Médecin, poète, écrivain, historien, conteur occitan, fondateur de la revue La Cigalo narbouneso.

Identité

Forme référentielle

Albarel, Paul (1873–1929)

Autres formes connues

- Joan de la Ròca (pseudonyme)

- Balin Balan (pseudonyme)

- Joan de la Pineda (pseudonyme)

- Ravailhant (pseudonyme)

- Lo Bascalaire (pseudonyme)

- Lo Piuletaire (pseudonyme)

- Jirmen lo Vièlh (pseudonyme)

- Doctor Purgafòrt (pseudonyme)

Éléments biographiques

Paul Albarel naît à Saint-André-de-Roquelongue (Aude) le 11 décembre 1873 dans une famille modeste, d’un père charron, marié à Alexandrine Albert qui lui donne un garçon au bout de douze ans de mariage.
La famille Albarel est occitanophone et transmet la langue à son fils, car le père pense que les gens honnêtes se font comprendre dans cette langue. Mais il veut aussi faire de son fils un érudit et un bon chrétien, et l’inscrit au Petit Séminaire de Narbonne où il reçoit un enseignement sérieux. Après le baccalauréat, Paul fréquente la Faculté de Médecine de Montpellier, il y soutient une thèse sur la pathologie du rachitisme et obtient son diplôme de médecin en 1895, à 22 ans.
Il commence à exercer à Carcassonne, mais il revient bientôt dans son village natal. En octobre de 1899, il se marie avec Lucie Agel de Névian où il s’installe et où il reste jusqu'en 1914. C’est là qu’il a ses premières inspirations félibréennes et ses premiers poèmes seront publiés en 1902 dans Terro d’Oc, la revue de l’Escolo Moundina, puis, dès 1906, dans La Cigalo Lengadouciano de Béziers. C’est aussi à Névian qu’il commence à s’intéresser à Rabelais qui fut étudiant à Montpellier, Bordeaux, Toulouse et qui séjourna à Castres et Narbonne. Il employait des termes occitans dans ses livres. Paul Albarel écrit un ouvrage, Le languedocien dans Rabelais, ouvrage encore inédit. Une partie de cet ouvrage a été publiée à Paris par la Société française d’Imprimerie, le manuscrit de la partie non publiée devrait être à la bibliothèque municipale de Narbonne. De plus, Rabelais est un maître pour lui et ses facéties donnent le ton aux farces et comédies d’Albarel.
Mobilisé, il est envoyé à Salonique en qualité de médecin-major. Dès sa libération, il s’installe à Narbonne. Il y assure la présidence du Syndicat d’Initiative plusieurs années, il est membre de la Commission archéologique de Narbonne et Béziers et de la Société d’Études Scientifiques de l’Aude. Il reste à Narbonne jusqu’à sa mort, à 56 ans, le 15 juillet 1929, dans une clinique de Montpellier, des suites d’une intervention chirurgicale.

La ville de Narbonne inaugura, en 1961, le buste de Paul Albarel érigé dans le jardin de la Gare, face au boulevard Frédéric Mistral et près de la statue du docteur Ferroul, ancien maire de la ville et défenseur de la terre d’Oc. En 1974, son nom est donné à une nouvelle rue de Narbonne.

Engagement dans la renaissance d’Oc

À partir de 1902, Paul Albarel envoie ses textes en occitan à La Terro d’Oc et à La Cigalo Lengadouciano, puis aux Cahiers Occitans et à la revue narbonnaise, Septimanie. Publiée en 1903, sa première pièce de théâtre, « L’esprit Tustaire », farce en deux actes, obtient une médaille d’argent aux Jeux Floraux de Toulouse.
Il est élu Mainteneur du Félibrige en 1904 et Maître en Gai Saber en 1911. Il deviendra Majoral du Félibrige en 1918, avec la cigale de Carcassonne, dite aussi du Murier, qui fut celle d’Achille Mir, un des maîtres spirituels de Paul Albarel.
Animateur inlassable et occitaniste plein d’ardeur, il organise à Narbonne deux « Santa-Estèla » en 1912 et 1924 et aussi l’inauguration du boulevard Frédéric Mistral en 1923.
En 1911, il crée sa propre revue dont il est le directeur passionné La Cigalo Narbouneso. Dorénavant, tous ses textes en occitan y seront publiés sous sa signature ou celles de ses pseudonymes.
Cette Cigalo paraît de 1911 à 1929. Parmi ses collaborateurs, on peut citer : Joseph Anglade, Jules Azema, Emile Barthes, Valère Bernard, Prosper Estieu, Joseph Salvat, Ernest Vieu. La revue connaît un succès important, en 1929, elle comptait 1000 abonnés. En parallèle, les félibres de la revue créent L’Almanach Narbonnais, voué à la vie locale. Il est édité en 1913 et 1914, puis de 1923 à 1932. La Cigalo Narbouneso continue de paraître, par intermittences, après la mort de son fondateur, jusqu’au mois d’août de 1969.
Le contenu de la Cigalo Narbouneso est varié. C’est l’œuvre du félibre carcassonnais, Achille Mir qui détermine la vocation d’écrivain occitan de Paul Albarel. Celui-ci commence par écrire des farces, des contes, des textes courts d’une verve joyeuse, puis des comédies qui sont jouées dans les villes et les villages et qui lui assurent un grand succès populaire. Mais le félibre est doublé d’un érudit profondément attaché à l’histoire locale et à la langue et la littérature occitanes. Il publie, chapitre après chapitre, dans sa revue, de juillet 1926 à juin 1929, sa Petite histoire de la littérature méridionale. Il y publie aussi des études sur l’histoire de sa ville, puis des légendes narbonnaises qu’il voulait rassembler dans un ouvrage : Lou Roumancero Narbounés, mais la mort ne lui laisse pas le temps de réaliser ce projet.
Les contes ne sont pas oubliés, contes de sa création, contes traditionnels entendus dans l’enfance et contes de Noël. Il faut préciser que le théâtre, les légendes et les contes sont versifiés.
La Vouès de la Pinedo (La Voix de la Pinède) est le recueil de poésie le plus important de Paul Albarel, recueil préfacé par Valère Bernard. Cette pinède se trouve près de son village natal et il la parcourut pendant son enfance et son adolescence. Ce recueil est constitué de quatre parties : la première où il chante la nature et les saisons, dans la seconde, il célèbre l’amour et les fleurs, la troisième est vouée au passé, au temps des Troubadours et, dans la quatrième, il exalte sa langue et les félibres et le poète la termine par un sirventés de vingt-neuf strophes : « À la qu’espoutiguèt Mountfort » (A celle qui écrasa Monfort).

Bibliographie occitane de l'auteur

Théâtre :
La majorité des comédies de Paul Albarel furent publiées dans La Cigalo Narbouneso et firent souvent l’objet d’un tirage à part.
- L’esprit tustaire, Tolosa, Berthomieu, 1903.
- Bibo lo Vi !, farcejado en 1 atte, en bersses narbouneses, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1904. In-12, 23 p.
- Margarideto, coumedio en 3 attes, en bersses narbouneses... Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
- La Repoutegairo, Pastouralo, id. 1909.
- Lou Pauras, seno de vendemios Narbona, Vinches, 1913.
- Rebiro Marioun, La Taco de familho, Narbona, Brieu, 1922.
- La femno mudo, Narbona, Brieu, 1922.
- La Lengo mairalo, Narbona, Brieu, 1924.
- L’airetage, Narbona, Brieu, 1925.
- Viva lo vin ! farcejada en un acte, Carcassona [Carcassonne], Institut d'estudis occitans, 1996, illustrations Pierre Dantoine (1884-1955)

Contes :
- Requies Catin pace, Illustration de Gaston Cugnenc. Béziers, Impr. Moderne, In-8°, 35 p. s. d.
- Lou Ministre, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 4 p. s. d.
- Amat de Rocoloungo, Las Carmanholos de Saupiquet, La fieiro de Sant Coucounil, Las anguialos de la menino, Narbona, Brieu, 1927.
- Counte de Nadal, Nadal de Medecis, Nadal dal pastre, Nadal d’aucels.

Légendes :
- Lou seti de NarbounoOurioundo, legendo narbouneso, Narbona, Vinches, 1913.
- Lou Trauc de la Fado, legendo narbounesoLous Ulhals de Mountlaures, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1921.
- La mort d’Amalric, Lous filhs D’Aimeric, Pireno, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1927.
- Gvendic, legendo narbouneso, de l'epoco gallo-roumano, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 19 p. 1924.

Histoire – Littérature :
- « Narbouno en 1632 », La Cigalo Narbouneso, N° 121, març de 1928.
- « La darnièro proucessiu al pouts de Sant Sigismound », La cigalo Narbouneso, N° 136, junh de 1929.
- « Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo », La Cigalo Narbouneso, de 1926 a 1929, (N° 135).
- L'inventeur du sermon du « curé de Cucugnan », Narbonne, A. Brieu. In-8°, 14 p. 1927.

Poésie :
- Lous Meses, Narbona, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
- La Vouès de la Pinedo, Narbouno, estamp. F. Caillard, 1914. In-8°, XIII-205 p.,
- A Moulièro, Narbona, A. Brieu, 1922.
- Lou Camin de la Croutz, Narbona, A Brieu, 1927.
- Pastouralo, Toulouse, La Terro d'oc, In-8°, 15 p. 1909.


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Mètge, poèta, escrivan, istorian, contaire en occitan, fondator de la revista La Cigalo Narbounesa.

Identitat

Forma referenciala

Albarel, Paul (1873–1929)

Autres formes connues

- Joan de la Ròca (pseudonim)

- Balin Balan (pseudonim)

- Joan de la Pineda (pseudonim)

- Ravailhant (pseudonim)

- Lo Bascalaire (pseudonim)

- Lo Piuletaire (pseudonim)

- Jirmen lo Vièlh (pseudonim)

- Doctor Purgafòrt (pseudonim)

Elements biografics

Paul Albarèl nais a Sant-Andrieu- de-Ròcalonga (Aude) lo 11 de decembre de  1873 dins una familha modèsta, d’un paire rodièr, maridat a Alexandrina Albèrt que li  balha enfin un dròlle al cap de dotze ans de maridatge.
La familha Albarèl es occitanofòna e transmet la lenga a son filh, estent que lo  paire pensa que las gènts onèstas se fan comprene dins aquela lenga. Mas vòl tanben far  de son filh un saberut e un bon crestian, e lo manda al Pichon Seminari de Narbona ont  recep un ensenhament seriós. Aprèp lo bachelierat, Paul s’inscriu a la Facultat de  Medecina de Montpelhièr, sosten una tèsi sus la patologia del raquitisme e ven mètge en  1895, a 22 ans.
Comença d’exercir a Carcassona, mas torna lèu dins son vilatge nadiu. En  octobre de 1899, marida Lúcia Agel de Nevian ont s’installa e demòra fins a 1914. Es aquí  que coneis sas primièras inspiracions felibrencas publicadas jos la fòrma de poèmas en  1902 dins La Terro d’Oc, revista de l’Escolo Moundino, puèi tre 1906, dins La Cigalo  Lengadouciano de Besièrs. Es aquí tanben que comença de s’interessar a Rabelais que  foguèt estudiant a Montpelhièr, Bordèu, Tolosa e sojornèt a Castras e a Narbona, e  qu’emplegava de tèrmes occitans dins sos libres. Paul Albarèl escriu un obratge, Le  languedocien dans Rabelais, obratge qu’es encara inedich. Una partida d’aquel obratge  foguèt publicada a París per La Société Française d’Imprimerie, lo manuscrich del demai  de l’obratge deuriá èstre a la bibliotèca municipala de Narbona. En mai Rabelais es son  mèstre, sas facècias balhan lo ton a las farsejadas e comèdias d’Albarel.
Mobilizat, es mandat a Salonica coma mètge-major. Tre sa liberacion, s’installa  a Narbona. I assegura la presidéncia del Sindicat d’iniciativa mantuna annada, es membre  de la Comission Arqueologica de Narbona e Besièrs e de la Societat d’Estudis Scientifics  d’Aude. Demòra a Narbona duscas a sa despartida, a 56 ans, lo 15 de julhet de 1929, dins  una clinica de Montpelhièr aprèp una intervencion cirurgicala.

La vila de Narbona inaugura, en 1961, lo bust de Paul Albarèl quilhat dins lo  jardin de la Gara, fàcia al baloard Frederic Mistral e prèp de l’estatua del Doctor Ferrol,  ancian conse de la vila e aparaire de la tèrra d’Òc. En 1974, son nom es balhat a una  carrièra novèla de la vila.

Engatjament dins la Renaissença d’Òc

A comptar de 1902, Paul Albarèl manda sos tèxtes occitans a La Terro d’Oc e a La Cigalo Lengadouciana, puèi als Quasèrns Occitans e a la revista narbonesa Septimanie. Publicada en 1903, sa primièra pèça de teatre, L’Esprit Tustaire, farsejada en dos actes, obten una medalha d’argent als Jòcs Florals de Tolosa.
Es elegit Manteneire del Felibritge en 1904 e Mèstre en Gai Saber en 1911. Ven Majoral del Felibritge en 1918, amb la cigala de Carcassona dicha tanben « cigala de l’Amorièr », qu’èra la d’Aquiles Mir, un dels mèstres espirituals de Paul Albarèl.
Animator inagotable e occitanista arderós, organiza a Narbona doas « Santa-Estèla » en 1912 e 1924 e l’inauguracion del baloard Frederic Mistral en 1923.
En 1911, crèa sa revista pròpria que n’es lo cabiscòl afogat : La Cigalo Narbounesa. D’ara enlà, totes sos tèxtes en occitan i seràn publicats jos sa signatura o las de sos escaisses.
Aquela Cigalo pareis de 1911 a 1929. Demest sos collaborators, se pòt citar : Josèp Anglada, Juli Azemà, Emili Barte, Valèri Bernard, Prospèr Estieu, Josèp Salvat, Ernèst Vieu. La revista coneis un crane succès, en 1929, comptava 1000 abonats. En parallèl, los felibres de la revista crèan l’Almanac Narbonés, vodat a la vida locala. Es editat en 1913 e 1914, puèi de 1923 a 1932. La Cigalo Narbouneso contunha de paréisser de còp en còp, aprèp la mòrt de son fondator, duscas al mes d’agost de 1969.
Lo contengut de la Cigalo Narbouneso es plan variat. Es l’òbra del felibre carcassonés Aquiles Mir que determina la vocacion d’escrivan occitan de Paul Albarèl. Comença per escriure de farsejadas, de contes, de tèxtes cortets d’una vèrbia gaujosa, puèi de comèdias que son jogadas dins las vilas e los vilatges e que li asseguran un grand succès popular. Mas lo felibre es doblat d’un saberut prigondament estacat a l’istòria locala e a la lenga e la literatura occitanas. Publica, a tròces dins sa revista, de julhet de 1926 a junh de 1929 sa Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo. I publica tanben d’estudis sus l’istòria de sa vila, puèi de legendas narbonesas que voliá recampar jol títol Lou Roumancero Narbounés, mas la mòrt li daissa pas lo léser de realizar aquel projècte.
Los contes son pas doblidats, contes de sa creacion, contes tradicionals ausits pendent son enfança e contes de Nadal. Cal precisar que lo teatre, las legendas e los contes son versificats. La Vouès de la Pinedo es lo recuèlh de poesia màger de Paul Albarèl, recuèlh prefaciat per Valèri Bernard. Aquela pineda se tròba prèp de son vilatge natal e la trevèt dins son enfança e sa joventut. La Votz de la Pineda es constituida de quatre partidas : la primièra ont canta la natura e las sasons, dins la segonda, celèbra l’amor e las flors, la tresena es vodada al passat, al temps dels Trobadors e dins la quatrena, enaura sa lenga, los felibres e lo poèta l’acaba per un sirventés fogós de vint-e-nòu estròfas : « A la qu’espoutiguet Mountfort ».

