Jacques Jasmin, poète agenais, figure aux côtés du provençal Frédéric Mistral, lauréat du prix Nobel de littérature en 1904, parmi les auteurs occitans phare du XIXe siècle. Avec eux, la littérature occitane fait son entrée dans les salons parisiens et acquière une reconnaissance nouvelle. Jasmin, précurseur des Félibres, ces poètes provençaux réunis autour de Mistral, Roumanille ou Brunel pour la sauvegarde de la langue d'oc, n'appartint cependant à aucun mouvement tout comme il se refusa, en dépit de son succès, à former école autour de son œuvre et de son style. Excellent orateur, personnalité flamboyante, il reçu les hommages et la célébrité de son vivant, laissant à sa mort, une production importante et depuis lors toujours lue et rééditée.

Identité

Formes référentielles

Jasmin (1798-1864)

Autres formes connues

- Boé, Jacques (nom à l'état civil)

- Gensemin (pseudonyme)

- Jansemin (pseudonyme)

Éléments biographiques

C'est dans une famille modeste de l'Agenais que naît Jacques Jasmin, de son vrai nom Boé, le 6 mars 1798. En dépit des difficultés financières familiales, le jeune homme bénéficie d'une certaine éducation, étant placé quelques temps chez un cousin, instituteur à Agen, avant d'intégrer le séminaire de la cité. Son père, auteur en son temps de quelques charivaris accompagnant les festivités de Carnaval, peut pour sa part l'avoir familiarisé à l'écriture.

Installé à son compte en tant que coiffeur dès ses dix-huit ans, la santé relativement florissante de son commerce lui permet de se livrer en parallèle à sa passion pour l'écriture. Dès 1822 avec La fidelitat ageneso (première parution dans le Journal du Lot-et-Garonne), et dès lors sans discontinuer jusqu'à la fin de sa vie, Jasmin va éditer ses différentes compositions, dont Lou Charibari dès 1825. Dix ans plus tard, paraît le premier tome d'une série de recueil intitulés Las Papillotos, initiant une forme éditoriale nouvelle des œuvres de Jasmin, ainsi qu'un tournant décisif dans la vie de leur auteur.

Engagement dans la renaissance d'oc

Jasmin représente, tout particulièrement dans les zones extérieures à la culture occitane, « le Gascon », avec toutes les connotations positives comme péjoratives que cela suppose. C'est ainsi qu'il se définit d'ailleurs lui-même dans ses écrits. S'il est Gascon par son appartenance géographique à l'Aquitaine, c'est en languedocien que s'exprime et écrit. L'agenais de Jasmin est toutefois un dialecte teinté de gascon car se trouvant à la marche entre les domaines linguistiques languedocien et gascon. Rédigeant des œuvres versifiées, reposant sur le rythme et la mélodie de la langue d'oc, les compositions de Jasmin sont pensées pour être chantées, déclamées. Lui-même s'avère un incroyable orateur et ainsi, messager idéal de ses œuvres. Il entame d'ailleurs très tôt un tour de France des régions, se rendant d'un bout à l'autre de l'Occitanie pour lire ses poèmes et en assurer ainsi leur diffusion auprès d'un public qui, tout en connaissant la langue, ne la lit pas toujours.
L'accueil favorable du premier tome des Papillotos publié par Charles Nodier dans le Temps d'octobre 1835, hissant la prose de Jasmin au niveau d'un Pierre-Jean de Béranger ou d'un Victor Hugo, lui ouvre les portes des salons parisiens. Il y rencontre tour à tour Lamartine, Ampère, Chateaubriand... Le poète d'Agen est également reçu par le roi Louis-Philippe, l'histoire voulant qu'un court échange en occitan soit alors entamé. Les prix et récompenses se multiplient très tôt à l'adresse de Jasmin. A Toulouse, son succès est tel que le Conseil municipal le fait "fils adoptif de la ville de Toulouse" et lui décerne une branche de laurier en or. En juillet 1853,  le Félibrige l'honore à son tour du titre de "Maître-ès-jeux" tandis que l'Académie française, lui décerne le prix Monthyon.

En dépit d'un réel succès public et critique, Jasmin ne demeure pas moins aux yeux des Parisiens et selon la formule de Balzac, le "poète-perruquier" (La Monographie de la Presse parisienne, 1842), ne dissimulant pas une position ambigüe vis-à-vis de la langue d'oc. Pour preuve, bien que lui remettant un prix et tout en vantant la qualité de sa prose, l'Académie française, ne pu se résoudre à faire de lui un Immortel. Tout comme la pourtant toulousaine Académie des Jeux Floraux, autrefois Conservatori del Gay Saber, qui ne récompensait alors que les seules compositions en langue française. Seule l'Académie d'Agen, patrie du poète, déroge pour sa part à la règle en 1830, récompensant Lou tres de may, poésie occitane rédigée par Jasmin à l'occasion de l'érection d'une statue d'Henri IV dans la voisine Nérac.    
Jasmin n'en demeure pas moins le premier témoignage d'un succès et d'une audience pour l'occitan en-dehors de ses zones de diffusion traditionnelles. Son travail en faveur d'un enrichissement de la langue d'oc et d'une inter-compréhension entre dialectes, gascon, languedocien, limousin, auvergnat, provençal, vivaro-alpin font par ailleurs de lui un éclaireur pour la littérature occitane. Il ne fit toutefois pas école, n'affichant aucune prétention hors du monde de l'écrit, et notamment vis-à-vis des idées et idéaux par la suite développés par Frédéric Mistral et les félibres. Mort en pleine gloire le 4 octobre 1864, Jasmin fut source d'inspiration et précurseur pour un grand nombre d'auteurs, annonçant par son parcours, le succès rencontré par la suite par les félibres. Mistral lui-même, alors au faît de sa gloire, salua l'agenais du titre de « Lou grand poueto dòu Mièjour » en 1909 à Agen, inaugurant de ces mots la statue dédiée à Jasmin par sa ville natale.


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Polytechnicien, officier du génie, commandeur de la Légion d’honneur (1924), le poète symboliste, journaliste et romancier qui prend pour nom de plume celui du massif du Dévoluy proche de sa Drôme natale est une figure centrale du Félibrige et un acteur majeur de la renaissance d’oc au début du XXe siècle.

Identité

Formes référentielles

Devoluy, Pierre (1862-1929)979)

Autres formes connues

- Gros Long, Paul Pierre (Nom à l'état-civil)

- Dévoluy, Pierre (forme française du nom)

- Un de l’Armado, (pseudonyme)

- Jean Patarin, (pseudonyme)

- Jean Malan, (pseudonyme)

Forme référentielle du nom

Contrairement à ce que l’on trouve quelquefois, le patronyme GROS LONG ne contient pas de trait d’union comme en atteste l’acte de naissance de Paul Gros Long (Devoluy).
On rencontre trois formes différentes du pseudonyme Devoluy :
- « Pierre Devoluy » dans les pages de titre d’ouvrages dont Devoluy est l’auteur (voir bibliographie), et qui correspond à la forme qu’il avait adoptée,
- « Pierre Dévoluy » dans les titres d’ouvrages et d’articles critiques écrits en français,
- « Pèire Devoluy » dans les titres d’ouvrages et d’articles bilingues ou écrits en provençal dans la graphie mistralienne.
La forme « Devoluy », choisie par l’auteur, permet de démarquer le pseudonyme du nom du massif du Dévoluy qui l’a motivé et, d’autre part, elle est conforme à la graphie de la langue qui ne note pas dans ce cas l’accent aigu sur le E.
Toutefois, cette forme « Devoluy » ne va pas sans poser question en milieu francophone où elle apparaît inadaptée en collocation avec le prénom français « Pierre » : celui-ci, en effet, dans le syntagme « Pierre Devoluy », a tendance à générer une réalisation phonétique du type « Deuvolui » et non « Dévolui ».
C’est sans doute la raison pour laquelle on rencontre chez les critiques francophones la forme « Pierre Dévoluy », conforme à la graphie du français. Et c’est aussi ce qui peut expliquer la forme « Pèire Devoluy » qui établit une cohérence linguistique entre le prénom et la forme « Devoluy ». Mais il apparaît alors qu’il s’agit d’une traduction du prénom que s’était choisi Devoluy pour son pseudonyme, à savoir « Pierre », c’est-à-dire le second prénom de son état civil.

Éléments biographiques

Né dans la Drôme, à Châtillon-en-Diois, le 27 juin 1862, et mort à Nice le 5 mars 1932, Paul Gros Long, qui choisira pour nom de plume Pierre Devoluy, est issu d’une famille dont « les trois quarts vont à l’église et l’autre quart au temple », comme il le dit à Mistral dans sa lettre du 8 avril 19011. Son père, percepteur, possède aussi à Châtillon quelques parcelles de terre qui vont cristalliser l’attachement quasi mystique de Devoluy à ce terroir montagneux et à son parler, tous deux pour lui essentiellement provençaux – sa production en oc sera d’ailleurs écrite dans un provençal mistralien orthodoxe. Il quitte bientôt le Diois pour aller faire ses études au lycée de Nîmes où il se lie d’amitié avec Albert Dugat, qui sera baile du Félibrige sous son capouliérat, et avec le futur Président de la République Gaston Doumergue ; sa lecture de la Mirèio de Mistral déclenche alors chez lui une passion pour la langue d’oc. À vingt ans, il intègre l’École polytechnique où il écrit ses premiers vers, d’inspiration parnassienne.
D’abord affecté au 3e régiment du génie à Arras, il est muté à Montpellier en octobre 1890 et va fréquenter les poètes symbolistes de la revue Chimère, dirigée par Paul Redonnel, lié par ailleurs au Félibrige languedocien. Au printemps 1891 il rencontre Paul Valéry et, l’été suivant, devient secrétaire de rédaction de la revue qui va incarner le métissage du symbolisme et du Félibrige et où, à côté de René Ghil, Paul Verlaine ou Jules Renard, se retrouvent les auteurs provençaux et languedociens, Marius André, Paul Mariéton, Charles Maurras, L. Xavier de Ricard ou le jeune Joseph Loubet. Après Flumen (1890), il publie alors son recueil de poèmes symbolistes Bois ton sang ! (1892).
Devoluy est à Antibes en 1893 – il y rencontre Frédéric Amouretti et Maurras en octobre lors de la crise du Félibrige parisien – puis, en 1895, est nommé à Avignon, au cœur de la renaissance provençale. Le contact étroit avec les félibres de premier plan, et surtout Mistral, le maître qu’il admire, va en faire l’apôtre ardent de la doctrine mistralienne.

Engagement dans la renaissance d'oc

Devoluy part en garnison à Nice de 1899 à 1902, chargé de travaux de fortification à la frontière italienne. Désormais acquis à la pensée régionaliste, il rédige en 1899 son Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo – laquelle ne paraîtra de son vivant qu’en extraits dans son journal Vivo Prouvènço ! de 1909 à 1914. Il y dénonce l’oppression séculaire de l’ennemi du Nord venu déposséder de sa terre et de ses libertés un peuple du Midi qui reste néanmoins fidèle à la patrie. L’ouvrage emporte l’enthousiasme de Mistral et Devoluy est élu majoral du Félibrige en 1900 puis capoulié, après le décès de Félix Gras, le 21 avril 1901.
Protestant sans fanatisme, antidreyfusard (contrairement à la majorité de ses coreligionnaires), patriote « ni blanc ni rouge », autonomiste et fédéraliste mais anti-séparatiste, faisant reposer l’État sur la province, la province sur la cité, la famille et l’individu, ce dernier lui-même guidé par l’idéal chrétien, tel est ce nouveau « chef » d’un Félibrige plutôt catholique, « capoulié des jeunes » (il a trente-neuf ans) qui devient bientôt le « capoulié de l’action ».
De retour en poste à Avignon début 1903, il va, le 20 octobre, se marier à Nîmes avec Lucy Serres, cévenole et protestante, née à Saint-Étienne-Vallée-Française. Ils auront deux filles à qui ils donneront les prénoms bien mistraliens de Magali et Nerte.
Réélu à la tête du Félibrige en 1905, ce positiviste de formation, soucieux des réalités, entreprend de réformer le fonctionnement et l’orientation d’une association qu’il souhaite davantage en prise avec la vie sociale et économique du pays. C’est ainsi qu’il lance son journal Prouvènço ! (1905-1907) qui deviendra Vivo Prouvènço ! (1908-1914). De même, lors de la révolte des vignerons du Languedoc, il propose à Mistral de participer à la manifestation du 9 juin 1907 à Montpellier, mais celui-ci refuse. Devoluy tente encore de modifier les statuts du Félibrige pour l’ouvrir aux associations culturelles locales et même aux syndicats agricoles, mais sa mise en minorité et l’hostilité qu’il rencontre lors de la Sainte-Estelle de Saint-Gilles le 31 mai 1909 l’amènent à donner sa démission, de capoulié en août 1909, puis du Consistoire en 1912. L’inlassable promoteur de la cause félibréenne, à travers ses discours en particulier, n’a pu voir se concrétiser ses aspirations régionalistes.
En poste à Nîmes de 1908 à 1910 (nommé chef de bataillon en 1909), Devoluy découvre les Cévennes de son épouse, se pénètre des lieux chargés de mémoire huguenote et commence la rédaction de ses récits historiques sur la révolte des Camisards. Il est à Nice depuis 1911 lorsque la guerre éclate et il se signalera sur le front par sa capacité d’organiser l’approvisionnement des combattants. À la fin des hostilités, avec le préfet Belleudy, il s’attachera à réparer les calomnies dont furent l’objet les soldats méridionaux du 15e corps et, de son expérience d’officier, tirera son ouvrage La Connaissance de la Guerre (1923).
De retour à Nice à la fin de la guerre, promu colonel, il y prend sa retraite en 1919 et redouble d’activité : d’abord comme journaliste, au Petit Dauphinois et à L’Éclaireur de Nice, puis comme romancier avec la publication de sa trilogie camisarde La Cévenne embrasée (1922, 1927, 1930). Parallèlement, il regroupe et traduit en français les textes des trois volumes de Proso d’Armana de Mistral (1926, 1927, 1930). 
En 1929, à 67 ans, il est élu conseiller municipal et exerce les fonctions d’adjoint au maire, Jean Médecin, chargé des Travaux publics, tout en participant à diverses actions culturelles jusqu’à ses derniers jours.
À sa demande, Devoluy a été enterré dans le cimetière protestant de Châtillon-en-Diois (26).


1. « Li tres-quart de ma famiho van à la Glèiso. L’autre quart au Temple. » (Lettre 73, 81.)


Essai de bibliographie de l’œuvre de Pierre Devoluy

[par Jean-Claude Rixte. Extrait de Textes et auteurs drômois de langue d’oc des origines à nos jours : Essai de bibliographie avec notes et commentaires. – Montélimar : Daufinat-Provença, Tèrra d’Òc, 2000, p. 119-130.
Revu et augmenté (décembre 2017) pour publication sur le site Occitanica, lo Portal collectiu de la cultura occitana (http://www.occitanica.eu) dans le cadre du projet Vidas, dictionnaire biographique en ligne des acteurs de la renaissance occitane (XIXe-XXIe siècle).]

Abréviations (localisations des ouvrages) :
ADD : Archives départementales de la Drôme, Valence BM : Bibliothèque municipale
BNF : Bibliothèque Nationale de France
BU : Bibliothèque universitaire
CIRDOC : Centre interrégional de développement de l’occitan, Béziers
PR Avignon : Palais du Roure, Avignon

Pierre DEVOLUY [Pseudonyme de Paul, Pierre GROS LONG]
D’après les notices bio-bibliographiques de Van Bever (1909, p. 41-42), Talvart et Place (1933, p. 228-230), Lefèvre (1934, p. 19-20) et Fourié (1994, p. 117-118) – cf. réf. ci-dessous – Devoluy a publié des articles dans les journaux et revues suivants :
L’Action régionaliste, L’Aiòli, L’Almanach du Midi, Armana prouvençau, La Campana de Magalouna (Montpellier), Chimère, La Cigalo d’or, La Cisampo, L’Echo des Rosati, L’Eclaireur de Nice (où il écrivit régulièrement à partir de 1918), Écrits pour l’art, Lou Felibrige, Foi et Vie, Lou Gau (Avignon), L’Idéio prouvençalo, Latinité, Marseille-Matin, La Minerve française, Monde nouveau, Le Pays cévenol, Le Petit Dauphinois, Les Partisans, La Plume, Prouvènço! (qu’il dirigea de janvier 1905 à décembre 1907) remplacé par Vivo Prouvènço ! (qu’il dirigea également de janvier 1913 à 1914), Reclams de Biarn e Gascounhe (Pau), La Revue de France (où il a publié « Li Meissoun », poème inédit de F. Mistral avec la traduction française), La Revue de Provence (Marseille), La Revue du Sud-Est (Lyon), La Revue félibréenne, La Revue indépendante, La Revue lyonnaise, La Revue universelle, Les Tablettes d’Avignon.
Pseudonymes dans L’Aiòli : Un de l’Armado, Jean Patarin, Jean Malan.

I. Ouvrages


- Flumen : Poème. – Melle (Deux-Sèvres) : Impr. de E. Goussard, 1890. – in-8o ; 23 p. [BNF : 8o Ye. Pièce. 2984.]
- Bois ton sang ! : Poèmes symbolistes. Préface par Albert Lantoine. – Paris : Libr. de l’Art indépendant, Édition de la Chimère, 1892. – in-18 ; xii-163 p. [BNF : 8o Ye. 3169 ; BM Avignon : in-8o 29552 et 8o 52.829.]
- MISTRAL, Frédéric, DEVOLUY, Pierre et al. – Requèsto adreissado à Moussu lou Menistre de l’Estrucioun publico en favour de la lengo d’O dins lis escolo primàri dóu Miejour / Requête adressée à Monsieur le Ministre de l’Instruction publique, en faveur de la langue d’Oc dans les écoles primaires du Midi. – Mount-Pelié : Estampariè de la Soucieta di publicacioun miejournalo e felibrenco, 1901. – 15 p. ; 18 cm. [CIRDOC : DCO 7-21.]
- [Préface.] LOUBET, Joseph. – Li Roso que saunon : Pouèmo prouvençau... / Les Roses qui saignent : Poèmes provençaux, avec la traduction française en regard par l’auteur, et une préface par Pierre Devoluy. Livre Ier. – Avignon : F. Seguin, 1902. – 105 p. ; 19 cm. [BNF : 8o Y2. 5611 ; BM Avignon : 8o 55.300 ; CIRDOC : CAB 1051.]
- MISTRAL, Frederi, DEVOLUY, Pèire et al. – Lou Libre nouviau de la rèino dóu Felibrige : Na Mario-Terèso de Chevigné pèr soun maridage emé M. Maurise Bischoffsheim, lou 27 de janvié 1902. – Paris : La Revue félibréenne, 1903. – 16 p. ; 28 cm. [Bibliothèque Paris4-CEROC : Fonds Perbosc, 3858.]
- Les Noms de la carte dans le Midi : Essai sur les noms de lieux du comté de Nice. – Nice : Malvano ; L. Meynier ; Avignon : Roumanille, 1903. – 55 p. ; 25 cm. [BNF : 8o Lk2. 5037 ; CIRDOC : CBB 403-15.]
- Counsistòri Felibren : Estra dóu proucès-verbau de la sesiho tengudo en Bartalasso lou 22 de mai 1904. – Avignon : Impr. Fr. Seguin, 1904. – 7 p. ; 22 cm. [CIRDOC : DCO 86-5.]
- Fèsto dóu Cinquantenàri de la Foundacioun dóu Felibrige a Font-Seguno lou 23 de Mai 1904 : Discours dóu Capoulié. – Avignon : Roche et Rullière, 1904. – 2 p. ; 28 cm. [CIRDOC : DCO 86-4. A aussi été publié sous le titre « Discours dóu Capoulié i Fèsto dóu Cinquantenàri de la foundacioun dóu Felibrige a Font-Segugno lou 23 de Mai 1904 » dans l’Armana prouvençau pèr… 1905, p. 72-76 et dans l’Armana dóu Ventour, 1905, p. 38-42.]
- Uno letro duberto dóu capoulié au majourau Jan Monné. – Avignon : Seguin, 1906. – in-8o ; 4 p. [Donné par Lefèvre, 1934, p. 73.]
- Prouvènço ! : Auriflour de la Causo felibrenco. Amenistracioun encò de Dono Roumanille, Avignon (1re année, no 1, 7 janvier 1905-no 36, 7 décembre 1907). À partir du no 37, porte le titre Vivo Prouvènço ! jusqu’au no 95, novembre-décembre 1912. – Avignon : Roumanille puis Digne : J. Renadieu, 1905-1912. [BM Avignon : Jx 79 ; CIRDOC : AF.]
- Vivo Prouvènço ! : Porto-paraulo mesadié di recoubranço miejournalo. Direicioun à Niço enco de Pèire Devoluy, du no 96, janvier 1913, au no 113, juillet 1914. [PR Avignon : M 4o 522.]
- Counferènci dóu Capoulié Devoluy sus la dóutrino mistralenco e felibrejado de l’Escolo de la Targo à Touloun li 21 e 22 de desèmbre 1907. – Avignoun : F. Seguin, 1908. – 24 p. ; 18 cm. [CIRDOC : CBA 300 ; PR Avignon : M 12o 37.]
- MISTRAL, Frédéric, MOUZIN, Alexis et DEVOLUY, Pèire. – I nòvi Margarido Mouzin e Pèire Fabry, 3 de desèmbre 1907. – Avignon : Béraud, 1907. – in-12 ; 8 p. [BM Avignon : 8o 37.529 ; PR Avignon : M 4o 426. Contient de P. Devoluy le poème de 48 vers « A l’ounour dóu nouviage de Margarido Mouzin », aussi publié dans Prouvènço !, n° 36, 1908.]
- [Avant-propos.] LAFORÊT, Guillaume. – Ramoun VI : Dramo istouri en cinq ate en vers prouvençau, emé la traducioun franceso en regard. [Avant-propos de Pèire Devoluy.] – Nîmes : Impr. La Laborieuse, 1912. – xvi-191 p. ; 19 cm. [CIRDOC : CAB 1153 ; PR Avignon : M 8° 112.]
- [Préface.] BELLEUDY, Jules. – Que faut-il penser du 15e corps ? Préface du colonel Gros Long. – Menton : Impr. coopérative, 1921. – xii-356 p., cartes ; 23 cm. [BNF, Tolbiac : 8-LF207-966 ; BU Lettres Montpellier : ZX 56857.]
- Le Psaume sous les étoiles : Roman. Bois gravés de Maximilien Monod-Vox. – Paris : éd. du Monde nouveau, 1922. – 299 p. ; 19 cm. (Collection Les jardins de la foi : Romans nouveaux, no XIX.) [Ce roman est la transposition de Lis Ausard (récits du soulèvement des Camisards) paru en feuilleton dans Vivo Prouvènço ! de septembre 1908 à mai 1910. BM Valence : D 3671 ; CIRDOC : CAB 2946.]
- Colonel GROS LONG. – La Connaissance de la Guerre : Essai de critique positive. – Paris : Nouvelle librairie nationale, 1923. – in-18 ; 237 p. [Compilation des cours de critique militaire professés par Devoluy à l’Institut d’Action française à Paris en 1921.]
- DEVOLUY, Pierre et BOREL, Pierre. – Au gai royaume de l’azur. Préface de M. Maurice Maeterlinck. – Grenoble : Éditions J. Rey, 1924. – 156 p., ill. ; 22 cm. (Collection « Les Beaux Pays », 4). [Ouvrage orné de 168 héliogravures. Nouvelle édition : 1925. Autres éditions données par Sudoc, portant le sous-titre « Du lentisque des Maures au jasmin de Grasse. Le Littoral et ses villes de rêve. Nice, capitale de l’Azur. La Montagne fleurie et le jardin des neiges », Grenoble : Arthaud, 1926, 1929. BM Avignon : 8o 56.765 ; CIRDOC : CAC 5007.]
- [Traduction et avant-propos.] MISTRAL, Frédéric. – Proso d’armana : Garbo de conte, raconte, fablèu… pèr Frederi Mistral ; trad. e av.-prep. de Pèire Devoluy / Prose d’almanach : Gerbes de contes, récits, fabliaux… par Frédéric Mistral ; trad. et av.-prop. par Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1926. – 329 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Frédéric Mistral, 1.) [Œuvres inédites de Frédéric Mistral, publiées sous la haute direction de Mme Frédéric Mistral. BM Avignon : 8° 57.543 ; CIRDOC : CAB 686-1 ; PR Avignon : M 8° 139.]
- Le Violier d’amour : Roman. – Paris : E. Fasquelle, 1927. – 256 p. ; 19 cm. [BM Valence : A 4900 ; PR Avignon : M 8o 517, donne comme éditeur : Bibliothèque Charpentier.]
- [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – Nouvello Proso d’armana : Garbo de conte, raconte, fablèu... pèr Frederi Mistral ; trad. de Pèire Devoluy / Nouvelle Prose d’almanach : Gerbe de contes, récits, fabliaux... par Frédéric Mistral ; trad. de Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1927. – 345 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Frédéric Mistral, 2.) [BM Avignon : 8° 58.053 ; CIRDOC : CAB 686-2 ; PR Avignon : M 8° 140.]
- [Préface.] LAUGA, Henri. – Esprit qui les fis vivre. Avec une préface de Pierre Devoluy. – Neuilly : Éditions de « la Cause », 1927. – 151 p. ; 20 cm. [Contes et récits huguenots. BNF, Tolbiac : 8-Y2-73099.]
- DEVOLUY, Pierre et BOURGUET, Pierre. – Le Psautier huguenot : Choix de 54 vieux psaumes sous leur forme authentique. Préface, notes et commentaire par Pierre Devoluy ; hors-texte de P. Bourguet. – [s. l.] : Éditions de La Vie nouvelle, 1928. – xxx-84 p. ; 25 cm. [CIRDOC : CAC 5448.]
- DEVOLUY, Pierre, JOUVEAU, Marius et al. – Discours prononcés à l’inauguration de la statue de Frédéric Mistral à Maillane le 2 avril 1929. – [Aix-en-Provence : Impr. universitaire Nicollet, 1929]. – 41 p. ; 23 cm. [CIRDOC : JOU C 73 ; PR Avignon : M 4° 350.]
- Sous la croix : La Cévenne embrasée. Roman. Illustrations de Labarthe. – Paris : Éditions « Je Sers », [1930]. – 301 p., fig. en noir et en coul. ; 21 cm. [ADD : *A 1048 ; BM Avignon : 8° 58. 831 ; CIRDOC : CAC 382.]
- [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – Darriero Proso d’armana : Garbo de conte, raconte, fablèu... pèr Frederi Mistral ; trad. de Pèire Devoluy / Dernière Prose d’almanach : Gerbes de contes, récits, fabliaux... par Frédéric Mistral ; trad. de Pierre Devoluy. – Paris : Grasset, 1930. – 335 p. ; 19 cm. (Collection Œuvres inédites de Mistral, 3.) [CIRDOC : CAB 686-3 ; PR Avignon : M 8° 141.]
- La Dóutrino mistralenco. – Touloun : Ed. de La Pignato, [1930]. – 36 p. ; 13 cm. [Réédition de Counferènci... à Touloun li 21 e 22 de desèmbre 1907 à l’occasion du centenaire de Mistral. CIRDOC : CBA 169-3 ; PR Avignon : M 12° 38.] Nouvelle édition. – Touloun : Edicien de L’Escolo de La Targo, 1948. – in-24 ; 28 p.
- La Jeune Fille dans l’œuvre de Mistral : La Mireille châtillonnaise . – [s. l.] : 1930. – 4 p. ; 23 cm. [Tiré à part de la Revue des provinces de France, n° 15, octobre-décembre 1930, p. 388-391. CIRDOC : S1 ; PR Avignon : M 4° 734. Cf. aussi « ‘Mireille’ châtillonnaise ». – Les Tablettes d’Avignon, 5e année, no 230, 28 septembre 1930, p. 3-4. BM Avignon : Z 13.]

