qui prouve, pour un médecin, la difficulté de se faire comprendre s’il ne parle pas la langue du peuple<sup><a id="2" href="#note2">2</a> </sup>:</p>
<p style="line-height: 175%; padding-left: 30px; font-family: roboto; font-size: 85%; text-align: center;"><em>Un jour, je fus mandé chez un petit malade </em><br /><em>Qui voyait un confrère, en pays sarladais.</em><br /><em> Après un court trajet qui fut une ballade,</em><br /><em> Dieu, le joli pays ! Chez l’enfant j’arrivais. </em><br /><em>J’étais seul, ce matin, par extraordinaire </em><br /><em>Celui qui m’attendait fut le retardataire. </em><br /><em>J’approchai néanmoins du rustique berceau </em><br /><em>D’où je voyais sortir un tout petit museau </em><br /><em>Et je fus étonné d’un sommeil si tranquille </em><br /><em>Alors que les parents se faisaient tant de bile.</em><br /><em> C’est alors que je vis, rose, un petit flacon <br />Suspendu sur l’enfant par un menu cordon. </em><br /><em>Mais il s’est réveillé, troublé par ma présence, </em><br /><em>Il va pleurer, mais non, le flacon se balance <br />Poussé par mon index : l’enfant semble ravi </em><br /><em>Si bien que ses parents croient que je l’ai guéri, <br />Et que je les entends, surpris par ce sourire </em><br /><em>Aussi léger soit-il, en bon patois se dire </em><br /><em>« L’aoutre nous obio dit : mettez lou pendouilla, <br />Mais nous obio pas dit de lou fa brontoula<a id="3" href="#note3"><sup>3</sup></a>. » </em><br /><em>C’est vrai qu’il avait dit : « Pendant cet intermède, </em><br /><em>Vous voudrez, je vous prie, suspendre le remède<a id="4" href="#note4"><sup>4</sup></a>. »</em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Pierre Boissel est mobilisé et donne des soins aux blessés sur le Front. Il est atteint à la cuisse par un éclat d’obus, et il est nommé médecin chef des armées au Centre de Réforme de Limoges. En 1917, alors que la grippe espagnole fait des ravages, les médecins militaires ont pour mission d’aller soigner les malades dans les campagnes. Au cours d’une de ces visites, le chauffeur de son automobile perd le contrôle du véhicule, qui butte contre une pile de pont. Le traumatisme crânien dont va souffrir Pierre Boissel semble avoir aggravé son problème de vue : dès 1919, sa vision se trouble de plus en plus, et très vite ce sera la cécité complète. Un jour qu’il faisait sa tournée à vélo, le cheval ayant été réquisitionné pendant la guerre, un paysan qu’il n’avait pas vu dut faire un écart pour l’éviter sur la route... <br />Alors dès 1921, et jusqu’en 1927, sa fille aînée Emma l’accompagne dans ses déplacements dans une voiture automobile, et sur ses conseils, dispense même des soins aux malades. Il semble qu’il ait été très apprécié par ses clients parce qu’il montrait beaucoup d’empathie, il était en quelque sorte un des leurs par la langue et par ses origines. Entre eux, la langue n’était pas une barrière, mais une connivence. <br />En ce début de vingtième siècle, « le peu de recours thérapeutiques fait que le médecin doit souvent baser son action sur l’éducation des ruraux en leur expliquant les règles hygiéno-diététiques élémentaires. Ce n’est pas chose aisée quand on sait que cette population exprime mieux ses souffrances et comprend mieux les explications du médecin dans la langue qui est la sienne : le patois<a id="5" href="#note5"><sup>5</sup></a> ». <br />Il soigne les riches et les pauvres avec le même désintéressement, il est d’ailleurs souvent appelé « le médecin des pauvres » ; c’est un humaniste qui oublie de faire payer ses visites, ou qui reçoit en forme de gratification un poulet, des œufs ou autres. Dans le meilleur des cas, il est payé « aux tabacs », c’est-à-dire à la fin de l’année, lorsque les tabaculteurs ont livré leur marchandise à l’entrepôt de Saint-Cyprien. Le va-et-vient continu de charrettes puis de véhicules motorisés est bien accepté par la ville car si le tabac a été acheté un bon prix, le paysan content va payer ses dettes de l’année et même s’autoriser un peu de superflu…Le médecin perçoit à ce moment-là les honoraires d’une année de soins ! Il organise des cours fort appréciés pour les accouchées. <br />Il est élu conseiller municipal à Saint-Cyprien, non par goût de la politique, mais pour apporter du mieux dans la vie de ses concitoyens : il prend à bras le corps le problème majeur de sa ville, l’alimentation en eau potable. Des bornes fontaines sont posées au coin des rues. Cette tâche menée à bien, il se désintéresse du débat municipal. Il n’appartient à aucun parti politique, et est difficilement classable. Dans un poème intitulé <em>Requeta a Monsur Yvon Delbos</em>, Yvon Delbos qu’il connaît bien parce qu’il s’est trouvé avec lui au lycée de Périgueux, il se positionne du côté du paysan<a id="6" href="#note6"><sup>6</sup></a>. Il évoque le Front populaire de 1936 dans deux poèmes, et s’il n’adhère pas à son idéal, il reconnaît que la vie devrait être plus douce pour les plus démunis, et souhaite que les riches donnent un peu aux pauvres. Sa personnalité ne correspond pas vraiment à son milieu : par son mariage il était entré dans une famille bourgeoise, mais au vu de son œuvre il ne semble pas qu’il ait eu beaucoup d’affinités avec ce milieu-là.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">L’année 1927 est importante dans la vie de Pierre Boissel. Le curé de la paroisse organise des projections cinématographiques et un film est détérioré ; il faut le rembourser, et il s’agit d’une somme énorme. Pour trouver les fonds, le docteur Boissel prépare la revue <em>En panne</em> qui décrit la vie quotidienne de la cité, et il met en scène les habitants de la ville eux-mêmes. Son goût pour le spectacle lui vient sans doute de ses prestations sur les planches au Capitole de Toulouse quand il était étudiant, pour se faire un peu d’argent. C’est un évènement… et le départ de Pierre Boissel dans la création littéraire.<br />À partir de 1928, il commence à tromper l’ennui que lui occasionne son mal par la poésie. Il installe un bureau dans une pièce contiguë à son cabinet médical. Il écrit avec un guide-lignes, fait de bandes parallèles de carton placées à intervalles réguliers, dans lesquels il guide son crayon à papier en le faisant buter contre le carton. Le procédé ne marche pas toujours et des lignes se superposent, rendant le manuscrit illisible. Il ne cesse pas d’exercer sa profession malgré son handicap et, sa fille aînée s’étant mariée, c’est maintenant sa fille cadette qui l’accompagne sur les chemins, mais aussi dans l’écriture des poèmes qu’il lui dicte. Il se remémore les personnes, les bois, les prés, les ruisseaux, qui lui étaient familiers. Il les dépeint avec justesse, finesse et humour en convoquant ses souvenirs, et il choisit de les exprimer le plus souvent en langue d’oc. Cette langue qui l’a tant aidé dans l’exercice de la médecine, il va en devenir un ardent défenseur. Il en vante les mérites : elle est parfois rude, parfois douce, parfois ironique ou grivoise. Si quelquefois il emploie le vocable « patois » pour la désigner, il choisit le plus souvent avec tendresse les termes <em>Lou Sorlodés</em>, ou <em>Nostre parlar<a id="7" href="#note7"><sup>7</sup></a></em>, c’est-à-dire la langue de la région de Sarlat, son pays natal :</p>
<p style="line-height: 175%; padding-left: 30px; font-family: roboto; font-size: 85%; text-align: center;"><em><span style="text-decoration: underline;">Nostre parlar</span> <br /><br />Lenguo qué, pétit aï oppréso <br />Près déous londiers, sans alphabet, <br />Lou paoúré sot, qué té mespréso <br />Déou ové lou cervel estret. <br /><br />Souvent ruffo coummo los paouttos <br />Del bouyer qué faï lou seillou, <br />Qué s’offino, quand sus loï gaouttos <br />Dé so moi met un poutou ! <br /><br />Et sé dé toun brèt, té souvénès <br />Ero douço, quand lo Mioun <br />Contabo: soun, soun, vènés, nènés, <br />Soun, soun, soun, vènéis doun. <br /><br />Semblo noscudo per fa riré <br />O taoulo, nostrès invitats, <br />Né savis pas per meillou diré <br />Lus countés, qualqué paou pebrats. <br /><br />Sé per molhur quitté lo borio, <br />Per t’en onna débès Poris: <br />Pétit : gardo né lo mémorio <br />Te roppeloro ton poïs. <br /><br />Quand Froncillou qué tés l’olaïré <br />Porloro pus lou Sorlodés, <br />Dé blat, né soménoro gaïre, <br />Lus bios savent pas lou francés.<a id="8" href="#note8"><sup>8</sup></a></em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il aime se moquer de ceux qui, partis ailleurs, l’oublient trop vite ou en ont honte comme dans <em>Lou patois tornat</em> (recueil <em>Flors de bruga</em>), ou dans <em>Lo dròlle e l’ase</em> (recueil <em>Lou ser ol contou</em>). Dans ce dernier, un gars monté à Paris et qui parle « ponchut » en revenant, propose à son père de le suivre à son retour pour apprendre à parler français. Mais le père rusé lui répond : je vais d’abord envoyer mon âne et je verrai ce que j’ai à faire :</p>
<p style="line-height: 175%; padding-left: 30px; font-family: roboto; font-size: 85%; text-align: center;"><em>Quand l’asé tournet o lo borio,</em><br /><em>Qué tournet beïré lou poillé,</em><br /><em>Et qué voulguet diré so tsoïo,</em><br /><em>… Réconabo toutsours porié !<a id="9" href="#note9"><sup>9</sup></a></em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il écrit en 1932 la saynète aux accents patriotiques <em>Lou gal a contat</em> pour la félibrée de Sarlat, éditée par les Éditions Michelet, il y relate le retour de guerre d’un fils. Cette pièce a été jouée par les habitants de Saint-Cyprien dans leur bourgade, puis dans les villages de la région et quelque temps après Place des Quinconces à Bordeaux grâce à son ami le docteur Balard, gynécologue dans cette ville ; elle a même été retransmise par la radio Bordeaux-Lafayette. Une autre saynète <em>Jeanne la pastourelle</em>, sous-titrée <em>Le diable à Redon-Espic</em> parle de l’évènement qui ébranla la contrée le 8 septembre 1814 : une jeune bergère prétendit avoir conversé avec la Vierge qui lui était apparue par deux fois à Redon-Espic, sur la commune de Castels proche, non loin d’une église du XII<sup>e</sup> siècle abandonnée, qui servait d’étable à un propriétaire voisin. Depuis, un pèlerinage s’y déroule chaque 8 septembre<a id="10" href="#note10"><sup>10</sup></a>. La pièce sera jouée à Saint-Cyprien par ses habitants, mais ne sera pas publiée. Ces thèmes alimentent les conversations des Cypriotes, même des années après les faits. <br />Pierre Boissel est donc connu maintenant comme médecin expérimenté, mais aussi comme poète : la poésie est devenue son refuge. Il dépeint le monde rural comme s’il l’avait sous les yeux, alors que, devenu aveugle, il convoque seulement ses souvenirs. Il publie ses textes dans <em>Le Glaneur</em> journal imprimé par Michelet, et en 1935 paraît aux Éditions Michelet <em>Lou ser ol contou</em>, recueil d’une centaine de poèmes, dont une dizaine en français et le reste en langue d’oc. Les travaux de Frédéric Mistral ont fait leur chemin, la prise de conscience de l’importance de la langue d’oc, et le mouvement félibréen ont amené des érudits, mais aussi des artisans à lui redonner vie et même à la magnifier dans la poésie. Il est dans leur lignée ; dans les années 1930, il devient membre du <em>Bournat dau Perigord</em>, puis <em>mantenaire</em><a id="11" href="#note11"><sup>11</sup></a> en 1933, et s’inscrit à part entière dans l’espace de création où s’est développée la langue au début du XX<sup>e</sup> siècle. <br />Sa graphie est phonétique. Les querelles entre partisans de la graphie félibréenne et ceux qui choisissent d’employer une norme facilitant les communications semblent l’agacer, comme il le montre dans le poème suivant :</p>
<p style="line-height: 175%; padding-left: 30px; font-family: roboto; font-size: 85%; text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;">Lutrin</span> <br /><br /><em>Ah ça! Quo duroro toutsour </em><br /><em>Dé porlar de la félibrado! </em><br /><em>Ou nous beiran un brabé tsour </em><br /><em>Nous foutré qualquo débourado. </em><br /><br /><em>Dé l’encrier borren lo riou! </em><br /><em>Qué tout ço qué pouden escriré </em><br /><em>Quo bal pas lou pet d’uno piou; </em><br /><em>Et quo fénirio per fa riré. </em><br /><br /><em>Mon Diou mé qué quo pot bou fa! </em><br /><em>Per qué sé douna tant dé peino: </em><br /><em>Doyssalour diré « ma fenna » </em><br /><em>Et nous aoutrés diré « mo fenno »!<a id="12" href="#note12"><sup>12</sup></a></em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">1935, c’est l’année où Louis Alibert publie sa <em>Gramatica Occitana</em> qui prône une « norme classique », fixe la grammaire, le <em>biais de dire</em>. Le docteur Boissel garde ses habitudes ; étant aveugle, il n’aurait pas pu sans difficulté se plier aux nouvelles règles orthographiques. On remarque qu’il utilise beaucoup de gallicismes. Le recueil de poèmes <em>Lou ser ol contou</em> est devenu célèbre. Qui aujourd’hui n’a pas un exemplaire dans sa maison, acheté par des admirateurs du siècle passé ? Ils y retrouvaient des situations vécues, scènes de dur labeur ou scènes de réjouissances, scènes romantiques ou histoires « <em>pebradas</em> » malicieuses, décrites avec une vérité qui prouvait que Pierre Boissel faisait partie des leurs, répétées à l’infini dans les veillées ou les réunions de famille. <br />Leurs inquiétudes ou leurs interrogations à propos des technologies nouvelles ou des décisions inhabituelles, ils les retrouvaient dans <em>Ton lum</em><a id="13" href="#note13"><sup>13</sup></a>, <em>Lo royoun X</em><a id="14" href="#note14"><sup>14</sup></a>, ou dans <em>L’houro nouvello</em><a id="15" href="#note15"><sup>15</sup></a>. <br /><br />Après l’année 1937, Pierre Boissel n’exerce plus la médecine que de manière confidentielle. Il prépare un autre recueil de cent poésies qu’il intitule <em>Flors de bruga</em><a id="16" href="#note16"><sup>16</sup></a> et qu’il n’a pas pu concrétiser avant sa mort…<br /> S’ajoutent à cette œuvre plus de cent cinquante textes inédits ou parus uniquement dans la presse comme <em>Le glaneur</em>, journal conservateur littéraire, commercial, agricole, publiant des annonces et paraissant le dimanche, jour où les Périgourdins avaient le plus de temps pour lire. D’autres sont parus dans <em>Le Périgourdin de Bordeaux</em>, <em>Lou Bournat</em> qui est la revue félibréenne du « Bournat dau Perigord », ou <em>Ol contou</em>, bimensuel publié par l’imprimerie Simon du Bugue. Ils ont été édités sous le titre <em>Estugi ma pluma</em> aux Editions du Perce-Oreille en juin 2018. Il s’agit de textes manuscrits de la main du docteur lui-même ou dactylographiés par une main amie. <br />Pour célébrer le terroir, il s’exprime dans un romantisme nostalgique qui avait commencé à être à la mode dans la littérature occitane dans les années 1820. Il emploie la structure en octosyllabes à rimes plates ou croisées, il arrive qu’il s’exprime aussi en alexandrins et en vers de six pieds. <br />Il aime refaire à sa manière des fables de Jean de La Fontaine :</p>
<p style="line-height: 175%; padding-left: 30px; font-family: roboto; font-size: 85%; text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;"></span><em>Se dins lo fablo qu’aï ponado <br />Aï contsat, per moun Sarladé <br />La cigogno per lo becado <br />Lafontaino, perdounas mé !<a id="17" href="#note17"><sup>17</sup></a></em></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Boissel décède à 67 ans à son domicile à Saint-Cyprien. Il mérite sa place dans le patrimoine culturel et la littérature d’Occitanie. <br />Les deux ouvrages posthumes de l’œuvre du docteur Boissel présentent chaque poème sous trois aspects :<br /> - le texte original avec sa propre graphie pour respecter son travail <br />- le texte transcrit en occitan normalisé afin qu’il soit accessible à tous ceux qui apprennent l’occitan aujourd’hui <br />- la version française, pour ceux qui ne connaissent pas la langue d’oc<br /><br /></p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. Garrigue Jean-Louis, <em>Docteur Boissel 1872-1939</em>, Thèse pour le diplôme d’Etat de docteur en médecine, université de Bordeaux II, année 1993. <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. Dans <em>Estugi ma pluma</em>, recueil de poésies inédites du Dr Boissel, 2018 (Editions du Perce-Oreille, Coux-et-Bigaroque-Mouzens). <a href="#2">↑</a></p>
<p id="note3" style="text-align: justify; line-height: 150%;">3. « L’autre nous avait dit : suspendez-le, / Mais il ne nous avait pas dit de le faire balancer. » <a href="#3">↑</a></p>
<p id="note4" style="text-align: justify; line-height: 150%;">4. Dans <em>Estugi ma pluma</em>, recueil de poésies inédites du Dr Boissel, 2018 (Editions du Perce-Oreille, Coux-et-Bigaroque-Mouzens). <a href="#4">↑</a></p>
<p id="note5" style="text-align: justify; line-height: 150%;">5. Garrigue Jean-Louis, <em>Docteur Boissel 1872-1939</em>, Thèse pour le diplôme d’Etat de docteur en médecine, université de Bordeaux II, année 1993. <a href="#5">↑</a></p>
