Avocat à Béziers, Jacques Azaïs est l'un des fondateurs en 1834 de la Société archéologique de Béziers. Il est l’instigateur en 1838 - 16 ans avant la fondation du félibrige - du Concours des langues romanes qui aura une influence considérable sur la création littéraire occitane.

Identité

Formes référentielles

Azaïs, Jacques (1778-1856)

Éléments biographiques

Jacques Azaïs naît à Béziers le 9 août 1778 dans une famille de juristes. Après des études au Collège de Béziers il devient avocat à Béziers en 1806, puis bâtonnier de l’ordre. En 1829, pour raisons de santé, il quitte la profession d’avocat pour se consacrer à l’histoire et à la littérature. Influencé par le renouveau pour les études historiques, il crée en 1834, avec André Boudard bibliothécaire de la ville, sur le modèle de l’ancienne Académie fondée par Dortous de Mairan (1723), la Société archéologique de Béziers. Il consacrera sa vie à cette institution qu’il présidera pendant vingt ans. Il meurt à Béziers le 20 octobre 1856.

Engagement dans la renaissance d’oc

Jacques Azaïs est le fondateur de la Société archéologique et initiateur, en 1838, du premier concours en langue romane. Le prix en sera décerné tous les ans dans sa séance publique du jour de l’Ascension de 1838 à 1980. Ce concours créé 16 ans avant la fondation du félibrige par Frédéric Mistral, aura une influence considérable sur la création littéraire occitane.

Auteur de poésies languedociennes et satiriques publiées régulièrement dans l’Indicateur de l’Hérault (1841 à 1843), Jacques Azaïs publie également travaux d’érudition et études linguistiques dans le Bulletin de la Société archéologique de Béziers

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Sources
DURAND, A. « Notice biographique sur Jacques Azaïs, père », dans : Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, Béziers : impr. de Mlle Paul, 1853-1857.
 
LAGARRIGUE, Fernand Lagarrigue, Les méridionaux : galerie des contemporains, Paris : F. Sartorius, 1860, p. 101-129.
 
CAROU, M. E. « Éloge de Jacques Azaïs et d'une élégie sur l'anniversaire de J. Azaïs, par Mlle Agathe-Sophie Sassernò » dans : Verses Bezieirencs de Jaques Azaïs... Nouvélo ediciéu, Paris : Maisonneuve, 1882.
 
LEFÈVRE, Edmond. Les majoraux du Félibrige de 1876 à 1932. Aix en Provence, 1934, p. 44-46.
 
FOURIÉ, Jean. Dictionnaire des auteurs de langue d'Oc de 1800 à nos jours. Aix-en-Provence : Félibrige, 2009, p. 27.
 
La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011.
 
BANCAREL, Gilles. « Bibliographie de Jacques, Gabriel et Bruno Azaïs» dans : La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011, p. 125-132.
 
 

Oeuvres de Jacques Azaïs

L’œuvre imprimée de Jacques Azaïs sera en partie publiée après sa mort par son fils Gabriel Azaïs.
 
Paul Pélisson-Fontanier est-il né à Béziers ou à Castres ? [Suivi de] Des esclaves, des serfs et des actes d'affranchissement, Béziers, Impr. Bory, [1826].
 
Biographie biterroise ou Recherches sur l'ancienne Académie de Béziers et sur les membres de cette académie, sur les Vicomtes et les évêques de Béziers, sur les individus, nés ou naturalisés à Béziers qui ont acquis quelque célébrité, Béziers, Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, J.J. Fuzier, [1835].
 
Bersés Patoisés dé Moussou... Tomé prémiér, Béziers : impr. de Mme Domairon, 1842 (Poésies publiées pour la première fois dans l’Indicateur de l’Hérault en 1842).
 
Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, Béziers : impr. de Mlle Paul, 1853-1857.
 
Berses patoises de Jacques Azaïs, Béziers :  Benezech-Roquo, 1867, 2 t. en 1 vol. (Poésies parues dans l’Indicateur de l’Hérault en 1841, 1842, 1843).
 
Poésies biterroises Jacques Azaïs. Nouv. Ed, Montpellier : Bureau des Publications de la Société pour l'étude des langues romanes, 1882.
 
Verses Bezieirencs de Jaques Azaïs... Nouvélo ediciéu des Berses patoises, revisto, courrijado e seguido de la pouëzio de Bruno Azaïs sus l'inauguraciéu de l'estatuo Riquet. Paris : Maisonneuve, 1882 (Publié par la Société pour l'étude des langues romanes).
 
Vèrses besieirencs Jacmes Azaïs amb una introd. e de nòtas per Joan-Maria Petit, Montpelhièr : Centre d'Estudis Occitans, 1972, (Los pichons classics occitans, 9).
 

Articles

« De Roger II, Vicomte de Béziers, et d'un acte portant reconnaissance des droits du vicomte, de l'évêque et des habitants de Béziers », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 1, 1ere et 2eme livraison, 1836, p. 45-66.
 
« Paul Pélisson Fontanier est-il né à Béziers ou à Castres ? », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 1, 1ere et 2eme livraison, 1836, p. 147-172.
 
« Des esclaves, des serfs et des actes d'affranchissement », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 1, 1ere livraison, 2eme livraison, 1836, p. 345-361.
 
« Les Etats de Languedoc, le duc Henri II de Montmorency et l'édit donné à Béziers par Louis XIII le 11 octobre 1632 », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 2, 3eme et 4eme livraison, 1837, p. 79-163.
 
« Notice sur les sœurs Minorettes ou Sainte Claire [suivi de] Pièces justificatives de la notice de sur les sœurs de Sainte Claire de Béziers », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 2, 3eme et 4eme livraison, 1837, p. 191-226.
 
« Dissertation sur le roumani », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 2, 3eme et 4eme livraison, 1837, p. 247-253.
 
« Documents inédits du quatorzième siècle sur les filles ou femmes de mauvaise vie et sur certaines formalités de justice », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 2ème vol., 4ème livraison, 1839, p. 255-323.
 
Éloge funèbre de M. le duc de Caraman, prononcé par M. Azaïs, Société archéologique de Béziers. Séance publique du 28 mai 1840, Béziers, Mme Domairon, (s. d.).
 
« Eloge funèbre de M. le Prince de Chimay Prononcé, le 25 mai 1843, à la séance publique de la société Archéologique de Béziers », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 4, 7eme et 8eme livraison, 1841, p. 261-274.
 
« Des noms propres », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1ere série, Tome 4, 7eme livraison, 8eme livraison, 1841, p. 277-287.
 
« Essai sur la formation et sur le développement du langage des hommes », Bulletin de la Société Archéologique de Béziers, 1845, 8e livraison.
 
Collabore à l’ouvrage de M. Toullier et Carré, Droit civil français suivant l'ordre du Code Napoléon, ouvrage dans lequel on a tâché de réunir la théorie à la pratique, Paris, 1811-1831 (Relevé dans A. Durand, Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, 1853-1857).
 

Articles publiés dans :

- L’Indicateur de l’Hérault de 1841 à 1843.
- Lou Boui-Abaisso
« La Baquieiro », 19, 1841, p. 1-2.
« Goudouli e jaoussimi », 6, 1844, p. 23-24.
- Armana prouvençau
« Margarido », 1861, p. 63.
« Lou pastre d’Oulargues », 1861, p. 100.
« Counsèu perdu », 1862, p. 88.
 
Inédits
Relevés dans A. Durand dans : Dieu, l'homme et la parole, ou la Langue primitive, 1853-1857.
- « Essai de morale et de politique »
- « Histoire de Charles le Mauvais »
« Histoire des rois de France avec lesquels ce prince eut de si longs démêlés »
- « Nouvelle Satyre Ménippée ou Cinquante ans d’histoire de France »
« Critique spirituelle des institutions depuis celle de l’année 1791 » 
 
Manuscrits
Sur le Concours de Langue Romane de la Société archéologique
archives CIRDOC
 
Voir toute la documentation sur Jacques Azaïs dans :
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane
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Avocat à Béziers, riche propriétaire viticole, Gabriel Azaïs se consacre à la littérature et à l’étude des textes anciens. Secrétaire perpétuel de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers et majoral du Félibrige, il sera le premier à éditer le Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud, troubadour biterrois de la fin du XIIIe siècle.

Identité

Forme référentielle

Azaïs, Gabriel (1805-1888)

Autres formes connues

- Rambaud (pseudonyme)

Éléments biographiques

Gabriel Azaïs naît à Béziers le 1er mai 1805. Il poursuit des études au collège Henri IV à Paris avant de revenir à Béziers où il devient avocat, puis juge auditeur à partir de 1827. Propriétaire d’un vaste domaine agricole, le Domaine de Clairac, à proximité de Béziers, il quitte la vie professionnelle pour suivre l’exploitation de son domaine. Retiré sur ses terres, il partage son temps entre ses occupations de propriétaire et l’érudition. Il meurt à Béziers dans son hôtel particulier (avenue d’Estienne d’Orves), le 14 février 1888.

Engagement dans la renaissance d’oc

Gabriel Azaïs s'intéresse à l’étude de la langue des troubadours et publie de nombreux travaux d’érudition consacrés à l’histoire locale et aux textes anciens. On lui doit la publication en 1863, du Dictionnaire des idiomes languedociens qui sera utilisé par Mistral dans Lo Trésor dóu Félibrige et l’édition du Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud, troubadour biterrois de la fin du XIIIe siècle (voir

Il poursuivra l’œuvre de son père Jacques Azaïs (1778-1856), fondateur en 1838, de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers dont il devient le secrétaire perpétuel. Il est élu majoral du Félibrige en 1876 et fait figure de pionnier dans l’étude des langues romanes. Paul Meyer et Frédéric Mistral viendront le consulter.

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Sources
LEFÈVRE, Edmond. Les majoraux du Félibrige de 1876 à 1932. Aix en Provence, 1934, p. 44-46.
 
FOURIÉ, Jean. Dictionnaire des auteurs de langue d'Oc de 1800 à nos jours. Aix-en-Provence : Félibrige, 2009, p. 27.
 
La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011.
 
BANCAREL, Gilles. « Bibliographie de Jacques, Gabriel et Bruno Azaïs» dans : La Société archéologique de Béziers, les langues romanes et le félibrige – Hommage à ses fondateurs Jacques Azaïs (1778-1856) et Gabriel Azaïs (1805-1888), (XXIe cahier de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers), Béziers, 2011, p. 125-132.
 

Bibliographie 

œuvres de Gabriel Azaïs  

 Les troubadours de Béziers, (1e édition), Béziers : Millet, 1859.
- (2e édition), Béziers : Malinas, 1869.
- [Reprint], Genève : Slatkine ; [Paris], 1973.
 
Le Breviàri d'Amor : Suivi de sa lettre à sa sœur. Introduction et glossaire par Gabriel Azaïs, Béziers : Delpech, 1862, 2 Tomes.
- [Reprint], Genève : Slatkine, 1977, 2 vol.
 
Le Breviari d'Amor suivi de sa lettre à sa sœur, Matfre Ermengaud ; publié par la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers ; introd. et glossaire par Gabriel Azaïs, Béziers : Secrétariat de la Société archéologique ; Paris ; Leipzig : A. Franck, [1862-1881] 2 vol.
 
Le Breviari d'amor a fait l’objet de plusieurs rééditions partielles et de nombreuses études dont la réédition scientifique intégrale de l’œuvre sous la direction du Pr. Peter T. Ricketts :
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome II, A.I.E.O., Westfield College, 1989.
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome III, A.I.E.O., 1998.
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome IV, Brepols, 2004.
Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud. Tome V, E.J. Brill, 1976.
 
Dictionnaire des idiomes languedociens, étymologique, comparatif et technologique, Paris ; Leipzig : [s.n.], [s.d.].
voir : texte
 
Dictionnaire des idiomes languedociens, étymologique, comparatif et technologique, Béziers : J. Delpech, 1863 (trois livraisons).
 
Introduction au Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud, Béziers : Impr. J. Delpech, 1864.
 
Un maître de collège de Nîmes, Nîmes : Clavel, 1869.
 
Les derniers jours du Tasse, Nîmes : Clavel, 1869.
 
Impressions de chasse, variétés cynégétiques, Paris : Hachette, 1870.
 
Vincent de Bataille-Furé poëte béarnais, Montpellier : Société pour l'étude des langues romanes ; Paris, A. Franck, 1873.
 
M. Adrien Donnodevie [4 août 1873], Montpellier : Impr. centrale du Midi, (1873).
 
Las Vesprados de Clairac pèr Gabriel Azaïs ; amb'un av.-prep. de J. Roumanille, Avignoun : J. Roumanille, 1874, XXI-290 p.
 
Dictionnaire des idiomes romanes du midi de la France : comprenant les dialectes du Haut et du Bas-Languedoc, de la Provence, de la Gascogne, du Béarn, du Querci, du Rouergue, du Limousin, Du Bas-Limousin, du Dauphiné, etc Avignon, Seguin ; Paris, Maisonneuve ; Montpellier : Société des langues romanes, 1877-1878, 3 vol.
- [Reprint] Nîmes, Lacour-Ollé, 2008, 3 vol.
 
Rolla di Alfredo de Musset. Racconto linguadocchese [Una razza di selvaggi che non vivono ne' boschi] ; Traduzione di Eduardo Frattini, Napoli, tip. dei Comuni, 1881.
 
Lou Reprin, contes, fablos, brindes e sounets, Le regain, Avignoun : J. Roumanille, 1884.
 

Articles

Un bouquet de campaneto, Aix : Remondet, 1876 (Poésies extraites de l’Almanach du Sonnet)
 
Lou Vi de Bachelèri pèr la felibrejado de l’Ascencien, Béziers : impr. générale, 1877.
 
La Sietado de peloustious, conte (imprimé sur le menu de la Félibrée du 6 juin 1880 à Montpellier).
 
Anfos de Balbastre, retipe d’un conte rouman, Montpellier : Hamelin, 1881.
 
Lou Pastre d’oulargues, conte, Montpellier : Grallier, 1884.
 
Brinde à la dinnado del Castel de la Tourre, 26 mai 1887, Béziers : Septe et Chavardès, 1887.
 
Lous Destorbis del mariage de Bibal, conte en vers languedociens
(Relevé dans: Alphonse Roque-Ferrier, La Roumanie dans la littérature du Midi de la France, Paris, 1881, p. 14.)
 
« Les troubadours de Béziers » - 1e éd., Bulletin de la société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 1869,  2esérie, I, p. 87-312.
 
« Les troubadours de Béziers » - 2e éd. Béziers, A. Malinas, Bulletin de la société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 1869, p. 163-321.
 
« Catalogue botanique : synonymie languedocienne, provençale, gasconne, quercinoise, etc. », Bulletin de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, Deuxième série ; Tome IV, 1871.
 
« Catalogue botanique, synonymie languedocienne, provençale, gasconne, quercinoise, etc. », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 2e série, Tome 6, 1ere et 2eme livraison, Malinas, 1871-1872.
 
« Orthographe de la langue des troubadours appliquée à nos dialectes modernes », Bulletin de la société archéologique de Béziers, 1885-1886, p. 239.
 

Articles parus dans

Journal des chasseurs
« Au chasseur gastronome », oct. 1844 - sept. 1845, p. 275-277.
« Réplique au chasseur gastronome », oct. 1844 - sept. 1845, p. 385-387.
 
Armana prouvençau
« Au félibre A. Mathieu », 1863, p. 104.
« À l’oucasioun dóu banquet óufert à F. Mistral pèr sis ami de Beziers », 1864, p. 62.
« À moussu Viennet », 1865, p. 41.
« Remèdi contro l’idroupisìo », 1865, p. 99.
« Lou marchand de lach », 1866, p. 96.
« A moun ami Baltazar Floret », 1867, p. 92.
« La penitènci dilmebrado », 1868, p. 96.
« La prouvessien desfloucado », 1868, p. 102.
« Lou mes de Marìo », 1869, p. 47.
« Un mot de Peyrot », 1869, p. 101.
« Autre mot del curat de Pradinas », 1870, p. 47
« L’ase e lou miol », 1872, p. 16.
« Lou cassaire de fialat », 1873, p. 82.
« L’aubo-vit e lou cabrit », 1874, p. 97.
« Lou pastre », 1875, p. 103.
« À moun paire », 1875, p. 106.
« Au ribas de la Sorgo », 1876, p. 90.
 
Almanach historique de Provence, revue annuelle par Alexandre Guédion
« A moun paire », 1875, p. 24
« L’aubovit e lou cabrit », 1876, p. 49
 
Revue des Langues Romanes
« Vincent de Bataille-Furé poëte béarnais », 4, 1873, p. 89-94.
« M. Adrien Donnodevie », 4, 1873, p. 707-714.
« Lou linot viajaire », 6, 1874, p. 602-606.
« Lous destorbis del mariage de Bibal », 7, 1875, p. 358-365.
« Lou coussi de l’ome endéutat », 8, 1875, p. 221-225.
« Lou boutou de rose », 9, 1876, p. 299.
« Li Judas », 10, 1876, p. 309.
« Lou tais e lou reinard », 12, 1877, p. 143-148.
« Lous dous canards sauvages », 13, 1878, p. 191-195.
« La roso de Margarido », 15, 1879, p. 114.
« Uno meno de sauvages », 15, 1879, p. 120-124.
« Lou sarralher blu, lou picou-vert e lou merle », 17, 1880, p. 113-115.
« La sietado de peloustious », 17, 1880, p. 268-269.
« Lou merle », 18, 1880, p. 101.
« Lous dous loups. Fablo », 18, 1880, p. 189-191.
« Amfos de Balbastre. Conte », 19, 1881, p. 139-146.
« La fedo e lou bartas », 20, 1881, p. 29-30.
« A Mario B… Sounet imitat de Soulary », 20, 1881, p. 293.
« Flambard et son maître. Conte », 22, 1882, p. 202-207.
« Un prezen de rei », 27, 1885, p. 194-202.
 
L’Iòu de Pascas
« A Guilhem Bonaparte-Wyse », 1881, p. 85.
« Bloundineto ou la Pourtairo d'aigo de Veniso », 1881, p. 74
« Lou Singe metge de soun mestre », 1881, p. 39.
« Lou Chi del procurou », 1882, p. 10.
« Lou Tokay de Bacheleri », 1883, p. 47.
« La Fourmigo barrulairo », 1884, p. 55.
« Lou Babihaire », 1885, p. 149.
 