Publications posthumes, rééditions

- « A Damisello Dugal ». – Calendau, no 66, 1938. [Poème de 40 vers, datable de 1908, selon Teissier, 1943, p. 309.]
- La Nationalité de Nice. – Nice : [Ville de Nice], 1939. – 32 p. ; 21 cm. [CIRDOC : JOU C 386. Fourié, 2009, p. 114 donne comme éditeur Nice : E. Gimello, 1939. Selon l’avant-propos, ce texte est une réédition de celui précédemment publié par Devoluy dans la Revue Universelle du 15 février 1927.] Nouvelle édition : Monein : PyréMonde Princi Negue de Mounenh en Biarn, 2007. – 55 p., ill., couv. ill. ; 21 cm. [BNF, Tolbiac : 2008-98440.]
- DEVOLUY, Pierre et BOREL, Pierre. – Au royaume de l’azur ; couv. de G.-A. Mossa. – Grenoble : Arthaud, 1939. – 175 p., ill., couv. ill. ; 20 cm. [CIRDOC : CAB 3522.]
- Mistral et la rédemption d’une langue. – Paris : B. Grasset, 1941. – 287 p., portr. frontispice de Mistral gravé par R. Joël ; 19 cm. [Réédition du texte précédemment publié dans La Revue de France, nos 6-8, 1932. BM Avignon : 8o 61.924 ; BM Valence : D 5757 ; CIRDOC : CAB 269.] 7e édition, 1943 [BU Droit-Lettres Grenoble : 45990.]
- TEISSIER, Leoun. – À la suite de son article « Pèire Devoluy pouèto ». – Calendau, annado XI, no 98, abriéu-jun 1943, L. Teissier publie deux poèmes inédits de Devoluy, « Cansouneto dis àuti prado », p. 311, et « Au cementèri de Maiano : Sus la toumbo de Mario Deville », p. 316.
- FABRE, Pierre. – Pierre Devoluy (1862-1932). Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo : Prose provençale. Publication assurée par Pierre Fabre, Capoulié du Félibrige. – [Ollières] : Cercle Pierre-Devoluy ; [Draguignan] : Organe promotionnel de la Maintenance de Provence du Félibrige, 1994. – xx-449 p., ill., carte ; 23 cm. [ISBN : 2-9508441-0-3. Cet ouvrage, sur lequel Devoluy travaillait encore au moment de sa mort, avait paru partiellement dans Vivo Prouvènço ! , du no 53, 7 mai 1909 au no 114, juillet 1914. Quelques passages ont été reproduits dans Lou Felibrige, no 147, 1963 et dans Prouvènço Dau ! , du no 101, mars 1985 au no 120, décembre 1986. CIRDOC : CAC 5546.]
- La Cévenne embrasée : Trilogie romanesque. Préface de Pierre Fabre. – Paris : Les Éditions de Paris, 2002. – 549 p., couv. ill. en coul. ; 21 cm. [Réunit Le Psaume sous les étoiles, Le Violier d’amour, Sous la croix. BNF, Tolbiac : 2002-47818.]
- « La Dévotion du bailli Suffren ». – Le Petit Journal de l’exposition, [2004], p. 2. [Reproduction de la traduction par P. Devoluy du texte de Mistral, « La Devoucioun dóu Baile Sufren », Armana prouvençau per 1862, p. 69. Le Petit Journal de l’exposition Draguignan le 21 mai 1854 est une publication hors-série de la revue Artillerie à l’occasion du cent-cinquantenaire de la fondation du Félibrige, ISBN 2-9509850-2-5.]
- [Traduction et avant-propos.] MISTRAL, Frédéric. – Proses de l’almanach provençal : Gerbes de contes, légendes, récits, fabliaux, sornettes de ma mère l’oie, facéties, devis divers. Avant-propos et traduction de Pierre Devoluy ; illustrations de Corinne Simon. – [Anglet] : Aubéron, 2008. – 343 p., ill., couv. ill. ; 22 cm. [CIRDOC : CAC 8930.]
- [Traduction.] MISTRAL, Frédéric. – Contes e racontes prouvençaus : Prose d’almanach et Nouvelle Prose d’almanach. Tome Ier. Traduction en français de P. Devoluy. – Cressé (17160) : éd. des Régionalismes, 2014. – 187 p., couv. ill. en coul. ; 24 cm. (Collection Au viu leupard, 210.) [CIRDOC : C.PRO MIST.]



II. Articles

- « Lou Bon Viage ». – La Cigalo d’or, avril 1891. [Sonnet daté « Mount-pelié, lou 16 de mars 1891 » et dédié « A moun paire, pèr i’ anounça ma venguda ». (Après Arras, Devoluy a été muté à Montpellier en 1890.)]
- « Lou Mau-còr ». – La Cigalo d’or, 15 octobre 1891, p. 3. [Sonnet daté « Bourboun-de-l’Alié, avoust 1891 » et dédié « An’ Albert Arvaniellle ».]
- « Félibres et... romans ». – Chimère, 15 juillet 1892, p. 1-3.
- « Broufounié sus li ginouflèio ». – La Cigalo d’Or, 15 mars 1893, p. 1. [Poésie.]
- « A prepaus dóu libre de Savié de Ricard, L’Esprit politique de la Réforme ». – L’Aiòli, no 91, 7 de juliet 1893, p. 1. [Signé « J. F. Malan. »]
- « Antiboulenco, pèr Marius André ». – L’Aiòli, n° 95, 17 d’avoust 1893, p. 3. [Teissier, 1943, p. 308, indique qu’il s’agit du titre d’un recueil de vers et prose qui ne parut jamais et dont il ne subsiste que ces 35 vers.]
- « Lou Rastèu ». – La Cigalo d’or, 1er octobre 1893, p. 2-3.
- « La Lutte meilleure (1) et En les landes ». – L’Idée évolutive. Volume I. – Paris : Savine, 1893, p. 178-180. [Revue critique. Devoluy mentionné comme auteur d’articles dans La Revue indépendante et, p. 22, comme rédacteur de Écrits pour l’art, de René Ghil, en 1891.]
- « La Glòri d’Esclarmoundo, pèr Marius André ». – L’Aiòli, no 109, 7 de janvié 1894, p. 1-2.
- « Dins lou bourboui ». – La Cigalo d’or, 15 juillet-1er septembre 1894, p. 4.
- « À la lausenjo d’uno fado ». – L’Aiòli, no 168, 27 d’avoust 1895, p. 1. [Poème de 98 vers qui a également été publié dans E. Gaubert et J. Véran, Anthologie de l’amour provençal, 1909.]
- « I Gràndi manobro ». – L’Aiòli, no 171, 27 de setèmbre 1895, p. 1. [Signé « Un de l’armado. »]
- « Pèr lou 36en anniversàri de Mirèio ». – L’Aiòli, no 179, 17 de desèmbre 1895, p. 3. [Daté « 7 de desèmbre, miejo-niue. »]
- « Étude bibliographique sur Montserrat, de Marius André ». – La Revue félibréenne, t. XII, 1896, p. 193.
- « En l’ounour de Sa Majesta Na Marìo Girard, rèino di Felibre ». – L’Aiòli, no 184, 7 de febrié 1896, p. 2. [Poème de 24 vers.]
- « Flour de brousso, pèr A. Vermenouze ». – L’Aiòli, no 186, 27 de febrié 1896, p. 1-2.
- « Resson de mandorro ». – L’Aiòli, no 196, 7 de jun 1896, p. 1. [Poème de 56 vers également publié dans J. Bourrilly et al., Flourilege prouvençau, La Targo, 1909.]
- « Ces satanés gens de mas ». – L’Aiòli, n° 204, 27 d’avoust 1896, p. 1.
- « Dins lis Aup : Noto de manobro ». – L’Aiòli, n° 205, 7 de setèmbre 1896, p. 1.
- « Lou Prougrès ». – L’Aiòli, no 209, 17 d’óutobre 1896, p. 1.
- « Antibo : A moun ami Teodor Halle, antiboulen ». – L’Aiòli, n° 219, 27 de janvié 1897, p. 1.
- « Histoire du Félibrige (1854-1896), par Gaston Jourdanne ». – L’Aiòli, no 234, 27 de jun 1897, p. 1.
- « Li Pirenèu ». – L’Aiòli, no 237, 27 de juliet 1897, p. 1. [Sur l’ouvrage de V. Balaguer, traduit en provençal par M. André.]
- « Lis Arlandié de Lutèço ». – L’Aiòli, no 240, 27 d’avoust 1897, p. 1 et no 245, 17 d’óutobre 1897, p. 1-2. [Ces deux articles, traduits en français, ont été publiés dans La Revue félibréenne, t. XIII, 1897, p. 163-169, sous le titre « Les Malandrins de Lutèce. »]
- « I Manobro : Journau de routo d’un lio-tenènt de reservo ». – L’Aiòli, no 247, 7 de nouvèmbre 1897, p. 2-3. [Signé « Jan Bouisset. Coupia e publica pèr Pèire Devoluy. »]
- « A la direicioun de L’Aiòli : Sur les libertés locales et municipales ». – L’Aiòli, no 250, 7 de desèmbre 1897, p. 1-2. [A propos de l’ouvrage d’Augustin Thierry.]
- « Albigisme e liberta ». – L’Aiòli, no 251, 17 de desèmbre 1897, p. 1-2.
- « Declaracioun à l’Escolo dóu Flourege ». – L’Aiòli, no 257, 17 de febrié 1898, p. 1-2.
- « I Ligaire óucitan ». – L’Aiòli, no 260, 17 de mars 1898, p. 1-2.
- « Rampèu de graile ». – L’Aiòli, no 268, 7 de jun 1898, p. 1. [Poème de 100 vers, également publié dans E. Gaubert et J. Véran, Anthologie de l’amour provençal, 1909.]
- « Les Français d’aujourd’hui e li Prouvençau de deman ». – L’Aiòli, no 269, 17 de jun 1898, p. 1-2.
- « Letro d’un Dóufinen ». – L’Aiòli, no 277, 7 de setèmbre 1898, p. 3. [Signé « P. D. », daté « Chastihoun-en-Diés, lou 17 d’avoust 1898. »]
- « Nosto fèsto naciounalo ». – L’Aiòli, no 280, 7 d’óutobre 1898, p. 1-2. [Daté « Fuvèu, lou 12 de setèmbre 1898 (Anniversari de la bataio de Muret, 11-12 setèmbre 1213). »]
- « Lou Reviéure ». – Les Mois dorés, no 10, Aix : 1898. [Également publié dans Teissier, 1943, p. 312-315.]
- « A Frederi Mistral : Lou XIV de mai 1899 ». – L’Aiòli, n° 303, 27 de mai 1899, p. 2. [Poème de 42 vers, aussi publié dans La Revue félibréenne, t. XIV (pour 1898 et 1899), 1900, p. 349-350.]
- « L’Istòri adoubado à la parisenco ». – L’Aiòli, no 290, 17 de janvié 1899, p. 1-2.
- « La Counquisto parisenco ». – L’Aiòli, no 299, 17 d’abriéu 1899, p. 1. [Signé « Jan Patarin. »]
- « Lou Pouèto M. Chabrand e lou nouvelun prouvençau au tiatre ». – L’Aiòli, n° 300, 27 d’abriéu 1899, p. 1-2.
- « La Pauriho ». – L’Aiòli, n° 309, 27 de juliet 1899, p. 1-2.
- « O castèu de Vizilo : Oumage à ‘N Leoun de Berluc-Perussis ». – L’Aiòli, n° 310, 7 d’avoust 1899, p. 1-2.
- « Le Congrès des poètes ». – L’Aiòli, n° 313, 7 de setèmbre 1899, p. 1.
- « Li Gabian, pèr Jùli Bouissiero ». – L’Aiòli, n° 323, 17 de desèmbre 1899, p. 1-2.
- « Courrier d’Occitanie ». – Les Partisans, 5 novembre 1900.
- « La Reneissènço poulitico : I. Sièclé XIIen e XIIIen ». – Armana dóu Ventour, 1900, p. 49-52. [Extrait de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.]
- « Courrier d’Occitanie ». – Les Partisans, n° 5, 5 janvier 1901, p. 246-250.
- « La Republico de Marsiho ». – Armana dóu Ventour, 1901, p. 85-87. [Extrait du chapitre VIII de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.]
- « Conférence au Petit Poète à Nice ». – Lou Felibrige, 1901, p. 19.
- « Lou Martire de Pascalis ». – Lou Jacoumar, 2° annado, 1901. [CIRDOC : AI 14.]
- « A Prepaus de la lengo d’O ». – Revue du Languedoc, février [1901 ?] [Donné par E. Lefèvre, Catalogue félibréen et du Midi de la France. – Marseille : Paul Ruat, 1901, sans mention d’année.]
- Lettre-programme. – Moniteur de l’Aude, 14 avril 1901.
- « Discours prounouncia a la Santo-Estello de Pau lou 27 de Mai 1901 ». – Armana prouvençau pèr… 1902, p. 24-30.
- « Une lettre du Capoulier ». – La Cigale, no 6, juin 1901, p. 74.
- « Sus la mort d’En Fèlis Gras ». – Armana prouvençau pèr… 1902, p. 63-65. [En note : « 15 de mars 1901. » Poème de 56 vers, également publié dans J. Bourrilly et al., Flourilege prouvençau, La Targo, 1909.]
- « Lou Serventés de Pau ». – Armana dóu Ventour, 1902, p. 95-96. [En note : « Pèiro-Cavo, lou 20 de juliet 1901. »]
- « Discours prounouncia a la Santo-Estello de Beziés lou 25 de Mai 1902 ». – Armana prouvençau pèr… 1903, p. 65-69. [Aussi publié dans Armana dóu Ventour, 1903, p. 79-82.]
- Devoluy, Pierre et Ronjat, Jules. – « Proujèt d’estatut felibren ». - La Terro d’Oc, décembre 1902, p. 185-195.
- « A la Rèino dóu Felibrige ». – Armana prouvençau pèr… 1903, p. 77-78. [Poème de 70 vers, aussi publié avec une traduction française dans La Revue félibréenne, tome XV, 1903, p. 162-164.]
- « Seculàri messorgo ». – L’Idèio prouvençalo, 16 mars 1903.
- « Li Counsulat ». – Armana dóu Ventour, 1904, p. 80-83. [Extrait de Istori naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour.]
- « Réforme du Statut félibréen : Lettre ouverte à Paul Ruat, par Devoluy, capoulié du Félibrige ». – Revue de Provence, tome VI [1904], p. 165.
- « Flourimando (o Magagnosc) ». – Lou Gai-Sabé, 1905. [Teissier, 1943, p. 309, indique que cet extrait de 24 vers fut probablement écrit à la même époque que « Antiboulenco » (soit 1893).]
- « Discours prounouncia au festenau de Santo-Estello lou 12 de Jun 1905 en Arle ». – Armana prouvençau pèr… 1906, p. 69-75. [Aussi publié dans Revue des langues romanes, tome XLVIII, (série 5, tome 8), 1905, p. 299-305.]
- « Discours prounouncia pèr l’inauguracioun dóu buste d’En Fèlis Gras en Avignoun lou 6 d’Avoust 1905 ». – Armana dóu Ventour, 1906, p. 13-15. [Voir aussi « Discours dóu Capoulié Devoluy davans lou mounumen d’En Fèlis Gras », Lou Viro-souleu, 1904-1905, p. 76.]
- « La Font di rèire ». – Prouvènço !, n° 6, 1906. [Poème de 86 vers, également publié dans Ch.-P. Julian et P. Fontan, Anthologie du Félibrige provençal, 1924, p. 342-347.]
- « Envoucacioun à la mountagno ». – Prouvènço !, n° 13, 1906. [Dédicace « A Miquèu de Camelat. » Poème de 56 vers, aussi publié dans Armana prouvençau pèr… 1926, p. 33-34 ; Marsyas, nos 117-119, 1930.]
- « Roussignoulet sóuvage ». – Prouvènço !, n° 17, 1906. [Poème de 40 vers.]
- « Resson poupulàri : De bon matin me siéu leva ». – Prouvènço !, n° 19, 1906. [Poème de 30 vers, aussi publié dans Ch.-P. Julian et P. Fontan, Anthologie du Félibrige provençal, 1924, p. 346-349, avec la musique p. 551.]
- « Discours de Santo-Estello prounouncia a Ceto lou 3 de Jun 1906 ». – Armana prouvençau pèr… 1907, p. 81-85. [En partie reproduit dans Armana dóu Ventour, 1907, p. 13-14.]
- « Lou Dóu d’amour ». – Prouvènço !, n° 25, 7 janvier 1907. [Poème de 55 vers, aussi publié dans Armana prouvençau pèr 1908 et dans Van Bever, 1909, p. 42-44.]
- « A Douço ». – Prouvènço !, n° 26, 1907. [Poème de 77 vers, aussi publié dans J. Bourrilly et al., Flourilege prouvençau, La Targo, 1909 ; Ch.-P. Julian et P. Fontan, Anthologie du Félibrige provençal, 1924, p. 348-353 ; Marsyas, n° 137, 1932.]
- « Lou Paire de Magali Malan au paire de Magali Lafourest ». – En terro d’Arle, abriéu 1907. [Poème de 28 vers.]
- « Eilavau dins la prado ». – Prouvènço !, n° 29, 1907. [Poème de 78 vers.]
- « Siegfried ». – Prouvènço !, n° 34, 1907. [Poème de 14 vers.]
- « Plang sus la mort de Jan Laforêt ». – Prouvènço !, n° 34, 1907. [Poème de 44 vers.]
- « Vot nouviau : Au caprice d’un rèi… ». – Prouvènço !, n° 39, 1907. [Poème de 25 vers.]
- « Pajo d’album : À la fiho de moun ami En Marius Chabrand ». – Vivo Prouvènço !, n° 45, 1908. [Poème de 30 vers, signé Jan Malan, aussi publié dans Armana prouvençau pèr 1909, p. 24-25.]
- « Lis Ausard ». - Vivo Prouvènço !, septembre 1908-mai 1910. [Feuilleton historique sur la guerre des Cévennes à la fin du règne de Louis XIV, signé Jan Malan.]
- « Discours prounouncia au festenau de Santo-Estello a Touloun lou 8 de Jun 1908 ». – Armana prouvençau pèr… 1909, p. 84-89.
- « Lou Dangié d’amour ». – Vivo Prouvènço !, n° 58, 1909. [Poème de 40 vers.]
- « Paraulo dóu Capoulié En Pèire Devoluy prounounciado en Arle lou 30 de Mai [1909] davans l’estatuo de Frederi Mistral ». – Armana prouvençau pèr… 1910, p. 73-77. [Aussi reproduit dans Charles-Roux, J. – Le Jubilé de Frédéric Mistral : Cinquantenaire de Mireille (Arles, 29-30-31 mai 1909). – Paris : Libr. A. Lemerre, 1912. – p. 168-182. PR Avignon : M Fol. 22.]
- « Lou Poutoun ». – Vivo Prouvènço !, n° 63, 1910. [Poème de 60 vers.]
- « Coundoulènci dóu Capoulié ». – Armana dóu Ventour, 1910, p. 99. [A l’occasion de la mort de la mère de L. Charrasse, le directeur de l’Armana dóu Ventour.]
- « Dins le Clocher provençal... ». – Vivo Prouvènço !, dilun 7 d’avoust 1911, p. 5-6. [Diatribe avec H. Jacomet.]
- « La Felibrejado dóu Mas Soubeyran : Lou Museon dóu Desert ». – Vivo Prouvènço !, 7 d’octobre de 1911.
- « L’Odieux sauvé par le ridicule ». – L’Éclaireur de Nice, 6 décembre 1921.
- « Le Poète Bigot, de Nîmes ». – L’Éclaireur du soir, n° 44, 13 février 1923, p. 1.
- « Rancher et Mossa ». – L’Éclaireur de Nice, 28 novembre 1923.
- « Souvenirs sur Charloun ». – Le Feu, février 1924.
- « À prepaus de Beline ». – Reclams de Biarn, janvier 1925.
- « À Maillane ». – L’Éclaireur de Nice, n° 224, 12 août 1925, p. 1.
- « Le Poème des moissons ». – L’Éclaireur de Nice, n° 229, 17 août 1925, p. 1.
- « L’Amour provençal ». – L’Éclaireur de Nice, 25 avril 1926.
- « Cansouneto ». – Armana prouvençau pèr… 1927, p. 59-61. [Poésie. Dédicace « Pèr la neissènço de Nerto Mistral ». En note : « Niço, 19 de Febrié 1926. »]
- « La Nationalité de Nice ». – Revue Universelle, t. XXVIII, n° 22, 15 février 1927, p. 402-423
- « Marius André ». – L’Éclaireur du soir, 8 octobre 1927.
- « En Avignon : La Barthelasse menacée ». – L’Éclaireur de Nice, n° 311, 7 novembre 1927, p. 1.
- « La Légende de Sainte-Dévote ». – L’Éclaireur de Nice, n° 39, 8 février 1928, p. 1.
- « Avenir du mistralisme et de la Renaissance provençale ». – L’Éclaireur de Nice, n° 255, 12 septembre 1930, p. 1.
- « ‘Mireille’ châtillonnaise ». – Les Tablettes d’Avignon, 5e année, no 230, 28 septembre 1930, p. 3-4. [BM Avignon : Z 13.]
- « La Langue de Mistral ». – La Revue de France, n° 20, octobre 1930, p. 708-729, n° 21, novembre 1930, p. 64-84. [Aussi publié dans L’Éclaireur du soir, du n° 304, 31 octobre 1930, p. 3, au n° 311, 7 novembre 1930, p. 4.]
- « Félibres et Catalans ». – Marseille-Matin, 13 mai 1931.
- « Mistral et la rédemption d’une langue ». – La Revue de France, nos 6-8, 15 mars, 1er et 15 avril 1932. [BM Avignon : P. 4o 14.869 (1932).]