Bibliografia occitana de l'autor

Teatre :
La màger part de las comèdias de Paul Albarèl foguèron publicadas dins La Cigalo Narbouneso e faguèron sovent l’objècte d’un tiratge a l’espart.
- L’esprit tustaire, Tolosa, Berthomieu, 1903.
- Bibo lo Vi !, farcejado en 1 atte, en bersses narbouneses, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1904. In-12, 23 p.
- Margarideto, coumedio en 3 attes, en bersses narbouneses... Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
- La Repoutegairo, Pastouralo, id. 1909.
- Lou Pauras, seno de vendemios Narbona, Vinches, 1913.
- Rebiro Marioun, La Taco de familho, Narbona, Brieu, 1922.
- La femno mudo, Narbona, Brieu, 1922.
- La Lengo mairalo, Narbona, Brieu, 1924.
- L’airetage, Narbona, Brieu, 1925.
- Viva lo vin ! farcejada en un acte, Carcassona [Carcassonne], Institut d'estudis occitans, 1996, illustrations Pierre Dantoine (1884-1955)

Contes :
- Requies Catin pace, Illustration de Gaston Cugnenc. Béziers, Impr. Moderne, In-8°, 35 p. s. d.
- Lou Ministre, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 4 p. s. d.
- Amat de Rocoloungo, Las Carmanholos de Saupiquet, La fieiro de Sant Coucounil, Las anguialos de la menino, Narbona, Brieu, 1927.
- Counte de Nadal, Nadal de Medecis, Nadal dal pastre, Nadal d’aucels.

Legendas :
- Lou seti de NarbounoOurioundo, legendo narbouneso, Narbona, Vinches, 1913.
- Lou Trauc de la Fado, legendo narbounesoLous Ulhals de Mountlaures, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1921.
- La mort d’Amalric, Lous filhs D’Aimeric, Pireno, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1927.
- Gvendic, legendo narbouneso, de l'epoco gallo-roumano, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 19 p. 1924.

Istòria – Literatura :
- « Narbouno en 1632 », La Cigalo Narbouneso, N° 121, març de 1928.
- « La darnièro proucessiu al pouts de Sant Sigismound », La cigalo Narbouneso, N° 136, junh de 1929.
- « Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo », La Cigalo Narbouneso, de 1926 a 1929, (N° 135).
- L'inventeur du sermon du « curé de Cucugnan », Narbonne, A. Brieu. In-8°, 14 p. 1927.

Poesia :
- Lous Meses, Narbona, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
- La Vouès de la Pinedo, Narbouno, estamp. F. Caillard, 1914. In-8°, XIII-205 p.,
- A Moulièro, Narbona, A. Brieu, 1922.
- Lou Camin de la Croutz, Narbona, A Brieu, 1927.
- Pastouralo, Toulouse, La Terro d'oc, In-8°, 15 p. 1909.


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- La Cigale Enchantée, antologia de l’òbra del Doctor Paul Albarèl, Louis Albarel – Quilhan, T. Tinena – 1985
- Paul Albarel, Médecin, poète, historien, conteur en langue d'Oc, Fondateur de la Cigale Narbonnaise : http://limoux.pagesperso-orange.fr/bioAlbarel.htm
- Paul Albarel : un médecin narbonnais dans la tourmente de la guerre : https://lamediathequepatrimoine.wordpress.com/2014/11/21/paul-albarel-un-medecin-narbonnais-dans-la-tourmente-de-la-guerre/

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Jean-Marie Auzias est né en 1927 à Grasse. Ami et compagnon de route des fondateurs de l'IEO, poète, philosophe, grand lecteur et grand voyageur, il marqua l'occitanisme contemporain par sa personnalité originale et sa curiosité intellectuelle sans bornes.

Identité

Formes référentielles

Auzias, Jean-Marie (1927-2004)

Autres formes connues

- Auzias, Joan-Maria (forme occitane du nom)

- Auziàs, Joan-Maria (forme occitane du nom)

- Ausias, Joan Maria (forme occitane du nom)

- Ausiàs, Joan Maria (forme occitane du nom)

Éléments biographiques

Né à Grasse le 12 mars 1927 dans une famille modeste, d’un père cannois parlant provençal et d’une mère occitanophone de Vinadio, Jean-Marie Auzias se revendiquera toujours de cette origine provençale. Il fait ses études secondaires, laïques et chrétiennes, comme il disait, au collège municipal puis, en 1945, entre en hypokhâgne au lycée du Parc à Lyon et rejoint la Jeunesse étudiante chrétienne. Très intéressé par la philosophie et l’anglais, il continue ses études dans cette voie, les élargissant à d’autres langues et à la littérature.

Professeur agrégé de lettres modernes, il enseigne la philosophie au lycée de la Martinière à Lyon, puis, de 1966 à 1992, l’anthropologie au Centre des humanités de l’Institut national des sciences appliquées de Villeurbanne et à l’Institut d’études politiques de Lyon. Sa carrière sera couronnée par l’obtention en 2002 d’une thèse de doctorat en anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2 sur le sujet Textes fondateurs et cultures populaires : jalons pour une anthropologie littéraire.
Père de quatre enfants, il se déclare, dans sa fiche individuelle d’adhésion au club Millénaire3, attentif aux problèmes pédagogiques et se présente comme un « voyageur impénitent amoureux des langues étrangères et de l’art de tous les pays ». Membre de  l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon et de l’Académie rhodanienne des lettres, Jean-Marie Auzias est décédé à Lyon le 16 février 2004.
Philosophe, Auzias consacre d’abord sa réflexion aux liens entre philosophie et technique (La philosophie et les techniques, 1965 ; Clefs pour la technique, 1966), puis au structuralisme (Althusser, Lacan), au matérialisme dialectique et au marxisme (Structuralisme et marxisme, 1970). Comme on verra, il fut d’ailleurs bien plus qu’un simple « compagnon de route », comme on disait alors, du Parti communiste.
Son Clefs pour le structuralisme publié par Seghers en 1967, trois fois réédité (en 1968, 1971 et 1974), fait autorité. On ne sait peut-être pas suffisamment que Jean-Marie Auzias figure aux côtés de Michel Foucault, Jacques Lacan, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Gaston Berger et autres grands noms de la philosophie française, dans l’Histoire du structuralisme de François Dosse (2 vols, 1991-1992).
Il s’intéresse également à l’anthropologie, aux problèmes de méthodologie que pose cette discipline récemment constituée en science autonome. Au lendemain de son affectation à l’INSA, il crée en 1967 le Cercle d’anthropologie de l’INSA où il aiguisera sa réflexion avant de la formaliser dans L’Anthropologie contemporaine : expérience et système, publié aux Presses universitaires de France en 1976. Il s’interroge en particulier sur la manière dont se développe le concept de culture, la nécessaire prise en compte des spécificités régionales et de l’altérité individuelle.
Cet intérêt pour la philosophie et l’anthropologie culturelle, au croisement de l’ethnologie et de la sémiotique, ne se démentira pas puisqu’il continuera à produire des ouvrages de critique philosophique comme son Michel Foucault (1986) ou encore son Michel Serres, philosophe occitan (1992).
L’homme de lettres s’illustre d’abord en français par divers recueils de poésie et articles de critique littéraire et de critique d’art : pour ses commentaires, préfaces ou postfaces, les Luc Decaunes, Raoul Bécousse, Jean Chaudier, Christian Perroud, ceux de Visages des mots (1985) et bien d’autres, savent ce qu’ils lui doivent. Et on va retrouver cet esprit vif, brillant et incisif, avec tout le brio polémique que lui permettait sa vaste culture, jusque dans ses dernières créations romanesques, comme son Café solo (1998), « à nul autre pareil », selon Paul Gravillon, ou son faux roman policier délirant Vous trouverez jamais, c’est tout droit ! (2004), écrit en collaboration avec Bernard Frangin et préfacé par le même Paul Gravillon.
Puis il y a le traducteur. De l’anglais en occitan, avec les textes du socialiste irlandais James Connolly et du révolutionnaire écossais John MacLean dans l’ouvrage collectif Marxistes et Nacions en lucha publié par Fédérop, la maison d’édition de son ami occitaniste lyonnais Bernard Lesfargues dont il traduit en français le recueil de poèmes Cor prendre (1965). Il donne aussi, toujours avec Bernard Lesfargues, cette remarquable traduction française de la narration par l’Espagnol Álvar Núñez Cabeza de Vaca de la découverte des Indiens d’Amérique au XVIe siècle qui constitue un véritable succès de librairie réédité chez Actes Sud (Relation de voyage, 1979, 1980, 1989, 1994, 2008).
Créateur enflammé, à l’humour distancié, souvent décapant, ne dissociant pas la pensée de l’action, Jean-Marie Auzias sut également être présent dans la cité. Militant culturel et civique, comme il se définissait lui-même, il anime dès 1966 l’association Connaissance du théâtre. En 1997, il participe avec Michel Cornaton à la création du groupe autonome d’expression libre Les Neveux de Rameau et organise en ville débats et conférences1.
Et on va le rencontrer partout où son travail en anthropologie urbaine lui permet d’apporter un éclairage sur les problèmes de la ville, aux côtés des handicapés aussi bien que dans le cadre du collectif Millénaire3 du Grand Lyon où il exprime ses préoccupations concernant la cohésion sociale, la participation du citoyen, la promotion des identités contraire au repli identitaire. On le retrouve de même à interpeller le Conseil de développement sur les grands projets culturels de l’agglomération lyonnaise. Et, toujours dans son rôle d’accoucheur de réflexion, il ira jusqu’à tenir salon chez lui, des années durant, entre Saône et Rhône, où se pressait le Tout-Lyon intellectuel en enjambant les livres…

Engagements dans la Renaissance d'oc


L’engagement militant de cet humaniste actif se traduit également au niveau politique. Après la JEC, il adhère en 1952 au Parti communiste dont il est exclu en 1962 pour son soutien au FLN. Il réadhère en 1974, mais quitte le Parti au milieu des années 1980 pour entrer au Grand Orient de France2. Et, simultanément, il met très tôt son sens de l’engagement au service de l’occitan, une langue reconquise qu’il qualifie pour lui-même « de remémoration et d’apprentissage ».
Au contact du Félibrige dès les années 1943-1944, il avait retrouvé le provençal l’été lors des travaux agricoles pendant sa vie d’étudiant. Par la suite, il avait rencontré Pierre Bec et Bernard Lesfargues en 1958, puis d’autres auteurs occitans, Robert Lafont, Max Rouquette, Bernard Manciet, Félix Castan, Jean Larzac, Léon Cordes, Xavier Ravier, Pierre Pessamesse, autant d'échanges qui le déterminent à écrire en oc.
Il enseigne – bénévolement – l’occitan à l’INSA et, avec Quasern grassenc (1971), renoue avec Grasse où il animera des ateliers dans le cadre des Rescòntres Internacionaus Occitans organisés par Georges Gibelin de 1978 à 1984. Et, dès lors, il participera aussi aux divers stages et rencontres de formation occitanistes, là encore animant débats et ateliers ou donnant des conférences (Escòla occitana d’estiu de Villeneuve-sur-Lot, Rescòntres occitans en Provença, universités occitanes d’été, en particulier Nîmes en 1986, 1990, 1994).
Car, dit-il, « siam militants occitanistas3 ». En 1974, il est membre de Lutte occitane et fait partie du collectif de rédaction de la revue Occitania passat e present, sous la direction de Jean-Claude Peyrolle. De 1976 à 1980, sous la présidence de Pierre Bec, il est membre du Conseil d’administration de l’Institut d’estudis occitans et, de novembre 1976 à octobre 1979, responsable du secteur « Espandiment ». Il affirme son soutien au manifeste du 27 octobre 1978, « Mon país escorjat », initié par Robert Lafont, Jean-Pierre Chabrol et Emmanuel Maffre-Baugé, moment fort de convergence entre communistes, syndicalistes et occitanistes dans le combat pour « Vivre, travailler et décider au pays ». En février 1979, il est parmi les fondateurs de la section régionale Rhône-Alpes de l’IEO où, en compagnie de Bernard Lesfargues, il veut représenter les Occitans de Lyon.
Lors de l’assemblée générale de l’IEO d’Aurillac, les 1er et 2 novembre 1980, J.-M. Auzias est candidat au Conseil d’administration et au poste de Vice-Président à la création sur la liste « Per l’alternativa », présidée par Guy Martin, contre la liste « Per un IEO non dependent » présidée par Patrick Choffrut, qui l’emportera. Dès lors, suite à la division du mouvement, il adhère tout naturellement à l’Association internationale d’études occitanes qui se crée en 1981.
En janvier 1982, il est, dès sa fondation aussi, membre du comité de rédaction de la revue Amiras / Repères occitans jusqu’à son extinction en juillet 1984. Il participe également, au printemps 1982, à la création des Obradors occitans – qui « ont pour objectif de regrouper tous les acteurs et producteurs de la culture occitane » (Programme 1984-1988, p. 2) – et figure comme membre du conseil d’administration, délégué régional pour « l’endefòra » [‘l’extérieur’], poste auquel il sera reconduit lors de l’assemblée générale du 28 octobre 1984.
Militant inlassable, on le voit, J.-M. Auzias est de toutes les réunions importantes où ses interventions suscitent la réflexion et orientent les prises de décision. « Là où trois ou trente ou trois cents occitanistes se réunissent, il est bien probable que vous le trouverez : vous le reconnaîtrez à son verbe et à sa verve », dit de lui Bernard Lesfargues en 1984, en quatrième de couverture du Manjatèmps.
Mais, pour lui, le combat occitaniste passe aussi par le développement de la littérature. Tel est le sens de sa présence active, toujours à côté de Bernard Lesfargues, au sein du comité de rédaction de la revue Jorn (1980-1986) qui entend donner la parole aux auteurs de la nouvelle génération et contribuer ainsi au renouveau de l’écriture en occitan.
Et c’est, bien sûr, son Occitanie natale que convoque le poète Auzias dans ses écrits littéraires, depuis ses débuts avec son Quasèrn grassenc (1971) jusqu’à ses articles de critique sur Bernard Manciet (1996) ou son travail d’écriture avec des lycéens de Nîmes (Colors, 1997).
Toutefois, et c’est sans doute là la spécificité de cet auteur résolument moderne, bien inscrit dans la réalité de son temps, son militantisme occitaniste est inséparable du combat social dont sa poésie se fait l’écho. Si le mot a un sens – et il en a un – on n’hésitera pas à considérer Jean-Marie Auzias comme un poète engagé. Du côté des « prolétaires », de ceux qui ont « tant trabalhat / davant lei forns per lei borgés » (Lo Manjatèmps, « Aiga de cèu »). Assumant sans vergogne un discours anticapitaliste et anticlérical qui dénonce d’un même élan irrévérencieux l’Église complice et les patrons sur leurs yachts à Saint-Trop’ (Lo Manjatèmps, « Lei taulas de la lèi »), un discours émancipateur qui rejoint le combat anticolonialiste et antimilitariste du temps, au Niger comme au Tchad (cf. Lo Manjatèmps, « NIAMEY-N’DJAMENA »).
Le verbe de cet agitateur d’idées, humaniste éclectique, iconoclaste au besoin mais à la maïeutique féconde, n’échappe pas toujours à l’hermétisme, fruit de sa grande culture anthropologique et de sa connaissance intime des grands mythes fondateurs de l’humanité. Mais cette conscience aigüe du tragique de la condition humaine et de son impuissance l’affranchit de tout pédantisme. Et en définitive, c’est la grande sensibilité d’un homme ouvert et généreux, aussi timide qu’expansif, qui perce derrière l’oxymore désaliénant et jovial de ce provocateur de métier.