Bulletin de la Société archéologique de Montpellier, 1858-1860, p. 87-312, 290, 320, 338, 340 ; 1885-1886, p. 239.
 
La Presse littéraire
« La Miougrano entre-duberto », 20 juillet 1860
« Lis Oubreto en proso de Roumanille », 5 août 1860.
 
Le Publicateur de Béziers, dec. 1860 ; dec. 1861, avril 1864, juin 1867, oct. 1868.
 
L’Union nationale
« Bloundineto », mai 1889.
 
Lo Camel
« lo cassaire de fialat - pastourello », 1, 1904, p. 6.
« lous peloustious », 7, 1904, p. 3
 

Voir toute la documentation sur Gabriel Azaïs dans :
Le Trobador, catalogue international de la documentation occitane

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Enseignant d’origine paysanne, communiste, participe aux activités occitanistes en Ardèche.

Identité

Formes référentielles

Chambouleyron, Auguste (1931-2014)

Éléments biographiques

Auguste Chambouleyron est né le 20 avril 1931 à Montagnac sur la commune de Saint Andéol de Vals, en Ardèche. Il a eu une enfance paysanne près de la rivière La Volane. Puis il a été enseignant en français, histoire, géographie, gestion, dans des lycées du département : Largentière, Le Teil et Annonay où il a fini sa carrière. Idéaliste, humaniste, il a foi en l'homme et milite au Parti Communiste. Avide de connaissance, il a étudié un certain nombre de langues étrangères : russe, chinois... Sans oublier sa langue maternelle..

Engagements dans la renaissance d’oc

Chambouleyron a écrit pour Lo Grinhon, le journal trimestriel interne de l'association Parlarem en Vivarés, des textes courts contant ses souvenirs d'enfance, traçant les portraits de personnes de sa famille ou du voisinage. Ces textes sont répartis en deux parties intitulées : Letras d'un Raiòu et La Mamet o contava. La langue utilisée est celle de son enfance, l'occitan de la région d'Aubenas, qu'il écrivait dans en graphie classique. Soucieux de se faire comprendre de son entourage, il utilisait parfois des mots du vivaro-alpin de la région d'Annonay, où il était installé depuis longtemps, et avait le souci de joindre à ses écrits un vocabulaire donnant la correspondance entre les deux parlers. Il est mort le 31 janvier 2014.

Bibliographie de l'auteur

Son œuvre d'écrivain se résume en une trentaine de textes parus dans Lo Grinhon, de 1997 (n°28) à 2013 (n°77), sous le titre « Letras d’un Raiòu » ou « La mamet o contava » puis rassemblés, accompagnés de photos, d’une carte et de tableaux de sa main, dans une brochure imprimée par ses soins et offerte à sa famille et à ses amis. Une édition publique est envisagée.

« Letras d’un Raiòu » dans Lo Grinhon

- n° 28, prima de 97 : « Març e lo pastre »
- n° 29, estiu de 97 : « E vèja’qui perque me sonhave », « Lo Marevú », « Lo Marcelàs »
- n° 30, endarreir de 97 : « Lo Fernand », « La maire Lucía », « La Victorina delh Clòvis », « La tanta Victorina »
- n° 31, ivern de 97-98 : “Lo cosin Giraud”
- n° 32, prima de 98 : « Quand gardave las chabras »
- n° 38, ivern de 99-2000 : « Quauques proverbes e ditons »
- n° 43, estiu de 2001 : « Aviá ‘na possa coma un soudard », « Recèpta per faire coire un gralhàs »
- n° 45, prima de 2002 : « Dos paures inocents », « lo Toton e la Tatà »
- n° 51, ivern de 2005 : « Costumas d’en bas de dinc lo temps »
- n° 52, prima de 2005 : « Lo paire Colomb d’ès Montanhac »
- n° 54, ivern de 2005-2006 : « Lo paire Fortunet »
- n°63, prima de 2009 : « Lo 8 de mai 1945 vès nosautres »
- n° 65, ivern de 2009 : « Marçau »
- n° 66, prima de 2010 : « Quand moriguèt lo poèta… »
- n° 69, ivèrn de 2011 : « L’òme delh boisson »
- n° 71, estiu de 2011 : « A Sent Ròch vès Antraiga »
- n° 77, prima de 2013 : « Grabuja per d’aiga »

Cronique « La Mamet o contava » dans Lo Grinhon

- n° 34, ivern de 98-99 : « Lo Xavièr la Peta d’ès Lubancs »
- n° 35, prima de 99 : « La vianda d’a l’entorn de l’òs », « l’erba d’a l’entorn delh ranc »
- n° 36, estiu de 99 : « Lo Pière de Tenàs d’ès lo Nogièr »
- n° 37, endarreir de 99 : « L’oncle Ilarion », « Lo Lebraut », « La bòna sœur qu’èra benlèu una espiona »
- n° 39, prima de 2000 : « Atens batema ! »
- n° 40, estiu de 2000 : « Lo petit Jules »
- n° 42, prima de 2001 : « La malimpara »
- n° 44, endarreir de 2001 : « Una istoira de trèva »
- n° 48, prima-estiu de 2003 : « Una glaça per se miralhar »
- n° 50, prima de 2004 : « Charivari »

Poèmes dans Lo Grinhon

- n° 59, endarreir de 2007 : « L’auratge »


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- Revue Lo Grinhon de l’Association Parlarem En Vivarés.

- Brochure Montagnac d’Auguste Chambouleyron.

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Médecin, poète, écrivain, historien, conteur occitan, fondateur de la revue La Cigalo narbouneso.

Identité

Forme référentielle

Albarel, Paul (1873–1929)

Autres formes connues

- Joan de la Ròca (pseudonyme)

- Balin Balan (pseudonyme)

- Joan de la Pineda (pseudonyme)

- Ravailhant (pseudonyme)

- Lo Bascalaire (pseudonyme)

- Lo Piuletaire (pseudonyme)

- Jirmen lo Vièlh (pseudonyme)

- Doctor Purgafòrt (pseudonyme)

Éléments biographiques

Paul Albarel naît à Saint-André-de-Roquelongue (Aude) le 11 décembre 1873 dans une famille modeste, d’un père charron, marié à Alexandrine Albert qui lui donne un garçon au bout de douze ans de mariage.
La famille Albarel est occitanophone et transmet la langue à son fils, car le père pense que les gens honnêtes se font comprendre dans cette langue. Mais il veut aussi faire de son fils un érudit et un bon chrétien, et l’inscrit au Petit Séminaire de Narbonne où il reçoit un enseignement sérieux. Après le baccalauréat, Paul fréquente la Faculté de Médecine de Montpellier, il y soutient une thèse sur la pathologie du rachitisme et obtient son diplôme de médecin en 1895, à 22 ans.
Il commence à exercer à Carcassonne, mais il revient bientôt dans son village natal. En octobre de 1899, il se marie avec Lucie Agel de Névian où il s’installe et où il reste jusqu'en 1914. C’est là qu’il a ses premières inspirations félibréennes et ses premiers poèmes seront publiés en 1902 dans Terro d’Oc, la revue de l’Escolo Moundina, puis, dès 1906, dans La Cigalo Lengadouciano de Béziers. C’est aussi à Névian qu’il commence à s’intéresser à Rabelais qui fut étudiant à Montpellier, Bordeaux, Toulouse et qui séjourna à Castres et Narbonne. Il employait des termes occitans dans ses livres. Paul Albarel écrit un ouvrage, Le languedocien dans Rabelais, ouvrage encore inédit. Une partie de cet ouvrage a été publiée à Paris par la Société française d’Imprimerie, le manuscrit de la partie non publiée devrait être à la bibliothèque municipale de Narbonne. De plus, Rabelais est un maître pour lui et ses facéties donnent le ton aux farces et comédies d’Albarel.
Mobilisé, il est envoyé à Salonique en qualité de médecin-major. Dès sa libération, il s’installe à Narbonne. Il y assure la présidence du Syndicat d’Initiative plusieurs années, il est membre de la Commission archéologique de Narbonne et Béziers et de la Société d’Études Scientifiques de l’Aude. Il reste à Narbonne jusqu’à sa mort, à 56 ans, le 15 juillet 1929, dans une clinique de Montpellier, des suites d’une intervention chirurgicale.

La ville de Narbonne inaugura, en 1961, le buste de Paul Albarel érigé dans le jardin de la Gare, face au boulevard Frédéric Mistral et près de la statue du docteur Ferroul, ancien maire de la ville et défenseur de la terre d’Oc. En 1974, son nom est donné à une nouvelle rue de Narbonne.

Engagement dans la renaissance d’Oc

À partir de 1902, Paul Albarel envoie ses textes en occitan à La Terro d’Oc et à La Cigalo Lengadouciano, puis aux Cahiers Occitans et à la revue narbonnaise, Septimanie. Publiée en 1903, sa première pièce de théâtre, « L’esprit Tustaire », farce en deux actes, obtient une médaille d’argent aux Jeux Floraux de Toulouse.
Il est élu Mainteneur du Félibrige en 1904 et Maître en Gai Saber en 1911. Il deviendra Majoral du Félibrige en 1918, avec la cigale de Carcassonne, dite aussi du Murier, qui fut celle d’Achille Mir, un des maîtres spirituels de Paul Albarel.
Animateur inlassable et occitaniste plein d’ardeur, il organise à Narbonne deux « Santa-Estèla » en 1912 et 1924 et aussi l’inauguration du boulevard Frédéric Mistral en 1923.
En 1911, il crée sa propre revue dont il est le directeur passionné La Cigalo Narbouneso. Dorénavant, tous ses textes en occitan y seront publiés sous sa signature ou celles de ses pseudonymes.
Cette Cigalo paraît de 1911 à 1929. Parmi ses collaborateurs, on peut citer : Joseph Anglade, Jules Azema, Emile Barthes, Valère Bernard, Prosper Estieu, Joseph Salvat, Ernest Vieu. La revue connaît un succès important, en 1929, elle comptait 1000 abonnés. En parallèle, les félibres de la revue créent L’Almanach Narbonnais, voué à la vie locale. Il est édité en 1913 et 1914, puis de 1923 à 1932. La Cigalo Narbouneso continue de paraître, par intermittences, après la mort de son fondateur, jusqu’au mois d’août de 1969.
Le contenu de la Cigalo Narbouneso est varié. C’est l’œuvre du félibre carcassonnais, Achille Mir qui détermine la vocation d’écrivain occitan de Paul Albarel. Celui-ci commence par écrire des farces, des contes, des textes courts d’une verve joyeuse, puis des comédies qui sont jouées dans les villes et les villages et qui lui assurent un grand succès populaire. Mais le félibre est doublé d’un érudit profondément attaché à l’histoire locale et à la langue et la littérature occitanes. Il publie, chapitre après chapitre, dans sa revue, de juillet 1926 à juin 1929, sa Petite histoire de la littérature méridionale. Il y publie aussi des études sur l’histoire de sa ville, puis des légendes narbonnaises qu’il voulait rassembler dans un ouvrage : Lou Roumancero Narbounés, mais la mort ne lui laisse pas le temps de réaliser ce projet.
Les contes ne sont pas oubliés, contes de sa création, contes traditionnels entendus dans l’enfance et contes de Noël. Il faut préciser que le théâtre, les légendes et les contes sont versifiés.
La Vouès de la Pinedo (La Voix de la Pinède) est le recueil de poésie le plus important de Paul Albarel, recueil préfacé par Valère Bernard. Cette pinède se trouve près de son village natal et il la parcourut pendant son enfance et son adolescence. Ce recueil est constitué de quatre parties : la première où il chante la nature et les saisons, dans la seconde, il célèbre l’amour et les fleurs, la troisième est vouée au passé, au temps des Troubadours et, dans la quatrième, il exalte sa langue et les félibres et le poète la termine par un sirventés de vingt-neuf strophes : « À la qu’espoutiguèt Mountfort » (A celle qui écrasa Monfort).

Bibliographie occitane de l'auteur

Théâtre :
La majorité des comédies de Paul Albarel furent publiées dans La Cigalo Narbouneso et firent souvent l’objet d’un tirage à part.
- L’esprit tustaire, Tolosa, Berthomieu, 1903.
- Bibo lo Vi !, farcejado en 1 atte, en bersses narbouneses, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1904. In-12, 23 p.
- Margarideto, coumedio en 3 attes, en bersses narbouneses... Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
- La Repoutegairo, Pastouralo, id. 1909.
- Lou Pauras, seno de vendemios Narbona, Vinches, 1913.
- Rebiro Marioun, La Taco de familho, Narbona, Brieu, 1922.
- La femno mudo, Narbona, Brieu, 1922.
- La Lengo mairalo, Narbona, Brieu, 1924.
- L’airetage, Narbona, Brieu, 1925.
- Viva lo vin ! farcejada en un acte, Carcassona [Carcassonne], Institut d'estudis occitans, 1996, illustrations Pierre Dantoine (1884-1955)

Contes :
- Requies Catin pace, Illustration de Gaston Cugnenc. Béziers, Impr. Moderne, In-8°, 35 p. s. d.
- Lou Ministre, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 4 p. s. d.
- Amat de Rocoloungo, Las Carmanholos de Saupiquet, La fieiro de Sant Coucounil, Las anguialos de la menino, Narbona, Brieu, 1927.
- Counte de Nadal, Nadal de Medecis, Nadal dal pastre, Nadal d’aucels.

Légendes :
- Lou seti de NarbounoOurioundo, legendo narbouneso, Narbona, Vinches, 1913.
- Lou Trauc de la Fado, legendo narbounesoLous Ulhals de Mountlaures, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1921.
- La mort d’Amalric, Lous filhs D’Aimeric, Pireno, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1927.
- Gvendic, legendo narbouneso, de l'epoco gallo-roumano, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 19 p. 1924.

Histoire – Littérature :
- « Narbouno en 1632 », La Cigalo Narbouneso, N° 121, març de 1928.
- « La darnièro proucessiu al pouts de Sant Sigismound », La cigalo Narbouneso, N° 136, junh de 1929.
- « Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo », La Cigalo Narbouneso, de 1926 a 1929, (N° 135).
- L'inventeur du sermon du « curé de Cucugnan », Narbonne, A. Brieu. In-8°, 14 p. 1927.

Poésie :
- Lous Meses, Narbona, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
- La Vouès de la Pinedo, Narbouno, estamp. F. Caillard, 1914. In-8°, XIII-205 p.,
- A Moulièro, Narbona, A. Brieu, 1922.
- Lou Camin de la Croutz, Narbona, A Brieu, 1927.
- Pastouralo, Toulouse, La Terro d'oc, In-8°, 15 p. 1909.


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Mètge, poèta, escrivan, istorian, contaire en occitan, fondator de la revista La Cigalo Narbounesa.

Identitat

Forma referenciala

Albarel, Paul (1873–1929)

Autres formes connues

- Joan de la Ròca (pseudonim)

- Balin Balan (pseudonim)

- Joan de la Pineda (pseudonim)

- Ravailhant (pseudonim)

- Lo Bascalaire (pseudonim)

- Lo Piuletaire (pseudonim)

- Jirmen lo Vièlh (pseudonim)

- Doctor Purgafòrt (pseudonim)

Elements biografics

Paul Albarèl nais a Sant-Andrieu- de-Ròcalonga (Aude) lo 11 de decembre de  1873 dins una familha modèsta, d’un paire rodièr, maridat a Alexandrina Albèrt que li  balha enfin un dròlle al cap de dotze ans de maridatge.
La familha Albarèl es occitanofòna e transmet la lenga a son filh, estent que lo  paire pensa que las gènts onèstas se fan comprene dins aquela lenga. Mas vòl tanben far  de son filh un saberut e un bon crestian, e lo manda al Pichon Seminari de Narbona ont  recep un ensenhament seriós. Aprèp lo bachelierat, Paul s’inscriu a la Facultat de  Medecina de Montpelhièr, sosten una tèsi sus la patologia del raquitisme e ven mètge en  1895, a 22 ans.
Comença d’exercir a Carcassona, mas torna lèu dins son vilatge nadiu. En  octobre de 1899, marida Lúcia Agel de Nevian ont s’installa e demòra fins a 1914. Es aquí  que coneis sas primièras inspiracions felibrencas publicadas jos la fòrma de poèmas en  1902 dins La Terro d’Oc, revista de l’Escolo Moundino, puèi tre 1906, dins La Cigalo  Lengadouciano de Besièrs. Es aquí tanben que comença de s’interessar a Rabelais que  foguèt estudiant a Montpelhièr, Bordèu, Tolosa e sojornèt a Castras e a Narbona, e  qu’emplegava de tèrmes occitans dins sos libres. Paul Albarèl escriu un obratge, Le  languedocien dans Rabelais, obratge qu’es encara inedich. Una partida d’aquel obratge  foguèt publicada a París per La Société Française d’Imprimerie, lo manuscrich del demai  de l’obratge deuriá èstre a la bibliotèca municipala de Narbona. En mai Rabelais es son  mèstre, sas facècias balhan lo ton a las farsejadas e comèdias d’Albarel.
Mobilizat, es mandat a Salonica coma mètge-major. Tre sa liberacion, s’installa  a Narbona. I assegura la presidéncia del Sindicat d’iniciativa mantuna annada, es membre  de la Comission Arqueologica de Narbona e Besièrs e de la Societat d’Estudis Scientifics  d’Aude. Demòra a Narbona duscas a sa despartida, a 56 ans, lo 15 de julhet de 1929, dins  una clinica de Montpelhièr aprèp una intervencion cirurgicala.

La vila de Narbona inaugura, en 1961, lo bust de Paul Albarèl quilhat dins lo  jardin de la Gara, fàcia al baloard Frederic Mistral e prèp de l’estatua del Doctor Ferrol,  ancian conse de la vila e aparaire de la tèrra d’Òc. En 1974, son nom es balhat a una  carrièra novèla de la vila.