III. Manuscrits

- Flourimando, poème dramatique. [Donné par Fourié, 1994, p. 118.]
- Jóusè d’Arbaud, Folco de Baroncelli, s.d. En provençal, texte seul. Le début de ces deux articles est identique. [PR Avignon : ms. 141 (Autographes de précurseurs, « primadié » et félibres), fol. 78.]

IV. Correspondances

IV. 1. Correspondance Pierre Devoluy – Maurice Faure. [Archives Maurice Faure, ADD 1 E 934.]
IV. 2. Correspondance Pierre Devoluy – Frédéric Mistral [Conservée au Musée Mistral, Maillane]
191 lettres répertoriées 73-1 à 73-191, datées des 14 février 1895 à décembre 1904,
36 lettres répertoriées 240-31 à 240-66, datées des 9 janvier au 14 décembre 1905,
72 lettres répertoriées 290-22 à 290-93, datées des 9 janvier 1906 au 26 mai 1910.
2 lettres répertoriées 384-121 et 384-122, datées des 4 et 8 novembre 1913.
IV. 3. Correspondance Pierre Devoluy – Jules Véran
Lettres adressées à Jules Véran par Pierre Devoluy. [PR Avignon : ms. 138.]
IV. 4. Autres correspondances de Pierre Devoluy [Copies dactylographiées conservées au Palais du Roure, Avignon, dossiers « Félibres, correspondances »] :
Copies de lettres adressées par Pierre Devoluy à Henri BOUVET, Victor EMMANUEL, Xavier DE FOURVIÈRES, Membres de l’Escolo di Pirenèu, MM. les Secrétaires du Congrès des Poètes à Béziers, Alexis MOUZIN, Sully-André PEYRE, l’abbé SPARIAT, Léon TEISSIER.
Lettre (carte de visite) adressée à Mme Laurès, datée du 22 janvier 1902. [PR Avignon : ms. 143, 7.]
Lettres adressées à Mme Roumanille, datées des 19 décembre 1907 et 6 janvier 1908. [PR Avignon : ms. 429, 10.]
Lettres adressées à Mme Boissière, datées du 6 janvier 1908 et s.d. [PR Avignon : ms. 430, 7.]
FABRE, Pierre. – « Les lettres de Pierre Devoluy à Sully-André Peyre ». – L’Astrado, n° 25, 1990, p. 153-170.
IV. 5. Correspondance Frédéric Mistral – Pierre Devoluy
ROSTAING, Charles. – Correspondance Frédéric Mistral – Pierre Devoluy (1895-1913). Publiée et annotée par Charles Rostaing. – Nîmes : Impr. Bené, 1984. – 2 vol., 927 p., portrait ; 22 cm. [CIRDOC : CAB 1-2 ; PR Avignon : 8o 1165.]
[Facsimilés conservés au Palais du Roure, Avignon ; voir Correspondance de Frédéric Mistral : Inventaire par ordre alphabétique des lettres conservées au Palais du Roure. – [Avignon], 1er janvier 1959] :
15 lettres datées des 8 février 1895, 3 juillet 1899, 14 mars, 30 avril, 27 novembre 1901, début 1902, 12 avril 1902, 15 octobre 1906, 20 février 1907, 7 juin 1909, une lettre datée « ? 1914 », 4 lettres s.d.
« Hommage à Mistral », La Plume, 1905. [Citation d’une lettre de Mistral à Devoluy, sans date, où Mistral expose sa vision du Félibrige.]
La Revue de France, vol. 6, no 5, 1er septembre 1926. [Contient, p. 195 et sq., plusieurs lettres de Mistral à Devoluy, dont celle du 14 mars 1901 dans laquelle Mistral engage Devoluy à se présenter comme capoulié. ]

V. Dossier individuel de Paul Gros Long.

Conservé au Service historique de la Défense, département de l’Armée de terre, à Vincennes.

VI. Critique

- E. D. – « Flumen, par Pierre Devoluy ». – Mercure de France, tome II, mars 1891, p. 188.
- R. G. – « Bois ton sang, par Pierre Devoluy ». – Mercure de France, tome VI, octobre 1892, p. 171-172.
- L’Idée évolutive. Volume I. – Paris : Savine, 1893. [Devoluy mentionné comme auteur d’articles dans la Revue indépendante et, p. 22, comme rédacteur de Écrits pour l’art, de René Ghil, en 1891.]
- « Antiboulenco e lou pouèto Pèire Devoluy ». – La Cigalo d’or, 15 juillet 1893, p. 3. [Cf. de P. Devoluy, « Antiboulenco, pèr Marius André », L’Aiòli, n° 95, 17 d’avoust 1893, p. 3.]
- Discours de F. Gras. – Armana prouvençau pèr... 1900.
- FOURNEL, Jean. – « L’Élection du Capoulié Devoluy ». – Midi mondain, 28 avril 1901.
- CHARPIN, Frédéric. – « Biographie littéraire : Pierre Devoluy ». – L’Union républicaine d’Aix, 28 avril 1901.
- Revue méridionale, n° 103-104, mai 1901.
- GRANDVAL, L. de. – « Le Nouveau Capoulié du Félibrige ». – L’Art méridional, 1er juin 1901.
- VÉRAN, Jules. – « Le Capoulier Devoluy ». – La Cigale, no 6, juin 1901, p. 77-82. [Cf. aussi ci-dessous Libre Parole, 24 mai 1904.]
- ROUGIER, Elzéar. – « Pierre Devoluy : Biographie ». – Revue de Provence, juin 1901, p. 106.
- LEPAGE, Urbain. – « Le Nouveau Capoulié : Pierre Devoluy ». – Revue de Provence, 1901, p. 106-110. [Donné par Lefèvre, 1934, p. 74.]
- CHARRASSE, Louis. – « Lou Nouvèu Capoulié ». – Armana dóu Ventour, 1902, p. 96-97.
- DUC, Lucien. – « Pierre Devoluy » in Medaioun felibren, Paris : Librarié de La Prouvinço, 1902, p. 11.
- JAUBERT, Eugène. – « Pierre Devoluy ». – L’Eclaireur de Nice, 15 décembre 1902.
- FEDIÈRE, Adrian. – Per n’endourmi dous : Bressarella. Paraulas d’Adrian Fedière ; Èr ancian adoubat emb’acoupagnamen pèr G. Michel-Quatrefages. – Montpellier : Manufacture de la Charité, [1902]. – 1 partition [4 p.], couv. ill. ; 36 cm. [Avant titre : Oumage au Capouliè Pèire Devoluy. CIRDOC : MUS-C 52.]
- LACROIX, André. – « Châtillon et ses alentours ». – Bulletin de la Société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme, tome XXXVII, 1903, p. 208. [Courte notice sur Devoluy.]
- DUC, Lucien. – « Au Capoulié Pèire Devoluy, la vèio de soun maridage ». – Armana prouvençau pèr… 1904, p. 103. [Sonnet. En note : « Paris, óutobre 1903. »]
- RONJAT, J. – « Devoluy, P. Les Noms de la carte dans le Midi... » – Revue des langues romanes, tome XLVII (série 5, tome VII), 1904, p. 296.
- VÉRAN, Jules. – « Le Capoulié Devoluy ». – Libre Parole, 24 mai 1904.
- RONJAT, J. – « Prouvènço ! Auriflour... » – Revue des langues romanes, tome L, 1907, p. 552 ; tome LI, 1908, p. 236. [Comptes rendus.]
- RONJAT, J. – « Vivo Prouvènço ! ... » – Revue des langues romanes, tome LI, 1908, à tome LVII, 1914. [Comptes rendus.]
- GAUBERT, Ernest et VÉRAN, Jules. – Anthologie de l’amour provençal. – Paris : Mercure de France, 1909. – p. 123.
- VAN BEVER, Ad. – Les Poètes du terroir du XVe siècle au XXe siècle. Tome II. – Paris : Delagrave, 1909, p. 5, 41-44. [p. 41 : Devoluy a obtenu en 1899 le prix d’Arles pour une Histoire de la Provence et du Midi encore inédite, a aussi prononcé de nombreux discours à Avignon, Apt, Béziers, Pau, Font-Ségugne, Arles, Cette, Périgueux, etc. ; p. 42-44 : « Lou Dóu d’amour », en note : « Prouvènço !, 7 janvier 1907. »]
- CÔTE, Léon et BERTHET, Paul. – La Flore littéraire du Dauphiné : La Poésie. IIIe partie. – Grenoble : Éditions Jules Rey, 1911, p. 850. [Donne aussi l’indication bibliographique : Article dans l’Eclair, n° 445, 18 mai 1901.]
- CHARLES-ROUX, J. – Le Jubilé de Frédéric Mistral : Cinquantenaire de Mireille (Arles, 29-30-31 mai 1909). – Paris : Libr. A. Lemerre, 1912, p. 168-170.
Cartabèu de santo Estello, n° 11, 1913-1914. [Donne : DEVOLUY, Pèire, nascu à Castihoun (Droumo) en 1862: Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour, public. en partido, etc...; demessiounè. Cigalo de Seloun, 1900.]
- CLAUZEL, Raymond. – « Le Psaume sous les étoiles ». – Ève, 28 janvier 1923.
- VÉRAN, Jules. – « Le Psaume sous les étoiles ». – L’Éclair, lundi 12 février 1923.
- HERITIER, Jean. – « Le Psaume sous les étoiles ». – Monde nouveau, 15 mars 1923.
- TREICH, Léon. – Almanach des Lettres françaises et étrangères. – G. Crès, 1924.
- JULIAN, Ch.-P. et FONTAN, P. – Anthologie du Félibrige provençal. Tome II. – Paris : Delagrave, 1924, p. 338-353. [Contient une notice documentaire et des extraits de l’œuvre provençale avec traduction française : « La Font di rèire », p. 342-347 ; « Resson poupulàri », p. 346-349 ; « A Douço », p. 348-353.]
- RIPERT, Émile. – Le Félibrige. – Paris : A. Colin, 1924. – p. 145.
- CAMÉLAT, Michel. – « Devoluy ». – Reclams de Biarn e Gascounhe, juillet 1925.
- BOREL, Pierre. – « Pierre Devoluy ». – Nouvelles littéraires, 26 septembre 1925.
- PATIN, Jacques. – « Le Violier d’amour ». – Le Figaro, 12 février 1927.
- RIPERT, Émile. – « Pierre Devoluy, officier de France et poète de Provence ». – Le Petit Marseillais, 19 novembre 1927.
- SCHWAB, Raymond. – « Sous la croix ». – Quinzaine critique, 10 avril 1931.
- BOISSY, Gabriel. – « Pierre Devoluy ». – Comœdia, 8 mars 1932.
- MARION, E. – « Pierre Devoluy ». – Le Journal de Genève, 9 mars 1932.
- BROUSSON, Jean-Jacques. – « Le Psaume sous les étoiles ». – Nouvelles littéraires, 12 mars 1932.
- MAURRAS, Charles. – « Adieux tardifs : Pierre Devoluy ». – L’Action française, 15 mars 1932.
- JOUVEAU, Marius. – « Un Grand Dóu ». – L’Aiòli, n° 343, 21 de mars 1932, p. 1.
- FONTAN, Pierre. – « Pierre Devoluy ». – Lou Felibrige, 17enco annado, n° 59, mars 1932, p. 5-6. [Aussi publié dans La Pignato, mars 1932.]
- « Pierre Devoluy ». – La Lence (Rome), mars 1932. [Donné ainsi par Talvart, 1933, p. 230.]
- TALVART, Hector et PLACE, Joseph. – Bibliographie des auteurs modernes de langue française (1801-1967). Tome IV. – Paris : Éditions de la Chronique des Lettres françaises, 1933, p. 228-230.
- DESTHIEUX, Jean. – « Pierre Devoluy ». – L’Esprit français, 10 avril 1932. [Nécrologie.]
- TEISSIER, Léon. – La Vie et l’œuvre de Pierre Devoluy, par Léon Teissier, majoral du Félibrige. – Avignon : Édition de La Revue des Pays d’Oc, 1932. – 13 p. ; 23 cm. [Extrait de la Revue des pays d’Oc, avril 1932, qui contient aussi des articles sur Devoluy de Joseph Loubet, Frédéric Mistral neveu et Paul Redonnel. CIRDOC : CBB 412-13 ; PR Avignon : M 4° 379.]
- TEISSIER, Léon. – « Devoluy journalisto ». – L’Aiòli, n° 345, 21 de mai 1932, p. 1-3. [Important article de sept colonnes en pleine page.]
- CAMÉLAT, Michel. – « Pierre Devoluy ». – Reclams de Biarn e Gascounhe, mai 1932.
- PEYRE, Sully-André. – « Pèire Devoluy ». – Marsyas, n° 137, mai 1932. [Extraits (traduits du provençal) de la Conférence sur la « Doctrine mistralienne » faite par P. Devoluy à l’Escolo de la Targo, à Toulon, le 21 décembre 1907.]
- PEYRE, Sully-André. – « Pèire Devoluy ». – L’Aiòli, n° 346, 21 de jun 1932, p. 1-2. [Poésie.]
Commémoration de Pierre Dévoluy à Châtillon-en-Diois le 13 août 1933 : Discours et documents. – [Louhans : Impr. de l’Indépendant, 1933]. – 72 p. ; 19 cm. [CIRDOC : CBA 301.]
- AUTEUIL, A. d’. – Pèire Dévoluy : Dicho i fèsto de Chastilhoun, 13 avoust de 1933. – Gap : Éditions Alpes du Midi, 1933. – 31 p. ; 18 cm. [CIRDOC : CBA 163-28.]
- RIPERT, Émile. – « En souvenir de Pierre Devoluy ». – La Cigale Uzégeoise, septembre 1933.
Revue de France, 15 septembre 1933.
« En souvenir de Pierre Devoluy (Colonel Gros Long). – Bulletin de la société de l'histoire du protestantisme français, vol. 82, n° 3, 1933, p. 374-376.
- LEFÈVRE, Edmond. – Les Majoraux du Félibrige de 1876 à 1932. Notices bibliographiques. I. Les Majoraux décédés. – Aix-en-Provence : Impr. universitaire, 1934, p. 19-20, 73-74.
- Calendau, n° 20, 1934.
- RIPERT, Émile. – Pierre Devoluy, officier de France, capoulié du Félibrige, romancier des Cévennes protestantes. Préface de Louis Giniès. – Aix-en-Provence : Éditions du Feu, 1934. [Le Feu, 29e année, no 3, mars 1934. CIRDOC : DCO 92-8.]
- Calendau, n° 37, 1936.
- Reclams de Biarn e Gascounhe, n° 8, 1936.
- Calendau, n° 60, 1937.
- Reclams de Biarn e Gascounhe, n° 11, 1937.
- TEISSIER, Leoun. – « La Proso prouvençalo dempiei Mistral fin-qu’à d’Arbaud ». – Calendau, annado IX, no 90, desembre 1941, p. 129-138. [Sur Mistral, D’Arbaud, Matiéu, Michel, Fourvières, B. Bonnet, André, Devoluy.]
- VÉRAN, Jules. – « Le Mistral de Pierre Devoluy ». – L’Éclair, 10 août 1942.
- TEISSIER, Leoun. – « Pèire Devoluy pouèto ». – Calendau, annado XI, n° 98, abriéu-jun 1943, p. 305-308. [Suivi d’une bibliographie des poèmes provençaux de Devoluy, p. 308-309, et des poèmes suivants de Devoluy : « Lou bon viage », p. 310 ; « Lou Maucor », p. 310 ; « Cansouneto dis àuti prado », p. 311 ; « Lou Reviéure », p. 312-315 ; « Au cementèri de Maiano », p. 316. CIRDOC : F 4.]
- PILON, Edmond. – « Mistral et la rédemption d’une langue ». – La Gerbe, 21 octobre 1943.
- VINCENT, René. – « Mistral et la rédemption d’une langue ». – Demain, 5 décembre 1943.
- DAUZAT, Albert. – « Mistral ou la rédemption d’une langue ». – Le Français moderne, 1944, p. 231.
- TEISSIER, Léon. – Mistral, le Rhône et le Dauphiné, 1946. [PR Avignon : ms. 127. Devoluy, p. 56-58. Donne des détails intéressants sur les démêlés de Devoluy avec la maintenance de Provence, mentionne l’importante correspondance que lui a adressée S. A. Peyre, le « seul héritier » de Devoluy, pendant 30 ans, cite des extraits de lettres de Mistral à propos de Devoluy, rappelle qu’il a donné une bibliographie de Devoluy poète dans la revue Calendau de 1943 (cf. le no 98, abriéu-jun 1943, p. 308-309).]
- GUIZOT, Max. – « Un Officier du génie a dirigé le Félibrige ». – La Gazette provençale, 10 mars 1953, p. 2. [BM Avignon : Z 28.]
- « Lettres de Pierre Devoluy à Paul Redonnel ». – France Latine, n° 6, avril-juin 1961, p. 16-24.
- « Lou Centenàri de P. Devoluy ». – Armana di Felibre pèr… 1962, p. 36-37. [Suivi de la poésie « Broufounié sus li ginourlèio », datée « La Cigale d’or, mars 1893 ». PR Avignon : 8° 2553.]
- Cahiers de l’Alpe, n° 3, août-septembre 1962, contient :
C., M. – « Pierre Devoluy à Châtillon-en-Diois », p. 21,
CHAMSON, André. – « Message », p. 21,
ESCALLIER, Émile. – « Pierre Devoluy en Dauphiné et dans les Lettres françaises », p. 23-24,
PONS, Paul. – « Pierre Devoluy et la Renaissance provençale (1862-1932) », p. 21-23.
- ROSTAING, Charles. – « Lou Centenàri de Pèire Devoluy ». – France latine, n° 11, juillet-septembre 1962, p. 5-8. [Suivi de « La Bouquetière de Nîmes », de P. Devoluy, p. 9-11.]
- GAUSSEN, Ivan. – Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc depuis les troubadours jusqu'à nos jours. – Paris : Les Belles-Lettres, 1962, p. 63-64.
- GAVOT, Jean. – Pierre Devoluy : Le Poète, l’écrivain, le soldat, le citoyen, le félibre. – Nice : chez l’auteur, 1962. – ronéoté, 16 p. [Conférence du 2 mai 1962. Ms. au CIRDOC : Ms 931.]
- « Journal intime : Visite chez Mistral ». – France latine, n° 13, janvier-mars 1963, p. 15-18.
- ESCALLIER, Émile. – « P. Dévoluy », Guide littéraire du Dauphiné. – Gap : Société d’Études des Hautes-Alpes, 1966, p. 41. [L’auteur indique que Devoluy, mort à Nice le 6 mars 1932, repose dans le cimetière protestant de Châtillon-en-Diois. Une plaque et un médaillon ont été apposés sur la façade de sa maison natale.]
- Dict. biogr. fr., 1967, tome XI, p. 218. [Donné ainsi par Fourié, 1994, p. 118, qui donne aussi : Flourilege prouvençau, p. 230.]
- JOUVEAU, René. – Histoire du Félibrige (1876-1914). – Nîmes : Impr. Bené, 1971. – 513 p. [Voir en particulier Chapitre IV : Le Capouliérat de Pierre Devoluy (1901-1909), p. 283-390.]
- ROSTAING, Charles. – « Dévoluy exégète de Mistral ». – La France latine, supplément au n° 84-85, 1981, p. 8-21. [CIRDOC : E 2.]
- MARTEL, Philippe. – « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie, ou le souvenir de la croisade albigeoise chez les félibres au siècle dernier ». – Heresis, n° 4, juin 1985.
- BERENGIER, Peireto. – Li Discours de Santo-Estello de 1876 à 1941. Tèsi, Universita de Niço, 1985. – Edicioun Parlaren, 1986. – 318 p., ill., portr. ; 18 cm. [Voir Chapitre IV : Lou Capoulié Pèire Devoluy, p. 73-96. PR Avignon : M 8° 1927.]
- MARTEL, Philippe. – « Dévoluy ou les infortunes de l’action ». – Actes du Premier Congrès international de l’Association internationale d’études occitanes. – London : Westfield College, 1987, p. 341-358.
[http://www.aieo.org/archive/actes_congres/AIEO_1987_Actes_du_Premier_Congres_International.pdf.]
- PELADAN, Jòrdi. – « A prepaus de l’inauguracion del Musèu del Desèrt, lo 24 de setembre de 1911 ». – Estudis occitans, n° 7, 1èr semèstre de 1990. [Contient en annexe 1 : « La Felibrejado dóu Mas Soubeiran : Lou Museon dóu Desert », récit de la cérémonie d’inauguration, publié par P. Devoluy dans Vivo Prouvènço !, 7 d’octobre de 1911 ; en annexe 2 : Lettre de soutien à P. Devoluy publiée par Frédéric Mistral dans Vivo Prouvènço ! suite à la Sainte-Estelle de Saint-Gilles au cours de laquelle P. Devoluy avait été mis en cause (1909).]
- Prouvènço d’aro, n° 53, janvier 1992.
- FABRE, Pierre. – « Pèire Devoluy e lou journau L’Aiòli » in Mélanges dédiés à la mémoire du Professeur Paul Roux (1921-1991). – La Farlède : Association varoise pour l’enseignement du provençal, 1995. [Sur les débuts de P. Devoluy dans La Cisampo et L’Aiòli.]
- MARTEL, Philippe. – « Pierre Devoluy. Istòri naciounalo de la Prouvènço... » – Revue des langues romanes, 1994, tome 2, p. 536. [Compte rendu de l’ouvrage de P. Fabre.]
- FOURIÉ, Jean. – Dictionnaire des auteurs de langue d’oc (de 1800 à nos jours). – Paris : Collection des Amis de la langue d’oc, 1994, p. 117-118.
- LHEUREUX, Simone. – Il était une foi, Paul Gros Long dit Pierre Dévoluy. Avant-propos de Pierre Chancel. – Nîmes : Impr. C. Lacour, 1999. – 120 p., ill., couv. ill. ; 21 cm. [CIRDOC : 846 DEV.]
- ABRATE, Laurent. – Occitanie 1900/1968, des idées et des hommes : L’émergence et l’histoire de la revendication occitane. – [Puylaurens] : Institut d’Estudis Occitans, 2001. [Analyse approfondie de l’action de Devoluy, p. 87-127, 142-143. ISBN : 2-85910-280-9.]
- FABRE, Pierre. – « Un Militaire capoulié du Félibrige, le colonel Paul Gros Long (Pierre Devoluy) 1862-1932 ». – Le Petit Journal de l’exposition ‘Draguignan le 21 mai 1854’, [2004], p. 5. [Publication hors-série de la revue Artillerie (Association des Amis du musée de l’artillerie) à l’occasion du cent-cinquantenaire de la fondation du Félibrige), ISBN 2-9509850-2-5.]
- PERRIER, Matha. – Catalogue no 17, décembre 2004. – Valence : Matha Perrier, 2004. [Contient, p. 5, des indications biographiques sur Devoluy et des extraits de Le Psaume sous les étoiles (1922) et de Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour di Gaulo (1994).]
- COSTANTINI, Alan. – « Pèire Devoluy (1862-1932) ». – Li Nouvello de Prouvènço, n° 140, nouvèmbre de 2007, p. 26-28.
- CABANEL, Patrick. – « Pierre Devoluy, entre Félibrige et protestantisme » in Félibrige et religions [publié par le] Centre d’études d’histoire religieuse méridionale, sous la direction de Régis Bertrand. – Marseille : La Thune, 2008, p. 68-76. [Article qui a donné lieu à une revue critique par Pèire Fabre dans Lou Felibrige, n° 256, janvié-fébrié 2010, p. 25-26.]
- JARRETY, Michel. – Paul Valéry. – [Paris] : Fayard, 2008, p. 78-79, 564, 593, 695, 852, 865.
- FABRE, Pierre. – « Pèire Devoluy e lou Devouluisme dóu Bournat ». – Lo Bornat, n° 4, 2012, p. 17-20.
- RIXTE, Jean-Claude. – « Devoluy, Pierre, pseudonyme de Gros Long, Paul : officier du génie, capoulié du Félibrige », La Drôme des lettres (1850-2012), Sous la direction d’Annie Friche. Bourg-lès-Valence : Académie drômoise, 2017, p. 66-67.