Notes

1/ Cf. Michel Cornaton, Pourquoi nous travaillons, L’Harmattan, 2012, p. 61-62.
2/ Cf. C. Barsotti, « En omenatge a Joan-Maria Auzias », La Marseillaise, 10 mars 2004, p. 36, rubrique « Mesclum ».
3/ Actes de l’université d’été 1990, Nîmes, p. 135.
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- « Enquête auprès des auteurs de littérature d’oc ou de travaux en domaine occitan », dossier Jean-Marie Auzias, CIRDOC, Béziers.

- AUZIAS, Jean-Marie. Visages des mots : portraits de soixante écrivains en Rhône-Alpes. Lyon : La Manufacture, 1985.

- CASANOVA, Joan-Ives, CREISSAC Joan-Pau, GARDY Felip, VERNY Maria-Joana. « Joan- Maria Auziàs, empuraire de fuec e de paraulas », Oc, XIIIa tièira, nos 70-71-72, prima-estiu 2004, p. 222-223.

- GARDY, Felip. « Polifacetic : en remembre de Joan Maria Auziàs e per que se legiga son òbra d’òc e de pertot », Oc, XIIIa tièira, nos 70-71-72, prima-estiu 2004, p. 223-226.

Revues :


- Amiras / Repères occitans, Aix-en-Provence : Édisud, 1982-1990

- Jorn, [s.l.], Jorn, 1980-1985

- Obradors occitans, Montpellier : Obradors occitans, 1983-1985

- Oc : revista de las letras e de la pensada occitanas, Toulouse : Institut d'études occitanes, 1970-

- Occitania passat e present, Antibes : Lutte occitane, 1974-

- Occitans,  Égletons : Institut d'estudis occitans, 197.-198.

Webographie :


- IdRef, le référent des autorités Sudoc [en ligne], URL : http://www.idref.fr/026697645 (consulté le 24 mai 2014).

- Millénaire3, le Centre ressources prospectives du Grand Lyon [en ligne], URL : http://www.millenaire3.com (consulté le 24 mai 2014).

- Parousia [en ligne], URL : http://www.parousia.fr/Bibliotheque/Litterature_Religion/ (consulté le 24 mai 2014).

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Avocat à Béziers, riche propriétaire viticole, Gabriel Azaïs se consacre à la littérature et à l’étude des textes anciens. Secrétaire perpétuel de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers et majoral du Félibrige, il sera le premier à éditer le Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud, troubadour biterrois de la fin du XIIIe siècle.

Identité

Forme référentielle

Azaïs, Gabriel (1805-1888)

Autres formes connues

- Rambaud (pseudonyme)

Éléments biographiques

Gabriel Azaïs naît à Béziers le 1er mai 1805. Il poursuit des études au collège Henri IV à Paris avant de revenir à Béziers où il devient avocat, puis juge auditeur à partir de 1827. Propriétaire d’un vaste domaine agricole, le Domaine de Clairac, à proximité de Béziers, il quitte la vie professionnelle pour suivre l’exploitation de son domaine. Retiré sur ses terres, il partage son temps entre ses occupations de propriétaire et l’érudition. Il meurt à Béziers dans son hôtel particulier (avenue d’Estienne d’Orves), le 14 février 1888.

Engagement dans la renaissance d’oc

Gabriel Azaïs s'intéresse à l’étude de la langue des troubadours et publie de nombreux travaux d’érudition consacrés à l’histoire locale et aux textes anciens. On lui doit la publication en 1863, du Dictionnaire des idiomes languedociens qui sera utilisé par Mistral dans Lo Trésor dóu Félibrige et l’édition du Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud, troubadour biterrois de la fin du XIIIe siècle (voir

Il poursuivra l’œuvre de son père Jacques Azaïs (1778-1856), fondateur en 1838, de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers dont il devient le secrétaire perpétuel. Il est élu majoral du Félibrige en 1876 et fait figure de pionnier dans l’étude des langues romanes. Paul Meyer et Frédéric Mistral viendront le consulter.

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Sources
LEFÈVRE, Edmond. Les majoraux du Félibrige de 1876 à 1932. Aix en Provence, 1934, p. 44-46.
 
FOURIÉ, Jean. Dictionnaire des auteurs de langue d'Oc de 1800 à nos jours. Aix-en-Provence : Félibrige, 2009, p. 27.
 
La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011.
 
BANCAREL, Gilles. « Bibliographie de Jacques, Gabriel et Bruno Azaïs» dans : La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011, p. 125-132.
 

Bibliographie 

œuvres de Gabriel Azaïs  

 Les troubadours de Béziers, (1e édition), Béziers : Millet, 1859.
- (2e édition), Béziers : Malinas, 1869.
- [Reprint], Genève : Slatkine ; [Paris], 1973.
 
Le Breviàri d'Amor : Suivi de sa lettre à sa sœur. Introduction et glossaire par Gabriel Azaïs, Béziers : Delpech, 1862, 2 Tomes.
- [Reprint], Genève : Slatkine, 1977, 2 vol.
 
Le Breviari d'Amor suivi de sa lettre à sa sœur, Matfre Ermengaud ; publié par la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers ; introd. et glossaire par Gabriel Azaïs, Béziers : Secrétariat de la Société archéologique ; Paris ; Leipzig : A. Franck, [1862-1881] 2 vol.
 
Le Breviari d'amor a fait l’objet de plusieurs rééditions partielles et de nombreuses études dont la réédition scientifique intégrale de l’œuvre sous la direction du Pr. Peter T. Ricketts :
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome II, A.I.E.O., Westfield College, 1989.
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome III, A.I.E.O., 1998.
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome IV, Brepols, 2004.
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome V, E.J. Brill, 1976.
 
Dictionnaire des idiomes languedociens, étymologique, comparatif et technologique, Paris ; Leipzig : [s.n.], [s.d.].
voir : texte
 
Dictionnaire des idiomes languedociens, étymologique, comparatif et technologique, Béziers : J. Delpech, 1863 (trois livraisons).
 
Introduction au Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud, Béziers : Impr. J. Delpech, 1864.
 
Un maître de collège de Nîmes, Nîmes : Clavel, 1869.
 
Les derniers jours du Tasse, Nîmes : Clavel, 1869.
 
Impressions de chasse, variétés cynégétiques, Paris : Hachette, 1870.
 
Vincent de Bataille-Furé poëte béarnais, Montpellier : Société pour l'étude des langues romanes ; Paris, A. Franck, 1873.
 
M. Adrien Donnodevie [4 août 1873], Montpellier : Impr. centrale du Midi, (1873).
 
Las Vesprados de Clairac pèr Gabriel Azaïs ; amb'un av.-prep. de J. Roumanille, Avignoun : J. Roumanille, 1874, XXI-290 p.
 
Dictionnaire des idiomes romanes du midi de la France : comprenant les dialectes du Haut et du Bas-Languedoc, de la Provence, de la Gascogne, du Béarn, du Querci, du Rouergue, du Limousin, Du Bas-Limousin, du Dauphiné, etc Avignon, Seguin ; Paris, Maisonneuve ; Montpellier : Société des langues romanes, 1877-1878, 3 vol.
- [Reprint] Nîmes, Lacour-Ollé, 2008, 3 vol.
 
Rolla di Alfredo de Musset. Racconto linguadocchese [Una razza di selvaggi che non vivono ne' boschi] ; Traduzione di Eduardo Frattini, Napoli, tip. dei Comuni, 1881.
 
Lou Reprin, contes, fablos, brindes e sounets, Le regain, Avignoun : J. Roumanille, 1884.
 

Articles

Un bouquet de campaneto, Aix : Remondet, 1876 (Poésies extraites de l’Almanach du Sonnet)
 
Lou Vi de Bachelèri pèr la felibrejado de l’Ascencien, Béziers : impr. générale, 1877.
 
La Sietado de peloustious, conte (imprimé sur le menu de la Félibrée du 6 juin 1880 à Montpellier).
 
Anfos de Balbastre, retipe d’un conte rouman, Montpellier : Hamelin, 1881.
 
Lou Pastre d’oulargues, conte, Montpellier : Grallier, 1884.
 
Brinde à la dinnado del Castel de la Tourre, 26 mai 1887, Béziers : Septe et Chavardès, 1887.
 
Lous Destorbis del mariage de Bibal, conte en vers languedociens
(Relevé dans: Alphonse Roque-Ferrier, La Roumanie dans la littérature du Midi de la France, Paris, 1881, p. 14.)
 
« Les troubadours de Béziers » - 1e éd., Bulletin de la société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 1869,  2esérie, I, p. 87-312.
 
« Les troubadours de Béziers » - 2e éd. Béziers, A. Malinas, Bulletin de la société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 1869, p. 163-321.
 
« Catalogue botanique : synonymie languedocienne, provençale, gasconne, quercinoise, etc. », Bulletin de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, Deuxième série ; Tome IV, 1871.
 
« Catalogue botanique, synonymie languedocienne, provençale, gasconne, quercinoise, etc. », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 2e série, Tome 6, 1ere et 2eme livraison, Malinas, 1871-1872.
 
« Orthographe de la langue des troubadours appliquée à nos dialectes modernes », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1885-1886, p. 239.
 

Articles parus dans

Journal des chasseurs
« Au chasseur gastronome », oct. 1844 - sept. 1845, p. 275-277.
« Réplique au chasseur gastronome », oct. 1844 - sept. 1845, p. 385-387.
 
Armana prouvençau
« Au félibre A. Mathieu », 1863, p. 104.
« À l’oucasioun dóu banquet óufert à F. Mistral pèr sis ami de Beziers », 1864, p. 62.
« À moussu Viennet », 1865, p. 41.
« Remèdi contro l’idroupisìo », 1865, p. 99.
« Lou marchand de lach », 1866, p. 96.
« A moun ami Baltazar Floret », 1867, p. 92.
« La penitènci dilmebrado », 1868, p. 96.
« La prouvessien desfloucado », 1868, p. 102.
« Lou mes de Marìo », 1869, p. 47.
« Un mot de Peyrot », 1869, p. 101.
« Autre mot del curat de Pradinas », 1870, p. 47
« L’ase e lou miol », 1872, p. 16.
« Lou cassaire de fialat », 1873, p. 82.
« L’aubo-vit e lou cabrit », 1874, p. 97.
« Lou pastre », 1875, p. 103.
« À moun paire », 1875, p. 106.
« Au ribas de la Sorgo », 1876, p. 90.
 
Almanach historique de Provence, revue annuelle par Alexandre Guédion
« A moun paire », 1875, p. 24
« L’aubovit e lou cabrit », 1876, p. 49
 
Revue des Langues Romanes
« Vincent de Bataille-Furé poëte béarnais », 4, 1873, p. 89-94.
« M. Adrien Donnodevie », 4, 1873, p. 707-714.
« Lou linot viajaire », 6, 1874, p. 602-606.
« Lous destorbis del mariage de Bibal », 7, 1875, p. 358-365.
« Lou coussi de l’ome endéutat », 8, 1875, p. 221-225.
« Lou boutou de rose », 9, 1876, p. 299.
« Li Judas », 10, 1876, p. 309.
« Lou tais e lou reinard », 12, 1877, p. 143-148.
« Lous dous canards sauvages », 13, 1878, p. 191-195.
« La roso de Margarido », 15, 1879, p. 114.
« Uno meno de sauvages », 15, 1879, p. 120-124.
« Lou sarralher blu, lou picou-vert e lou merle », 17, 1880, p. 113-115.
« La sietado de peloustious », 17, 1880, p. 268-269.
« Lou merle », 18, 1880, p. 101.
« Lous dous loups. Fablo », 18, 1880, p. 189-191.
« Amfos de Balbastre. Conte », 19, 1881, p. 139-146.
« La fedo e lou bartas », 20, 1881, p. 29-30.
« A Mario B… Sounet imitat de Soulary », 20, 1881, p. 293.
« Flambard et son maître. Conte », 22, 1882, p. 202-207.
« Un prezen de rei », 27, 1885, p. 194-202.
 
L’Iòu de Pascas
« A Guilhem Bonaparte-Wyse », 1881, p. 85.
« Bloundineto ou la Pourtairo d'aigo de Veniso », 1881, p. 74
« Lou Singe metge de soun mestre », 1881, p. 39.
« Lou Chi del procurou », 1882, p. 10.
« Lou Tokay de Bacheleri », 1883, p. 47.
« La Fourmigo barrulairo », 1884, p. 55.
« Lou Babihaire », 1885, p. 149.
 