Engatjament dins la Renaissença d’Òc

A comptar de 1902, Paul Albarèl manda sos tèxtes occitans a La Terro d’Oc e a La Cigalo Lengadouciana, puèi als Quasèrns Occitans e a la revista narbonesa Septimanie. Publicada en 1903, sa primièra pèça de teatre, L’Esprit Tustaire, farsejada en dos actes, obten una medalha d’argent als Jòcs Florals de Tolosa.
Es elegit Manteneire del Felibritge en 1904 e Mèstre en Gai Saber en 1911. Ven Majoral del Felibritge en 1918, amb la cigala de Carcassona dicha tanben « cigala de l’Amorièr », qu’èra la d’Aquiles Mir, un dels mèstres espirituals de Paul Albarèl.
Animator inagotable e occitanista arderós, organiza a Narbona doas « Santa-Estèla » en 1912 e 1924 e l’inauguracion del baloard Frederic Mistral en 1923.
En 1911, crèa sa revista pròpria que n’es lo cabiscòl afogat : La Cigalo Narbounesa. D’ara enlà, totes sos tèxtes en occitan i seràn publicats jos sa signatura o las de sos escaisses.
Aquela Cigalo pareis de 1911 a 1929. Demest sos collaborators, se pòt citar : Josèp Anglada, Juli Azemà, Emili Barte, Valèri Bernard, Prospèr Estieu, Josèp Salvat, Ernèst Vieu. La revista coneis un crane succès, en 1929, comptava 1000 abonats. En parallèl, los felibres de la revista crèan l’Almanac Narbonés, vodat a la vida locala. Es editat en 1913 e 1914, puèi de 1923 a 1932. La Cigalo Narbouneso contunha de paréisser de còp en còp, aprèp la mòrt de son fondator, duscas al mes d’agost de 1969.
Lo contengut de la Cigalo Narbouneso es plan variat. Es l’òbra del felibre carcassonés Aquiles Mir que determina la vocacion d’escrivan occitan de Paul Albarèl. Comença per escriure de farsejadas, de contes, de tèxtes cortets d’una vèrbia gaujosa, puèi de comèdias que son jogadas dins las vilas e los vilatges e que li asseguran un grand succès popular. Mas lo felibre es doblat d’un saberut prigondament estacat a l’istòria locala e a la lenga e la literatura occitanas. Publica, a tròces dins sa revista, de julhet de 1926 a junh de 1929 sa Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo. I publica tanben d’estudis sus l’istòria de sa vila, puèi de legendas narbonesas que voliá recampar jol títol Lou Roumancero Narbounés, mas la mòrt li daissa pas lo léser de realizar aquel projècte.
Los contes son pas doblidats, contes de sa creacion, contes tradicionals ausits pendent son enfança e contes de Nadal. Cal precisar que lo teatre, las legendas e los contes son versificats. La Vouès de la Pinedo es lo recuèlh de poesia màger de Paul Albarèl, recuèlh prefaciat per Valèri Bernard. Aquela pineda se tròba prèp de son vilatge natal e la trevèt dins son enfança e sa joventut. La Votz de la Pineda es constituida de quatre partidas : la primièra ont canta la natura e las sasons, dins la segonda, celèbra l’amor e las flors, la tresena es vodada al passat, al temps dels Trobadors e dins la quatrena, enaura sa lenga, los felibres e lo poèta l’acaba per un sirventés fogós de vint-e-nòu estròfas : « A la qu’espoutiguet Mountfort ».

Bibliografia occitana de l'autor

Teatre :
La màger part de las comèdias de Paul Albarèl foguèron publicadas dins La Cigalo Narbouneso e faguèron sovent l’objècte d’un tiratge a l’espart.
- L’esprit tustaire, Tolosa, Berthomieu, 1903.
- Bibo lo Vi !, farcejado en 1 atte, en bersses narbouneses, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1904. In-12, 23 p.
- Margarideto, coumedio en 3 attes, en bersses narbouneses... Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
- La Repoutegairo, Pastouralo, id. 1909.
- Lou Pauras, seno de vendemios Narbona, Vinches, 1913.
- Rebiro Marioun, La Taco de familho, Narbona, Brieu, 1922.
- La femno mudo, Narbona, Brieu, 1922.
- La Lengo mairalo, Narbona, Brieu, 1924.
- L’airetage, Narbona, Brieu, 1925.
- Viva lo vin ! farcejada en un acte, Carcassona [Carcassonne], Institut d'estudis occitans, 1996, illustrations Pierre Dantoine (1884-1955)

Contes :
- Requies Catin pace, Illustration de Gaston Cugnenc. Béziers, Impr. Moderne, In-8°, 35 p. s. d.
- Lou Ministre, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 4 p. s. d.
- Amat de Rocoloungo, Las Carmanholos de Saupiquet, La fieiro de Sant Coucounil, Las anguialos de la menino, Narbona, Brieu, 1927.
- Counte de Nadal, Nadal de Medecis, Nadal dal pastre, Nadal d’aucels.

Legendas :
- Lou seti de NarbounoOurioundo, legendo narbouneso, Narbona, Vinches, 1913.
- Lou Trauc de la Fado, legendo narbounesoLous Ulhals de Mountlaures, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1921.
- La mort d’Amalric, Lous filhs D’Aimeric, Pireno, legendo narbouneso, Narbona, Brieu, 1927.
- Gvendic, legendo narbouneso, de l'epoco gallo-roumano, Narbonne, A. Brieu, In-8°, 19 p. 1924.

Istòria – Literatura :
- « Narbouno en 1632 », La Cigalo Narbouneso, N° 121, març de 1928.
- « La darnièro proucessiu al pouts de Sant Sigismound », La cigalo Narbouneso, N° 136, junh de 1929.
- « Pichoto istorio de la literaturo miechjournalo », La Cigalo Narbouneso, de 1926 a 1929, (N° 135).
- L'inventeur du sermon du « curé de Cucugnan », Narbonne, A. Brieu. In-8°, 14 p. 1927.

Poesia :
- Lous Meses, Narbona, Toulouse, impr. de G. Berthoumieu, 1905. In-16, 80 p.
- La Vouès de la Pinedo, Narbouno, estamp. F. Caillard, 1914. In-8°, XIII-205 p.,
- A Moulièro, Narbona, A. Brieu, 1922.
- Lou Camin de la Croutz, Narbona, A Brieu, 1927.
- Pastouralo, Toulouse, La Terro d'oc, In-8°, 15 p. 1909.


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- La Cigale Enchantée, antologia de l’òbra del Doctor Paul Albarèl, Louis Albarel – Quilhan, T. Tinena – 1985
- Paul Albarel, Médecin, poète, historien, conteur en langue d'Oc, Fondateur de la Cigale Narbonnaise : http://limoux.pagesperso-orange.fr/bioAlbarel.htm
- Paul Albarel : un médecin narbonnais dans la tourmente de la guerre : https://lamediathequepatrimoine.wordpress.com/2014/11/21/paul-albarel-un-medecin-narbonnais-dans-la-tourmente-de-la-guerre/

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Ouvrier imprimeur puis gérant de café, Junior Sans est un poète héraultais de la fin du XIXe siècle. Il est élu majoral du félibrige en 1881.

Identité

Formes référentielles

Sans, Junior (1820-1905)

Autres formes connues

- Sans, Antoine Junior (nom à l'état civil)

- Cigalo de Beziés (pseudonyme)

- Lou Felibre de la Naveto (pseudonyme)

Éléments biographiques

Junior Sans naît le 3 décembre 1820 à Béziers. Il est le fils de Julien Sans, tisserand, connu localement pour ses Carnavalades (petits textes satiriques en occitan) et de Jeanne-Françoise Eustasie Benezech. Junior Sans se marie le 8 septembre 1848, à Béziers, avec Marie-Anne Félix Gailhac fille d’un perruquier dont il aura un fils unique Aimé. Ce dernier épouse en 1871 Joséphine Sauret, fille de Raymond Sauret maire de Maureilhan. Junior Sans est tout d’abord ouvrier imprimeur (1855) avant de devenir gérant du Café Jammes sur les Allées Paul-Riquet (1868). À partir de 1893, suite à une hémiplégie, il ne quitte plus son lit et décède douze ans plus tard le 29 mars 1905.

Engagements dans la renaissance d’oc

Œuvre

La première œuvre publiée de Junior Sans est un long poème primé au concours de poésie romane de la Société archéologique de Béziers en 1855, « Moun bouyache a la mar de Sérigna » [Mon viatge a la mar de Serinhan, Mon voyage à la mer de Sérignan], qu’il signe comme « ouvrier imprimeur ». Il publie son premier recueil, Bèit telados [Uèit teladas, Huit toiles] en 1875. Les huit poèmes publiés dans le recueil sont des chroniques de la vie locale, évoquant son ami le sculpteur Antonin Injalbert (1845-1933) ou l’épisode de l’épidémie de choléra qui frappa Maureilhan en 1835.

Il publie en 1881 un deuxième recueil, Autros bèit telados [Autras uèit teladas, Huit autres toiles], qui contient notamment un hommage au félibre biterrois Jean Laurès (1822-1902) et un poème « A moun paire » où il décoche ses flèches contre Gabriel Azaïs (1805-1888), secrétaire de la Société archéologique de Béziers avec qui s’installe une rivalité littéraire.Ce n'est qu'en 1893 qu'il publie son troisième et dernier recueil de « Telados », Un Moulou de telados [Un molon de teladas, Un tas de toiles].

À partir de 1875, date de la publication de son premier recueil, il transcrit l'ensemble de sa production écrite en langue d’oc au sein de plusieurs volumes manuscrits. Ces recueils qui représentent trois importants volumes reliés, constitués en grande partie de poésies inédites, nous permettent de suivre la carrière littéraire de Junior Sans et de découvrir plus de trente années de vie biterroise.

Engagement

Junior Sans est un écrivain militant de la langue d’oc qu’il conçoit comme un engagement à la mémoire de ses ancêtres. Ses lettres adressées au jeune Joseph Loubetqui le considère comme son « maître » - aux côtés de Mallarmé -, contiennent des consignes sur l’usage de la langue. Son écriture est celle du témoignage. Il revendique sa filiation en donnant à ses poésies le nom de Telados [teladas, toiles] et en écrivant sous le pseudonyme de Felibre de la Naveto en souvenir de son père tisserand, mais aussi en restituant comme eux, dans le parler de Béziers, les évènements survenus entre 1850 et 1880. C’est ainsi qu’il va transcrire minutieusement dans ses recueils manuscrits non seulement les pièces écrites par son père, mais aussi les témoignages relevés par son grand-père rapportant les vieilles traditions de la cité. Dans le même souci de perpétuer la tradition familiale, il écrit lui même des Carnavalades dont certaines furent publiées. Son engagement aux côtés du Félibrige se mesure aux participations régulières aux fêtes de la Santo Estello et aux témoignages qu’il publie dans ses livres.

Junior Sans correspond avec Frédéric Mistral qui publiera ses premiers poèmes dans l'Armana Prouvençau. Ce dernier lui rendra visite le 5 mai 1879, à son retour des Jeux Floraux de Toulouse. Cette rencontre est décrite dans le poème « A ma muso » qu’il publie en 1881. En 1881, il participe à la Santo Estello de Marseille où il est élu Majoral du Félibrige, premier titulaire de la « Cigalo de Beziés ». Il sera à l’origine de la vocation littéraire de son compatriote Frédéric Donnadieu (1843-1899) auteur de l’ouvrage Les Précurseur des félibres (1888), membre de la Société archéologique de Béziers, l’un des fondateurs de la Société pour l’étude des langues romanes (Montpellier, 1869) et qui deviendra majoral du Félibrige en 1886.

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Obrièr estampaire puèi gerent de cafè, Junior Sans es un poèta erautés de la fin del sègle XIX. Es elegit majoral del felibritge en 1881.

Identitat

Formas referencialas

Sans, Junior (1820-1905)

Autras formas conegudas

- Sans, Antoine Junior (nom a l'estat civil)

- Cigalo de Beziés (pseudonim)

- Lou Felibre de la Naveto (pseudonim)

Elements biografics

Juniòr Sans nais lo 3 de decembre de 1820 a Besièrs. Es lo filh de Julian Sans, teissièr, conegut dins son canton per sas Carnavaladas (pichons tèxtes en occitan) e de Joana-Francesa Eustasia. Juniòr Sans marida lo 8 de setembre de 1848 Maria-Anna Benezech, filha d’un perruquièr que li balharà un dròlle, Aimat. Aqueste maridarà en 1871 Josefina Sauret, dròlla de Raimond Sauret, conse de Maurelhan.
Juniòr Sans es, primièr, obrièr estampaire en 1855, abans de venir gerent del Café Jammes sus las Alèas Paul Riquet en 1868. A comptar de 1893, en seguida d’una emiplegia, demòra paralisat fins a sa mòrt dotze ans mai tard, lo 29 de març de 1905.

Engatjament dins la Renaissença d’òc

Son òbra

La primièra òbra publicada de Juniòr Sans es un long poèma premiat per La Societat Arqueologica de Besièrs en 1855 : « Moun bouyache a la mar de Sérigna », (Mon viatge a la mar de Serinhan), que signa coma « obrièr estampaire ». Publica son primièr recuèlh : « Bèit telados » (Uèit teladas) en 1875. Los uèit poèmas publicats dins lo recuèlh son de cronicas de la vida locala, qu’evòcan son amic l’escultor Antonin Injalbert (1845 – 1933) o l’episòdi de la garramanha de colèra que regna a Maurelhan en 1835.
Publica en 1881 un segond recuèlh « Autros bèit telados », (Autras uèit teladas), ont se tròba mai que mai un omenatge al felibre besierenc Joan Laurès (1822 – 1902) e un poèma « A mon paire » ont s’encanha contra Gabrièl Azaïs (1805 – 1888), secretari de La Societat Arqueologica de Besièrs, çò que provòca una rivalitat literària entre eles. Es pas qu’en 1893 que publica son tresen e darrièr recuèlh de Teladas : « Un Moulou de telados », (Un Molon de teladas).
A partir de 1875, data de la publicacion de son primièr recuèlh, inserís l’ensemble de sa produccion escricha en lenga d’Òc dins mai d’un volumes manuscriches. Aqueles recuèlhs que representan tres importants volumes religats son constituits per la màger part de poesias inedichas e nos permeton de seguir la carrièra literària de Juniòr Sans e de descobrir mai de trenta annadas de vida biesierenca.

Son engatjament

Juniòr Sans es un escrivan militant de la lenga d’Òc que concep aquel trabalh coma un engatjament per la memòria de sos aujòls. Sas letras adreiçadas au jove Josèp Lobet – que lo considèra coma son « mèstre » ambe Mallarmé –, balhan de consignas sus l’usatge de la lenga. Son escritura es la del testimoniatge. Reivindica sa filiacion en titolant sas poesias « Telados » e en escrivent jos l’escais « Lou Felibre de la Naveto » en sovenir de son paire tessièr, e tanben en restituissent come eles, dins lo parlar de Besièrs, los eveniments avenguts entre 1850 e 1880. Es atal que transcriu menimosament dins sos recuèlhs manuscriches las pèças escrichas per son paire, mas tanben los testimoniatges notats per son grand sus las vièlhas tradicions de la ciutat. Dins aquela tòca de perpetuar la tradicion familhala, escriu el meteis de « Carnavaladas », que d’unas fuguèron publicadas. Son engatjament dins lo Felibritge es atestat per la regularitat de sa participacion a las fèstas de Sant-Estèla e pels testimoniatges que publica dins sos libres.
Juniòr Sans correspond ambe Frederic Mistral que publicarà sos primièrs poèmas dins « L’Armana Prouvençau ». Mistral li farà una visita lo 5 de mai de 1879 en tornant dels « Jòcs Florals » de Tolosa. Aquel rescontre es descrich dins lo poèma « A ma muso » que publica en 1881. Aquesta annada, participa a la Santa-Estèla de Marselha ont es elegit Majoral del Felibritge, primièr titulari de la « Cigalo de Besiès ». Es a l’origina de la vocacion literària de son compatriòta Frederic Donadieu (1843 – 1899), autor de l’obratge « Les Précurseurs des félibres » (1888), sòci de La Societat Arqueologica de Besièrs, es un dels fondators de la Societat per l’estudi de las lengas romanas, (Montpelhièr, 1869) e vendrà Majoral del Felibritge en 1886.

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Bibliographie de Junior Sans

Lou colera à Maurelha-Rameja : 1835 / Junior Sans ; [S.l.] : [s.n.], [s.d.]

La proucession del corpus à la parouesso de la Mataleno / Junior Sans ; Béziers : Paul, 1853

Satiro sul Crédi founcié, a l'oucasiou d'uno passéjado al Poun-Rougé lou premiè jour dé Carémo : per Junior Sans, emprimur ; Beziès : Imprimarié dé Mlle Paul, [1854]

« Moun bouyaché à la mar de Sérigna », Bulletin de la Société archéologique de Béziers, 1847-1852, p. 257-264. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486535v/fimage

Triounfle de l'Ourfeoun bezieirenc / Lou Felibre de la Naveto ; Beziès : imp. J. Delpech, 1862

E tourna mai... las fennos ! : satiro III / per Junior Sans, lou felibre de la Nabeto ; Béziès : Emprimarié de J. Delpech, [1862]

Lous tuquiès d'Erepio / de Junior Sans ; Béziès : empr. de J. Delpech, 1864

Epitro III / de Junior Sans ; Beziès : J. Delpech, 1866

« Nostre boun tuc », Armana prouvençau, 1867, p. 65.

« Lou darrier adiéu », Armana prouvençau, 1870, p. 108.

A la Franço, ma maire, a ma noblo patrio / Junior Sans ; Beziès : empr. de Granié, 1872

Pregario pèr moun pichot efant Ramound / Junior Sans (soun grand, lou Felibre) ; Beziès : [s.n.], 1873

Epitro IV / de Junior Sans ; Beziés : Empr. de Granié, 1873

Bèit telados del Felibre de la Naveto / Junior Sans ; Paris : Lib. des Bibliophiles, 1875 
(NUM-CAB_1053) http://occitanica.org/omeka/items/show/3085

Autros bèit telados del Felibre de la Naveto / Junior Sans ; Paris : Libr. des Bibliophiles, 1881 
(NUM-CAB_1042) http://occitanica.org/omeka/items/show/3084

A Nostro-Damo de Lourdo [Musique imprimée] / Paroles de Junior Sans ; Musique de C. Z. Vernazobres ; Béziers : Imprimerie Vialette, 1887

Un Moulou de Telados / Junior Sans ; Béziers : impr. J. Sapte, 1893 
(NUM-CAB_34) http://occitanica.org/omeka/items/show/3083

A Madoumaisello Thereso Levero, lou bèl jour de soun maridage / Junior Sans ; Besies : imp. Felibrenco, [1903?]