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Né à Saint-Salvadou (Aveyron) en 1845 au sein d'une famille paysanne, Justin Bessou est un prêtre du diocèse de Rodez, nommé majoral du felibrige en 1902.

Identité

Forme référentielle

Bessou, Justin (1845-1918)

Autres formes connues

< Besson, Justin (1845-1918) (forme occitane du nom)
Bessou, Justin-Jean (1845-1918) (nom à l'état civil)

Éléments biographiques 

Justin Bessou naît le 30 octobre 1845 à Méjalanou (commune de Saint-Salvadou, arrondissement de Villefranche-de-Rouergue dans l’Aveyron), huitième enfant d’une famille de paysans dont un ancêtre avait été avocat de campagne. Le curé de sa paroisse lui donne les premières leçons et l’oriente vers le sacerdoce. Il part alors à Rodez au Petit Séminaire  Saint-Pierre puis au Grand Séminaire avant de monter à Paris au Séminaire des Pères du Saint-Esprit (Missions étrangères). Ordonné prêtre en 1871, il est placé comme missionnaire diocésain à Vabres, puis vicaire à Saint-Geniez-d’Olt (1872-1877) et à Marcilhac (1877-1881), curé de Lebous (près de Réquista) et pendant 21 ans curé de Saint-André-de-Najac (1886-1906). À partir de janvier 1907, il vit retiré à Rodez puis à Villefranche-de-Rouergue où il meurt le 28 octobre 1918.

Engagement dans la renaissance d’oc

C’est à l'âge de treize ans qu’il commence à rédiger ses premiers textes occitans. En 1877, il publie son premier recueil de poésies en français : Merles et fauvettes, suivi en 1892 de son chef d’œuvre D’al brès à la toumbo qui est dédié aux paysans et à la terre du Rouergue. Ce succès sera suivi en 1902 par la publication des Countes de la Tata Mannoun et en 1910 des Countes de l’Ouncle Janet, puis en 1902 par Bagateletos, en 1906 par Besucarietos et en 1913 par Soubenis et mescladis.
Lié d’amitié avec Prosper Estieu, Antonin Perbosc et Arsène Vermenouze, il est nommé majoral du félibrige en 1902 lors de la Santo-Estelo de Béziers.

Bibliographie de l'auteur

- Voir les publications de Justin Bessou référencées dans 
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane


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Écrivain, félibre et journaliste languedocien. Militaire puis administrateur colonial au Tonkin où il réside de 1886 jusqu’à sa mort prématurée en 1897, des suites de sa consommation intense de l’opium. Il a utilisé deux langues – le français et le provençal rhodanien – comme vecteurs d’une production artistique, tant en prose qu’en vers, qui trouvera essentiellement en Indochine sa terre d’inspiration.

Identité

Formes référentielles

Boissière, Jules (1863-1897)

Autres formes connues

- Boissière, Juli (forme occitane du nom)

- Khou-Mi (pseudonyme)

Éléments biographiques 

Né le 17 avril 1863 à Clermont-l’Hérault, rue Croix-Rouge, Jules Boissière effectue une brillante scolarité à Montpellier puis à Paris (classe de rhétorique supérieure au lycée Henri IV), où ses parents et sa sœur se sont installés. Particulièrement doué en langues, il commence à s’initier au journalisme en collaborant au journal radical-socialiste de Clémenceau La Justice. C’est à la même époque qu’il se met à fréquenter le Paris de la fin du Parnasse, des Décadents et des Symbolistes. Il n’a que vingt ans lorsqu’est publié chez Lemerre – l’éditeur parnassien par excellence – son premier recueil de poésies Devant l’énigme où l’on sent particulièrement l’influence de Mallarmé, l’un des auteurs qui l’accompagnera tout au long de sa brève vie.
Au lendemain de la défaite de 1870, de nombreux poètes continuent d’être tentés par le voyage en Orient  et par le goût de l’aventure, voire de l’héroïsme… Jules Boissière, comme Rimbaud et Loti en tête de toute une génération, ne fait pas exception à la règle et se laisse aller à des rêves de départ et de lointains voyages... Pourtant, ses racines provençales ne sont jamais bien loin – comme on peut le constater à la lecture de son deuxième recueil Provensa ! (1887) – et se retrouvent renforcées par la fréquentation des félibres parisiens du café Voltaire, parmi lesquels Alphonse Daudet, Clovis Hugues, Charles Maurras et Paul Mariéton avec lesquels il nouera des liens amenés à perdurer. Il devient très vite le secrétaire de la Société des Félibres de Paris et est invité par Valère Bernard à venir en Provence où il rencontre Frédéric Mistral. C’est sans doute l’époque de la naissance de son amour pour Thérèse Roumanille, fille du célèbre primadié, qui vient d’être choisie à Hyères comme nouvelle reine du Félibrige. Aimer une « reine », qui plus est fille d’un ardent polémiste royaliste, pas toujours très tolérant envers les agnostiques, n’était assurément pas chose aisée ! Le poète écrit désormais, le plus souvent sans signature, des chroniques parlementaires dans des journaux d’obédience radical-socialiste et volontiers anticléricale, tels que le quotidien héraultais Le Petit Méridional. C’est en 1886, pour des raisons qui demeurent encore partiellement obscures – mais qui ont sans doute un lien avec l’abandon de Louis-Edouard Boissière, père de l’auteur, du domicile conjugal et avec les difficultés financières qui s’en suivent –, qu’il prend le parti de s’expatrier et de voir du pays. Justement, le Tonkin vient d’être transformé en colonie française et l’Annam est sous protectorat français depuis 1874 : tour à tour secrétaire de Paulin-Alexandre Vial, résident général en Annam et au Tonkin, puis surtout de Paul Bert, gouverneur civil de l’Annam et du Tonkin dont il devient le commis de résidence, Jules Boissière effectue en Indochine son service militaire, combat – puisque la conquête n’est alors pas encore terminée –, apprend l’annamite et lit 3000 caractères de chinois puis devient fonctionnaire dans le corps des administrateurs. Collaborateur d’Ernest Constans, nommé en 1887 gouverneur général, il devient alors ce poète provençal en Indochine qui s’installe à Binh-Dinh puis à Qui-Nhon, visite tout le pays nouvellement conquis, Calendau de Mistral sous le bras et sa bibliothèque toujours prête à le suivre en brousse. Depuis le Tonkin, il ne cesse de correspondre avec l’auteur de Mirèio puis, plus tard, avec Mallarmé. Il écrit alors toute une œuvre poétique en provençal, recueillie et traduite post-mortem par son épouse sous le titre Li Gabian (Les Goëlands).

Dans un premier temps, sa nostalgie de la terre de Provence prend le pas sur l’attirance pour le paysage environnant, son peuple et ses coutumes. L’écriture coloniale obéit chez lui à un lent processus de maturation qui semble parallèlement correspondre à sa progression dans l’échelle administrative et à sa rencontre avec l’opium.
C’est, de fait, avec ses seuls Propos d’un intoxiqué, récit publié à Hanoï en 1890 – sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode – et plusieurs fois réédité, qu’il se fait un nom parmi ces écrivains de l’opiomanie en vogue à la fin du XIXe siècle.
Devenu un administrateur brillant, tout auréolé de ses succès indochinois, il rentre en France pour sa première permission. Il peut désormais prétendre à la main de Thérèse Roumanille, qu’il épouse en l’église Saint-Agricol d’Avignon, le 17 avril 1891, puis ramène en Indochine l’année suivante.
Alors même que la vie semble lui sourire, il n’écrit curieusement plus en provençal et il faut attendre son dernier séjour en France, en 1896, pour qu’il rédige ses cinq derniers poèmes dans la langue de Mistral. Entre-temps, il est devenu en Indochine un homme d’action pour lequel l’écriture en prose devient le vecteur principal de la production littéraire. Il prend alors la direction de La Revue Indochinoise qui publiera, au-delà de la disparition de son fondateur, les principaux auteurs français d’Indochine. C’est l’époque où Boissière écrit certains de ses textes les plus forts et les plus influencés par sa vie d’aventurier, de soldat et de haut-fonctionnaire du Tonkin, tous publiés chez Flammarion en 1896 dans le recueil Fumeurs d’Opium : Dans la forêt, La prise de Lang-Xi, Comédiens ambulants, Le blockhaus incendié, Les génies du mont Tân-Vien, Une âme, Journal d’un fusillé.
Le 12 août 1897, à peine retourné à Hanoï, en qualité de vice-résident, il meurt brutalement d’une occlusion intestinale (sans doute due à sa fréquentation assidue des fumeries d’opium…). Il a 34 ans. Pour respecter sa volonté, sa dépouille n’est pas ramenée sur le sol français et il est enterré au cimetière d’Hanoï. Sur sa stèle ne figurent que son nom et ses dates de naissance et de mort.

Engagement dans la renaissance d’oc

Contrairement à ce que pourrait le laisser croire une lecture trop rapide de sa biographie, Jules Boissière demeure nostalgiquement et sensoriellement attaché, tout au long de sa brève vie, à la Provence et à la langue rhodanienne telle que codifiée par Roumanille, Mistral et leurs compagnons. Si on ne trouve pas trace dans sa production d’une expression en dialecte languedocien usité à Clermont – quoiqu’il appelle à la cultiver dans sa critique d’un ouvrage de A.P. Fleury-Geniez, Histoire populaire de la ville de Clermont-L’Hérault rédigée, pour La Revue Félibréenne de mars 1886 – c’est sans doute parce que chez lui, au sein d’une famille très bourgeoise, on est assez éloigné de la langue d’Oc. De fait, l’attachement à la langue provençale sera davantage le fruit d’une démarche intellectuelle – voire élitiste – et s’exprimera dès la préface de Provensa ! (1887), son deuxième recueil de poésies, toutes écrites en français, où il écrit, non sans une nostalgie de circonstance : « Mais à courir les chemins, je me suis épris de la Terre, et surtout de notre terre à nous, l’antique Provensa dont le nom, jeté de l’Océan aux Alpes, rallia nos aïeux contre Montfort ».
C’est la fréquentation à Paris des félibres du café Voltaire, puis l’invitation de certains d’entre eux à venir séjourner en Provence, qui pousse Boissière à écrire en vers provençaux. Parmi ses nombreuses contributions aux divers organes officiels du Félibrige (L’Armana prouvencau et La Revue Félibréenne essentiellement), il faut relever 5 poèmes qui reparaîtront, à titre posthume, dans le recueil Li Gabian (1899) et dans lesquels s’exprime déjà l’inspiration provençale de l’auteur : Partènço où l’on trouve l’idée – empreinte d’un souffle épique – de l’exil du peuple provençal opprimé ; Li Plagnun dou Tambourinaire où le vieux joueur préfère rester seul, à l’écart, plutôt que de faire ou de voir danser les jeunes filles avec les étrangers venus du nord ; Au Comte Gastoun De Ravousset-Bourboun, aventurier provençal fusillé au Mexique en 1854, qui permet de retrouver une âme héroïque ; La Campano et Au Païs de Prouvènço qui en appellent au réveil de la jeunesse et de la Patrie provençale.
Un soir de 1885, dans le cadre splendide du plateau du Cheiron (Alpes-Maritimes), il tente de créer, en compagnie d’autres félibres de la nouvelle génération, Valère Bernard, Louis Funel et Frédéric Amouretti, une fédération de la jeunesse patriote provençale : Lou Roble  di Jouve. L’entreprise, pas vraiment encouragée par Mistral, s’arrête vite, mais on en retrouvera la trace, quelques années plus tard, dans la Déclaration des jeunes félibres fédéralistes du 22 février 1892 soutenue mais non signée par Boissière, alors au Tonkin.
Mais c’est sans doute la période indochinoise – en particulier les années 1887-1888, puis 1896, après le dernier séjour en France – qui constitue chez lui un creuset essentiel au développement d’une sensibilité et d’une écriture occitane renouvelée. À côté de quelques pièces où s’expriment des regrets déchirants et le désir du retour (I Proumiè Felibre et I jouini Felibre), c’est bien une renaissance poétique que Boissière connaît sur la terre d’Annam : écrits en langue d’Oc mais prenant pour thème des sujets indochinois ou asiatiques, sans ajout d’exotisme à bon marché, certains de ses poèmes permettent alors au côté provençal de s’exprimer avec force et comptent parmi les plus beaux de l’auteur : Pantai di belli fiho, Lou Bouddha, Retra de Chineso, Cementèri d’Annam, En Barquet, Souto li tourrè d’argènt, Après la bataio
Avec le 1er retour en Provence (1891), son vers se fait souvent plus lyrique et laisse percer l’émotion derrière le costume du troubadour – si l’on en juge par les vers de l’époque du mariage avec Thérèse Roumanille – jusqu’à créer le vers halluciné et parfois amer de 1896, année qui est également celle de la parution du recueil Fumeurs d’opium. La vision est désormais pénétrante, morbide et le style a pris une ampleur allant bien au-delà de tout néo-exotisme.
Des vers d’épithalame d’A-N-Uno Rèino, célébrant le retour du Prince lointain, on se retrouve ainsi avec un vers enfiévré : Lou Félibre Canto (la roumanso à sa Réino), chant d’un pur lyrisme, suivi par Lou Félibre raconto (coume arribè que soun Cors e soun Amo, las d’avè cerca’n van l’Amour e la Muso, s’entournéron au vilage patriau, mounte se repauson de la Vido emai di Sounge) et Lou Félibre raconto (ço qu’a vist is enfèr dins la fourèst enmascarello) puis, enfin, par Mar e Sereno (Avignon, 5 mars 1896) où le poète, las de la réalité, se berce d’imaginations et dispose désormais d’une maîtrise supérieure de son instrument.
Le fantastique et le symbolisme ne sont pas absents de la production poétique de cette dernière époque et d’étranges figures (de Cléopâtre à Messaline, de Salomé à la Borgia, en passant par Isabeau, Marguerite, Hélène et la Lorelei de Heine, même non directement citée…) peuplent ces vers d’où l’opium n’est sans doute guère éloigné…

Bibliographie de l'auteur

Voir les publications occitanes de Jules Boissière référencées dans 
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane

Œuvres littéraires de Jules Boissière

- Devant l’énigme, poésies (1879-1883), Paris, Alphonse Lemerre, 1883

- Propos bourguignons sur trois sonnets in Causeur bourguignon n° 48, 9 novembre 1884

- Provensa ! poésies (1884-1885), Paris, Alphonse Lemerre, 1887

- Le Carnet d’un soldat in L’Avenir du Tonkin, 1889 (inséré dans Fumeurs d’opium sous le titre Carnet d’un troupier)

- Le Bonze Khou-Su, Hanoï, François-Henri Schneider, 1890 (sous le pseudonyme de Jean Rodde)

- Propos d’un intoxiqué, imprimerie de L’Avenir du Tonkin, 1890 (sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode) puis Paris, Louis Michaud, 1911(incluant Le Bonze Khou-Su, Terre de fièvre, Cahier de route)

- Fumeurs d’opium (comprenant Dans la forêt, La prise de Lang-Xi, Comédiens ambulants, Le blockhaus incendié, Les génies du mont Tan-Vien, Carnet d’un troupier, Une âme. Journal d’un fusillé) Paris, Flammarion, 1896

- Li Gabian (Les Goélands), recueil des poésies provençales de Jules Boissière traduites littéralement en français par Mme Boissière, Avignon, Joseph Roumanille, 1899

- Lou Souto-Prefét, poème inclus dans « Flourilege Prouvencau » (« Anthologie Provençale ») par J.Bourrilly, A.Esclangon et P.Fontan, Escolo de la Targo, Toulon, 1909, p.192-194

- Pèr Mounto-Davalo, texte en prose inclus dans L’Armana prouvençau de 1889, p. 95-97

- Li Pàuri Coumedian, texte en prose inclus dans L’Armana prouvençau de 1897, p. 66-70.

- La Congaï, poème inédit cité intégralement par Victor Le Lan in « Essai sur la littérature Indochinoise », Les Cahiers Indochinois, Hanoï, 1907

- Ailes et Fumées, poème inédit dédicacé à Albert de Pouvourville sur son exemplaire de Fumeurs d’opium, publié dans La Dépêche Coloniale Illustrée, 31 juillet 1909

- Cahiers de route, pages inédites in Mercure de France n° 344, mai 1911

- L’Indo-Chine avec les français, Paris, Louis Michaud, 1913

- Peno De Gabian (Plumes De Goéland, extraits de Li Gabian), l’Astrado, Toulon, 1977

- Dans la forêt et La prise de Lang-Xi in Indochine, Un rêve d’Asie, Omnibus, 1995 – Réédition en 2000

- Fumeurs d’opium (comprenant Comédiens ambulants, Les génies du mont Tan-Vien et autres nouvelles), Kailash, Paris, 1993 et 2005

- Opium (textes choisis 1885-1895), Magellan et Cie, Paris, 2007

Correspondances

- Correspondance Jules Boissière-Frédéric Mistral. Musée bibliothèque Mistral de Maillane (série 31/44 à 31/80)

- Correspondance Jules Boissière-Stéphane Mallarmé. Documents Stéphane Mallarmé III, présentés par Carl Paul Barbier, Paris, Nizet, 1971

- Correspondance Jules Boissière- Marie Louise Boissière (née Rodde), 1886-1892, Médiathèque Ceccano, Avignon (Microfiche 239, ms 6052)

Collaboration de Jules Boissière à divers journaux, revues, rapports…

Le Petit Méridional, Journal Républicain Quotidien (1883-1886)

- La Justice (1884-1886)

- La Revue Félibréenne (1885-1898)

- L’Armana Prouvençau (1889-1897) : Pèr Mounto-Davalo (numéro de 1889, p. 95-97), À la bèllo eisservo (numéro de 1897, p. 51-52), Li Pàuri Coumedian (numéro de 1897, p. 66-70) Les autres textes en vers ont été recueillis dans le recueil Li Gabian. Les quelques contes en prose que J.Boissière écrivit pour L’Armana n’ont jamais été recueillis.