<p id="note6" style="text-align: justify; line-height: 150%;">6. Yvon Delbos (1885-1956) a été député radical socialiste de 1924 à 1940, membre du bureau de la Ligue de la République, président de la fédération de la Dordogne de la Ligue des Droits de l’Homme, sous-secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement technique et des Beaux-Arts, puis ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts (1925), ministre de la Justice (1936), ministre des Affaires Etrangères de 1936 à 1938, ministre de l’Éducation Nationale au moment de l’adoption de la loi Deixonne. <a href="#6">↑</a></p>
<p id="note7" style="text-align: justify; line-height: 150%;">7. Dans Estugi ma pluma, op. cit. <a href="#7">↑</a></p>
<p id="note8" style="text-align: justify; line-height: 150%;">8. Notre parler / Langue que petit, j’ai apprise / Près des landiers, sans alphabet, / Le pauvre sot qui te méprise / Doit avoir le cerveau étroit. / Souvent rude comme les mains / Du bouvier qui fait le sillon, / Qui s’affine quand sur les joues / De son amie il met un baiser ! / Et si de ton berceau, tu te souviens / Elle était douce, quand la Miou / Chantait : sommeil, sommeil, viens, viens / Sommeil, sommeil, sommeil, viens donc. / Elle semble née pour faire rire / À table, nos invités. / Je n’en sais pas de mieux pour dire / Les contes quelques peu salés. / Si par malheur tu quittes la ferme / Pour t’en aller à Paris : / Petit : gardes- en la mémoire / Elle te rappellera ton pays. / Quand Francillou qui tient l’araire / Ne parlera plus le Sarladais, / Du blé, il n’en sèmera guère, / Les bœufs ne savent pas le français. <a href="#8">↑</a></p>
<p id="note9" style="text-align: justify; line-height: 150%;">9. Quand l’âne revint à la ferme, / Qu’il revit le pailler, / Et qu’il voulut dire sa joie /… Il braillait toujours pareil. <a href="#9">↑</a></p>
<p id="note10" style="text-align: justify; line-height: 150%;">10. Bourgès Audivert Monique, <em>Castels pluriel, Castels singulier</em>, Périgueux, Editions couleurs Périgords, 2008, et <a href="http://www.lesamisderedonespic.fr/" target="_blank" rel="noopener">www.lesamisderedonespic.fr</a> <a href="#10">↑</a></p>
<p id="note11" style="text-align: justify; line-height: 150%;">11. « Mantenaire » est le titre donné aux seize membres du Conseil du Bournat, son conseil d’administration en quelque sorte. Les adhérents de base sont des « abeilles ». <a href="#11">↑</a></p>
<p id="note12" style="text-align: justify; line-height: 150%;">12. Lutrin / Ah mais ! / Ça durera toujours / De parler de la félibrée / Ou on nous verra un beau jour / Nous mettre quelque débourrée. / De l’encrier fermons le ruisseau ! / Parce que tout ce que nous pouvons écrire / Ça ne vaut pas le pet d’une puce ; / Et ça finirait par faire rire. / Mon Dieu mais qu’est-ce que ça peut vous faire ! / Pourquoi se donner tant de peine : /Laissez-les dire « Ma fenna » et nous autres dire « <em>Mo fenno !</em> » <a href="#12">↑</a></p>
<p id="note13" style="text-align: justify; line-height: 150%;">13. Dans <em>Estugi ma pluma</em>, recueil de poésies inédites du Dr Boissel, 2018 (Editions du Perce-Oreille, Coux-et-Bigaroque-Mouzens). <a href="#13">↑</a></p>
<p id="note14" style="text-align: justify; line-height: 150%;">14. Paru dans <em>Lou ser ol contou</em> <a href="#14">↑</a></p>
<p id="note15" style="text-align: justify; line-height: 150%;">15. Paru dans <em>Lou ser ol contou</em> <a href="#15">↑</a></p>
<p id="note16" style="text-align: justify; line-height: 150%;">16. Dans <em>Flors de bruga,</em> Editions du Perce-Oreille, 2018, Coux-et-Bigaroque-Mouzens (24220) <a href="#16">↑</a></p>
<p id="note17" style="text-align: justify; line-height: 150%;">17. «Si dans la fable que j’ai volée / J’ai changé, pour mon Sarladais / La cigogne par la bécasse / La Fontaine pardonne-moi !» <a href="#17">↑</a></p>
<hr />
<h2>Bibliographie de Pierre Boissel</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><em>- </em>Boissel Docteur, <em>Lou gal o contat</em>, saynète patoise, Sarlat, imp. Michelet, 1932, 18 p.<br /> - Boissel Docteur, <em>Lou ser ol contou</em>, recueil de poésies patoises, Sarlat, imp. Michelet, première édition en 1935, réunit 130 poèmes suivis d’une table des matières par ordre alphabétique des poèmes,149 p. <br />- Boissel Docteur, <em>Lou ser ol contou</em>, recueil de poésies patoises, Sarlat, imp. Michelet, réunit les mêmes 130 poèmes, plus 10 poèmes en français, sans table des matières, 152 p. <br />- Boissel Docteur, <em>Lou gal o contat</em>, Sarlat, imp. Michelet, 1935. <br />- Boissel Docteur, <em>Lou ser ol contou</em>, recueil de poésies patoises, Sarlat, imp. Michelet, reprend la deuxième édition de 1935, plus une table des matières dans l’ordre de la pagination, 157 p. <br />- Boissel Docteur, <em>Lou ser ol contou</em>, poésies patoises du Sarladais, suivies de la saynète <em>Lou gal o contat</em>, Périgueux, Les éditions du Périgord Noir, 1975, 213 p.<br /> - Peiragudas : Le groupe musical a enregistré 3 poésies du recueil <em>Lou ser ol contou</em> sur disque microsillon <em>Lo leberon</em>, aux Editions Ventadorn, 1978 : <em>Lo grapald</em>, <em>Ai paur</em>, <em>En passant camin</em>. Peiragudas chante dans les concerts : <em>L’ogre</em>, <em>Sei bandat</em>, <em>Sans voler zo far</em>, aussi tirées du recueil <em>Lou ser ol contou</em> mais pas encore enregistrées.<br /> - Boissel Docteur, <em>Lo ser al canton, Choix de poèmes</em>, Atelier Sarladais de Culture occitane, (A.S.C.O.), 1985, 27 poèmes dans la graphie du Docteur Boissel repris dans la graphie occitane normalisée et traduits par Michel Soulhié, plus une cassette audio, 46 p. <br />- Garrigue Jean-Louis, <em>Docteur Boissel (1872-1939)</em>, thèse pour le diplôme d’Etat de docteur en médecine générale, Université de Bordeaux II, U.F.R. de sciences médicales, 10 juin 1993. <br />- Garrigue Jean-Louis, <em>Pierre Boissel (1872-1939) médecin et poète occitan</em>, Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, 2004. (résumé de sa thèse) <br />- Boissel Docteur, <em>Lou ser ol contou</em>, Bayac, Éditions du Roc de Bourzac, 2004. (Fac-similé de l'édition Michelet.) <br />- Gerval Guy, <em>Le soir au cantou</em>, recueil de poésies patoises du docteur Boissel, avec <em>L’aveugle de Castelcuillé</em>, poème occitan de Jasmin, Pomport 24240, éd. Cyrano, 2011. (traduction en français des poèmes)<br /> - Chavaroche Daniel, <em>Docteur Boissel poète paysan</em> avec C.D. audio en occitan, Sarlat, éditions ASCO, 2015. (poèmes tirés de <em>Lou ser ol contou</em> en occitan normalisé)</p>
Bourgès Audivert, Monique
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2018-01-15
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Devoluy, Pierre (1862-1929)
Devoluy, Pierre (1862-1929)
Journaliste
Militaire de carrière
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Polytechnicien, officier du génie, commandeur de la Légion d’honneur (1924), le poète symboliste, journaliste et romancier qui prend pour nom de plume celui du massif du Dévoluy proche de sa Drôme natale est une figure centrale du Félibrige et un acteur majeur de la renaissance d’oc au début du XX<sup>e</sup> siècle.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Devoluy, Pierre (1862-1929)979)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Gros Long, Paul Pierre (Nom à l'état-civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Dévoluy, Pierre (forme française du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Un de l’Armado, (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Jean Patarin, (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Jean Malan, (pseudonyme)</p>
<h4>Forme référentielle du nom</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Contrairement à ce que l’on trouve quelquefois, le patronyme GROS LONG ne contient pas de trait d’union comme en atteste l’acte de naissance de Paul Gros Long (Devoluy).<br /> On rencontre trois formes différentes du pseudonyme Devoluy :<br /> - « Pierre Devoluy » dans les pages de titre d’ouvrages dont Devoluy est l’auteur (voir bibliographie), et qui correspond à la forme qu’il avait adoptée, <br />- « Pierre Dévoluy » dans les titres d’ouvrages et d’articles critiques écrits en français, <br />- « Pèire Devoluy » dans les titres d’ouvrages et d’articles bilingues ou écrits en provençal dans la graphie mistralienne. <br />La forme « Devoluy », choisie par l’auteur, permet de démarquer le pseudonyme du nom du massif du Dévoluy qui l’a motivé et, d’autre part, elle est conforme à la graphie de la langue qui ne note pas dans ce cas l’accent aigu sur le E. <br />Toutefois, cette forme « Devoluy » ne va pas sans poser question en milieu francophone où elle apparaît inadaptée en collocation avec le prénom français « Pierre » : celui-ci, en effet, dans le syntagme « Pierre Devoluy », a tendance à générer une réalisation phonétique du type « Deuvolui » et non « Dévolui ». <br />C’est sans doute la raison pour laquelle on rencontre chez les critiques francophones la forme « Pierre Dévoluy », conforme à la graphie du français. Et c’est aussi ce qui peut expliquer la forme « Pèire Devoluy » qui établit une cohérence linguistique entre le prénom et la forme « Devoluy ». Mais il apparaît alors qu’il s’agit d’une traduction du prénom que s’était choisi Devoluy pour son pseudonyme, à savoir « Pierre », c’est-à-dire le second prénom de son état civil.</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né dans la Drôme, à Châtillon-en-Diois, le 27 juin 1862, et mort à Nice le 5 mars 1932, Paul Gros Long, qui choisira pour nom de plume Pierre Devoluy, est issu d’une famille dont « les trois quarts vont à l’église et l’autre quart au temple », comme il le dit à Mistral dans sa lettre du 8 avril 1901<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>. Son père, percepteur, possède aussi à Châtillon quelques parcelles de terre qui vont cristalliser l’attachement quasi mystique de Devoluy à ce terroir montagneux et à son parler, tous deux pour lui essentiellement provençaux – sa production en oc sera d’ailleurs écrite dans un provençal mistralien orthodoxe. Il quitte bientôt le Diois pour aller faire ses études au lycée de Nîmes où il se lie d’amitié avec Albert Dugat, qui sera baile du Félibrige sous son capouliérat, et avec le futur Président de la République Gaston Doumergue ; sa lecture de la Mirèio de Mistral déclenche alors chez lui une passion pour la langue d’oc. À vingt ans, il intègre l’École polytechnique où il écrit ses premiers vers, d’inspiration parnassienne.<br />D’abord affecté au 3e régiment du génie à Arras, il est muté à Montpellier en octobre 1890 et va fréquenter les poètes symbolistes de la revue <em>Chimère</em>, dirigée par Paul Redonnel, lié par ailleurs au Félibrige languedocien. Au printemps 1891 il rencontre Paul Valéry et, l’été suivant, devient secrétaire de rédaction de la revue qui va incarner le métissage du symbolisme et du Félibrige et où, à côté de René Ghil, Paul Verlaine ou Jules Renard, se retrouvent les auteurs provençaux et languedociens, Marius André, Paul Mariéton, Charles Maurras, L. Xavier de Ricard ou le jeune Joseph Loubet. Après <em>Flumen</em> (1890), il publie alors son recueil de poèmes symbolistes <em>Bois ton sang !</em> (1892).<br /> Devoluy est à Antibes en 1893 – il y rencontre Frédéric Amouretti et Maurras en octobre lors de la crise du Félibrige parisien – puis, en 1895, est nommé à Avignon, au cœur de la renaissance provençale. Le contact étroit avec les félibres de premier plan, et surtout Mistral, le maître qu’il admire, va en faire l’apôtre ardent de la doctrine mistralienne.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Devoluy part en garnison à Nice de 1899 à 1902, chargé de travaux de fortification à la frontière italienne. Désormais acquis à la pensée régionaliste, il rédige en 1899 son <em>Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo</em> – laquelle ne paraîtra de son vivant qu’en extraits dans son journal <em>Vivo Prouvènço !</em> de 1909 à 1914. Il y dénonce l’oppression séculaire de l’ennemi du Nord venu déposséder de sa terre et de ses libertés un peuple du Midi qui reste néanmoins fidèle à la patrie. L’ouvrage emporte l’enthousiasme de Mistral et Devoluy est élu majoral du Félibrige en 1900 puis capoulié, après le décès de Félix Gras, le 21 avril 1901.<br />Protestant sans fanatisme, antidreyfusard (contrairement à la majorité de ses coreligionnaires), patriote « ni blanc ni rouge », autonomiste et fédéraliste mais anti-séparatiste, faisant reposer l’État sur la province, la province sur la cité, la famille et l’individu, ce dernier lui-même guidé par l’idéal chrétien, tel est ce nouveau « chef » d’un Félibrige plutôt catholique, « capoulié des jeunes » (il a trente-neuf ans) qui devient bientôt le « capoulié de l’action ».<br /> De retour en poste à Avignon début 1903, il va, le 20 octobre, se marier à Nîmes avec Lucy Serres, cévenole et protestante, née à Saint-Étienne-Vallée-Française. Ils auront deux filles à qui ils donneront les prénoms bien mistraliens de Magali et Nerte. <br />Réélu à la tête du Félibrige en 1905, ce positiviste de formation, soucieux des réalités, entreprend de réformer le fonctionnement et l’orientation d’une association qu’il souhaite davantage en prise avec la vie sociale et économique du pays. C’est ainsi qu’il lance son journal <em>Prouvènço !</em> (1905-1907) qui deviendra <em>Vivo Prouvènço !</em> (1908-1914). De même, lors de la révolte des vignerons du Languedoc, il propose à Mistral de participer à la manifestation du 9 juin 1907 à Montpellier, mais celui-ci refuse. Devoluy tente encore de modifier les statuts du Félibrige pour l’ouvrir aux associations culturelles locales et même aux syndicats agricoles, mais sa mise en minorité et l’hostilité qu’il rencontre lors de la Sainte-Estelle de Saint-Gilles le 31 mai 1909 l’amènent à donner sa démission, de capoulié en août 1909, puis du Consistoire en 1912. L’inlassable promoteur de la cause félibréenne, à travers ses discours en particulier, n’a pu voir se concrétiser ses aspirations régionalistes.<br /> En poste à Nîmes de 1908 à 1910 (nommé chef de bataillon en 1909), Devoluy découvre les Cévennes de son épouse, se pénètre des lieux chargés de mémoire huguenote et commence la rédaction de ses récits historiques sur la révolte des Camisards. Il est à Nice depuis 1911 lorsque la guerre éclate et il se signalera sur le front par sa capacité d’organiser l’approvisionnement des combattants. À la fin des hostilités, avec le préfet Belleudy, il s’attachera à réparer les calomnies dont furent l’objet les soldats méridionaux du 15<sup>e</sup> corps et, de son expérience d’officier, tirera son ouvrage <em>La Connaissance de la Guerre</em> (1923). <br />De retour à Nice à la fin de la guerre, promu colonel, il y prend sa retraite en 1919 et redouble d’activité : d’abord comme journaliste, au <em>Petit Dauphinois</em> et à <em>L’Éclaireur de Nice</em>, puis comme romancier avec la publication de sa trilogie camisarde <em>La Cévenne embrasée</em> (1922, 1927, 1930). Parallèlement, il regroupe et traduit en français les textes des trois volumes de<em> Proso d’Armana</em> de Mistral (1926, 1927, 1930). <br />En 1929, à 67 ans, il est élu conseiller municipal et exerce les fonctions d’adjoint au maire, Jean Médecin, chargé des Travaux publics, tout en participant à diverses actions culturelles jusqu’à ses derniers jours.<br /> À sa demande, Devoluy a été enterré dans le cimetière protestant de Châtillon-en-Diois (26).</p>
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<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. « Li tres-quart de ma famiho van à la Glèiso. L’autre quart au Temple. » (Lettre 73, 81.)<a href="#1">↑</a></p>