Manuscrits

  • Collections du CIRDOC
Antoine - Junior Sans / L'oïdium et lous chimistos del Nord - 
Ms 493

  • Collections Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers - Dépôt au CIRDOC (SAB-B-1-1/B-1-33)
Envois à Louis Theveneau
  1. Epitro IV del félibre (1872) - A Moussu Louis Theveneau (1872)  - A Moussu Louis Bounet Membre de nostro academio, President de las Courridos en 1863-64-65 e President de la Liro Bezièirenco (1872)

  2. A Moussu Donadieu , avoucat e felibre de retour de soun viage d'Italio (1873)

  3. A Moussu Louis Theveneau ancian secretari de la Soucietat del Saloun (1874) : A M. Gabriel Azaïs … à l'autoú Las Vesprados de Clairac (1874) - A M. Baltazar Floret paire de la Bourrido agatenco (1866)

  4. Per sa bouno annado A Moussu Louis Theveneau : A la Gènto Eloïso (1874)

  5. A Moussu Louis Theveneau :  A Moussu Camilo Laforgo ancien CounseliéGeneral de nostre Despartament e prouprietàri à Quaranto (1874)

  6. Uno visito al Pensiounat de l’Immaculado Councepciéu des Fraires de la Doutrino crestiano de Beziés (1875)

  7. A Moussu Louis Theveneau (que se capitavo la fèsto) - Brinde pourtat al banquet oufert as tres prumiés grands pris de Roumo 11 janviè 1875 + note du 3 dec. 1872 (1875)

  8. A Louis Theveneau prouprietari de Maussac : Au noble e ilustre Mistral (1875) - a Frederic Donnadieu - au noble autoù de la Miougrano Téodor Aubanèu - [lettre de Franquet] (1876) - a Gabriel Azaïs - a Binjamin Fabre  (1875) - au noble e ilustre Roumaniho lou paire del Felibrige (1875) - A Madamo Louis Bounet (1875)

  9. Lou Devignaire : Al brave amic Louis Theveneau - Lou Devignaire - Descouverto d'un felibre de mai [Chuchet] (1876)

  10. A Moussu Louis Theveneau (1876) : Respounso de Leonso Lieber à Victor Sahuc que demoro à Maraussan - Lou jour de ma naissènso (1876)

  11. A Moussu Louis Theveneau (1878) : A Jan Laurés l'autou del Campestre (1878) [+ billet quatrain]

Envois à Frédéric Donnadieu
  1. A la Franço, ma maire, à ma noblo Patrio : A moussu Frederic Dounadiéu, avoucat, membre de la Soucietat del Saloun (1872) - A la Franço, ma maire, à ma noblo Patrio

  2. Epitro A moussu Louis Bounet membre de nostre Académio président de la Courridos… (1872) : Per las archivos de la Souciétét arquéoulougico…(1873) - Pregario pèr moun pichot efant Ramound (1873) - Lou jour de ma naissènso (1872)

  3. A Moussu Frederic Donnadieu avoucat et felibre - Passant, planto-t'aissis e s'as lesoú, legis [Vicaria photographe] (1873)

  4. Nostre boun tuc (1873)

  5. Moun segound sounet a Moussu Frederic Donnadieu (1873)

  6. Encaro mai bèit telados que n'où pas vist l'aigo... (1876) : A Benjamin Fabre 25 mai 1876 -  [lettre de Franquet] - Lou cop del mitan a l’intrepide e bravo fraire Zefir - Dedicacio as tres exemplaris de mas Bèit telados - A Jousè Roumaniho (1876) - Au counfraire Louis Roumiéu (1876) -  La Crous de l'Amistat a Frederi Mistral (1876) - A ma cousino Maria (1876) + La Crous de l'Amistat [sur papier lettre de Junior Sans] (1876)

  7. A Moussu Frederic Donnadieu, avoucat, à moun counfraire en Felibrige - A Binjamin Fabre (1876)

  8. A Moussu Frederic Donnadieu avoucat et felibre, lou felibre de la naveto : Lou Pecat d'Adam (1860) - Aissi d'ount ven l'expressiéu Foutre un Tap (1865)

  9. A moun valènt counfraire en Felibrige, à Moussu Frederic Donnadieu… (1877) - Brinde per lou felibre Chalamel Ernest (1877) - Brinde pourtat al banquet de la maje festo del Felibrige lou bel jour de santo Estello (1877)

  10. La gelado del bèl jour de Pascos (1879)

  11. Al felibre Frederic Donnadieu (1881) : Lou darrié adieu à nostre paure amic Francés Reboul (1881)

  12. Souveni amistous e de bouno counfraternitat del felibre Junior Sans (1882) : Nostro Prouclamaciou per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) -  Cansou de Carnabal per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) - Cansou de Carnabal per Moussu Bounifasso e damo Jaquelino (1882) [imprimé] - Brinde pourtat al banquet de la Fèsto-majo de Santo Estello (1882).

  13. Al vice-sendic de la mantanenso del Lengadoc en Frederic Donnadieu (1885) - Acrostico (1885) - Al brave felibre majoural En Francès Delille (1885) - A la noble e digno véuso del coumandant Leon Farret... (1885)

  14. A Moussu Frederic Donnadieu Président de la Soucietet arqueoulougico... (1885) : A la noble e digno véuso del coumandant Leon Farret (1885) - Lou dansaire de cordo e lou balancié, fablo imitado de Florian (1884)

  15. Al felibre majoural en Frederic Donnadieu president de la mantenso del Lengadoc - Lou jour des morts (1886) - A moun counfraire En Roco-Ferriémajoural en felibrige... (1886)

  16. Al felibre majoural en Frederic Donnadieu sendic de la mantenenso del Lengadoc (1882) - A nostro Coupo (1882)

  17. Al felibre majoural en Frederic Donnadieu sendic de la mantenenso del Lengadoc… Souvené de bouno amistat (1886) - A Moussu Louis Heirissoun (1865) - Al félibre majoural En Melquior Barthès…(1886) - lettre de Fernand Barthès du 12 février 1886 [copie] - A Moussu lou Vicomte de Margoun (1886)) - A Madamo e Moussu Adrian Jaloux à l’oucasieu de la naissenso de sa filho Margarido, à soun bèl castel de Sant-Geniès, tout prèp de Carcassouno (1886)

  18. Al félibre majoural en Frederic Donnadieu (1887) - lettre à Monsieur Augustin Gontier Directeur fondateur du Cercle catholique d'ouvriers 27 août 1887) [copie] - A Moussu Augustin Gontié (1887)

  19. Al Sendic de la mantanenso del Lengadoc en Frederic Donnadieu (1887) - Al brave e digne Canounge Miquèl Silhol curat de la parroquio Santo Madaleno (1887) - A Nostro-Damo de Lourdo Cantico (1887)

  20. Al felibre Majoural En Frederic Donnadieu sendic de la mantanenso del Lengadoc a l'autou des Precursous des Felibres - A moussu e gai confraire - (1889)

  21. Epitro V del Félibre Junior Sans (1880)

Correspondance

Gaston Jourdanne / Félibres majoraux. Portraits, notes biographiques et bibliographiques - CIRDOC Ms 886

Recueil correspondance Junior Sans - Joseph Loubet (9 lettres avec 6 pièces de poésies) - Bibliothèques de Montpellier Métropole, Ms. 480

Iconographie

Portrait de Junior Sans âgé, Peinture huile sur toile sous cadre, signée Frère Sénateur Martin (22 juin 1885)
CIRDOC, Réserve (acquisition 2015-25)

Album photographique de Junior Sans, photographies famille Sans, Sauret, Cahuzac (Maureilhan - Bordeaux)
CIRDOC, Réserve (acquisition 2015-26)

Bibliographie sur Junior Sans

JP Bedard, « Junior Sans », La Cigalo lengadouciano, n.106, mars 1921, p. 146-167.

Gilles Bancarel, « Les séjours mal connus de Mistral à Béziers et les félibres du biterrois », Bulletin de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 2011, p. 67-84.

Gilles Bancarel, « Junior Sans un disciple de Mistral, témoin de 30 ans d’actualité biterroise » dans : Los que fan viure e treslusir l’occitan, Xe Congrès de l’AIEO, Béziers 12-19 juin 2011, ed. Carmen Alén Garabato, Claire Torreilles, Marie-Jeanne Verny, (Limoges, Lambert, Lucas, 2014), p. 796-803.
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Militant et homme de lettres, Auguste Delfau a joué un rôle important dans l’organisation de l’IEO à la suite de la Seconde Guerre mondiale.

Identité

Formes référentielles

Delfau, Auguste (1893-1984)

Autres formes connues

- Delfau, August (forme occitane du nom)

Éléments biographiques 

Auguste Delfau est né à Carmaux le 12 mars 1893 de parents agriculteurs originaires du Ségala tarnais.
Il devient instituteur dans l’Aude après avoir fait l’École Normale à Carcassonne. Il est ensuite nommé Inspecteur de l’Enseignement Primaire dans les Pyrénées-Orientales où il s’intéresse à la culture catalane.
Après avoir pris sa retraite, en 1945, il vit entre Leucate-Plage, où il passe une partie de son temps, et sa maison de famille à Moularès où il meurt le 18 novembre 1984.

Engagement dans la renaissance d’oc

Plus que pour son œuvre littéraire, Auguste Delfau est surtout connu pour son engagement pour la langue et la culture occitanes et plus largement pour les langues et cultures régionales et menacées.
Ainsi il devient président du Calelh de Carmaux, rédacteur en chef des Annales de l’IEO mais aussi secrétaire du conseil d’études de l’Institut d’Etudes Occitanes de 1960 à 1970 et membre du comité de rédaction de la Revue du Tarn dès 1956. Entre autres activités et en tant que secrétaire général de la section d’histoire littéraire de l’Institut d’Etudes Occitanes (poste qu’il occupe à partir de 1958) il organise pour l’IEO quatre colloques ; le premier, en 1959, à Toulouse sur la littérature occitane des XVIe et XVIIe siècles, en 1962, à Montpellier autour du thème « Civilisation régionale et littérature occitane aux XVIIe et XVIIIe siècles en Bas-Languedoc », ensuite, en 1963, à nouveau à Toulouse, à l’occasion de l’anniversaire de la bataille de Muret pour « Situer Muret dans l’histoire occitane » et enfin, en 1965, à Auch où les communications portent sur Pey de Garros et la situation culturelle de l’Aquitaine méridionale au XVIe siècle.
Sur le plan national et international il est dans les années 60 (1960-1967) secrétaire général du Conseil National de Défense des Langues et Cultures Régionales et en 1964 parmi les premiers promoteurs de l’Association Internationale des Langues et Cultures Menacées.

Il est également l’auteur d’une œuvre littéraire d’intérêt dont on retient la publication de deux recueils de poèmes : De la bruga a l’oliu en 1963 pour lequel il reçoit le prix Fabian-Artigas de l’Académie des Jeux Floraux et Coma l’aiga del riu en 1972, tous les deux aux éditions Subervie de Rodez. Il publie aussi aux éditions de l’IEO Le sermon de M. Plazolles de Jean-Louis Fournès (1958) et Œuvres choisies d’Auger Galhard (1961), poète de Rabastens dont il a étudié l’œuvre. Il collabore aussi à la publication de l’anthologie Dins l’òrt occitan, parue en 1962 aux éditions Subervie, aux côtés d’Henri Mouly.

Bibliographie d'Auguste Delfau

- Delfau, Auguste, Le sermon de M. Plazolles de Jean-Louis Founès, Institut d’Etudes Occitanes, Toulouse, 1958

-  Delfau, Auguste, Oeuvres choisies d’Auger Galhard, Institut d’Etudes Occitanes, Toulouse, 1961

- Delfau, Auguste / Mouly, Henri, Dins l’òrt occitan, Editions Subervie, Rodez, 1962

- Delfau, Auguste, De la bruga a l’oliu, Editions Subervie, Rodez, 1963

- Delfau, Auguste, Coma l’aiga del riu, Editions Subervie, Rodez, 1972


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Militant e òme de letras, August Delfau joguèt un ròtle important dins l’organizacion de l’IEO al sortir de la Segonda Guèrra mondiala.

Identitat

Formas referencialas

Delfau, Auguste (1893-1984)

Autras formas conegudas

- Delfau, August (forma occitana del nom)

Elements biografics 

August Delfau nais a Caramauç lo 12 de mars de 1893 de parents agricultors originaris del Segalar tarnés.
Ven regent dins Aude aprèp aver fach l’Escòla Normala a Carcasona. Puèi es mandat coma Inspector de l’Ensenhament Primari dins los Pirineus-Orientals ont s’interèssa a la cultura catalana.
Un còp a la retirada, en 1945, viu entre Leucata-Platja, ont passa una part de son temps, e son ostal de familha a Molarés ont morís lo 18 de novembre de 1984.

Engatjament dins la renaissença d’oc

Mai que per son òbra literària, August Delfau es subretot conegut per son engatjament per la lenga e la cultura occitanas e mai largament per las lengas e culturas regionalas e menaçadas.
Aital deven president del Calelh de Caramauç, cap redactor de las Annales de l’IEO mas tanben secretari del conselh d’estudis de l’Institut d’Estudis Occitans de 1960 fins a 1970 e membre del comitat de redaccion de la Revue du Tarn tre 1956. Entre autras activitats e coma secretari general de la seccion d’istòria literària de l’Institut d’Estudis Occitans (pòste qu’ocupa a partir de 1958) organiza per l’IEO quatre collòquis ; lo primièr, en 1959, a Tolosa sus la literatura occitana dels sègles XVI e XVII, en 1962, a Montpelhièr a l’entorn del tèma «Civilizacion regionala e literatura occitana al sègle XVII e XVIII en Lengadòc-Bas», l’an seguent, en 1963, tornamai a Tolosa, a l’escasença de l’anniversari de la batalha de Murèth per «Situar Murèth dins l’istòria occitana» e enfin, en 1965, a Aush ont las comunicacions pòrtan sus Pey de Garròs e la situacion culturala de l’Aquitània meridionala al sègle XVI.
Sul plan nacional e internacional es, dins las annadas 60 (1960-1967) secretari general del Conselh Nacional de Defensa de las Lengas e Culturas Regionalas e en 1964 es entre los primièrs promotors de l’Associacion Internacionala de las Lengas e Culturas Menaçadas.

Es tanben l’autor d’una òbra literària d’interès que se’n reten la publicacion de dos recuèlhs de poèmas : De la bruga a l’oliu en 1963 que reçaup lo prèmi Fabian-Artigas de l’Acadèmia dels Jòcs Florals e Coma l’aiga del riu en 1972, totes dos a las edicions Subervie de Rodés. Publica tanben a las edicions de l’IEO Le sermon de M. Plazolles, de Jean-Louis Fournès (1958) e Œuvres choisies d’Auger Galhard (1961), poèta de Rabastens que n’estudièt l’òbra. Collabòra tanben a la publicacion de l’antologia Dins l’òrt occitan, pareguda en 1962 a las edicions Subervie, amb Enric Mouly.

Bibliografia d'August Delfau

- Delfau, Auguste, Le sermon de M. Plazolles de Jean-Louis Founès, Institut d’Etudes Occitanes, Toulouse, 1958

-  Delfau, Auguste, Oeuvres choisies d’Auger Galhard, Institut d’Etudes Occitanes, Toulouse, 1961

- Delfau, Auguste / Mouly, Henri, Dins l’òrt occitan, Editions Subervie, Rodez, 1962

- Delfau, Auguste, De la bruga a l’oliu, Editions Subervie, Rodez, 1963

- Delfau, Auguste, Coma l’aiga del riu, Editions Subervie, Rodez, 1972


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- Fourié, Jean, Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours, Félibrige, Aix-en-Provence, 2009

- L’Occitan n°54, janvier-février 1985

- L’Occitan n°57, juillet-août 1985

- Oc n°23, nòva tièira, septembre 1984

- Annales de l’IEO année 1960

- Annales de l’IEO année 1961

- Annales de l’IEO années 1962-1963

- Annales de l’IEO automne 1966 (4ème série n°2)

- Annales de l’IEO printemps 1968 (4ème série n°3)

Sitographie

- http://data.bnf.fr/12170063/auguste_delfau/

- http://data.bnf.fr/atelier/12170063/auguste_delfau/

- https://www.idref.fr/autorites/autorites.html

- http://www.sudoc.abes.fr//DB=2.1/SET=2/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=RLV&TRM=auguste+delfau]]>
Jeanne Barthès est née à Cazedarnes dans l'Hérault dans une famille qui ne parlait que la langue d'oc. Elle consacre toute sa vie à l'écriture dans cet idiome. Elle s'emploie également à la diffusion des œuvres littéraires occitanes en s'impliquant dans la Société Archéologique de Béziers, l'Escolo Trencavel et la publication de sa revue Trencavel de 1937 à 1943. Elle adhère au Félibrige, comme manteneiris en 1928. Vice-syndic de la Maintenance du Languedoc, elle est élue majoral du Félibrige – ou plutôt, selon les statuts cooptée - en 1941. C’est d’ailleurs la première femme à accéder à cette dignité.

Identité

Formes référentielles

Clardeluno (1898-1972)

Autres formes connues

- Clardeluna (pseudonyme)

- Barthès, Jeanne (nom à l'état civil)

- Sylveto (pseudonyme)

- Bartés, Joana (forme occitane du nom)

Éléments biographiques 

Jeanne Barthès est née à Cazedarnes dans l'Hérault. Son père Émile, poète, chansonnier, conteur à ses heures, était vigneron. Son enfance a été marquée par l'amour que lui ont porté ses grand-mères. Sa grand-mère maternelle, Césarineto, était également de Cazedarnes. C'est à cette dernière qu'elle confiait ses chagrins d'enfant et ses premiers poèmes de jeune fille. Césarineto lui a transmis en langue d'Oc les vieilles chansons comme celle de l'Escriveto. Dans ses œuvres, elle parle aussi très souvent de sa grand-mère Marcialo et de sa « rèire grand » Castélo, la mère de Césarineto, « que me parlaboun qu'en lengo d'Oc »1.