- La Revue Verte « Monde, littérature, beaux-arts, finance » : Au Tonkin (25 novembre 1886) et Poésies : La vision de Montfort et Village Provençal (25 février 1887)

- Chimère, Revue de littérature et de critique indépendante : Ac-Koï, Tonquin (n° 20, mai 1893-introuvable)

- L’Avenir du Tonkin (1886-1897) : Par la Brousse (publié sous le pseudonyme de Khou-Mi, gardien de pagode), 14 mai 1890

- Courrier d’Haïphong : Une âme, journal d’un fusillé (2 mars 1893, sous le pseudonyme de Jean Robert)

- La Revue Indochinoise (1893-1897)

- Le XIXème Siècle, Journal Républicain Conservateur (années ?)

- L’Écho de Paris (années ?)

- Le Temps (années ?)

- Le Soleil (années ?)

- Rapport général sur le châu de Bach-Tong, Journal Officiel de l’Indochine française, 5 septembre 1889 (2ème partie Annam-Tonkin, p.666)

- Situation de l’Indochine française au commencement de 1894 (Rapport administratif anonyme… mais dédicacé au couple Boissière…), Hanoï, François-Henri Schneider, 1894, Bulletin de l’Ecole française d’Extrême-Orient, vol.13, (p.90), 1913

Travaux universitaires relatifs à Jules Boissière

- Nguyen Manh Tuong, L’Annam dans la littérature française-Jules Boissière. Thèse complémentaire pour le doctorat en lettres (228 p.), 1 vol., Université de Montpellier, faculté des lettres, 1932

- Jean-Yves Casanova, Estrangié pèr li viéu, estrangié pèr li mort : « entre deux » du temps et de l’espace dans la poésie de Jules Boissière », Amb un fil d’amistat. Mélanges offerts à Philippe Gardy, Toulouse, Centre d’Étude de la Littérature Occitane, 2014, p. 267-296.

Monographies, notices biographiques et articles sur Jules Boissière et son œuvre

- Charles Maurras, « La vie littéraire : deux voyageurs, M. Ouvré, M. Boissière », Revue Encyclopédique, 14 octobre 1896

- Jean Dream, « Boissière », L’Avenir du Tonkin, 18 août 1897

- René Dorsan, « Notice sur Jules Boissière », La Provence illustrée, 15 mai 1900

- Paul Mariéton, « Jules Boissière », La Revue Félibréenne, t. XIII, fascicule pour 1897, Paris, 1898

- Paul Mariéton, « Notice sur Jules Boissière », La Revue Félibréenne, 1907 

- Victor Le Lan, « Essai sur la littérature Indochinoise », Les Cahiers Indochinois, Hanoï, 1907

- Albert Maybon, « Jules Boissière », Revue Indochinoise, 2ème semestre 1910

- Jean Ajalbert, préface à Propos d’un intoxiqué, Paris, Louis Michaud, 1911

- René Crayssac, « Essai sur la vie et l’œuvre de Jules Boissière », Revue Indochinoise, juillet-août 1912- p.24-59.

- Eugène Pujarniscle, « La philosophie de Jules Boissière », Revue Indochinoise, janvier 1918- p.1 à 44.

- Albert de Pouvourville, « L’opium » - Conférence donnée le lundi 1er juin 1908 au siège du Congrès, Comité des congrès coloniaux français (parue dans Propos d’un intoxiqué, Paris, Editions Zanzibar, 1995

- Albert de Pouvourville, Chasseur de Pirates !..., Aux Editeurs associés, 79 bis rue de Vaugirard, Paris, 1923.

- Félix Bertrand, Félix Gras et son œuvre (1844-1901), Li Gabian de Jules Boissière, Aix-en-Provence, Les Editions du « Feu », 1935

- Farfantello (pseudonyme d’Henriette Dibon), Juli Boissière in Visage Felibren, Edicioun dou Porto-Aigo, Aix-en-Provence, 1935

- Postface de Jean-Philippe Geley à Fumeurs d’opium, Paris, Kailash, 1993

- Préface d’Émilie Cappella à Opium (textes choisis 1885-1895), Magellan et Cie, Paris, 2007

- Patrick Leblanc, « Jules Boissière (1863-1897). Le Malentendu », in Semeurs de signes, passeurs de sens… Des Poètes en Languedoc, Béziers, Arcadia, 2012, p. 11-23

- Jean-Yves Casanova, préface à Dans la forêt in La Revue Littéraire n° 57, avril-mai 2015

Ouvrages et articles sur le Félibrige et son temps faisant référence à Jules Boissière

- Ernest Gaubert et Jules Veran, Anthologie de l’Amour Provençal, Paris, Mercure de France 1909

- Jules Charles-Roux, Des Troubadours à Mistral, François Seguin, Avignon, 1917 (incluant la célèbre lettre de Mistral à Boissière du 14 septembre 1885 sur le système fédéral)

- Jean Ajalbert, L’En-Avant de Frédéric Mistral, Paris, Denoël et Steele, 1931

- Émile Ripert, La librairie Roumanille, Lyon, S.A de l’imprimerie A. Rey, 1934

- Michel Courty, « Peno de gabian » de Juli Boissiere, in Lou Liame, Revue de Culture Provençale de l’Escolo Dou Dragoun n° 68, Draguignan, 1978

- Jacques Thibert, Georges Granier, « Jules Boissière », in Bulletin du Groupe de Recherches et d’Etudes du Clermontais (G.R.E.C), n° 59-60, avril-juillet 1991

- Charles Maurras, Barbares et Romans, Les Félibres, numéro spécial du journal La Plume, 1891.

- René Jouveau, Histoire du Félibrige (4 vol., en particulier vol.2 « 1876-1914 »), Nîmes, 1970.

- Victor N’Guyen, « Maurras et le Félibrige : éléments de problématique » in La France Latine, n°78-79, 1979 (cite la lettre de Jules Boissière à Paul Mariéton du 3 août 1892 à propos de la déclaration des félibres fédéralistes)

- Victor N’Guyen, Aux origines de l’Action Française-Intelligence et politique autour des années 1900, Paris, Fayard, 1991.

- Philippe Martel, Les Félibres et leur temps-Renaissance d’oc et opinion (1850-1914), Presses Universitaires de Bordeaux, 2010


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Maçon et protégé de George Sand, il s’est fait une place dans la génération des poètes-ouvriers d’expression française. Sa langue toulonnaise s’exprime principalement dans l’Armana Prouvençau. Il est élu Majoral du Félibrige en 1881.

Identité

Formes référentielles

Poncy, Charles (forme référentielle française)

Autres formes connues

< Louis-Charles Poncy (forme complète d'état-civil)
< Carle Poncy (forme occitane du nom)
< Charle Poncy (forme occitane du nom)
< Cascavèu (pseudonyme)
< De Profundis (pseudonyme)

Éléments biographiques 

Charles Poncy est né le 4 avril 1821 à Toulon. Il est le second fils de Nicolas-Joseph Poncy, maçon toulonnais originaire de Marseille, et de Françoise Gazan, de Toulon.
Il commence son apprentissage de maçon dès l’âge de neuf ans, dans le « chantier » qu’il forme avec son père et son frère aîné. Il suit une courte scolarité qui lui donne le goût de la lecture. Il fait le reste de sa formation littéraire et savante française en autodidacte dans Le Magasin pittoresque, journal mensuel et bon marché, sorte d’encyclopédie populaire très répandue.

Portrait de Charles Poncy, extrait de l'ouvrage <i>Les Ouvriers-poétes</i>, p. 80

Ce serait un médecin, venu soigner son père, qui aurait découvert les talents de Charles Poncy et l'aurait introduit en 1840 à l’Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulon où sont lus en séance publique ses premiers poèmes.
Le jeune poète-maçon jouit rapidement d’une certaine popularité à Toulon puis à Paris. Dès 1841 la Revue Indépendante publie ses poèmes, par l’entremise de François Arago. Co-fondatrice de la revue, George Sand fait, sous le pseudonyme de Gustave Bonnin, un commentaire élogieux sur la poésie de Poncy, dans le numéro du 1er novembre 1841.
Sous l'influence de ses protecteurs, Poncy oriente ses lectures vers des poètes tels que Hugo ou Lamartine et en profite pour améliorer sa maîtrise du français, sa langue maternelle étant l'occitan. Mais c’est Ortolan, jurisconsulte et professeur de Droit à la faculté de Paris, toulonnais et saint-simonien, qui s’enthousiasme le plus pour Poncy : il ouvre une souscription pour publier en recueil les poèmes du jeune Poncy, souscription rapidement couverte. En mars 1842 paraît le premier recueil, Marines (Paris : éditions Lavigne).

Mais Marines a confirmé l’intérêt que lui portait George Sand, qui commence à lui écrire en avril 1842. C’est le début d’une longue amitié qui ne cesse qu’à la mort de George Sand, en 1876. L’importante correspondance entre George Sand et Charles Poncy est la source majeure pour connaître la personnalité de Poncy. On y voit une George Sand maternelle et qui dirige l’éducation d’un jeune poète, dans le sens de la cause qu’elle défend, en faveur de l’émancipation et de l’instruction des classes populaires. Le soutien de George Sand fait naître des ambitions de consécration chez le poète. Il s’obstine à vouloir être publié à Paris malgré les coûts que cela représente, sans pour autant vouloir quitter sa ville ni, dans un premier temps, son métier de maçon. Il suit avec une relative docilité les orientations littéraires et morales qu’elle lui conseille de prendre.
D'autres recueils suivront Marines, mais leur succès reste relatif. Seules quelques revues consacrent des articles aux poèmes de Poncy, notamment des revues intéressées par l'émancipation populaire comme la Revue indépendante et la Ruche populaire, journal local dirigé par le chansonnier Vinçard à tendance socialiste. Sa petite notoriété lui permet tout de même, lors d'un passage à Paris en 1845, d’être reçu dans les salons et de rencontrer quelques-uns des grands écrivains du temps.

Il vit de son métier de maçon jusqu'en 1848, année pendant laquelle il se présente à l’Assemblée Constituante. Une lettre de George Sand, datée du 9 mars 1848 l’invite à se présenter comme député républicain, pour laisser aux ouvriers le soin de « dire leurs besoins, leurs inspirations » dans le cadre de la République. Cependant, s’il est sensible aux questions sociales, qui apparaissent dans sa poésie, et s’il assimile en partie l’idéologie de sa protectrice, il ne semble pas absolument investi dans l’action politique et ne sera d’ailleurs pas élu. Poncy ne sera jamais vraiment le poète prolétaire tant espéré par George Sand et s'il parle de sa condition d'ouvrier, il reste plutôt un poète régional qui dit Toulon et la Méditerranée.
Après avoir étudié le droit et la géométrie, il finit par s’affranchir de sa condition d’ouvrier, contre les avis de ses protecteurs. À partir de 1849, il occupe plusieurs postes dans différentes administrations. En 1850 il devient vice-président de la Société des Sciences et Belles-Lettres de Toulon, et en 1860 il reçoit la Légion d’Honneur.
Il ne cesse pas de publier pour autant, mais sa verve semble s’amenuiser.

Il meurt le 30 janvier 1891 à Toulon, sans avoir laissé le souvenir d’un poète de grand talent : on lui prête des défauts souvent reprochés aux poètes qui ont eu une éducation littéraire autodidacte et assez laborieuse. Le fait de vouloir trop imiter les grands maîtres de la littérature au détriment de sa propre sensibilité poétique lui a fait produire des œuvres jugées un peu « forcées » et lourdes, inférieures en qualité au modèle suivi, et dépourvues de l’originalité, de « l’authenticité » qu’on attendait de lui en tant que prolétaire.
Pour autant sa ville ne l’oublie pas complètement et ne le traite pas si sévèrement que l’intelligentsia parisienne : une plaque a été posée sur sa maison et la rue porte son nom depuis 1911.

Engagement dans la renaissance d’oc

Resté toute sa vie très attaché à sa ville, il commence à produire quelques poèmes en occitan provençal, sa langue maternelle, après les événements de 1848. Ceux-ci paraissent dans l’Armana Prouvençau à partir de 1860 et dans quelques autres revues locales. Ses poèmes seront publiés plus tard dans La Pignato, à Toulon. Il participe au mouvement félibréen et entretient des relations avec les figures du mouvement en Provence, Mistral, Aubanel mais surtout Roumanille. Il est élu majoral du Félibrige (Cigalo di Mauro) en 1881.

Il reste cependant une personnalité assez mineure de la littérature d’expression occitane.
Quasiment absent des ouvrages d’histoire littéraire occitane, il est éventuellement mentionné (C. Camproux, Histoire de la littérature occitane, 1953, rééd. 1971, p. 148 e J. Rouquette, La Littérature d'oc, Que sais-je? 1963, p. 83) aux côtés des poètes-ouvriers occitans tels que Jasmin, Reboul, Peyrottes, etc. É. Ripert lui consacre une sous-partie dans la Renaissance provençale et un paragraphe dans Le Félibrige, et J. Fourié le compte dans les entrées de son dictionnaire. Mistral le cite dans une note de Mirèio (chant VI, note II), aux côtés d’autres écrivains d’expression française originaires du Midi. Mais, localement, son prestige d'auteur français reconnu à Paris lui a valu l'hommage, en provençal, d'écrivains de Toulon : outre son frère Alexandre, Louis Pélabon ou Etienne Garcin.

Quelques hommages lui sont rendus au moment du centenaire de sa mort dans des revues telles que Lou felibrige, Prouvenço d’aro et, à Toulon, La Targo et le Bulletin des Amis du Vieux Toulon. Son frère, Alexandre Poncy (1823-1870), maçon lui aussi, est l’auteur d’un recueil de Pouesios prouvençalos (Toulon : impr. F. Monge, 1845).

Bibliographie de l'auteur

Occitan
Voir les publications de Charles Poncy référencées dans 
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane

Français
- Marines. Paris : éditions Lavigne, 1842 [préface de M. Ortolan]
- Le Chantier : poésies nouvelles. Paris : Perrotin, 1844 [préface de George Sand]
- Toulon, faible revue d’une ville forte. Toulon : Monge, 1845
- Poésies de Charles Poncy, ouvrier maçon de Toulon : Marines - Le Chantier. Paris : Société de l’industrie fraternelle, 1846 [nouvelle édition entièrement refondue par l’auteur]
- La chanson de chaque métier. Paris : Cormon, 1850 ; rééd. Portraits de 76 métiers, sur des airs populaires.
- Fragments du Bouquet de marguerites. Toulon, 1851.
- Un coin des Alpes à Moustiers. Toulon : Aurel, 1855
- Marguerite, ou le Frère et la Sœur. comédie en 1 acte, en vers, imitée de Goethe, Toulon : Impr. de E. Aurel, 1858
- Le gabier de Tamaris. Toulon : Milhière, 1862
- Œuvres complètes. Paris, Hachette, 1867-1873, 9 vol. I. Marines, 1867 ; II. Le Chantier, 1868 ; III. Bouquet de Marguerites, 1868 ; IV. La Chanson de chaque Métier, 1868 ; V. Regains, 1868  ; VI.-IX. Contes et Nouvelles, 1869-1873 (contient quelques poésies en occitan)
- La Loire. Toulon : Milhière, 1869.
- Toast à George Sand. Toulon : Milhière, 1876
- Reliquaire. Toulon : Massonne, 1879.
- Toulon après le choléra de 1884. Toulon : Impr. de A. Isnard, 1884
- Choses d’antan et d’aujourd’hui : Tamaris et les Sablettes avant et depuis Michel-Pacha. Toulon : Impr. de A. Isnard, 1889

Correspondances

- 12 lettres de George Sand à Charles Poncy : voir la transcription des lettres en ligne sur le site http://sand.nightangel.fr consacré à George Sand : aller sur le site.
- Correspondance de Charles Poncy à George Sand, Paris, Bibliothèque historique de la ville de Paris, fonds George Sand, G 3112-G 3142
voir la notice dans le Catalogue Collectif de France
- Correspondance de Solange Clésinger-Sand et de Charles Poncy. 1863-1891 BnF  Cote NAF 14661-14662
voir la notice dans le Catalogue Collectif de France


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Maçon e protegit de George Sand, s’es fach una plaça dins la generacion dels poètas-obrièrs d’expression francesa. Sa lenga tolonenca s’exprimís principalament dins l’Armana Prouvençau. Es elegit Majoral del Felibritge en 1881.

Identitat

Formas referencialas

Poncy, Charles (forma referenciala francesa)

Autras formas conegudas

< Louis-Charles Poncy (forma completa d'estat-civil)
< Carle Poncy (forma occitana del nom)
< Charle Poncy (forma occitana del nom)
< Cascavèu (pseudonim)
< De Profundis (pseudonim)

Elements biografics

Carle Poncy es nascut lo 4 d’abril 1821 a Tolon. Es lo second filh de Nicolas-Joseph Poncy, maçon tolonenc originari de Marselha, e de Françoise Gazan, de Tolon.
Comença son aprendissatge de maçon tre l’atge de nòus ans, dins lo « chantier » que forma amb son paire e son fraire ainat. Seguís una corta escolaritat que li dona lo gost de la lectura. Fa lo demai de sa formacion literària e sabenta en autodidacte dins lo Magasin Pittoresque, jornal mesadièr e bon mercat, mena d’enciclopèdia populara fòrça espandida.Retrach de Carle Poncy, extrach de l'obratge <i>Les Ouvriers poétes</i>, p. 80

Seriá un metge, vengut sonhar son paire, qu’auriá descobèrt los talents de Carle Poncy e l’auriá introduch en 1840 a l’Acadèmia de las Sciéncias e Bèlas-Letras de Tolon ont son legits en sesilha publica sos primièrs poèmas.
Lo jove poèta-obrièr gaudís rapidament d’una cèrta popularitat a Tolon puèi a París. Tre 1841 la Revue Indépendante publica sos poèmas, per l’entremesa de François Arago. Co-fondadoira de la revista, George Sand, jos lo pseudonim de Gustave Bonnin, fa un comentari elogiós sus la poesia de Poncy, dins lo numero del 1èr de novembre de 1841.
Jos l’influéncia de sos protectors, Poncy dirigís sas lecturas vèrs de poètas coma Hugo o Lamartine e ne profiècha per melhorar sa mestresa del francés, puèi que sa lenga mairala es l’occitan. Mas es Ortolan, jusrisconsulte e professor de Drech a la facultat de París, tolonenc e sant-simonian, que mòstra lo mai d’estrambòrd : dobrís una soscripcion per publicar en recuèlh los poèmas del jove Poncy, soscripcion lèu cobèrta. En mars de 1842 pareis lo primièr recuèlh, Marines (París : edicions Lavigne).

Mas Marines a confirmat l'interès que li portava George Sand, que comença de li escriure en abril de 1842. Es la debuta d'una longa amistat que s'acaba pas qu'amb la mòrt de George Sand, en 1876. L'importanta correspondéncia entre George Sand e Carle Poncy es la sorsa màger per conéisser la personalitat de Poncy. S'i vei una George Sand mairala que dirigís l'educacion del jove poèta, dins lo sens de la causa que defend, en favor de l'emancipacion e de l'instruccion de las classas popularas. Lo sosten de George Sand fa nàisser d'ambicions de consecracion a cò del poèta. S'obstina a voler èsser publicat a París malgrat los còstes qu'aquò representa, sens voler pasmens daissar sa vila ni, dins un primièr temps, son mestièr de maçon. Seguís amb una docilitat relativa las orientacions literàrias e moralas que Sand li conselha de prene.
D'autres recuèlhs seguiràn Marines, mas lor succès demòra relatiu. Sonque d'unas revistas consacran d'articles als poèmas de Poncy, mai que mai de revistas interessadas per l'emancipacion populara coma la Revue Indépendante e la Ruche Populaire, jornal local dirigit per lo cançonièr Vinçard a tendéncia socialista. Sa pichòta notorietat li permet, a l'escasença d'un passatge a París en 1845, d'èsser recebut dins los salons e de rescontrar d'unes dels grands escrivans del temps.

Viu de son mestièr de maçon fins a 1848, annada pendent laquala se presenta a l'Assemblada Constituenta. Una letra de George Sand, datada del 9 de mars 1848 lo convida a se presentar coma deputat republican, per daissar als obrièrs lo suènh de « dire lors besonhs, lors inspiracions » dins l'encastre de la Republica. Totun, s'es sensible a las questions socialas, qu'apareisson dins sa poesia, e se assimila en partida l'ideologia de sa protectritz, sembla pas absoludament investit dins l'accion politica e serà d'alhors pas elegit. Poncy serà pas jamai lo poèta proletari tant esperat per George Sand e se parla de sa condicion d'obrièr, es puslèu un poèta regional que ditz Tolon e la Mediterranèa.
Après aver estudiat lo drech e la geometria, finís per s'afranquir de sa condicion d'obrièr contra los avises de sos protectors. A comptar de 1849, ocupa mai d'un pòste dins diferentas administracions. En 1850 ven vice-president de la Societat de Sciéncias e Bèlas-Letras de Tolon, e en 1860 recep la Legion d'Onor. Quita pas de publicar per aquò, mas son inspiracion sembla de demesir.

Morís lo 30 de genièr 1891 a Tolon, sens aver daissat lo sovenir d'un poèta de grand talent : li son prestats de defauts sovent reprochats als poètas qu'an agut una educacion literària autodidacta e pro laboriosa. Lo fach de voler tròp imitar los grands mèstres de la literatura al detriment de sa pròpria sensibilitat poetica li a fach produire d'òbras jutjadas un pauc « forçadas » e pesugas, inferioras en qualitat al modèl seguit, e desprovesidas de l'originalitat, de « l'autenticitat » esperada d'el coma proletari.
Sa vila lo doblida pas completament per aquò e lo tracta pas amb tant de severitat que l'intelliguenzia parisenca : una placa foguèt pausada sus son ostal e la carrièra pòrta son nom dempuèi 1911.