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<h2>Essai de bibliographie de l’œuvre de Pierre Devoluy</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">[par Jean-Claude Rixte. <em>Extrait de Textes et auteurs drômois de langue d’oc des origines à nos jours</em> : Essai de bibliographie avec notes et commentaires. – Montélimar : Daufinat-Provença, Tèrra d’Òc, 2000, p. 119-130. <br />Revu et augmenté (décembre 2017) pour publication sur le site Occitanica, lo Portal collectiu de la cultura occitana (http://www.occitanica.eu) dans le cadre du projet Vidas, dictionnaire biographique en ligne des acteurs de la renaissance occitane (XIX<sup>e</sup>-XXI<sup>e</sup> siècle).]<br /><br /> Abréviations (localisations des ouvrages) : <br />ADD : Archives départementales de la Drôme, Valence BM : Bibliothèque municipale <br />BNF : Bibliothèque Nationale de France <br />BU : Bibliothèque universitaire <br />CIRDOC : Centre interrégional de développement de l’occitan, Béziers <br />PR Avignon : Palais du Roure, Avignon <br /><br /><strong>Pierre DEVOLUY</strong> [Pseudonyme de Paul, Pierre GROS LONG] <br />D’après les notices bio-bibliographiques de Van Bever (1909, p. 41-42), Talvart et Place (1933, p. 228-230), Lefèvre (1934, p. 19-20) et Fourié (1994, p. 117-118) – cf. réf. ci-dessous – Devoluy a publié des articles dans les journaux et revues suivants :<br /> <em>L’Action régionaliste, L’Aiòli, L’Almanach du Midi, Armana prouvençau, La Campana de Magalouna</em> (Montpellier), Chimère, <em>La Cigalo d’or, La Cisampo, L’Echo des Rosati, L’Eclaireur de Nice</em> (où il écrivit régulièrement à partir de 1918), <em>Écrits pour l’art, Lou Felibrige, Foi et Vie, Lou Gau</em> (Avignon), <em>L’Idéio prouvençalo, Latinité, Marseille-Matin, La Minerve française, Monde nouveau, Le Pays cévenol, Le Petit Dauphinois, Les Partisans, La Plume, Prouvènço!</em> (qu’il dirigea de janvier 1905 à décembre 1907) remplacé par<em> Vivo Prouvènço !</em> (qu’il dirigea également de janvier 1913 à 1914), <em>Reclams de Biarn e Gascounhe</em> (Pau), <em>La Revue de France</em> (où il a publié « Li Meissoun », poème inédit de F. Mistral avec la traduction française), <em>La Revue de Provence</em> (Marseille), <em>La Revue du Sud-Est</em> (Lyon), <em>La Revue félibréenne, La Revue indépendante, La Revue lyonnaise, La Revue universelle, Les Tablettes d’Avignon</em>. <br />Pseudonymes dans L’Aiòli : Un de l’Armado, Jean Patarin, Jean Malan. <br /><br /></p>
<h4>I. Ouvrages</h4>
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<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><em>- Flumen</em> : Poème. – Melle (Deux-Sèvres) : Impr. de E. Goussard, 1890. – in-8o ; 23 p. [BNF : 8o Ye. Pièce. 2984.]<br /> - <em>Bois ton sang !</em> : Poèmes symbolistes. Préface par Albert Lantoine. – Paris : Libr. de l’Art indépendant, Édition de la Chimère, 1892. – in-18 ; xii-163 p. [BNF : 8o Ye. 3169 ; BM Avignon : in-8o 29552 et 8o 52.829.]<br />- MISTRAL, Frédéric, DEVOLUY, Pierre et al. – Requèsto adreissado à Moussu lou Menistre de l’Estrucioun publico en favour de la lengo d’O dins lis escolo primàri dóu Miejour / Requête adressée à Monsieur le Ministre de l’Instruction publique, en faveur de la langue d’Oc dans les écoles primaires du Midi. – Mount-Pelié : Estampariè de la Soucieta di publicacioun miejournalo e felibrenco, 1901. – 15 p. ; 18 cm. [CIRDOC : DCO 7-21.] <br />- [Préface.] LOUBET, Joseph. – <em>Li Roso que saunon : Pouèmo prouvençau... / Les Roses qui saignent : Poèmes provençaux</em>, avec la traduction française en regard par l’auteur, et une préface par Pierre Devoluy. Livre Ier. – Avignon : F. Seguin, 1902. – 105 p. ; 19 cm. [BNF : 8o Y2. 5611 ; BM Avignon : 8o 55.300 ; CIRDOC : CAB 1051.] <br />- MISTRAL, Frederi, DEVOLUY, Pèire et al. – <em>Lou Libre nouviau de la rèino dóu Felibrige</em> : Na Mario-Terèso de Chevigné pèr soun maridage emé M. Maurise Bischoffsheim, lou 27 de janvié 1902. – Paris : La Revue félibréenne, 1903. – 16 p. ; 28 cm. [Bibliothèque Paris4-CEROC : Fonds Perbosc, 3858.]<br />- <em>Les Noms de la carte dans le Midi</em> : Essai sur les noms de lieux du comté de Nice. – Nice : Malvano ; L. Meynier ; Avignon : Roumanille, 1903. – 55 p. ; 25 cm. [BNF : 8o Lk2. 5037 ; CIRDOC : CBB 403-15.] <br />- <em>Counsistòri Felibren</em> : Estra dóu proucès-verbau de la sesiho tengudo en Bartalasso lou 22 de mai 1904. – Avignon : Impr. Fr. Seguin, 1904. – 7 p. ; 22 cm. [CIRDOC : DCO 86-5.] <br />- <em>Fèsto dóu Cinquantenàri de la Foundacioun dóu Felibrige a Font-Seguno lou 23 de Mai 1904</em> : Discours dóu Capoulié. – Avignon : Roche et Rullière, 1904. – 2 p. ; 28 cm. <em>[CIRDOC : DCO 86-4. A aussi été publié sous le titre « Discours dóu Capoulié i Fèsto dóu Cinquantenàri de la foundacioun dóu Felibrige a Font-Segugno lou 23 de Mai 1904 » dans l’Armana prouvençau pèr… 1905, p. 72-76 et dans l’Armana dóu Ventour, 1905, p. 38-42.]</em> <br />- <em>Uno letro duberto dóu capoulié au majourau Jan Monné</em>. – Avignon : Seguin, 1906. – in-8o ; 4 p. [Donné par Lefèvre, 1934, p. 73.] <br />- <em>Prouvènço !</em> : Auriflour de la Causo felibrenco. Amenistracioun encò de Dono Roumanille, Avignon (1re année, no 1, 7 janvier 1905-no 36, 7 décembre 1907). À partir du no 37, porte le titre <em>Vivo Prouvènço !</em> jusqu’au no 95, novembre-décembre 1912. – Avignon : Roumanille puis Digne : J. Renadieu, 1905-1912. [BM Avignon : Jx 79 ; CIRDOC : AF.] <br />- <em>Vivo Prouvènço !</em> : Porto-paraulo mesadié di recoubranço miejournalo. Direicioun à Niço enco de Pèire Devoluy, du no 96, janvier 1913, au no 113, juillet 1914. [PR Avignon : M 4o 522.] <br />- <em>Counferènci dóu Capoulié Devoluy sus la dóutrino mistralenco e felibrejado de l’Escolo de la Targo à Touloun li 21 e 22 de desèmbre 1907</em>. – Avignoun : F. Seguin, 1908. – 24 p. ; 18 cm. [CIRDOC : CBA 300 ; PR Avignon : M 12o 37.] <br />- MISTRAL, Frédéric, MOUZIN, Alexis et DEVOLUY, Pèire. – <em>I nòvi Margarido Mouzin e Pèire Fabry, 3 de desèmbre 1907</em>. – Avignon : Béraud, 1907. – in-12 ; 8 p. [<em>BM Avignon : 8o 37.529 ; PR Avignon : M 4o 426. Contient de P. Devoluy le poème de 48 vers « A l’ounour dóu nouviage de Margarido Mouzin », aussi publié dans Prouvènço !, n<sup>°</sup> 36, 1908.</em>] <br />- [Avant-propos.] LAFORÊT, Guillaume. – <em>Ramoun VI</em> : Dramo istouri en cinq ate en vers prouvençau, emé la traducioun franceso en regard. [Avant-propos de Pèire Devoluy.] – Nîmes : Impr. La Laborieuse, 1912. – xvi-191 p. ; 19 cm. [CIRDOC : CAB 1153 ; PR Avignon : M 8° 112.] <br />- [Préface.] BELLEUDY, Jules. – <em>Que faut-il penser du 15e corps ?</em> Préface du colonel Gros Long. – Menton : Impr. coopérative, 1921. – xii-356 p., cartes ; 23 cm. [BNF, Tolbiac : 8-LF207-966 ; BU Lettres Montpellier : ZX 56857.] <br />- <em>Le Psaume sous les étoiles</em> : Roman. Bois gravés de Maximilien Monod-Vox. – Paris : éd. du Monde nouveau, 1922. – 299 p. ; 19 cm. (Collection Les jardins de la foi : Romans nouveaux, no XIX.) [<em>Ce roman est la transposition de </em>Lis Ausard<em> (récits du soulèvement des Camisards) paru en feuilleton dans </em>Vivo Prouvènço !<em> de septembre 1908 à mai 1910. BM Valence : D 3671 ; CIRDOC : CAB 2946.</em>]<br />- Colonel GROS LONG. – <em>La Connaissance de la Guerre</em> : Essai de critique positive. – Paris : Nouvelle librairie nationale, 1923. – in-18 ; 237 p. [Compilation des cours de critique militaire professés par Devoluy à l’Institut d’Action française à Paris en 1921.] <br />- DEVOLUY, Pierre et BOREL, Pierre. – <em>Au gai royaume de l’azur</em>. Préface de M. Maurice Maeterlinck. – Grenoble : Éditions J. Rey, 1924. – 156 p., ill. ; 22 cm. (Collection « Les Beaux Pays », 4). <em>[Ouvrage orné de 168 héliogravures. Nouvelle édition : 1925. Autres éditions données par Sudoc, portant le sous-titre « Du lentisque des Maures au jasmin de Grasse. Le Littoral et ses villes de rêve. Nice, capitale de l’Azur. La Montagne fleurie et le jardin des neiges », Grenoble : Arthaud, 1926, 1929. BM Avignon : 8o 56.765 ; CIRDOC : CAC 5007.]</em> <br />- [Traduction et avant-propos.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Proso d’armana</em> : Garbo de conte, raconte, fablèu… pèr Frederi Mistral ; trad. e av.-prep. de Pèire Devoluy / <em>Prose d’almanach</em> : Gerbes de contes, récits, fabliaux… par Frédéric Mistral ; trad. et av.-prop. par Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1926. – 329 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Frédéric Mistral, 1.) [Œuvres inédites de Frédéric Mistral, publiées sous la haute direction de Mme Frédéric Mistral. BM Avignon : 8° 57.543 ; CIRDOC : CAB 686-1 ; PR Avignon : M 8° 139.]<br />- <em>Le Violier d’amour</em> : Roman. – Paris : E. Fasquelle, 1927. – 256 p. ; 19 cm. [BM Valence : A 4900 ; PR Avignon : M 8o 517, donne comme éditeur : Bibliothèque Charpentier.] <br />- [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Nouvello Proso d’armana</em> : Garbo de conte, raconte, fablèu... pèr Frederi Mistral ; trad. de Pèire Devoluy /<em> Nouvelle Prose d’almanach</em> : Gerbe de contes, récits, fabliaux... par Frédéric Mistral ; trad. de Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1927. – 345 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Frédéric Mistral, 2.) [BM Avignon : 8° 58.053 ; CIRDOC : CAB 686-2 ; PR Avignon : M 8° 140.]<br />- [Préface.] LAUGA, Henri. – <em>Esprit qui les fis vivre</em>. Avec une préface de Pierre Devoluy. – Neuilly : Éditions de « la Cause », 1927. – 151 p. ; 20 cm. [<em>Contes et récits huguenots. BNF, Tolbiac : 8-Y2-73099.</em>] <br />- DEVOLUY, Pierre et BOURGUET, Pierre. – Le Psautier huguenot : Choix de 54 vieux psaumes sous leur forme authentique. Préface, notes et commentaire par Pierre Devoluy ; hors-texte de P. Bourguet. – [s. l.] : Éditions de La Vie nouvelle, 1928. – xxx-84 p. ; 25 cm. [CIRDOC : CAC 5448.] <br />- DEVOLUY, Pierre, JOUVEAU, Marius et al. – <em>Discours prononcés à l’inauguration de la statue de Frédéric Mistral à Maillane le 2 avril 1929</em>. – [Aix-en-Provence : Impr. universitaire Nicollet, 1929]. – 41 p. ; 23 cm. [CIRDOC : JOU C 73 ; PR Avignon : M 4° 350.] <br />- <em>Sous la croix</em> : La Cévenne embrasée. Roman. Illustrations de Labarthe. – Paris : Éditions « Je Sers », [1930]. – 301 p., fig. en noir et en coul. ; 21 cm. [ADD : *A 1048 ; BM Avignon : 8° 58. 831 ; CIRDOC : CAC 382.] <br />- [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Darriero Proso d’armana</em> : Garbo de conte, raconte, fablèu... pèr Frederi Mistral ; trad. de Pèire Devoluy / <em>Dernière Prose d’almanach</em> : Gerbes de contes, récits, fabliaux... par Frédéric Mistral ; trad. de Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1930. – 335 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Mistral, 3.) [CIRDOC : CAB 686-3 ; PR Avignon : M 8° 141.] <br />- <em>La Dóutrino mistralenco</em>. – Touloun : Ed. de La Pignato, [1930]. – 36 p. ; 13 cm. [Réédition de Counferènci... à Touloun li 21 e 22 de desèmbre 1907 à l’occasion du centenaire de Mistral. CIRDOC : CBA 169-3 ; PR Avignon : M 12° 38.] Nouvelle édition. – Touloun : Edicien de L’Escolo de La Targo, 1948. – in-24 ; 28 p. <br />- <em>La Jeune Fille dans l’œuvre de Mistral</em> : La Mireille châtillonnaise . – [s. l.] : 1930. – 4 p. ; 23 cm. [Tiré à part de la <em>Revue des provinces de France</em>, n° 15, octobre-décembre 1930, p. 388-391. CIRDOC : S1 ; PR Avignon : M 4° 734. Cf. aussi « ‘Mireille’ châtillonnaise ». – <em>Les Tablettes d’Avignon</em>, 5e année, no 230, 28 septembre 1930, p. 3-4. BM Avignon : Z 13.]<br /><br /></p>
<h4>Publications posthumes, rééditions<br /><br /></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- « A Damisello Dugal ». – <em>Calendau</em>, no 66, 1938. [Poème de 40 vers, datable de 1908, selon Teissier, 1943, p. 309.] <br />- <em>La Nationalité de Nice</em>. – Nice : [Ville de Nice], 1939. – 32 p. ; 21 cm. [CIRDOC : JOU C 386. Fourié, 2009, p. 114 donne comme éditeur Nice : E. Gimello, 1939. Selon l’avant-propos, ce texte est une réédition de celui précédemment publié par Devoluy dans la Revue Universelle du 15 février 1927.] Nouvelle édition : Monein : PyréMonde Princi Negue de Mounenh en Biarn, 2007. – 55 p., ill., couv. ill. ; 21 cm. [BNF, Tolbiac : 2008-98440.] <br />- DEVOLUY, Pierre et BOREL, Pierre. – Au royaume de l’azur ; couv. de G.-A. Mossa. – Grenoble : Arthaud, 1939. – 175 p., ill., couv. ill. ; 20 cm. [CIRDOC : CAB 3522.] <br /><em>- Mistral et la rédemption d’une langue</em>. – Paris : B. Grasset, 1941. – 287 p., portr. frontispice de Mistral gravé par R. Joël ; 19 cm. [Réédition du texte précédemment publié dans La Revue de France, nos 6-8, 1932. BM Avignon : 8o 61.924 ; BM Valence : D 5757 ; CIRDOC : CAB 269.] 7e édition, 1943 [BU Droit-Lettres Grenoble : 45990.] <br />- TEISSIER, Leoun. – À la suite de son article « Pèire Devoluy pouèto ». – <em>Calendau</em>, annado XI, no 98, abriéu-jun 1943, L. Teissier publie deux poèmes inédits de Devoluy, « Cansouneto dis àuti prado », p. 311, et « Au cementèri de Maiano : Sus la toumbo de Mario Deville », p. 316. <br />- FABRE, Pierre. – <em>Pierre Devoluy (1862-1932). Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo</em> : Prose provençale. Publication assurée par Pierre Fabre, Capoulié du Félibrige. – [Ollières] : Cercle Pierre-Devoluy ; [Draguignan] : Organe promotionnel de la Maintenance de Provence du Félibrige, 1994. – xx-449 p., ill., carte ; 23 cm. <em>[ISBN : 2-9508441-0-3. Cet ouvrage, sur lequel Devoluy travaillait encore au moment de sa mort, avait paru partiellement dans Vivo Prouvènço ! , du no 53, 7 mai 1909 au no 114, juillet 1914. Quelques passages ont été reproduits dans </em>Lou Felibrige<em>, no 147, 1963 et dans </em>Prouvènço Dau !<em> , du no 101, mars 1985 au no 120, décembre 1986. CIRDOC : CAC 5546.]</em> <br />- <em>La Cévenne embrasée</em> : Trilogie romanesque. Préface de Pierre Fabre. – Paris : Les Éditions de Paris, 2002. – 549 p., couv. ill. en coul. ; 21 cm. [<em>Réunit Le Psaume sous les étoiles, Le Violier d’amour, Sous la croix. BNF, Tolbiac : 2002-47818.</em>] <br />- « La Dévotion du bailli Suffren ». – <em>Le Petit Journal de l’exposition</em>, [2004], p. 2. <em>[Reproduction de la traduction par P. Devoluy du texte de Mistral, « La Devoucioun dóu Baile Sufren », </em>Armana prouvençau per 1862<em>, p. 69. </em>Le Petit Journal de l’exposition<em> Draguignan le 21 mai 1854 est une publication hors-série de la revue </em>Artillerie<em> à l’occasion du cent-cinquantenaire de la fondation du Félibrige, ISBN 2-9509850-2-5.</em>]<br />- [Traduction et avant-propos.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Proses de l’almanach provençal</em> : Gerbes de contes, légendes, récits, fabliaux, sornettes de ma mère l’oie, facéties, devis divers. Avant-propos et traduction de Pierre Devoluy ; illustrations de Corinne Simon. – [Anglet] : Aubéron, 2008. – 343 p., ill., couv. ill. ; 22 cm. [CIRDOC : CAC 8930.] <br />- [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – <em>Contes e racontes prouvençaus</em> : Prose d’almanach et Nouvelle Prose d’almanach. Tome Ier. Traduction en français de P. Devoluy. – Cressé (17160) : éd. des Régionalismes, 2014. – 187 p., couv. ill. en coul. ; 24 cm. (Collection Au viu leupard, 210.) [CIRDOC : C.PRO MIST.]</p>
<br /><br />
<h4>II. Articles <br /><br /></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- « Lou Bon Viage ». – <em>La Cigalo d’or</em>, avril 1891. [Sonnet daté « Mount-pelié, lou 16 de mars 1891 » et dédié « A moun paire, pèr i’ anounça ma venguda ». (Après Arras, Devoluy a été muté à Montpellier en 1890.)] <br />- « Lou Mau-còr ». – <em>La Cigalo d’or</em>, 15 octobre 1891, p. 3. [Sonnet daté « Bourboun-de-l’Alié, avoust 1891 » et dédié « An’ Albert Arvaniellle ».] <br />- « Félibres et... romans ». – <em>Chimère</em>, 15 juillet 1892, p. 1-3. <br />- « Broufounié sus li ginouflèio ». – <em>La Cigalo d’Or</em>, 15 mars 1893, p. 1. [Poésie.]<br />- « A prepaus dóu libre de Savié de Ricard, <em>L’Esprit politique de la Réforme</em> ». – <em>L’Aiòli</em>, no 91, 7 de juliet 1893, p. 1. [Signé « J. F. Malan. »] <br />- « Antiboulenco, pèr Marius André ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 95, 17 d’avoust 1893, p. 3. [Teissier, 1943, p. 308, indique qu’il s’agit du titre d’un recueil de vers et prose qui ne parut jamais et dont il ne subsiste que ces 35 vers.]<br />- « Lou Rastèu ». – La Cigalo d’or, 1er octobre 1893, p. 2-3. <br />- « La Lutte meilleure (1) et En les landes ». – <em>L’Idée évolutive</em>. Volume I. – Paris : Savine, 1893, p. 178-180. [Revue critique. Devoluy mentionné comme auteur d’articles dans La Revue indépendante et, p. 22, comme rédacteur de Écrits pour l’art, de René Ghil, en 1891.] <br />- « La Glòri d’Esclarmoundo, pèr Marius André ». – <em>L’Aiòli</em>, no 109, 7 de janvié 1894, p. 1-2. <br />- « Dins lou bourboui ». – <em>La Cigalo d’or</em>, 15 juillet-1er septembre 1894, p. 4. <br />- « À la lausenjo d’uno fado ». – <em>L’Aiòli</em>, no 168, 27 d’avoust 1895, p. 1. [Poème de 98 vers qui a également été publié dans E. Gaubert et J. Véran, Anthologie de l’amour provençal, 1909.] <br />- « I Gràndi manobro ». – <em>L’Aiòli</em>, no 171, 27 de setèmbre 1895, p. 1. [Signé « Un de l’armado. »] <br />- « Pèr lou 36en anniversàri de Mirèio ». – <em>L’Aiòli</em>, no 179, 17 de desèmbre 1895, p. 3. [Daté « 7 de desèmbre, miejo-niue. »] <br />- « Étude bibliographique sur <em>Montserrat</em>, de Marius André ». – <em>La Revue félibréenne</em>, t. XII, 1896, p. 193.<br />- « En l’ounour de Sa Majesta Na Marìo Girard, rèino di Felibre ». – <em>L’Aiòli</em>, no 184, 7 de febrié 1896, p. 2. [Poème de 24 vers.]<br />- « Flour de brousso, pèr A. Vermenouze ». – <em>L’Aiòli</em>, no 186, 27 de febrié 1896, p. 1-2.<br />- « Resson de mandorro ». – <em>L’Aiòli</em>, no 196, 7 de jun 1896, p. 1. [Poème de 56 vers également publié dans J. Bourrilly et al., <em>Flourilege prouvençau</em>, La Targo, 1909.] <br />- « Ces satanés gens de mas ». –<em> L’Aiòli</em>, n° 204, 27 d’avoust 1896, p. 1.