La vie de Clardeluno s'est écoulée dans sa vieille maison maternelle à Cazedarnes jusqu’à sa mort en 1972. Elle a été inhumée à côté de son frère Louis sous une simple croix de bois. Des mains ont déposé cette inscription sur une plaque de marbre « Aqui Jai Clardeluno ». Les Cartabèu des années trente la présentent comme « femo de letro ».

Engagement dans la renaissance d’oc

Les premiers essais que l'on connaît de Jeanne Barthès sont ses envois au concours de poésie française de la société Archéologique de Béziers. En 1921, le jury accorda une médaille de bronze à ses Accords Mineurs. En 1923 et 1925, des poèmes et des sonnets lui valurent une médaille vermeil. Au cours de ces mêmes années, elle avait participé aux concours de langue romane de la même société. Le recueil de poèmes A moun païs recueillait une mention en 1921, Darnier vespre de permissiou, saynète à deux personnages, une médaille d'argent en 1923 et L'Escriveto, pièce de théâtre, la médaille d'argent en 1925. La plus haute récompense, le rameau d'olivier en argent, lui fut décerné en 1928 pour son recueil de poésies Lous Emmascoments e lous Sounges.

En 1927, elle publia L'Imagier, poème sur un thème médiéval, en onze chants dans lequel un jongleur troubadour, nommé Clar de Luno, récite aux beaux seigneurs « le Conte de Raymond l'Imagier et de Zabel, la courtisane aux cheveux de fée, qui lui versa mensonge et amère folie ».

Maintenir, défendre et illustrer la langue d'oc, telle fut l'œuvre à laquelle Jeanne Barthès voua toute son action :

« Qual sap joust quano rudo pougno nous caldra beleu acatar lou coupet deman ! Mès d'an ount que vengue la malparado, i balhem pas pouder sus nostro amo : nous laissem pas entemenar, demourem nautres. E souvenguem-nous que qual tèn sa lengo, tèn la clau que di cadeno li deliuro »2.


Sa langue, qui est le dialecte languedocien, est nourrie de mots du terroir, de ceux-là qui ne sont guère employés dans le langage courant, mais qu'elle voulait maintenir. Elle participa à toutes les manifestations félibréennes. Le syndic de la Maintenance de Languedoc, Pierre Azéma, lui confia le soin de rassembler les plus belles pages des auteurs languedociens. Cette Antoulougio Escoulario dans laquelle sont recueillis les œuvres de quatre-vingt- dix poètes vit le jour en 1931.
En 1936, elle publia la Nèit d'Estiu, violent drame paysan joué pour la première fois en 1937 au Théâtre Municipal de Béziers, repris en 1998 et 1999 par le théâtre de La Rampe. La même année, elle fonda l'Escolo Trencavel, qui prit la relève de la Cigalo Lengadouciano, elle-même héritière de l'Escolo del Titan. De 1937 à 1943, elle assura avec Auguste Doumergue et Léonce Beaumadier la publication régulière de la revue Trencavel sous le pseudonyme de Sylveto.
Estimant que c'est par le théâtre que l'action du Félibrige est la plus féconde, car c'était par lui que l'on peut le mieux atteindre le peuple, elle écrivit des saynètes, des comédies et des drames. De nombreuses troupes d'amateurs dans les villages du Biterrois et du Narbonnais les mirent à leur programme.
À Cazedarnes, elle fit chanter pour Noël les Nadalets languedociens au sein d'un groupe de garçons et filles appelé le Roudalet Cazardanol. En 1942, elle publia pour la Maintenance le Cansounier del Lengadoc renfermant quarante-quatre chansons.
Élue Majoral du Félibrige à la Santo-Estelo d'Avignon en 1941, elle recueillit la cigale de Béziers, créée en 1881 par le félibre de la Naveto, Junior Sans et portée ensuite par le biterrois René Fournier à partir de 1906.
L'œuvre produite par Jeanne Barthés est considérable. Elle figure parmi les femmes, non seulement parmi les poétesses occitanes, mais aussi parmi les poétesses de langue française, à avoir écrit des œuvres de longue haleine en vers ; son Escriveto comporte un millier de vers, son Imagier trois mille cinq cents environ. Restent inédits des pièces de théâtre, des chroniques de guerre, des contes et certainement des poèmes.

Bibliographie de l'auteur


Poésie
:

- Escriveto, Ed. Au Gay Savoir, Béziers, 1926.
- L’imagièr, Ed. Au Gay Savoir, Béziers, 1927.
- Lous emmascoments e lous sounges, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1930.
- Lo miral del temps, Ed. Subervie, Rodez, 1968.
- Al Païs estrange, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1968.
- Lou miral magic, Ed. Subervie, Rodez, 1970.
- Lou camin esquerre. Lou Miral Ancian, Ed. Subervie, Rodez, 1974.

Théâtre :

- Las gentilhos, Ed. de la « Cigalo Lengadouciano », Béziers, 1928.
- En velhant lou mort, Ed. Calendau, Montpellier, 1933.
- La neit d’estiu, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1936.
- Las loufos frejos, Ed. Trencavel, Béziers, 1937.

Roman :

- Lison o Lengadoc 1900, IEO, collection A TOTS, 1986.


Œuvres publiées dans des revues :

Revue La Cigalo Lengadouciano, Béziers, n° 131 :

- Lou darniè vespre de permessiu, saynète à deux personnages.

Revue Trencavel :

- 1937
Per l'ainadoto e per son jouve, conte d'amour.

- 1938
La marrido soupo, saynète pantomime.
Sagan d'amourouses, saynète.
La figuièro e la vigno, conte.
Lous tres pichouns de Bethléem, conte.
Lou conte de la bèutat perdudo, conte.

- 1939
Femno batudo, adaptation du premier acte du Médecin malgré lui.
Lou conte de la Servieto, de l'Ase et de la Crosetto, conte.
Lou Nadal de Jan de la Roso, conte.

- 1940
Lou minou de l'enfant Jesus, conte.

- 1941
Lou castel de Mirabat, conte.
Lou rasimat, saynète.
Lous voulurs de l'enfant Jesus, conte.

- 1942
Nadal 1942, conte.

- 1943
Lèco brises prend la bourro, conte

Œuvre restée manuscrite3

Brutus, comédie farce en deux actes.
Sorres, comédie dramatique en trois actes.
Per l'ounour, comédie dramatique en trois actes.
La belo endourmido, féérie en trois prologues, trois actes et huit tableaux.
Lou proucès de Caramentrant, jugement, un acte.
Aucèl de passage, comédie dramatique, trois actes et un épilogue.
Un cop de cisèu, comédie ballet en deux actes.
La mal maridado, courte scène comique.
Sèm quites, farce, un acte.
Tres poulos per un gal, courte comédie, un acte.


1. Jean Vinas, Hommage à Jeanne Barthès, Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers, 1972, p. 2

2. Ibid, p 3

3. Christian LAUX, Bibliographie des œuvres de Jeanne Barthès, CIRDOC, [s.d.].

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Joana Bartés nais a Casadarnas dins Erau dins una familha que parla pas que la lenga d’òc. Consacra tota sa vida a l’escritura dins aqueste idiòma. S’emplega tanben a la difusion de las òbras literàrias occitanas en s’implicant dins La Societat Arqueologica de Besièrs, l’Escolo de Trencavel e la publicacion de sa revista « Trencavel » de 1937 a 1943. Aderís al Felibritge, coma manteneiritz en 1928. Vice-sendic de la Mantenença del Lengadòc, es elegida Majorala del Felibritge – o puslèu, segon los estatuts, cooptada – en 1941. Es la primièra femna qu’accedís a aquela dignitat.

Identitat

Formas referencialas

Clardeluno (1898-1972)

Autras formas conegudas

- Clardeluna (pseudonim)

- Barthès, Jeanne (nom a l'estat civil)

- Sylveto (pseudonim)

- Bartés, Joana (forma occitana del nom)

Elements biografics

Joan Bartés nais a Casadarnas dins Erau lo 11 de genièr de 1898. Son paire, Emili, poèta, cançonièr, contaire, fasiá vinhairon. Son enfança es marcada per l’amor que li pòrtan sas grands. Sa grand mairala, Cesarineta, èra tanben de Casanardas. Es a ela que fisa sas lanhas de drolleta e sos primièrs poèmas de joventa. Cesarineta li transmet en lenga d’òc las vièlhas cançons coma la de « l’Escriveto. Dins sos obratges, parla tanben plan sovent de sa grand Marciala e de sa rèiregrand Castela, la maire de Cesarineta, « que me parlaboun qu’en lengo d’òc »1.

La vida de Clardeluna se passa dins son vièlh ostal mairal a Casadarnas fins a sa mòrt lo 11 de decembre de 1972. Es sebelida a costat de son fraire Loís jos una simpla crotz de fusta. De mans an pausat aquela inscripcion sus una placa de marbre : « Aqui jai Clardeluno ». Los Cartabèus de las annadas trenta la presentan coma « fema de letro ».

Engatjament dins la Renaissença d’Òc

Los primièrs ensages coneguts de Joana Bartés son sos mandadisses al concors de poesia francesa de la Societat Arqueologica de Besièrs. En 1921, la jurada autreja una medalha de bronze a sos « Accords Mineurs ». En 1923 e 1925, de poèmas e de sonets li valon una medalha de vermelh. Dins aquestas annadas, participa al concorses de lenga romana de la meteissa societat. Lo recuèlh de poèmas « A moun païs » recep una mencion en 1921, « Darnier vespre de permissiou », sceneta de dos personatges, una medalha d’argent en 1923 e « L’Escriveto », pèça de teatre, la medalha d’argent en 1925. Lo mai grand prèmi, lo brot d’oliu d’argent, li es decernit en 1928 per son recuèlh de poesias « Lous Enmascoments e lous Sounges ».
En 1927, publica « L’Imagièr », poèma sus un tèma medieval, de onze cants, ont un joglar trobador, nommat Clar de Luno, conta als bèls senhors : « lo Conte de Raimon l’Imagièr e de Zabèl, la cortesana dels pels de fada, que li vogèt messorga e foliá amarganta ».

Manténer, defendre e illustrar la lenga d’òc, tala es l’òbra que Joana Bartés li voda tota son accion. : « Qual sap joust quano rudo pougno nous caldra beleu acatar lou coupet deman ! Mès d’an ount que vengue la malparado, li balhem pas pouder sus nostro amo : nous laissem pas entemenar, demourem nautres. E souvenguem-nous que qual tèn sa lengo, tèn la clau que di cadenos li deliuro »2 .

Sa lenga qu’es lo dialècte lengadocian, es noirit de mots del terraire, de los que son gaire emplegats dins lo lengatge d’escadajorns, mas que vòl manténer. Participa a totas las manifestacions felibrencas. Lo sendic de la Mantenença de Lengadòc, Pèire Azemà, l’encarga de recampar las mai polidas paginas dels autors lengadocians. Aquela « Antoulougio Escoulario » ont son reculhidas las òbras de nonanta poètas espelís en 1931.
En 1936, publica « Nèit d’estiu », drama païsan violent, jogat pel primièr còp en 1937 al Teatre Municipal de Besièrs, qu’es représ en 1998 e 1999 pel Teatre de la Rampa. La meteissa annada, fonda L’Escolo Trencavel que pren la relèva de La Cigalo Lengadouciana, ela meteissa eiretièra de L’Escolo del Titan. De 1937 a 1943, assegura ambe August Domergue e Leonci Baumadier la publicacion regulara de la revista « Trencavel » jos l’escais de Sylveto.
Estima qu’es pel teatre que l’accion del Felibritge es mai fruchosa, pr’amor qu’es per el que se pòt mai aténher lo pòble, e escriu de scenetas, de comèdias e de dramas. Mantuna tropa d’amators dins los vilatges del Besierés e del Narbonés los botan a lor programa.
A Casanardas, fa cantar per Nadal los Nadalets lengadocians per una còla de jovents e joventas que se ditz Lou Roudalet Casadarnol. En 1942, publica per la Mantenença « Lou Cansounier del Lengadoc » que presenta quaranta quatre cançons.
Elegida Majorala del Felibritge a la Santa Estèla d’Avinhon en 1941, recep la Cigala de Besièrs, creada en 1881 pel felibre Juniòr Sans, portada puèi pel Besierenc Renat Fornièr a comptar de 1906.

L’òbra de Joana Bartés es abondosa. Figura demest las femnas, pas sonque demest las poetessas occitanas, mas tanben demest las poetessas de lenga francesa qu’an escrich d’òbras en vèrses de longa tòca. Son « Escriveto » compòrta un milièr de vèrses e son « Imagier » qualques tres mila cinc cents. Demòran inediches de pèças de teatre, de cronicas de guèrra, des contes e plan possible de poèmas.

Bibliografia de l'autor


Poesia
:

- Escriveto, Ed. Au Gay Savoir, Béziers, 1926.
- L’imagièr, Ed. Au Gay Savoir, Béziers, 1927.
- Lous emmascoments e lous sounges, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1930.
- Lo miral del temps, Ed. Subervie, Rodez, 1968.
- Al Païs estrange, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1968.
- Lou miral magic, Ed. Subervie, Rodez, 1970.
- Lou camin esquerre. Lou Miral Ancian, Ed. Subervie, Rodez, 1974.

Teatre :

- Las gentilhos, Ed. de la « Cigalo Lengadouciano », Béziers, 1928.
- En velhant lou mort, Ed. Calendau, Montpellier, 1933.
- La neit d’estiu, Ed. Clardeluno, Cazedarnes, 1936.
- Las loufos frejos, Ed. Trencavel, Béziers, 1937.

Roman :

- Lison o Lengadoc 1900, IEO, collection A TOTS, 1986.


Òbras publicadas dins de revistas :

Revue La Cigalo Lengadouciano, Béziers, n° 131 :

- Lou darniè vespre de permessiu, saynète à deux personnages.

Revista Trencavel :

- 1937
Per l'ainadoto e per son jouve, conte d'amour.

- 1938
La marrido soupo, saynète pantomime.
Sagan d'amourouses, saynète.
La figuièro e la vigno, conte.
Lous tres pichouns de Bethléem, conte.
Lou conte de la bèutat perdudo, conte.

- 1939
Femno batudo, adaptation du premier acte du Médecin malgré lui.
Lou conte de la Servieto, de l'Ase et de la Crosetto, conte.
Lou Nadal de Jan de la Roso, conte.

- 1940
Lou minou de l'enfant Jesus, conte.

- 1941
Lou castel de Mirabat, conte.
Lou rasimat, saynète.
Lous voulurs de l'enfant Jesus, conte.

- 1942
Nadal 1942, conte.

- 1943
Lèco brises prend la bourro, conte

Òbra demorada manuscrita3

Brutus, comédie farce en deux actes.
Sorres, comédie dramatique en trois actes.
Per l'ounour, comédie dramatique en trois actes.
La belo endourmido, féérie en trois prologues, trois actes et huit tableaux.
Lou proucès de Caramentrant, jugement, un acte.
Aucèl de passage, comédie dramatique, trois actes et un épilogue.
Un cop de cisèu, comédie ballet en deux actes.
La mal maridado, courte scène comique.
Sèm quites, farce, un acte.
Tres poulos per un gal, courte comédie, un acte.


1. Jean Vinas, Hommage à Jeanne Barthès, Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers, 1972, p. 2

2. Ibid, p 3

3. Christian LAUX, Bibliographie des œuvres de Jeanne Barthès, CIRDOC, [s.d.].

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- Jean FOURIÉ, Dictionnaire des auteurs occitans de langue d'oc, Félibrige Edition, Aix-en- Provence, 2009 [2 ème édition, revue et augmentée].

- Jules VÉRAN, Les Poétesses Provençales du Moyen-Âge à nos jours, Librairie Aristide Quillet, Paris, 1946

- Jean VINAS, Hommage à Jeanne Barthés, Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers, 1972

- Christian LAUX, Bibliographie des œuvres de Jeanne Barthès, CIRDOC, [s.d.].

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Fondateur de l'Escolo de Mount-Segur (1894), de l'Escòla Occitana (1919) et du Collège d'Occitanie (1927), directeur de la revue Lo Gai Saber (1919-1933) et majoral du Félibre (1900), Prosper Estieu est l'une des personalités les plus importantes de la renaissance occitane du XXe siècle. Son activité aussi bien littéraire que politique et militante est aujourd'hui considérée comme l'une des premières émanations de l'occitanisme contemporain.

Identité

Formes référentielles

Estieu, Prosper (1860-1939)

Autres formes connues

- Prosper l'Été (pseudonyme)

- Prosper l'Estiu (pseudonyme)

- Jan d'Oc (pseudonyme)

- Jan de la Ròca (pseudonyme)

- Jean d'Occitanie (pseudonyme)

- Jean Trouvère (pseudonyme)

- La Cigala de l'Ort (pseudonyme)

Éléments biographiques 

Prosper Estieu est né le 7 juillet 1860 à Fendeille, au sud de Castelnaudary. Après des études au Collège de garçons de Castelnaudary et au Petit Séminaire de Carcassonne, où il étudie notamment le latin et le grec, il est nommé instituteur en 1879 à Coursan dans l’est de l’Aude.

Deux ans plus tard, alors en poste aux Brunels, près de Castelnaudary, il rencontre Auguste Fourès en tournée électorale pour les élections législatives de 1881. L’entente est immédiate car les deux hommes partagent de fortes valeurs républicaines et anticléricales. Ils fondent ainsi l’année suivante une revue française, La Poésie moderne, qui ne connaît que sept numéros, et où Estieu, sous le pseudonyme de Prosper l’Été, est en charge de la partie rédactionelle, uniquement en français. Il publie, toujours en 1882, son poème L’École dont Fourès signe la préface. 

Après une parenthèse de deux ans dans le journalisme, Estieu décide de reprendre son métier d’instituteur et est nommé à Clermont sur Lauquet, près de Limoux. Il entame ensuite, à partir de 1887, des chroniques régulières dans la Revue méridionale, fondée à Carcassonne par Gaston Jourdanne, maire de la cité et futur majoral du Félibrige.