Engatjament dins la renaissença d'òc

Demorat tota sa vida fòrça estacat a sa vila, comencèt de produire d'unes poèmas en occitan provençal, sa lenga mairala, aprèp los eveniments de 1848. Aquestes pareisson dins l'Armana Prouvençau a comptar de 1860 e dins d'unas autras revistas localas. Sos poèmas seràn publicats mai tard dins La Pignato, a Tolon. Participa al movement felibrenc e entreten de relacions amb las figuras del movement en Provença, Mistral, Aubanèl e subretot Romanilha. Es elegit majoral del Felibritge (Cigalo di Mauro) en 1881.

Demòra pasmens una personalitat pro menora de la literatura d'expression occitana. Gaireben absent dels obratges d'istòria literària occitana, es eventualament mencionat (C. Camproux, Histoire de la littérature occitane, 1953, rééd. 1971, p. 148 e J. Rouquette, La Littérature d'oc, Que sais-je? 1963, p. 83) a costat dels poètas-obrièrs coma Jasmin, Reboul, Peyrottes, etc. E. Ripert li consacra una sota-partida dins la Renaissance provençale e un paragraf dins Le Félibrige, e J. Fourié lo compta dins las entradas de son diccionari. Mistral lo cita dins una nòta de Mirèio (cant VI, nòta II), a costat d'autres escrivans d'expression francesa originaris del Miègjorn. Mas localament, son prestigi d'autor francés reconegut a París li valguèt l'omenatge d'escriveires d'òc de Tolon : fòra son fraire Alexandre, Lois Pelabon o Estève Garcin.

Qualques omenatges li son renduts al moment del centenari de sa mòrt dins de revistas coma Lou Felibrige, Prouvenço d'aro e, a Tolon, La Targo e lo Bulletin des Amis du Vieux Toulon. Son fraire, Alexandre Poncy (1823-1870), maçon el tanben, es l'autor d'un recuèlh de Pouesios Prouvençalos (Tolon : impr. Monge, 1845).

Bibliografia de l'autor

Occitan
Véser las publicacions de Carle Poncy referenciadas dins
Lo Trobador, catalòg internacional de la documentacion occitana

Francés
- Marines. París : edicions Lavigne, 1842 [prefaci de M. Ortolan]
- Le Chantier : poésies nouvelles. París : Perrotin, 1844 [prefaci de George Sand]
- Toulon, faible revue d’une ville forte. Tolon : Monge, 1845
- Poésies de Charles Poncy, ouvrier maçon de Toulon : Marines - Le Chantier. París : Société de l’industrie fraternelle, 1846 [novèla edicion entièirament refonduda per l’autor]
- La chanson de chaque métier. París : Cormon, 1850 ; rééd. Portraits de 76 métiers, sur des airs populaires.
- Fragments del Bouquet de marguerites. Tolon, 1851.
- Un coin des Alpes à Moustiers. Tolon : Aurel, 1855
- Marguerite, ou le Frère et la Sœur. comèdia en 1 acte, en vèrses, imitada de Goethe, Tolon : Impr. de E. Aurel, 1858
- Le gabier de Tamaris. Tolon : Milhière, 1862
- Œuvres complètes. París, Hachette, 1867-1873, 9 vol. I. Marines, 1867 ; II. Le Chantier, 1868 ; III. Bouquet de Marguerites, 1868 ; IV. La Chanson de chaque Métier, 1868 ; V. Regains, 1868  ; VI.-IX. Contes et Nouvelles, 1869-1873 (conten d'unas poesias en occitan)
- La Loire. Tolon : Milhière, 1869.
- Toast à George Sand. Tolon : Milhière, 1876
- Reliquaire. Tolon : Massonne, 1879.
- Toulon après le choléra de 1884. Tolon : Impr. de A. Isnard, 1884
- Choses d’antan et d’aujourd’hui : Tamaris et les Sablettes avant et depuis Michel-Pacha. Tolon : Impr. de A. Isnard, 1889

Correspondéncias

- 12 letras de George Sand a Carle Poncy : véser la transcripcion de las letras en linha sus lo site http://sand.nightangel.fr consacrat a George Sand : anar sus lo site.
- Correspondéncia de Carle Poncy a George Sand, París, Bibliothèque historique de la ville de Paris, fons George Sand, G 3112-G 3142
véser la notícia dins lo Catalogue Collectif de France
- Correspondéncia de Solange Clésinger-Sand e de Carle Poncy. 1863-1891 BnF  Cote NAF 14661-14662
véser la notícia dins lo Catalogue Collectif de France


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Ouvrages et articles spécifiques

- BLANCHET Paul. « Carle Poncy : Charradisso de Mèstre Pau Blanchet pèr l’Escolo de la Targo... » dans : La Targo, 15 et 16, 1994.

- FAHMY Dorrya. Charles Poncy, poète-maçon, 1821-1891 : thèse complémentaire pour le doctorat ès lettres présentée devant la Faculté des lettres de l'Université de Paris, 1934

- Lou Felibrige, n°11, t. IV, febrié 1891, p. 214, necrologia

- Lou Felibrige, n°200, 2ème trimestre 1991, p. 10, “Carle Poncy (Touloun 1821-1891)”, R. Jonnekin, suivi du poème “L’istòri de Chouas”. Cet article a été publié dans Prouvenço d’Aro, n°50, octobre 1991

Ouvrages généraux

- BONDILH H. et A. LACROIX. Les Ouvriers-poètes, suivis des prosateurs, leurs biograhies et portraits, appréciation et fragmens de leurs œuvres. Première partie, Paris : Au comptoir des Imprimeurs-Unis ; Marseille : chez Deretz Jeune, 1845

- FOURIÉ Jean. Dictionnaire des auteurs de langue d'oc : de 1800 à nos jours. Paris : Les Amis de la langue d'oc, 1994, 2ème édition revue et augmentée, Aix, Félibrige, 2009.

- GIMET François. Les Muses prolétaires, Paris : Emile Fareu, 1856

- HENNION Constant. Les fleurs félibresques, poésies provençales et languedociennes modernes, mises en vers français par Constant Hennion. Paris : Union générale de la librairie ; Aix : F. Guitton Talamel ; Avignon : J. Roumanille, 1883

- LEFÈVRE Edmond. Les Majoraux du Félibrige, des origines à nos jours (21 mai 1878 - 21 avril 1901). Marseille : Paul Ruat, 1901

- MARICOURT Thierry. Dictionnaire des auteurs prolétariens de langue française de la Révolution à nos jours. Amiens : Encrage, 1994, p. 190.

- MERLE, René. Inventaire du texte provençal de la région toulonnaise. s.l. : GRAICHS, 1986.

- MILLOT H., VINCENT MUNNIA N., SCHAPIRA M. C., et al. La poésie populaire en France au XIXème siècle, Théories, pratiques et réception. Tusson : Du Lérot, 2005.

- RIPERT Émile. La Renaissance Provençale (1800-1860). Paris : Champion ; Aix-en-Provence : Dragon, 1917.

- RIPERT Émile. Le Félibrige. Paris : Armand Colin, 3ème éd. revue et complétée, 1948, pp 30-31

- ROCHEBLAVE Samuel. « Georges Sand. Lettres à Poncy. La littérature prolétaire - Vers la Révolution (1842 - 1848) », la Revue des deux-mondes, 1909

- SAND Georges. « Poésie », Revue indépendante, 1er novembre 1841, p. 248.

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Avocat à Béziers, Jacques Azaïs est l'un des fondateurs en 1834 de la Société archéologique de Béziers. Il est l’instigateur en 1838 - 16 ans avant la fondation du félibrige - du Concours des langues romanes qui aura une influence considérable sur la création littéraire occitane.

Identité

Formes référentielles

Azaïs, Jacques (1778-1856)

Éléments biographiques

Jacques Azaïs naît à Béziers le 9 août 1778 dans une famille de juristes. Après des études au Collège de Béziers il devient avocat à Béziers en 1806, puis bâtonnier de l’ordre. En 1829, pour raisons de santé, il quitte la profession d’avocat pour se consacrer à l’histoire et à la littérature. Influencé par le renouveau pour les études historiques, il crée en 1834, avec André Boudard bibliothécaire de la ville, sur le modèle de l’ancienne Académie fondée par Dortous de Mairan (1723), la Société archéologique de Béziers. Il consacrera sa vie à cette institution qu’il présidera pendant vingt ans. Il meurt à Béziers le 20 octobre 1856.

Engagement dans la renaissance d’oc

Jacques Azaïs est le fondateur de la Société archéologique et initiateur, en 1838, du premier concours en langue romane. Le prix en sera décerné tous les ans dans sa séance publique du jour de l’Ascension de 1838 à 1980. Ce concours créé 16 ans avant la fondation du félibrige par Frédéric Mistral, aura une influence considérable sur la création littéraire occitane.

Auteur de poésies languedociennes et satiriques publiées régulièrement dans l’Indicateur de l’Hérault (1841 à 1843), Jacques Azaïs publie également travaux d’érudition et études linguistiques dans le Bulletin de la Société archéologique de Béziers

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Sources
DURAND, A. « Notice biographique sur Jacques Azaïs, père », dans : Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, Béziers : impr. de Mlle Paul, 1853-1857.
 
LAGARRIGUE, Fernand Lagarrigue, Les méridionaux : galerie des contemporains, Paris : F. Sartorius, 1860, p. 101-129.
 
CAROU, M. E. « Éloge de Jacques Azaïs et d'une élégie sur l'anniversaire de J. Azaïs, par Mlle Agathe-Sophie Sassernò » dans : Verses Bezieirencs de Jaques Azaïs... Nouvélo ediciéu, Paris : Maisonneuve, 1882.
 
LEFÈVRE, Edmond. Les majoraux du Félibrige de 1876 à 1932. Aix en Provence, 1934, p. 44-46.
 
FOURIÉ, Jean. Dictionnaire des auteurs de langue d'Oc de 1800 à nos jours. Aix-en-Provence : Félibrige, 2009, p. 27.
 
La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011.
 
BANCAREL, Gilles. « Bibliographie de Jacques, Gabriel et Bruno Azaïs» dans : La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011, p. 125-132.
 
 

Oeuvres de Jacques Azaïs

L’œuvre imprimée de Jacques Azaïs sera en partie publiée après sa mort par son fils Gabriel Azaïs.
 
Paul Pélisson-Fontanier est-il né à Béziers ou à Castres ? [Suivi de] Des esclaves, des serfs et des actes d'affranchissement, Béziers, Impr. Bory, [1826].
 
Biographie biterroise ou Recherches sur l'ancienne Académie de Béziers et sur les membres de cette académie, sur les Vicomtes et les évêques de Béziers, sur les individus, nés ou naturalisés à Béziers qui ont acquis quelque célébrité, Béziers, Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, J.J. Fuzier, [1835].
 
Bersés Patoisés dé Moussou... Tomé prémiér, Béziers : impr. de Mme Domairon, 1842 (Poésies publiées pour la première fois dans l’Indicateur de l’Hérault en 1842).
 
Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, Béziers : impr. de Mlle Paul, 1853-1857.
 
Berses patoises de Jacques Azaïs, Béziers :  Benezech-Roquo, 1867, 2 t. en 1 vol. (Poésies parues dans l’Indicateur de l’Hérault en 1841, 1842, 1843).
 
Poésies biterroises Jacques Azaïs. Nouv. Ed, Montpellier : Bureau des Publications de la Société pour l'étude des langues romanes, 1882.
 
Verses Bezieirencs de Jaques Azaïs... Nouvélo ediciéu des Berses patoises, revisto, courrijado e seguido de la pouëzio de Bruno Azaïs sus l'inauguraciéu de l'estatuo Riquet. Paris : Maisonneuve, 1882 (Publié par la Société pour l'étude des langues romanes).
 
Vèrses besieirencs Jacmes Azaïs amb una introd. e de nòtas per Joan-Maria Petit, Montpelhièr : Centre d'Estudis Occitans, 1972, (Los pichons classics occitans, 9).
 

Articles

« De Roger II, Vicomte de Béziers, et d'un acte portant reconnaissance des droits du vicomte, de l'évêque et des habitants de Béziers », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 1, 1ere et 2eme livraison, 1836, p. 45-66.
 
« Paul Pélisson Fontanier est-il né à Béziers ou à Castres ? », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 1, 1ere et 2eme livraison, 1836, p. 147-172.
 
« Des esclaves, des serfs et des actes d'affranchissement », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 1, 1ere livraison, 2eme livraison, 1836, p. 345-361.
 
« Les Etats de Languedoc, le duc Henri II de Montmorency et l'édit donné à Béziers par Louis XIII le 11 octobre 1632 », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 2, 3eme et 4eme livraison, 1837, p. 79-163.
 
« Notice sur les sœurs Minorettes ou Sainte Claire [suivi de] Pièces justificatives de la notice de sur les sœurs de Sainte Claire de Béziers », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 2, 3eme et 4eme livraison, 1837, p. 191-226.
 
« Dissertation sur le roumani », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 2, 3eme et 4eme livraison, 1837, p. 247-253.
 
« Documents inédits du quatorzième siècle sur les filles ou femmes de mauvaise vie et sur certaines formalités de justice », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 2ème vol., 4ème livraison, 1839, p. 255-323.
 
Éloge funèbre de M. le duc de Caraman, prononcé par M. Azaïs, Société archéologique de Béziers. Séance publique du 28 mai 1840, Béziers, Mme Domairon, (s. d.).
 
« Eloge funèbre de M. le Prince de Chimay Prononcé, le 25 mai 1843, à la séance publique de la société Archéologique de Béziers », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 4, 7eme et 8eme livraison, 1841, p. 261-274.
 
« Des noms propres », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 4, 7eme livraison, 8eme livraison, 1841, p. 277-287.
 
« Essai sur la formation et sur le développement du langage des hommes », Bulletin de la Société Archéologique de Béziers, 1845, 8e livraison.
 
Collabore à l’ouvrage de M. Toullier et Carré, Droit civil français suivant l'ordre du Code Napoléon, ouvrage dans lequel on a tâché de réunir la théorie à la pratique, Paris, 1811-1831 (Relevé dans A. Durand, Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, 1853-1857).
 

Articles publiés dans :

- L’Indicateur de l’Hérault de 1841 à 1843.
- Lou Boui-Abaisso
« La Baquieiro », 19, 1841, p. 1-2.
« Goudouli e jaoussimi », 6, 1844, p. 23-24.
- Armana prouvençau
« Margarido », 1861, p. 63.
« Lou pastre d’Oulargues », 1861, p. 100.
« Counsèu perdu », 1862, p. 88.
 
Inédits
Relevés dans A. Durand dans : Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, 1853-1857.
- « Essai de morale et de politique »
- « Histoire de Charles le Mauvais »
« Histoire des rois de France avec lesquels ce prince eut de si longs démêlés »
- « Nouvelle Satyre Ménippée ou Cinquante ans d’histoire de France »
« Critique spirituelle des institutions depuis celle de l’année 1791 » 
 
Manuscrits
Sur le Concours de Langue Romane de la Société archéologique
archives CIRDOC
 
Voir toute la documentation sur Jacques Azaïs dans :
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane
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Avocat à Béziers, riche propriétaire viticole, Gabriel Azaïs se consacre à la littérature et à l’étude des textes anciens. Secrétaire perpétuel de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers et majoral du Félibrige, il sera le premier à éditer le Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud, troubadour biterrois de la fin du XIIIe siècle.

Identité

Forme référentielle

Azaïs, Gabriel (1805-1888)

Autres formes connues

- Rambaud (pseudonyme)

Éléments biographiques

Gabriel Azaïs naît à Béziers le 1er mai 1805. Il poursuit des études au collège Henri IV à Paris avant de revenir à Béziers où il devient avocat, puis juge auditeur à partir de 1827. Propriétaire d’un vaste domaine agricole, le Domaine de Clairac, à proximité de Béziers, il quitte la vie professionnelle pour suivre l’exploitation de son domaine. Retiré sur ses terres, il partage son temps entre ses occupations de propriétaire et l’érudition. Il meurt à Béziers dans son hôtel particulier (avenue d’Estienne d’Orves), le 14 février 1888.

Engagement dans la renaissance d’oc

Gabriel Azaïs s'intéresse à l’étude de la langue des troubadours et publie de nombreux travaux d’érudition consacrés à l’histoire locale et aux textes anciens. On lui doit la publication en 1863, du Dictionnaire des idiomes languedociens qui sera utilisé par Mistral dans Lo Trésor dóu Félibrige et l’édition du Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud, troubadour biterrois de la fin du XIIIe siècle (voir

Il poursuivra l’œuvre de son père Jacques Azaïs (1778-1856), fondateur en 1838, de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers dont il devient le secrétaire perpétuel. Il est élu majoral du Félibrige en 1876 et fait figure de pionnier dans l’étude des langues romanes. Paul Meyer et Frédéric Mistral viendront le consulter.

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Sources
LEFÈVRE, Edmond. Les majoraux du Félibrige de 1876 à 1932. Aix en Provence, 1934, p. 44-46.
 
FOURIÉ, Jean. Dictionnaire des auteurs de langue d'Oc de 1800 à nos jours. Aix-en-Provence : Félibrige, 2009, p. 27.
 
La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011.
 
BANCAREL, Gilles. « Bibliographie de Jacques, Gabriel et Bruno Azaïs» dans : La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011, p. 125-132.
 

Bibliographie 

œuvres de Gabriel Azaïs  

 Les troubadours de Béziers, (1e édition), Béziers : Millet, 1859.
- (2e édition), Béziers : Malinas, 1869.
- [Reprint], Genève : Slatkine ; [Paris], 1973.
 
Le Breviàri d'Amor : Suivi de sa lettre à sa sœur. Introduction et glossaire par Gabriel Azaïs, Béziers : Delpech, 1862, 2 Tomes.
- [Reprint], Genève : Slatkine, 1977, 2 vol.
 
Le Breviari d'Amor suivi de sa lettre à sa sœur, Matfre Ermengaud ; publié par la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers ; introd. et glossaire par Gabriel Azaïs, Béziers : Secrétariat de la Société archéologique ; Paris ; Leipzig : A. Franck, [1862-1881] 2 vol.
 
Le Breviari d'amor a fait l’objet de plusieurs rééditions partielles et de nombreuses études dont la réédition scientifique intégrale de l’œuvre sous la direction du Pr. Peter T. Ricketts :
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome II, A.I.E.O., Westfield College, 1989.
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome III, A.I.E.O., 1998.
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome IV, Brepols, 2004.
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome V, E.J. Brill, 1976.
 
Dictionnaire des idiomes languedociens, étymologique, comparatif et technologique, Paris ; Leipzig : [s.n.], [s.d.].
voir : texte
 
Dictionnaire des idiomes languedociens, étymologique, comparatif et technologique, Béziers : J. Delpech, 1863 (trois livraisons).
 
Introduction au Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud, Béziers : Impr. J. Delpech, 1864.
 
Un maître de collège de Nîmes, Nîmes : Clavel, 1869.
 
Les derniers jours du Tasse, Nîmes : Clavel, 1869.
 
Impressions de chasse, variétés cynégétiques, Paris : Hachette, 1870.
 
Vincent de Bataille-Furé poëte béarnais, Montpellier : Société pour l'étude des langues romanes ; Paris, A. Franck, 1873.
 
M. Adrien Donnodevie [4 août 1873], Montpellier : Impr. centrale du Midi, (1873).
 
Las Vesprados de Clairac pèr Gabriel Azaïs ; amb'un av.-prep. de J. Roumanille, Avignoun : J. Roumanille, 1874, XXI-290 p.
 
Dictionnaire des idiomes romanes du midi de la France : comprenant les dialectes du Haut et du Bas-Languedoc, de la Provence, de la Gascogne, du Béarn, du Querci, du Rouergue, du Limousin, Du Bas-Limousin, du Dauphiné, etc Avignon, Seguin ; Paris, Maisonneuve ; Montpellier : Société des langues romanes, 1877-1878, 3 vol.
- [Reprint] Nîmes, Lacour-Ollé, 2008, 3 vol.
 
Rolla di Alfredo de Musset. Racconto linguadocchese [Una razza di selvaggi che non vivono ne' boschi] ; Traduzione di Eduardo Frattini, Napoli, tip. dei Comuni, 1881.
 
Lou Reprin, contes, fablos, brindes e sounets, Le regain, Avignoun : J. Roumanille, 1884.
 

Articles

Un bouquet de campaneto, Aix : Remondet, 1876 (Poésies extraites de l’Almanach du Sonnet)
 
Lou Vi de Bachelèri pèr la felibrejado de l’Ascencien, Béziers : impr. générale, 1877.
 
La Sietado de peloustious, conte (imprimé sur le menu de la Félibrée du 6 juin 1880 à Montpellier).
 
Anfos de Balbastre, retipe d’un conte rouman, Montpellier : Hamelin, 1881.
 
Lou Pastre d’oulargues, conte, Montpellier : Grallier, 1884.
 
Brinde à la dinnado del Castel de la Tourre, 26 mai 1887, Béziers : Septe et Chavardès, 1887.
 
Lous Destorbis del mariage de Bibal, conte en vers languedociens
(Relevé dans: Alphonse Roque-Ferrier, La Roumanie dans la littérature du Midi de la France, Paris, 1881, p. 14.)
 
« Les troubadours de Béziers » - 1e éd., Bulletin de la société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 1869,  2esérie, I, p. 87-312.
 
« Les troubadours de Béziers » - 2e éd. Béziers, A. Malinas, Bulletin de la société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 1869, p. 163-321.
 
« Catalogue botanique : synonymie languedocienne, provençale, gasconne, quercinoise, etc. », Bulletin de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, Deuxième série ; Tome IV, 1871.
 
« Catalogue botanique, synonymie languedocienne, provençale, gasconne, quercinoise, etc. », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 2e série, Tome 6, 1ere et 2eme livraison, Malinas, 1871-1872.
 
« Orthographe de la langue des troubadours appliquée à nos dialectes modernes », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1885-1886, p. 239.
 

Articles parus dans

Journal des chasseurs
« Au chasseur gastronome », oct. 1844 - sept. 1845, p. 275-277.
« Réplique au chasseur gastronome », oct. 1844 - sept. 1845, p. 385-387.
 
Armana prouvençau
« Au félibre A. Mathieu », 1863, p. 104.
« À l’oucasioun dóu banquet óufert à F. Mistral pèr sis ami de Beziers », 1864, p. 62.
« À moussu Viennet », 1865, p. 41.
« Remèdi contro l’idroupisìo », 1865, p. 99.
« Lou marchand de lach », 1866, p. 96.
« A moun ami Baltazar Floret », 1867, p. 92.
« La penitènci dilmebrado », 1868, p. 96.
« La prouvessien desfloucado », 1868, p. 102.
« Lou mes de Marìo », 1869, p. 47.
« Un mot de Peyrot », 1869, p. 101.
« Autre mot del curat de Pradinas », 1870, p. 47
« L’ase e lou miol », 1872, p. 16.
« Lou cassaire de fialat », 1873, p. 82.
« L’aubo-vit e lou cabrit », 1874, p. 97.
« Lou pastre », 1875, p. 103.
« À moun paire », 1875, p. 106.
« Au ribas de la Sorgo », 1876, p. 90.
 