<br />- « Dins lis Aup : Noto de manobro ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 205, 7 de setèmbre 1896, p. 1. <br />- « Lou Prougrès ». – <em>L’Aiòli</em>, no 209, 17 d’óutobre 1896, p. 1. <br />- « Antibo : A moun ami Teodor Halle, antiboulen ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 219, 27 de janvié 1897, p. 1. <br />- « <em>Histoire du Félibrige (1854-1896)</em>, par Gaston Jourdanne ». – <em>L’Aiòli</em>, no 234, 27 de jun 1897, p. 1. <br />- « <em>Li Pirenèu</em> ». – <em>L’Aiòli</em>, no 237, 27 de juliet 1897, p. 1. [Sur l’ouvrage de V. Balaguer, traduit en provençal par M. André.]<br />- « Lis Arlandié de Lutèço ». – <em>L’Aiòli</em>, no 240, 27 d’avoust 1897, p. 1 et no 245, 17 d’óutobre 1897, p. 1-2. [Ces deux articles, traduits en français, ont été publiés dans La Revue félibréenne, t. XIII, 1897, p. 163-169, sous le titre « Les Malandrins de Lutèce. »] <br />- « I Manobro : Journau de routo d’un lio-tenènt de reservo ». – <em>L’Aiòli</em>, no 247, 7 de nouvèmbre 1897, p. 2-3. [Signé « Jan Bouisset. Coupia e publica pèr Pèire Devoluy. »] <br />- « A la direicioun de L’Aiòli : <em>Sur les libertés locales et municipales</em> ». – L’Aiòli, no 250, 7 de desèmbre 1897, p. 1-2. [A propos de l’ouvrage d’Augustin Thierry.] <br />- « Albigisme e liberta ». – <em>L’Aiòli</em>, no 251, 17 de desèmbre 1897, p. 1-2. <br />- « Declaracioun à l’Escolo dóu Flourege ». – <em>L’Aiòli</em>, no 257, 17 de febrié 1898, p. 1-2. <br />- « I Ligaire óucitan ». – <em>L’Aiòli</em>, no 260, 17 de mars 1898, p. 1-2. <br />- « Rampèu de graile ». – <em>L’Aiòli</em>, no 268, 7 de jun 1898, p. 1. [Poème de 100 vers, également publié dans E. Gaubert et J. Véran, Anthologie de l’amour provençal, 1909.] <br />- « Les Français d’aujourd’hui e li Prouvençau de deman ». – <em>L’Aiòli</em>, no 269, 17 de jun 1898, p. 1-2.<br />- « Letro d’un Dóufinen ». – <em>L’Aiòli</em>, no 277, 7 de setèmbre 1898, p. 3. [Signé « P. D. », daté « Chastihoun-en-Diés, lou 17 d’avoust 1898. »] <br />- « Nosto fèsto naciounalo ». – <em>L’Aiòli</em>, no 280, 7 d’óutobre 1898, p. 1-2. [Daté « Fuvèu, lou 12 de setèmbre 1898 (Anniversari de la bataio de Muret, 11-12 setèmbre 1213). »] <br />- « Lou Reviéure ». – <em>Les Mois dorés</em>, no 10, Aix : 1898. [Également publié dans Teissier, 1943, p. 312-315.] <br />- « A Frederi Mistral : Lou XIV de mai 1899 ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 303, 27 de mai 1899, p. 2. [Poème de 42 vers, aussi publié dans La Revue félibréenne, t. XIV (pour 1898 et 1899), 1900, p. 349-350.] <br />- « L’Istòri adoubado à la parisenco ». – <em>L’Aiòli</em>, no 290, 17 de janvié 1899, p. 1-2. <br />- « La Counquisto parisenco ». – <em>L’Aiòli</em>, no 299, 17 d’abriéu 1899, p. 1. [Signé « Jan Patarin. »]<br />- « Lou Pouèto M. Chabrand e lou nouvelun prouvençau au tiatre ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 300, 27 d’abriéu 1899, p. 1-2. <br />- « La Pauriho ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 309, 27 de juliet 1899, p. 1-2. <br />- « O castèu de Vizilo : Oumage à ‘N Leoun de Berluc-Perussis ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 310, 7 d’avoust 1899, p. 1-2. <br />- « Le Congrès des poètes ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 313, 7 de setèmbre 1899, p. 1. <br />- « <em>Li Gabian</em>, pèr Jùli Bouissiero ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 323, 17 de desèmbre 1899, p. 1-2. <br />- « Courrier d’Occitanie ». – <em>Les Partisans</em>, 5 novembre 1900. <br />- « La Reneissènço poulitico : I. Sièclé XII<sup>en</sup> e XIII<sup>en</sup> ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1900, p. 49-52. [Extrait de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.] <br />- « Courrier d’Occitanie ». – <em>Les Partisans</em>, n° 5, 5 janvier 1901, p. 246-250. <br />- « La Republico de Marsiho ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1901, p. 85-87. [Extrait du chapitre VIII de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.]<br />- « Conférence au Petit Poète à Nice ». – <em>Lou Felibrige</em>, 1901, p. 19.<br />- « Lou Martire de Pascalis ». – Lou Jacoumar, 2° annado, 1901. [CIRDOC : AI 14.] <br />- « A Prepaus de la lengo d’O ». – <em>Revue du Languedoc</em>, février [1901 ?] [Donné par E. Lefèvre, Catalogue félibréen et du Midi de la France. – Marseille : Paul Ruat, 1901, sans mention d’année.] <br />- Lettre-programme. – <em>Moniteur de l’Aude</em>, 14 avril 1901. <br />- « Discours prounouncia a la Santo-Estello de Pau lou 27 de Mai 1901 ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1902</em>, p. 24-30. <br />- « Une lettre du Capoulier ». – La Cigale, no 6, juin 1901, p. 74. <br />- « Sus la mort d’En Fèlis Gras ». – Armana prouvençau pèr… 1902, p. 63-65. [En note : « 15 de mars 1901. » Poème de 56 vers, également publié dans J. Bourrilly et al., Flourilege prouvençau, La Targo, 1909.] <br />- « Lou Serventés de Pau ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1902, p. 95-96. [En note : « Pèiro-Cavo, lou 20 de juliet 1901. »] <br />- « Discours prounouncia a la Santo-Estello de Beziés lou 25 de Mai 1902 ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1903</em>, p. 65-69. [Aussi publié dans <em>Armana dóu Ventour</em>, 1903, p. 79-82.] <br />- Devoluy, Pierre et Ronjat, Jules. – « Proujèt d’estatut felibren ». - <em>La Terro d’Oc</em>, décembre 1902, p. 185-195. <br />- « A la Rèino dóu Felibrige ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1903</em>, p. 77-78. [Poème de 70 vers, aussi publié avec une traduction française dans <em>La Revue félibréenne</em>, tome XV, 1903, p. 162-164.] <br />- « Seculàri messorgo ». – <em>L’Idèio prouvençalo</em>, 16 mars 1903. <br />- « Li Counsulat ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1904, p. 80-83. [Extrait de <em>Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour</em>.] <br />- « Réforme du Statut félibréen : Lettre ouverte à Paul Ruat, par Devoluy, capoulié du Félibrige ». – <em>Revue de Provence</em>, tome VI [1904], p. 165. <br />- « Flourimando (o Magagnosc) ». – <em>Lou Gai-Sabé</em>, 1905. [Teissier, 1943, p. 309, indique que cet extrait de 24 vers fut probablement écrit à la même époque que « Antiboulenco » (soit 1893).] <br />- « Discours prounouncia au festenau de Santo-Estello lou 12 de Jun 1905 en Arle ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1906</em>, p. 69-75. [Aussi publié dans Revue des langues romanes, tome XLVIII, (série 5, tome 8), 1905, p. 299-305.] <br />- « Discours prounouncia pèr l’inauguracioun dóu buste d’En Fèlis Gras en Avignoun lou 6 d’Avoust 1905 ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1906, p. 13-15. [Voir aussi « Discours dóu Capoulié Devoluy davans lou mounumen d’En Fèlis Gras », <em>Lou Viro-souleu</em>, 1904-1905, p. 76.] <br />- « La Font di rèire ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 6, 1906. [Poème de 86 vers, également publié dans Ch.-P. Julian et P. Fontan, <em>Anthologie du Félibrige provençal</em>, 1924, p. 342-347.]<br />- « Envoucacioun à la mountagno ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 13, 1906. [Dédicace « A Miquèu de Camelat. » Poème de 56 vers, aussi publié dans <em>Armana prouvençau pèr… 1926</em>, p. 33-34 ; <em>Marsyas</em>, n<sup>os</sup> 117-119, 1930.] <br />- « Roussignoulet sóuvage ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 17, 1906. [Poème de 40 vers.] <br />- « Resson poupulàri : De bon matin me siéu leva ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 19, 1906. [Poème de 30 vers, aussi publié dans Ch.-P. Julian et P. Fontan, <em>Anthologie du Félibrige provençal</em>, 1924, p. 346-349, avec la musique p. 551.] <br />- « Discours de Santo-Estello prounouncia a Ceto lou 3 de Jun 1906 ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1907</em>, p. 81-85. [En partie reproduit dans <em>Armana dóu Ventour</em>, 1907, p. 13-14.] <br />- « Lou Dóu d’amour ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 25, 7 janvier 1907. [Poème de 55 vers, aussi publié dans <em>Armana prouvençau pèr 1908</em> et dans <em>Van Bever</em>, 1909, p. 42-44.] <br />- « A Douço ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 26, 1907. [Poème de 77 vers, aussi publié dans J. Bourrilly et al., <em>Flourilege prouvençau</em>, La Targo, 1909 ; Ch.-P. Julian et P. Fontan, <em>Anthologie du Félibrige provençal</em>, 1924, p. 348-353 ; <em>Marsyas</em>, n° 137, 1932.] <br />- « Lou Paire de Magali Malan au paire de Magali Lafourest ». – <em>En terro d’Arle</em>, abriéu 1907. [Poème de 28 vers.] <br />- « Eilavau dins la prado ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 29, 1907. [Poème de 78 vers.] <br />- « Siegfried ». –<em> Prouvènço !</em>, n° 34, 1907. [Poème de 14 vers.] <br />- « Plang sus la mort de Jan Laforêt ». –<em> Prouvènço !</em>, n° 34, 1907. [Poème de 44 vers.] <br />- « Vot nouviau : Au caprice d’un rèi… ». – <em>Prouvènço !</em>, n° 39, 1907. [Poème de 25 vers.] <br />- « Pajo d’album : À la fiho de moun ami En Marius Chabrand ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, n° 45, 1908. [Poème de 30 vers, signé Jan Malan, aussi publié dans <em>Armana prouvençau pèr 1909</em>, p. 24-25.] <br />- « Lis Ausard ». -<em> Vivo Prouvènço !</em>, septembre 1908-mai 1910. [Feuilleton historique sur la guerre des Cévennes à la fin du règne de Louis XIV, signé Jan Malan.] <br />- « Discours prounouncia au festenau de Santo-Estello a Touloun lou 8 de Jun 1908 ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1909</em>, p. 84-89.<br />- « Lou Dangié d’amour ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, n° 58, 1909. [Poème de 40 vers.] <br />- « Paraulo dóu Capoulié En Pèire Devoluy prounounciado en Arle lou 30 de Mai [1909] davans l’estatuo de Frederi Mistral ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1910</em>, p. 73-77. [Aussi reproduit dans Charles-Roux, J. – <em>Le Jubilé de Frédéric Mistral</em> : Cinquantenaire de Mireille (Arles, 29-30-31 mai 1909). – Paris : Libr. A. Lemerre, 1912. – p. 168-182. PR Avignon : M Fol. 22.] <br />- « Lou Poutoun ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, n° 63, 1910. [Poème de 60 vers.] <br />- « Coundoulènci dóu Capoulié ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1910, p. 99. [A l’occasion de la mort de la mère de L. Charrasse, le directeur de l’Armana dóu Ventour.] <br />- « Dins le Clocher provençal... ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, dilun 7 d’avoust 1911, p. 5-6. [Diatribe avec H. Jacomet.] <br />- « La Felibrejado dóu Mas Soubeyran : Lou Museon dóu Desert ». – <em>Vivo Prouvènço !</em>, 7 d’octobre de 1911. <br />- « L’Odieux sauvé par le ridicule ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, 6 décembre 1921. <br />- « Le Poète Bigot, de Nîmes ». – <em>L’Éclaireur du soir</em>, n° 44, 13 février 1923, p. 1. <br />- « Rancher et Mossa ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, 28 novembre 1923. <br />- « Souvenirs sur Charloun ». – <em>Le Feu</em>, février 1924. <br />- « À prepaus de Beline ». – <em>Reclams de Biarn</em>, janvier 1925. <br />- « À Maillane ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 224, 12 août 1925, p. 1. <br />- « Le Poème des moissons ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 229, 17 août 1925, p. 1. <br />- « L’Amour provençal ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, 25 avril 1926. <br />- « Cansouneto ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1927</em>, p. 59-61. [Poésie. Dédicace « Pèr la neissènço de Nerto Mistral ». En note : « Niço, 19 de Febrié 1926. »] <br />- « La Nationalité de Nice ». – <em>Revue Universelle</em>, t. XXVIII, n° 22, 15 février 1927, p. 402-423 <br />- « Marius André ». – <em>L’Éclaireur du soir</em>, 8 octobre 1927. <br />- « En Avignon : La Barthelasse menacée ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 311, 7 novembre 1927, p. 1. <br />- « La Légende de Sainte-Dévote ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 39, 8 février 1928, p. 1. <br />- « Avenir du mistralisme et de la Renaissance provençale ». – <em>L’Éclaireur de Nice</em>, n° 255, 12 septembre 1930, p. 1. <br />- « ‘Mireille’ châtillonnaise ». – <em>Les Tablettes d’Avignon</em>, 5e année, no 230, 28 septembre 1930, p. 3-4. [BM Avignon : Z 13.] <br />- « La Langue de Mistral ». – <em>La Revue de France</em>, n° 20, octobre 1930, p. 708-729, n° 21, novembre 1930, p. 64-84. [Aussi publié dans <em>L’Éclaireur du soir</em>, du n° 304, 31 octobre 1930, p. 3, au n° 311, 7 novembre 1930, p. 4.] <br />- « Félibres et Catalans ». – <em>Marseille-Matin</em>, 13 mai 1931.<br />- « Mistral et la rédemption d’une langue ». – <em>La Revue de France</em>, n<sup>os</sup> 6-8, 15 mars, 1er et 15 avril 1932. [BM Avignon : P. 4o 14.869 (1932).] <br /><br /></p>
<h4>III. Manuscrits <br /><br /></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <em>Flourimando</em>, poème dramatique. [Donné par Fourié, 1994, p. 118.]<br />-<em> Jóusè d’Arbaud, Folco de Baroncelli</em>, s.d. En provençal, texte seul. Le début de ces deux articles est identique. [PR Avignon : ms. 141 (Autographes de précurseurs, « primadié » et félibres), fol. 78.] <br /><br /></p>
<h4>IV. Correspondances <br /><br /></h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>IV. 1. Correspondance Pierre Devoluy – Maurice Faure.</strong> [Archives Maurice Faure, ADD 1 E 934.] <br /><strong>IV. 2. Correspondance Pierre Devoluy – Frédéric Mistral</strong> [Conservée au Musée Mistral, Maillane] <br />191 lettres répertoriées 73-1 à 73-191, datées des 14 février 1895 à décembre 1904, <br />36 lettres répertoriées 240-31 à 240-66, datées des 9 janvier au 14 décembre 1905, <br />72 lettres répertoriées 290-22 à 290-93, datées des 9 janvier 1906 au 26 mai 1910. <br />2 lettres répertoriées 384-121 et 384-122, datées des 4 et 8 novembre 1913. <br /><strong>IV. 3. Correspondance Pierre Devoluy – Jules Véran</strong><br /> Lettres adressées à Jules Véran par Pierre Devoluy. [PR Avignon : ms. 138.]<br /> <strong>IV. 4. Autres correspondances de Pierre Devoluy</strong> [Copies dactylographiées conservées au Palais du Roure, Avignon, dossiers « Félibres, correspondances »] : <br />Copies de lettres adressées par Pierre Devoluy à Henri BOUVET, Victor EMMANUEL, Xavier DE FOURVIÈRES, Membres de l’Escolo di Pirenèu, MM. les Secrétaires du Congrès des Poètes à Béziers, Alexis MOUZIN, Sully-André PEYRE, l’abbé SPARIAT, Léon TEISSIER. <br />Lettre (carte de visite) adressée à Mme Laurès, datée du 22 janvier 1902. [PR Avignon : ms. 143, 7.] <br />Lettres adressées à Mme Roumanille, datées des 19 décembre 1907 et 6 janvier 1908. [PR Avignon : ms. 429, 10.] <br />Lettres adressées à Mme Boissière, datées du 6 janvier 1908 et s.d. [PR Avignon : ms. 430, 7.] <br />FABRE, Pierre. – « Les lettres de Pierre Devoluy à Sully-André Peyre ». – <em>L’Astrado</em>, n° 25, 1990, p. 153-170. <br /><strong>IV. 5. Correspondance Frédéric Mistral – Pierre Devoluy</strong> <br />ROSTAING, Charles. – Correspondance Frédéric Mistral – Pierre Devoluy (1895-1913). Publiée et annotée par Charles Rostaing. – Nîmes : Impr. Bené, 1984. – 2 vol., 927 p., portrait ; 22 cm. [CIRDOC : CAB 1-2 ; PR Avignon : 8o 1165.] <br /><em>[Facsimilés conservés au Palais du Roure, Avignon ; voir </em>Correspondance de Frédéric Mistral<em> : Inventaire par ordre alphabétique des lettres conservées au Palais du Roure. – [Avignon], 1er janvier 1959]</em> :<br /> 15 lettres datées des 8 février 1895, 3 juillet 1899, 14 mars, 30 avril, 27 novembre 1901, début 1902, 12 avril 1902, 15 octobre 1906, 20 février 1907, 7 juin 1909, une lettre datée « ? 1914 », 4 lettres s.d. <br />« Hommage à Mistral », <em>La Plume</em>, 1905. [Citation d’une lettre de Mistral à Devoluy, sans date, où Mistral expose sa vision du Félibrige.] <br /><em>La Revue de France</em>, vol. 6, no 5, 1er septembre 1926. [Contient, p. 195 et sq., plusieurs lettres de Mistral à Devoluy, dont celle du 14 mars 1901 dans laquelle Mistral engage Devoluy à se présenter comme capoulié. ]<br /><br /></p>
<h4>V. Dossier individuel de Paul Gros Long.</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Conservé au Service historique de la Défense, département de l’Armée de terre, à Vincennes.</p>