Bulletin de la Société archéologique de Montpellier, 1858-1860, p. 87-312, 290, 320, 338, 340 ; 1885-1886, p. 239.
 
La Presse littéraire
« La Miougrano entre-duberto », 20 juillet 1860
« Lis Oubreto en proso de Roumanille », 5 août 1860.
 
Le Publicateur de Béziers, dec. 1860 ; dec. 1861, avril 1864, juin 1867, oct. 1868.
 
L’Union nationale
« Bloundineto », mai 1889.
 
Lo Camel
« lo cassaire de fialat - pastourello », 1, 1904, p. 6.
« lous peloustious », 7, 1904, p. 3
 

Voir toute la documentation sur Gabriel Azaïs dans :
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane

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Avocat à Béziers, Jacques Azaïs est l'un des fondateurs en 1834 de la Société archéologique de Béziers. Il est l’instigateur en 1838 - 16 ans avant la fondation du félibrige - du Concours des langues romanes qui aura une influence considérable sur la création littéraire occitane.

Identité

Formes référentielles

Azaïs, Jacques (1778-1856)

Éléments biographiques

Jacques Azaïs naît à Béziers le 9 août 1778 dans une famille de juristes. Après des études au Collège de Béziers il devient avocat à Béziers en 1806, puis bâtonnier de l’ordre. En 1829, pour raisons de santé, il quitte la profession d’avocat pour se consacrer à l’histoire et à la littérature. Influencé par le renouveau pour les études historiques, il crée en 1834, avec André Boudard bibliothécaire de la ville, sur le modèle de l’ancienne Académie fondée par Dortous de Mairan (1723), la Société archéologique de Béziers. Il consacrera sa vie à cette institution qu’il présidera pendant vingt ans. Il meurt à Béziers le 20 octobre 1856.

Engagement dans la renaissance d’oc

Jacques Azaïs est le fondateur de la Société archéologique et initiateur, en 1838, du premier concours en langue romane. Le prix en sera décerné tous les ans dans sa séance publique du jour de l’Ascension de 1838 à 1980. Ce concours créé 16 ans avant la fondation du félibrige par Frédéric Mistral, aura une influence considérable sur la création littéraire occitane.

Auteur de poésies languedociennes et satiriques publiées régulièrement dans l’Indicateur de l’Hérault (1841 à 1843), Jacques Azaïs publie également travaux d’érudition et études linguistiques dans le Bulletin de la Société archéologique de Béziers

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Sources
DURAND, A. « Notice biographique sur Jacques Azaïs, père », dans : Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, Béziers : impr. de Mlle Paul, 1853-1857.
 
LAGARRIGUE, Fernand Lagarrigue, Les méridionaux : galerie des contemporains, Paris : F. Sartorius, 1860, p. 101-129.
 
CAROU, M. E. « Éloge de Jacques Azaïs et d'une élégie sur l'anniversaire de J. Azaïs, par Mlle Agathe-Sophie Sassernò » dans : Verses Bezieirencs de Jaques Azaïs... Nouvélo ediciéu, Paris : Maisonneuve, 1882.
 
LEFÈVRE, Edmond. Les majoraux du Félibrige de 1876 à 1932. Aix en Provence, 1934, p. 44-46.
 
FOURIÉ, Jean. Dictionnaire des auteurs de langue d'Oc de 1800 à nos jours. Aix-en-Provence : Félibrige, 2009, p. 27.
 
La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011.
 
BANCAREL, Gilles. « Bibliographie de Jacques, Gabriel et Bruno Azaïs» dans : La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011, p. 125-132.
 
 

Oeuvres de Jacques Azaïs

L’œuvre imprimée de Jacques Azaïs sera en partie publiée après sa mort par son fils Gabriel Azaïs.
 
Paul Pélisson-Fontanier est-il né à Béziers ou à Castres ? [Suivi de] Des esclaves, des serfs et des actes d'affranchissement, Béziers, Impr. Bory, [1826].
 
Biographie biterroise ou Recherches sur l'ancienne Académie de Béziers et sur les membres de cette académie, sur les Vicomtes et les évêques de Béziers, sur les individus, nés ou naturalisés à Béziers qui ont acquis quelque célébrité, Béziers, Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, J.J. Fuzier, [1835].
 
Bersés Patoisés dé Moussou... Tomé prémiér, Béziers : impr. de Mme Domairon, 1842 (Poésies publiées pour la première fois dans l’Indicateur de l’Hérault en 1842).
 
Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, Béziers : impr. de Mlle Paul, 1853-1857.
 
Berses patoises de Jacques Azaïs, Béziers :  Benezech-Roquo, 1867, 2 t. en 1 vol. (Poésies parues dans l’Indicateur de l’Hérault en 1841, 1842, 1843).
 
Poésies biterroises Jacques Azaïs. Nouv. Ed, Montpellier : Bureau des Publications de la Société pour l'étude des langues romanes, 1882.
 
Verses Bezieirencs de Jaques Azaïs... Nouvélo ediciéu des Berses patoises, revisto, courrijado e seguido de la pouëzio de Bruno Azaïs sus l'inauguraciéu de l'estatuo Riquet. Paris : Maisonneuve, 1882 (Publié par la Société pour l'étude des langues romanes).
 
Vèrses besieirencs Jacmes Azaïs amb una introd. e de nòtas per Joan-Maria Petit, Montpelhièr : Centre d'Estudis Occitans, 1972, (Los pichons classics occitans, 9).
 

Articles

« De Roger II, Vicomte de Béziers, et d'un acte portant reconnaissance des droits du vicomte, de l'évêque et des habitants de Béziers », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 1, 1ere et 2eme livraison, 1836, p. 45-66.
 
« Paul Pélisson Fontanier est-il né à Béziers ou à Castres ? », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 1, 1ere et 2eme livraison, 1836, p. 147-172.
 
« Des esclaves, des serfs et des actes d'affranchissement », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 1, 1ere livraison, 2eme livraison, 1836, p. 345-361.
 
« Les Etats de Languedoc, le duc Henri II de Montmorency et l'édit donné à Béziers par Louis XIII le 11 octobre 1632 », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 2, 3eme et 4eme livraison, 1837, p. 79-163.
 
« Notice sur les sœurs Minorettes ou Sainte Claire [suivi de] Pièces justificatives de la notice de sur les sœurs de Sainte Claire de Béziers », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 2, 3eme et 4eme livraison, 1837, p. 191-226.
 
« Dissertation sur le roumani », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 2, 3eme et 4eme livraison, 1837, p. 247-253.
 
« Documents inédits du quatorzième siècle sur les filles ou femmes de mauvaise vie et sur certaines formalités de justice », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 2ème vol., 4ème livraison, 1839, p. 255-323.
 
Éloge funèbre de M. le duc de Caraman, prononcé par M. Azaïs, Société archéologique de Béziers. Séance publique du 28 mai 1840, Béziers, Mme Domairon, (s. d.).
 
« Eloge funèbre de M. le Prince de Chimay Prononcé, le 25 mai 1843, à la séance publique de la société Archéologique de Béziers », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 4, 7eme et 8eme livraison, 1841, p. 261-274.
 
« Des noms propres », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 4, 7eme livraison, 8eme livraison, 1841, p. 277-287.
 
« Essai sur la formation et sur le développement du langage des hommes », Bulletin de la Société Archéologique de Béziers, 1845, 8e livraison.
 
Collabore à l’ouvrage de M. Toullier et Carré, Droit civil français suivant l'ordre du Code Napoléon, ouvrage dans lequel on a tâché de réunir la théorie à la pratique, Paris, 1811-1831 (Relevé dans A. Durand, Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, 1853-1857).
 

Articles publiés dans :

- L’Indicateur de l’Hérault de 1841 à 1843.
- Lou Boui-Abaisso
« La Baquieiro », 19, 1841, p. 1-2.
« Goudouli e jaoussimi », 6, 1844, p. 23-24.
- Armana prouvençau
« Margarido », 1861, p. 63.
« Lou pastre d’Oulargues », 1861, p. 100.
« Counsèu perdu », 1862, p. 88.
 
Inédits
Relevés dans A. Durand dans : Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, 1853-1857.
- « Essai de morale et de politique »
- « Histoire de Charles le Mauvais »
« Histoire des rois de France avec lesquels ce prince eut de si longs démêlés »
- « Nouvelle Satyre Ménippée ou Cinquante ans d’histoire de France »
« Critique spirituelle des institutions depuis celle de l’année 1791 » 
 
Manuscrits
Sur le Concours de Langue Romane de la Société archéologique
archives CIRDOC
 
Voir toute la documentation sur Jacques Azaïs dans :
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane
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Félibre toulousain, Marius Bacquié-Fonade (1854-1910) est un représentant de commerce et intellectuel toulousain. Il est principalement connu pour avoir créé l'association des Toulousains de Toulouse et avoir posé les bases du Musée du Vieux Toulouse.

Identité

Formes référentielles

Bacquié-Fonade, Marius (1854-1910) (1901-1979)

Autres formes connues

- Bacquié-Fonade, Pierre (nom à l'état civil)

- Bacquié-Fonade, Louis (forme erronée du nom)

- Bacquié-Fonade, Auguste (forme erronée du nom)

- Nadofoun (pseudonyme)

- Nadal de la fount (pseudonyme)

Engagement dans la renaissance d'oc

Marius Bacquié Fonade est également membre-fondateur de l'Escolo Moundino et rédacteur en chef de la revue La Terro d'Oc (1894-1933). Il devient majoral du Félibrige en 1905.
Il rentre d'abord en contact avec Joseph Roumanille qui lui conseille de constituer une bibliothèque sur son fonds régional. Dans le cadre de ces travaux Bacquié-Fonade s'intéresse notamment à l'œuvre d'Auguste Fourès, décédé quelques temps plus tôt, et dont il juge les écrits remarquables.
Ses archives ont intégré les collections du CIRDÒC en 2014.

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A consulter :

Archives :

  • Fonds Bacquié-Fonade. CIRDÒC - Archius. Ce fonds comprends de la correspondance et des pièces littéraires envoyées à Marius Bacquié-Fonade.
    Instrument de recherche disponible à cette adresse.
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Jeanne Barthès est née à Cazedarnes dans l'Hérault dans une famille qui ne parlait que la langue d'oc. Elle consacre toute sa vie à l'écriture dans cet idiome. Elle s'emploie également à la diffusion des œuvres littéraires occitanes en s'impliquant dans la Société Archéologique de Béziers, l'Escolo Trencavel et la publication de sa revue Trencavel de 1937 à 1943. Elle adhère au Félibrige, comme manteneiris en 1928. Vice-syndic de la Maintenance du Languedoc, elle est élue majoral du Félibrige – ou plutôt, selon les statuts cooptée - en 1941. C’est d’ailleurs la première femme à accéder à cette dignité.

Identité

Formes référentielles

Clardeluno (1898-1972)

Autres formes connues

- Clardeluna (pseudonyme)

- Barthès, Jeanne (nom à l'état civil)

- Sylveto (pseudonyme)

- Bartés, Joana (forme occitane du nom)

Éléments biographiques 

Jeanne Barthès est née à Cazedarnes dans l'Hérault. Son père Émile, poète, chansonnier, conteur à ses heures, était vigneron. Son enfance a été marquée par l'amour que lui ont porté ses grand-mères. Sa grand-mère maternelle, Césarineto, était également de Cazedarnes. C'est à cette dernière qu'elle confiait ses chagrins d'enfant et ses premiers poèmes de jeune fille. Césarineto lui a transmis en langue d'Oc les vieilles chansons comme celle de l'Escriveto. Dans ses œuvres, elle parle aussi très souvent de sa grand-mère Marcialo et de sa « rèire grand » Castélo, la mère de Césarineto, « que me parlaboun qu'en lengo d'Oc »1.

La vie de Clardeluno s'est écoulée dans sa vieille maison maternelle à Cazedarnes jusqu’à sa mort en 1972. Elle a été inhumée à côté de son frère Louis sous une simple croix de bois. Des mains ont déposé cette inscription sur une plaque de marbre « Aqui Jai Clardeluno ». Les Cartabèu des années trente la présentent comme « femo de letro ».

Engagement dans la renaissance d’oc

Les premiers essais que l'on connaît de Jeanne Barthès sont ses envois au concours de poésie française de la société Archéologique de Béziers. En 1921, le jury accorda une médaille de bronze à ses Accords Mineurs. En 1923 et 1925, des poèmes et des sonnets lui valurent une médaille vermeil. Au cours de ces mêmes années, elle avait participé aux concours de langue romane de la même société. Le recueil de poèmes A moun païs recueillait une mention en 1921, Darnier vespre de permissiou, saynète à deux personnages, une médaille d'argent en 1923 et L'Escriveto, pièce de théâtre, la médaille d'argent en 1925. La plus haute récompense, le rameau d'olivier en argent, lui fut décerné en 1928 pour son recueil de poésies Lous Emmascoments e lous Sounges.

En 1927, elle publia L'Imagier, poème sur un thème médiéval, en onze chants dans lequel un jongleur troubadour, nommé Clar de Luno, récite aux beaux seigneurs « le Conte de Raymond l'Imagier et de Zabel, la courtisane aux cheveux de fée, qui lui versa mensonge et amère folie ».

Maintenir, défendre et illustrer la langue d'oc, telle fut l'œuvre à laquelle Jeanne Barthès voua toute son action :

« Qual sap joust quano rudo pougno nous caldra beleu acatar lou coupet deman ! Mès d'an ount que vengue la malparado, i balhem pas pouder sus nostro amo : nous laissem pas entemenar, demourem nautres. E souvenguem-nous que qual tèn sa lengo, tèn la clau que di cadeno li deliuro »2.