Almanach historique de Provence, revue annuelle par Alexandre Guédion
« A moun paire », 1875, p. 24
« L’aubovit e lou cabrit », 1876, p. 49
 
Revue des Langues Romanes
« Vincent de Bataille-Furé poëte béarnais », 4, 1873, p. 89-94.
« M. Adrien Donnodevie », 4, 1873, p. 707-714.
« Lou linot viajaire », 6, 1874, p. 602-606.
« Lous destorbis del mariage de Bibal », 7, 1875, p. 358-365.
« Lou coussi de l’ome endéutat », 8, 1875, p. 221-225.
« Lou boutou de rose », 9, 1876, p. 299.
« Li Judas », 10, 1876, p. 309.
« Lou tais e lou reinard », 12, 1877, p. 143-148.
« Lous dous canards sauvages », 13, 1878, p. 191-195.
« La roso de Margarido », 15, 1879, p. 114.
« Uno meno de sauvages », 15, 1879, p. 120-124.
« Lou sarralher blu, lou picou-vert e lou merle », 17, 1880, p. 113-115.
« La sietado de peloustious », 17, 1880, p. 268-269.
« Lou merle », 18, 1880, p. 101.
« Lous dous loups. Fablo », 18, 1880, p. 189-191.
« Amfos de Balbastre. Conte », 19, 1881, p. 139-146.
« La fedo e lou bartas », 20, 1881, p. 29-30.
« A Mario B… Sounet imitat de Soulary », 20, 1881, p. 293.
« Flambard et son maître. Conte », 22, 1882, p. 202-207.
« Un prezen de rei », 27, 1885, p. 194-202.
 
L’Iòu de Pascas
« A Guilhem Bonaparte-Wyse », 1881, p. 85.
« Bloundineto ou la Pourtairo d'aigo de Veniso », 1881, p. 74
« Lou Singe metge de soun mestre », 1881, p. 39.
« Lou Chi del procurou », 1882, p. 10.
« Lou Tokay de Bacheleri », 1883, p. 47.
« La Fourmigo barrulairo », 1884, p. 55.
« Lou Babihaire », 1885, p. 149.
 
Bulletin de la Société archéologique de Montpellier, 1858-1860, p. 87-312, 290, 320, 338, 340 ; 1885-1886, p. 239.
 
La Presse littéraire
« La Miougrano entre-duberto », 20 juillet 1860
« Lis Oubreto en proso de Roumanille », 5 août 1860.
 
Le Publicateur de Béziers, dec. 1860 ; dec. 1861, avril 1864, juin 1867, oct. 1868.
 
L’Union nationale
« Bloundineto », mai 1889.
 
Lo Camel
« lo cassaire de fialat - pastourello », 1, 1904, p. 6.
« lous peloustious », 7, 1904, p. 3
 

Voir toute la documentation sur Gabriel Azaïs dans :
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane

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Ouvrier imprimeur puis gérant de café, Junior Sans est un poète héraultais de la fin du XIXe siècle. Il est élu majoral du félibrige en 1881.

Identité

Formes référentielles

Sans, Junior (1820-1905)

Autres formes connues

- Sans, Antoine Junior (nom à l'état civil)

- Cigalo de Beziés (pseudonyme)

- Lou Felibre de la Naveto (pseudonyme)

Éléments biographiques

Junior Sans naît le 3 décembre 1820 à Béziers. Il est le fils de Julien Sans, tisserand, connu localement pour ses Carnavalades (petits textes satiriques en occitan) et de Jeanne-Françoise Eustasie Benezech. Junior Sans se marie le 8 septembre 1848, à Béziers, avec Marie-Anne Félix Gailhac fille d’un perruquier dont il aura un fils unique Aimé. Ce dernier épouse en 1871 Joséphine Sauret, fille de Raymond Sauret maire de Maureilhan. Junior Sans est tout d’abord ouvrier imprimeur (1855) avant de devenir gérant du Café Jammes sur les Allées Paul-Riquet (1868). À partir de 1893, suite à une hémiplégie, il ne quitte plus son lit et décède douze ans plus tard le 29 mars 1905.

Engagements dans la renaissance d’oc

Œuvre

La première œuvre publiée de Junior Sans est un long poème primé au concours de poésie romane de la Société archéologique de Béziers en 1855, « Moun bouyache a la mar de Sérigna » [Mon viatge a la mar de Serinhan, Mon voyage à la mer de Sérignan], qu’il signe comme « ouvrier imprimeur ». Il publie son premier recueil, Bèit telados [Uèit teladas, Huit toiles] en 1875. Les huit poèmes publiés dans le recueil sont des chroniques de la vie locale, évoquant son ami le sculpteur Antonin Injalbert (1845-1933) ou l’épisode de l’épidémie de choléra qui frappa Maureilhan en 1835.

Il publie en 1881 un deuxième recueil, Autros bèit telados [Autras uèit teladas, Huit autres toiles], qui contient notamment un hommage au félibre biterrois Jean Laurès (1822-1902) et un poème « A moun paire » où il décoche ses flèches contre Gabriel Azaïs (1805-1888), secrétaire de la Société archéologique de Béziers avec qui s’installe une rivalité littéraire.Ce n'est qu'en 1893 qu'il publie son troisième et dernier recueil de « Telados », Un Moulou de telados [Un molon de teladas, Un tas de toiles].

À partir de 1875, date de la publication de son premier recueil, il transcrit l'ensemble de sa production écrite en langue d’oc au sein de plusieurs volumes manuscrits. Ces recueils qui représentent trois importants volumes reliés, constitués en grande partie de poésies inédites, nous permettent de suivre la carrière littéraire de Junior Sans et de découvrir plus de trente années de vie biterroise.

Engagement

Junior Sans est un écrivain militant de la langue d’oc qu’il conçoit comme un engagement à la mémoire de ses ancêtres. Ses lettres adressées au jeune Joseph Loubetqui le considère comme son « maître » - aux côtés de Mallarmé -, contiennent des consignes sur l’usage de la langue. Son écriture est celle du témoignage. Il revendique sa filiation en donnant à ses poésies le nom de Telados [teladas, toiles] et en écrivant sous le pseudonyme de Felibre de la Naveto en souvenir de son père tisserand, mais aussi en restituant comme eux, dans le parler de Béziers, les évènements survenus entre 1850 et 1880. C’est ainsi qu’il va transcrire minutieusement dans ses recueils manuscrits non seulement les pièces écrites par son père, mais aussi les témoignages relevés par son grand-père rapportant les vieilles traditions de la cité. Dans le même souci de perpétuer la tradition familiale, il écrit lui même des Carnavalades dont certaines furent publiées. Son engagement aux côtés du Félibrige se mesure aux participations régulières aux fêtes de la Santo Estello et aux témoignages qu’il publie dans ses livres.

Junior Sans correspond avec Frédéric Mistral qui publiera ses premiers poèmes dans l'Armana Prouvençau. Ce dernier lui rendra visite le 5 mai 1879, à son retour des Jeux Floraux de Toulouse. Cette rencontre est décrite dans le poème « A ma muso » qu’il publie en 1881. En 1881, il participe à la Santo Estello de Marseille où il est élu Majoral du Félibrige, premier titulaire de la « Cigalo de Beziés ». Il sera à l’origine de la vocation littéraire de son compatriote Frédéric Donnadieu (1843-1899) auteur de l’ouvrage Les Précurseur des félibres (1888), membre de la Société archéologique de Béziers, l’un des fondateurs de la Société pour l’étude des langues romanes (Montpellier, 1869) et qui deviendra majoral du Félibrige en 1886.

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Obrièr estampaire puèi gerent de cafè, Junior Sans es un poèta erautés de la fin del sègle XIX. Es elegit majoral del felibritge en 1881.

Identitat

Formas referencialas

Sans, Junior (1820-1905)

Autras formas conegudas

- Sans, Antoine Junior (nom a l'estat civil)

- Cigalo de Beziés (pseudonim)

- Lou Felibre de la Naveto (pseudonim)

Elements biografics

Juniòr Sans nais lo 3 de decembre de 1820 a Besièrs. Es lo filh de Julian Sans, teissièr, conegut dins son canton per sas Carnavaladas (pichons tèxtes en occitan) e de Joana-Francesa Eustasia. Juniòr Sans marida lo 8 de setembre de 1848 Maria-Anna Benezech, filha d’un perruquièr que li balharà un dròlle, Aimat. Aqueste maridarà en 1871 Josefina Sauret, dròlla de Raimond Sauret, conse de Maurelhan.
Juniòr Sans es, primièr, obrièr estampaire en 1855, abans de venir gerent del Café Jammes sus las Alèas Paul Riquet en 1868. A comptar de 1893, en seguida d’una emiplegia, demòra paralisat fins a sa mòrt dotze ans mai tard, lo 29 de març de 1905.

Engatjament dins la Renaissença d’òc

Son òbra

La primièra òbra publicada de Juniòr Sans es un long poèma premiat per La Societat Arqueologica de Besièrs en 1855 : « Moun bouyache a la mar de Sérigna », (Mon viatge a la mar de Serinhan), que signa coma « obrièr estampaire ». Publica son primièr recuèlh : « Bèit telados » (Uèit teladas) en 1875. Los uèit poèmas publicats dins lo recuèlh son de cronicas de la vida locala, qu’evòcan son amic l’escultor Antonin Injalbert (1845 – 1933) o l’episòdi de la garramanha de colèra que regna a Maurelhan en 1835.
Publica en 1881 un segond recuèlh « Autros bèit telados », (Autras uèit teladas), ont se tròba mai que mai un omenatge al felibre besierenc Joan Laurès (1822 – 1902) e un poèma « A mon paire » ont s’encanha contra Gabrièl Azaïs (1805 – 1888), secretari de La Societat Arqueologica de Besièrs, çò que provòca una rivalitat literària entre eles. Es pas qu’en 1893 que publica son tresen e darrièr recuèlh de Teladas : « Un Moulou de telados », (Un Molon de teladas).
A partir de 1875, data de la publicacion de son primièr recuèlh, inserís l’ensemble de sa produccion escricha en lenga d’Òc dins mai d’un volumes manuscriches. Aqueles recuèlhs que representan tres importants volumes religats son constituits per la màger part de poesias inedichas e nos permeton de seguir la carrièra literària de Juniòr Sans e de descobrir mai de trenta annadas de vida biesierenca.

Son engatjament

Juniòr Sans es un escrivan militant de la lenga d’Òc que concep aquel trabalh coma un engatjament per la memòria de sos aujòls. Sas letras adreiçadas au jove Josèp Lobet – que lo considèra coma son « mèstre » ambe Mallarmé –, balhan de consignas sus l’usatge de la lenga. Son escritura es la del testimoniatge. Reivindica sa filiacion en titolant sas poesias « Telados » e en escrivent jos l’escais « Lou Felibre de la Naveto » en sovenir de son paire tessièr, e tanben en restituissent come eles, dins lo parlar de Besièrs, los eveniments avenguts entre 1850 e 1880. Es atal que transcriu menimosament dins sos recuèlhs manuscriches las pèças escrichas per son paire, mas tanben los testimoniatges notats per son grand sus las vièlhas tradicions de la ciutat. Dins aquela tòca de perpetuar la tradicion familhala, escriu el meteis de « Carnavaladas », que d’unas fuguèron publicadas. Son engatjament dins lo Felibritge es atestat per la regularitat de sa participacion a las fèstas de Sant-Estèla e pels testimoniatges que publica dins sos libres.
Juniòr Sans correspond ambe Frederic Mistral que publicarà sos primièrs poèmas dins « L’Armana Prouvençau ». Mistral li farà una visita lo 5 de mai de 1879 en tornant dels « Jòcs Florals » de Tolosa. Aquel rescontre es descrich dins lo poèma « A ma muso » que publica en 1881. Aquesta annada, participa a la Santa-Estèla de Marselha ont es elegit Majoral del Felibritge, primièr titulari de la « Cigalo de Besiès ». Es a l’origina de la vocacion literària de son compatriòta Frederic Donadieu (1843 – 1899), autor de l’obratge « Les Précurseurs des félibres » (1888), sòci de La Societat Arqueologica de Besièrs, es un dels fondators de la Societat per l’estudi de las lengas romanas, (Montpelhièr, 1869) e vendrà Majoral del Felibritge en 1886.

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Bibliographie de Junior Sans

Lou colera à Maurelha-Rameja : 1835 / Junior Sans ; [S.l.] : [s.n.], [s.d.]

La proucession del corpus à la parouesso de la Mataleno / Junior Sans ; Béziers : Paul, 1853

Satiro sul Crédi founcié, a l'oucasiou d'uno passéjado al Poun-Rougé lou premiè jour dé Carémo : per Junior Sans, emprimur ; Beziès : Imprimarié dé Mlle Paul, [1854]

« Moun bouyaché à la mar de Sérigna », Bulletin de la Société archéologique de Béziers, 1847-1852, p. 257-264. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486535v/fimage

Triounfle de l'Ourfeoun bezieirenc / Lou Felibre de la Naveto ; Beziès : imp. J. Delpech, 1862

E tourna mai... las fennos ! : satiro III / per Junior Sans, lou felibre de la Nabeto ; Béziès : Emprimarié de J. Delpech, [1862]

Lous tuquiès d'Erepio / de Junior Sans ; Béziès : empr. de J. Delpech, 1864

Epitro III / de Junior Sans ; Beziès : J. Delpech, 1866

« Nostre boun tuc », Armana prouvençau, 1867, p. 65.

« Lou darrier adiéu », Armana prouvençau, 1870, p. 108.

A la Franço, ma maire, a ma noblo patrio / Junior Sans ; Beziès : empr. de Granié, 1872

Pregario pèr moun pichot efant Ramound / Junior Sans (soun grand, lou Felibre) ; Beziès : [s.n.], 1873

Epitro IV / de Junior Sans ; Beziés : Empr. de Granié, 1873

Bèit telados del Felibre de la Naveto / Junior Sans ; Paris : Lib. des Bibliophiles, 1875 
(NUM-CAB_1053) http://occitanica.org/omeka/items/show/3085

Autros bèit telados del Felibre de la Naveto / Junior Sans ; Paris : Libr. des Bibliophiles, 1881 
(NUM-CAB_1042) http://occitanica.org/omeka/items/show/3084

A Nostro-Damo de Lourdo [Musique imprimée] / Paroles de Junior Sans ; Musique de C. Z. Vernazobres ; Béziers : Imprimerie Vialette, 1887

Un Moulou de Telados / Junior Sans ; Béziers : impr. J. Sapte, 1893 
(NUM-CAB_34) http://occitanica.org/omeka/items/show/3083

A Madoumaisello Thereso Levero, lou bèl jour de soun maridage / Junior Sans ; Besies : imp. Felibrenco, [1903?]

Manuscrits

  • Collections du CIRDOC
Antoine - Junior Sans / L'oïdium et lous chimistos del Nord - 
Ms 493

  • Collections Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers - Dépôt au CIRDOC (SAB-B-1-1/B-1-33)
Envois à Louis Theveneau
  1. Epitro IV del félibre (1872) - A Moussu Louis Theveneau (1872)  - A Moussu Louis Bounet Membre de nostro academio, President de las Courridos en 1863-64-65 e President de la Liro Bezièirenco (1872)

  2. A Moussu Donadieu , avoucat e felibre de retour de soun viage d'Italio (1873)

  3. A Moussu Louis Theveneau ancian secretari de la Soucietat del Saloun (1874) : A M. Gabriel Azaïs … à l'autoú Las Vesprados de Clairac (1874) - A M. Baltazar Floret paire de la Bourrido agatenco (1866)

  4. Per sa bouno annado A Moussu Louis Theveneau : A la Gènto Eloïso (1874)

  5. A Moussu Louis Theveneau :  A Moussu Camilo Laforgo ancien CounseliéGeneral de nostre Despartament e prouprietàri à Quaranto (1874)

  6. Uno visito al Pensiounat de l’Immaculado Councepciéu des Fraires de la Doutrino crestiano de Beziés (1875)

  7. A Moussu Louis Theveneau (que se capitavo la fèsto) - Brinde pourtat al banquet oufert as tres prumiés grands pris de Roumo 11 janviè 1875 + note du 3 dec. 1872 (1875)

  8. A Louis Theveneau prouprietari de Maussac : Au noble e ilustre Mistral (1875) - a Frederic Donnadieu - au noble autoù de la Miougrano Téodor Aubanèu - [lettre de Franquet] (1876) - a Gabriel Azaïs - a Binjamin Fabre  (1875) - au noble e ilustre Roumaniho lou paire del Felibrige (1875) - A Madamo Louis Bounet (1875)

  9. Lou Devignaire : Al brave amic Louis Theveneau - Lou Devignaire - Descouverto d'un felibre de mai [Chuchet] (1876)

  10. A Moussu Louis Theveneau (1876) : Respounso de Leonso Lieber à Victor Sahuc que demoro à Maraussan - Lou jour de ma naissènso (1876)

  11. A Moussu Louis Theveneau (1878) : A Jan Laurés l'autou del Campestre (1878) [+ billet quatrain]

Envois à Frédéric Donnadieu
  1. A la Franço, ma maire, à ma noblo Patrio : A moussu Frederic Dounadiéu, avoucat, membre de la Soucietat del Saloun (1872) - A la Franço, ma maire, à ma noblo Patrio

  2. Epitro A moussu Louis Bounet membre de nostre Académio président de la Courridos… (1872) : Per las archivos de la Souciétét arquéoulougico…(1873) - Pregario pèr moun pichot efant Ramound (1873) - Lou jour de ma naissènso (1872)

  3. A Moussu Frederic Donnadieu avoucat et felibre - Passant, planto-t'aissis e s'as lesoú, legis [Vicaria photographe] (1873)

  4. Nostre boun tuc (1873)

  5. Moun segound sounet a Moussu Frederic Donnadieu (1873)

  6. Encaro mai bèit telados que n'où pas vist l'aigo... (1876) : A Benjamin Fabre 25 mai 1876 -  [lettre de Franquet] - Lou cop del mitan a l’intrepide e bravo fraire Zefir - Dedicacio as tres exemplaris de mas Bèit telados - A Jousè Roumaniho (1876) - Au counfraire Louis Roumiéu (1876) -  La Crous de l'Amistat a Frederi Mistral (1876) - A ma cousino Maria (1876) + La Crous de l'Amistat [sur papier lettre de Junior Sans] (1876)

  7. A Moussu Frederic Donnadieu, avoucat, à moun counfraire en Felibrige - A Binjamin Fabre (1876)

  8. A Moussu Frederic Donnadieu avoucat et felibre, lou felibre de la naveto : Lou Pecat d'Adam (1860) - Aissi d'ount ven l'expressiéu Foutre un Tap (1865)

  9. A moun valènt counfraire en Felibrige, à Moussu Frederic Donnadieu… (1877) - Brinde per lou felibre Chalamel Ernest (1877) - Brinde pourtat al banquet de la maje festo del Felibrige lou bel jour de santo Estello (1877)

  10. La gelado del bèl jour de Pascos (1879)

  11. Al felibre Frederic Donnadieu (1881) : Lou darrié adieu à nostre paure amic Francés Reboul (1881)

  12. Souveni amistous e de bouno counfraternitat del felibre Junior Sans (1882) : Nostro Prouclamaciou per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) -  Cansou de Carnabal per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) - Cansou de Carnabal per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) [imprimé] - Brinde pourtat al banquet de la Fèsto-majo de Santo Estello (1882).

  13. Al vice-sendic de la mantanenso del Lengadoc en Frederic Donnadieu (1885) - Acrostico (1885) - Al brave felibre majoural En Francès Delille (1885) - A la noble e digno véuso del coumandant Leon Farret... (1885)

  14. A Moussu Frederic Donnadieu Président de la Soucietet arqueoulougico... (1885) : A la noble e digno véuso del coumandant Leon Farret (1885) - Lou dansaire de cordo e lou balancié, fablo imitado de Florian (1884)

  15. Al felibre majoural en Frederic Donnadieu president de la mantenso del Lengadoc - Lou jour des morts (1886) - A moun counfraire En Roco-Ferriémajoural en felibrige... (1886)

  16. Al felibre majoural en Frederic Donnadieu sendic de la mantenenso del Lengadoc (1882) - A nostro Coupo (1882)

  17. Al felibre majoural en Frederic Donnadieu sendic de la mantenenso del Lengadoc… Souvené de bouno amistat (1886) - A Moussu Louis Heirissoun (1865) - Al félibre majoural En Melquior Barthès…(1886) - lettre de Fernand Barthès du 12 février 1886 [copie] - A Moussu lou Vicomte de Margoun (1886)) - A Madamo e Moussu Adrian Jaloux à l’oucasieu de la naissenso de sa filho Margarido, à soun bèl castel de Sant-Geniès, tout prèp de Carcassouno (1886)

  18. Al félibre majoural en Frederic Donnadieu (1887) - lettre à Monsieur Augustin Gontier Directeur fondateur du Cercle catholique d'ouvriers 27 août 1887) [copie] - A Moussu Augustin Gontié (1887)

  19. Al Sendic de la mantanenso del Lengadoc en Frederic Donnadieu (1887) - Al brave e digne Canounge Miquèl Silhol curat de la parroquio Santo Madaleno (1887) - A Nostro-Damo de Lourdo Cantico (1887)

  20. Al felibre Majoural En Frederic Donnadieu sendic de la mantanenso del Lengadoc a l'autou des Precursous des Felibres - A moussu e gai confraire - (1889)

  21. Epitro V del Félibre Junior Sans (1880)

Correspondance

Gaston Jourdanne / Félibres majoraux. Portraits, notes biographiques et bibliographiques - CIRDOC Ms 886

Recueil correspondance Junior Sans - Joseph Loubet (9 lettres avec 6 pièces de poésies) - Bibliothèques de Montpellier Métropole, Ms. 480

Iconographie

Portrait de Junior Sans âgé, Peinture huile sur toile sous cadre, signée Frère Sénateur Martin (22 juin 1885)
CIRDOC, Réserve (acquisition 2015-25)

Album photographique de Junior Sans, photographies famille Sans, Sauret, Cahuzac (Maureilhan - Bordeaux)
CIRDOC, Réserve (acquisition 2015-26)

Bibliographie sur Junior Sans

JP Bedard, « Junior Sans », La Cigalo lengadouciano, n.106, mars 1921, p. 146-167.

Gilles Bancarel, « Les séjours mal connus de Mistral à Béziers et les félibres du biterrois », Bulletin de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 2011, p. 67-84.