<h4>VI. Critique</h4>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- E. D. – « <em>Flumen</em>, par Pierre Devoluy ». – <em>Mercure de France</em>, tome II, mars 1891, p. 188. <br />- R. G. – « Bois ton sang, par Pierre Devoluy ». – <em>Mercure de France</em>, tome VI, octobre 1892, p. 171-172.<br />- <em>L’Idée évolutive</em>. Volume I. – Paris : Savine, 1893. [Devoluy mentionné comme auteur d’articles dans la Revue indépendante et, p. 22, comme rédacteur de Écrits pour l’art, de René Ghil, en 1891.] <br />- « Antiboulenco e lou pouèto Pèire Devoluy ». – <em>La Cigalo d’or</em>, 15 juillet 1893, p. 3. [Cf. de P. Devoluy, « Antiboulenco, pèr Marius André », <em>L’Aiòli</em>, n° 95, 17 d’avoust 1893, p. 3.] <br />- Discours de F. Gras. – <em>Armana prouvençau pèr... 1900</em>. <br />- FOURNEL, Jean. – « L’Élection du Capoulié Devoluy ». – <em>Midi mondain</em>, 28 avril 1901.<br />- CHARPIN, Frédéric. – « Biographie littéraire : Pierre Devoluy ». – <em>L’Union républicaine d’Aix</em>, 28 avril 1901. <br />- <em>Revue méridionale</em>, n° 103-104, mai 1901. <br />- GRANDVAL, L. de. – « Le Nouveau Capoulié du Félibrige ». – <em>L’Art méridional</em>, 1er juin 1901. <br />- VÉRAN, Jules. – « Le Capoulier Devoluy ». – <em>La Cigale</em>, no 6, juin 1901, p. 77-82. [Cf. aussi ci-dessous <em>Libre Parole</em>, 24 mai 1904.] <br />- ROUGIER, Elzéar. – « Pierre Devoluy : Biographie ». – <em>Revue de Provence</em>, juin 1901, p. 106. <br />- LEPAGE, Urbain. – « Le Nouveau Capoulié : Pierre Devoluy ». – <em>Revue de Provence</em>, 1901, p. 106-110. [Donné par Lefèvre, 1934, p. 74.] <br />- CHARRASSE, Louis. – « Lou Nouvèu Capoulié ». – <em>Armana dóu Ventour</em>, 1902, p. 96-97. <br />- DUC, Lucien. – « Pierre Devoluy » in <em>Medaioun felibren</em>, Paris : Librarié de La Prouvinço, 1902, p. 11. <br />- JAUBERT, Eugène. – « Pierre Devoluy ». – <em>L’Eclaireur de Nice</em>, 15 décembre 1902. <br />- FEDIÈRE, Adrian. – <em>Per n’endourmi dous</em> : Bressarella. Paraulas d’Adrian Fedière ; Èr ancian adoubat emb’acoupagnamen pèr G. Michel-Quatrefages. – Montpellier : Manufacture de la Charité, [1902]. – 1 partition [4 p.], couv. ill. ; 36 cm. [Avant titre : Oumage au Capouliè Pèire Devoluy. CIRDOC : MUS-C 52.] <br />- LACROIX, André. – « Châtillon et ses alentours ». – <em>Bulletin de la Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme</em>, tome XXXVII, 1903, p. 208. [Courte notice sur Devoluy.] <br />- DUC, Lucien. – « Au Capoulié Pèire Devoluy, la vèio de soun maridage ». – <em>Armana prouvençau pèr… 1904</em>, p. 103. [Sonnet. En note : « Paris, óutobre 1903. »] <br />- RONJAT, J. – « Devoluy, P.<em> Les Noms de la carte dans le Midi...</em> » – <em>Revue des langues romanes</em>, tome XLVII (série 5, tome VII), 1904, p. 296. <br />- VÉRAN, Jules. – « Le Capoulié Devoluy ». – <em>Libre Parole</em>, 24 mai 1904. <br />- RONJAT, J. – « <em>Prouvènço !</em> Auriflour... » – <em>Revue des langues romanes</em>, tome L, 1907, p. 552 ; tome LI, 1908, p. 236. [Comptes rendus.] <br />- RONJAT, J. – « <em>Vivo Prouvènço !</em> ... » – <em>Revue des langues romanes</em>, tome LI, 1908, à tome LVII, 1914. [Comptes rendus.] <br />- GAUBERT, Ernest et VÉRAN, Jules. – <em>Anthologie de l’amour provençal</em>. – Paris : Mercure de France, 1909. – p. 123. <br />- VAN BEVER, Ad. – <em>Les Poètes du terroir du XVe siècle au XXe siècle</em>. Tome II. – Paris : Delagrave, 1909, p. 5, 41-44.<em> [p. 41 : Devoluy a obtenu en 1899 le prix d’Arles pour une </em>Histoire de la Provence et du Midi<em> encore inédite, a aussi prononcé de nombreux discours à Avignon, Apt, Béziers, Pau, Font-Ségugne, Arles, Cette, Périgueux, etc. ; p. 42-44 : « Lou Dóu d’amour », en note : « </em>Prouvènço !<em>, 7 janvier 1907. »]</em> <br />- CÔTE, Léon et BERTHET, Paul. – <em>La Flore littéraire du Dauphiné : La Poésie</em>. III<sup>e</sup> partie. – Grenoble : Éditions Jules Rey, 1911, p. 850. [Donne aussi l’indication bibliographique : Article dans <em>l’Eclair</em>, n° 445, 18 mai 1901.] <br />- CHARLES-ROUX, J. – <em>Le Jubilé de Frédéric Mistral</em> : Cinquantenaire de<em> Mireille</em> (Arles, 29-30-31 mai 1909). – Paris : Libr. A. Lemerre, 1912, p. 168-170. <br /><em>Cartabèu de santo Estello</em>, n° 11, 1913-1914. [Donne : DEVOLUY, Pèire, nascu à Castihoun (Droumo) en 1862: Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour, public. en partido, etc...; demessiounè. Cigalo de Seloun, 1900.] <br />- CLAUZEL, Raymond. – « <em>Le Psaume sous les étoiles</em> ». – <em>Ève</em>, 28 janvier 1923. <br />- VÉRAN, Jules. – « <em>Le Psaume sous les étoiles</em> ». – <em>L’Éclair</em>, lundi 12 février 1923. <br />- HERITIER, Jean. – « <em>Le Psaume sous les étoiles</em> ». – <em>Monde nouveau</em>, 15 mars 1923. <br />- TREICH, Léon. – <em>Almanach des Lettres françaises et étrangères</em>. – G. Crès, 1924. <br />- JULIAN, Ch.-P. et FONTAN, P. – <em>Anthologie du Félibrige provençal</em>. Tome II. – Paris : Delagrave, 1924, p. 338-353. [Contient une notice documentaire et des extraits de l’œuvre provençale avec traduction française : « La Font di rèire », p. 342-347 ; « Resson poupulàri », p. 346-349 ; « A Douço », p. 348-353.] <br />- RIPERT, Émile. – <em>Le Félibrige</em>. – Paris : A. Colin, 1924. – p. 145. <br />- CAMÉLAT, Michel. – « Devoluy ». –<em> Reclams de Biarn e Gascounhe</em>, juillet 1925. <br />- BOREL, Pierre. – « Pierre Devoluy ». – <em>Nouvelles littéraires</em>, 26 septembre 1925. <br />- PATIN, Jacques. – « <em>Le Violier d’amour</em> ». – <em>Le Figaro</em>, 12 février 1927. <br />- RIPERT, Émile. – « Pierre Devoluy, officier de France et poète de Provence ». – <em>Le Petit Marseillais</em>, 19 novembre 1927. <br />- SCHWAB, Raymond. – « <em>Sous la croix</em> ». – <em>Quinzaine critique</em>, 10 avril 1931. <br />- BOISSY, Gabriel. – « Pierre Devoluy ». – <em>Comœdia</em>, 8 mars 1932. <br />- MARION, E. – « Pierre Devoluy ». – <em>Le Journal de Genève</em>, 9 mars 1932. <br />- BROUSSON, Jean-Jacques. – « <em>Le Psaume sous les étoiles</em> ». – <em>Nouvelles littéraires</em>, 12 mars 1932. <br />- MAURRAS, Charles. – « Adieux tardifs : Pierre Devoluy ». – <em>L’Action française</em>, 15 mars 1932. <br />- JOUVEAU, Marius. – « Un Grand Dóu ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 343, 21 de mars 1932, p. 1. <br />- FONTAN, Pierre. – « Pierre Devoluy ». – <em>Lou Felibrige</em>, 17<sup>enco</sup> annado, n° 59, mars 1932, p. 5-6. [Aussi publié dans <em>La Pignato</em>, mars 1932.] <br />- « Pierre Devoluy ». –<em> La Lence</em> (Rome), mars 1932. <em>[Donné ainsi par Talvart, 1933, p. 230.]</em> <br />- TALVART, Hector et PLACE, Joseph. – <em>Bibliographie des auteurs modernes de langue française (1801-1967)</em>. Tome IV. – Paris : Éditions de la Chronique des Lettres françaises, 1933, p. 228-230. <br />- DESTHIEUX, Jean. – « Pierre Devoluy ». – <em>L’Esprit français</em>, 10 avril 1932. [Nécrologie.] <br />- TEISSIER, Léon. – <em>La Vie et l’œuvre de Pierre Devoluy</em>, par Léon Teissier, majoral du Félibrige. – Avignon : Édition de La Revue des Pays d’Oc, 1932. – 13 p. ; 23 cm.<em> [</em>Extrait de la <em>Revue des pays d’Oc</em>, avril 1932, qui contient aussi des articles sur Devoluy de Joseph Loubet, Frédéric Mistral neveu et Paul Redonnel. CIRDOC : CBB 412-13 ; PR Avignon : M 4° 379.<em>]</em> <br />- TEISSIER, Léon. – « Devoluy journalisto ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 345, 21 de mai 1932, p. 1-3. [<em>Important article de sept colonnes en pleine page.</em>] <br />- CAMÉLAT, Michel. – « Pierre Devoluy ». – <em>Reclams de Biarn e Gascounhe</em>, mai 1932. <br />- PEYRE, Sully-André. – « Pèire Devoluy ». – <em>Marsyas</em>, n° 137, mai 1932. <em>[Extraits (traduits du provençal) de la Conférence sur la « Doctrine mistralienne » faite par P. Devoluy à l’Escolo de la Targo, à Toulon, le 21 décembre 1907.]</em> <br />- PEYRE, Sully-André. – « Pèire Devoluy ». – <em>L’Aiòli</em>, n° 346, 21 de jun 1932, p. 1-2. [Poésie.]<br /> <em>Commémoration de Pierre Dévoluy à Châtillon-en-Diois le 13 août 1933</em> : Discours et documents. – [Louhans : Impr. de l’Indépendant, 1933]. – 72 p. ; 19 cm. [CIRDOC : CBA 301.] <br />- AUTEUIL, A. d’. – <em>Pèire Dévoluy</em> : Dicho i fèsto de Chastilhoun, 13 avoust de 1933. – Gap : Éditions Alpes du Midi, 1933. – 31 p. ; 18 cm. [CIRDOC : CBA 163-28.] <br />- RIPERT, Émile. – « En souvenir de Pierre Devoluy ». – <em>La Cigale Uzégeoise</em>, septembre 1933. <br /><em>Revue de France</em>, 15 septembre 1933. <br />« En souvenir de Pierre Devoluy (Colonel Gros Long). – <em>Bulletin de la société de l'histoire du protestantisme français</em>, vol. 82, n° 3, 1933, p. 374-376. <br />- LEFÈVRE, Edmond. – <em>Les Majoraux du Félibrige de 1876 à 1932</em>. Notices bibliographiques. I. Les Majoraux décédés. – Aix-en-Provence : Impr. universitaire, 1934, p. 19-20, 73-74. <br />-<em> Calendau</em>, n° 20, 1934. <br />- RIPERT, Émile. – <em>Pierre Devoluy, officier de France, capoulié du Félibrige, romancier des Cévennes protestantes</em>. Préface de Louis Giniès. – Aix-en-Provence : Éditions du Feu, 1934. [Le Feu, 29e année, no 3, mars 1934. CIRDOC : DCO 92-8.] <br />- <em>Calendau</em>, n° 37, 1936. <br />- <em>Reclams de Biarn e Gascounhe</em>, n° 8, 1936. <br />- Calendau, n° 60, 1937. <br />- <em>Reclams de Biarn e Gascounhe</em>, n° 11, 1937. <br />- TEISSIER, Leoun. – « La Proso prouvençalo dempiei Mistral fin-qu’à d’Arbaud ». – <em>Calendau</em>, annado IX, no 90, desembre 1941, p. 129-138. [<em>Sur Mistral, D’Arbaud, Matiéu, Michel, Fourvières, B. Bonnet, André, Devoluy.</em>] <br />- VÉRAN, Jules. – « Le Mistral de Pierre Devoluy ». – <em>L’Éclair</em>, 10 août 1942. <br />- TEISSIER, Leoun. – « Pèire Devoluy pouèto ». – <em>Calendau</em>, annado XI, n° 98, abriéu-jun 1943, p. 305-308. <em>[Suivi d’une bibliographie des poèmes provençaux de Devoluy, p. 308-309, et des poèmes suivants de Devoluy : « Lou bon viage », p. 310 ; « Lou Maucor », p. 310 ; « Cansouneto dis àuti prado », p. 311 ; « Lou Reviéure », p. 312-315 ; « Au cementèri de Maiano », p. 316. CIRDOC : F 4.</em>] <br />- PILON, Edmond. – « <em>Mistral et la rédemption d’une langue</em> ». – <em>La Gerbe</em>, 21 octobre 1943. <br />- VINCENT, René. – « <em>Mistral et la rédemption d’une langue</em> ». –<em> Demain</em>, 5 décembre 1943. <br />- DAUZAT, Albert. – « <em>Mistral ou la rédemption d’une langue</em> ». – <em>Le Français moderne</em>, 1944, p. 231. <br />- TEISSIER, Léon. – <em>Mistral, le Rhône et le Dauphiné</em>, 1946. <em>[PR Avignon : ms. 127. Devoluy, p. 56-58. Donne des détails intéressants sur les démêlés de Devoluy avec la maintenance de Provence, mentionne l’importante correspondance que lui a adressée S. A. Peyre, le « seul héritier » de Devoluy, pendant 30 ans, cite des extraits de lettres de Mistral à propos de Devoluy, rappelle qu’il a donné une bibliographie de Devoluy poète dans la revue Calendau de 1943 (cf. le no 98, abriéu-jun 1943, p. 308-309).</em>] <br />- GUIZOT, Max. – « Un Officier du génie a dirigé le Félibrige ». –<em> La Gazette provençale</em>, 10 mars 1953, p. 2. [BM Avignon : Z 28.] <br />- « Lettres de Pierre Devoluy à Paul Redonnel ». – <em>France Latine</em>, n° 6, avril-juin 1961, p. 16-24. <br />- « Lou Centenàri de P. Devoluy ». – <em>Armana di Felibre pèr… 1962</em>, p. 36-37. [<em>Suivi de la poésie « Broufounié sus li ginourlèio », datée « La Cigale d’or, mars 1893 ». PR Avignon : 8° 2553</em>.] <br />- <em>Cahiers de l’Alpe</em>, n° 3, août-septembre 1962, contient : <br />C., M. – « Pierre Devoluy à Châtillon-en-Diois », p. 21, <br />CHAMSON, André. – « Message », p. 21, <br />ESCALLIER, Émile. – « Pierre Devoluy en Dauphiné et dans les Lettres françaises », p. 23-24, <br />PONS, Paul. – « Pierre Devoluy et la Renaissance provençale (1862-1932) », p. 21-23. <br />- ROSTAING, Charles. – « Lou Centenàri de Pèire Devoluy ». – <em>France latine</em>, n° 11, juillet-septembre 1962, p. 5-8. [Suivi de « La Bouquetière de Nîmes », de P. Devoluy, p. 9-11.] <br />- GAUSSEN, Ivan. – <em>Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc depuis les troubadours jusqu'à nos jours</em>. – Paris : Les Belles-Lettres, 1962, p. 63-64. <br />- GAVOT, Jean. – <em>Pierre Devoluy</em> : Le Poète, l’écrivain, le soldat, le citoyen, le félibre. – Nice : chez l’auteur, 1962. – ronéoté, 16 p. [<em>Conférence du 2 mai 1962. Ms. au CIRDOC : Ms 931.</em>] <br />- « Journal intime : Visite chez Mistral ». – <em>France latine</em>, n° 13, janvier-mars 1963, p. 15-18. <br />- ESCALLIER, Émile. – « P. Dévoluy »,<em> Guide littéraire du Dauphiné</em>. – Gap : Société d’Études des Hautes-Alpes, 1966, p. 41. [<em>L’auteur indique que Devoluy, mort à Nice le 6 mars 1932, repose dans le cimetière protestant de Châtillon-en-Diois. Une plaque et un médaillon ont été apposés sur la façade de sa maison natale.</em>] <br />- <em>Dict. biogr. fr</em>., 1967, tome XI, p. 218. [Donné ainsi par Fourié, 1994, p. 118, qui donne aussi : <em>Flourilege prouvençau</em>, p. 230.] <br />- JOUVEAU, René. – <em>Histoire du Félibrige (1876-1914)</em>. – Nîmes : Impr. Bené, 1971. – 513 p. [<em>Voir en particulier Chapitre IV : </em>Le Capouliérat de Pierre Devoluy (1901-1909)<em>, p. 283-390.</em>] <br />- ROSTAING, Charles. – « <em>Dévoluy exégète de Mistral</em> ». – <em>La France latine</em>, supplément au n° 84-85, 1981, p. 8-21. [CIRDOC : E 2.] <br />- MARTEL, Philippe. – « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie, ou le souvenir de la croisade albigeoise chez les félibres au siècle dernier ». – <em>Heresis</em>, n° 4, juin 1985. <br />- BERENGIER, Peireto. – <em>Li Discours de Santo-Estello de 1876 à 1941</em>. Tèsi, Universita de Niço, 1985. – Edicioun Parlaren, 1986. – 318 p., ill., portr. ; 18 cm. <em>[Voir </em>Chapitre IV : Lou Capoulié Pèire Devoluy<em>, p. 73-96. PR Avignon : M 8° 1927.</em>] <br />- MARTEL, Philippe. – « Dévoluy ou les infortunes de l’action ». – <em>Actes du Premier Congrès international de l’Association internationale d’études occitanes</em>. – London : Westfield College, 1987, p. 341-358.<br /> [http://www.aieo.org/archive/actes_congres/AIEO_1987_Actes_du_Premier_Congres_International.pdf.] <br />- PELADAN, Jòrdi. – « A prepaus de l’inauguracion del Musèu del Desèrt, lo 24 de setembre de 1911 ». – <em>Estudis occitans</em>, n° 7, 1èr semèstre de 1990. [Contient en annexe 1 : « La Felibrejado dóu Mas Soubeiran : Lou Museon dóu Desert », récit de la cérémonie d’inauguration, publié par P. Devoluy dans <em>Vivo Prouvènço !</em>, 7 d’octobre de 1911 ; en annexe 2 : Lettre de soutien à P. Devoluy publiée par Frédéric Mistral dans <em>Vivo Prouvènço !</em> suite à la Sainte-Estelle de Saint-Gilles au cours de laquelle P. Devoluy avait été mis en cause (1909).] <br />- <em>Prouvènço d’aro</em>, n° 53, janvier 1992. <br />- FABRE, Pierre. – « Pèire Devoluy e lou journau <em>L’Aiòli</em> » in <em>Mélanges dédiés à la mémoire du Professeur Paul Roux (1921-1991)</em>. – La Farlède : Association varoise pour l’enseignement du provençal, 1995. [<em>Sur les débuts de P. Devoluy dans </em>La Cisampo<em> et </em>L’Aiòli.] <br />- MARTEL, Philippe. – «<em> Pierre Devoluy. Istòri naciounalo de la Prouvènço...</em> » – <em>Revue des langues romanes</em>, 1994, tome 2, p. 536. [<em>Compte rendu de l’ouvrage de P. Fabre.</em>] <br />- FOURIÉ, Jean. –<em> Dictionnaire des auteurs de langue d’oc (de 1800 à nos jours)</em>. – Paris : Collection des Amis de la langue d’oc, 1994, p. 117-118. <br />- LHEUREUX, Simone. – <em>Il était une foi</em>, <em>Paul Gros Long dit Pierre Dévoluy</em>. Avant-propos de Pierre Chancel. – Nîmes : Impr. C. Lacour, 1999. – 120 p., ill., couv. ill. ; 21 cm. [CIRDOC : 846 DEV.] <br />- ABRATE, Laurent. – <em>Occitanie 1900/1968, des idées et des hommes</em> : L’émergence et l’histoire de la revendication occitane. – [Puylaurens] : Institut d’Estudis Occitans, 2001. [<em>Analyse approfondie de l’action de Devoluy, p. 87-127, 142-143. ISBN : 2-85910-280-9.</em>] <br />- FABRE, Pierre. – « Un Militaire capoulié du Félibrige, le colonel Paul Gros Long (Pierre Devoluy) 1862-1932 ». – <em>Le Petit Journal de l’exposition ‘Draguignan le 21 mai 1854’</em>, [2004], p. 5. [<em>Publication hors-série de la revue Artillerie (Association des Amis du musée de l’artillerie) à l’occasion du cent-cinquantenaire de la fondation du Félibrige), ISBN 2-9509850-2-5.</em>] <br />- PERRIER, Matha. – <em>Catalogue no 17, décembre 2004</em>. – Valence : Matha Perrier, 2004. [<em>Contient, p. 5, des indications biographiques sur Devoluy et des extraits de </em>Le Psaume sous les étoiles (1922)<em> et de </em>Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour di Gaulo (1994)<em>.</em>] <br />- COSTANTINI, Alan. – « Pèire Devoluy (1862-1932) ». – <em>Li Nouvello de Prouvènço</em>, n° 140, nouvèmbre de 2007, p. 26-28. <br />- CABANEL, Patrick. – « Pierre Devoluy, entre Félibrige et protestantisme » in <em>Félibrige et religions</em> [publié par le] Centre d’études d’histoire religieuse méridionale, sous la direction de Régis Bertrand. – Marseille : La Thune, 2008, p. 68-76. [<em>Article qui a donné lieu à une revue critique par Pèire Fabre dans </em>Lou Felibrige<em>, n° 256, janvié-fébrié 2010, p. 25-26.</em>] <br />- JARRETY, Michel. – <em>Paul Valéry</em>. – [Paris] : Fayard, 2008, p. 78-79, 564, 593, 695, 852, 865. <br />- FABRE, Pierre. – « Pèire Devoluy e lou Devouluisme dóu Bournat ». – <em>Lo Bornat</em>, n° 4, 2012, p. 17-20. <br />- RIXTE, Jean-Claude. – « Devoluy, Pierre, pseudonyme de Gros Long, Paul : officier du génie, capoulié du Félibrige », <em>La Drôme des lettres (1850-2012)</em>, Sous la direction d’Annie Friche. Bourg-lès-Valence : Académie drômoise, 2017, p. 66-67.</p>