L’année 1891 marque un tournant dans le parcours de Prosper Estieu, c’est à cette date que meurt son ami et complice Auguste Fourès. Ce dernier, enterré une première fois selon le rite catholique, est inhumé une seconde fois, debout face à l’Orient comme le veut la tradition franc-maçonnique.

Lors de ces secondes funérailles Prosper Estieu fait une nouvelle rencontre fondamentale, celle d’Antonin Perbosc avec qui il partage une complicité semblable à celle qu’il entretenait avec Fourès. Les deux amis se jurent alors de continuer l’œuvre occitane du défunt poète. C’est à cette date que naît l’engagement occitan de Prosper Estieu qui n’avait jusque là jamais écrit en langue d’oc.

Engagement dans la renaissance d’oc

Découverte de l'occitanité et premiers travaux (1892-1899)

Suite à sa rencontre avec Antonin Perbosc, Prosper Estieu adhère à deux associations de promotion de la langue d’oc : l’Escolo Moundino de Toulouse puis l’Escolo Audenco où publient déjà Gaston Jourdanne et l’autre écrivain audois majeur de cette époque, Achille Mir. Ses productions occitanes commencent alors à se multiplier. En 1892, il fonde l’hebdomadaire Le Lengodoucian où il prend position dès le premier numéro pour un enseignement systématique de l’occitan à l’école primaire moins d’une dizaine d’années après les lois Jules Ferry sur l’instruction obligatoire gratuite et laïque. Son premier éditorial est d'ailleurs conclut par un tonitruant :

  “Quand aurem fait la counquisto de las escolos primàrios, l’Aveni nous apartendra”. (Quand nous aurons fait la conquête des écoles primaires, l'avenir nous appartiendra)

En 1895, il publie son premier recueil de poésies occitanes, Lou Terradou, où il s’affirme comme le successeur d’Auguste Fourès, fidèle à ses idées fédéralistes et de lutte contre la domination française sur les contrées occitanes.

En 1896, il fonde, avec des félibres ariégeois, l’Escolo de Mountsegur et la revue Mount Segur qui paraît jusqu’en 1899. Elle se distingue des autres revues du genre par l’omniprésence des thématiques liées à l’albigéisme dont le symbole le plus connu, Montségur, prête son nom à la revue.

Naissance de l'occitanisme contemporain (1900-1939)


Après l’arrêt de la revue Mount Segur, Prosper Estieu publie Bordons pagans où il développe pour la première fois les règles d’une nouvelle graphie pour l’occitan où sont déjà présentes les prémices de la graphie contemporaine. Il développe cette graphie à partir de 1901 dans la seconde série de la revue Mont-Segur qu’il imprime d’ailleurs depuis son propre domicile à Rennes-le-Château jusqu’au mois de décembre 1904. Il est également élu majoral du félibrige en 1900 et maître ès Jeux de l’Académie des Jeux Floraux en 1902.

Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19

A partir de 1903, il prend clairement position au sein du félibrige contre les félibres provençaux et le capoulié (président) Pierre Devoluy. Il crée alors une nouvelle école (qui prendra pour nom en 1919 Escòla occitana) délaissant la graphie traditionnelle du félibrige, choisissant pour étendard le nom “occitan” alors très peu répandu et promouvant fermement des idées républicaines et anticléricales, toujours dans la continuité d’Auguste Fourès. C'est encore durant cette même période qu'il développe sa ligne idéologique, particulièrement sensible dans la revue Mont-Segur qu'il dirige avec Antonin Perbosc.
On y retrouve les quatre grandes problématiques qui marqueront le mouvement occitaniste au XXe siècle : la restauration de la langue dans son unité en s’inspirant du système graphique employé par les troubadours au Moyen Âge, l’émergence d’une littérature originale rédigée dans cette graphie nouvelle, une lecture nouvelle des rapports Nord/Sud au cours de l'histoire de France et l'innovation pédagogique alliée à la revendication de l’enseignement de l'occitan à l’école. Si certaines de ces thématiques étaient déjà partiellement envisagées par le félibrige du XIXe siècle, aucune n’avait été aussi développée jusque-là.

Il publie ensuite plusieurs ouvrages : Flors d’Occitania (1906), La Canson occitana (1908) et Lo Romancero occitan (1912 puis 1914). En 1911, il tente de faire ériger à Foix une statue dédiée à la parfaite cathare Esclarmonde et d’en faire la manifestation du félibrige rouge. Il renonce peu de temps après, faute d’engouement et suite au très mauvais accueil critique de son livre La Question d’Esclarmonde où il multiplie les erreurs et approximations historiques.
Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19
Après la guerre, il prend la direction du Gai Saber qu’il dirigera jusqu’en 1933 et fonde son association de promotion de la langue et de la culture occitanes, Los Grilhs del Lauragués, puis en 1927 le Collège d’Occitanie, association d’enseignement de la langue et de la culture occitanes.

Il publie à partir de 1926 une dernière série de recueils : Lo Flahut occitan, Las Bucolicas de Vergili (1926), Lo Fablièr occitan (1930) et Las Oras cantairas (1931) où se ressent l'influence catholique, de plus en plus prégnante, de son dernière disciple le futur chanoine Joseph Salvat. En 1933, il se retire chez sa fille et y meurt en 1939 après avoir été réconcilié avec la foi catholique par l’abbé Salvat, alors majoral du félibrige. Ce dernier prend alors à la suite de Prosper Estieu la tête de l’Escòla occitana et de la revue Lo Gai Saber.


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Fondator de l’Escolo de Mount-Segur (1894), de l’Escòla Occitana (1919) e del Collègi d’Occitània (1927), director de la revista Lo Gai Saber (1919 – 1933), e Majoral del Felibritge (1900), Prospèr Estieu es una de las personalitats màgers de la renaissença occitana del sègle XX. Son activitat literària coma politica e militanta es ara considerada coma una de las primièras emanacions de l’occitanisme contemporanèu.

Identitat

Formas referencialas

Estieu, Prosper (1860-1939)

Autras formas conegudas

- Prosper l'Été (pseudonim)

- Prosper l'Estiu (pseudonim)

- Jan d'Oc (pseudonim)

- Jan de la Ròca (pseudonim)

- Jean d'Occitanie (pseudonim)

- Jean Trouvère (pseudonim)

- La Cigala de l'Ort (pseudonim)

Elements biografics 

Prospèr Estieu nais lo 7 de julhet de 1860 a Fendelha, al sud de Castèlnòu d’Arri. Aprèp d’estudis al Collègi de dròlles de Castèlnòu d’Arri e al Pichon Seminari de Carcassona ont estúdia lo latin e lo grèc, es nommat regent en 1879 a Corsan dins Aude.
Doas annadas mai tard, regent a Brunèls, prèp de Castèlnòu d’Arri, rescontra August Forés en virada electorala per las eleccions legislativas de 1881. L’acòrdi es immediat que los dos òmes partejan de fòrtas valors republicanas a anticlericalas. Fondan atal un an aprèp una revista francesa, La Poésie moderne que conèis pas que sèt numèros e ont Estieu , jos l’escais de Prosper l’Eté, es cargat de la partida redaccionala, sonque en francés. Publica, totjorn en 1882, son poèma « L’Ecole » e Forés ne signa lo prefaci.
Aprèp una parentèsi de dos ans dins lo jornalisme, Estieu decidís de tornar prene son mestièr de regent e es nommat a Clarmont sus Lauquet, prèp de Limós. Escriu a comptar de 1887 de cronicas regularas dins La Revue méridionale, creada a Carcassona per Gaston Jordana, conse de la ciutat e futur majoral del Felibritge.

L’annada 1891 es una virada dins la vida de Prospèr Estieu, es l’annada de la despartida de son amic e complice August Forés. Aqueste, sebelit un primièr còp segon lo rite catolic, es enterrat tornamai, drech fàcia a l’Orient segon la tradicion francmaçonica.
Aquelas funeralhas son l’escasença d’un rescontre fondamental per Prospèr Estieu, la d’Antonin Perbòsc que partejarà ambe el una complicitat egala a la qu’entreteniá ambe Forés. Los dos amics juran de contunhar l’òbra occitana del poèta defuntat. Es aquela data que marca la naissença de l’engatjament occitan de Prospèr Estieu, qu’aviá pas jamai fins aquí escrich en lenga d’òc.

Engatjament dins la Renaissença d’Òc

Descobèrta de l’occitanitat e primièrs trabalhs (1892 – 1899)

En seguida de son rescontre ambe Antonin Perbòsc, Prospèr Estieu aderís a doas associacions de promocion de la lenga d’òc : L’Escolo Moundino de Tolosa, puèi L’Escolo Audenco ont publican ja Gaston Jordana e l’autre escrivan audenc màger d’aquela epòca, Aquiles Mir. Sas produccions occitanas començan de se multiplicar. En 1892, fonda lo setmanièr Le Lengodoucian ont tre lo primièr numèro, argumenta per un ensenhament sistematic de l’occitan a l’escòla primària, mens d’un desenat d’annadas aprèp las leis de Juli Ferry sus l’instruccion obligatòria gratuita e laïca. Son primièr editorial se conclutz per un tarabastós :

« Quand aurem fait la counquisto de las escolos primàrios, l’Aveni nous apartendra. »

En 1895, publica son primièr recuèlh de poesias occitanas : « Lo Terradou » ont s’afirma come lo successor d’August Forés, fisèl a sas idèas federalistas e de lucha contra la dominacion francesa sus las contradas occitanas.
En 1896, fonda, ambe los felibres ariegeses L’Escolo de Mountsegur e la revista Mount-Segur que pareis duscas a 1899. Se diferéncia de las autras revistas per de tematicas omnipresentas ligadas a l’albigeisme, que son simbòl mai conegut prèsta son nom a la revista.

Naissença de l’occitanisme contemporanèu (1900-1939)


Aprèp l’arrèst de la publicacion de la revista Mount-Segur, Prospèr Estieu publica « Bordons pagans », i desvolopa pel primièr còp las règlas d’una novèla grafia per l’occitan ont son presentas las premícias de la grafia actuala. Desvolopa aquela grafia a partir de 1901 dins la segonda seria de la revista Mont-Segur qu’estampa dins son pròpri ostal a Renas-lo-Castèl fins al mes de decembre de 1904. Es elegit Majoral del Felibritge en 1900 e mèstre ès jòcs de l’Academia dels Jòcs Florals en 1902.

Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19

A partir de 1903, al sen del Felibritge, se posiciona fermament contra los felibres provençals e lo Capolièr Pèire Devoluy. Alavetz crèa una novèla escòla – que prendrà lo nom en 1919 d’Escòla occitana – abandona la grafia tradicionala del Felibritge e causís per bandièra lo nom « occitan » plan pauc emplegat d’aquel temps, e promòu fermament d’idèas republicanas e anticlericalas, totjorn dins la continuitat d’August Forés. Es tanben a aquel moment que desvolopa sa linha ideologica, sensibla mai que mai dins la revista Mont-Segur que dirigís ambe Antonin Perbòsc.
I retròbam las quatre grandas problematicas que marcaràn lo movement occitanista del sègle XX : lo reviscòl de la lenga dins son unitat en s’inspirant del sistèma grafic emplegat pels Trobadors a l’Edat Mejana, l’emergéncia d’una literatura originala escricha dins aquela novèla grafia, una novèla lectura dels rapòrts Nòrd / Sud dins l’istòria de França e l’innovacion pedagogica aliada a la reivindicacion de l’ensenhament de l’occitan a l’escòla. Se d’unas d’aquelas tematicas foguèron envisatjadas pel Felibritge al sègle XIX, pas cap foguèt tan desvolopada fins aquí.  

Puèi publica mantun obratge : « Flors d’Occitania » (1906), « La Canson occitana » (1908), e « Lo Romancero occitan (1912 e 1914). En 1911, tempta de far erigir a Fois una estatua a la Perfiècha catara Esclarmonda e de ne faire la manifestacion del Felibritge Roge. Renóncia pauc aprèp, per manca d’afiscacion e a causa de la critica fòrt negativa de son libre « La question d’Esclarmonde » ont multiplica enganas e aproximacions istoricas.
Prosper Estieu devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19
Après la guèrra, pren la direccion del Gai Saber fins a 1933 e fonda son associacion de promocion de la lenga e de la cultura occitanas, Los Grilhs del Lauragués, puèi en 1927, Lo Collègi d’Occitània, associacion d’ensenhament de la lenga e de la cultura occitanas.

Publica a comptar de 1926 una darrièra tièra de recuèlhs : « Lo Flahut occitan, Las Bucolicas de Vergili » (1926), « Lo Fablièr occitan » (1930) e « Las Oras cantairas » (1931) ont se sentís l’influéncia catolica de mai en mai fòrta de son darrièr discípol, lo futur canonge Josèp Salvat. En 1933, se retira ençò de sa filha e se morís en 1939, reconciliat ambe la fe catolica per l’abat Salvat, majoral del Felibritge. Aqueste prendrà la seguida de Prospèr Estieu al cap de L’Escòla occitana e de la revista Lo Gai Saber.


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Fondateur et président de l’Escolo de Limagno, élu Majoral du Félibrige en 1925 et membre de l’Escòla occitana, lauréat du concours de l’Académie des Jeux Floraux, Benoît Vidal - dit Benezet - fut le principal promoteur des mouvements de renaissance occitane en Basse-Auvergne au cours de la première moitié du XXe siècle.

Illustration : Benezet Vidal, coll. Clermont-Ferrand, Bibliothèque du Patrimoine de CLERMONT COMMUNAUTÉ, ms. 1967

Identité

Formes référentielles

Vidal, Benezet (1877-1951)

Autres formes connues

- Vidal, Benoît (nom à l'état civil)

- Vidal, Benazet (forme occitanisée non référentielle)

Éléments biographiques 

Benezet Vidal naît à Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme le 15 mai 1877. Il est percepteur à Billom puis à Lézoux, il fonde en 1920 l’Escolo de Limagno et fut un membre actif du consistoire du Félibrige durant l’entre-deux-guerres. Trésorier de l’Académie des Sciences Belles-Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, il se fait connaître du milieu savant auvergnat par ses publications littéraires et philologiques dans les revues régionalistes, en particulier L’Auvergne Littéraire et artistique.

À sa retraite, Benezet Vidal s’installe définitivement à Clermont-Ferrand avant de trouver la mort lors d’un séjour dans son pays natal à Saint-Ours-les-Roches le 5 août 1951.

Engagement dans la renaissance d’oc

Le promoteur du Félibrige en Basse-Auvergne

Benezet Vidal est un écrivain d’expression occitane qui a été l’un des principaux artisans du développement du Félibrige en Basse-Auvergne. Il fonde le 11 juillet 1920, l’Escolo de Limagno, dont il est pour de nombreuses années le capiscol (président). La nouvelle Escolo félibréenne de la Basse-Auvergne organise des Jeux floraux annuels à Clermont-Ferrand qui récompensent des œuvres littéraires (poésie, prose et théâtre) en dialecte auvergnat. Benezet Vidal est particulièrement actif pour la diffusion de la langue occitane dans l’enseignement, en organisant notamment un concours scolaire annuel auxquels les instituteurs sont invités à faire participer leurs élèves. En 1936, il publie le Libret de l'escolan auvernhat (Clermont-Ferrand : Éd. de la Mantenensa d'Auvernha), anthologie des écrivains occitans auvergnats à destination des instituteurs souhaitant enseigner l’occitan dans leur classe. En 1925, il est l’organisateur des fêtes de la Sainte-Estelle à Clermont-Ferrand et devient à cette occasion majoral du Félibrige, nouveau titulaire de la Cigalo Limousino à la suite de Jean-Victor Lalanne (1849-1924).

On doit à l’action et à l’œuvre de Benezet Vidal le développement de la renaissance d’oc félibréenne en Basse-Auvergne. À l’exception de Régis Michalias (1844-1916), peu d’écrivains avaient jusqu’ici illustré la langue d’oc en Basse-Auvergne (Puy-de-Dôme, Brivadois), à la différence de la Haute-Auvergne (Cantal), où le mouvement félibréen s’était structuré dès les années 1870 avec une Escolo Oubernhato, auréolé du renom littéraire d'un Arsène Vermenouze (1850-1910).

Benezet Vidal fait ainsi figure de chef de file de la renaissance d’oc en Basse-Auvergne comme le rappelle le critique Camille Gandilhon Gens d’Armes au moment de sa disparition : « ne voyant en Basse-Auvergne plus personne disposé à relever le flambeau, [Vidal] le prit lui-même dans ses mains pieuses et modestes. 1 »

Benezet Vidal est un écrivain d’expression occitane en dialecte de Basse-Auvergne (occitan auvergnat). Par son œuvre et par son action au sein de l’Escolo de Limagno, il entreprend l’unification et la « restauration » de l’auvergnat dans la tradition de l’action félibréenne et de l’exemple mistralien : rôle central de la littérature et des écrivains associé à un intérêt pour les cultures populaires régionales, organisation d'événements félibréens pour l'illustration publique de la langue.

Actif au sein de l’organisation félibréenne, il est également en relation avec l'Escòla occitana qui, depuis Toulouse, œuvre au même moment pour l’unification graphique des parlers d’oc en concevant une graphie, dite alors « occitane » 2 , respectueuse de l’étymologie et de la tradition des textes médiévaux. Vidal a définitivement adopté la graphie de l’Escòla occitana lors de la parution en 1926 de son roman La serva (Toulouse : ed. Occitania), choix encore minoritaire chez les écrivains d'oc, et assez audacieux pour qu'il soit fermement soutenu par l’historien et écrivain auvergnat Georges Desdevises du Dézert : « Conformément à l’intérêt véritable de la Renaissance occitane et à la bonne tradition de Vermenouze, il adopte l’orthographe étymologique et rejette la graphie phonétique, qui est - littérairement parlant - une erreur formidable. Nous savons quelle grêle de tuiles peuvent pleuvoir sur notre dos en cette occasion mais nous conterons quelque jour à nos contradicteurs l’histoire de la Renaissance catalane, et ils verront de quel côté sont le sens pratique et la prévoyance de l’avenir »3.


Benezet Vidal, « Lo Grelet », carte-poème, ed. Seix (Ariège) : Escolo deras Pireneos, vers 1930. Coll. CIRDÒC, IC-F/2. IMG-2 légende : Benezet Vidal, « Lo Grelet », carte-poème, ed. Seix (Ariège) : Escolo deras Pireneos, vers 1930. Coll. CIRDÒC, IC-F/2.