Gilles Bancarel, « Junior Sans un disciple de Mistral, témoin de 30 ans d’actualité biterroise » dans : Los que fan viure e treslusir l’occitan, Xe Congrès de l’AIEO, Béziers 12-19 juin 2011, ed. Carmen Alén Garabato, Claire Torreilles, Marie-Jeanne Verny, (Limoges, Lambert, Lucas, 2014), p. 796-803.
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Léon Géry (1839-1933) est un auteur, acteur et directeur de théâtre populaire toulousain d'expression occitane, connu sous le pseudonyme du « Garrélou » (garrèlon en graphie classique, diminutif affectif de garrèl, « le boîteux »).

Identité

Formes référentielles

Géry, Léon (1839-1933)

Autres formes connues

- Victor-Marie Géry (nom à l'état civil)

- Lé Garrélou (pseudonyme)

Éléments biographiques

Léon Géry naît en 1839 1 et passe son enfance à l'hôtel de l'Europe, place Lafayette à Toulouse, dont son père était le gérant. Ouvrier lithographe de formation, il commence une carrière théâtrale dès l'âge de quatorze ans comme danseur figurant pour le Grand Théâtre du Capitole et les différents théâtres de Variétés qui se multiplient dans le Toulouse de la seconde moitié du XIXe siècle. C'est au cours d'une représentation qu'il fait une chute par une trappe de scène mal fermée. L'accident le rend boiteux et compromet sa carrière d'acteur dans les genres majeurs, et davantage encore de danseur.

Léon Géry, alors âgé de vingt ans, se tourne vers la « comédie locale » en langue occitane et invente le personnage du « Garrélou ». La pièce éponyme a été créée vers 1861 au Café Bonafous, rue Compans. Elle est sans cesse rejouée pendant la décennie, pour les soldats blessés pendant la guerre de 1870, dans les différents théâtres de Variétés toulousains dans les années 1880 et 1890 puis en tournée en Haute-Garonne et dans les départements voisins dans les années 1900. Léon Géry semble cependant absent des théâtres toulousains entre 1886 et 1895, sans doute après un différend avec le petit monde des théâtres de Variétés de la ville. Pendant ces années-là, la troupe a élu domicile au casino de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Au cours des années 1900 disparaissent les mentions du théâtre du Garrélou dans la presse et les programmes.

À partir des années 1880, Léon Géry est aussi présenté dans les programmes comme « directeur » des lieux de spectacle où se jouent ses pièces. On parle alors du « théâtre du Garrélou » ou de la « troupe du Garrélou ». La troupe de Léon Géry est composée de ses enfants 2 et de comédiens amateurs. Si la pièce Lé Garrélou semble être un classique populaire fréquemment recréé, la production de Géry est prolifique : on dénombre plus d'une vingtaine de créations jouées régulièrement entre les années 1860 et 1900.

À partir du début du XXe siècle, le théâtre du Garrélou passe de mode. On retrouve la troupe Géry en tournée dans les communes de la Haute-Garonne ou de l'Ariège. Mais le théâtre « patois » de Léon Géry a perdu de sa superbe. En 1910, le théâtre du Garrélou « se joue encore dans les faubourgs » 3 toulousains mais en 1917 l'Express du Midi parle de Léon Géry comme un lointain souvenir d'un théâtre « patouès » tombé en désuétude. Le journal rappelle cependant l'extraordinaire popularité de ce théâtre à son âge d'or dans les années 1880-1890 : « Et il y eut aussi le bon théâtre local, le théâtre patouès ! Ce théâtre était dirigé par un certain Léon Géry, acteur, auteur, impresario. La famille Géry était d'ailleurs une famille de comédiens ; tout le monde montait sur les planches. Le gros succès de la troupe Géry fut le Garrélou (faut-il traduire : Le Boîteux ?), le Garrélou, qu'avec tant d'autres M. Pasquier le très distingué archiviste départemental, allait applaudir tous les soirs. Dès lors, le théâtre Géry devint tout simplement « Le Garrélou », et l'on allait « au Garrélou comme l'on allait au Capitole. Citons parmi les pièces patoises à succès : Lé Grougnaou de Bourrassol, Lé Faouré dé Périolo, Lé Counscrit dé Mountastruc, Très linotos per un cardi. Et j'en passe... J'en passe ! » 4 Lors de sa mort en 1933, un modeste article nécrologique et plutôt irrévérencieux indique l'oubli dans lequel Léon Géry était tombé : « On annonce la mort de Léon Géry qui, sous le nom de Garrélou, se fit autrefois une petite notoriété dans les faubourgs toulousains, où il jouait des farces de sa composition en dialecte populaire. Il n'avait rien publié de son vivant. L'impossibilité de communiquer avec lui avait découragé les sympathies les plus tenaces. Aussi son nom et son œuvre n'étaient-ils plus qu'un lointain souvenir. Il est mort à son domicile, 10, rue Dom Vaissette, à 95 ans. » 5

L’œuvre du Garrélou

Avec plus d'une vingtaine de pièces de théâtre comiques en occitan jouées dans la seule décennie 1885-1895 6, l’œuvre de Léon Géry représente en quantité une des œuvres théâtrales d'expression occitane les plus importantes de la fin du XIXe siècle, bien que n'ayant laissé quasiment aucune trace écrite, à l'exception d'une courte saynète, Lé Counscrit dé Mountastruc, publiée anonymement en brochure de 4 pages vers 1874.

Il s'agit de comédies de mœurs dans la tradition du théâtre populaire et du théâtre de variétés, parfois en trois ou cinq actes, mais le plus souvent des « piécettes », « pochades » et saynètes en un seul acte, contenant des passages chantés, et qui étaient jouées dans un programme de divertissements variés.

Hormis la brochure du Counscrit, les pièces de Garrélou ne furent jamais éditées. Une grande partie de son répertoire, sans doute manuscrit, aurait été détruit lors de l'incendie du Théâtre des Variétés en mai 1907 7. Seuls des fragments, qui étaient alors en possession de leur auteur, sont reproduits en feuilleton dans « Les mémoires du Garrélou », série d'articles publiés au cours de l'année 1925 dans le Journal de Toulouse.

Les programmes de théâtre qui sont annoncés dans la presse toulousaine (le Journal de Toulouse notamment) montrent qu'entre 1885 et 1895 le théâtre du Garrélou est à son apogée. En 1895, le Dictiounari moundi de Jean Doujat 8 consacre un article au « Garrélou » et indique qu'en « langue toulousaine », le terme désigne la pièce très populaire, son auteur, le théâtre où elle se joue voire un genre de théâtre local à part entière. La même année Lé Gril de Toulouso, journal patoisant et populaire dirigé par Gabriel Visner, consacre son numéro de juin à Léon Géry : « E n'es pas uno minço probo de poupularitat qu'aquélo counstataciou d'un directou, aoutou è jougaïré dins uno troupo dé coumédiens, què béï lé noum dél prencipal persounatché dé sas créacious serbin soul à désinna soun janré, sas salos dé téatrés, dincos a'n el mèmo » 9 . En 1898, Léon Géry figure parmi le panthéon de « l'Escolo toulouseno » dans la préface de l'Histoire de Toulouse de Louis Ariste et Louis Braud : « avec la France nous sommes fiers de tous les poètes d'entre Villon et Verlaine, mais avec Toulouse nous glorifions les chanteurs ensoleillés d'entre Goudouli, Mengaud, Visner, sans en excepter Gruvel et le Garrélou. 10 »

Bien que relégué par les critiques dans un théâtre de divertissement populaire, Léon Géry s'inscrit dans une histoire littéraire toulousaine. Ariste et Braud avaient déjà noté que sa pièce La Laïtaïro dé Soupotard avait sans doute été inspirée d'une pièce de Jean-Florent Baour (1724-1794) : La Laytayro de Naubernad. Dans ses « Mémoires », Léon Géry évoque son amitié avec le poète-cordonnier Louis Vestrepain (1809-1865), qu'il reconnaît comme son « maître ». Il évoque également son admiration pour le poète occitan Pèire Godolin (1580-1649) ou encore pour les Joyeuses recherches de la langue toulousaine d'Odde de Triors, texte macaronique savoureux, véritable art poétique de la langue verte des Toulousains du XVIe siècle. Nombreux furent ceux qui ont réduit le théâtre de Léon Géry à un théâtre patoisant, un théâtre de « colhonada » 11 pour les plus acerbes, ne relevant que rarement la filiation que l'auteur pouvait entretenir avec une tradition macaronique et burlesque toulousaine. Jusque dans Lé Gril, journal qui se revendiquait pourtant « patois » et « populaire », et qui n'afficha jamais d'ambition littéraire, on peut lire en 1895 cette critique du théâtre du Garrélou : « ...La padèno ! Aquel mot mé fa sousca qué dins aquèlo del Garrélou sé cousén toutjoun les mèmos légumos dé pècos è qué mé parés estré l'ouro dé fa cousino noubèlo... » 12

Théâtre sans publication ni archives conservées, passées de mode depuis les années 1900, rejeté par les foyers actifs de la renaissance linguistique et littéraire toulousains, le « Théâtre du Garrélou » et son créateur Léon Géry, disparurent rapidement dans l'oubli au point de le rendre absent, malgré son grand succès public pendant vingt ans, des répertoires et catalogues du théâtre occitan. Seule une pièce créée pour le « Teatré del 'Garrélou' » a été imprimée en brochure par Lé Gril, mais la pièce a été écrite par Gabriel Visner. En 1910, dans leur article sur « Les poètes languedociens de Toulouse », Armand Praviel et Joseph Rozès de Brousse font même de Géry un « imitateur », continuateur de l’œuvre plus noble du félibre patenté Gabriel Visner, directeur du Gril. 13

Engagement dans la renaissance d'oc

Le théâtre du Garrélou, très populaire dans les années 1880-1890, semble demeurer totalement imperméable aux différents mouvements de la renaissance d'oc dominée par le Félibrige. L'impact du mouvement félibréen est certes assez modeste à Toulouse, mais comptant quelques foyers qui s'activent dans les années 1890 autour de Gabriel Visner et de la revue Lé Gril, de l'Escolo Moundino, école félibréenne qui voit le jour en 1892 et qui lance dès 1894 la revue La Terro d'Oc.

Seul le groupe réuni autour de la revue Lé Gril, journal patoisant et humoristique créé en 1891 par Gabriel Visner, s’intéresse-t-il à Léon Géry à quelques occasions alors qu'il met régulièrement à l'honneur Josselin Gruvel, poète et chansonnier de rue, qui excellait dans la « rigoulado rimado » et qui, comme Géry, avait créé son archétype toulousain, Jousepou de Purpan. 14

Les rares mentions de Léon Géry et du théâtre du Garrélou dans les productions toulousaines le réduisent à un théâtre, certes très populaire, mais aussi très grivois et sans autre intérêt que le plus simple divertissement. En 1891, un conte humoristique anonyme primé au Concours de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts et publié à Foix, raconte les aventures d'un certain Bourthoumiu dé Sourjat, paysans ariégois dans son périple dans le Toulouse des années 1890. Parmi ses aventures, Bourthoumiu, va occuper sa soirée au théâtre du Garrélou : « M'en bau ches l'Garrélou, beïré uno couyounado... » Même pour le paysan ariégois, le théâtre du Garrélou n'a pas d'autre mérite que la plus simple et basique rigolade.

La même année, Auguste Fourès, le grand poète du Lauragais, félibre rouge, rend hommage au théâtre du Garrélou dans sa « Prefaço » a la Litsou de patouès, pièce écrite par Visner. Il tente de donner les lettres de noblesse à ce théâtre très peu goûté de la critique en instaurant une filiation avec Godolin et Mondonville. Dans son texte on remarque cependant une légère distance avec celui qu'il nomme le « valent Garrélou » (méritant mais peu talentueux ?) pour mieux insister sur le fait que son répertoire vient d'être augmenté d'une pièce, faisant référence à la pièce de Visner, comme pour l'inciter à s'en remettre à des auteurs plus talentueux. Dans son hommage à Fourès, Laurent Talhade rappellera d'ailleurs le soutien du grand auteur du Lauragais au théâtre du Garrélou, méprisé des élites : « Certes, il y a plus de poésie vraie dans les atellanes plébéiennes du Garrélou, dans n'importe quelle chanson de rues, que dans la collection intégrale des jeux floraux. Mais il appartenait au félibre majoral du Lauragais de promouvoir à la gloire d'une forme artiste cette langue « moundine », désuète et oubliée depuis les horreurs du treizième siècle et l'asservissement du Languedoc. 15 »

En 1913, dans un article sur « Le théâtre occitan » paru dans l'Express du Midi, Armand Praviel évoque le théâtre de Léon Géry comme la seule manifestation notable de théâtre en langue occitane des générations précédentes à Toulouse, évoquant, comme un lointain souvenir « la fameuse période de gloire populaire du Garrélou. 16 » Le Garrélou est encore cité – une dernière fois ! - parmi les quelques noms illustrant la renaissance de la langue occitane à la fin du XIXe siècle dans l'Histoire de Toulouse d'Henri Ramet (1935), prouvant sa popularité, mais confirmant sa place à part des illustres écrivains : « enfin Léon Géry, lé Garrélou, chez qui s'épanouissent la verve narquoise et la gauloiserie patoisantes populaires. » C'est une des dernières mentions du Garrélou et de Léon Géry, mort deux ans auparavant, dans un anonymat quasi complet.

Dans la postérité du théâtre du Garrélou on trouve cependant l’œuvre d'un Charles Mouly, créateur lui-même d'un théâtre occitan populaire autour du personnage de la Catinou. Mouly fut une des rares personnalités occitanistes du XXe siècle à s'intéresser à Léon Géry.

Liste des théâtres et salles de spectacle qui accueillirent le Théâtre du Garrélou 17 :

  • Café Bonafous, rue Compans (vers 1861)
  • Théâtre Oriental (vers 1861)
  • Théâtre Montcavrel (vers 1870)
  • Pré-Catelan (vers 1870)
  • Theâtre des Folies Bergères, puis des Variétés (après 1870)
  • Casino de Toulouse (vers 1876)
  • Pré-Catelan (vers 1884, Léon Géry est noté comme directeur du Pré-Catelan)
  • Salle du Gymnase, ancien théâtre Montcavrel (vers 1885, Léon Géry est noté comme directeur)
  • Théâtre des Nouveautés (vers 1885, Léon Géry est noté directeur)
  • Pré-Catelan (vers 1886, Léon Géry est noté directeur)
  • Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) : Casino d'été ou Casino de la Passerelle (Léon Géry est gérant).
  • Théâtre des Nouveautés : Léon Géry et son fils font un numéro d'échanges patois dans une revue (mars 1895) ; en mai 1895, une soirée de gala est organisée pour Léon Géry et sa troupe au
  • Théâtre des Nouveautés. Le succès rapporté dans la presse locale semble à l'origine d'un retour de la troupe à Toulouse.
  • Suite au succès de la soirée de Gala, il s'installe à nouveau à Toulouse en novembre 1895, au Théâtre Lafayette (ancien Casino)

Liste des pièces de Léon Géry 18

  • Lé Garrélou, pièce en cinq actes : créé vers 1861 au Café Bonafous, ds la presse, jouée en 5 actes à Toulouse en 1876 ; 3 actes en 1884, jouée en tournée en Haute-Garonne et Ariège dans les années 1900-1902.
  • L'Auberjo del Faouré dé Périolo, comédie en un acte, seconde pièce créée par Léon Géry pour son nouveau lieu, le Théâtre Oriental.
  • L'Amour dins un rusquié, farce inspirée du conte du cuvier de la Fontaine.
  • Miqueléto ou Les Escuts del Pierril
  • Lé Counscrit dé Mountastruc, créée vers 1872 et inspirée de la loi établissant le service militaire (imprimée)
  • La Bernadeto de Castanet, vers 1872
  • Les Enratchads
  • Un pan de naz à pic
  • Tocos-y cé gaouzos
  • Ma Jeannetounetto
  • E les dus Finards
  • Lé Mouligné dé Marco-Fabo
  • La poulido Lizou
  • Fi countro fi y a pas dé doubluro
  • Madamo Rigolo
  • Lé Pioutarel
  • La Fèsto des Farinèls
  • La pichouno Lizou
  • Las abanturos de moussu Janicot
  • Lé Grougnaou de Bourrassol
  • Très linotos per un cardi
  • Lé Mariacthé dé Sardou ou la Picopul des Minimos
  • Bramofan ou las misèros dé Picogru

Notes

1) Un doute plane sur la date de naissance de Léon Géry. Plusieurs sources biographiques indiquent qu'il serait né le 10 août 1839, sous le nom d'État-civil de Victor-Marie Géry et de père et mère inconnus. Dans ses « Mémoires » (voir bibliographie), Léon Géry indique qu'il est né le 10 avril 1839 et que son père était gérant de l'hôtel de l'Europe à Toulouse, sans préciser s'il s'agissait d'un père adoptif. Les registres de naissance de la Ville de Toulouse indiquent bien la naissance d'un Victor-Marie Géry à la date du 10 août. Aucun Géry n'apparaît en revanche à la date du 10 avril.

2) « Sa familho es uno pépinièro d'artistos al toun toulousèn è Mlles Maria Gèry, Victorine, Julia, y balhon bèlomen la réplico dins las obros dé soun cru. Soun fil aïnat, qué proumet tabés un goustous è artistico jougaïré, ben dé poudé fa bénéfici dé las dispensos qué las les accordon al couscrit « fil aïnat d'uno familho dé sèpt éfans. » Lé Gril, n°13 du 30 juin 1895.

3) Armand Praviel, Joseph Rozès de Brousse, « Les poètes languedociens de Toulouse », Documents sur Toulouse et sa région, Privat, 1910.

4) « Le Théâtre à Toulouse », l'Express du Midi, 19 août 1917.

5) « Le Garrélou est mort », l’Express du Midi, 6 décembre 1933.

6) Comptage fait à partir des programmes de théâtre parus dans la presse toulousaine.

7) François d’Hers, « Ceux du terroir », chronique parue dans dans Le Journal de Toulouse, 5 avril, 1925.

8) Dictiounari moundi de Jean Doujat empéoutad del biradis des mots ancièns as tipiques dires d'aouèt e am'un abant-prép per G. Visner, éd. "Lé Gril", 1895.

9) Lé Gril, n° 13 du 30 juin 1895.

10) Louis ARISTE, Louis BRAUD, Histoire populaire de Toulouse... 1898.

11) [Anonyme] Bourthoumiu dé Sourjat a Toulouso : conte patois..., Foix, 1891.

12) Lé Gril, n°22 du 3 novembre 1895

13) Armand Praviel, Joseph Rozès de Brousse, « Les poètes languedociens de Toulouse », Documents sur Toulouse et sa région, Privat, 1910.

14) Jean Fourié, « Le journal Lé Gril et les auteurs patoisants de Toulouse », Le Gai Saber, Nos 450, 451, 452 de 1993.

15) Laurent Talhade, « Le dernier albigeois », Terre latine, A. Lemerre, 1898, p. 328-336.

16) Armand Praviel, « Le Théâtre occitan », L'Express du Midi, Toulouse, 12 septembre 1913.

17) Relevé par ordre chronologique réalisé d'après les programmes publiés dans le Journal de Toulouse et les indications fournies par les « Mémoires du Garrélou ».

18) Idem. L'ordre chronologique n'a pu être proposé que pour les pièces datées.

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  • Bourthoumiu dé Sourjat a Toulouso : conte patois : Foix, Gadrat aîné, 1891.

  • Lé Gril , n° 13, del 30 dé Jun dé 1895 [30 juin 1895] ; n° 15 del 28 dé Julhet 1895 [28 juillet 1895] ; n° 22 del 3 dé Noubembré dé 1895 [3 novembre 1895].

  • La Terra d'Oc, n° 18, du 16 au 31 décembre 1895.

  • ARISTE (Louis), BRAUD (Louis), Histoire populaire de Toulouse depuis les origines jusqu'à ce jour, Toulouse, Le Midi Républicain, 1898. 

  • DOUJAT (Jean), Dictiounari moundi empéoutad del biradis des mots ancièns as tipiques dires d'aouèt e am'un abant-prép. per G. Visner  = Dictionnaire de la langue toulousaine augmenté de virement des mots anciens aux typiques dires d'aujourd'hui et d'un av.-prop. par G. Visner, "Lé Gril", 1895.

  • FOURIÉ (Jean), « Le journal Lé Gril et les auteurs patoisants de Toulouse », Lo Gai Saber, n° 450, estiu de 1993 ; n° 451, tardor de 1993 ; n° 452, ivèrn de 1993.

  • D'HERS (François), GÉRY (Léon), « Mémoires du Garrélou » : parues en feuilleton dans Le Journal de Toulouse : « Poètes et prosateurs, Ceux du Terroir, Lé Garrélou », avril-juillet 1925.  

  • MESURET (Rober), Le Théâtre à Toulouse de 1561 à 1914 : catalogue d'exposition : Toulouse, Musée Paul-Dupuy, 1972.

  • PRAVIEL (Armand), « Le Théâtre occitan » L'Express du Midi, Toulouse, 12 septembre 1913. En ligne : http://images.expressdumidi.bibliotheque.toulouse.fr/1913/B315556101_EXPRESS_1913_09_12.pdf#search="garrelou"

  • TALHADE (Laurent), Terre latine, Paris, A. Lemerre, 1898.

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    Félibre toulousain, Marius Bacquié-Fonade (1854-1910) est un représentant de commerce et intellectuel toulousain. Il est principalement connu pour avoir créé l'association des Toulousains de Toulouse et avoir posé les bases du Musée du Vieux Toulouse.

    Identité

    Formes référentielles

    Bacquié-Fonade, Marius (1854-1910) (1901-1979)

    Autres formes connues

    - Bacquié-Fonade, Pierre (nom à l'état civil)

    - Bacquié-Fonade, Louis (forme erronée du nom)

    - Bacquié-Fonade, Auguste (forme erronée du nom)

    - Nadofoun (pseudonyme)

    - Nadal de la fount (pseudonyme)

    Engagement dans la renaissance d'oc

    Marius Bacquié Fonade est également membre-fondateur de l'Escolo Moundino et rédacteur en chef de la revue La Terro d'Oc (1894-1933). Il devient majoral du Félibrige en 1905.
    Il rentre d'abord en contact avec Joseph Roumanille qui lui conseille de constituer une bibliothèque sur son fonds régional. Dans le cadre de ces travaux Bacquié-Fonade s'intéresse notamment à l'œuvre d'Auguste Fourès, décédé quelques temps plus tôt, et dont il juge les écrits remarquables.
    Ses archives ont intégré les collections du CIRDÒC en 2014.

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    A consulter :

    Archives :

    • Fonds Bacquié-Fonade. CIRDÒC - Archius. Ce fonds comprends de la correspondance et des pièces littéraires envoyées à Marius Bacquié-Fonade.
      Instrument de recherche disponible à cette adresse.
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