Rixte, Jean-Claude
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2018-01-11
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http://vidas.occitanica.eu/items/show/2106
Bourciez, Édouard (1854-1946)
Bourciez, Édouard (1854-1946)
Enseignant ; professeur
Universitaire
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Édouard Bourciez (1854-1946), agrégé de Lettres, professeur à l’université de Bordeaux, dirigea la première grande enquête linguistique sur l’occitan en Gascogne. Membre de l’<em>Escole Gastou Fébus</em>, collaborateur régulier de la revue <em>Reclams de Biarn e Gascougne</em> et auteur de nombreuses études linguistiques sur le domaine gascon, il soutint l'instituteur béarnais Sylvain Lacoste et ses revendications pour un enseignement du gascon à l’école.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3>Forme référentielle</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Bourciez, Édouard (1854-1946)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">< Bourciez, Édouard-Eugène-Joseph (1854-1946) (nom complet d'état-civil)</p>
<h2>Éléments biographiques </h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Édouard Eugène Joseph Bourciez est né à Niort, dans les Deux-Sèvres, le 29 janvier 1854, dans une famille d’enseignants. Élève brillant, il est admis en 1873 à l’École Normale Supérieure, licencié ès-Lettres l’année suivante puis agrégé en 1876. Il entame alors une carrière dans l’enseignement secondaire comme professeur au lycée de Bar-le-Duc, puis à Orléans. Son premier contact avec la terre d’Oc sera à Nice, où il sera nommé ensuite. Il enseignera également à Nancy. <br />Son retour en Occitanie se fera en 1883 : il est alors nommé maître de conférence à la faculté de Lettres de Bordeaux, institution et ville qu’il ne quittera plus. Il soutient en 1886 sa thèse de doctorat en français sur <em>Les Mœurs polies et la littérature de cour sous Henri II</em> complétée, comme le voulait alors le règlement pour les universitaires exerçant en Lettres, par une seconde thèse, en latin : <em>De Praepositione "ad" casuali in latinitate aevi merovingici, thesin Facultati litterarum Parisiensi</em>. Il devient en 1890 professeur-adjoint, puis en 1893 professeur des universités, en charge de la toute neuve chaire de Langue et littérature du Sud-Ouest.<br /> C’est dans la grande ville gasconne que Bourciez commence véritablement à s’intéresser à l’idiome occitan, et en particulier à sa forme gasconne bordelaise à partir du début des années 1890. Ce romaniste possède alors déjà à son actif un certain nombre de travaux sur la grammaire du latin, du français ancien et moderne, sur la littérature occitane - déjà - et espagnole, sur la phonétique et la phonologie... Son activité couvre l’ensemble du domaine roman. En plus de soixante ans d’une carrière exceptionnellement riche, Édouard Bourciez s’est intéressé à une infinité de choses, mais ce sont les études gasconnes qui vont constituer, de plus en plus, le cœur de son action d’enseignant-chercheur à partir de sa nomination à Bordeaux, sans toutefois rien dédaigner de l’ensemble de son domaine d’étude. C’est de Bordeaux qu’il lancera son enquête linguistique en 1894. Jusqu’à ses vieux jours, il conservera une activité de publication et de recherche, relisant et corrigeant ses œuvres en vue de rééditions. Il décède à Bordeaux le 6 octobre 1946, à l’âge de quatre-vingt-douze ans. Son successeur de chaire, Gaston Guillaumie, lui consacre un article nécrologique qui retrace son parcours. Son fils, Jean Bourciez, fut aussi un universitaire de renom, auteur de travaux sur la langue occitane tels que sa thèse intitulée <em>Recherches historiques et géographiques sur le parfait en Gascogne</em> (Bordeaux, Féret, 1927). Il œuvra aux côtés de son père pour les derniers travaux de celui-ci.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d'oc</h2>
<h3>Recherches dans le domaine des langues romanes, et plus particulièrement de la langue d’oc</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Il sera traité plus loin de la bibliographie très abondante d’Édouard Bourciez, qui recouvre une période de soixante-cinq années de son vivant, sans compter les nombreuses rééditions posthumes. Si sa première contribution avérée aux études occitanes est un article paru dans la première livraison des <em>Annales de la faculté des Lettres de Bordeaux</em> (1888) consacré aux œuvres du poète Arnaud Daubasse (1664-1727), « maître-peignier » originaire de Villeneuve-sur-Lot, c’est au domaine gascon et particulièrement à Bordeaux que Bourciez va se consacrer très rapidement. Bourciez est issu d’une des dernières générations qui ont connu la pratique courante et quotidienne de l’occitan dans les rues de Bordeaux, et davantage encore dans sa banlieue et la campagne environnante. Ses connaissances de philologue et de romaniste vont très rapidement lui permettre de mettre au point un croisement entre approches synchronique et diachronique de l’occitan bordelais, en comparant ce que lui donnent les sources de l’époque médiévale à son temps, à ce qu’il peut entendre tout autour de lui. Notons également que Bourciez arrive à Bordeaux dans un contexte plutôt favorable à la valorisation de la « langue gasconne » aussi bien par sa présence dans la réalité quotidienne, mais aussi par l’existence d’un certain nombre de gens de lettres et d’universitaires très attirés par son étude. La municipalité de Bordeaux encouragea plusieurs publications sur l’histoire et la culture locales, dont la célèbre <em>Histoire de Bordeaux</em> de Camille Julian, confrère de Bourciez à la faculté, historien très au fait de l’identité gasconne bordelaise. Mais nous pouvons citer également Jules Delpit, Achille Luchaire, les abbés Hippolythe Caudéran et Arnaud Ferrand (et le cénacle de prêtres occitanophiles qui l’entourait), Léo Drouyn ou encore Reinhold Dezeimeris. Nous voyons paraître dès 1890 dans les mêmes <em>Annales de la faculté de Lettres</em> « La Conjugaison gasconne d’après les documents bordelais », qui reprend une partie d’une plus vaste étude, demeurée manuscrite et dont une copie est conservée à la Bibliothèque universitaire de Bordeaux sous le titre <em>Étude sur le dialecte gascon parlé à Bordeaux vers 1400 d’après le Livre des Bouillons, les registres de la Jurade et les chartes de l’époque</em>, sans date ni nom d’auteur, mais dont le doute concernant l’attribution à Bourciez n’est pas permis. Cette étude, qui ne demande qu’à être publiée, représente la synthèse diachronie/synchronique précédemment évoquée, au moyen d’un croisement très rigoureux des sources anciennes et modernes. En 1892 paraît <em>La Langue gasconne à Bordeaux : Notice historique</em>, qui est d’abord intégrée à une monographie publiée par la municipalité de Bordeaux, avant de connaître des rééditions dans les années 2000. Suivent « Les documents gascons de Bordeaux de la Renaissance à la Révolution » qui paraît en 1899 dans les <em>Actes de la Société Philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest</em>, puis en 1901 <em>Les mots espagnols comparés aux mots gascons (époque ancienne)</em>. Mais parallèlement, Bourciez continue à étudier la linguistique romane, la phonétique et la syntaxe du français ancien et moderne, mais aussi des dialectes d’Oïl comme le parler « gavache », auquel il consacre quelques travaux. En 1936 paraît <em>Le domaine gascon</em> (Droz). Bourciez contribue activement pendant ce temps à des publications aussi prestigieuses que le <em>Bulletin hispanique</em>, la<em> Revue critique</em>, la <em>Revue des études anciennes</em>, et pour en rester au domaine occitan, la célèbre revue <em>Reclams</em> (il sera un des codificateurs de la norme félibréenne béarnaise et gasconne en trois étapes, 1900, 1902 et 1904), les <em>Annales du Midi</em>, la <em>Revue des universités du Midi</em>, la <em>Revue des Pyrénées et de la France méridionale</em> ou les bordelaises <em>Revue méridionale</em> et <em>Aquitania</em>. <br />Édouard Bourciez est surtout connu pour sa colossale enquête linguistique, lancée en 1894 et connue sous le nom d’Enquête Bourciez, quoique son titre d’origine soit le <em>Recueil des idiomes de la région gasconne</em>. Prévue, nous dit-il dans la préface du manuscrit pour l’Exposition universelle prévue à Bordeaux en mai 1895<a id="1" href="#note1"><sup>1</sup></a>, elle se donne pour propos de réunir et offrir au public des specimens des idiomes actuellement parlés dans le Sud-Ouest de la France, et plus particulièrement de ceux qui se rattachent aux diverses variétés de la langue Gasconne.<br /><br /> Ces dix-sept volumes manuscrits conservés à la Bibliothèque universitaire de Bordeaux, dans leur version papier originale et en copies microfilm, se basent sur un texte déjà utilisé précédemment pour les enquêtes linguistiques, la <em>Parabole du fils prodigue</em>, dans une forme revisitée par l’universitaire afin d’obtenir tous les types de mots et de formes qu’il juge nécessaires pour avoir une sorte de photographie en un temps T de l’idiome pratiqué dans chaque commune des zones concernées. La parabole est donc adressée à tous les instituteurs de chaque ville et village des académies de Bordeaux et Toulouse (pour sa partie gasconne), par l’intermédiaire des inspecteurs d’académie et inspecteurs primaires. Le soin est laissé ensuite aux enseignants de traduire eux-mêmes le texte, ou de se faire aider par qui leur convient localement. Il reçut en retour 4 444 réponses<a id="2" href="#note2"><sup>2</sup></a> , principalement de la zone occitane, mais aussi de la zone basque et de quelques communes de dialecte d’Oïl. Cette enquête est à ce jour inédite pour sa partie occitane (Charles Videgain ayant œuvré à la publication de la partie bascophone). Elle constitue un document essentiel et incontournable pour comprendre la variation diatopique de l’occitan occidental, et plus généralement pour permettre une pensée de la dialectologie occitane. <br />Mais Bourciez est également l’inventeur du code de transcription phonétique appelé « alphabet de Bourciez » ou « de Boehmer-Bourciez » ou encore « alphabet » ou « transcription des romanistes », qui constitue une des premières tentatives d’un alphabet phonétique de transcription. Pensé pour les langues romanes et le grec, il reprend certains éléments de la norme d’écriture de l’occitan que proposait dès 1860 Hippolythe Caudéran (que Bourciez cite à plusieurs reprises). Notons qu’il est contemporain des premiers essais de l’API (qui paraît pour la première fois en 1888 sous la direction de Paul Passy). Bourciez s’est intéressé de près aux travaux de l’abbé Rousselot sur la phonétique expérimentale, et bien sûr à ceux de son confrère suisse Jules Gilléron, avec la publication entre 1902 et 1910 de l’<em>Atlas linguistique de la France</em>. L’alphabet de Bourciez, toujours utilisé ponctuellement pour l’ancien français, est celui qui a été notamment employé pour les transcriptions de l’Atlas linguistique de la Gascogne de Jean Séguy, Jacques Allières et Xavier Ravier.</p>
<h3>Engagements en faveur de l’enseignement de l’occitan</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Mais Édouard Bourciez ne s’est pas contenté d’illustrer de ses recherches les études occitanes. Cet homme de la Sèvre niortaise, parisien d’études et de jeunesse, affecté en plusieurs endroits au début de sa carrière, s’est définitivement fixé à Bordeaux où il est devenu un militant de la défense de la langue occitane, s’identifiant totalement à son nouvel espace de vie gascon auquel il a consacré certains de ses travaux les plus célèbres. En cela, Bourciez est l’incarnation parfaite et anticipée de ce qu’affirma bien des années plus tard Félix Castan : « On n’est pas le produit d’un sol, on est le produit de l’action qu’on y mène ». Son engagement aux côtés des pionniers de l’enseignement de l’occitan, et plus généralement des langues dites régionales, est moins connu. Signataire de pétitions quand le besoin s’en faisait sentir, Bourciez fut en outre un auxiliaire précieux pour l’instituteur Sylvain Lacoste, de l’<em>Escole Gastou Fébus</em>, un des premiers enseignants à avoir activement milité pour que le « patois » fût enseigné à l’école à côté du français. Auteur en 1900 de l’ouvrage fondateur <em>Du patois à l’école primaire</em> (Pau, Vignancourt), dont les deux premières parties paraissent également dans <em>Reclams</em>, Lacoste publie en 1902 un <em>Recueil de versions gasconnes</em> préfacé par Bourciez, caution morale et scientifique de la démarche. L’enseignement de la langue d’oc à l’école connaît un véritable engouement à cette époque, en particulier en Gascogne, auprès de nombreux enseignants. Bourciez, par son prestige universitaire et le poids de sa parole, n’y est sans doute pas étranger. En 1942, Bourciez, en fin de vie, sera encore le préfacier de la <em>Bibliographie gasconne du Bordelais</em> de Pierre-Louis Berthaud. Il y laisse transparaître sa foi en l’avenir de l’occitan et ses espoirs, à travers les propos que Berthaud lui-même cite onze ans plus tard à la fin de son ouvrage <em>La littérature gasconne du Bordelais</em> :<br /><br /> « Dans la partie la plus septentrionale de la zone gasconne, l’idiome des ancêtres s’est conservé au cours des siècles et a laissé, de sa pérennité, des témoignages qui, pour être à de certains moments assez clairsemés, n’en sont pas moins incontestables. Il vit toujours, malgré la puissante emprise qu’exerce sur lui la langue française : il vit, il est parlé, fort peu évidemment dans les villes, même parmi les classes populaires, mais encore d’une façon très courante dans les campagnes. Il se parle, donc il peut aussi s’écrire. D’ailleurs, qui connaît l’avenir ? Qui sait si, quelque jour, il ne donnera pas un éclatant démenti aux prophètes de malheur ? »</p>
<hr />
<p id="note1" style="text-align: justify; line-height: 150%;">1. Le catalogue de l’exposition (Bordeaux, Gounouilhou, 1895) ne contient cependant aucune allusion au gascon et encore moins aux travaux de Bourciez. <a href="#1">↑</a></p>
<p id="note2" style="text-align: justify; line-height: 150%;">2. Sur 4414 communes, certaines ne répondant pas mais d’autres ayant envoyé en réponse deux, trois, quatre voire davantage de versions du texte.<a href="#2">↑</a></p>
<hr />
<h2>Bibliographie de l'auteur</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Voir les publications de Édouard Bourciez référencées dans <br /><a href="http://trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?q=an%3D23487" target="_blank" rel="noopener">Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane</a></p>
<hr />
Escarpit, David
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2017-08-21
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Azéma, Pierre (1891-1967)
Azema, Pèire (1891-1967)
Journaliste
Personnalité politique
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Azéma est un homme politique Montpelliérain. Journaliste, écrivain, homme de théâtre et félibre, il militera tout au long de sa vie au sein de nombreuses associations occitanes.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Azéma, Pierre (1891-1967)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Azema, Pèire (1891-1967) (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Louvis Filibert (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lou Chivalié (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- L'Anatoumisto de Bouzenac (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Jean des Mourgues (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Zap (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Jan Sans Peur (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Cigalo latino (pseudonyme)</p>
<h2 style="text-align: justify;" dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Éléments biographiques</span></h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Pierre Azéma est né à Montpellier le 3 janvier 1891 d’une famille modeste de maraîchers. Après son certificat d'études il est employé dans la Compagnie des Mines de Graissessac et s’initie très tôt à la vie sociale, intellectuelle et politique de la cité de Montpellier, dans les rangs du <em>Sillon</em>, le groupe démocrate-chrétien de Marc Sangnier. Journaliste de talent, il tient une chronique dans l’<em>Avenir de Tunis </em><span data-mce-mark="1">en 1908 avant de collaborer au </span><em>Républicain du Midi</em><span data-mce-mark="1"> en 1910. Mobilisé en 1915, il part pour le front où il est grièvement blessé d’un éclat d’obus. À son retour il fonde la première association des mutilés de guerre et milite dans les associations d’anciens combattants. Il est vice-président de la Fédération des trépanés et blessés de la tête (1953). Il sera conseiller municipal de Montpellier en 1919, puis en 1935, après avoir tenu la chronique d’oc au journal </span><em>Le Sud</em><span data-mce-mark="1"> de 1930 à 1933. Il décède à Montpellier le 20 janvier 1967.</span></p>