L’œuvre littéraire

Benezet Vidal publie dès le début des années 1920 un premier recueil de poésies sur le thème de la vie paysanne, Flours de mountagno (Royan : ed. de la France littéraire) mais il se singularise surtout par une œuvre romanesque, cas assez rare chez les écrivains occitans d’avant-guerre. Paraît en 1926 La serva (1926), roman ayant pour cadre le monde paysan et un conflit familial provoqué par la « serve » (réservoir d’eau permettant l’irrigation des champs), puis en 1930 Un amor : jornau (1930), faux journal intime d’un ingénieur épris d’une jeune paysanne. Il est aussi l’auteur d’un troisième roman Jan Combralha, plusieurs fois mentionné4 dans les bibliographies de l'auteur, mais qui semble être resté à l’état manuscrit.

Benezet Vidal est aussi l’auteur de l’adaptation occitane du Cid auvergnat, comédie rustique en un acte de Georges Desdevises du Dézert. Cette comédie, représentée lors de la Sainte-Estelle au théâtre de Clermont-Ferrand le 30 mai 1925, a été publiée dans L’Auvergne littéraire et artistique (14, juin-juillet 1925). >> Consultez le tapuscrit sur Occitanica

















À signaler également Lo veih Clarmont, recueil de poèmes sur Clermont-Ferrand et une Grammaire auvergnate qui sont restés à l'état de manuscrit 5.
Enfin il a collaboré à de nombreux journaux : L’Auvergne littéraire et artistique, Échos d’Auvergne, L’Avenir, Le Moniteur, La Revue des pays d’Oc, Le Feu, L’Alauza d’Auvernha (à partir de 1929), Almanach chantant de l’Auvergne, etc.



1. Chroniques - Bibliographies. Auvergne, Cahiers d’études régionales : Histoire, Littérature, Arts. Clermont-Ferrand : Imprimerie G. de Bussac, 1951, n°135, p.51.

2. GANDILHON GENS D'ARMES, Camille. Un Amor. L’Auvergnat de Paris. 4 avril 1931.

3. GANDILHON GENS D'ARMES, Camille. La Serva, roman en dialecte auvergnat par Bénézet Vidal, majoral du Félibrige L’Auvergnat de Paris. 17 avril 1926

4. « Chroniques - Bibliographies » dans : Auvergne, Cahiers d’études régionales : Histoire, Littérature, Arts, Clermont-Ferrand : Imprimerie G. de Bussac, 1951, n°135, p.53

5. « Collection CIRDÒC, Fonds du Collège d’Occitanie, dossier Bénézet Vidal. Consulter l’inventaire en ligne : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/Calames-2014814108134011


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Fondator e president de l’Escolo de Limagno, elegit Majoral del Felibritge e sòci de l’Escòla Occitana, laureat de l’Academia dels Jòcs Florals, Benezet Vidal foguèt lo promotor màger dels movements de renaissença occitana en Auvèrnha-Bassa pendent la primièra mitat del sègle XX.

Illustration : Benezet Vidal, coll. Clarmont d’Auvèrnha, Bibliotèca del Patrimòni de Clarmont-Comunitat  ms 1967.

Identitat

Formas referencialas

Vidal, Benezet (1877-1951)

Autras formas conegudas

- Vidal, Benoît (nom a l'estat civil)

- Vidal, Benazet (forma occitanizada non referenciala)

Elements biografics 

Benezet Vidal nais a Pontgibaud dins lo Puèi de Doma lo 15 de mai de 1877. Es perceptor a Billom puèi a Lezoux, fonda en 1920 l’Escolo de Limagno. Es entre las doas guèrras un sòci actiu del Consistòri del Felibritge. Clavaire de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clarmont d’Auvèrnha, se fa conéisser dins lo mitan sabent auvernhat per sas publicacions literàrias e filologicas dins las revistas regionalistas, mai que mai dins L’Auvergne littéraire et artistique.
Retirat, Benezet Vidal s’installa a Clarmont d’Auvèrnha abans de defuntar pendent un sojorn dins son país natal a Sant-Ors-las-Ròcas, lo 5 d’agost de 1951.

Engatjament dins la Renaissença d’Òc

Lo promotor del Felibritge en Auvèrnha-Bassa

Benezet Vidal es un escrivan d’expression occitana que foguèt un dels artesans màgers del desvolopament del Felibritge en Auvèrnha-Bassa. Fonda lo 11 de julhet de 1920, l’Escolo felibrenca de l’Auvèrnha-Bassa, organiza de Jòcs Florals annadièrs a Clarmont d’Auvèrnha que guerdonan d’òbras literàrias (poesia, pròsa e teatre) en dialècte auvernhat. Benezet Vidal es fòrt actiu per la difusion de la lenga occitana dins l’ensenhament. Organiza en particular un concors escolar cada annada e los regents son convidats a i faire participar sos escolans. En 1936, publica lo « Libret de l’escolan auvernhat », (Clarmont d’Auvèrnha : Ed. de la Mantenença d’Auvèrnha) antologia dels escrivans occitans auvernhats destinada als regents que vòlon ensenhar l’occitan dins sas classas. En 1925, es l’organizator de la Santa-Estèla a Clarmont d’Auvèrnha ont es elegit Majoral del Felibritge, titulari novèl de la « Cigalo Limousino » veusa de Joan-Victor Lalanna (1849 – 1924).

L’accion e l’òbra literària de Benezet Vidal desvolopa la renaissença d’Òc felibrenca en Auvèrnha-Bassa. Levat Règis Michaliàs (1844 – 1916), pauc d’escrivans avián illustrat la lenga d’òc en Auvèrnha-Bassa (Puèi de Doma, Brivadés) dementre qu’en Auvèrnha-Auta (Cantal) lo movement felibrenc s’èra estructurat tre las annadas 1870 ambe una Escolo Oubernhato, aureolada del renom d’Arsèni Vermenosa (1850 – 1910).

Benezet Vidal es considerat coma lo primadièr de la renaissença d’Òc en Auvèrnha-Bassa, e lo critic Camil Gandilhon Gens-d’Armes o rapèla al moment de sa despartida : « Ne voyant en Basse-Auvergne plus personne disposé à relever le flambeau, [Vidal] le prit lui-même dans ses mains pieuses et modestes ».1 »

Benezet Vidal es un escrivan d’expression occitana dins lo dialècte d’Auvèrnha-Bassa (occitan auvernhat). Per son òbra e son accion a l’Escolo de Limagno, entrepren en relacion ambe l’Escòla Occitana l’unificacion e lo reviscoladís de l’auvernhat dins la tradicion de l’accion felibrenca e de l’exemple mistralenc : ròtle central de la literatura e dels escrivans associat a un interès per las culturas regionalas, organizacion d’eveniments felibrencs per l’illustracion publica de la lenga.

Actiu dins lo sen de l’organizacion felibrenca, es tanben en relacion ambe l’Escòla Occitana que, dempuèi Tolosa, òbra per l’unificacion grafica dels parlars d’òc en concebent una grafia dicha alara « occitana »2 respectuosa de l’etimologia e de la tradicion dels tèxtes medievals. Vidal adòpta definitivament la grafia de l’Escòla Occitana a la parucion en 1926 de son roman « La serva » (Tolosa : Ed. Occitania), causida encara minoritària ençò dels escrivans d’òc, e pro audaciosa per que siá sostenguda per l’istorian e escrivan auvernhat Jòrdi Desdevises du Dézert : « Conformément à l’intérêt véritable de la Renaissance occitane et à la bonne tradition de Vermenouze, il adopte l’orthographe étymologique et rejette la graphie phonétique, qui est - littérairement parlant - une erreur formidable. Nous savons quelle grêle de tuiles peuvent pleuvoir sur notre dos en cette occasion mais nous conterons quelque jour à nos contradicteurs l’histoire de la Renaissance catalane, et ils verront de quel côté sont le sens pratique et la prévoyance de l’avenir »3.


Benezet Vidal, « Lo Grelet », carte-poème, ed. Seix (Ariège) : Escolo deras Pireneos, vers 1930. Coll. CIRDÒC, IC-F/2. IMG-2 légende : Benezet Vidal, « Lo Grelet », carte-poème, ed. Seix (Ariège) : Escolo deras Pireneos, vers 1930. Coll. CIRDÒC, IC-F/2.

L’òbra literària

Benezet Vidal publica tre la debuta de las annadas 1920 un primièr recuèlh de poesias sus lo tèma de la vida païsana, « Flours de mountagno » (Roian : Ed.de la France littéraire), mas se singulariza sustot per son òbra romanesca, cas pro rar ençò dels escrivans occitans d’abans la guèrra. En 1926, pareis « La serva », roman que se situa dins lo monde païsan e que conta un conflicte familhal provocat per la sèrva que permet d’irrigar los camps ; puèi en 1930, « Un amor : jornau », fals jornal intime d’un engenhaire amorós d’una jove païsana. Es tanben l’autor d’un tresen roman « Jan Combralha », mantun còp mencionat4 dins las bibliografias de l’autor, mas que sembla èstre demorat manuscrich. Benezet Vidal a adaptat en occitan « Lo Cid auvernhat », comèdia rustica en un acte de Jòrdi Desdevises du Dézert. Aquela comèdia, representada pendent la Santa-Estèla al teatre de Clarmont d’Auvèrnha lo 30 de mai de 1925, es estada publicada dins L’Auvergne Littéraire et artistique (14, junh-julhet de 1925). >> Consultez le tapuscrit sur Occitanica

















Cal senhalar tanben « Lo vièlh Clarmont », recuèlh de poèmas sus Clarmont d’Auvèrnha e una « Gramatica auvernhata » que son demorats manuscriches.5
Puèi a collaborat a mantun jornals : L’Auvergne litteraire et artisrique, Echos d’Auvergne, L’Avenir, Le Moniteur, La Revue des pays d’Oc, Le Feu, l’Alauza d’Auvèrnha, (a comptar de 1929), l’Almanach chantant de l’Auvergne, etc...



1. Chroniques - Bibliographies. Auvergne, Cahiers d’études régionales : Histoire, Littérature, Arts. Clermont-Ferrand : Imprimerie G. de Bussac, 1951, n°135, p.51.

2. GANDILHON GENS D'ARMES, Camille. Un Amor. L’Auvergnat de Paris. 4 avril 1931.

3. GANDILHON GENS D'ARMES, Camille. La Serva, roman en dialecte auvergnat par Bénézet Vidal, majoral du Félibrige L’Auvergnat de Paris. 17 avril 1926

4. « Chroniques - Bibliographies » dans : Auvergne, Cahiers d’études régionales : Histoire, Littérature, Arts, Clermont-Ferrand : Imprimerie G. de Bussac, 1951, n°135, p.53

5. « Collection CIRDÒC, Fonds du Collège d’Occitanie, dossier Bénézet Vidal. Consulter l’inventaire en ligne : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/Calames-2014814108134011


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Bibliographie et sources

- Chroniques - Bibliographies. Auvergne, Cahiers d’études régionales : Histoire, Littérature, Arts. Clermont-Ferrand : Imprimerie G. de Bussac, 1951, n°135, p.51-55.
- CARRIERES, Marcel, Le roman occitan et catalan : du XVIe au XXe siècle, Revue des Langues Romanes. 1951, p.53, 264.
- GANDILHON GENS D'ARMES, Camille. La Serva, roman en dialecte auvergnat par Bénézet Vidal, majoral du Félibrige. L’Auvergnat de Paris. 17 avril 1926
- GANDILHON GENS D'ARMES, Camille. Un Amor. L’Auvergnat de Paris. 4 avril 1931.
- JUGE-CHAPSAL, Charles. Regards sur la littérature d'oc en Auvergne : De l'âge d'or des troubadours au temps du félibrige. Clermont-Ferrand : G. de Bussac, 1959, p. 73-74.
- LAFONT, Robert, ANATOLE, Christian. Nouvelle histoire de la littérature occitane : Tome 2. Paris : Presses universitaires de France, 1970, p. 677-679.
- “Bolegadisa Occitana”, Lo Gai saber. Nov./déc. 1921, n°14, p. 142-143.
- “ Bolegadisa Occitana”. Lo Gai saber. Juillet/août 1926, p. 253.
- “Crounico Felibrenco” dans : Armana prouvençau. 1926, p. 8-9
- Lou Felibrige. n° 111, 1951, p.7
- Los libres. Oc, 1931, n° 2, p.130.

Œuvres de Benezet Vidal

Ouvrages publiés :

- VIDAL, Benezet. Flours de mountagno = Fleurs de montagne. Royan : Ed. de la France littéraire, [1921?].
- VIDAL, Benezet. La serva = La serve. Paris ; Toulouse : Occitania, 1926.
- VIDAL, Benezet, Un amor : jornau = Un amour : journal, Aurillac : impr. Moderne, 1930.
- VIDAL, Benezet. Libret de l'escolan auvernhat. Éd. de la Mantenensa d'Auvernha, [1936].

Œuvres inédites :

- VIDAL, Benezet. Gramatica auvernhata = Grammaire occitane, s. d. [après 1943]. Manuscrit, 2 vol., 266 p. et 226 p. Coll. CIRDÒC, Archius e manuscrits, Fons Collègi d’Occitània.
- VIDAL, Benezet. Lo vièlh Clarmont, 1942. Manuscrit, 1 vol. 77 p. Coll. CIRDÒC, Archius e manuscrits, Fons Collègi d’Occitània.
- VIDAL, Benezet. Jan Combralha, 1927. Manuscrit, 1 vol., 205 p. Coll. CIRDÒC, Archius e manuscrits, Fons Collègi d’Occitània.
Voir toutes les publications de Benezet Vidal référencées dans le Trobador, catalogue collectif de la documentation occitane : Consulter le catalogue en ligne.

Fonds d'archives et manuscrits de l'auteur :

La plupart des manuscrits de Benezet Vidal ont été confiés par l’auteur puis ses descendants à Joseph Salvat, chef de file de l’Escòla occitana de Toulouse et président du Collège d’Occitanie. Regroupés dans les collections de manuscrits d’écrivains occitans du Collège d’Occitanie, ils sont conservés au CIRDÒC :

CIRDÒC - Dpt Archius e manuscrits, Fons del Collègi d’Occitània, dossier et manuscrits de Benezet Vidal :

- CQ 020/5 : Dossier Benezet Vidal
Voir la description en ligne sur Calames : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/Calames-2014814108134011
- CQ 189 : Benezet Vidal / Lo vièlh Clarmont
Voir la description en ligne sur Calames : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/Calames-2016412104292951
- CQ 190 : Benezet Vidal / Jan Combralha
Voir la description en ligne sur Calames : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/Calames-2016412104498181
- CQ 191 : Benezet Vidal / Recueil de textes manuscrits
Voir la description en ligne sur Calames : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/Calames-2016412114471291
- CQ 452-453 : Benezet Vidal / Gramatica auvernhata = Grammaire auvergnate
Voir la description en ligne sur Calames : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/Calames-2016412144539211
- CP 461/19 & CP 461/20
98 lettres de Benezet Vidal envoyées à Joseph Salvat entre 1924 et 1951
- CP 608/36
12 lettres de Benezet Vidal envoyées à Prosper Estieu entre 1922 et 1939


Fonds complémentaires :
Réseau de lecture Clermont Communauté. Bibliothèque du Patrimoine (Clermont-Ferrand) : Correspondance de Benezet Vidal et Georges Desdevises du Dezert, quelques poèmes manuscrits (ms. 1463 et 1967).

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Léon Géry (1839-1933) est un auteur, acteur et directeur de théâtre populaire toulousain d'expression occitane, connu sous le pseudonyme du « Garrélou » (garrèlon en graphie classique, diminutif affectif de garrèl, « le boîteux »).

Identité

Formes référentielles

Géry, Léon (1839-1933)

Autres formes connues

- Victor-Marie Géry (nom à l'état civil)

- Lé Garrélou (pseudonyme)

Éléments biographiques

Léon Géry naît en 1839 1 et passe son enfance à l'hôtel de l'Europe, place Lafayette à Toulouse, dont son père était le gérant. Ouvrier lithographe de formation, il commence une carrière théâtrale dès l'âge de quatorze ans comme danseur figurant pour le Grand Théâtre du Capitole et les différents théâtres de Variétés qui se multiplient dans le Toulouse de la seconde moitié du XIXe siècle. C'est au cours d'une représentation qu'il fait une chute par une trappe de scène mal fermée. L'accident le rend boiteux et compromet sa carrière d'acteur dans les genres majeurs, et davantage encore de danseur.

Léon Géry, alors âgé de vingt ans, se tourne vers la « comédie locale » en langue occitane et invente le personnage du « Garrélou ». La pièce éponyme a été créée vers 1861 au Café Bonafous, rue Compans. Elle est sans cesse rejouée pendant la décennie, pour les soldats blessés pendant la guerre de 1870, dans les différents théâtres de Variétés toulousains dans les années 1880 et 1890 puis en tournée en Haute-Garonne et dans les départements voisins dans les années 1900. Léon Géry semble cependant absent des théâtres toulousains entre 1886 et 1895, sans doute après un différend avec le petit monde des théâtres de Variétés de la ville. Pendant ces années-là, la troupe a élu domicile au casino de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Au cours des années 1900 disparaissent les mentions du théâtre du Garrélou dans la presse et les programmes.

À partir des années 1880, Léon Géry est aussi présenté dans les programmes comme « directeur » des lieux de spectacle où se jouent ses pièces. On parle alors du « théâtre du Garrélou » ou de la « troupe du Garrélou ». La troupe de Léon Géry est composée de ses enfants 2 et de comédiens amateurs. Si la pièce Lé Garrélou semble être un classique populaire fréquemment recréé, la production de Géry est prolifique : on dénombre plus d'une vingtaine de créations jouées régulièrement entre les années 1860 et 1900.