Sa langue, qui est le dialecte languedocien, est nourrie de mots du terroir, de ceux-là qui ne sont guère employés dans le langage courant, mais qu'elle voulait maintenir. Elle participa à toutes les manifestations félibréennes. Le syndic de la Maintenance de Languedoc, Pierre Azéma, lui confia le soin de rassembler les plus belles pages des auteurs languedociens. Cette Antoulougio Escoulario dans laquelle sont recueillis les œuvres de quatre-vingt- dix poètes vit le jour en 1931.
En 1936, elle publia la Nèit d'Estiu, violent drame paysan joué pour la première fois en 1937 au Théâtre Municipal de Béziers, repris en 1998 et 1999 par le théâtre de La Rampe. La même année, elle fonda l'Escolo Trencavel, qui prit la relève de la Cigalo Lengadouciano, elle-même héritière de l'Escolo del Titan. De 1937 à 1943, elle assura avec Auguste Doumergue et Léonce Beaumadier la publication régulière de la revue Trencavel sous le pseudonyme de Sylveto.
Estimant que c'est par le théâtre que l'action du Félibrige est la plus féconde, car c'était par lui que l'on peut le mieux atteindre le peuple, elle écrivit des saynètes, des comédies et des drames. De nombreuses troupes d'amateurs dans les villages du Biterrois et du Narbonnais les mirent à leur programme.
À Cazedarnes, elle fit chanter pour Noël les Nadalets languedociens au sein d'un groupe de garçons et filles appelé le Roudalet Cazardanol. En 1942, elle publia pour la Maintenance le Cansounier del Lengadoc renfermant quarante-quatre chansons.
Élue Majoral du Félibrige à la Santo-Estelo d'Avignon en 1941, elle recueillit la cigale de Béziers, créée en 1881 par le félibre de la Naveto, Junior Sans et portée ensuite par le biterrois René Fournier à partir de 1906.
L'œuvre produite par Jeanne Barthés est considérable. Elle figure parmi les femmes, non seulement parmi les poétesses occitanes, mais aussi parmi les poétesses de langue française, à avoir écrit des œuvres de longue haleine en vers ; son Escriveto comporte un millier de vers, son Imagier trois mille cinq cents environ. Restent inédits des pièces de théâtre, des chroniques de guerre, des contes et certainement des poèmes.

Bibliographie de l'auteur


Poésie
:

- Escriveto, Ed. Au Gay Savoir, Béziers, 1926.
- L’imagièr, Ed. Au Gay Savoir, Béziers, 1927.
- Lous emmascoments e lous sounges, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1930.
- Lo miral del temps, Ed. Subervie, Rodez, 1968.
- Al Païs estrange, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1968.
- Lou miral magic, Ed. Subervie, Rodez, 1970.
- Lou camin esquerre. Lou Miral Ancian, Ed. Subervie, Rodez, 1974.

Théâtre :

- Las gentilhos, Ed. de la « Cigalo Lengadouciano », Béziers, 1928.
- En velhant lou mort, Ed. Calendau, Montpellier, 1933.
- La neit d’estiu, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1936.
- Las loufos frejos, Ed. Trencavel, Béziers, 1937.

Roman :

- Lison o Lengadoc 1900, IEO, collection A TOTS, 1986.


Œuvres publiées dans des revues :

Revue La Cigalo Lengadouciano, Béziers, n° 131 :

- Lou darniè vespre de permessiu, saynète à deux personnages.

Revue Trencavel :

- 1937
Per l'ainadoto e per son jouve, conte d'amour.

- 1938
La marrido soupo, saynète pantomime.
Sagan d'amourouses, saynète.
La figuièro e la vigno, conte.
Lous tres pichouns de Bethléem, conte.
Lou conte de la bèutat perdudo, conte.

- 1939
Femno batudo, adaptation du premier acte du Médecin malgré lui.
Lou conte de la Servieto, de l'Ase et de la Crosetto, conte.
Lou Nadal de Jan de la Roso, conte.

- 1940
Lou minou de l'enfant Jesus, conte.

- 1941
Lou castel de Mirabat, conte.
Lou rasimat, saynète.
Lous voulurs de l'enfant Jesus, conte.

- 1942
Nadal 1942, conte.

- 1943
Lèco brises prend la bourro, conte

Œuvre restée manuscrite3

Brutus, comédie farce en deux actes.
Sorres, comédie dramatique en trois actes.
Per l'ounour, comédie dramatique en trois actes.
La belo endourmido, féérie en trois prologues, trois actes et huit tableaux.
Lou proucès de Caramentrant, jugement, un acte.
Aucèl de passage, comédie dramatique, trois actes et un épilogue.
Un cop de cisèu, comédie ballet en deux actes.
La mal maridado, courte scène comique.
Sèm quites, farce, un acte.
Tres poulos per un gal, courte comédie, un acte.


1. Jean Vinas, Hommage à Jeanne Barthès, Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers, 1972, p. 2

2. Ibid, p 3

3. Christian LAUX, Bibliographie des œuvres de Jeanne Barthès, CIRDOC, [s.d.].

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Joana Bartés nais a Casadarnas dins Erau dins una familha que parla pas que la lenga d’òc. Consacra tota sa vida a l’escritura dins aqueste idiòma. S’emplega tanben a la difusion de las òbras literàrias occitanas en s’implicant dins La Societat Arqueologica de Besièrs, l’Escolo de Trencavel e la publicacion de sa revista « Trencavel » de 1937 a 1943. Aderís al Felibritge, coma manteneiritz en 1928. Vice-sendic de la Mantenença del Lengadòc, es elegida Majorala del Felibritge – o puslèu, segon los estatuts, cooptada – en 1941. Es la primièra femna qu’accedís a aquela dignitat.

Identitat

Formas referencialas

Clardeluno (1898-1972)

Autras formas conegudas

- Clardeluna (pseudonim)

- Barthès, Jeanne (nom a l'estat civil)

- Sylveto (pseudonim)

- Bartés, Joana (forma occitana del nom)

Elements biografics

Joan Bartés nais a Casadarnas dins Erau lo 11 de genièr de 1898. Son paire, Emili, poèta, cançonièr, contaire, fasiá vinhairon. Son enfança es marcada per l’amor que li pòrtan sas grands. Sa grand mairala, Cesarineta, èra tanben de Casanardas. Es a ela que fisa sas lanhas de drolleta e sos primièrs poèmas de joventa. Cesarineta li transmet en lenga d’òc las vièlhas cançons coma la de « l’Escriveto. Dins sos obratges, parla tanben plan sovent de sa grand Marciala e de sa rèiregrand Castela, la maire de Cesarineta, « que me parlaboun qu’en lengo d’òc »1.

La vida de Clardeluna se passa dins son vièlh ostal mairal a Casadarnas fins a sa mòrt lo 11 de decembre de 1972. Es sebelida a costat de son fraire Loís jos una simpla crotz de fusta. De mans an pausat aquela inscripcion sus una placa de marbre : « Aqui jai Clardeluno ». Los Cartabèus de las annadas trenta la presentan coma « fema de letro ».

Engatjament dins la Renaissença d’Òc

Los primièrs ensages coneguts de Joana Bartés son sos mandadisses al concors de poesia francesa de la Societat Arqueologica de Besièrs. En 1921, la jurada autreja una medalha de bronze a sos « Accords Mineurs ». En 1923 e 1925, de poèmas e de sonets li valon una medalha de vermelh. Dins aquestas annadas, participa al concorses de lenga romana de la meteissa societat. Lo recuèlh de poèmas « A moun païs » recep una mencion en 1921, « Darnier vespre de permissiou », sceneta de dos personatges, una medalha d’argent en 1923 e « L’Escriveto », pèça de teatre, la medalha d’argent en 1925. Lo mai grand prèmi, lo brot d’oliu d’argent, li es decernit en 1928 per son recuèlh de poesias « Lous Enmascoments e lous Sounges ».
En 1927, publica « L’Imagièr », poèma sus un tèma medieval, de onze cants, ont un joglar trobador, nommat Clar de Luno, conta als bèls senhors : « lo Conte de Raimon l’Imagièr e de Zabèl, la cortesana dels pels de fada, que li vogèt messorga e foliá amarganta ».

Manténer, defendre e illustrar la lenga d’òc, tala es l’òbra que Joana Bartés li voda tota son accion. : « Qual sap joust quano rudo pougno nous caldra beleu acatar lou coupet deman ! Mès d’an ount que vengue la malparado, li balhem pas pouder sus nostro amo : nous laissem pas entemenar, demourem nautres. E souvenguem-nous que qual tèn sa lengo, tèn la clau que di cadenos li deliuro »2 .

Sa lenga qu’es lo dialècte lengadocian, es noirit de mots del terraire, de los que son gaire emplegats dins lo lengatge d’escadajorns, mas que vòl manténer. Participa a totas las manifestacions felibrencas. Lo sendic de la Mantenença de Lengadòc, Pèire Azemà, l’encarga de recampar las mai polidas paginas dels autors lengadocians. Aquela « Antoulougio Escoulario » ont son reculhidas las òbras de nonanta poètas espelís en 1931.
En 1936, publica « Nèit d’estiu », drama païsan violent, jogat pel primièr còp en 1937 al Teatre Municipal de Besièrs, qu’es représ en 1998 e 1999 pel Teatre de la Rampa. La meteissa annada, fonda L’Escolo Trencavel que pren la relèva de La Cigalo Lengadouciana, ela meteissa eiretièra de L’Escolo del Titan. De 1937 a 1943, assegura ambe August Domergue e Leonci Baumadier la publicacion regulara de la revista « Trencavel » jos l’escais de Sylveto.
Estima qu’es pel teatre que l’accion del Felibritge es mai fruchosa, pr’amor qu’es per el que se pòt mai aténher lo pòble, e escriu de scenetas, de comèdias e de dramas. Mantuna tropa d’amators dins los vilatges del Besierés e del Narbonés los botan a lor programa.
A Casanardas, fa cantar per Nadal los Nadalets lengadocians per una còla de jovents e joventas que se ditz Lou Roudalet Casadarnol. En 1942, publica per la Mantenença « Lou Cansounier del Lengadoc » que presenta quaranta quatre cançons.
Elegida Majorala del Felibritge a la Santa Estèla d’Avinhon en 1941, recep la Cigala de Besièrs, creada en 1881 pel felibre Juniòr Sans, portada puèi pel Besierenc Renat Fornièr a comptar de 1906.

L’òbra de Joana Bartés es abondosa. Figura demest las femnas, pas sonque demest las poetessas occitanas, mas tanben demest las poetessas de lenga francesa qu’an escrich d’òbras en vèrses de longa tòca. Son « Escriveto » compòrta un milièr de vèrses e son « Imagier » qualques tres mila cinc cents. Demòran inediches de pèças de teatre, de cronicas de guèrra, des contes e plan possible de poèmas.

Bibliografia de l'autor


Poesia
:

- Escriveto, Ed. Au Gay Savoir, Béziers, 1926.
- L’imagièr, Ed. Au Gay Savoir, Béziers, 1927.
- Lous emmascoments e lous sounges, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1930.
- Lo miral del temps, Ed. Subervie, Rodez, 1968.
- Al Païs estrange, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1968.
- Lou miral magic, Ed. Subervie, Rodez, 1970.
- Lou camin esquerre. Lou Miral Ancian, Ed. Subervie, Rodez, 1974.

Teatre :

- Las gentilhos, Ed. de la « Cigalo Lengadouciano », Béziers, 1928.
- En velhant lou mort, Ed. Calendau, Montpellier, 1933.
- La neit d’estiu, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1936.
- Las loufos frejos, Ed. Trencavel, Béziers, 1937.

Roman :

- Lison o Lengadoc 1900, IEO, collection A TOTS, 1986.


Òbras publicadas dins de revistas :

Revue La Cigalo Lengadouciano, Béziers, n° 131 :

- Lou darniè vespre de permessiu, saynète à deux personnages.

Revista Trencavel :

- 1937
Per l'ainadoto e per son jouve, conte d'amour.

- 1938
La marrido soupo, saynète pantomime.
Sagan d'amourouses, saynète.
La figuièro e la vigno, conte.
Lous tres pichouns de Bethléem, conte.
Lou conte de la bèutat perdudo, conte.

- 1939
Femno batudo, adaptation du premier acte du Médecin malgré lui.
Lou conte de la Servieto, de l'Ase et de la Crosetto, conte.
Lou Nadal de Jan de la Roso, conte.

- 1940
Lou minou de l'enfant Jesus, conte.

- 1941
Lou castel de Mirabat, conte.
Lou rasimat, saynète.
Lous voulurs de l'enfant Jesus, conte.

- 1942
Nadal 1942, conte.

- 1943
Lèco brises prend la bourro, conte

Òbra demorada manuscrita3

Brutus, comédie farce en deux actes.
Sorres, comédie dramatique en trois actes.
Per l'ounour, comédie dramatique en trois actes.
La belo endourmido, féérie en trois prologues, trois actes et huit tableaux.
Lou proucès de Caramentrant, jugement, un acte.
Aucèl de passage, comédie dramatique, trois actes et un épilogue.
Un cop de cisèu, comédie ballet en deux actes.
La mal maridado, courte scène comique.
Sèm quites, farce, un acte.
Tres poulos per un gal, courte comédie, un acte.


1. Jean Vinas, Hommage à Jeanne Barthès, Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers, 1972, p. 2

2. Ibid, p 3

3. Christian LAUX, Bibliographie des œuvres de Jeanne Barthès, CIRDOC, [s.d.].

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- Jean FOURIÉ, Dictionnaire des auteurs occitans de langue d'oc, Félibrige Edition, Aix-en- Provence, 2009 [2 ème édition, revue et augmentée].

- Jules VÉRAN, Les Poétesses Provençales du Moyen-Âge à nos jours, Librairie Aristide Quillet, Paris, 1946

- Jean VINAS, Hommage à Jeanne Barthés, Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers, 1972

- Christian LAUX, Bibliographie des œuvres de Jeanne Barthès, CIRDOC, [s.d.].

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Identité

Formes référentielles

Bernheim de Villers, Maxence 

Autres formes connues

- Maxence (pseudonyme)

- Maxenci (pseudonyme)

- Maxence Bernheim de Viviers (forme erronnée du nom)

Éléments biographiques

Maxence Bernheim de Villers, descendant de la célèbre famille de galeristes Berhneim, est essentiellement connu comme auteur d'un poème bilingue, Sòrga (IEO Messatges, 1958), et d’émissions radiophoniques pour le Club d'Essai de la radiodiffusion française dirigé par le poète et dramaturge Jean Tardieu de 1946 à 1963.

Engagement dans la renaissance d'oc

Parisien, il découvre la littérature occitane contemporaine grâce à une émission du Club d'Essai consacrée au Carré de sept/Li quatre sèt, pièce de théâtre de l’écrivain Charles Galtier (1913-2004). Il entre en relation avec des poètes occitans, en particulier Sully-André Peyre (1890-1961) et Henri Espieux (1923-1971) et consacre dès lors plusieurs émissions à la poésie occitane.

Quand il écrit son premier poème Source, il souhaite que celui-ci soit publié avec la traduction occitane d'Henri Espieux Sòrga (IEO Messatges, 1958). Le poème est salué par Robert Lafont dans la revue Oc et les Cahiers du Sud.

Nous ne connaissons aucune autre œuvre de cet auteur.