<h2 style="text-align: justify;" dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Engagement dans la renaissance d’oc</span></h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Vers 1910 Pierre Azéma est introduit à l’école montpelliéraine du<em> Parage</em><span> par le félibre François Dezeuze « L’Escoutaire » et prend part aux manifestations félibréennes. Dans les vifs débats qui animent alors la vie du Félibrige, il se range du côté du capoulié démissionné Pierre Devoluy, au souvenir duquel il restera fidèle toute sa vie. Fondateur avec Louis Bonfils et Pierre Causse du groupe théâtral </span><em>La Lauseta</em><span> (1912) en souvenir de Louis-Xavier de Ricard fondateur de l’</span><em>Armanac de la Lauseta</em><span> qui venait de mourir. <br />C</span><span>o-directeur, toujours avec Causse et Bonfils, jusqu’à la mort de ce dernier, du journal </span><em>Lou Gal</em><span> de 1915 à 1921, il est élu majoral du félibrige en 1929 ; il est </span><em>sendi </em><span>(syndic) de la maintenance du Languedoc dans les années trente, et parallèlement secrétaire, puis </span><em>cabiscol</em><span> de </span><span>l’<em>escola dau Parage</em></span><span> qu’il a relancée. Co-directeur avec Léon Teissier de la revue </span><em>Calendau</em><span> de 1933 à 1945, une des revues occitanes majeures de l’entre-deux guerres, il écrit aussi dans la revue </span><em>Oc</em><span> à la même époque, sans adopter pour autant la graphie occitane. Dans ses articles et ses conférences, il défend des positions fédéralistes. Si aux débuts du régime de Vichy il participe à un Comité d’action régionaliste, il prend assez vite ses distances. S’étant quelque peu éloigné du Félibrige après la guerre, il devient président de l’Institut d’Études Occitanes de 1957 à 1959. Il publie des chroniques, poèmes, essais, pièces de théâtre et anime les émissions radiophoniques de Radio Montpellier de 1927 à 1956.</span></p>
Bancarel, Gilles
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2017-01-02
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne
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Seuzaret, Jules (1874-1956)
Seuzaret, Jules (1874-1956)
Fonctionnaire
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span data-mce-mark="1">Jules Seuzaret est un félibre ardéchois. Installé à partir de 1917, en Algérie où il est fonctionnaire des Eaux et Forêts, il rédige un « </span><span data-mce-mark="1">Dictionnaire du dialecte vivarois »</span><span data-mce-mark="1">, en 3 volumes, resté inédit. </span></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Seuzaret, Jules (1874-1956)</p>
<h2 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Éléments biographiques</span></h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jules Seuzaret est né à Juvinas en Ardèche le 18 juillet 1874. Installé en Algérie à partir de 1917, il y est employé comme fonctionnaire des Eaux et Forêts. Toute sa carrière se déroule en Algérie d’où il poursuit, à côté de ses occupations professionnelles, d’importants travaux de philologie romane consacrés au dialecte du Vivarais sa région natale. Il décède à Constantine en 1956.</p>
<h2 dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Engagement dans la renaissance d’oc</span></h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Très tôt, Jules Seuzaret s'intéresse à l’étude de son dialecte en poète et en érudit. Il adhère au félibrige en 1917, date de son installation à Constantine, et maintient des relations très étroites avec les félibres dont l’éditeur Paul Ruat de Marseille. En 1933, les Archives départementales de l’Ardèche lui communiquent, à Constantine, le Compoix de Juvinas de 1673, pour lui permettre de poursuivre ses travaux sur la langue occitane. Il publie plusieurs études d’histoire et d’ethnologie sur le Vivarais, participe aux activités de la <span data-mce-mark="1">Société amicale Languedoc et Provence de Constantine</span><span data-mce-mark="1"> tout en entretenant une importante correspondance érudite.<br /><br /></span>En octobre 1950, au bout de vingt années de travail Jules Seuzaret a achevé son dictionnaire. L’ouvrage qui compte plus de 2000 pages dactylographiées est précédé d’une introduction, étude historique et linguistique de tous les dialectes en général et des dialectes vivarois en particulier. Le dictionnaire qui comprend plus de 30 000 termes et locutions du dialecte bas-vivarois contient définitions, comparatifs, synonymes ou antonymes enrichies de dictons, proverbes locaux ou citations d’auteur occitan. <span id="docs-internal-guid-c19aa97f-5ef3-6ea0-5e3f-fd4738a27ea6" data-mce-mark="1"><span data-mce-mark="1">Cet ouvrage, inédit à ce jour, est connu par le seul exemplaire conservé au CIRDOC où il a été déposé par ses descendants.</span></span></p>
Bancarel, Gilles
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2017-01-02
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Rey, Nadal (1911-2016)
Rey, Nadal (1911-2016)
Écrivain
Enseignant ; professeur
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Nadal Rey (Lévignac-sur-Save, 23-12-1911 † Salses, 20-11-2016) est un professeur d’espagnol, puis censeur. Il mène un combat pour une double reconnaissance : celle de la langue d’oc et celle des aînés qu’il regroupe en associations départementales, puis fédération nationale et internationale. Le prix Nadal-Rey qu’il a fondé se veut intergénérationnel.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Rey, Nadal (1911-2016)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Rey, Noël (nom à l'état civil)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Rei, Nadal (version occitane du nom)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Né d’un père languedocien et d’une mère gasconne, c’est à l’école que Noël Rey apprend le français. Après l’Ecole Normale de Toulouse en 1931, il rejoint l’ENSET (Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique) à Paris, puis la faculté de Lettres de Madrid en 1933, pour être nommé professeur d’espagnol à Verdun-Saint Chamond. En 1934, jeune marié, il enseigne à Grenoble, aux classes préparatoires aux Arts & Métiers, mais en 1939, la guerre arrivant, il est envoyé en Afrique : épisode narré dans le <em>Bataillon perdu</em>, titre d’un de ses nombreux ouvrages. C’est au Maroc qu’il passe la majeure partie de sa carrière (22 ans) comme professeur d’espagnol, puis censeur. En 1973, l’âge de la retraite le fait revenir à Lavilledieu. <br />Noël Rey est écrivain : « Écrire c’est participer à la vie », avait-il coutume de dire. En 1988 paraît <em>Camins…</em> qui présage d’un long cheminement, pédestre et spirituel. Plusieurs associations peuvent le compter à son actif : la Compagnie des écrivains de Tarn-et-Garonne, l’association Miguel de Cervantès, l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques, l’Académie de Montauban où il est élu en 1980, et récemment l’Académie du Languedoc. <br />C’est avant tout un homme d’action, sa règle étant, disait-il « parler, écrire, agir, réaliser ». À son retour du Maroc, il fait revivre les battages à l’ancienne et crée « <em>Los Ainats de Laviladieu</em> ». En 1976, c’est la naissance de la Fédération des Aînés Ruraux de Tarn-et-Garonne qui va rassembler en vingt ans 112 clubs avec 12 600 adhérents. En 1990, la Fédération Nationale est forte de 73 fédérations départementales avec 800 000 adhérents. L’association a aussi une dimension internationale avec la création de la FIAPA en 1980 qui, en vingt ans, va réunir 54 pays avec un statut consultatif n°1 auprès de l’UNESCO. Nadal Rey se consacre surtout à la « Fédération Iberómericana de Asociaciones de Personas Adultas Mayores » qu’il anime. Pas moins de neuf tomes recensent sa pensée sous le titre de <em>La troisième étape</em>. Le lien social est indispensable pour lui et, à l’intention des isolés, il met en place la « Présence verte ». Plusieurs décorations ont ponctué cette vie intense au service de la communauté : Palmes académiques, Légion d’honneur, Mérite militaire, Médaille de la Jeunesse et des Sports, Médaille de la Croix-Rouge, Médaille de l’Ordre de Malte.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Nadal Rey est tout autant occitaniste : son amour de la langue d’oc transparaît dans <em>L’Esclarida</em>, où il est aussi bien question de Machu Pichu que de Montségur, ou sa <em>Canta de l’amor</em>. <br />Il anime la section occitane du Club des retraités de l’Éducation Nationale, et crée celle du « Recaliu » de Lavilledieu. Il est membre de la plupart des associations occitanes tarn-et-garonnaises : de la section Antonin-Perbosc, de l’Institut d’Etudes Occitanes et de l’Association pour la Langue et la Culture occitanes qui met en place tous les deux ans le prix qui porte son nom, en liaison étroite avec la Fédération des Aînés ruraux de Tarn-et-Garonne devenue « Générations Mouvement 82 ».<br /><br /> Pour accueillir Nadal Rey, élu à l’Académie de Montauban, le 16 juin 1980 au 38ème fauteuil, Pierre Gardes, <em>capiscol de l’Escolo Carsinolo</em> et secrétaire de l’Académie s’exprime d’abord en occitan, précisant qu’avec lui, « c’est aussi la langue du Midi qui rentre à l’Académie ». Dans sa réponse, Nadal doit louer ses prédécesseurs occitans du Quercy, mais il réserve pour la séance solennelle le soin de révéler son maître à penser, Fernand Barrué, issu comme lui du pays de Save, qui l’a imprégné tant pour la poésie que pour la conduite de sa vie.</p>
<h2>Bibliographie de Nadal Rey</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- <a href="http://trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=au%252Cwrdl&q=Nadal%252C%2520Rey&limit=au%3ARey%2C+Nadal&sort_by=pubdate_asc&addto=Ajouter+%C3%A0...&biblionumber=81806&loggedinuser=&biblionumber=83976&loggedinuser=&biblionumber=83977&loggedinuser=&biblionumber=83983&loggedinuser=&biblionumber=83979&loggedinuser=&biblionumber=83981&loggedinuser=" target="_blank" rel="noopener">Voir la bibliographie de Nadal Rey sur <em>Lo Trobador</em>, le catalogue collectif occitan</a></p>
Sabatié, Norbert
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2016-12-21
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Albarel, Paul (1873–1929)
Albarel, Paul (1873–1929)
Écrivain
Enseignant ; professeur
Folkloriste
Journaliste
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Médecin, poète, écrivain, historien, conteur occitan, fondateur de la revue <em>La Cigalo narbouneso</em>.</p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Forme référentielle</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Albarel, Paul (1873–1929)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Joan de la Ròca (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Balin Balan (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Joan de la Pineda (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Ravailhant (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lo Bascalaire (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lo Piuletaire (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Jirmen lo Vièlh (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Doctor Purgafòrt (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Paul Albarel naît à Saint-André-de-Roquelongue (Aude) le 11 décembre 1873 dans une famille modeste, d’un père charron, marié à Alexandrine Albert qui lui donne un garçon au bout de douze ans de mariage. <br />La famille Albarel est occitanophone et transmet la langue à son fils, car le père pense que les gens honnêtes se font comprendre dans cette langue. Mais il veut aussi faire de son fils un érudit et un bon chrétien, et l’inscrit au Petit Séminaire de Narbonne où il reçoit un enseignement sérieux. Après le baccalauréat, Paul fréquente la Faculté de Médecine de Montpellier, il y soutient une thèse sur la pathologie du rachitisme et obtient son diplôme de médecin en 1895, à 22 ans. <br />Il commence à exercer à Carcassonne, mais il revient bientôt dans son village natal. En octobre de 1899, il se marie avec Lucie Agel de Névian où il s’installe et où il reste jusqu'en 1914. C’est là qu’il a ses premières inspirations félibréennes et ses premiers poèmes seront publiés en 1902 dans <em>Terro d’Oc</em>, la revue de l’<em>Escolo Moundina</em>, puis, dès 1906, dans <em>La Cigalo Lengadouciano</em> de Béziers. C’est aussi à Névian qu’il commence à s’intéresser à Rabelais qui fut étudiant à Montpellier, Bordeaux, Toulouse et qui séjourna à Castres et Narbonne. Il employait des termes occitans dans ses livres. Paul Albarel écrit un ouvrage, <em>Le languedocien dans Rabelais</em>, ouvrage encore inédit. Une partie de cet ouvrage a été publiée à Paris par la Société française d’Imprimerie, le manuscrit de la partie non publiée devrait être à la bibliothèque municipale de Narbonne. De plus, Rabelais est un maître pour lui et ses facéties donnent le ton aux farces et comédies d’Albarel.<br /> Mobilisé, il est envoyé à Salonique en qualité de médecin-major. Dès sa libération, il s’installe à Narbonne. Il y assure la présidence du Syndicat d’Initiative plusieurs années, il est membre de la Commission archéologique de Narbonne et Béziers et de la Société d’Études Scientifiques de l’Aude. Il reste à Narbonne jusqu’à sa mort, à 56 ans, le 15 juillet 1929, dans une clinique de Montpellier, des suites d’une intervention chirurgicale.<br /><br />La ville de Narbonne inaugura, en 1961, le buste de Paul Albarel érigé dans le jardin de la Gare, face au boulevard Frédéric Mistral et près de la statue du docteur Ferroul, ancien maire de la ville et défenseur de la terre d’Oc. En 1974, son nom est donné à une nouvelle rue de Narbonne.</p>
<h2>Engagement dans la renaissance d’Oc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">À partir de 1902, Paul Albarel envoie ses textes en occitan à <em>La Terro d’Oc</em> et à <em>La Cigalo Lengadouciano</em>, puis aux <em>Cahiers Occitans</em> et à la revue narbonnaise, <em>Septimanie</em>. Publiée en 1903, sa première pièce de théâtre, « L’esprit Tustaire », farce en deux actes, obtient une médaille d’argent aux Jeux Floraux de Toulouse. <br />Il est élu Mainteneur du Félibrige en 1904 et Maître en Gai Saber en 1911. Il deviendra Majoral du Félibrige en 1918, avec la cigale de Carcassonne, dite aussi du Murier, qui fut celle d’Achille Mir, un des maîtres spirituels de Paul Albarel. <br />Animateur inlassable et occitaniste plein d’ardeur, il organise à Narbonne deux « Santa-Estèla » en 1912 et 1924 et aussi l’inauguration du boulevard Frédéric Mistral en 1923.<br />En 1911, il crée sa propre revue dont il est le directeur passionné <em>La Cigalo Narbouneso</em>. Dorénavant, tous ses textes en occitan y seront publiés sous sa signature ou celles de ses pseudonymes. <br />Cette <em>Cigalo</em> paraît de 1911 à 1929. Parmi ses collaborateurs, on peut citer : Joseph Anglade, Jules Azema, Emile Barthes, Valère Bernard, Prosper Estieu, Joseph Salvat, Ernest Vieu. La revue connaît un succès important, en 1929, elle comptait 1000 abonnés. En parallèle, les félibres de la revue créent <em>L’Almanach Narbonnais</em>, voué à la vie locale. Il est édité en 1913 et 1914, puis de 1923 à 1932. <em>La Cigalo Narbouneso</em> continue de paraître, par intermittences, après la mort de son fondateur, jusqu’au mois d’août de 1969. <br />Le contenu de la <em>Cigalo Narbouneso</em> est varié. C’est l’œuvre du félibre carcassonnais, Achille Mir qui détermine la vocation d’écrivain occitan de Paul Albarel. Celui-ci commence par écrire des farces, des contes, des textes courts d’une verve joyeuse, puis des comédies qui sont jouées dans les villes et les villages et qui lui assurent un grand succès populaire. Mais le félibre est doublé d’un érudit profondément attaché à l’histoire locale et à la langue et la littérature occitanes. Il publie, chapitre après chapitre, dans sa revue, de juillet 1926 à juin 1929, sa <em>Petite histoire de la littérature méridionale</em>. Il y publie aussi des études sur l’histoire de sa ville, puis des légendes narbonnaises qu’il voulait rassembler dans un ouvrage : <em>Lou Roumancero Narbounés</em>, mais la mort ne lui laisse pas le temps de réaliser ce projet. <br />Les contes ne sont pas oubliés, contes de sa création, contes traditionnels entendus dans l’enfance et contes de Noël. Il faut préciser que le théâtre, les légendes et les contes sont versifiés. <br /><em>La Vouès de la Pinedo</em> (La Voix de la Pinède) est le recueil de poésie le plus important de Paul Albarel, recueil préfacé par Valère Bernard. Cette pinède se trouve près de son village natal et il la parcourut pendant son enfance et son adolescence. Ce recueil est constitué de quatre parties : la première où il chante la nature et les saisons, dans la seconde, il célèbre l’amour et les fleurs, la troisième est vouée au passé, au temps des Troubadours et, dans la quatrième, il exalte sa langue et les félibres et le poète la termine par un sirventés de vingt-neuf strophes : « À la qu’espoutiguèt Mountfort » (A celle qui écrasa Monfort).</p>