À partir du début du XXe siècle, le théâtre du Garrélou passe de mode. On retrouve la troupe Géry en tournée dans les communes de la Haute-Garonne ou de l'Ariège. Mais le théâtre « patois » de Léon Géry a perdu de sa superbe. En 1910, le théâtre du Garrélou « se joue encore dans les faubourgs » 3 toulousains mais en 1917 l'Express du Midi parle de Léon Géry comme un lointain souvenir d'un théâtre « patouès » tombé en désuétude. Le journal rappelle cependant l'extraordinaire popularité de ce théâtre à son âge d'or dans les années 1880-1890 : « Et il y eut aussi le bon théâtre local, le théâtre patouès ! Ce théâtre était dirigé par un certain Léon Géry, acteur, auteur, impresario. La famille Géry était d'ailleurs une famille de comédiens ; tout le monde montait sur les planches. Le gros succès de la troupe Géry fut le Garrélou (faut-il traduire : Le Boîteux ?), le Garrélou, qu'avec tant d'autres M. Pasquier le très distingué archiviste départemental, allait applaudir tous les soirs. Dès lors, le théâtre Géry devint tout simplement « Le Garrélou », et l'on allait « au Garrélou comme l'on allait au Capitole. Citons parmi les pièces patoises à succès : Lé Grougnaou de Bourrassol, Lé Faouré dé Périolo, Lé Counscrit dé Mountastruc, Très linotos per un cardi. Et j'en passe... J'en passe ! » 4 Lors de sa mort en 1933, un modeste article nécrologique et plutôt irrévérencieux indique l'oubli dans lequel Léon Géry était tombé : « On annonce la mort de Léon Géry qui, sous le nom de Garrélou, se fit autrefois une petite notoriété dans les faubourgs toulousains, où il jouait des farces de sa composition en dialecte populaire. Il n'avait rien publié de son vivant. L'impossibilité de communiquer avec lui avait découragé les sympathies les plus tenaces. Aussi son nom et son œuvre n'étaient-ils plus qu'un lointain souvenir. Il est mort à son domicile, 10, rue Dom Vaissette, à 95 ans. » 5

L’œuvre du Garrélou

Avec plus d'une vingtaine de pièces de théâtre comiques en occitan jouées dans la seule décennie 1885-1895 6, l’œuvre de Léon Géry représente en quantité une des œuvres théâtrales d'expression occitane les plus importantes de la fin du XIXe siècle, bien que n'ayant laissé quasiment aucune trace écrite, à l'exception d'une courte saynète, Lé Counscrit dé Mountastruc, publiée anonymement en brochure de 4 pages vers 1874.

Il s'agit de comédies de mœurs dans la tradition du théâtre populaire et du théâtre de variétés, parfois en trois ou cinq actes, mais le plus souvent des « piécettes », « pochades » et saynètes en un seul acte, contenant des passages chantés, et qui étaient jouées dans un programme de divertissements variés.

Hormis la brochure du Counscrit, les pièces de Garrélou ne furent jamais éditées. Une grande partie de son répertoire, sans doute manuscrit, aurait été détruit lors de l'incendie du Théâtre des Variétés en mai 1907 7. Seuls des fragments, qui étaient alors en possession de leur auteur, sont reproduits en feuilleton dans « Les mémoires du Garrélou », série d'articles publiés au cours de l'année 1925 dans le Journal de Toulouse.

Les programmes de théâtre qui sont annoncés dans la presse toulousaine (le Journal de Toulouse notamment) montrent qu'entre 1885 et 1895 le théâtre du Garrélou est à son apogée. En 1895, le Dictiounari moundi de Jean Doujat 8 consacre un article au « Garrélou » et indique qu'en « langue toulousaine », le terme désigne la pièce très populaire, son auteur, le théâtre où elle se joue voire un genre de théâtre local à part entière. La même année Lé Gril de Toulouso, journal patoisant et populaire dirigé par Gabriel Visner, consacre son numéro de juin à Léon Géry : « E n'es pas uno minço probo de poupularitat qu'aquélo counstataciou d'un directou, aoutou è jougaïré dins uno troupo dé coumédiens, què béï lé noum dél prencipal persounatché dé sas créacious serbin soul à désinna soun janré, sas salos dé téatrés, dincos a'n el mèmo » 9 . En 1898, Léon Géry figure parmi le panthéon de « l'Escolo toulouseno » dans la préface de l'Histoire de Toulouse de Louis Ariste et Louis Braud : « avec la France nous sommes fiers de tous les poètes d'entre Villon et Verlaine, mais avec Toulouse nous glorifions les chanteurs ensoleillés d'entre Goudouli, Mengaud, Visner, sans en excepter Gruvel et le Garrélou. 10 »

Bien que relégué par les critiques dans un théâtre de divertissement populaire, Léon Géry s'inscrit dans une histoire littéraire toulousaine. Ariste et Braud avaient déjà noté que sa pièce La Laïtaïro dé Soupotard avait sans doute été inspirée d'une pièce de Jean-Florent Baour (1724-1794) : La Laytayro de Naubernad. Dans ses « Mémoires », Léon Géry évoque son amitié avec le poète-cordonnier Louis Vestrepain (1809-1865), qu'il reconnaît comme son « maître ». Il évoque également son admiration pour le poète occitan Pèire Godolin (1580-1649) ou encore pour les Joyeuses recherches de la langue toulousaine d'Odde de Triors, texte macaronique savoureux, véritable art poétique de la langue verte des Toulousains du XVIe siècle. Nombreux furent ceux qui ont réduit le théâtre de Léon Géry à un théâtre patoisant, un théâtre de « colhonada » 11 pour les plus acerbes, ne relevant que rarement la filiation que l'auteur pouvait entretenir avec une tradition macaronique et burlesque toulousaine. Jusque dans Lé Gril, journal qui se revendiquait pourtant « patois » et « populaire », et qui n'afficha jamais d'ambition littéraire, on peut lire en 1895 cette critique du théâtre du Garrélou : « ...La padèno ! Aquel mot mé fa sousca qué dins aquèlo del Garrélou sé cousén toutjoun les mèmos légumos dé pècos è qué mé parés estré l'ouro dé fa cousino noubèlo... » 12

Théâtre sans publication ni archives conservées, passées de mode depuis les années 1900, rejeté par les foyers actifs de la renaissance linguistique et littéraire toulousains, le « Théâtre du Garrélou » et son créateur Léon Géry, disparurent rapidement dans l'oubli au point de le rendre absent, malgré son grand succès public pendant vingt ans, des répertoires et catalogues du théâtre occitan. Seule une pièce créée pour le « Teatré del 'Garrélou' » a été imprimée en brochure par Lé Gril, mais la pièce a été écrite par Gabriel Visner. En 1910, dans leur article sur « Les poètes languedociens de Toulouse », Armand Praviel et Joseph Rozès de Brousse font même de Géry un « imitateur », continuateur de l’œuvre plus noble du félibre patenté Gabriel Visner, directeur du Gril. 13

Engagement dans la renaissance d'oc

Le théâtre du Garrélou, très populaire dans les années 1880-1890, semble demeurer totalement imperméable aux différents mouvements de la renaissance d'oc dominée par le Félibrige. L'impact du mouvement félibréen est certes assez modeste à Toulouse, mais comptant quelques foyers qui s'activent dans les années 1890 autour de Gabriel Visner et de la revue Lé Gril, de l'Escolo Moundino, école félibréenne qui voit le jour en 1892 et qui lance dès 1894 la revue La Terro d'Oc.

Seul le groupe réuni autour de la revue Lé Gril, journal patoisant et humoristique créé en 1891 par Gabriel Visner, s’intéresse-t-il à Léon Géry à quelques occasions alors qu'il met régulièrement à l'honneur Josselin Gruvel, poète et chansonnier de rue, qui excellait dans la « rigoulado rimado » et qui, comme Géry, avait créé son archétype toulousain, Jousepou de Purpan. 14

Les rares mentions de Léon Géry et du théâtre du Garrélou dans les productions toulousaines le réduisent à un théâtre, certes très populaire, mais aussi très grivois et sans autre intérêt que le plus simple divertissement. En 1891, un conte humoristique anonyme primé au Concours de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts et publié à Foix, raconte les aventures d'un certain Bourthoumiu dé Sourjat, paysans ariégois dans son périple dans le Toulouse des années 1890. Parmi ses aventures, Bourthoumiu, va occuper sa soirée au théâtre du Garrélou : « M'en bau ches l'Garrélou, beïré uno couyounado... » Même pour le paysan ariégois, le théâtre du Garrélou n'a pas d'autre mérite que la plus simple et basique rigolade.

La même année, Auguste Fourès, le grand poète du Lauragais, félibre rouge, rend hommage au théâtre du Garrélou dans sa « Prefaço » a la Litsou de patouès, pièce écrite par Visner. Il tente de donner les lettres de noblesse à ce théâtre très peu goûté de la critique en instaurant une filiation avec Godolin et Mondonville. Dans son texte on remarque cependant une légère distance avec celui qu'il nomme le « valent Garrélou » (méritant mais peu talentueux ?) pour mieux insister sur le fait que son répertoire vient d'être augmenté d'une pièce, faisant référence à la pièce de Visner, comme pour l'inciter à s'en remettre à des auteurs plus talentueux. Dans son hommage à Fourès, Laurent Talhade rappellera d'ailleurs le soutien du grand auteur du Lauragais au théâtre du Garrélou, méprisé des élites : « Certes, il y a plus de poésie vraie dans les atellanes plébéiennes du Garrélou, dans n'importe quelle chanson de rues, que dans la collection intégrale des jeux floraux. Mais il appartenait au félibre majoral du Lauragais de promouvoir à la gloire d'une forme artiste cette langue « moundine », désuète et oubliée depuis les horreurs du treizième siècle et l'asservissement du Languedoc. 15 »

En 1913, dans un article sur « Le théâtre occitan » paru dans l'Express du Midi, Armand Praviel évoque le théâtre de Léon Géry comme la seule manifestation notable de théâtre en langue occitane des générations précédentes à Toulouse, évoquant, comme un lointain souvenir « la fameuse période de gloire populaire du Garrélou. 16 » Le Garrélou est encore cité – une dernière fois ! - parmi les quelques noms illustrant la renaissance de la langue occitane à la fin du XIXe siècle dans l'Histoire de Toulouse d'Henri Ramet (1935), prouvant sa popularité, mais confirmant sa place à part des illustres écrivains : « enfin Léon Géry, lé Garrélou, chez qui s'épanouissent la verve narquoise et la gauloiserie patoisantes populaires. » C'est une des dernières mentions du Garrélou et de Léon Géry, mort deux ans auparavant, dans un anonymat quasi complet.

Dans la postérité du théâtre du Garrélou on trouve cependant l’œuvre d'un Charles Mouly, créateur lui-même d'un théâtre occitan populaire autour du personnage de la Catinou. Mouly fut une des rares personnalités occitanistes du XXe siècle à s'intéresser à Léon Géry.

Liste des théâtres et salles de spectacle qui accueillirent le Théâtre du Garrélou 17 :

  • Café Bonafous, rue Compans (vers 1861)
  • Théâtre Oriental (vers 1861)
  • Théâtre Montcavrel (vers 1870)
  • Pré-Catelan (vers 1870)
  • Theâtre des Folies Bergères, puis des Variétés (après 1870)
  • Casino de Toulouse (vers 1876)
  • Pré-Catelan (vers 1884, Léon Géry est noté comme directeur du Pré-Catelan)
  • Salle du Gymnase, ancien théâtre Montcavrel (vers 1885, Léon Géry est noté comme directeur)
  • Théâtre des Nouveautés (vers 1885, Léon Géry est noté directeur)
  • Pré-Catelan (vers 1886, Léon Géry est noté directeur)
  • Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) : Casino d'été ou Casino de la Passerelle (Léon Géry est gérant).
  • Théâtre des Nouveautés : Léon Géry et son fils font un numéro d'échanges patois dans une revue (mars 1895) ; en mai 1895, une soirée de gala est organisée pour Léon Géry et sa troupe au
  • Théâtre des Nouveautés. Le succès rapporté dans la presse locale semble à l'origine d'un retour de la troupe à Toulouse.
  • Suite au succès de la soirée de Gala, il s'installe à nouveau à Toulouse en novembre 1895, au Théâtre Lafayette (ancien Casino)

Liste des pièces de Léon Géry 18

  • Lé Garrélou, pièce en cinq actes : créé vers 1861 au Café Bonafous, ds la presse, jouée en 5 actes à Toulouse en 1876 ; 3 actes en 1884, jouée en tournée en Haute-Garonne et Ariège dans les années 1900-1902.
  • L'Auberjo del Faouré dé Périolo, comédie en un acte, seconde pièce créée par Léon Géry pour son nouveau lieu, le Théâtre Oriental.
  • L'Amour dins un rusquié, farce inspirée du conte du cuvier de la Fontaine.
  • Miqueléto ou Les Escuts del Pierril
  • Lé Counscrit dé Mountastruc, créée vers 1872 et inspirée de la loi établissant le service militaire (imprimée)
  • La Bernadeto de Castanet, vers 1872
  • Les Enratchads
  • Un pan de naz à pic
  • Tocos-y cé gaouzos
  • Ma Jeannetounetto
  • E les dus Finards
  • Lé Mouligné dé Marco-Fabo
  • La poulido Lizou
  • Fi countro fi y a pas dé doubluro
  • Madamo Rigolo
  • Lé Pioutarel
  • La Fèsto des Farinèls
  • La pichouno Lizou
  • Las abanturos de moussu Janicot
  • Lé Grougnaou de Bourrassol
  • Très linotos per un cardi
  • Lé Mariacthé dé Sardou ou la Picopul des Minimos
  • Bramofan ou las misèros dé Picogru

Notes

1) Un doute plane sur la date de naissance de Léon Géry. Plusieurs sources biographiques indiquent qu'il serait né le 10 août 1839, sous le nom d'État-civil de Victor-Marie Géry et de père et mère inconnus. Dans ses « Mémoires » (voir bibliographie), Léon Géry indique qu'il est né le 10 avril 1839 et que son père était gérant de l'hôtel de l'Europe à Toulouse, sans préciser s'il s'agissait d'un père adoptif. Les registres de naissance de la Ville de Toulouse indiquent bien la naissance d'un Victor-Marie Géry à la date du 10 août. Aucun Géry n'apparaît en revanche à la date du 10 avril.

2) « Sa familho es uno pépinièro d'artistos al toun toulousèn è Mlles Maria Gèry, Victorine, Julia, y balhon bèlomen la réplico dins las obros dé soun cru. Soun fil aïnat, qué proumet tabés un goustous è artistico jougaïré, ben dé poudé fa bénéfici dé las dispensos qué las les accordon al couscrit « fil aïnat d'uno familho dé sèpt éfans. » Lé Gril, n°13 du 30 juin 1895.

3) Armand Praviel, Joseph Rozès de Brousse, « Les poètes languedociens de Toulouse », Documents sur Toulouse et sa région, Privat, 1910.

4) « Le Théâtre à Toulouse », l'Express du Midi, 19 août 1917.

5) « Le Garrélou est mort », l’Express du Midi, 6 décembre 1933.

6) Comptage fait à partir des programmes de théâtre parus dans la presse toulousaine.

7) François d’Hers, « Ceux du terroir », chronique parue dans dans Le Journal de Toulouse, 5 avril, 1925.

8) Dictiounari moundi de Jean Doujat empéoutad del biradis des mots ancièns as tipiques dires d'aouèt e am'un abant-prép per G. Visner, éd. "Lé Gril", 1895.

9) Lé Gril, n° 13 du 30 juin 1895.

10) Louis ARISTE, Louis BRAUD, Histoire populaire de Toulouse... 1898.

11) [Anonyme] Bourthoumiu dé Sourjat a Toulouso : conte patois..., Foix, 1891.

12) Lé Gril, n°22 du 3 novembre 1895

13) Armand Praviel, Joseph Rozès de Brousse, « Les poètes languedociens de Toulouse », Documents sur Toulouse et sa région, Privat, 1910.

14) Jean Fourié, « Le journal Lé Gril et les auteurs patoisants de Toulouse », Le Gai Saber, Nos 450, 451, 452 de 1993.

15) Laurent Talhade, « Le dernier albigeois », Terre latine, A. Lemerre, 1898, p. 328-336.

16) Armand Praviel, « Le Théâtre occitan », L'Express du Midi, Toulouse, 12 septembre 1913.

17) Relevé par ordre chronologique réalisé d'après les programmes publiés dans le Journal de Toulouse et les indications fournies par les « Mémoires du Garrélou ».

18) Idem. L'ordre chronologique n'a pu être proposé que pour les pièces datées.

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  • Bourthoumiu dé Sourjat a Toulouso : conte patois : Foix, Gadrat aîné, 1891.

  • Lé Gril , n° 13, del 30 dé Jun dé 1895 [30 juin 1895] ; n° 15 del 28 dé Julhet 1895 [28 juillet 1895] ; n° 22 del 3 dé Noubembré dé 1895 [3 novembre 1895].

  • La Terra d'Oc, n° 18, du 16 au 31 décembre 1895.

  • ARISTE (Louis), BRAUD (Louis), Histoire populaire de Toulouse depuis les origines jusqu'à ce jour, Toulouse, Le Midi Républicain, 1898. 

  • DOUJAT (Jean), Dictiounari moundi empéoutad del biradis des mots ancièns as tipiques dires d'aouèt e am'un abant-prép. per G. Visner  = Dictionnaire de la langue toulousaine augmenté de virement des mots anciens aux typiques dires d'aujourd'hui et d'un av.-prop. par G. Visner, "Lé Gril", 1895.

  • FOURIÉ (Jean), « Le journal Lé Gril et les auteurs patoisants de Toulouse », Lo Gai Saber, n° 450, estiu de 1993 ; n° 451, tardor de 1993 ; n° 452, ivèrn de 1993.

  • D'HERS (François), GÉRY (Léon), « Mémoires du Garrélou » : parues en feuilleton dans Le Journal de Toulouse : « Poètes et prosateurs, Ceux du Terroir, Lé Garrélou », avril-juillet 1925.  

  • MESURET (Rober), Le Théâtre à Toulouse de 1561 à 1914 : catalogue d'exposition : Toulouse, Musée Paul-Dupuy, 1972.

  • PRAVIEL (Armand), « Le Théâtre occitan » L'Express du Midi, Toulouse, 12 septembre 1913. En ligne : http://images.expressdumidi.bibliotheque.toulouse.fr/1913/B315556101_EXPRESS_1913_09_12.pdf#search="garrelou"

  • TALHADE (Laurent), Terre latine, Paris, A. Lemerre, 1898.

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