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Œuvres :

  • Maxence, Sòrga : poëma (version occitana d'Enric Espieu), Toulouse : Institut d'Etudes Occitanes, 1958, Rodez. Où le trouver ?

A consulter :

  • "La poesia d'oc a la radio : interview de Maxence Bernheim par Henri Espieux", OC, n°187, 1953, pp. 43-44.
  • Sòrgas : Compte-rendu critique de Robert Lafont, OC, n°211, 1959, p.46.
  • "Robert Lafont, Lettres d'oc", Cahiers du Sud, n° 351, 1959, pp. 287-291.
  • La radio d'art et d'essai en France après 1945 [Multimédia multisupport] / [souvenirs, communications, documents écrits et sonores réunis et présentés par Pierre-Marie Héron]. - Montpellier : Centre d'étude du XXe siècle, Université Paul-Valéry, DL 2006, cop. 2006. - 2 disques compacts. - (Littérature et radio). - La couv. porte en plus : "Club d'essai de Paris, Centre d'essai de Montpellier". - Publication issue d'un colloque, 19-20 novembre 2004, Montpellier.

Archives :

  • M. Maxence, Poésie sans passeport, 1952. Coll. CIRDOC - Archius : ms. 95. Voir la notice détaillée (texte émission radio) : ici
  • Correspondance Robert Lafont / Henri Espieux (1950-1960). CIRDÒC - Archius : fonds Robert Lafont. Dans cette correspondance il est fréquemment question de “Maxence”, auteur de Source = Sòrga
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Écrivain, félibre et journaliste languedocien. Militaire puis administrateur colonial au Tonkin où il réside de 1886 jusqu’à sa mort prématurée en 1897, des suites de sa consommation intense de l’opium. Il a utilisé deux langues – le français et le provençal rhodanien – comme vecteurs d’une production artistique, tant en prose qu’en vers, qui trouvera essentiellement en Indochine sa terre d’inspiration.

Identité

Formes référentielles

Boissière, Jules (1863-1897)

Autres formes connues

- Boissière, Juli (forme occitane du nom)

- Khou-Mi (pseudonyme)

Éléments biographiques 

Né le 17 avril 1863 à Clermont-l’Hérault, rue Croix-Rouge, Jules Boissière effectue une brillante scolarité à Montpellier puis à Paris (classe de rhétorique supérieure au lycée Henri IV), où ses parents et sa sœur se sont installés. Particulièrement doué en langues, il commence à s’initier au journalisme en collaborant au journal radical-socialiste de Clémenceau La Justice. C’est à la même époque qu’il se met à fréquenter le Paris de la fin du Parnasse, des Décadents et des Symbolistes. Il n’a que vingt ans lorsqu’est publié chez Lemerre – l’éditeur parnassien par excellence – son premier recueil de poésies Devant l’énigme où l’on sent particulièrement l’influence de Mallarmé, l’un des auteurs qui l’accompagnera tout au long de sa brève vie.
Au lendemain de la défaite de 1870, de nombreux poètes continuent d’être tentés par le voyage en Orient  et par le goût de l’aventure, voire de l’héroïsme… Jules Boissière, comme Rimbaud et Loti en tête de toute une génération, ne fait pas exception à la règle et se laisse aller à des rêves de départ et de lointains voyages... Pourtant, ses racines provençales ne sont jamais bien loin – comme on peut le constater à la lecture de son deuxième recueil Provensa ! (1887) – et se retrouvent renforcées par la fréquentation des félibres parisiens du café Voltaire, parmi lesquels Alphonse Daudet, Clovis Hugues, Charles Maurras et Paul Mariéton avec lesquels il nouera des liens amenés à perdurer. Il devient très vite le secrétaire de la Société des Félibres de Paris et est invité par Valère Bernard à venir en Provence où il rencontre Frédéric Mistral. C’est sans doute l’époque de la naissance de son amour pour Thérèse Roumanille, fille du célèbre primadié, qui vient d’être choisie à Hyères comme nouvelle reine du Félibrige. Aimer une « reine », qui plus est fille d’un ardent polémiste royaliste, pas toujours très tolérant envers les agnostiques, n’était assurément pas chose aisée ! Le poète écrit désormais, le plus souvent sans signature, des chroniques parlementaires dans des journaux d’obédience radical-socialiste et volontiers anticléricale, tels que le quotidien héraultais Le Petit Méridional. C’est en 1886, pour des raisons qui demeurent encore partiellement obscures – mais qui ont sans doute un lien avec l’abandon de Louis-Edouard Boissière, père de l’auteur, du domicile conjugal et avec les difficultés financières qui s’en suivent –, qu’il prend le parti de s’expatrier et de voir du pays. Justement, le Tonkin vient d’être transformé en colonie française et l’Annam est sous protectorat français depuis 1874 : tour à tour secrétaire de Paulin-Alexandre Vial, résident général en Annam et au Tonkin, puis surtout de Paul Bert, gouverneur civil de l’Annam et du Tonkin dont il devient le commis de résidence, Jules Boissière effectue en Indochine son service militaire, combat – puisque la conquête n’est alors pas encore terminée –, apprend l’annamite et lit 3000 caractères de chinois puis devient fonctionnaire dans le corps des administrateurs. Collaborateur d’Ernest Constans, nommé en 1887 gouverneur général, il devient alors ce poète provençal en Indochine qui s’installe à Binh-Dinh puis à Qui-Nhon, visite tout le pays nouvellement conquis, Calendau de Mistral sous le bras et sa bibliothèque toujours prête à le suivre en brousse. Depuis le Tonkin, il ne cesse de correspondre avec l’auteur de Mirèio puis, plus tard, avec Mallarmé. Il écrit alors toute une œuvre poétique en provençal, recueillie et traduite post-mortem par son épouse sous le titre Li Gabian (Les Goëlands).

Dans un premier temps, sa nostalgie de la terre de Provence prend le pas sur l’attirance pour le paysage environnant, son peuple et ses coutumes. L’écriture coloniale obéit chez lui à un lent processus de maturation qui semble parallèlement correspondre à sa progression dans l’échelle administrative et à sa rencontre avec l’opium.
C’est, de fait, avec ses seuls Propos d’un intoxiqué, récit publié à Hanoï en 1890 – sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode – et plusieurs fois réédité, qu’il se fait un nom parmi ces écrivains de l’opiomanie en vogue à la fin du XIXe siècle.
Devenu un administrateur brillant, tout auréolé de ses succès indochinois, il rentre en France pour sa première permission. Il peut désormais prétendre à la main de Thérèse Roumanille, qu’il épouse en l’église Saint-Agricol d’Avignon, le 17 avril 1891, puis ramène en Indochine l’année suivante.
Alors même que la vie semble lui sourire, il n’écrit curieusement plus en provençal et il faut attendre son dernier séjour en France, en 1896, pour qu’il rédige ses cinq derniers poèmes dans la langue de Mistral. Entre-temps, il est devenu en Indochine un homme d’action pour lequel l’écriture en prose devient le vecteur principal de la production littéraire. Il prend alors la direction de La Revue Indochinoise qui publiera, au-delà de la disparition de son fondateur, les principaux auteurs français d’Indochine. C’est l’époque où Boissière écrit certains de ses textes les plus forts et les plus influencés par sa vie d’aventurier, de soldat et de haut-fonctionnaire du Tonkin, tous publiés chez Flammarion en 1896 dans le recueil Fumeurs d’Opium : Dans la forêt, La prise de Lang-Xi, Comédiens ambulants, Le blockhaus incendié, Les génies du mont Tân-Vien, Une âme, Journal d’un fusillé.
Le 12 août 1897, à peine retourné à Hanoï, en qualité de vice-résident, il meurt brutalement d’une occlusion intestinale (sans doute due à sa fréquentation assidue des fumeries d’opium…). Il a 34 ans. Pour respecter sa volonté, sa dépouille n’est pas ramenée sur le sol français et il est enterré au cimetière d’Hanoï. Sur sa stèle ne figurent que son nom et ses dates de naissance et de mort.

Engagement dans la renaissance d’oc

Contrairement à ce que pourrait le laisser croire une lecture trop rapide de sa biographie, Jules Boissière demeure nostalgiquement et sensoriellement attaché, tout au long de sa brève vie, à la Provence et à la langue rhodanienne telle que codifiée par Roumanille, Mistral et leurs compagnons. Si on ne trouve pas trace dans sa production d’une expression en dialecte languedocien usité à Clermont – quoiqu’il appelle à la cultiver dans sa critique d’un ouvrage de A.P. Fleury-Geniez, Histoire populaire de la ville de Clermont-L’Hérault rédigée, pour La Revue Félibréenne de mars 1886 – c’est sans doute parce que chez lui, au sein d’une famille très bourgeoise, on est assez éloigné de la langue d’Oc. De fait, l’attachement à la langue provençale sera davantage le fruit d’une démarche intellectuelle – voire élitiste – et s’exprimera dès la préface de Provensa ! (1887), son deuxième recueil de poésies, toutes écrites en français, où il écrit, non sans une nostalgie de circonstance : « Mais à courir les chemins, je me suis épris de la Terre, et surtout de notre terre à nous, l’antique Provensa dont le nom, jeté de l’Océan aux Alpes, rallia nos aïeux contre Montfort ».
C’est la fréquentation à Paris des félibres du café Voltaire, puis l’invitation de certains d’entre eux à venir séjourner en Provence, qui pousse Boissière à écrire en vers provençaux. Parmi ses nombreuses contributions aux divers organes officiels du Félibrige (L’Armana prouvencau et La Revue Félibréenne essentiellement), il faut relever 5 poèmes qui reparaîtront, à titre posthume, dans le recueil Li Gabian (1899) et dans lesquels s’exprime déjà l’inspiration provençale de l’auteur : Partènço où l’on trouve l’idée – empreinte d’un souffle épique – de l’exil du peuple provençal opprimé ; Li Plagnun dou Tambourinaire où le vieux joueur préfère rester seul, à l’écart, plutôt que de faire ou de voir danser les jeunes filles avec les étrangers venus du nord ; Au Comte Gastoun De Ravousset-Bourboun, aventurier provençal fusillé au Mexique en 1854, qui permet de retrouver une âme héroïque ; La Campano et Au Païs de Prouvènço qui en appellent au réveil de la jeunesse et de la Patrie provençale.
Un soir de 1885, dans le cadre splendide du plateau du Cheiron (Alpes-Maritimes), il tente de créer, en compagnie d’autres félibres de la nouvelle génération, Valère Bernard, Louis Funel et Frédéric Amouretti, une fédération de la jeunesse patriote provençale : Lou Roble  di Jouve. L’entreprise, pas vraiment encouragée par Mistral, s’arrête vite, mais on en retrouvera la trace, quelques années plus tard, dans la Déclaration des jeunes félibres fédéralistes du 22 février 1892 soutenue mais non signée par Boissière, alors au Tonkin.
Mais c’est sans doute la période indochinoise – en particulier les années 1887-1888, puis 1896, après le dernier séjour en France – qui constitue chez lui un creuset essentiel au développement d’une sensibilité et d’une écriture occitane renouvelée. À côté de quelques pièces où s’expriment des regrets déchirants et le désir du retour (I Proumiè Felibre et I jouini Felibre), c’est bien une renaissance poétique que Boissière connaît sur la terre d’Annam : écrits en langue d’Oc mais prenant pour thème des sujets indochinois ou asiatiques, sans ajout d’exotisme à bon marché, certains de ses poèmes permettent alors au côté provençal de s’exprimer avec force et comptent parmi les plus beaux de l’auteur : Pantai di belli fiho, Lou Bouddha, Retra de Chineso, Cementèri d’Annam, En Barquet, Souto li tourrè d’argènt, Après la bataio
Avec le 1er retour en Provence (1891), son vers se fait souvent plus lyrique et laisse percer l’émotion derrière le costume du troubadour – si l’on en juge par les vers de l’époque du mariage avec Thérèse Roumanille – jusqu’à créer le vers halluciné et parfois amer de 1896, année qui est également celle de la parution du recueil Fumeurs d’opium. La vision est désormais pénétrante, morbide et le style a pris une ampleur allant bien au-delà de tout néo-exotisme.
Des vers d’épithalame d’A-N-Uno Rèino, célébrant le retour du Prince lointain, on se retrouve ainsi avec un vers enfiévré : Lou Félibre Canto (la roumanso à sa Réino), chant d’un pur lyrisme, suivi par Lou Félibre raconto (coume arribè que soun Cors e soun Amo, las d’avè cerca’n van l’Amour e la Muso, s’entournéron au vilage patriau, mounte se repauson de la Vido emai di Sounge) et Lou Félibre raconto (ço qu’a vist is enfèr dins la fourèst enmascarello) puis, enfin, par Mar e Sereno (Avignon, 5 mars 1896) où le poète, las de la réalité, se berce d’imaginations et dispose désormais d’une maîtrise supérieure de son instrument.
Le fantastique et le symbolisme ne sont pas absents de la production poétique de cette dernière époque et d’étranges figures (de Cléopâtre à Messaline, de Salomé à la Borgia, en passant par Isabeau, Marguerite, Hélène et la Lorelei de Heine, même non directement citée…) peuplent ces vers d’où l’opium n’est sans doute guère éloigné…

Bibliographie de l'auteur

Voir les publications occitanes de Jules Boissière référencées dans 
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane

Œuvres littéraires de Jules Boissière

- Devant l’énigme, poésies (1879-1883), Paris, Alphonse Lemerre, 1883

- Propos bourguignons sur trois sonnets in Causeur bourguignon n° 48, 9 novembre 1884

- Provensa ! poésies (1884-1885), Paris, Alphonse Lemerre, 1887

- Le Carnet d’un soldat in L’Avenir du Tonkin, 1889 (inséré dans Fumeurs d’opium sous le titre Carnet d’un troupier)

- Le Bonze Khou-Su, Hanoï, François-Henri Schneider, 1890 (sous le pseudonyme de Jean Rodde)

- Propos d’un intoxiqué, imprimerie de L’Avenir du Tonkin, 1890 (sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode) puis Paris, Louis Michaud, 1911(incluant Le Bonze Khou-Su, Terre de fièvre, Cahier de route)

- Fumeurs d’opium (comprenant Dans la forêt, La prise de Lang-Xi, Comédiens ambulants, Le blockhaus incendié, Les génies du mont Tan-Vien, Carnet d’un troupier, Une âme. Journal d’un fusillé) Paris, Flammarion, 1896

- Li Gabian (Les Goélands), recueil des poésies provençales de Jules Boissière traduites littéralement en français par Mme Boissière, Avignon, Joseph Roumanille, 1899

- Lou Souto-Prefét, poème inclus dans « Flourilege Prouvencau » (« Anthologie Provençale ») par J.Bourrilly, A.Esclangon et P.Fontan, Escolo de la Targo, Toulon, 1909, p.192-194

- Pèr Mounto-Davalo, texte en prose inclus dans L’Armana prouvençau de 1889, p. 95-97

- Li Pàuri Coumedian, texte en prose inclus dans L’Armana prouvençau de 1897, p. 66-70.