<h2>Bibliographie occitane de l'auteur</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Théâtre</strong> : <br />La majorité des comédies de Paul Albarel furent publiées dans La Cigalo Narbouneso et firent souvent l’objet d’un tirage à part. <br />- <em>L’esprit tustaire</em>, Tolosa, Berthomieu, 1903. <br />- <em>Bibo lo Vi !, farcejado en 1 atte, en bersses narbouneses</em>, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1904. In-12, 23 p. <br />- <em>Margarideto, coumedio en 3 attes</em>, en bersses narbouneses... Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p. <br />-<em> La Repoutegairo</em>, Pastouralo, id. 1909. <br />- <em>Lou Pauras, seno de vendemios Narbona</em>, Vinches, 1913.<br />- <em>Rebiro Marioun, La Taco de familho</em>, Narbona, Brieu, 1922. <br />- <em>La femno mudo</em>, Narbona, Brieu, 1922. <br />- <em>La Lengo mairalo</em>, Narbona, Brieu, 1924. <br />- <em>L’airetage</em>, Narbona, Brieu, 1925. <br />- <em>Viva lo vin ! farcejada en un acte</em>, Carcassona [Carcassonne], Institut d'estudis occitans, 1996, illustrations Pierre Dantoine (1884-1955) <br /><br /><strong>Contes :</strong> <br />- <em>Requies Catin pace</em>, Illustration de Gaston Cugnenc. Béziers, Impr. Moderne, In-8°, 35 p. s. d. <br />- <em>Lou Ministre</em>, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 4 p. s. d. <br />- <em>Amat de Rocoloungo, Las Carmanholos de Saupiquet, La fieiro de Sant Coucounil, Las anguialos de la menino</em>, Narbona, Brieu, 1927. <br />- <em>Counte de Nadal, Nadal de Medecis, Nadal dal pastre, Nadal d’aucels</em>. <br /><br /><strong>Légendes</strong> : <br />- <em>Lou seti de Narbouno</em> – <em>Ourioundo, legendo narbouneso</em>, Narbona, Vinches, 1913. <br />- <em>Lou Trauc de la Fado, legendo narbouneso</em> – <em>Lous Ulhals de Mountlaures, legendo narbouneso</em>, Narbona, Brieu, 1921.<br />- <em>La mort d’Amalric, Lous filhs D’Aimeric, Pireno, legendo narbouneso</em>, Narbona, Brieu, 1927. <br />- <em>Gvendic, legendo narbouneso</em>, de l'epoco gallo-roumano, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 19 p. 1924. <br /><br /><strong>Histoire – Littérature</strong> : <br />- « Narbouno en 1632 », <em>La Cigalo Narbouneso</em>, N° 121, març de 1928. <br />- « La darnièro proucessiu al pouts de Sant Sigismound », <em>La cigalo Narbouneso</em>, N° 136, junh de 1929. <br />- « Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo », <em>La Cigalo Narbouneso</em>, de 1926 a 1929, (N° 135).<br />- <em>L'inventeur du sermon du « curé de Cucugnan »</em>, Narbonne, A. Brieu. In-8°, 14 p. 1927. <br /><br /><strong>Poésie</strong> : <br />- <em>Lous Meses</em>, Narbona, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.<br />- <em>La Vouès de la Pinedo</em>, Narbouno, estamp. F. Caillard, 1914. In-8°, XIII-205 p.,<br />- <em>A Moulièro</em>, Narbona, A. Brieu, 1922. <br />- <em>Lou Camin de la Croutz</em>, Narbona, A Brieu, 1927. <br />- <em>Pastouralo</em>, Toulouse, La Terro d'oc, In-8°, 15 p. 1909.</p>
<hr />
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Mètge, poèta, escrivan, istorian, contaire en occitan, fondator de la revista <em>La Cigalo Narbounesa</em>.</p>
<h2>Identitat</h2>
<h3><b>Forma referenciala</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Albarel, Paul (1873–1929)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Joan de la Ròca (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Balin Balan (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Joan de la Pineda (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Ravailhant (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lo Bascalaire (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Lo Piuletaire (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Jirmen lo Vièlh (pseudonim)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Doctor Purgafòrt (pseudonim)</p>
<h2>Elements biografics</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Paul Albarèl nais a Sant-Andrieu- de-Ròcalonga (Aude) lo 11 de decembre de 1873 dins una familha modèsta, d’un paire rodièr, maridat a Alexandrina Albèrt que li balha enfin un dròlle al cap de dotze ans de maridatge.<br />La familha Albarèl es occitanofòna e transmet la lenga a son filh, estent que lo paire pensa que las gènts onèstas se fan comprene dins aquela lenga. Mas vòl tanben far de son filh un saberut e un bon crestian, e lo manda al Pichon Seminari de Narbona ont recep un ensenhament seriós. Aprèp lo bachelierat, Paul s’inscriu a la Facultat de Medecina de Montpelhièr, sosten una tèsi sus la patologia del raquitisme e ven mètge en 1895, a 22 ans.<br />Comença d’exercir a Carcassona, mas torna lèu dins son vilatge nadiu. En octobre de 1899, marida Lúcia Agel de Nevian ont s’installa e demòra fins a 1914. Es aquí que coneis sas primièras inspiracions felibrencas publicadas jos la fòrma de poèmas en 1902 dins <em>La Terro d’Oc</em>, revista de l’<em>Escolo Moundino</em>, puèi tre 1906, dins <em>La Cigalo Lengadouciano</em> de Besièrs. Es aquí tanben que comença de s’interessar a Rabelais que foguèt estudiant a Montpelhièr, Bordèu, Tolosa e sojornèt a Castras e a Narbona, e qu’emplegava de tèrmes occitans dins sos libres. Paul Albarèl escriu un obratge, <em>Le languedocien dans Rabelais</em>, obratge qu’es encara inedich. Una partida d’aquel obratge foguèt publicada a París per <em>La Société Française d’Imprimerie</em>, lo manuscrich del demai de l’obratge deuriá èstre a la bibliotèca municipala de Narbona. En mai Rabelais es son mèstre, sas facècias balhan lo ton a las farsejadas e comèdias d’Albarel.<br />Mobilizat, es mandat a Salonica coma mètge-major. Tre sa liberacion, s’installa a Narbona. I assegura la presidéncia del Sindicat d’iniciativa mantuna annada, es membre de la Comission Arqueologica de Narbona e Besièrs e de la Societat d’Estudis Scientifics d’Aude. Demòra a Narbona duscas a sa despartida, a 56 ans, lo 15 de julhet de 1929, dins una clinica de Montpelhièr aprèp una intervencion cirurgicala.<br /><br />La vila de Narbona inaugura, en 1961, lo bust de Paul Albarèl quilhat dins lo jardin de la Gara, fàcia al baloard Frederic Mistral e prèp de l’estatua del Doctor Ferrol, ancian conse de la vila e aparaire de la tèrra d’Òc. En 1974, son nom es balhat a una carrièra novèla de la vila.</p>
<h2>Engatjament dins la Renaissença d’Òc</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">A comptar de 1902, Paul Albarèl manda sos tèxtes occitans a <em>La Terro d’Oc</em> e a <em>La Cigalo Lengadouciana</em>, puèi als <em>Quasèrns Occitans</em> e a la revista narbonesa <em>Septimanie</em>. Publicada en 1903, sa primièra pèça de teatre, <em>L’Esprit Tustaire</em>, farsejada en dos actes, obten una medalha d’argent als Jòcs Florals de Tolosa.<br /> Es elegit Manteneire del Felibritge en 1904 e Mèstre en Gai Saber en 1911. Ven Majoral del Felibritge en 1918, amb la cigala de Carcassona dicha tanben « cigala de l’Amorièr », qu’èra la d’Aquiles Mir, un dels mèstres espirituals de Paul Albarèl.<br /> Animator inagotable e occitanista arderós, organiza a Narbona doas « Santa-Estèla » en 1912 e 1924 e l’inauguracion del baloard Frederic Mistral en 1923.<br /> En 1911, crèa sa revista pròpria que n’es lo cabiscòl afogat : <em>La Cigalo Narbounesa</em>. D’ara enlà, totes sos tèxtes en occitan i seràn publicats jos sa signatura o las de sos escaisses.<br />Aquela <em>Cigalo</em> pareis de 1911 a 1929. Demest sos collaborators, se pòt citar : Josèp Anglada, Juli Azemà, Emili Barte, Valèri Bernard, Prospèr Estieu, Josèp Salvat, Ernèst Vieu. La revista coneis un crane succès, en 1929, comptava 1000 abonats. En parallèl, los felibres de la revista crèan l’<em>Almanac Narbonés</em>, vodat a la vida locala. Es editat en 1913 e 1914, puèi de 1923 a 1932. <em>La Cigalo Narbouneso</em> contunha de paréisser de còp en còp, aprèp la mòrt de son fondator, duscas al mes d’agost de 1969.<br /> Lo contengut de la <em>Cigalo Narbouneso</em> es plan variat. Es l’òbra del felibre carcassonés Aquiles Mir que determina la vocacion d’escrivan occitan de Paul Albarèl. Comença per escriure de farsejadas, de contes, de tèxtes cortets d’una vèrbia gaujosa, puèi de comèdias que son jogadas dins las vilas e los vilatges e que li asseguran un grand succès popular. Mas lo felibre es doblat d’un saberut prigondament estacat a l’istòria locala e a la lenga e la literatura occitanas. Publica, a tròces dins sa revista, de julhet de 1926 a junh de 1929 sa <em>Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo</em>. I publica tanben d’estudis sus l’istòria de sa vila, puèi de legendas narbonesas que voliá recampar jol títol <em>Lou Roumancero Narbounés</em>, mas la mòrt li daissa pas lo léser de realizar aquel projècte.<br /> Los contes son pas doblidats, contes de sa creacion, contes tradicionals ausits pendent son enfança e contes de Nadal. Cal precisar que lo teatre, las legendas e los contes son versificats. La Vouès de la Pinedo es lo recuèlh de poesia màger de Paul Albarèl, recuèlh prefaciat per Valèri Bernard. Aquela pineda se tròba prèp de son vilatge natal e la trevèt dins son enfança e sa joventut. La Votz de la Pineda es constituida de quatre partidas : la primièra ont canta la natura e las sasons, dins la segonda, celèbra l’amor e las flors, la tresena es vodada al passat, al temps dels Trobadors e dins la quatrena, enaura sa lenga, los felibres e lo poèta l’acaba per un sirventés fogós de vint-e-nòu estròfas : « A la qu’espoutiguet Mountfort ».</p>
<h2>Bibliografia occitana de l'autor</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Teatre</strong> : <br />La màger part de las comèdias de Paul Albarèl foguèron publicadas dins <em>La Cigalo Narbouneso</em> e faguèron sovent l’objècte d’un tiratge a l’espart. <br />- <em>L’esprit tustaire</em>, Tolosa, Berthomieu, 1903. <br />- <em>Bibo lo Vi !, farcejado en 1 atte, en bersses narbouneses</em>, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1904. In-12, 23 p. <br />- <em>Margarideto, coumedio en 3 attes</em>, en bersses narbouneses... Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p. <br />-<em> La Repoutegairo</em>, Pastouralo, id. 1909. <br />- <em>Lou Pauras, seno de vendemios Narbona</em>, Vinches, 1913.<br />- <em>Rebiro Marioun, La Taco de familho</em>, Narbona, Brieu, 1922. <br />- <em>La femno mudo</em>, Narbona, Brieu, 1922. <br />- <em>La Lengo mairalo</em>, Narbona, Brieu, 1924. <br />- <em>L’airetage</em>, Narbona, Brieu, 1925. <br />- <em>Viva lo vin ! farcejada en un acte</em>, Carcassona [Carcassonne], Institut d'estudis occitans, 1996, illustrations Pierre Dantoine (1884-1955) <br /><br /><strong>Contes :</strong> <br />- <em>Requies Catin pace</em>, Illustration de Gaston Cugnenc. Béziers, Impr. Moderne, In-8°, 35 p. s. d. <br />- <em>Lou Ministre</em>, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 4 p. s. d. <br />- <em>Amat de Rocoloungo, Las Carmanholos de Saupiquet, La fieiro de Sant Coucounil, Las anguialos de la menino</em>, Narbona, Brieu, 1927. <br />- <em>Counte de Nadal, Nadal de Medecis, Nadal dal pastre, Nadal d’aucels</em>. <br /><br /><strong>Legendas</strong> : <br />- <em>Lou seti de Narbouno</em> – <em>Ourioundo, legendo narbouneso</em>, Narbona, Vinches, 1913. <br />- <em>Lou Trauc de la Fado, legendo narbouneso</em> – <em>Lous Ulhals de Mountlaures, legendo narbouneso</em>, Narbona, Brieu, 1921.<br />- <em>La mort d’Amalric, Lous filhs D’Aimeric, Pireno, legendo narbouneso</em>, Narbona, Brieu, 1927. <br />- <em>Gvendic, legendo narbouneso</em>, de l'epoco gallo-roumano, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 19 p. 1924. <br /><br /><strong>Istòria – Literatura</strong> : <br />- « Narbouno en 1632 », <em>La Cigalo Narbouneso</em>, N° 121, març de 1928. <br />- « La darnièro proucessiu al pouts de Sant Sigismound », <em>La cigalo Narbouneso</em>, N° 136, junh de 1929. <br />- « Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo », <em>La Cigalo Narbouneso</em>, de 1926 a 1929, (N° 135).<br />- <em>L'inventeur du sermon du « curé de Cucugnan »</em>, Narbonne, A. Brieu. In-8°, 14 p. 1927. <br /><br /><strong>Poesia</strong> : <br />- <em>Lous Meses</em>, Narbona, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.<br />- <em>La Vouès de la Pinedo</em>, Narbouno, estamp. F. Caillard, 1914. In-8°, XIII-205 p.,<br />- <em>A Moulièro</em>, Narbona, A. Brieu, 1922. <br />- <em>Lou Camin de la Croutz</em>, Narbona, A Brieu, 1927. <br />- <em>Pastouralo</em>, Toulouse, La Terro d'oc, In-8°, 15 p. 1909.</p>
<hr />
Blanchard, Dominique
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2016-11-22
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Ronjat, Jules (1864-1925)
Ronjat, Jules (1864-1925)
Universitaire
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jules Ronjat, l’un des fondateurs de l’<em>Escolo parisenco dóu Felibrige</em><span> en 1894, est un linguiste auteur de la </span><em>Grammaire Istorique des parlers provençaux modernes </em><span>qui sera publiée en 1930.<br /></span></p>
<h2>Identité</h2>
<h3><b>Formes référentielles</b></h3>
<p style="text-align: justify;">Ronjat, Jules (1864-1925)</p>
<h3>Autres formes connues</h3>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Rounjat, Jùli (forme occitane du nom)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Guigue Talavernai (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Felibre di Lauseto (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Félibre des Alouettes (pseudonyme)</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">- Bousoun di Vergno (pseudonyme)</p>
<h2>Éléments biographiques</h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Antoine-<em>Jules</em> Ronjat est né le 12 novembre 1864 à Vienne dans l’Isère d’Abel-Antoine-<em>Jules</em> Ronjat (1827-1892), procureur général à la cour de cassation, maire de Vienne (1878-1880), sénateur de l'Isère (1879-1884), président du Conseil général de l’Isère (1887-1892) et de, Marie-<em>Jeanne</em> Chollier. Il se marie le 5 octobre 1907, à Weinheim (Bade-Württemberg, Allemagne) avec Henriette-<em>Ilse</em> Loebell dont il aura deux enfants Louis-Siegfried-<em>Wilhelm</em> (1908-1934) et Pierre-Marie-<em>Jules</em> (1910-1910).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jules Ronjat suit ses études au collège Rollin à Paris avant d’être reçu bachelier ès-lettres en 1881. Il devient avocat à la cour d’appel de Paris, puis au barreau de Vienne. Il sera l’un des fondateurs de l’<em>Escolo parisenco dóu Felibrige </em>(1894) et de la Ligue de décentralisation (1895) avant de devenir majoral du Félibrige le 22 mai 1904 (<em>Cigalo de Zani</em>). Sous le capouliérat de Pierre Devoluy, il exerce les fonctions de secrétaire général du Félibrige (baile dóu counsistòri) de 1902 à 1909. Docteur ès-lettres en 1913, il quitte la France dès le déclenchement de la guerre, en raison de l’origine allemande de sa femme. Il se réfugie alors à Genève où il enseigne de 1915 à 1925 comme <em>privat-docent</em>. Il meurt à Lyon le 16 janvier 1925 et est enterré dans le caveau familial du cimetière de Vienne.</p>
<div dir="ltr">
<h2><span data-mce-mark="1">E</span><span data-mce-mark="1">ngagement dans la renaissance d’oc</span></h2>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">Jules Ronjat est un linguiste qui s’est attaché à l’étude scientifique de la syntaxe des parlers occitans modernes et qui a mis en évidence les notions d’intercompréhension et de bilinguisme. C’est en suivant l’évolution des progrès langagiers de son fils exposé à plusieurs langues maternelles (français, allemand, franco-provençal) qu’il parvient à dévoiler en pionnier, les avantages du bilinguisme précoce chez l’enfant.<br /><br />Parallèlement, Jules Ronjat étudie des textes anciens et l’histoire de la langue d’oc. Ses travaux seront recueillis dans sa <em>Grammaire Istorique des parlers provençaux modernes</em> publiée après sa mort, à partir de 1930. Après avoir collaboré à la revue félibréenne <em>L’Aiòli</em>, il collabore, entre autres publications, à la <em>Revue des langues romanes</em> de 1904 à 1925, au <em>Bulletin de la société de linguistique de Paris</em>, et, sous son nom ou sous le pseudonyme de Bousoun di Vergno, à <em>Prouvènço / Vivo Prouvènço !</em> Poète à ses heures, il y publie aussi poèmes, chansons ou traductions.</p>
</div>
Bancarel, Gilles
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers)
Recherche en domaine occitan (Montpellier)
2016-11-21
Thomas, Jean
Fabre, Pierre
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