- La Congaï, poème inédit cité intégralement par Victor Le Lan in « Essai sur la littérature Indochinoise », Les Cahiers Indochinois, Hanoï, 1907

- Ailes et Fumées, poème inédit dédicacé à Albert de Pouvourville sur son exemplaire de Fumeurs d’opium, publié dans La Dépêche Coloniale Illustrée, 31 juillet 1909

- Cahiers de route, pages inédites in Mercure de France n° 344, mai 1911

- L’Indo-Chine avec les français, Paris, Louis Michaud, 1913

- Peno De Gabian (Plumes De Goéland, extraits de Li Gabian), l’Astrado, Toulon, 1977

- Dans la forêt et La prise de Lang-Xi in Indochine, Un rêve d’Asie, Omnibus, 1995 – Réédition en 2000

- Fumeurs d’opium (comprenant Comédiens ambulants, Les génies du mont Tan-Vien et autres nouvelles), Kailash, Paris, 1993 et 2005

- Opium (textes choisis 1885-1895), Magellan et Cie, Paris, 2007

Correspondances

- Correspondance Jules Boissière-Frédéric Mistral. Musée bibliothèque Mistral de Maillane (série 31/44 à 31/80)

- Correspondance Jules Boissière-Stéphane Mallarmé. Documents Stéphane Mallarmé III, présentés par Carl Paul Barbier, Paris, Nizet, 1971

- Correspondance Jules Boissière- Marie Louise Boissière (née Rodde), 1886-1892, Médiathèque Ceccano, Avignon (Microfiche 239, ms 6052)

Collaboration de Jules Boissière à divers journaux, revues, rapports…

Le Petit Méridional, Journal Républicain Quotidien (1883-1886)

- La Justice (1884-1886)

- La Revue Félibréenne (1885-1898)

- L’Armana Prouvençau (1889-1897) : Pèr Mounto-Davalo (numéro de 1889, p. 95-97), À la bèllo eisservo (numéro de 1897, p. 51-52), Li Pàuri Coumedian (numéro de 1897, p. 66-70) Les autres textes en vers ont été recueillis dans le recueil Li Gabian. Les quelques contes en prose que J.Boissière écrivit pour L’Armana n’ont jamais été recueillis.

- La Revue Verte « Monde, littérature, beaux-arts, finance » : Au Tonkin (25 novembre 1886) et Poésies : La vision de Montfort et Village Provençal (25 février 1887)

- Chimère, Revue de littérature et de critique indépendante : Ac-Koï, Tonquin (n° 20, mai 1893-introuvable)

- L’Avenir du Tonkin (1886-1897) : Par la Brousse (publié sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode), 14 mai 1890

- Courrier d’Haïphong : Une âme, journal d’un fusillé (2 mars 1893, sous le pseudonyme de Jean Robert)

- La Revue Indochinoise (1893-1897)

- Le XIXème Siècle, Journal Républicain Conservateur (années ?)

- L’Écho de Paris (années ?)

- Le Temps (années ?)

- Le Soleil (années ?)

- Rapport général sur le châu de Bach-Tong, Journal Officiel de l’Indochine française, 5 septembre 1889 (2ème partie Annam-Tonkin, p.666)

- Situation de l’Indochine française au commencement de 1894 (Rapport administratif anonyme… mais dédicacé au couple Boissière…), Hanoï, François-Henri Schneider, 1894, Bulletin de l’Ecole française d’Extrême-Orient, vol.13, (p.90), 1913

Travaux universitaires relatifs à Jules Boissière

- Nguyen Manh Tuong, L’Annam dans la littérature française-Jules Boissière. Thèse complémentaire pour le doctorat en lettres (228 p.), 1 vol., Université de Montpellier, faculté des lettres, 1932

- Jean-Yves Casanova, Estrangié pèr li viéu, estrangié pèr li mort : « entre deux » du temps et de l’espace dans la poésie de Jules Boissière », Amb un fil d’amistat. Mélanges offerts à Philippe Gardy, Toulouse, Centre d’Étude de la Littérature Occitane, 2014, p. 267-296.

Monographies, notices biographiques et articles sur Jules Boissière et son œuvre

- Charles Maurras, « La vie littéraire : deux voyageurs, M. Ouvré, M. Boissière », Revue Encyclopédique, 14 octobre 1896

- Jean Dream, « Boissière », L’Avenir du Tonkin, 18 août 1897

- René Dorsan, « Notice sur Jules Boissière », La Provence illustrée, 15 mai 1900

- Paul Mariéton, « Jules Boissière », La Revue Félibréenne, t. XIII, fascicule pour 1897, Paris, 1898

- Paul Mariéton, « Notice sur Jules Boissière », La Revue Félibréenne, 1907 

- Victor Le Lan, « Essai sur la littérature Indochinoise », Les Cahiers Indochinois, Hanoï, 1907

- Albert Maybon, « Jules Boissière », Revue Indochinoise, 2ème semestre 1910

- Jean Ajalbert, préface à Propos d’un intoxiqué, Paris, Louis Michaud, 1911

- René Crayssac, « Essai sur la vie et l’œuvre de Jules Boissière », Revue Indochinoise, juillet-août 1912- p.24-59.

- Eugène Pujarniscle, « La philosophie de Jules Boissière », Revue Indochinoise, janvier 1918- p.1 à 44.

- Albert de Pouvourville, « L’opium » - Conférence donnée le lundi 1er juin 1908 au siège du Congrès, Comité des congrès coloniaux français (parue dans Propos d’un intoxiqué, Paris, Editions Zanzibar, 1995

- Albert de Pouvourville, Chasseur de Pirates !..., Aux Editeurs associés, 79 bis rue de Vaugirard, Paris, 1923.

- Félix Bertrand, Félix Gras et son œuvre (1844-1901), Li Gabian de Jules Boissière, Aix-en-Provence, Les Editions du « Feu », 1935

- Farfantello (pseudonyme d’Henriette Dibon), Juli Boissière in Visage Felibren, Edicioun dou Porto-Aigo, Aix-en-Provence, 1935

- Postface de Jean-Philippe Geley à Fumeurs d’opium, Paris, Kailash, 1993

- Préface d’Émilie Cappella à Opium (textes choisis 1885-1895), Magellan et Cie, Paris, 2007

- Patrick Leblanc, « Jules Boissière (1863-1897). Le Malentendu », in Semeurs de signes, passeurs de sens… Des Poètes en Languedoc, Béziers, Arcadia, 2012, p. 11-23

- Jean-Yves Casanova, préface à Dans la forêt in La Revue Littéraire n° 57, avril-mai 2015

Ouvrages et articles sur le Félibrige et son temps faisant référence à Jules Boissière

- Ernest Gaubert et Jules Veran, Anthologie de l’Amour Provençal, Paris, Mercure de France 1909

- Jules Charles-Roux, Des Troubadours à Mistral, François Seguin, Avignon, 1917 (incluant la célèbre lettre de Mistral à Boissière du 14 septembre 1885 sur le système fédéral)

- Jean Ajalbert, L’En-Avant de Frédéric Mistral, Paris, Denoël et Steele, 1931

- Émile Ripert, La librairie Roumanille, Lyon, S.A de l’imprimerie A. Rey, 1934

- Michel Courty, « Peno de gabian » de Juli Boissiere, in Lou Liame, Revue de Culture Provençale de l’Escolo Dou Dragoun n° 68, Draguignan, 1978

- Jacques Thibert, Georges Granier, « Jules Boissière », in Bulletin du Groupe de Recherches et d’Etudes du Clermontais (G.R.E.C), n° 59-60, avril-juillet 1991

- Charles Maurras, Barbares et Romans, Les Félibres, numéro spécial du journal La Plume, 1891.

- René Jouveau, Histoire du Félibrige (4 vol., en particulier vol.2 « 1876-1914 »), Nîmes, 1970.

- Victor N’Guyen, « Maurras et le Félibrige : éléments de problématique » in La France Latine, n°78-79, 1979 (cite la lettre de Jules Boissière à Paul Mariéton du 3 août 1892 à propos de la déclaration des félibres fédéralistes)

- Victor N’Guyen, Aux origines de l’Action Française-Intelligence et politique autour des années 1900, Paris, Fayard, 1991.

- Philippe Martel, Les Félibres et leur temps-Renaissance d’oc et opinion (1850-1914), Presses Universitaires de Bordeaux, 2010


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Poète de langue dʼÒc, historien de la littérature et de la civilisation occitane, penseur et acteur de la décentralisation culturelle en France.

Autres formes du nom

Identité

Formes référentielles

Castan, Félix-Marcel (1920-2001)

Autres formes connues

- Castan, Félix (nom à l'état civil)

À propos des différentes formes du nom

Félix CASTAN
A lʼétat civil, il se prénomme Félix (en souvenir de son arrière-grand-père paternel), Paul (en souvenir de son grand-père maternel), Marcel (en souvenir de la meilleure amie de sa mère).

A partir de 1978 (année du décès de son épouse Marcelle Dulaut), il signera Félix-Marcel Castan. Dans les chroniques nécrologiques, on trouve aussi la graphie « Castanh ».

Éléments biographiques

Félix CASTAN naît le 1er Juillet 1920 à Labastide-Murat (46). Son père est ingénieur aux Ponts et Chaussées, sa mère professeur de français. Lʼoccitan est la langue maternelle de son père (il apprend le français à lʼécole). Sa mère le comprend mais refuse de le parler.

Son enfance se passe à Moissac (82). Mais la crue du Tarn en 1930 va détruire la maison familiale. Un an après, la famille sʼinstalle à Montauban, 30, rue de la Banque. Lʼadaptation à cette nouvelle vie est difficile pour la mère, Hélène. Elle sombre dans une profonde dépression. Félix a alors 12 ans. Il se rend compte que la seule chose qui rende le sourire à sa mère est de parler de littérature.

Car sa mère écrit et lui apprend la versification. En 1935, nous trouvons son premier cahier de 17 poèmes en vers classiques (en langue française). Ce qui frappe le plus, cʼest la maîtrise du lyrisme : peu dʼétats dʼâme, par contre un sens déjà aiguisé de la critique...

À cette époque il découvre un auteur pour lequel il gardera jusquʼà la fin de sa vie un sentiment de fraternité profonde : Germain Nouveau.

Il passe un baccalauréat « Math.élèm » pour faire plaisir à son père puis le bac « Philo ». Sa mère lʼenvoie donc à Paris en Khâgne à Louis Le Grand. À cette époque, il rêve de partir aux Etats Unis.

En mai 1939, il tombe malade et se retrouve à Labastide-Murat chez sa grand-mère. Il ne sera rétabli quʼà la fin de lʼannée 1940 : de là date sa passion pour la langue et la littérature occitanes.

Il trouve une embauche à Léribosc. Mais il lui faut partir aux Chantiers de Jeunesse, service obligatoire. Il s’en va en octobre 1941 à Castillon en Couserans, avec une adresse en poche (M. André Barrès, à Orignac près de Bagnères de Bigorre, membre du PCF, qui professe un marxisme chrétien). Cʼest auprès de cet homme qu’il découvre le marxisme et le communisme.

Libéré en 1942, il revient à Léribosc où on lui a gardé sa place dʼouvrier agricole. Il a toutes ses soirées pour lire, écrire, entretenir ses correspondances : le groupe de Montauban (les poètes Malrieu et Albouy), les peintres Marcelle Dulaut et Lapoujade, la philosophe Odette Penot. Avec eux, il découvrira le jazz chez Panassié. Dʼautre part, il est en correspondance régulière avec les occitanistes : Ismaël Girard, René Nelli, Max Rouquette, Robert Lafont. En décembre 1944, nous le retrouvons engagé volontaire, encaserné à Montauban dans le 1er bataillon de marche dit bataillon Cottaz - 2ème Compagnie. Il adhère au Parti Communiste.

En avril 1945, il participe aux combats de la Pointe de Grave puis le bataillon remonte vers Strasbourg. En décembre 1945, Félix Castan contracte une deuxième longue maladie et passe quelques mois entre la vie et la mort. En 1946, il est guéri. Il rentre à Montauban où il est censé préparer le concours de lʼEcole Normale d’instituteurs.

Un grand projet lʼanime en 1946-47 : rassembler tous les poètes français et occitans dʼOccitanie en une publication en hommage à Joë Bousquet. Malgré le soutien de Bousquet et de Marcenac, ce projet ne verra jamais le jour... Cʼest sûrement la première désillusion. Mais le travail a été fait et on peut penser que le fameux numéro spécial dʼOc de 1948 dont il est le rédacteur en chef en est le prolongement. Pour la partie française nʼapparaissent que quatre textes publiés sous le titre Montauban-Epopée (Éd. Mòstra, 1979). Il y donne un texte daté de 1944 quʼil considérait comme son dernier texte en langue française. Il contient toute son adhésion à la langue occitane.

Dans les années 50, lʼaction militante au Parti Communiste lʼoccupe particulièrement au travers dʼune amitié indéfectible avec le journaliste Maurice Oustrières.

Cʼest à cette époque que débute la relation amoureuse avec Marcelle Dulaut. Elle est peintre. Cʼest elle qui illustre son recueil qui paraît dans la collection Messatges en 1951. Ils se marient en décembre 1953.

Quelques mois auparavant, ils organisent au Musée Ingres de Montauban une exposition rétrospective de lʼœuvre de Lucien Andrieu. Félix Castan y donne une conférence importante, publiée en 1954 dans lʼalbum qui suit lʼexposition. Sur la lancée, le Groupe « Art Nouveau » se constitue : organisateur du Salon du Sud-Ouest (lʼancêtre de la Mòstra del Larzac). De 1954 à 1963, il organise avec Marcelle Dulaut qui en est la directrice artistique le Salon du Sud-Ouest qui deviendra la Mostra del Larzac de 1969 à 1997.

La première structure est née : dans le domaine des arts plastiques. Lʼidée du Festival de Montauban, qu’il animera plusieurs années durant, est déjà en germe. Sa sœur, Jeanne, inscrite au Cours Dulin après la guerre, est devenue comédienne. Une lettre de janvier 54 témoigne de lʼintérêt quʼils portent à Antoine Dubernard, auteur de théâtre occitan (limousin) sur lequel elle travaille... Jeanne sʼorientera finalement vers le théâtre du Siglo de Oro espagnol pour créer le Festival dʼArt Dramatique de Montauban en 1957. En parallèle, Félix Castan prévoit une Biennale Occitane de Poésie.

En 1958, apparaît la quatrième structure créée par Castan : le Forum de la Décentralisation. Félix Castan, organisateur et théoricien de lʼaction culturelle, acteur farouchement autonome, se réinstalle à Montauban où il devient professeur de français au Collège de la Fobio, alors que Marcelle Dulaut est professeur de dessin au Lycée Michelet. Le poète reste seul avec son travail. Il se sait mal compris par ses amis intellectuels de jeunesse. Ascèse définitive : silencieusement, il poursuit son œuvre. Nous savons quʼen 1959, il a déjà entamé la série des Prophéties (sus la Patz), qui seront publiées dans le recueil Jorn en 1972.

1962 voit naître un projet qui le passionnera : une agence de publicité qui pourrait financer une maison dʼédition occitane ! Tout est prévu, les financements sont prêts... au dernier moment, lʼassocié inquiet de ce choix dʼédition le lâche... lʼOccitanie crée décidément bien des problèmes!..

En 1964, Art Nouveau perd son lieu dʼexposition. Il se réfugie au Château de Nérac. Commence alors la recherche dʼun lieu (qui sera la Mòstra del Larzac) et dʼun financement autonome : un collectage de vanneries traditionnelles à partir du travail de lʼethnologue Maurice Robert, qui le passionne et le met en contact avec de nombreux locuteurs naturels.

En 1965 éclate une violente crise interne du comité du Festival de Montauban, qui se poursuit au tribunal (des contrats avaient été signés conjointement auprès de plusieurs compagnies par des membres différents et tous ne pouvaient être honorés). Jeanne, Félix, Marcelle et quelques autres membres sont exclus de lʼassociation. Jeanne perd sa santé, Félix sʼarc-boute jusquʼau jugement, où lui, sa sœur et son épouse sont réhabilités, réhabilitation qui laisse pourtant le Festival exsangue.

Il crée la même année le Centre International de Recherches et de Synthèse du Baroque et, dans ce cadre, il dirige la revue Baroque (Association des Publications de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines - Toulouse 1965). Plus tard, le C.N.R.S., le Centre National des Lettres et les Editions Cocagne deviennent partie prenante. La revue deviendra Lucter en 1971.

Sa mère décède au printemps 1966 dʼune longe maladie. Il lui dédie l’« Oda a ma maire » publiée dans Jorn.

Dans les années 1960, il crée la revue Cocagne (revue dʼactualité culturelle).

En 1968 : il prend une retraite anticipée et commence à réhabiliter (il y faudra plus de 5 ans) l’ancien relais de poste qui deviendra la Mostra del Larzac.

1969 marque la première exposition de la Mostra del Larzac au milieu des travaux inachevés. Notons que les statuts de la Mostra comportent une section "édition". Pierre Viaud est responsable de la mise en page, Félix Castan du choix dʼédition. Tous les deux porteront au jour la publication complète et définitive de lʼœuvre de Roger Milliot (salué par Seghers dans son Anthologie des Poètes Maudits, grâce à la parution in extremis du livre). Milliot était un ami très proche, familier de la maison, associé de Marcelle Dulaut dans un atelier de modelage et de dessin pour enfants. Il accroche les expos dʼArt Nouveau. Il se suicide en 1968, laissant une œuvre poétique brève et dense.

L’édition de cette œuvre est la première réussite éditoriale de Félix Castan. Dʼautres viendront : Rien de Bernard Derrieu, Lo plag de Max Allier…

De 1969 à 1973, le Festival de Montauban survit contre toute attente. Les subsides ont très sensiblement diminué : le Ministère nʼappuie plus une action qui a été perturbée par les conflits internes. Les rêves de production de cette époque ne seront jamais réalisés : entre autre La Tragédie du Roi Christophe dʼAimé Césaire...

En 1971, la revue Cocagne devient Lucter.

Après le décès brutal de Marcelle Dulaut au printemps 1978, la Mostra perdure sous sa première forme (rassembler et confronter toutes les tendances) jusquʼen 1983. Par la suite, elle sʼapplique à montrer et étudier une tendance ou un groupe particulier. En 1983 les éditions Mostra sont ainsi transmises aux Éditions Cocagne aujourdʼhui responsables de lʼédition de son œuvre. A la fin des années 1980, Félix Castan entame son travail sur lʼœuvre dʼOlympe de Gouges dont beaucoup reste à publier.

Il achève sa vie auprès de sa compagne Betty Daël, directrice des Editions Cocagne. Ils se marient en 1998.


Les dix dernières années de sa vie, il réfléchit à une histoire de la lyrique occidentale depuis les origines. Il relit par exemple Grégoire de Narek, les grands poètes de langue arabe...

Il décède le 22 Janvier 2001.

Terminons avec une citation extraite dʼHétérodoxies : « La loi véritable de la vie culturelle nʼest pas une loi unitariste. Lʼ universalité porte, inscrite dans ses gènes, la multiculturalité : on pense trop souvent, naïvement, la culture en termes statiques, espaces vides, masses immobiles... Son patrimoine génétique assure lʼinfini renouvellement, la dialectique créatrice des cultures. Il nʼy a de culture que dans une permanente genèse de la diversité par la diversité. »

Engagement dans la renaissance d'oc

Félix Castan découvre la littérature occitane en 1939 durant sa maladie à Labastide-Murat à travers les œuvres de Cubaynes et Perbosc, grâce à des livres que lui porte l’instituteur du village. Il prend contact avec Cubaynes en février 1940 (la réponse de Cubaynes est datée de février 1940).

Début 1941, il rentre à Montauban où il apprend à ses parents, sidérés, quʼil veut devenir ouvrier agricole pour apprendre la langue dʼOc. Il rencontre Ismaël Girard en 1942, Nelli en 1943, ainsi que Lafont, Max Rouquette...

En 1945, juste avant le combat de la Pointe de Grave, il envoie 200 F. à Girard pour la constitution de lʼI E O.

Ses débuts dʼécriture poétique en langue dʼoc datent des années 1940. Il envoie ses textes à Perbosc qui lui répond en janvier 43.
Il est rédacteur en chef de la revue Òc de 1948 à 1954.
Il participe à la réflexion et à la mise en place de l’IEO : méthodes de travail, pédagogie, critique littéraire…

En 1954, à l’Assemblée générale de Montpellier, Castan critique la pensée économiste

En 1954, il abandonne la rédaction dʼÒc.

En 1957, il signe avec Manciet la déclaration de Nérac.

En 1963, il présente une motion dʼunité à lʼAssemblée Générale de lʼIEO. Cette motion adoptée à l’unanimité par l’Assemblée Génerale fait partie du Manifèst Eretge, qui sera imprimé le 4 Août 1966, mais jamais diffusé.

Le 6 septembre 1964, à l’Assemblée générale de l’IEO à Decazeville, Girard, Castan et Manciet sont exclus de l’IEO. Le montage de textes intitulé Manifèst Erètge tend à faire comprendre la position des trois exclus de l’IEO. Cette exclusion est très douloureuse pour Félix Castan qui n’en continue pas moins l’action culturelle entreprise depuis les années 1950.

De 1954 à 1963, il organise avec Marcelle Dulaut qui en est la directrice artistique le Salon du Sud-Ouest qui deviendra la Mostra del Larzac de 1969 à 1997, implantée aux Infruts (La Couvertoirade 12230 La Cavalerie), lieu d’expositions dʼarts plastiques et de vannerie traditionnelle, représentatives de lʼart dʼavant-garde et de la tradition occitane. Dans la belle maison caussenarde, ex relais de poste, il fait visiter les expositions et aime échanger avec les visiteurs de passage. De nombreuses années, le 15 août, il y organise des débats culturels qui rassemblent créateurs (peintres et écrivains) et acteurs de l’occitanisme. Un de ces débats est par exemple retranscrit dans le n° 33/34 de la revue Mòstra.

En 1957, dans le cadre du Festival de Montauban qui deviendra en 1974, le Festival dʼOccitanie, il crée les Biennales de Poésie Occitane (1957, 1959, 1961) « où se confronteront des poètes de langue française et des poètes de langue dʼoc ». Lʼidée de cette Biennale découle directement de la fameuse Déclaration de Nérac.

En 1959, Félix appelle les écrivains dʼOc à signer cette Déclaration en prévision de la deuxième Biennale de 1960 où se rencontreront français, occitans et espagnols. La 3ème et dernière Biennale aura lieu en 1962 (rencontre poésie / cinéma expérimental).

En 1972, il édite son recueil Jorn : six longs textes dont deux odes, deux satires et deux prophéties datés de 1959 à 1966. Les prophéties font référence au prophète de la Bible Amos, issu du peuple et surtout critique de lʼinstitution religieuse et politique...
Ces textes donnent matière au film de Michel Gayraud Mas paraulas dison quicòm.

Si le recueil ne contient que six textes, nous pouvons affirmer que la production fut beaucoup plus importante : il existe par exemple une « Ode à la Ville », une « Ode à Garonne »...

Bien sûr les Editions Mostra nʼauront jamais la capacité financière de diffusion.

1973 voit la rencontre de Castan et André Benedetto. La chanson occitane apparaît au festival, qui se réoriente, se nomme Festival dʼOccitanie, devient pluridisciplinaire.

En 1983, il fonde le Forum dʼOccitanie qui chapeaute toutes ces structures, plus le Forum des Identités Communales, Caméra Libératrice et les Editions Cocagne.

À la fin de sa vie, il met en place son épopée Epos-Ethos où la légende familiale qui a bercé son enfance lui sert de point dʼappui : ses deux parents s’étaient trouvés orphelins très jeunes.

Tout au long de son existence, Félix Castan a construit en parallèle une œuvre poétique en langue dʼoc, une œuvre d'essayiste sur la décentralisation culturelle, une œuvre dʼhistorien de la culture occitane.

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Voir la bibliographie de Félix-Marcel Castan dans lo Trobador, catalogue collectif occitan


Voir les œuvres au sujet de Félix-Marcel Castan]]>
Enseignant d’origine paysanne, communiste, participe aux activités occitanistes en Ardèche.

Identité

Formes référentielles

Chambouleyron, Auguste (1931-2014)

Éléments biographiques

Auguste Chambouleyron est né le 20 avril 1931 à Montagnac sur la commune de Saint Andéol de Vals, en Ardèche. Il a eu une enfance paysanne près de la rivière La Volane. Puis il a été enseignant en français, histoire, géographie, gestion, dans des lycées du département : Largentière, Le Teil et Annonay où il a fini sa carrière. Idéaliste, humaniste, il a foi en l'homme et milite au Parti Communiste. Avide de connaissance, il a étudié un certain nombre de langues étrangères : russe, chinois... Sans oublier sa langue maternelle..

Engagements dans la renaissance d’oc

Chambouleyron a écrit pour Lo Grinhon, le journal trimestriel interne de l'association Parlarem en Vivarés, des textes courts contant ses souvenirs d'enfance, traçant les portraits de personnes de sa famille ou du voisinage. Ces textes sont répartis en deux parties intitulées : Letras d'un Raiòu et La Mamet o contava. La langue utilisée est celle de son enfance, l'occitan de la région d'Aubenas, qu'il écrivait dans en graphie classique. Soucieux de se faire comprendre de son entourage, il utilisait parfois des mots du vivaro-alpin de la région d'Annonay, où il était installé depuis longtemps, et avait le souci de joindre à ses écrits un vocabulaire donnant la correspondance entre les deux parlers. Il est mort le 31 janvier 2014.

Bibliographie de l'auteur

Son œuvre d'écrivain se résume en une trentaine de textes parus dans Lo Grinhon, de 1997 (n°28) à 2013 (n°77), sous le titre « Letras d’un Raiòu » ou « La mamet o contava » puis rassemblés, accompagnés de photos, d’une carte et de tableaux de sa main, dans une brochure imprimée par ses soins et offerte à sa famille et à ses amis. Une édition publique est envisagée.

« Letras d’un Raiòu » dans Lo Grinhon

- n° 28, prima de 97 : « Març e lo pastre »
- n° 29, estiu de 97 : « E vèja’qui perque me sonhave », « Lo Marevú », « Lo Marcelàs »
- n° 30, endarreir de 97 : « Lo Fernand », « La maire Lucía », « La Victorina delh Clòvis », « La tanta Victorina »
- n° 31, ivern de 97-98 : “Lo cosin Giraud”
- n° 32, prima de 98 : « Quand gardave las chabras »
- n° 38, ivern de 99-2000 : « Quauques proverbes e ditons »
- n° 43, estiu de 2001 : « Aviá ‘na possa coma un soudard », « Recèpta per faire coire un gralhàs »
- n° 45, prima de 2002 : « Dos paures inocents », « lo Toton e la Tatà »
- n° 51, ivern de 2005 : « Costumas d’en bas de dinc lo temps »
- n° 52, prima de 2005 : « Lo paire Colomb d’ès Montanhac »
- n° 54, ivern de 2005-2006 : « Lo paire Fortunet »
- n°63, prima de 2009 : « Lo 8 de mai 1945 vès nosautres »
- n° 65, ivern de 2009 : « Marçau »
- n° 66, prima de 2010 : « Quand moriguèt lo poèta… »
- n° 69, ivèrn de 2011 : « L’òme delh boisson »
- n° 71, estiu de 2011 : « A Sent Ròch vès Antraiga »
- n° 77, prima de 2013 : « Grabuja per d’aiga »

Cronique « La Mamet o contava » dans Lo Grinhon

- n° 34, ivern de 98-99 : « Lo Xavièr la Peta d’ès Lubancs »
- n° 35, prima de 99 : « La vianda d’a l’entorn de l’òs », « l’erba d’a l’entorn delh ranc »
- n° 36, estiu de 99 : « Lo Pière de Tenàs d’ès lo Nogièr »
- n° 37, endarreir de 99 : « L’oncle Ilarion », « Lo Lebraut », « La bòna sœur qu’èra benlèu una espiona »
- n° 39, prima de 2000 : « Atens batema ! »
- n° 40, estiu de 2000 : « Lo petit Jules »
- n° 42, prima de 2001 : « La malimpara »
- n° 44, endarreir de 2001 : « Una istoira de trèva »
- n° 48, prima-estiu de 2003 : « Una glaça per se miralhar »
- n° 50, prima de 2004 : « Charivari »

Poèmes dans Lo Grinhon

- n° 59, endarreir de 2007 : « L’auratge »


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- Revue Lo Grinhon de l’Association Parlarem En Vivarés.

- Brochure Montagnac d’Auguste Chambouleyron.

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